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Anciennement, lorsqu’un sol était inadéquat pour supporter une route ou un bâtiment, on
pouvait se permettre de choisir un autre site dont le sol présentait des caractéristiques
meilleures. De nos jours, il est souvent nécessaire d’adapter les fondations d’un ouvrage au
type de sol sur lequel il sera construit, ou alors d’améliorer la qualité de ce sol. Cette dernière
mesure porte le nom de stabilisation des sols et elle est parfois la solution la plus
économique, particulièrement dans le cas des routes.
Il existe plusieurs méthodes de stabilisation des sols. Parmi les plus connues figurent
l’addition de produits chimiques dans le sol, l’utilisation de remblais de surcharge et le
compactage.
Les produits chimiques sont ajoutés au sol par injection ou malaxage. Ce sont des agents
stabilisants tels que le ciment, le bitume, la chaux ou le chlorure de calcium, et on les choisit
selon la nature du sol. Ils servent à lier les particules entre elles, ce qui augmente la résistance
du sol et sa capacité de supporter des charges. Les remblais de surcharge ont comme fonction
de consolider les dépôts de sol sur lesquels ils sont temporairement disposés. Quand on les
enlève, les dépôts de sol peuvent recevoir des charges plus lourdes qu’auparavant, sans
tassements excessifs. Quant au compactage, il peut s’effectuer en surface ou en profondeur.
I . Les Principes de base du Compactage
Le compactage consiste à appliquer suffisamment d’énergie au sol pour y réduire l’indice des
vides et ainsi en accroître la compacité. Le poids volumique sec ( d ) d’un sol compacté sera
donc supérieur à celui d’un sol non compacté. C’est d’ailleurs cette caractéristique qui permet
de vérifier l’efficacité du compactage.
Le poids volumique du sol est influencé par trois variables :
- la teneur en eau ;
- l’énergie de compactage ;
- la granulométrie.
I.1. L’influence de la teneur en eau.
Quand on compacte un sol avec une énergie constante, le poids volumique du sol sec (d )
augmente avec la teneur en eau ( ) jusqu’à une valeur maximale. Au delà de cette valeur,
l’accroissement de la teneur en eau réduit le poids volumique sec du sol comme on peut le
voir sur la courbe en forme de cloche de la figure 1. que l’on appelle courbe de compactage.
Les teneurs en eau inférieures à la teneur optimale forment le versant sec de la courbe de
compactage, tandis que les teneurs en eau supérieures forment le versant mouillé de la
courbe. Sur le versant sec de la courbe, l’eau agit comme un lubrifiant : elle mouille les
particules de sol, qui glissent alors les unes sur les autres et adoptent une structure plus serrée.
Plus la teneur en eau est faible, plus cette action s’atténue et plus la masse de sol sec diminue.
Sur le versant mouillé, l’eau occupe une grande partie des vides du sol. Etant incompressible,
elle absorbe une portion importante de l’énergie de compactage, ce qui empêche les particules
de sol d’adopter une structure plus dense. Plus la teneur en eau augmente, plus l’eau absorbe
de l’énergie et plus le poids volumique du sol sec décroît.
I .1.2 L’influence de l’énergie de compactage
L’énergie de compactage est l’énergie mécanique transmise à un volume de sol pour y réduire
l’indice des vides. Sur le chantier, on applique cette énergie par pression statique, pression
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des sols dont le coefficient d’uniformité est inférieur à 4, ce qui explique la valeur plus
faible de leur masse volumique sèche maximale.
Dans le cas des sables fins à granulométrie serrée, l’inefficacité du compactage est telle qu’il
est difficile d’établir une relation nette entre la masse volumique du sol sec et la teneur en
eau : la convexité de la courbe de compactage est très faible et la position de l’optimum
Proctor est difficile à déterminer.
Quant aux sols cohérents, plus ils sont plastiques, plus leur poids volumique sec maximal est
faible et plus leur teneur en eau optimale est grande. C’est ce qu’illustrent les courbes de
compactage des sols CL et CH.
