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Interférences
lumineuses
H. EL RHALEB
Université Mohammed V, Rabat,
Faculté des Sciences,
Département de Physique,
Laboratoire de Physique Théorique
L P T
elrhaleb@fsr.ac.ma
Quand deux ou plusieurs ondes lumineuses se
superposent, leurs amplitudes s ajoutent, pour
donner une nouvelle onde dont l amplitude
dépend du déphasage entre ces ondes.
Il ne peut y avoir d interférences observables
entre ondes lumineuses que si les conditions
suivantes sont respectées :
1. elles sont issues d un même point de la
source ;
2. elles ont même fréquence ;
3. lorsque la lumière est polarisée, les directions
de vibration du champs sont proches.
I – Généralités
I.1 – Superposition de deux ondes
I.1.1 – Position du problème
S o i e n t d e u x s o u rc e s p o n c t u e l l e s S 1 e t S 2 ,
monochromatiques de pulsations respectives ω1 et ω2.
Un point M reçoit les deux ondes :
U1 (M,t) = A1cos(ω1t - φ1M )
U 2 (M,t) = A 2cos(ω 2t - φ 2M )
Les amplitudes instantanés émises par plusieurs
sources sont additives, donc l amplitude instantanée
reçue en M vaut :
U(M,t) = U1 (M,t) + U 2 (M,t)
I – Généralités
L éclairement s écrit alors :
I = 2 < U 2 (M,t) >
= 2 < U12 + U 22 + 2U1U 2 >
= I1 + I 2 + I1-2
I1 = 2 < U12 > I1-2 = 4 < U1U 2 >
I 2 = 2 < U 22 >
Σ2 Σ2
I – Généralités
I.1.3 – Différence de marche
Pour deux ondes cohérentes, l intensité s écrit :
I(M) = I1 + I 2 + 2 I1 I 2 < cos! M >
Le déphasage φM est défini par :
2π
φM = φ 2M - φ1M = φ 2S - φ1S + (LS 2M - LS1M )
λo
δM différence
! M = c(" S M - " S M )
2 1 de marche
δM mesure en unité de longueur l écart entre les temps
de propagation de S1 à M et de S2 à M.
δM dépend du point M : on s attend à observer un
éclairement non uniforme.
I – Généralités
Expérimentalement, pour caractériser les interférences,
on définit les franges d interférences comme les
surfaces où l intensité I(M) est constante.
I.1.4 – Contraste des franges
Le contraste entre un maximum et un minimum
d intensité est évalué par le facteur de visibilité :
I max - I min 2 I1 I 2
V= =
I max + I min I1 + I 2
avec I max = I1 + I 2 + 2 I1I 2 et I min = I1 + I 2 - 2 I1I 2
V est maximum lorsque les ondes qui interfèrent sont
cohérentes et ont même amplitude. Il est nul lorsque les
ondes sont non cohérentes.
I – Généralités
I.1.5 – Cohérence temporelle
La lumière émise par un point lumineux peut être
décrite comme une succession de trains d ondes
électromagnétiques identiques de durée τ (10-6 à 10-10 s),
émis à des instants aléatoires par le point source.
τ
S1
S2 Ecran
! " !c
Avec δ la différence de chemin optique entre les deux
ondes au point d observation.
I – Généralités
Interférences Interférences
constructives destructives
II – Théorie de l expérience d Young
La première expérience historique qui a permis de
mettre en évidence les interférences est l expérience
d Young (pour des raisons de luminosité).
II.1 – Réalisation de l expérience
Ecran
Fent Ecra
es n
d Yo
ung
b
D
II – Théorie de l expérience d Young
Fentes d’ Young
Interférences
destructives
Onde
plane
Interférences
constructives
II – Théorie de l expérience d Young
II.2 – Calcul d intensité
Les conditions de cohérences étant remplies,
déterminons la répartition de l éclairement I de
l écran.
U1M = A1exp(i(ωt - ϕ1 )
U 2M = A 2exp(i(ωt - ϕ2 )
UM = U1M + U 2M = exp(iωt)[ A1exp(-iφ1 ) + A 2exp(-iφ2 )]
Les récepteurs utilisés en optique ne sont sensibles qu à
l intensité lumineuse I, valeur moyenne dans le temps
du produit de l amplitude U par la quantité complexe
conjuguée U* :
I M = U M U*M
II – Théorie de l expérience d Young
I M = ( A1exp(-iϕ1 ) + A 2exp(-iϕ2 ) )( A1exp(iϕ1 ) + A 2exp(iϕ2 ) )
= A12 + A 22 + A1A 2 (exp(-i(ϕ1 - ϕ2 )) + exp(i(ϕ1 - ϕ2 )) )
I M = A12 + A 22 + 2A1A 2cos(φ)
avec φ = φ1 – φ2 le déphasage entre les deux ondes en M.
