L1 GEOMORPHOLOGIE STRUCTURALE COURS Professeur BENAZZOUZ M.T.

2020

LES FORMES STRUCTURALES ELEMENTAIRES

LES STRUCTURES SEDIMENTAIRES

La structure anaclinale

Absence de déformations des séries sédimentaires, la stratification devient le

facteur déterminant des aspects du relief structural

La forme majeure est la plaine ou le plateau structural définis par l’affleurement du

plan stratigraphique supérieur d’une unité de roche résistante

La structure monoclinale à faible pendage ou cuesta

La cuesta

Des formes dissymétriques appelés cuesta ou cote ;

Le relief d’érosion différentielle des séries stratifiées monoclinales et concordantes est le

relief de cote ou cuesta ;

Il s’agit d’un talus séparant une plate forme de roches dures d’une dépression creusée dans
les roches tendres sous jacentes

la cuesta est une forme structurale dégagée dans une succession sédimentaire concordante
comportant une unité de roche meuble comprise entre deux unités de roches résistantes
affectées par un pendage faible

Le front de la cuesta tourné vers ‘amont pendage comporte une corniche de roches dures
surmontant une pente de raccord moins inclinée au profil tendu ou concave ;

Son revers peut etre un revers structural ou surface structurale, ou un revers d’érosion , dans
ce cas il s’agit d’un élément de surface d’aplanissement incliné ;

La talus domine une dépression allongée perpendiculairement au pendage et appelée

dépression orthoclinale

Les caractéristiques des cuestas

Le profil transversal d’une cuesta oppose un front et un revers, le front tourné vers l’amont
pendage comporte une corniche surmontant un talus, sa pente est toujours supérieure à celle
du revers orienté vers l’aval pendage
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Quand le revers coïncide avec le plan stratigraphique supérieur de l’unité de roche résistante
sommitale, il représente un plateau structural incliné

L’équipement hydrographique de la cuesta définit son tracé avec des indentations ;

des types de dissection se différencient en fonction de l’orientation de ses éléments par

rapport à la structure tectonique : quand ils suivent le pendage général, ils sont dits
cataclinaux ;

On qualifie anaclinaux les éléments dirigés à contre pendage

Les éléments orthoclinaux sont situés dans la dépression de roches meubles

A la suite de l’évolution de la dissection, des buttes témoins témoignent de l’ancienne position

de la cuesta .

Le rôle de la stratigraphie et de la lithologie dans le relief de cote

Rapport entre couche dure et couche tendre

Quand la couche dure est épaisse, le profil de la cote est massif traduisant un escarpement
bien marqué dan le paysage L’évolution du relief de cote est lente

Quand la couche dure est mince et la couche tendre est épaisse , le profil de la cote est délié et
l’évolution du relief de cote est rapide avec une érosion est intense avec des entonnoirs
profond qui découpent la cote

Genèse et mode d’évolution des reliefs de cote

Un relief de cote traduit la double influence du pendage et de la lithologie,

Les dépressions dérivent de l’élargissement des vallées à la faveur des affleurements de

roches tendres, les talus se calent là où les roches dures eviennent assez

Epaisses pour ralentir ou bloquer le recul des versants tournés à contre pendage, le long des
lignes perpendiculaires au pendage

Les dépressions peuvent être excavées autour des cours d’eau parallèles à la direction
d’affleurement des couches, cours orthoclinaux, qu’autour des drains transversaux orientés
conformément au pendage , cours cataclinaux

Le creusement de vallées anaclinales et le recul de leur tête constitue un des modes de recul
des cuestas, accompagné du développement d’un tracé lobé par l’évidement d’amphithéâtres
ou de reculées

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LES FORMES PLISSEES

Les formes structurales dégagées dans les séries sédimentaires sont variées en
raison de la diversité des structures géologiques auxquelles elles correspondent ;

Il existe trois familles :

• les formes jurassiennes

• Les formes liées aux nappes de charriage et

• les formes appalachiennes

Les formes jurassiennes

Les formes jurassiennes caractérisent les plissements autochtones, parmi elles deux
formes tectoniques coïncident avec les plis : le mont et le val ; le mont définit une unité
résistante ployée en anticlinal tandis que le val correspond à un synclinal

Dans les séries sédimentaires à alternance calcaires marnes, l’érosion différentielle engendre
des formes d’inversion signalées par une topographie contraire à la déformation tectonique ;
la combe et le val perché.

