Vous êtes sur la page 1sur 73

GEO DYNAMIQUE EXTERNE

Terre évolution surface

• Elle étudie les interactions entre les enveloppes externes de la Planète Terre et l'évolution
dynamique de sa surface.
• l’enveloppe superficielle solide; la lithosphère (croûte + manteau lithosphérique)
• et les enveloppes fluides à équilibre fragile:
• L’hydrosphère recouvrant près de 60% de la surface du globe
• l’atmosphère est l’enveloppe gazeuse entourant la planète.
• la biosphère; enveloppe vivante .

Département des Sciences de la Terre 1


Brahim IGMOULLAN
Élément essentiel : le climat
• Le climat est défini comme étant l’ensemble des conditions
atmosphériques d’une région
• Il est déterminé à partir de données statistiques mesurées sur une
période plus ou moins longue (une année)
• Les climats résultent de trois ensembles de facteurs :
• la source d'énergie solaire
• la sphéricité de la Terre, ses mouvements et ses enveloppes
• Les Facteurs géographiques
• La répartition des continents et des océans,
• les reliefs,
• la végétation,
• l’activité humaine,
La planète bleue
Les singularités de la Planète Terre sont liée à
- sa taille
-sa distance au soleil
-son inclinaison
-son mouvement autour d’elle et autour du soleil
-sa dynamique interne

Conséquences directs
- mise en place des enveloppes externes
(Atmosphère - Hydrosphère – Biosphère)
- alternance de saisons
-Une inégale répartition de l'énergie solaire
-Variation extrême des températures terrestres
Les parallèles sont des lignes imaginaires qui sont
dessinées parallèlement au Nord et au Sud de
l’équateur de la Terre. Ces lignes permettent de
calculer la latitude d’un lieu (exprimée en degrés)
Niveau moyen de la mer : niveau zéro hydrographique
l'altitude correspond à la hauteur par rapport à la mer
En dessous du niveau marin on parle de profondeur

4
Les climats dépendent étroitement de la
latitude, la longitude et de l’altitude.
L’Atmosphère
La composition chimique:
Teneurs constantes:
Azote (78%), Oxygène (21%), Gaz rares (Argon, Néon, Hélium...)
et des traces d’autres éléments : O3, H2,CH4 …
Teneurs variables: vapeur d'eau et dioxyde de carbone
(responsable de phénomènes tels que précipitations, effets de serre….)

Il faut ajouter
également des
particules solides
couche d'ozone
pollens, poussières,
cristaux de sel, etc
Effet de serre atmosphérique naturel

l ’air et les nuages sont relativement transparents au rayonnement


solaire, mais absorbent par contre très fortement le rayonnement
thermique infrarouge de la terre et émettent à leur tour un rayonnement
infrarouge dont la fraction absorbée par le sol élève la température de
ce dernier.

L’effet de serre maintient la température


moyenne à la surface de la Terre à 15 °C

6
Atmospheric pressure
Low density air

The air in the lower layers is


"crushed" by the air in the upper
layers.
Its density is higher than that of the
air above.
The pressure varies more rapidly in the
lower layers than at altitude

Decrease with height


Air with high
density
Cycle de l’eau

les pluies acides: H2O + CO2 = H2CO3


8
les processus de surface, interaction avec la roche
– Météorisation (climat) (le soleil comme source de l’énergie )
– Érosion
– La sédimentation; le cycle de la roche
• Ces processus externes peuvent aussi reprendre des matériaux issus d’une
dynamique interne magmatique ou métamorphique

H2O

Érosion

Transport
Sédimentation
Le cycle Géodynamique Externe
Érosion (altération désagrégation)

Transport

Le cycle
Géodynamique
Externe Sédimentation

Diagenèse

roches sédimentaires
Roches magmatiques
et métamorphiques

10
Le Cycle de la roche
Sédiment
Dépôt dans les océans
Élévation de température et de pression

Érosion
Hautes T & PBasses T & P

Et sur les continents

Roches
Remontée sédimentaires
Température
et Pression
Roches
magmatiques
Roches
Température métamorphiques
et Pression
Erosion et altération des roches

Département des Sciences de la Terre


2022 12
Brahim IGMOULLAN
Le relief continental
Il est voué a sa disparition: la dénudation désigne la perte nette de masse d'un relief ou
d'une surface terrestre sous l'effet combiné des processus d'érosion physique et chimique.