L intensité I dépend des amplitudes des deux ondes et
le déphasage entre elles à leur arrivée au point M.
L intensité est maximale pour cos (φ) = 1 :
I max = A12 + A 22 + 2A1 A 2 et φ = 2mπ
L intensité est minimale pour cos(φ) = -1 :
I min = A12 + A 22 - 2A1 A 2 et φ = (2m + 1)π
II – Théorie de l expérience d Young
La répartition de l intensité en fonction du déphasage
se représente comme suit :
I
Imax
Imin
φ
0 π 2π 4π
II – Théorie de l expérience d Young
II.4 – Calcul du déphasage
Il faut relier l intensité au point M de l écran où se
forment les franges.
M
x
S1 H1
b z
O
S2 H2
D
Ecran
2" 2"nxb
Le déphasage est alors : != $=
# #D
2 2 # 2n!xb &
I M = A + A + 2A1 A 2cos %
1 2
$ "D ('
φ étant proportionnel à x, l intensité en fonction de x
aura la même forme la variation de I en fonction de φ.
II – Théorie de l expérience d Young
II.5 – Franges d interférence
n!x mb
I(M) est maximale quand : = m! (m est un entier)
"D
nx mb !D
! != = m" et xm = m =mi
D nb
!D est l interfrange, constante indépendante de x,
i=
nb les interfranges sont équidistantes.
Imax I
Imin
x
0 i 2i
II – Théorie de l expérience d Young
Dans le plan x = 0, la constante m = 0 et δ = 0.
! La frange centrale est lumineuse.
Les franges d interférences sont rectilignes, parallèles à
l axe des y (même orientation que les fentes) et
équidistantes.
!1
!2
!3
!4
!5
Ecran
Fent
esd Yo
ung
b
Faisceau
lumineux
polychromatique
II – Théorie de l expérience d Young
II.6 – Interférences en lumière polarisée
Fentes
P1 d Young M
S S1
P2 S2
Ecran
r
!
S 2 C S1 O
D
b
Ecran
D b.cos(")
! +
cos(") 2
De la même manière, on calcule :
LS M ! D - b.cos(")
1 cos(") 2
III – Ecran perpendiculaire aux sources
On obtient donc pour la différence de chemin optique :
!(M) = LSS M -LSS M " LSS -LSS -b.cos(#)
2 1 2 1
S1
p=0
S2
! o = (n -1)A !o
A
S1
!o zone
b S
!o d interférences
S2
A
! !o
D
La distance b = S1S2 s exprime en fonction de A, n et !:
b = S1S 2 = 2! o ! = 2(n -1)A!
IV – Interféromètre à diviseurs de front d onde
Les interférences apparaissent dans tout l espace où les
2 faisceaux se superposent.
Les franges ont les mêmes propriétés que les franges
obtenues avec les fentes d Young : ce sont des lignes
parallèles à la fente source, et équidistances.
Dans le plan médian, les 2 faisceaux parcourent la
même distance. La différence de marche optique est
nulle : ce plan est lumineux.
S1
zone
S b d interférences
S2
D
Les mêmes relations que précédemment sont encore
valables.
IV – Interféromètre à diviseurs de front d onde
IV.3 – Bilentilles de Meslin
Une source ponctuelle éclairant 2 demi-lentilles
identiques L1 et L2 décalées le long de l’axe.
L1 x
S S1
z
S2
L2
M1
S1
zone
b d interférences
S2
!M2
D
IV – Interféromètre à diviseurs de front d onde
Le faisceau issu de S se réfléchit sur chacun des
miroirs : on obtient deux images S1 et S2 de la source,
l une à travers le miroir M1, l autre à travers le miroir
M2. (S1 est le symétrique de S par rapport au miroir
M1 et S2 est le symétrique de S par rapport au miroir
M2). L angle S1AS2 vaut 2a.
S2 D
Réflexion
directe Transmission
après un aller
retour
Les 2 faisceaux qui interférent sont parallèles entre eux.
La zone de recouvrement est envoyé à l infini.
On parle d interférences localisées à l infini.
