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Introduction

Depuis 4,5 milliards d'années, la Terre a subi de nombreux


changements géologiques, qui ont modifié ses condi=ons
planétaires.

Ces modifica=ons ont entrainé l'appari=on de la vie il y a 3,8


milliards d'années, sa diversifica=on et son évolu=on.

L'évolu=on de la vie et l'évolu=on des condi=ons planétaires


(climat et environnement) sont in=mement liées

Comment ces climats ont-ils changé au cours du temps?


Comment peut on reconstruire ces changements?
Les changements clima#ques aux grandes échelles de temps.
Comment peut on reconstruire ces changements?

No#on à connaître : Uniformitarisme ou principe actualiste


• Dans sa forme la plus élémentaire, décrit une méthodologie u6lisée dans l'étude de l'histoire de la terre.
Il suppose que la terre peut être interprétée en termes de processus naturels qui sont opéra6onnels aujourd'hui.

Hypothèse:

o Grâce à l’applica6on du principe d’actualisme, on peut essayer de connaître les conséquences actuelles des climats sur la
forma6on des roches ou sur leur contenu puis de rechercher dans des roches âgées ces mêmes traces.

o Il s’agit de rechercher des indices dans les roches (fossiles; nature de la roche ; figure sédimentaire…).

James HuKon Sir Charles Lyell


(1726-1797) (1797-1875)
Méthodes de reconstructions

MAIS CECI N’EST PAS TOUJOURS POSSIBLE car il existe


un autre problème?

- 4.57 Ma (formation système solaire) : pas de


fossiles et pas de sédiments car pas d’eau liquide
(T et GES élevés).

Illustra(on by Peter Sawyer © Smithsonian Ins(tu(on

Il faudra aEendre que des processus de sédimentaFon la vie…se meEent en place


- Refroidissement Terre à condensaFon vapeur d’eau à pluiesà fleuvesà océans
- 3.8 Ma: condiFons réunies pour former des sédiments
à entre 3 et 2 Ma T° eau = 70°C
à à 0.5 Ma baisse de T°: 30 - 40°C
Stromatolithes - Cyanobactéries
iGEBVvGBURGgNÀMNÀfRUxvEv)À HFGEvURNÀ

Les stromatolithes sont des formations


sédimentaires carbonatées (calcaires)
marines constituées d’une superposition
de feuillets formant un dôme.
L’origine biologique de ces formations a
été démontrée pour des stromatolithes de
5
5
fgBGBPEvCgRNÀMàHANÀFGEHyGHENÀENGEBHI.NÀMvAFÀHANÀUvVNÀVRAyNÀMNÀ
FGEBVvGBURGgNÀOBFFRUNÀÉfRUxvEv)À HFGEvURN(À
2,7 milliards d’années.
Les plus anciens stromatolithes ont été
datés à environ 3,5 milliards d’années.

5
1- Méthodes de reconstructions des anciennes glaciations
Traces de glacia,ons: Cas des glacia,ons
LES INDICES UTILISES POUR LE CARBONIFERE. précambriennes et la « boule de neige »
Tillites = roches (Snowball)
formées à partir des
dépôts glaciaires
dans une matrice Glaciations précambriennes à
argilo-limoneuse
consolidés. suggérées par i) dépôts ou des modelés
glaciaires comme les Diamictites (tillites)
: roche sédimentaire détritique dont les
• Bloc erratique dans
la vallée alpine du éléments, de tailles diverses, sont mal
Grand-Paradis, classés; ii) bloc erratique.
abandonné par un
glacier lors de son
retrait.

Roches striées et
polies par les
blocs enchâssés à
la base de la
langue du glacier.
Méthodes de reconstructions 2.2 Panorama des climats
Chapitre 9 • Les sédiments, archives des variations climatiques du dernier million d’années

- Les observa*ons ÈRE SYSTÈME SOUS-SYSTÈME STADES CLIMATIQUES ÂGES

morphologiques (moraines,
HOLOCÈNE Actuel = Post-Glaciaire
Würm = Weichsélien 10 000 ans BP
115 000 ans BP
Interglaciaire Riss/Würm (= Eémien)
120 000 ans BP

terrasses fluvia*les) des


Riss = Saalien
0,170 Ma

Interglaciaire Mindel/Riss

paléontologues du XIX s.
0,350 Ma
Mindel = Elstérien
0,480 Ma

Interglaciaire Gunz/Mindel

à phases successives de
QUATERNAIRE 0,800 Ma
PLÉISTOCÈNE
Günz

glacia)ons quaternaires
1,120 Ma

CÉNOZOÏQUE
Interglaciaire Donau/Günz

1,380 Ma
Donau
1,8 Ma

• Début 20s. (1901-09) Penck


Interglaciaire Biber/Donau
2,2 Ma
Biber

A et Brückner E.: 2,59 Ma

à 4 glacia*ons : Günz, NÉOGÈNE PLIOCÈNE

Mindel, Riss, Würm Figure 9.6 Échelle stratigraphique simplifiée du Quaternaire.