Montagnes Plateaux Plaines Bassins

Montagnes jeunes

Montagnes anciennes Érosion

1. Les plaines, sont des surfaces planes, ou légèrement vallonnées, que


traversent généralement des cours d’eau (rivière et fleuve).
2. Les plateaux sont des surfaces planes, plus ou moins élevées, qui
dominent les régions alentours et sont généralement entaillés de profondes vallées (canyons).
3. Les montagnes sont plus hautes, à pentes fortes et forment souvent de
grandes chaînes. Les cours d’eau y coulent dans les vallées
les reliefs sous-marins
- Les marges, actives ou passive;- le littorale
- Le plateau continental
- le talus continental
-La plaine abyssale
- la fosse abyssale
- la dorsale médio-océanique
L’EROSION
Ensemble des phénomènes qui façonnent les formes du relief de la Terre
Elle dépend des interactions entre la topographie, l’atmosphère, l’hydrosphère et
la biosphère. L’ablation
Elle comporte trois phases étroitement liées: Le transport
Plusieurs agents sont impliqués: et l’accumulation
L’eau
Le vent
La gravité
la glace et les êtres vivants
Processus de l'érosion continentale
• L’érosion s’opère de deux manières selon le type de climat :
• la désagrégation mécanique purement physique, caractérise les climats
chauds et sec, tel les déserts)
• l’altération chimique
La désagrégation mécaniquedans les milieux
produit lahumides
fragmentation
des roches sans modifier la nature des minéraux
- les variations de température entraînant la dilatation ou
la contraction des roches induisant l’éclatement de la roche
suite aux variations de volume.
Thermoclastie : dilatation
-l’action du gel / dégel (Cryoclastie ) et contraction des minéraux

16
L’altération chimique s’attaque à la structure même des minéraux
• Le rôle de l'eau dans l’altération est très important car c’est un très bon solvant par
les extrémités positives ou négatives de sa molécule qui peuvent s'attacher aux ions
négatifs ou positifs
• Elle existe deux types de mécanisme d’altération :
– altération biochimique qui fait intervenir l’activité des organismes vivants (sols)
– altération géochimique, plus répandue dans les régions aux climats chaud et humides

Principales réactions d'altération


• Hydrolyses,
• oxydations,
• hydratations,
• décarbonatations
Ca CO 3 + CO 2 + H 2 O ------> Ca (CO 3 H) 2
Acide carbonique
soluble
Les éléments solubles sont lessivés
Les parties insolubles restent sur place (le résidus), se recombinent et
forment des minéraux de néoformation, principalement des argiles
Le diagramme de Goldschmidt: le potentiel ionique p=Z/r
Z = nombre de charges
Le mode d’altération chimique est fonction du potentiel ionique
- r = rayon ionique
H2O
+
z/r < 3 : ces cations attirent les molécules d'eau qui se
présentent pôle négatif en avant pour entourer le
cation et former des ions hydratés qui sont évacués
avec l'eau. Ce sont des éléments solubles.
3 <z/r < 10 : ces cations sont plus attractifs vis-à-vis de
l'eau à un point tel qu'ils provoquent la rupture d'une
des deux branches du dipôle d'eau.
OH- se combine alors à l'élément pour former des
hydroxydes insolubles
(ex : AI(OH)3 ou gibbsite qui entre dans la composition
de la bauxite, minerai d'aluminium).