V.1.1 – Calcul d intensité
On suppose que l onde incidente, d intensité Io, a une
incidence faible sur le premier dioptre. ni - n j
S R1 R2 R3 !ij =
ni + n j
−ρ τρ τ ρ3
i
no !ji = - !ij = !
•
I 2n i
n
r
t ij =
ni + n j
no τ τρ2 τ ρ4
τ = t ijt ji
T1 T2 T3
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Soit une lame d indice n = 1,5 placée dans l air.
Les amplitudes des R1, R2, R3 et T1, T2, T3 sont :
R1 R2 R3 T1 T2 T3
•
no J
La différence de chemin optique entre les deux ondes
qui interfèrent provient de la différence entre le chemin
parcouru dans le verre par le faisceau 2 (IJK) et la
distance (IH) dans l air parcourue par le faisceau 1.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Par réflexion sur le deuxième dioptre, une différence de
marche supplémentaire s ajoute.
"
La différence de marche s écrit : ! = n(IJ + JK) - IH +
2
2ne
Or n(IJ + JK) = 2nIJ =
cos(r)
En appliquant la relation de Snell-Descartes en I :
2ne.sin 2 (r)
IH = IKsin(i) = IK(nsin(r)) = 2e.tg(r)(nsin(r)) =
cos(r)
2ne 2nesin 2 (r) " 2ne(1 - sin 2 (r)) !
!= - + = +
cos(r) cos(r) 2 cos(r) 2
"
! = 2ne.cos(r) +
2
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.1.3 – Déphasage entre les deux faisceaux
Le déphasage provenant de la différence de marche
s écrit :
2
!= #
"
La réflexion d une onde sur la surface séparation de
deux milieux transparents d indice n1 et n2 se fait :
ü sans changement de phase, si n1 > n2,
ü en introduisant un déphasage de π , si n1 < n2.
Le déphasage total est alors :
4"ne.cos(r)
!= +"
#
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Origine de la différence de marche supplémentaire δs
Réflexion sur un conducteur parfait : origine au point
z = 0. ! !! !
Données : champ incident Ei =Ei0 exp ( j(!t " k i r) ) e y
! ! ! !
Inconnu : champ réfléchi Er =Er0 exp ( j(!t " k r r) ) e
!
Pour connaître Er il faut déterminer Er0 et l angle i΄.
!
! ! kr
Ei ! Er
• ki •
i i'
vide
• x
J •
y
z
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
A la surface de séparation! (z = 0) continuité des
composantes tangentielle de E.
! ET1 = ET2
Dans un conducteur parfait on a :
! ! !
Econd = 0 ! ET2 = 0 ! ! kr
Ei ! Er
• •
! ET1 = 0 = ET + ET ki
i'
incident réfléchi i
#
vide
% Ei0 = "Er0 J
• x
! %$ •
% i = i' y
%& z
Donc le champ réfléchi s écrit :
! ! ! ! ! ! !
Er = -Ei0exp #$ j(!t " k r .r) %& ey = Ei0exp #$ j(!t " k r .r ± ') %& ey
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.1.4 – Figures d interférences
Pour obtenir des franges brillantes, le déphasage entre
deux rayons qui interférent doit être un multiple de 2π.
On en déduit :
!
cos(r) = (2m + 1)
4ne
Chaque nouvelle valeur de m impose une inclinaison r
différente (d où un angle d incidence i différent).
Tous les rayons émergents qui interférent au niveau
d un même anneau correspondent à des rayons
incidents ayant le même angle d'incidence. Ces franges
d'interférences sont appelées anneaux d égale
inclinaison.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.1.5 – Rayons des anneaux
La figure d interférences est formée d anneaux
concentriques. Au centre arrivent les rayons dont
l incidence i est nulle.
L ordre interférence donne le numéro de l anneau :
! 2ne.cos(r) 1
p= = +
" " 2
Quand r augmente, cos(r) diminue, p est alors maximal
au centre (le centre est brillant).
2ne 1
po = +
! 2
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Soit im le rayon angulaire du mième anneau.
L incidence est faible, on peut faire l approximation :
r2
cos(r) = 1 - (r en radian)
2
L ordre interférence du mième anneau vaut :
2ne.(1 - r 2 / 2) 1
pm = +
! 2
En linéarisant la relation de Snell-Descartes (i = nr) on
déduit : nλ o
i =
2
(po - pm )
e
Le rayon angulaire du mième anneau :
n!
im = po - pm
e
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Les interférences ayant lieu à l infini, l image est
projetée sur un écran à l aide d une lentille
convergente de distance focale f '.