5,3 Ma

Échelle stratigraphique simplifiée du Quaternaire.


• Puis 2 autres sont b) Périodes glaciaires enregistrées par les dépôts glaciaires continentaux
➤ Dans les montagnes européennes
caractérisées: Biber et Dès le début du XXe siècle, grâce à l’étude des complexes morainiques et des terrasses d’épan-
dage fluvio-glaciaires, quatre stades glaciaires successifs, séparés par des interglaciaires, ont été
reconnus au cours du dernier million d’années, d’abord dans les Alpes puis dans toutes les monta-
Donau gnes européennes et ailleurs dans le monde (encart 9.3). De la plus ancienne à la plus récente, on
les nomme Günz, Mindel, Riss et Würm, noms issus d’affluents de la rive droite du Danube où
cette chronologie a été initialement définie (Penck et Brückner, 1905). Il existe deux stades
glaciaires plus anciens que le million d’années : Biber et Donau (figure 9.6, encart 9.4).
La période actuelle (Holocène) est un interglaciaire en cours ; le précédent stade interglaciaire
Méthodes de reconstructions

problèmes?
- Les anciennes méthodes ne perme1ent pas
d’observer les anciennes traces de glacia7ons
effacées par les plus récentes
- A par7r de la seconde ½ du 20 ième s. autres ou7ls
comme les isotopes des fossiles retrouvés dans les
sédiments vont modifier radicalement ce1e vision
puisque 23 stades glaciaires sont décrits maintenant
pour le dernier million d’années.
2- Méthodes de reconstruc/ons quan/ta/ves
Paléocéanographie/paléoenvironnements/paléoclimats
Les fonc)ons de transfert

• Les animaux et les végétaux ont des habitats préféren7els


caractérisés par un certain domaine écologique.
• Aussi les varia7ons des faunes de foraminifères le long de
caro=es marines ou celles de pollens ou autres … le long de
caro=es lacustres ou de tourbières ont elles été
interprétées en terme de changement clima7que.
• John Imbrie, paléontologue américain est le premier à
introduire au début des années 70 une analyse sta7s7que
des popula7ons actuelles et fossiles de foraminifères
présentes dans les sédiments. Cela lui permet d'obtenir
une es7ma7on des températures d'été et d'hiver de l'eau
de mer avec une précision proche du degré.
Les fonc)ons de transfert
• L'analyse permet de définir des regroupements ou assemblages
cons7tués d'un ensemble de formes (foraminifères, radiolaires
et coccolites) qui ont le même comportement vis à vis des
varia7ons du milieu.
• Chacun d'eux caractérise une masse d'eau (polaire, subpolaire,
tempérée).
• Les varia7ons d'abondance des différents assemblages, présents
dans des sédiments récents sont reliés aux températures
moyennes d'été et d'hiver de la mer.
• La rela7on expérimentale obtenue est appelée fonc)on de
transfert. Elle permet de calculer les températures des eaux
dans lesquelles se sont développées les popula7ons fossiles.
• Méthode applicable tant que les sédiments anciens sont riches
en fossiles appartenant aux mêmes espèces que celles vivant
aujourd'hui.
• Fonc7on de transfert pour es7mer les paléotempératures
con7nentales: pollens.
Exemple d’études en paléocéanographie

Caro%ages par effet gravité

NO. Marion Dufresne


LE CAROTTAGE A PISTON
centre est éloigné des bords
Le carottier CASQ, document IPEV du tube qui s’enfoncent dans

