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GE 235 GEOMORPHOLOGIE
L2BCGS
I. Généralités
La géomorphologie est l'étude scientifiques des reliefs et des processus qui les façonnent, sur
la planète Terre c’est-à-dire des reliefs terrestres et sous-marins.
Les géomorphologues analysent les paysages, cherchent à en comprendre l'histoire et
l’évolution et à prévoir les changements futurs à travers une combinaison d'observations de
terrain, d’expérimentations en laboratoire et de modélisation numérique. Il s’agira en fait de
gérer rationnellement la nature, objet de la géomorphologie appliquée.
Basée sur le soulèvement tectonique et le volcanisme, la géomorphologie structurale explique
les grands ensembles de reliefs par la structure alors que la géomorphologie dynamique
travaille plus sur les processus qui contribuent à l’évolution des formes (agents de transport,
de dépôt mais aussi agents climatiques).
On distingue trois grands milieux :
- Le milieu continental, situé au-dessus de 0 marin
- Le milieu océanique, recouvert par les eaux marines
- Le milieu littoral qui est à l’interface entre les deux premiers milieux et présente des
caractéristiques propres.
Dans chacun des milieux, la géomorphologie s’attache d’abord à décrire les formes de relief
simples ou unités géomorphologiques (crêtes montagneuses, collines, vallées) qui sont-elles
mêmes constituées du groupement d’éléments simples que l’on peut décrire : une colline par
exemple comprend un sommet et des versants. On va essayer d’identifier le rapport de ces
formes avec la nature des roches (lithologie), leur agencement (structure) ce qui va permettre
de reconnaître certaines formes dites structurales. Ensuite, on définira des complexes
géomorphologiques c’est-à-dire des combinaisons originales de formes de relief. Ces unités
d’un ordre supérieur se caractérisent à la fois par les types de formes de reliefs qui les
composent, leur importance relative et leur agencement. On peut ainsi distinguer des bassins
sédimentaires, des chaînes de montagne, des plaines abyssales, etc. Ces complexes
géomorphologiques appartiennent à des systèmes morphogéniques, c’est-à-dire des
combinaisons complexes de processus qui élaborent le relief de vastes portions d’océans et
de continents (processus dynamiques, climatiques, etc.).
Enfin, il ne faut pas oublier que le relief représente un état momentané des rapports définis
par le jeu de forces internes (géodynamique interne) et externes (géodynamique externe). Il
s’inscrit dans une séquence morphogénique dont le déclenchement et les caractéristiques
résultent du rythme de l’orogenèse et des changements bioclimatiques. L’aboutissement
d’une séquence morphogénique est la constitution d’une surface d’aplanissement (appelée
souvent pénéplaine). Elle pourra être interrompue à la faveur de crises morphogéniques qui
sont des ruptures profondes et prolongées des équilibres suite à des évènements orogéniques
(création d’une chaîne de montagnes), eustatiques (élévation ou abaissement du niveau
marin) ou climatiques (changement du climat). Ceci explique :
1) Qu’on ne trouve des surfaces d’aplanissement que dans les parties les plus anciennes des
continents qui ne sont soumises, depuis longtemps, qu’à de lents mouvements tectoniques
(épeirogenèse) telles que les boucliers et les plates-formes précambriens. Ces surfaces sont
souvent constituées d’éléments juxtaposés d’âge différent (d’où leur nom de surfaces
polygéniques). Enfin, il est convenu de réserver le terme de pénéplaine aux surfaces
d’aplanissement façonnées en dernier lieu sous climat tempéré humide et le terme de
pédiplaine à celles présentes en milieu subtropical ; 2) Qu’il existe au sein des systèmes
morphogéniques des formes de relief héritées qui sont en général des formes typiques d’un
autre climat que celui qui prévaut actuellement et qui témoignent de crises morphogéniques.
Ces formes héritées sont en général d’âge quaternaire et traduisent les changements
climatiques (glaciaires/ interglaciaires ; arides/humides) qui s’y sont produits. C’est ainsi qu’au
Sénégal subsistent des formations dunaires (ergs) qui se sont mises en place lors de la dernière
phase glaciaire (aride) du Quaternaire appelée Ogolien (20 000 ans BP).
Relief inverse
II.1.2 Géomorphologie et caractéristiques lithologiques des terrains
Modelés Karstiques & Modelés volcaniques (Vus en TP & TD)
Le ruissellement
Ce sont les eaux qui après la pluie circulent au hasard en filets épars à la surface des terrains
en pente. Sont des écoulements instantanés et temporaires des eaux sur les versants. Le
ruissellement agit par ablation et accumule au bas des pentes les débris arrachés dans le
haut des pentes. Ils peuvent être diffus ou bien formant une mince pellicule ruisselant sur
les versants.
L’action des eaux de ruissellement est surtout érosive ; Les formes obtenues peuvent être
analysée selon que l’écoulement est superficielle ou infiltré mais surtout selon la nature
lithologique des formations :
- Calcaires
- Granitiques
- Terrains hétérogènes où l’érosion sera différentielle
Une fois parvenus à la base des versants, les débris vont pouvoir être pris en charge
par les grands agents de transport qui sont chargés de les évacuer. Il s’agit
essentiellement :
- écoulements (fleuve, rivière) qui se produisent sur la quasi-totalité de la surface des
continents, à l’exception des zones aréiques, situées dans des zones désertiques.
- Des glaciers : il s’agit essentiellement des glaciers de montagne qui se déplacent
lentement (qq cms à qq ms par jour) entrainant des particules (moraines) qu’ils déposent en
fondant.
- Des vents qui sont des agents de transport efficaces tant des sables que des poussières
(silts-argiles).
o Dépôts d’embouchures
Faut distinguer dans ces dépôts les estuaires et les deltas.
Si les estuaires sont des systèmes morphologiques et sédimentaires fondamentalement
dominés par l’influences marines, les deltas sont plus dépendants des influences
continentales.
- Les milieux littoraux situés à l’interface terre- mer- atmosphère. La morphologie des
Côtes sableuses peut permettre d’identifier :
o Les flèches sableuses
o Lagunes
o Les embouchures formant un delta ou estuaire
Delta
Marge passive
Marge active