z/r > 10 : ces éléments exercent une forte attraction sur la molécule d'eau .
Ils provoquent la rupture des deux branches du dipôle d'eau et donnent des oxyanions solubles
(CO32-, SiO24-, SO42-, PO43-).
Dans l'océan, ces oxyanions se recombinent avec les cations solubles pour former les minéraux
des sédiments comme la calcite CaCO3, la dolomite (Ca,Mg)CO3, le gypse CaSO4, 2H2O...
18
Les processus de l‘altération chimique
• a) Dissolution
• processus physique simple intéresse les roches salines : Halite, potasse et gypse
• b) Oxydation
• Les oxydations intéressent surtout le fer qui passe de l'état ferreux à l'état
ferrique.
La formation de la rouille est une réaction chimique qui nécessite trois réactifs : fer ,
dioxygène et eau. La rouille est le produit d’une corrosion, c’est-à-dire une oxydation à
froid ; elle contient essentiellement de l’oxyde ferrique Fe2O3 .

Bilan de la réaction : Fer + oxygène oxyde ferrique


Equation-bilan : 4 Fe + 3 O2 2 Fe2O3

Exemple de minéraux
Pyrite + oxygène ----> magnétite + Acide sulfurique
FeS2 Fe3O4 + H₂SO₄

olivine + oxygène ----> oxyde ferrique + silice


Fe2SiO4 + 1/2 O2 -----> Fe2O3 + Si O2
• d) Hydrolyse
• Les hydrolyses sont les principales réactions d'altération.
• Elle concerne l’attaque des roches et la destruction des minéraux par des eaux
pures ou chargées en CO2.
• Une réaction générale d'hydrolyse peut donc s'écrire :
Minéral primaire+ Eau ----> Minéral secondaire +Solution de lessivage.

% de
Exemple minéraux
altération d’un granite
Quartz
Argiles

Feldspath
Micas
Intensité d’altération

20
Les facteurs contrôlant la nature des argiles formées :
Trois facteurs principaux déterminent la nature des argiles formées. Il s'agit de :

21
Cas particulier : genèse des sols
• a) Définition
Le sol, c'est la couche la plus superficielle
de la lithosphère continentale et qui se
trouve au contact direct de
l'atmosphère
sa formation est le résultat de l'action de
facteurs atmosphériques (pluie, gel,
vent...) sur les roches de la lithosphère.
Il correspond donc à une pellicule
• c) structure
d'altération recouvrant une roche saine
• b) mode de formation
Erosion hydrique: érosion par l'eau
Eau, principal agent d'érosion et de transport

Processus de mobilisation des


particules à la surface de la Terre

Département des Sciences de la Terre 2022


23
Brahim IGMOULLAN
le flux de l’eau
Le ruissellement de plus Le ruissellement moins
en plus important La pluie (intensité) important

ruissellement

infiltration
Niveau de base

La pluie tombe uniformément sur la surface du bassin.


Le ruissellement naît lorsque l'intensité des pluies est supérieure à la capacité
d'infiltration du sol.
Cela dépens:
- de l'intensité des pluies
- de l'énergie des pluies qui détachent les particules
-de la durée des pluies
Le ruissellement et donc l’érosion aussi deviennent de plus en plus importants du haut
vers le bas du versant.
Les lois de l'érosion par l'action de l'eau
1. elle est linéaire

2. elle agit à partir d'un niveau de base (mer, lac) en dessous duquel elle est
inopérante.

3. elle a une action régressive, faisant reculer les irrégularités (falaises, cascades) et
cherchant toujours à augmenter vers l'amont son aire d'influence.

4. elle tend à donner au relief un profil d'équilibre

25
L’érosion linéaire

• C’est une érosion qui s’opère selon une ligne


• Un cours d’eau cherche à approfondir son lit (lit = ensemble des points les plus bas
du bassin versant) et à creuser une vallée en V portant le nom de thalweg.
Vitesse d’érosion
Elle se mesure la quantité de terre perdue en t / ha /an
L’érosion d’une épaisseur de 1 mm / an donne un taux d’environ : 10 t / ha / an
à comparer à la vitesse de formation des sols: de l’ordre de 0,1 mm / an

La lutte à l’érosion des sols consiste à empêcher l’eau de devenir


érosive ( en réduisant le ruissèlement)
1- Empêcher d’abord l’eau d’atteindre sa vitesse d’érosion;
2- préserver la végétation et couvrir rapidement les sols mis à nu.