Carottage
L’ensemble est remonté ensuite en surface.
le sédiment. Le CASQ
Carotte sédimentaire dans le
Le carottier est ensuite ramené sur le pont du
carottier CASQ,
s’enfonce document
également par IPEV
gravité, aidé par le lest.
face. navire pour récupérer le sédiment.
o Le «Lemulticarottier » : IPEV •
carottier CASQ, document Caro(er géant Calypso à bord
e pont du Le «carotte
Extraction d'une multicarottier » permet
sédimentaire, d’échantillonner la surface du sédiment, à l’interface entre le sédiment et l’
document
dans leCaro(er
Carotte sédimentaire • géant
carottier CASQ, CASQ
document IPEV sec7on carrée
sédimentIPEV
très meuble, non consolidé. Il est constitué de quatre à huit tubes plastiques de 50 cm à 80cm de
document une section de 10 o Lecm. Lorsque l’ensemble
« multicarottier »:
• Mul7caro(er:
touche le fond, interface
un déclencheur entrelibèrele sédiment
les tubes qui vont
lentement dansLe «lemulticarottier
sédiment»pour permetpréserver et lal’eau,
d’échantillonner donc
surfaceintacte.
l’interface sédiment
du sédiment,
Lorsà l’interfacetrès
entremeuble,
de la remontée, le sédiment non
et l’eau, donc
des opercules referment
sédiment très meuble, non consolidé. Il est constitué de quatre à huit tubes plastiques de 50 cm à 80cm de long pour
L’originalité une
est section
ici d’emporter
de 10 cm. le sédiment
Lorsque etconsolidé.
l’ensemble l’eau
touchejuste au dessus,
le fond, c'est-à-dire
un déclencheur libère lesletubes
sédiment
qui vontmeuble très récen
s’enfoncer
lentement dans le sédiment pour préserver l’interface intacte. Lors de la remontée, des opercules referment les tubes.
L’originalité est ici d’emporter le sédiment et l’eau juste au dessus, c'est-à-dire le sédiment meuble très récent.

o Le Carottier Géant carré CASQ (0,25 m² x 12 m)


o Le Carottier Géant carré CASQ (0,25 m² x 12 m)
Il est plus court que le carottier Calypso mais il a une section plus
l est plus court que le carottier Calypso mais il a une section plus
large de 25x25 cm : cela
arge de 25x25 cm : cela permet de mieux conserver
permet de mieux conserver
le sédiment en place, sans
e sédiment en place, sans
déformation, au centre de la déformation, au centre de la
carotte. En effet plus la carotte. En effet plus la
ection est large, plus le section est large, plus le
centre est éloigné des bords centre est éloigné des bords
du tube qui s’enfoncent dans
du tube qui s’enfoncent dans
e sédiment. Le CASQ
’enfonce également par le sédiment. Lede BCCR
Multicarottier CASQ
(Bergen) après prélèvement et vues de l’un des tubes

gravité, aidé par le lest. s’enfonce également par


gravité, aidé pardeleBCCR
Multicarottier lest. (Bergen) après prélèvement et vues de l’un des tubes

Le carottier CASQ, document IPEV


ottier CASQ, document IPEV

Carotte sédimentaire dans le carottier CASQ, document IPEV


surface du sédiment, à l’interface entre le sédiment et l’eau, donc
Observation de la fraction supérieure à 150µm, après lavage et tamisage (observation
microfossiles) :

Echan&llonnage
Observation de la fraction supérieure à 150µm, après lavage
Tamis de maille 150µm

1. Frac'on supérieure
microfossiles) : à 150 µm, après lavage et tamisage Observation à la loupe
binoculaire

2. Observa'on des microfossiles à la loupe binoculaire


Tamis de maille 150µm
Foraminifèr
observés da
la fraction
supérieure
150µm

Observation à la loupe
binoculaire
3. Au labo différentes équipes vont sur le même échan'llon
Plus tard à terre, d’autres études pourront être réalisées à partir des carothèques. Différentes équipes vont sur le mê
échantillon obtenir des données diverses et complémentaires qui vont permettre de reconstituer les conditions du

obtenir des données diverses et complémentaires qui vont


dépôt : les assemblages de fossiles, les concentrations en diverses isotopes, la nature des sédiments… On pourra
retrouver la température de l’eau, le sens du courant…

permeFre de recons'tuer les condi'ons du dépôt :


assemblages de fossiles, isotopes, nature des sédiments...
température de l’eau, direc'on courant...
Les animaux les plus souvent utilisés pour ce genre d’études sont les foraminifères
Ce sont des protozoaires (Pro;ste, unicellulaire) marins, souvent microscopiques, dont la cellule
est entourée d’une capsule calcaire, le test, perforée de minuscules orifices à travers lesquels les
pseudopodes peuvent sor;r pour se fixer ou se déplacer

• Classifica;on: Période Ordovicien - actuel


• Minéralogie du test: pour ceux u;lisés en géochimie test de
Carbonate de Calcium
• Milieu: toutes les mers, surface et fond
• Sédiments: Boues calcaires

Pseudopodes

Test

200 µm

Enregistrement des variations climatiques par les isotopes de l’oxygène


Les préférences écologiques des différentes
espèces de Foraminifères

N. pachyderma (senestre) :
eaux avec T < 8 °C

Multicarottier de BCCR (Bergen) après prélèvement et vues de l’un des tubes

G. bulloides : préférence pour les


eaux influencées par le Gulf
Stream.