La combe est une dépression évidée dans une unité de roche meuble d’une charnière
anticlinale

Le val perché représente une forme d’inversion radicale puisqu’il résulte de la mise en relief
d’une charnière synclinale de roche résistante par approfondissement des combes adjacentes

Un pli possède ; une charnière qui est la ligne passant par les points de courbure maximale de
la surface d’une couche, appelée axe longitudinal du pli

Un plan axial perpendiculaire à cette charnière appelé axe du pli

Une hauteur , , différence entre la charnière d’un anticlinal et celle du synclinal voisin pour
une même couche

Une longueur d’onde , la largeur de l’anticlinal et du synclinal réuni

La forme d’un pli est très variable , on distingue des plis suivant l’inclinaison du plan axial :

Pli droit, déjeté, déversé, couché,,,

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On distingue aussi, suivant les changements de pendage, les plis coffrés, en éventail,,,,,

Les formes liées aux nappes de charriage

Dans la tète d’une nappe de charriage, l’érosion définit un escarpement de front de charriage
bien marqué quand il comporte une armature calcaire

La klippe désigne un lambeau de nappe isolé ; et la fenêtre l’affleurement du substratum

autochtone d’une nappe

Les formes appalachiennes

Les formes structures correspondant aux structures appalachiennes ,expriment

l’alternance caractéristiques des affleurements linéaires de roches résistantes ( quartzites, grés
, calcaires) et meubles ( schistes, argilites)

Aux premiers correspondent des crêtes, aux seconds des sillons, disposés en alignements
parallèles selon la direction des accidents tectoniques, sur des centaines de Km parfois, les
Appalaches, l’Oural

Réf ,

Coque R , ( 1993) Géomorphologie Armand Colin

Tricart J (1965) principes et méthodes de la géomorphologie, Masson

Tricart J (1981) précis de géomorphologie , 3 tomes Sedes

Birot P, ( 1981) les processus d’érosion à la surface des continents Masson

Peulvast JP , Vanney JR ( 2001) Géomorphologie structurale 2 tomes

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LE RELIEF KARSTIQUE

Certaines roches sédimentaires sont sensibles à la dissolution et sont à l’origine

de formes originales : un KARST

Un karst comporte des lapiés, des dépressions fermées, et des cavités souterraines

Les lapies

Cavités superficielles de dimension décimétriques et profondeur plusieurs

métres

Les dépressions fermées

C’est les formes superficielles les plus typiques du karst ;

on distingue de dolines, des poljés, et les avens

Les Dolines , dépressions fermées de forme circulaire ou elliptique dont les

dimensions vont de qq mètres à plusieurs centaines de mètres

Un poljé , longue dépression à fond plat, de dimensions kilométriques,

dominées par de grands versants escarpés ; les plus vastes atteignent plusieurs
dizaines de Km de longueur, s’inscrivent dans la masse calcaire à une
profondeur de qq centaines de mètres ( poljé de Livno et de Popovo en
Yougoslavie, Yammouné au Liban)

La platitude du fond résulte d’un colmatage détritique constitué d’argiles de

décalcification ( terra rossa), d’alluvions et de dépôts lacustres

L’originalité des poljés tient à leur relation avec des accidents tectoniques
importants et à leur organisation hydrographique ( évacuation des eaux des
sources bordières et des pluies et peuvent subir des inondations partielles,
accidentelles , saisonnieres)

Les cavités souterraines : l’endokarst

Les cavités souterraines constituent des réseaux conditionnés par les plans de
stratification , les joints, les diaclases et les fractures du calcaire

En relation avec la surface, par des puits ( avens et ponors), ils comportent des
galeries étagées, les eaux qui tombent goutte à goutte des voutes précipitant le
calcaire dissous ornent le plafond de stalagtites et draperies et en cônes alors
que les stalagmites s’élèvent de leur plancher

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Une active circulation d’eau anime ces cavités alors que l’écoulement
superficiel se limite à de rares riviéres encastrées dans des gorges

Ainsi se crée une zone profonde aux vides occupées en permanence par de
l’eau qui circule sous pression dans les conduits karstiques ou par gravité dans
les chenaux à surface libre .