27
Les formes de l'érosion par l'eau
Pluviale
ruissellement diffus

ravinement

Les formes mineures écoulement


L’érosion pluviale ; due à l’impact des gouttes de
pluie qui détruit les agrégats du sol et l’érosion
des mottes par de petits sillons et entraînement
des éléments fins
Le ruissellement diffus (pente faible)
-Le creep : mouvement lent, individuel des
particules en surface
La solifluxion pelliculaire est un mouvement en
masse élémentaire de la couche superficielle
du sol impliquant le franchissement de limites développement de minuscules chenaux
28
de plasticité. de 2 à 5cm à la surface
Les formes moyennes liées au ravinement

une rigole est un canal étroit et en un ravin, entailles de profondeur


pente, qui concentre le pouvant atteindre jusqu’à 10 m.
ruissellement et s’encaisse de Ils évacuent les eaux mais sont
plusieurs décimètres aussi le siège d’érosion.

29
Les formes d’érosion importantes
- La solifluxion
- (les coulées boueuses)
Nécessitent:
- des pentes fortes (>10%),
- des précipitations
importantes,
- et la présences de
formations argileuses.

◼Les coulées boueuses résultent de mouvements différentiels dans la masse là


où les limites de liquidité sont dépassées et où un écoulement de type visqueux
entraîne les matériaux sur des distances parfois très importantes.

30
Les cours d’eau
Le cours d'eau est le nom générique des eaux courantes qui circulent à travers un
canal fixe. Ils sont nommés en fonction de caractéristiques de débit ou flux, de
dimensions...,
(les fleuves, les rivières, les ravines, les ruisseaux, les torrents... )
Ils peuvent être permanents ou temporaires. Visible en surface ou encore souterrains
. Ce sont des eaux canalisées
circulant dans des lits ou
chenaux:
Torrents, cours d'eau de
montagne, rapide et irrégulier,
de faible longueur, et à sec entre
deux crues
Rivières (oueds): Cours d'eau de
faible ou moyenne importance
qui se jette dans un autre cours
d'eau
Fleuves : Cours d'eau qui aboutit à la mer
La puissance érosive du cours d’eau dépend de la
vitesse, elle-même réglée par la pente, le débit et
la géométrie du lit.
Le fleuve coule dans un lit

◼Le lit correspond à la partie du fond de la vallée où


s'écoulent les eaux d'un cours d'eau.
◼Lit majeur occupé par les eaux seulement lors des crues.
◼Lit mineur occupé en dehors des périodes de crue.

32
Notion de bassin versant
Un bassin versant est un territoire qui draine l’ensemble de ses eaux
vers un exutoire commun, cours d’eau ou mer
Le bassin versant est limité par les lignes de crêtes ou lignes de
partage des eaux. De part et d’autre de ces lignes, les eaux des précipitations et
des sources, ainsi que tous les éléments dissous ou en suspension (sédiments,
pollution…), s’écoulent vers des exutoires séparés.

33
L’écoulement torrentiel

L’entonnoir
est formé de ravins,
dont la pente augmente
vers le haut.
Ces ravins collectent
les eaux de pluie.

Le canal
d’écoulement
est plus ou moins
rectiligne,
de pente très
variable (3 à 26°),
les vitesse peuvent
atteindre 12m/s.
Le cône de déjection
est le lieu de dépôt
des matériaux
transportés
Le transport par les torrents
Il est discontinue et dépend des crues
Les matériaux transportés sont hétéromètriques, l’usure
des éléments dépend de la durée de transport
La compétence du cours d'eau est mesurée par la masse
des plus gros éléments que, en un lieu, la rivière réussit
à déplacer.
La charge est la masse totale de matériaux que le
courant peut transporter à la seconde par mètre de
largeur ou par litre ou mètre cube d'eau. cône de déjection
Le transport se terminent quand le torrent perd sa
vitesse sur une plaine par un cône de déjection
torrentiel
On note un granoclassement latéral des dépôts...