G. ruber : Eaux centrales et


chaudes de l’Atlan:que Nord

Cartes de distribution et images au MEB de 3 foraminifères. Barres verticales


= abondances relatives des espècespar rapport à l’assemblage total de
foraminifères (%). 18
sédiment très meuble, non consolidé. Il est constitué de quatre à huit tubes plastiques de 50 cm à
have changed majorly during the Holocene and can be used as a reference. The average 2009 sea

une section de 10 cm. Lorsque l’ensemble touche le fond, un déclencheur libère les tubes q
surface temperatures and sea surface salinities are presented in figures 2 and 3.

lentement dans le sédiment pour préserver l’interface intacte. Lors de la remontée, des opercules r
Annual temperatures vary mainly with latitude and current systems, and range from less than −2°C to

Foraminifère: biogéographie
about 28°C. Maximum temperature regions lay north of the equator, and extend more northward on
the western side of the Atlantic, while minimum L’originalité
values are found in theest
polar ici
areas. d’emporter
Temperatures le sédiment et l’eau juste au dessus, c'est-à-dire le sédiment meuble
decrease fastest in the mid latitudes. The Atlantic is the saltiest of the three major oceans in the world.
The salinity of the surface waters in the open ocean ranges from about 33 to 37 PSS (3,3-3,7%). These
high salinity levels are very important with respect to the thermohaline circulation (Bryan, 1986).

National Oceanographic Data Center (World Ocean Atlas 2009) Annual SST’s of 2009
Fig. 2: National Oceanographic Data Center (World Ocean Atlas 2009) Annual SST’s of 2009 Multicarottier de BCCR (Bergen) après prélèvement et vues de l’un des tubes
SST= Sea Surface Temperature

Provinces biogéographiques délimitées par la


biodiversité des foraminifères planctoniques
actuels (d'après Bé & Tolderlund, 1971 ;
10 | B e r n d R o m b a u t Hemleben et alii, 1989). 1) province tropicale ; 2)
province subtropicale ; 3) province de transi6on ; 4)
province subpolaire ; 3) province polaire ; 6) zones de
résurgences cô6ères ("upwelling") ; 7) province
subtropicale/tropicale.

H. J. DowseG. Plank6c foraminifera. In S. A. Elias, editor, Encyclopaedia of


Quaternary Science, pages 1678-1782. Elsevier, Oxford, 2007.
Glaciaires et interglaciaires du Quaternaire
Document 3 : q an i de Neogloboq adrina pach derma ne re * dan ne caro e dimen aire de l A lan iq e
a nord de l'E pagne (D apr Zarago i e all., Ear h and plane ar Science Le er 188-2001).

*Le en d enro lemen de coq ille de Foraminif re er la droite (dextre) ou vers la gauche (sénestre) est
fonction de facteurs environnementaux tels que la température :
- température de surface froide : formes sénestres abondantes ;
- température de surface chaude : formes sénestres rares

• Données paléontologiques

L'enroulement est senestre (lorsque l'on se


déplace sur la spirale dans le sens
d'enroulement, on tourne vers la gauche
(sinistra en la<n), c'est-à-dire dans le sens
opposé aux aiguilles d'une montre, vu d'au-
dessus) dans les eaux les plus froides et
l'enroulement est dextre (on tourne vers la Neogloboquadrina pachyderma sénestres (% ) dans une
droite (dextera en la<n), c'est-à-dire dans caroGe sédimentaire de l’Atlan<que au nord de l'Espagne
(D’après Zaragosi et all., Earth and planetary Science LeGers
le sens des aiguilles d'une montre) dans les 188-2001).
eaux plus chaudes.
Méthodes isotopiques

Les éléments principaux des composés biologiques (l’hydrogène (H), le carbone (C),
l’azote (N), l’oxygène (O), le soufre (S) …), ont plusieurs isotopes stables, présents en
abondance où à l’état de trace.