II. Les effets de compactage sur certaines propriétés des sols
Le compactage augmente la stabilité des sols et leur capacité à supporter des charges mais il
modifie en même temps certaines de leurs propriétés en particulier la structure des sols, la
perméabilité, le gonflement et le retrait, la compressibilité, ainsi que la résistance au
cisaillement.
La structure des sols : le compactage réduit l’indice des vides et densifie la
structure à grains uniques des sols pulvérulents. Dans les sols cohérents, il
entraîne plutôt une réorganisation des particules d’argile, qui tendent à devenir
parallèles et à adopter une structure dispersée. L’augmentation de l’énergie de
compactage et une teneur en eau supérieure à la teneur en eau optimale rendent
la structure de plus en plus dispersée.
La perméabilité : le compactage diminuant le volume des vides dans le sol,
rend la circulation de l’eau plus difficile. Si on augmente l’énergie de
compactage, la quantité des vides diminue davantage ce qui se traduit par une
baisse de la perméabilité. Dans les sols argileux, la perméabilité la plus faible
s’obtient lorsque la teneur en eau est égale ou supérieure à la teneur en eau
optimale pendant le compactage. La diminution de la perméabilité est un
inconvénient dans le cas des sols pulvérulents utilisés comme matériaux de
fondation qu’il faut drainer rapidement.
Le gonflement et le retrait : en réduisant ainsi l’indice des vides et la
perméabilité des sols, on diminue à la fois la quantité d’eau qu’ils peuvent
contenir et celle qu’ils sont susceptibles de recevoir. Ce faisant, on limite les
variations de volume causées, entre autre, par le gonflement et le retrait.
Cependant, il faut noter que l’argile compactée alors que sa teneur en eau est
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L’essai Proctor normal consiste à mesurer le poids volumique sec d’un sol disposé en trois
couches dans un moule de volume connu. Chaque couche étant compacté avec un marteau de
2,49 kg tombant d’une hauteur libre de 305 mm. On répète l’essai à plusieurs reprises en
faisant varier la teneur en eau du sol. On représente l’évolution du poids volumique du sol sec
en fonction de la teneur en eau sur un graphique ce qui permet de tracer une courbe de
compactage. A partir de cette courbe, on détermine le poids volumique sec maximal du sol
(dmax) et sa teneur en eau optimale (opt). En comparant le poids volumique du sol sec sur le
chantier (dchantier) avec le poids volumique sec maximal (dmax), on établit le degré de
compacité (Dc), ou pourcentage de compactage, à l’aide de l’équation suivante :
Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on s’appuie pour accepter ou refuser
un compactage. Ce degré, qui s’exprime en pourcentage, tend vers 100% lorsque la valeur de
dchantier tend vers dmax. Plus il est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le
compactage a été efficace.
Durant la seconde Guerre mondiale, comme on disposait d’engins de compactage plus
performants sur les chantiers, on a modifié l’essai original en augmentant l’énergie de
compactage et le nombre de couches, pour créer l’essai Proctor modifié. On pouvait ainsi
établir des comparaisons plus justes entre dmax et dchantier
En comparant les données du tableau 2, on constate que l’énergie déployée dans l’essai
Proctor modifié est d’environ 4,5 fois supérieure à celle de l’essai Proctor normal. L’énergie
de compactage (EC) appliquée pendant l’essai Proctor modifié exécuté avec le moule de 944
cm3 se calcul de la façon suivante :
coups
4,54kg9,81 m 0,457m5couches25
EC = S² couche
9,44104m3
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L’essai au nucléodensitomètre est l’essai le plus fréquemment pratiqué de nos jours dans les
pays du Nord (mais rarement dans nos pays), car il s’effectue rapidement et ne nécessite pas
l’arrêt des travaux sur le chantier. Le nucléodensimètre est toutefois un appareil sensible
fonctionnant à partir de sources radioactive, et sa régularité dépend du rayonnement émis, de
la qualité de l’étalonnage et des conditions rencontrées sur le terrain. C’est pourquoi dans
certains cas, lorsque ces facteurs sont difficiles à maîtriser, on recommande plutôt d’utiliser
l’essai au cône de sable, un essai beaucoup plus long à réaliser, mais qui fournit des résultats
très fiables lorsqu’on le fait soigneusement.