Blocs galets graviers sables argiles


La diminution progressive de la
vitesse d’eau entraîne également
un granoclassement des sédiments

36
Types de réseaux fluviatiles
Le réseau fluviatile est caractérisé par:
► l'indice de sinuosité A
► le nombre de chenaux.
L'indice de sinuosité est exprimé par le rapport de la
distance entre deux points parcourue au fond du
chenal sur celle parcourue en ligne droite

L
Indice de sinuosité =
l

B
Un chenal rectiligne a un coefficient de sinuosité égal à 1. 37
Types de réseaux fluviatiles
Un seul chenal Plusieurs chenaux
indice de sinuosité faible
DROIT EN TRESSE
(<1.5)
indice de sinuosité fort
MEANDRIFORME ANASTOMOSE
(>1,5)
◼ Le type de réseau dépend de
◼ la pente
◼ la charge transportée
◼ la stabilité des rives (végétation)

◼ On note que
◼ tous les intermédiaires existent
◼ une même rivière change de type de sa source à son embouchure
◼ Le réseau est généralement en tresse en amont et à méandres en
aval
◼ Les réseaux droits sont rares
◼ Les réseaux anastomosés sont observés dans les zones subsidentes
de climat humide
◼ Les réseaux en tresse et méandriformes sont les plus fréquents.

39
L’environnement glaciaire

Département des Sciences de la Terre


2022 40
Brahim IGMOULLAN
Le glacier et les traces de l’érosion glaciaire
Un glacier est une accumulation de neige transformée en glace, animée
de mouvements lents. On distingue :
Les glacier des hautes latitudes ( inlandsis)-
le glacier de montagne: névé – glacier de vallée - glacier de piémont

Le Cirque glaciaire
Le glacier et les traces de l’érosion glaciaire
Sous l’effet de son poids, le glacier se déplace
comme un radeau tout en transportant tout ce
qu’il rencontre
Les crevasses sont des ouvertures qui se forment à
proximité de la surface d'un glacier sous l'effet de
l'extension de la glace. Leur direction est
perpendiculaire à la direction principale du
déplacement.

Stries
Les rainures ont été imprimés dans le
sous-sol de la nappe glaciaire par
la roche gelée dans la glace
Les sédiments glaciogéniques
• On divise les sédiments glaciogéniques en trois groupes :
1. Les sédiments glaciaires déposés par le glacier lui même.
2. Les sédiments fluvioglaciaires déposés dans le lit des cours d’eau qui drainent
l’eau de fonte du glacier.
3. Les sédiments glaciolacustres déposés dans les lacs situés au front du glacier, les
lacs proglaciaires.
• En se déplaçant le glacier peut transporter
des matériaux (= moraines) aussi divers que
les terrains traversés.
• Les moraines sont hétérométriques, mal
classés et non usés.
• ils montrent des striations et peuvent des
fois être broyés entre eux ou contre les
parois de la vallée sous l'effet de la pression
de la glace.
• Le mot till est synonyme de sédiments
glaciaires, c’est-à-dire déposés
directement par la glace sans remaniement
par les eaux de fonte.
Les sédiments glaciaires 44
Les sédiments fluvioglaciaires
déposés dans le lit des cours
d’eau qui drainent l’eau de fonte Les sédiments glaciolacustres:
du glacier argiles stratifiées = varves
Le fond d'un lac glaciaire est occupé par
des varves issues de la décantation. Les
dépôts alternent (rythmites) suivant la
modification saisonnière des apports :
silts sableux clairs en été, argiles et
matières organiques sombres en hiver.