Abondance relative des principaux éléments présents sur terre :

abondance (%) différence de


masse
Elément isotope léger isotope lourd relative
1 2
Hydrogène H 99,984 H 0,016 2
12 13
Carbone C 98,89 C 1,11 1,08
14 15
Azote N 99,64 N 0,36 1,07
16 18
Oxygène O 99,76 O 0,2 1,13
32 34
Soufre S 95,02 S 4,21 1,06
Les isotopes stables de l’eau

Atomes d’oxygène Atomes d’hydrogène

Atomes d’oxygène:
16O 18O 16O (99.8%), 17O (0.04%), 16O (0.2%)
H D

Atomes d’hydrogène:
1H (99.985%), 2H (D) (0.015%)
Léger Lourd Léger Lourd

à Différentes formes de la molécule


H H d’eau
H à En moyenne, dans l’océan:
H H D H2180/H2160=2005,6.10-6 et
16O 18O 16O HDO/H2160=155,7.10-6

H216O H218O HD16O


mbreux éléments sur Terre, l’oxygène existe sous la forme d’isotopes, c’est à dire un mê
r of protons,
mique possède unbut
nombre in Table I.de neutrons. On a ainsi, pour l’oxygène, 3 isotopes
di↵érents
those isotopes
s) qui est of
le plus abondant, TheLes‘light’
l’isotope 17 (8stable
isotopes isotopes
stables
protons, areet of
9 neutrons) specific
l’isotope 18 (8intere
proto
nd most elements studies because these are the primary elements com
ydrogen
Teneurs
’est-ce hasisotopiques
que two:
c’est? matter, but the ‘heavy’ isotopes (e.g. of strontium)
• nota%on delta δ est studied
um respectively), as recorders
une dévia%on, pe%te devantof 0, natural
(expriméeprocesses.
en pour mille,Stable
‰). isot
cateur
ant. • qui
The quantifie
average
Nota%on la quantité
are
par rapport d’isotope
typically
à l'isotope : 18 de, δl’oxygène
rare expressed
δ18O , δpar
15N ,rapport
relative
13C , δD à l’oxygène
to a standard
etc. and16as
dan r
mparer les di↵érentes valeurs de ce rapport,
to common isotopeon choisit
in delta un (d)
standard qui fera
notation office deI):r
(Equation
•18 OR = 18O/16O
ports 16 O seront comparés à un ! standard ce "qui permettra ensuite de comparer les d
atique, le 18
O est calculé à Rsample
partir de K1la formule suivante après avoir mesuré le r
topes that are dZ !1000‰
spectromètre de masse : Rstandard
ms
0 ⇣ 18 ⌘ 1
e abundance (%) where R is O the molar ratio of the heavy to light isotop
16 O
18 and @
O = standard,
18
for example
échantillon
O
1A ⇥(Equation
1000 II):
16 O
2 standard
H
RZ1
u’on multiplie le résulat obtenu Hpar 1000, le 18 O s’exprime donc en (pour mille).
• Ce rapport exprime l’enrichissement ou l’appauvrissement rela%f de l’échan%llon
onc la quantité d’isotope
par rapport 18 de
au standard de l’oxygène; ilpar
référence y a rapport
deux à l’oxygène
standards pour 16. Si qui
l’oxygène la quantité d
mportante, alors le Stable
numérateur est isotopes
grand et are quantified
donc le 18
O est in various
élevé. Au ways, but
contraire, s’ilth
y
diffèrent selon le matériel étudié. 18
on, alors le numérateur estmethod
petit et leis with
O est an doncisotope
faible. ratioing mass spec
conversion of a sample to gaseous form, it is intr
a-t-il des variations ionizing
du 18 O?source, the mass spectrometer results are the
La notation delta: Mesure
relative à un standard
A B

Fractionnement lors
du passage de l’état A
àB

Appauvrissement en isotopes
H216O (1000) H218O (102) lourds (boules blanches)
RA=H2 O/ H2 O = 102/1000
18 16
RB=H218O/ H216O = 98/1000

d18O (‰)= (RA / RStandard -1 ) * 1000 Avec RStandard=H218O/ H216O = 100/1000


à dA=+20‰ à dB=-20‰

La notation d18O donne l’enrichissement (+) ou l’appauvrissement (-) en H218O par rapport au standard
Pour les isotopes de l’eau le standard est le SMOW (Standard Mean Ocean Water) = dOcéan moyen = 0 ‰
Température et d18O
18O, 16O