IV.1 L’essai au nucléodensitomètre
La nucléodensitomètre est un appareil relativement précis à l’aide duquel on peut rapidement
déterminer la masse volumique du sol sec sur le chantier ainsi que sa teneur en eau. On
l’emploie aussi pour vérifier la masse volumique du béton et des revêtements bitumineux.
Les nucléodensitomètres sont équipés d’un tableau de commande composé d’un écran
affichant les résultats et de touches pour entrer les données.
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La mesure de la teneur en eau repose sur la décélération des neutrons rapides émis par
l’américium et le béryllium. Ces neutrons sont surtout ralentis et réfléchis par les atomes
d’hydrogène contenus dans l’eau. Plus la teneur en eau du sol est élevée, plus les neutrons
sont ralentis et réfléchis vers le détecteur, et plus le décompte est important. Toutefois, si le
sol contient une forte proportion de minéraux hydratés comme le gypse et le mica, il faut alors
corriger la teneur en eau mesurée par l’appareil.
V. Le compactage en surface
Le compactage en surface s’effectue sur des couches de sol de faible épaisseur, la plupart du
temps du sol de remblayage. On utilise cette technique dans un très grand nombre de travaux,
entre autres :
- les barrages et les digues ;
- les remblais ;
- les routes et les voies ferrées ;
- les pistes d’atterrissage ;
- les fondations de bâtiments et d’ouvrage de tous genres.
Le passage répété de compacteurs motorisés ou tractés transmet l’énergie de compactage,
qui est produite par pression statique et pétrissage, par vibrations et pression statique ou par
impacts.
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Lorsqu’au contraire la teneur en eau est trop élevée, il est presque impossible d’atteindre la
compacité exigée, car l’eau contenue dans les vides du sol absorbe une grande partie de
l’énergie de compactage. C’est surtout pendant le compactage des sols cohérents que cette
situation se présente. Pour diminuer la teneur en eau, on doit scarifier la surface de la couche
de sol de manière à accélérer l’évaporation de l’eau. C’est une méthode laborieuse, qui
devient évidemment impraticable lorsqu’il pleut. Pour réduire la teneur en eau d’un sol
pulvérulent, on peut y ajouter un sol sec mais ce dernier doit toutefois présenter les mêmes
caractéristiques que le sol en place. Ultimement, on pourra remplacer une partie de la couche
de sol.
Dans le cas des sols cohérents, on peut se servir de l’indice de consistance Ic pour déterminer
l’influence de la teneur en eau sur les conditions de compactage (le tableau 5 donne le degré
d’efficacité du compactage en fonction de l’indice de consistance Ic). On calcule cet indice à
l’aide de l’équation suivante :
Où L = limite de liquidité
= teneur en eau sur le terrain, pendant le compactage
Ip = indice de plasticité = L - P
P = limite de plasticité
Ic Conditions de compactage
< 0,5 Compactage impossible, sol boueux
0,5 –0 8 Compactage très difficile
0,8 –1,0 Compactage peu efficace
1,0 –1,1 Compactage efficace
1,1 –1,3 Compactage idéal
1,3 Compactage difficile, sol trop sec
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compacité maximale a été atteinte. Dans les sols pulvérulents, le surcompactage peut
également briser les particules de graviers et de sable, augmentant ainsi la quantité de
particules fines ; le sol devient alors plus capillaire et, par conséquent, plus gélif.
V.2.5 La vitesse des compacteurs
Pour que l’énergie de compactage se transmette au sol le plus adéquatement possible, on doit
limiter la vitesse de la plupart des compacteurs à environ 8 km/h. Dans le cas des compacteurs
vibrants, la vitesse optimale devra se situer autour de 5 km/h pour que les vibrations puissent
agir efficacement sur toute l’épaisseur de la couche. Si le compacteur avance trop vite, il
faudra davantage de passes pour atteindre la compacité désirée.