Le déphasage est F' M
le même pour S'
une incidence S
R1 R2
donnée, d où la R'1 R'2
possibilité
d utiliser une
source étendue. I I'
n
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
L image des anneaux se forme au foyer secondaire
image de la lentille.
Soit x = F΄M le rayon de l anneau.
x = f ' i = f ' nr
n!
Par suite x m = f im = f
' '
po - pm
e
V.1.6 – Visualisation en transmission
On s intéresse aux deux rayons principaux transmis T1
et T2.
Par raisonnement analogue au cas précèdent, la
différence de marche est identique. En revanche φ ne
comporte pas le terme supplémentaire π.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
S
i
no S
K
•I •
i
n r e
n
• •
no J
L
T2
•
H T1
T1
Lentille
T2
Ecran
F' M
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.1.7 – Application : Traitement Antireflet R1 R 2
Le principe de l antireflet est de
minimiser l’intensité I réfléchie en
déposant sur le verre un matériau aux e
N
propriétés adéquates.
I(M) = 2I o (1 + cos! )
n
Franges réelles
O !
Surface de
localisation des
franges Franges virtuelles
Les interférences obtenus sont localisées au voisinage de
la lame.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
S R1 JQ = e(x) = !x
H R2
i
I Q i
O ! x
K
r r +2!
J
P
S2 S1
e(x) e(x)
L IJK =n +n
cos(r) cos(r + 2!)
! géo = L IJK - L IH
L IH = ne(x) ( tg(r) + tg(r + 2!) ) sin(r)
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Lorsque l angle α est faible :
" "
! = ! géo + = 2ne(x)cos(r) +
2 2
Dans l expression de la différence de marche optique
totale, on a ajouté une différence de marche
supplémentaire λ/2 (voir diapo 46).
Le système de frange est appelé franges d'égales
épaisseur.
#
! = 2n"xcos(r) +
2
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
! 1$ '
Franges Brillantes ! = m" ! x m = # m - &
" 2 % 2n(.cos(r)
( )
1
Franges Sombres ! = m + " ! x m =m
2
!
2n".cos(r)
!
! i=
2n".cos(r)
x
x +i
x +2i
x +3i
x +4i
x +5i
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.2.2 – Coin d’air
Le coin d air est réalisé par deux lames de verre ayant
un arrête commune et faisant entre elles un très petit
angle α.
Les lames qui délimitent
!
O le coin d air ne seront
pas représentées. Seules
R2 S les deux surfaces en
R1
M regard , F1 et F2, ou se
i produisent les réflexions
F1
• sont indiquées.
! I F2
O •
J
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
La différence de marche se déduit de celle d’une lame
de verre prismatique (n = 1):
! ! = 2"x cos(r) + #
2
Au voisinage de l'incidence normale lorsque r → 0 le
point M → I. La surface de localisation des franges se
confond alors avec celle de la lame de verre.
Exemple : Un coin d'air de ce
type éclairé en lumière
monochromatique produit des
franges bien rectilignes. Pour
λ = 589 nm et un angle de 1’ , on
observe un interfrange de 1 mm.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.3 – Interféromètre de Michelson
Il est constitué de 2 miroirs plans et d une lame semi-
réfléchissante placée à 45°. Le faisceau initial est séparé
par la lame séparatrice en deux faisceaux. Chacun se
dirige vers un miroir. Les faisceaux réfléchis reviennent
vers la séparatrice et se retrouvent sur le même axe de
sortie.
Si les conditions de cohérence sont respectés, il se forme
des interférences lumineuses observables à la sortie de
l interféromètre.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
M2
Lame
séparatrice
M1
Ecran
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
M2
Nécessité d une lame
compensatrice qui permet
de rétablir une symétrie Lame
séparatrice
entre les 2 trajets. M1
Lame
compensatrice
Ecran
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
M2
L M1
G
L'
Ecran
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
La source S est placée au foyer d une lentille
convergente L. Un faisceau cylindrique en émerge.
L ensemble forme un collimateur.
La lame séparatrice est une lame semi-réfléchissante.
Le miroir plan M1 est mobile.
Le miroir plan M2 est fixe.
La lentille L΄ permet de projeter les interférences sur
un écran.