H2O CO2
temperature dependent
18O/16O isotope distribution

H2O + CO2 + Ca++ ® CaCO3 + 2 H+


(e.g. in a foraminifer)
La composi;on des carbonates ("d18OforaminifèreCaCO3") dépend de la
température (TEM) et de la composi;on de l'eau ("d18OEM") via la
composi;on de HCO3-. (frac;onnement isotopique “d18Ocarbonate-foram -
d18Oeau”
CeLe dépendance a été calibrée empiriquement sur des organismes
en culture. Pour une version très simplifiée, l’équa;on de Shackleton
(1974) est :
TEM°(C) = 16.5 – 4.38 (d18OForamCaCO3 – d18OEM)
d18O

d18OForam. dépend de TEM et dEM (si dEM = cst, TEM déterminée)

Varia;on de TEM de 4°C ≃ varia;on de 1‰ du d18Ocarbonate-foram.


Paleotemperature
Ou d18Ocarbonate-foram ! de 0,25‰ quand TEM diminue de 1°C.
On a vu aussi que les fonc/ons de transfert sur les foraminifères à méthodes isotopiques
pour les T°EM

• Méthode isotopiqueà d18OForam= fonction (SST + d18OEM)


TEM°(C) = 16.5 – 4.38 (d18OForamCaCO3 – d18OEM)
• Reconstruction des T°EM direct nécessite de connaître le d18OEM
• Aide avec d’autres méthodes comme
aMéthode Fonction Transfert (Assemblages foraminifères) à SST
aConséquence on reconstruit le d18OEM des mers du passé à très
utile
Isotopes de l’oxygène des foraminifères de caro6es marines à
naissance de la stra7graphie isotopique
Emiliani 1955

le d18O (et le d13C) des foraminifères est exprimé par rapport au standard V-PDV.

Emiliani 1966

F. C. Bassinot. Oxygen isotope stratigraphy of the


oceans. In S. A. Elias, editor, Encyclopaedia of
Quaternary Science, pages 1740-1748. Elsevier,
Oxford, 2007.
Claude Lorius: « L’inventeur du « thermomètre isotopique »

Il a révélé que les glaces


antarc7ques
contenaient la mémoire
du climat du passé et
mis en évidence le rôle
des gaz à effet de serre
dans le réchauffement
clima7que.
Claude Lorius: « L’inventeur du « thermomètre isotopique »

Mission sur le forage


EPICA Kohnen Station,
Antarctique, 2014 © CEA

Forage de Northgrip,
Groenland, 1997 © CEA

1965, Antarctique. Le glaciologue Claude Lorius et son équipe profitent d’un instant de repos
bien mérité autour d’un verre, lorsque, soudain il se fige… Cela fait plusieurs années que
Claude Lorius étudie la glace de l’Antarctique, véritable mine d’informations. Formée de
couches de neige accumulées au cours du temps, elle renferme de précieux indices sur
l’évolution du climat terrestre.
Des bulles d’air dans les glaces mais pas que…
Glaces
• Les isotopes de l’oxygène = f(T)
• Les isotopes du C = f(impact fuel fossile)
• Etc……..
Caro%e de glace isotopes de oxygène et/ou
deutérium

Petit et al., (1999)


Les glaciations vues avec le rapport d18O des glaces de l’Antarctique et les GES

Greenhouse Gazes over the last


700 000 years
1890 ppbv
407 ppmv

Obtenues
comment?
Les glacia*ons vues avec le rapport d18O des glaces de l’Antarc*que et les GES

Greenhouse Gazes over the last


700 000 years
diapositive12-27.jpg (Image JPEG, 1280 × 720 pixels) http://profsvt71.e-monsite.com/medias/images/diapositive12-27.jpg
1890 ppbv
407 ppmv
60
La théorie astronomique des paléoclimats 600

40
Insolation d’été à 65°N (W/m2) 550
60 600
20
40
0 500
550
20
-20
450
01 500
-40 9
-20 11
400
450
-60 5 7
3
Niveau marin (mètres)

-40
-80 350
400
-60
-100
-80 300
350
-120
4
-100
-140 250
300
-120 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
2 6 8 10
-140 250
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
présent Age (en milliers d'années)
• Les glaciations étaient décrites comme des processus graduels car
associées uniquement aux paramètres astronomiques qui
changent lentement : inclinaison ou obliquité avec une période
de 41ka, précession des équinoxes (19-26Ka)