45
Moraine médiane

◼ Moraine latérale

◼ Moraine
◼ Moraine médiane
frontale

◼ Moraine latérale

◼ Moraines internes

◼ Moraine de fond
6- L'érosion éolienne
C'est le résultat des actions du vent au sol. Elle passe par deux mécanismes :
· la déflation (le vannage) de la fraction fine des substrats meubles du sol
· la corrasion qui arrachent les particules sur roches cohérentes par abrasion éolienne

Département des Sciences de la Terre


2022 47
Brahim IGMOULLAN
Facteurs impliqués: les conditions du sol, du climat et de la végétation
sol meuble, sec et assez fin Cet ensemble de conditions se
surface du sol relativement plane trouve le plus souvent réuni
couverture végétale absente ou clairsemée dans les régions arides et semi-
terrain suffisamment étendu arides
vent suffisamment fort
Les milieux désertiques

Vent fort et unidirectionnel

aire d’érosion aire de transport aire de dépôt


de particules
La déflation La corrasion L’ensablement
Le processus de l'érosion éolienne
Trois type de paramètres interviennent dans l’érosion éolienne :
- les facteurs aérologiques qui contrôlent l’érosivilté
- les paramètres de surface qui contrôlent l’érodabilité
- la mobilisation des particules sous l’effet du vent

• l’érosivité: l’action du vent


• Le mouvement des particules de terre est déterminé par les forces éoliennes qui
s'exercent à la surface du sol.
• Le vent est caractérisé par sa vitesse, sa direction et sa turbulence.

• L’érodabilité: la réaction du sol


• L’érodabilité d’un sol dépend de sa
stabilité mécanique.
a) La texture : détermine la facilité
avec laquelle un sol peut être
dispersé
b) La structure : c’est l’agencement
des particules du sol.
Le processus de l'érosion éolienne
la mobilisation : mouvement des particules sous l’effet du vent
• Trois forces peuvent s’appliquer aux particules du sol exposées à un flux
turbulent et ainsi les mobiliser ;
• le soulèvement agissant verticalement ,
• l’entraînement agissant horizontalement
• et l’impact balistique ou réaction en chaîne.
• Et trois forces contraires s’opposent à cette mobilisation
• le moment, le poids et la cohésion inter particulaire
Le transport par le vent
◼ La compétence du vent, c’est-à-dire sa capacité e soulever et à transporter des débris
se limite aux particules fines: argile, limon, sable, cendre, poussière

◼ La suspension: particules < à 0.08mm


◼ Il existe trois modes:
◼ La saltation: sables moyen; 0.1 à 0.5mm
◼ La reptation: sable grossier; (0.5 à 1mm)

51
Conséquences de l’érosion éolienne

◼ vent
la déflation le vannage

Disparition des
particules fines du
sol et concentration
en surface de gros
éléments
Conséquences de l’érosion éolienne
Genèse des formes structurales
formation des regs
Le vannage aboutit à la concentration en surface de particules plus
grosses sous forme de pavages graveleux ou caillouteux ; le reg.
Conséquences de l’érosion éolienne
formation des ergs et ensablement
Le dépôt et le l’accumulation des particules fines apportées par le
vent entraîne la créations de zones couverte de sable ; les ergs.
Parfois ces sables se disposent sous formes de dunes.

Les dunes sont des monticules ou des collines de sable, édifiés par le vent sur
les littoraux et dans les déserts.
Les dunes éoliennes sont des structures asymétriques de 5 à 10 m de hauteur
sur quelques centaines de mètres de longueur.
Direction du vent dominant

Formation et déplacement des dunes de sables

Les rides sont des ondulations


centimétriques
asymétriques qui couvrent la
surface des dunes.
Leur crête est perpendiculaire à
la direction du vent
7- Le domaine marin
Le domaine marin comprend les mers et les océans.
vastes étendues d'eau salée qui couvre les 3/4 de la surface du globe..
La salinité moyenne des eaux marins est de l’ordre de 36 g/l

Département des Sciences de la Terre 2022 Brahim IGMOULLAN


Morphologie du domaine marin
Trois grandes régions morphologiques sont distinguées,: les marges, les bassins et les dorsales
Les dorsales sont des chaînes sous-marines occupant généralement la partie médiane des
océans (rides médio-océaniques). Elles sont le lieu de production de la croûte océanique.
Le talus continental présente une pente très forte. il est souvent le siège de glissement de
matériaux provenant du plateau continental. Les produits de ces glissements sont appelés
des de turbidites ; séquence type de Bouma.
Les plaines abyssales (croute basaltique ), situées à de grande profondeur (+ 4000m)
La sédimentation est faible, en grande partie argileuse.