VI. Le compactage en profondeur
Lorsque de lourds ouvrages sont construits sur un dépôt de sol profond de faible compacité, le
compactage en surface ne permet pas à stabiliser le sol de manière à éviter les risques de
tassements importants. Il faut alors faire appel à d’autres moyens pour assurer la stabilité de
l’ouvrage comme par exemple l’utilisation de fondations profondes, le remplacement du sol,
l’injection de produits chimiques dans le sol, l’application de remblais de surcharge ou le
compactage en profondeur. Cette dernière méthode s’impose parfois comme la solution la
plus économique permettant, à la fois, de diminuer les tassements et d’augmenter la capacité
portante du sol afin de la rendre conforme aux critères de conception. Il existe plusieurs
techniques de compactage en profondeur parmi lesquelles le compactage dynamique et la
vibroflotation sont les plus répandues.
VI.1 Le compactage dynamique
Le compactage dynamique est une ancienne technique que le Français Louis Ménard a
améliorée au début des années 1970. Elle consiste à laisser tomber un pilon du haut d’une
grue au même endroit à plusieurs reprises. Le pilon est constitué de plaques d’acier ou d’un
bloc de béton ; sa masse varie normalement entre 10 et 40 tonnes et peut dans certains cas
atteindre 200 tonnes. La hauteur de chute du pilon dépend de la grue qu’on emploie et en
pratique, elle ne dépasse pas 35 m.
Avant de commencer le compactage, il faut rendre la surface de travail horizontale et plane. Si
le sol en place ne peut supporter le poids de la grue sans se tasser, on étend une couche de sol
pulvérulent d’au moins un mètre sur le site ce qui réduira également l’enfoncement du pilon.
On doit aussi s’assurer que le niveau de la nappe phréatique se situe au moins à 2 m sous la
surface du sol. Si ce n’est pas le cas, il faut alors soit abaisser la nappe à l’aide d’un système
de pompage, soit rehausser la surface du sol en érigeant un remblai de sol pulvérulent.
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Le compactage s’effectue suivant un quadrillage qui couvre toute la superficie du sol à traiter.
Chaque croisement du quadrillage est compacté à plusieurs reprises, habituellement entre cinq
et dix fois. La distance entre les points d’impact dépend du type de sol et de la profondeur
d’influence qui a été spécifiée qui est plus ou moins égale à l’épaisseur du sol à traiter et situe
généralement entre 5 et 8 m.
Lorsque le pilon frappe le sol, il engendre une onde de choc sur une grande profondeur, ce qui
amène les particules de sol à se rapprocher les unes des autres. Ainsi, la capacité portante du
sol augmente et les risques de tassement diminuent. Dans les sols saturés, l’onde de choc
augmente également les pressions interstitielles. Cela peut se traduire par la liquéfaction du
sol, suivi d’un tassement rapide et de l’accroissement de la compacité. Pour permettre aux
pressions interstitielles de se dissiper, on laisse habituellement s’écouler un temps de repos
entre les impacts du pilon sur le sol. Dans le cas des sols pulvérulents, où les pressions
interstitielles se dissipent rapidement, le temps de repos correspond au temps de remontée du
pilon. Il est plus long quand il s’agit de sols cohérents.
On peut évaluer la profondeur d’influence approximative du compactage à l’aide de
l’équation suivante :
D 0,5 Wh
où D = profondeur d’influence du compactage (m)
W = masse du pilon (t)
h = hauteur de chute du pilon (m)
On constate que plus la masse du pilon est grande et plus sa hauteur de chute est importante,
plus la profondeur d’influence s’accroît. Par exemple, le compactage avec un pilon de 10
tonnes tombant d’une hauteur de 20 m aura la profondeur d’influence suivante :
L’efficacité du compactage se vérifie tout au long des opérations à l’aide d’un essai de
chantier comme l’essai pressiométrique, l’essai de pénétration standard ou l’essai de
pénétration statique. En comparant les résultats de l’essai avant et après chaque pilonnage, on
peut adapter les dimensions du quadrillage, la hauteur de chute ou la masse du pilon afin
d’atteindre la compacité recherchée. Une façon simple de vérifier l’efficacité du compactage
consiste à effectuer des mesures directes avec des appareils topométriques. On peut soit
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mesurer l’affaissement de la zone de travail, soit mesuré le volume net du cratère, qui
correspond au volume total du cratère duquel se soustrait le volume du gonflement
périphérique.