à En conséquence interprétation : Baisse lente du niveau marin,


Formation lente des calottes de glace, Chute lente des T°C

Erreur: « the worms fooled us by smoothing the data » C. Williams


after W. Broecker

Naissance de la paléocéanographie à haute résolution


Causes des varia+ons clima+ques
Evènements de Heinrich: débâcles d’icebergs

YD H1 H2 H3 H4 H5
GISP2 ice δ18O, ‰ SMOW

-35

-40

5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Age, ka
Les foraminifères montrent aussi la chute des température
• Neogloboquadrina pachyderma est un foraminifère à
Greenland ice sheetenroulement :
melting ü dextre (vers la droite) lorsque l’eau de surface est chaude.
ü
Fonte de la
senestre (vers la gauche) lorsque l’eau de surface est froide.

caloOe
Groenlandaise
Arrêt de la
Evènement du circulaQon
YOUNGER DRYAS thermohaline
Refroidissement
abrupt
Ré-englacement de
l’EUROPE

54
Causes des varia4ons clima4ques : Fonte de la calo8e Groenlandaise

Variations
Greenland ice sheet
melting

abruptes du
climat
Autres ou)ls
Il existe beaucoup d’autres méthodes de reconstructions (périodes plus récentes)

- Géomorphologie
- Sédimentologie
- Chimie organique
- Paléontologie
- Paléovégéta8on
- Palynologie
- Géochimie (isotopes stables et radiogéniques)
- Modélisa8on….
TD GLST205 Avril-MaiMission en Afrique
2013- Bentaleb I. centrale pour du caro3age de
sédiments lacustres et tourbières.

Age (ans) A NA
Age
Calibrés Olea Macar Entandro Alchor
14C Podocarpus capensis anga phragma nea Ericacea Artemisia Poaceae
500 90 9 30 4 18 1 0 2
2500 60 10 25 5 22 0 0 40
3500 65 14 30 4 20 0 0 20
5000 80 12 35 1 20 0 0 10
6000 70 11 25 2 15 0 0 3
8000 85 10 30 1 10 0 0 5
10000 80 15 28 1 12 0 0 10
12000 5 1 0 0 0 20 8 80
14000 20 6 0 0 0 15 6 120
17000 3 2 0 0 0 12 5 154
18000 2 1 0 0 0 14 7 123
19000 4 1 0 0 0 16 10 110
20000 3 2 0 0 0 10 11 95
21000 1 1 0 0 0 18 9 100
23000 7 1 0 0 0 20 13 102
Tableau 1 : résultats d’un comptage palynologique en nombre de grains de pollen d’une
carotte prélevée à 2000 m d’altitude sur le mont Kilimandjaro. Tous les arbres du tableau 1
appartiennent à la forêt de montagne et tous les N.A. (Non Arbres appartiennent à la steppe).

58
Pollen
Carottes lacustres

Lac Bosumtwi Ghana

60
Les%archives%paléoclima*ques%
Autres%types%d’archives%

Les" spéléothèmes" :% (stalagmites% et% plancher% stalagmi*ques)% sont% des%


indicateurs" locaux" des% varia*ons% de% l’acEvité" biopédologique%
(végéta*on,% microQorganismes)% du% sol% auQdessus% de% la% groEe,% à% travers%
l’analyse%de%la%calcite%qui%les%composent.%%

d’arbre" :" A% hautes% et% moyennes% la*tudes,% les% cernes% d’arbre,%


%annuels%de%la%croissance%de%l’arbre,%témoignent%des%condiEons"
s" qui" règnent" sur" une" région" donnée% (température,%
ie,%et%concentra*on%de%polluants%par%exemple).%

Les" données" historiques" :" archivées% sur% tout% ou% par*e% des% derniers%
1000% ans,% elles% peuvent% être% de% nature% très% différente% (compteQ
rendus%municipaux%ou%des%monastères,%témoignage,%peinture,%indices%
de%vendage…)% %et%témoignent%souvent,%de%manière%non%con*nue,%de%
condiEons" météorologiques" locales" à" régionales" d’une" période"
donnée.%
mon%Laplace%
Les"climats"du"passé" Page%12%
12"

61
Méthode isotopique appliquée aux spéléothèmes
Les" pollens" :" % conservés% dans% les% lacs% ou% marges% con*nentales% marines,%
leur% iden*fica*on% permet% de% reconstruire," à" l’échelle" d’une" région,% les%
changements" de" végétaEon" en% lien% avec% les% varia*ons% des% paramètres%
clima*ques%qui%les%gouvernent."