Les eaux karstiques finissent par émerger à l’extérieur par des résurgences
dans le cas de rivières allogènes enfouis dans le karst et par des exsurgences
dans celui des rivières endogènes crées à l’intérieur des galeries par infiltration
et condensation sur les parois

LES STRUCTURES CRISTALLINES

Deux grandes familles si elles correspondent à des complexes de roches magmatiques

et métamorphiques ou à des structures volcaniques

Les complexes de roches magmatiques et métamorphiques

Les formes structurales des plate formes cristallines dérivent de l’exploitation par
l’érosion différentielle des contrastes lithologiques crées par les intrusions, elles se
manifestent en saillie ou en creux

Les structures volcaniques

Les volcans

Les volcans sont des constructions dues à l’accumulation de produits solides

autour d’une bouche éruptive, ce sont des formes primitives surajoutées au relief
préexistant

Leurs types varient avec les modalités des éruptions responsables de la nature et de la
mise en place de leurs constituants.

Type hawaïen : épanchement abondants de laves basaltiques, fluides

Type péléen provient de l’extrusion de laves visqueuses accompagnée de nuées

ardentes, elles conservent la forme cylindrique de la cheminée et constituent une
aiguille débitée en prismes lors du refroidissement ( Assekrem, Atakor)

Type vulcanéen : volcanisme explosif avec des projections de cendres et de scories

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Stratovolcan de type strombolien : alternance de des laves et des lits de projections ;

un cratère d’explosion tronque le sommet de ces cônes

Les coulées

Les coulées de laves émises à partir de bouche ou de fissures éruptives engendrent des formes
structurales primitives originales, leurs caractéristiques dépendent à la fois de la nature du
magma, de sa température, de la quantité de gaz sous pression qu’il contient et de la
topographie sur laquelle il s’épanche

Les laves visqueuses ne raison de leur acidité ( trachytes, rhyolites) donnent des coulées
courtes et épaisses au profil transversal bombé

Alors que les laves très fluides , basaltiques, s’allongent en coulée sur des dizaines d kms
linéaire surtout quand les vallées les canalisent , elles s’étalent en nappes sur des topographies
peu différenciée par coalescence de coulées linaires soit par suite d’éruption fissurale
( les trapps, constituent de vastes plateaux structuraux limités par des escarpements en
marche d’escaliers , ceux du DEKKAN s’étendent sur qq 300 000 km2 et leur épaisseur
atteint 2000 m

Les formes de déchaussement

Les formes de déchaussement dérivent du dégagement d’intrusions ou d’extrusion de

vulcanites de leurs formations encaissantes par l’érosion différentielle

Parmi les intrusions, les sills se manifestent par de simples corniches étagées le long des
versants entaillés dans les séries sédimentaires qu’ils arment

Les laccolites donnent des dômes elliptiques à profil transversal convexe ceinturés par des
cuestas

Les formes de, déchaussement liées aux extrusions présentent des reliefs définis par les
batholites et les volcans péléens

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LES STRUCTURES FAILLEES

Les failles peuvent s’exprimer dans le relief par des abrupts en roches sédimentaires
ou cristallines représentant le plan de faille on distingue ;

• L’escarpement de faille primitif

• Les escarpements de ligne de faille

• Les escarpements de faille composite

1. L’escarpement de faille primitif ou originel directement issue de la

dislocation est une forme tectonique, son commandement correspond au rejet
vertical de l’accident, l’existence de tel escarpement suppose un âge très récent
de la cassure , une résistance très grande des roches affectées et une agressivité
limitée de l’érosion. Quand les conditions ne sont pas réunies l’escarpement se
situe plus ou moins en en retrait du plan de faille, un tel escarpement peut etre
atténué en raison d’une réduction de sa hauteur, par ablation du bloc soulevé
ou par accumulation dans le compartiment affaissé

2. Les escarpements de ligne de faille résultent de l’action de l’érosion

différentielle sur des blocs faillés adjacents offrant des résistances inégales , il
correspond à la mise en relief de celui qui présente les roches les plus
résistantes quelque soit la, position tectonique

3. Les escarpements de faille composite proviennent à la fois de la tectogenese

et de l’intervention de l’érosion différentielle ; il s’agit d’une forme structurale
mixte ; sa hauteur associant une partie originelle à une partie de ligne de faille

Une catégorie d’escarpements composites se caractérise par l’addition d’un

Quand il dérive d’une ablation aux dépens du compartiment abaissé , il est

direct

L’affouillement dégage un escarpement de ligne de faille inversé sur ce bloc ;

avec l’escarpement composite il détermine un escarpement double