Le compactage dynamique convient particulièrement bien aux sols pulvérulents perméables, y
compris les sols contenant des cailloux et blocs, mais on peut aussi s’en servir sur les sols
contenant une importante proportion de particules fines. Dans ce dernier cas, il pourrait être
avantageux d’installer des drains verticaux dans le sol qui favoriseront une dissipation plus
rapide des pressions interstitielles induites à chaque impact du pilon.
Le compactage dynamique est surtout employé sur les chantiers de construction de bâtiments.
En augmentant la capacité portante du sol, il permet de remplacer les fondations profondes
par des fondations superficielles, ce qui réduit considérablement le coût des ouvrages.
On l’utilise aussi pour construire des routes, des chemins de fer et des barrages en terre,
compacter des dépotoirs municipaux ou industriels et stabiliser les dépôts de sol susceptibles
de se liquéfier dans les zones où le risque de séisme est élevé. On s’en sert même pour
compacter des dépôts de sol situés sous l’eau: on utilise alors un pilon profilé qui pénètre dans
l’eau sans qu’il y ait trop grande perte d’énergie.
Signalons qu’il est nécessaire de mesurer l’intensité des vibrations produites par l’impact du
pilon sur le sol, car elles peuvent causer de lourds dommages aux constructions avoisinantes.
Le compactage dynamique pourrait même être restreint ou interdit à cause de la présence
d’ouvrages sensibles aux vibrations. De façon générale, le compactage peut se faire sans
aucun danger à moins de 10 m des services souterrains, des culées de ponts et des réservoirs,
par exemple, et au moins 20 m des maisons et des édifices modernes. La perception qu’on les
gens qui habitent à proximité des travaux et les inconvénients que leur causent les vibrations
pourraient cependant restreindre davantage l’utilisation du compactage dynamique. En effet,
si de gens demeurent à moins de 60 m de la zone de travail, il faudra s’attendre à de
rigoureuses plaintes de leur part.
VI.2 La vibroflotation
La vibroflotation est une méthode de compactage qui fait appel à un vibrateur électrique de 30
à 40 cm de diamètre, long de 3 à 5 m et pesant entre 3 et 6 tonnes. Le vibrateur est abouté à
une colonne de tubes, et les deux sont suspendus à une grue. Leur longueur est égale ou
supérieure à la profondeur du sol à compacter. Le vibrateur est descendu dans le sol et les
vibrations qu’il engendre permettent d’accroître la compacité et la stabilité du sol.
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s’en sert aussi pour stabiliser les dépôts de sable susceptibles de se liquéfier dans les régions
où le risque de séisme est élevé.
VII PORTANCE
La portance d’un sol est une caractéristique importante pour le dimensionnement des
chaussées. Elle est définie par :
- le coefficient CBR
- le module de réaction Ks
Le coefficient CBR peut être déterminé au laboratoire ou au chantier.
Le module de réaction Ks est déterminé à partir de l’essai de charge à la plaque.
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La plaque est posée sur un sol aplani, si nécessaire après interposition d’une mince couche de
sable. Elle reçoit une première charge de 10 kPa (poids de la plaque inclus) que l’on maintient
jusqu’à stabilisation.
La plaque est ensuite chargée à 70 kPa et cette charge est maintenue jusqu’à la stabilisation du
tassement.
VII.3.3 Calcul du module de réaction
Par définition, le module de réaction, dit encore module de Westergaard, est le quotient :
P
K
S
où la charge P est égale à 60 kPa et S est le déplacement moyen des comparateurs entre les
deux paliers de chargement.
Ce module de réaction s’exprime en kN/cm3. Il est utilisé essentiellement pour la réception
des remblais destinés à supporter des dallages (dalle sur sol, radier...).
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