Les"éléments"détriEques":"%minéraux%d’origine%con*nentale%dont%la%taille%

Ostracodes (Crustacés) et% l’abondance% à% un% endroit% donné% du% sédiment% marin,% témoignent% de%
changements% de% courants% marins% et% offrent% des% informa*ons% sur% des"
débâcles"massives"d’icebergs"notamment.%"

Les"ostracodes"lacustres":"%organismes%aqua*ques%dont%les%tests%carbonatés%
sont%des%marqueurs%des%variaEons"de"précipitaEon"sur"site,%en%lien%avec%les%
changements%locaux"de"température"de"l’air.%"
Ins*tut%Pierre%Simon%Laplace%
CHAPITRE"IV":"Les"climats"du"passé" Page%7%
7"

100 µm. 100 µm.

Le1: Inside view of a dissected male of Cyprideis torosa with so1 parts and appendages visible
(Photo Dietmar Keyser).
Right: Fossil specimen of the species Cytheropteron eximium Alexander, 1933 from the
Cenomanian, Late Cretaceous (about 93 Ma) of the Western Interior Basin, USA (Photo MBF).

Forel, 2017. Ostracods, the sen.nels of past oceanic circula.on (Climate of the Past)
Etude des niveaux des lacs et peintures
rupestres
Sahara vert

Oscillations climatiques au Sahara, avec une alternance de


périodes humides et arides (Photos de peintures rupestres de
Ajer en Algérie)
indicateurs" locaux" des% varia*ons% de% l’acEvité" biopédologique%
(végéta*on,% microQorganismes)% du% sol% auQdessus% de% la% groEe,% à% travers%
l’analyse%de%la%calcite%qui%les%composent.%%

Les" cernes" d’arbre" :" A% hautes% et% moyennes% la*tudes,% les% cernes% d’arbre,%
marqueurs%annuels%de%la%croissance%de%l’arbre,%témoignent%des%condiEons"
climaEques" qui" règnent" sur" une" région" donnée% (température,%
pluviométrie,%et%concentra*on%de%polluants%par%exemple).%

Les" données" historiques" :" archivées% sur% tout% ou% par*e% des% derniers%
1000% ans,% elles% peuvent% être% de% nature% très% différente% (compteQ
rendus%municipaux%ou%des%monastères,%témoignage,%peinture,%indices%
de%vendage…)% %et%témoignent%souvent,%de%manière%non%con*nue,%de%
condiEons" météorologiques" locales" à" régionales" d’une" période"
donnée.%
Ins*tut%Pierre%Simon%Laplace%
CHAPITRE"IV":"Les"climats"du"passé" Page%12%
12"

• Photomicrographie de 4 cernes d’arbre du Douglas-fir dans le SW du Nouveau


Mexique.
• Chaque cerne annuel est composé de bois précoce (couleur claire-EW), de bois
récent (sombre-LW).
• Taille des largeurs de EW variables (des précipitations de la saison fraiche)
• LW: précipitations de la saison chaude .
• 1871 et 1872 faux cernes (sécheresse durant la période de pré-mousson)
• Enregistrements courts
• Largeurs cernes, densité…
Cernes d’arbres
Archives manuscrites
Archives manuscrites
Evolu&on des T°: date des vendanges
Période médiévale chaude et pe1t âge glaciaire

+ chaud vs présent

XIVe au XIXe s.
+ froid vs présent

Années Calendrier années AD


Paysage d’hiver avec pa/neurs
Hendrick Avercamp (1585-1634)

Les historiens du climat utilisent l'abondance des peintures du 16-17e


siècle pour indiquer un refroidissement climatique correspondant au
petit âge glaciaire ce que confirment les sciences « dures ».
Reconstruction des températures à haute résolution à l’Holocène
Des « proxies » pour étudier les paléoclimats - Valérie Daux
https://www.canal-u.tv/video/ipsl/des_proxies_pour_etudier_les_paleoclimats_valerie_daux.46665
• Comment connaît-on le climat et son évolu2on de
l’échelle régionale à globale ?
• Depuis quand réalise-t-on des mesures systéma2ques
des paramètres météorologiques ?
• Où peut-on trouver des informa2ons clima2ques sur
les siècles et millénaires précédents ?
• Exemple d’archives documentaires : la date des
vendanges.
• Quelle informa2on peut-on trouver dans les archives
naturelles ?
• Qu’apprend-on avec les cernes d’arbres ?

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