Plateau continental

200m

La dorsale

4000m
Plaine abyssale
Conditions de dépôt
a) la température: dépend de la profondeur et la latitude
les dépôts carbonatés se forment entre les latitudes 0 et
60° car exige un climat chaud par contre les dépôts
siliceux se forment dans les hautes latitudes sous un climat
froid - les phosphates se déposent entre 0 et 40°)
b) la profondeur La température change avec la profondeur du milieu.
Dans les milieux moins profonds, donc en contact avec les
rayons solaires, la température relativement élevée
favorise, par exemple, le dépôt des carbonates.
En revanche, vers les grandes profondeurs, il n‘ y a plus de
formation de ces roches, au contraire il peut y avoir leur
destruction!
La limite entre les deux domaines correspond à la CCD
(Carbonate compensation depth)

Elle marque la profondeur à laquelle tout l'apport de calcaire est compensé


par la dissolution.
En dessous de la CCD il n'y a plus de carbonates de calcium.
La CCD est à 4500m au Pacifique et à 5000m dans l'Atlantique.
Condition de dépôt
c) La lumière
Indispensable à la vie, donc à la formation des roches,
On distingue une zone photique et une zone aphotique,
Les roches formées sont dites roches biochimiques
d) Hydrodynamisme
selon les endroits et la profondeur, les eaux marines sont plus ou moins agitées.

Ces divers types de mouvements sont dus au phénomènes des marées,


des vagues et des grands courants océaniques
Les marées
la marée est un mouvement oscillatoire du niveau de la mer, dû à l'attraction de la
Lune et du Soleil sur la masse d'eau des océans.
Les marées se manifestent d'une façon variable suivant les lieux.
Leur allure et leur amplitude sont liées non seulement à la position relative de la Terre, du
Soleil et de la Lune, qui se modifie chaque jour, mais également aux irrégularités du contour et
de la profondeur des bassins océaniques
Les vagues et la houle
Les vagues correspondent à l'oscillation de la surface de l'eau sous l'action du vent.
Leur longueur d'onde varie de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres.
Leur amplitude atteint plusieurs dizaines de mètres pendant les grandes tempêtes.
Les vagues en haute mer ne produisent pas de déplacement latérale de l'eau mais
seulement un mouvement alternatif dans le plan vertical.
Ce phénomène oscillatoire peut se propager et forme la houle.
Les courants marins
Les courants côtiers
courant parallèle à la côte qui prennent naissance lorsque les
vagues atteignent le rivage avec une certaine obliquité.
Ces courants engendrent un transport de sédiments meubles
(sables et graviers) le long de la côte; phénomène appelé « dérive
littorale ».

Les courants marins de surface


Ils sont déterminés principalement par
les inégalités de température entre les
mers équatoriales et les mers polaires,
et étroitement liés à la circulation
atmosphérique générale (vents). Ce
sont des courants dont le trajet moyen,
au fil des années, reste le même sur de
longues distances

61
Les courants marins de profondeur

62
Les courants upwelling
Ce sont des courants froid ascendants
ce phénomène intéresse tout particulièrement les côtes marocaines tout au long de
l’année

63
Le milieu littoral
Le littoral est une zone de transition entre les milieux continental et marin•
Il est donc soumis en même temps aux influences continentales et marines •

La diversité des formes côtières dépend :


- du relief littoral (côte élevée, côte basse, côte rocheuse, côte sableuse),
- du climat, qui commande les vents (dunes), les tempêtes
- et des actions marines (vagues, courants de marée, dérive littorale).