On va voir dans les deux paragraphes suivants que
l interféromètre de Michelson peut être réglé en lame
d air ou en coin d air suivant les positions relatives des
deux miroirs.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
IV.3.1 – Réglage en lame à faces parallèles
ou lame d air
Le miroir M1 est déplacé le long de l axe de la source
de sorte que l image M1΄ reste parallèle à M2.
Il se forment des anneaux localisés à l infini.
On peut montrer que ce montage est équivalent à deux
miroirs M2 et M΄1 parallèles entre eux et distants de e, le
miroir M΄1 étant l image du miroir M1 donné par la
séparatrice.
L ensemble M΄1, M2 constitue une lame d air à faces
parallèles d épaisseur e, d indice n = 1.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
Les réflexions sur les deux miroirs étant du même type
la différence de marche est égale à :
! = 2e.cos(r)
S'2
M'1
e
M2
S
G
M1
S'
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
M'1
S1
M2
O1 S2
Sp M1
S O O2
M'1
M2
O1
x
Sp M1
L
S
O O2
F'
L
S'
F'
M'1
M2
O1
Sp M1
S O2
O
F'
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.3.2 – Réglage en coin d air
Si, à partir de la position précédente, on fait subir au
miroir M1 une petite rotation d un angle α , l image S΄1
tourne d un angle 2α.
On cherche l image de la source S à travers la
séparatrice et M΄1. L ensemble M΄1, M2 constitue un coin
d air d indice n = 1.
Les réflexions sur les deux miroirs étant du même type
la différence de marche est égale à :
δ = 2e
Les franges d interférences sont des franges d égale
épaisseur.
S' S'2
1
M'1
M2
S
G
M1
S'
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.4 – Interféromètre de Mach-Zender
L interféromètre de Mach-Zender est le plus simple des
interféromètres. A l aide d un système séparateur, le
faisceau initial est séparé en deux faisceaux cohérent le
long de deux bras.
Les miroirs et les lames semi-réfléchissantes permettent
de superposer les deux faisceaux sortants.
Pour des longueurs égales des deux bras, on obtient des
interférences constructives (zone de superposition des
faisceaux lumineuse).
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
M1
L1
L2
M2
x = mR!
Les rayons x des anneaux dépendent de λ. En éclairant
avec une lumière blanche, les anneaux seront colorés.
V – Interféromètre à diviseurs d amplitude
V.7 – Intérêt des interféromètres
Un interféromètre a pour principal intérêt de mesurer
(ou de contrôler) des dimensions, des déplacements…
Les relations obtenues permettent de déterminer :
ü une longueur d onde inconnue par mesure
d interfrange,
ü l épaisseur ou l indice d un corps introduit dans
l un des bras de l interféromètre, par mesure de
déplacement des franges.
VI – Interférences à ondes multiples
Naturellement, le phénomène d interférence peut
exister avec plusieurs sources cohérentes.
VI.1 – Division du front d onde
On remplace les fentes de Young par N fentes
identiques équidistantes et éclairées par une onde
plane. N fentes
M
O
θ
12 N=4
10
6 N=3
2
ϕ
0
-3π -2π -π 0 π 2π 3π
2π/3 4π/3
VI – Interférences à ondes multiples
VI.2 – Division de l amplitude : Fabry-Perot
S R1 R2 R3 Rn
−ρ τρ τ ρ3 τ ρn
i
no
•
I
n e
r
no
τ τ ρ2 τ ρ4 τ ρ2n
T1 T2 T3 Tn
Io
I=
ϕ
1 + q sin 2 2
2
La fonction I s appelle la fonction d Airy.
VI – Interférences à ondes multiples
La différence réside essentiellement dans le contraste
des franges et la finesse des profils.
L intensité maximale Imax est obtenue pour :
ϕ
sin2
=0 soit φ = 2mπ
2
! I max = I o
L intensité minimale Imin est obtenue pour :
ϕ
sin = 1
2
soit φ = (2m + 1)π
2
Io
! I min =
1 + q2
VI – Interférences à ondes multiples
Au voisinage au maximum 2mπ, cherchons pour quelle
valeur de φ = 2m π + Δφ l intensité prend la moitié de
sa valeur :
I max I o
I= =
2 2
Io Io
! =
2 2⎛
Δϕ ⎞
1 + q sin ⎜ mπ +
2
⎟
⎝ 2 ⎠
⎛ Δϕ ⎞
! q sin ⎜ mπ +
2 2
⎟ =1
⎝ 2 ⎠
⎛ Δϕ ⎞ 1
! sin ⎜ ⎟ =±
⎝ 2 ⎠ q
VI – Interférences à ondes multiples
Si q est assez grand (coefficient de réflexions élevés) Δφ
est petit :
2
Δϕ = ±
q
2(1 − ρ2 ) 2(1 − R)
2Δϕ = =
ρ R
VI – Interférences à ondes multiples
I q=10 (R ≈ 0,54)
I0 q=100 (R ≈ 0,82)
0 !