En pratique cette zone est soumise à l'action des vagues, des embruns, de la marée
et de ses courants ainsi que l'activité des organismes vivants (pholade, oursin,
algues, coraux).
côte basse rocheuse côte basse sableuse Falaise côtière
L’étagement benthique du milieu littoral
Les marées déterminent des niveaux horizontaux dont les conditions écologiques
sont complètement différentes :
· L'étage supralittoral = zone des embruns, situé au dessus des vives-eaux, est la
zone de transition entre le milieu marin et le milieu terrestre

· L'étage médiolittoral = zone des marées, alternativement submergée ou à sec

· L'étage infralittoral ou circalittoral dont la limite inférieure est celle des algues
pluricellulaires. En Méditerranée de - 40 à -100 mètres

65
Les plages sont des étendues presque plates couvertes de
La plage sable ou de galets au bord de la mer.

La crête Le bras de plage La barre


en double pente hauts-fonds sédimentaires
vers la terre et la plan incliné qui subit le va-et-vient généralement sous-marins
mer, de la marée et des vagues
qui se forment vers le
niveau des basses mers,
parallèlement à la côte

Coupe schématique simplifiée d’une plage 66


La nature de la sédimentation littorale, ou néritique, dépend
• des apports détritiques à partir du continent
A l’embouchure des fleuves
• de la productivité biologique, l’interaction entre l’écoulement à sens
• de la latitude et du climat. unique du fleuve et les mouvements
alternatifs de la mer y détermine des
rapports particuliers entre les masses
d’eau, et des formes spécifiques
d’érosion et de sédimentation.
ces forme dépendent de la quantité des
apports fluviales et de l’énergie marine
(vagues et marrées)

Apports de sédiment

La grande partie du matériel sédimentaire


qu'on retrouve au littoral provient de l'érosion
des surfaces continentales, mais une partie
provient de l'érosion des côtes Energie de
Vagues
le gros de ce matériel est y amené par les cours houle Energie
d’eau et se dépose sous forme de delta. des marrées
Les deltas
Les deltas sont une construction
sédimentaire littorale en forme d'éventail, à
faible pente, plus ou moins marécageuse,
édifiée au débouché d'un cours d'eau dans
la mer calme ou dans un lac

68
En coupe, les deltas montrent une structure de progradation vers la mer.
Cela est due aux apports continues de sédiments.

Top set
Faciès 1
For set
Faciès 2
Bottom set
Faciès 3

Ligne d’isofaçiès
= délimitant des dépôt
de même faciès

Ligne isochrone
= de même âge (déposé en
même temps)
Ligne d’isofaciès

Ligne isochrone

◼L'avancé du delta construit une vaste plaine dite la plaine deltaïque, dont la
surface se maintient à peu près au niveau de la mer
◼C'est au front deltaïque que se déposent les sédiments les plus grossiers,
sables et graviers, amenés par le cours d'eau principal ou ses tributaires.

70
LES ESTUAIRES
Les estuaires sont des embouchures de fleuves faible charge sédimentaire sur une mer
ouverte à fortes marée
Là l'eau douce se mêle à l'eau de la mer la vie est donc conditionnée par la salinité de
l'eau, qui diminue progressivement de l'océan à l'embouchure du fleuve

71
La lagune
Une lagune est une étendue d'eau généralement peu profonde séparée de la mer par
un cordon littoral qui correspond à une bande de terre composée de matériaux
déposés par des courants marins

La lagune de Oualidia

72
L’érosion du littorale
Essaouira maroc

Les cotes marines sont soumises aux processus subaériens de la météorisation et l'action
des vagues érodant la roche.
Processus continentaux: désagrégation mécanique liée au climat (pluie, glissements,
vent…..)
Processus marins : agissent à la base des falaises (érosion marine, par les vagues et les
courants marins)

Conséquences:
- diversité du relief littoral (côte élevée, basse, rocheuse, sableuse),
- recule des falaises littorales

Vous aimerez peut-être aussi