2! 4!
4Io
Δφ
ϕ
-2π 0 2π
VII – Visibilité et cohérence
La variation de φ en M peut avoir 2 origines :
2π
- Une variation de δ en M : Δϕ = Δδ
λ
!$
- Une variation de fréquence : !" = 2# %
c
VII-2 – Cohérence spatiale
Considérant une source monochromatique et un point
S de cette source se déplaçant de ΔS.
Si S se déplace de ΔS (ΔS = SS ) le déphasage varie de :
2#
!" = !%
$
VII – Visibilité et cohérence
S1
S'
M
S2
Δδ = Δ ⎡⎣(SS 2M) − (SS1M)⎤⎦
= Δ (SS 2 ) − Δ (SS1 )
= (S'S 2 − S'S1 ) − (SS 2 − SS1 )
S
a b
d D
*
# 2!b # X x & &
I = 2I o %$ 1 + cos " %$ d + D (' (' dX
)a/2
Ou encore :
* !.d # 2"b # x a & 2"b # x a &&-
I = 2I o ,a + % sin % + ( ) sin % ) ((/
+ 2"b $ ! $ D 2d ' ! $ D 2d ' ' .
) !.d # "ab & # 2"bx & ,
I = 2I oa +1 + sin % ( cos % (' .
* "ab $ !d ' $ !D -
!ab
En posant o 2I b = I'
o et u = alors :
"d
) # 2!bx & ,
I = o +1 + si nc(u)cos %
I' (' .
* $ "D -
L intensité obtenu dans le cas d'une source ponctuelle
est modulée par le sinus cardinal. On retrouve
d ailleurs bien l expression d'une source ponctuelle
pour u << 1 (sinc(u) ≈ 1).
La position des franges brillantes correspond à :
# 2!bx &
cos % ( = +1
$ "D '
VII – Visibilité et cohérence
# 2!bx &
Celle des franges sombres à : cos % ( = )1
$ "D '
d où
I max = I'o (1 + si nc(u) ) et I min = I'o (1 ! si nc(u) )
0 3π u
π 2π
VII – Visibilité et cohérence
L'étendue spatiale de la source entraîne donc une
baisse du contraste, et donc une baisse de visibilité du
phénomène.
Lorsque Vs devient négatif : les franges brillantes
occupent la positon des franges sombres et
réciproquement; c est l inversion du contraste des
franges.
S
S2
S'
S S1
S2
VII – Visibilité et cohérence
VII.3 – Cohérence temporelle
La seconde cause de perte de contraste lors d un
phénomène d'interférence est qu une source n est
jamais parfaitement monochromatique : elle est en
général caractérisée par une largeur spectrale Δν
centrée autour d'une fréquence νo.
Plusieurs causes sont à l origine de cette non
monochromaticité :
- l agitation moléculaire, et plus précisément la durée
qui sépare deux collisions, qui confère à la répartition
spectrale un profil lorentzien.
VII – Visibilité et cohérence
- l'effet Doppler : la lumière est émise par des atomes
qui sont en agitation thermique et cette agitation
provoque un déplacement de la fréquence autour de νo
pour un observateur dans le référentiel "fixe" du
laboratoire. Ceci confère à la répartition spectrale un
profil gaussien.
Pour simplifier l analyse on suppose que le profil est
rectangulaire de largeur Δν = ν2 – ν1, l intensité étant
alors directement proportionnelle à dν.
L intensité s écrit donc :
"2
/
) # 2!bx & ,
I = 2I o +1 + cos % " ( . d"
"1 *
$ cD ' -
VII – Visibilité et cohérence
!bx"#
En posant 2I o !" = o et v =
I' , et en introduisant
cD
!1 + ! 2 c
!o = = alors :
2 "o
) # 2!bx & ,
I = o +1 + sinc(v)cos %
I' ( .
* $ " oD ' -
Vt = sinc(v)
VII – Visibilité et cohérence
0
VII – Visibilité et cohérence
On obtient donc un bon contraste V si v < π, soit donc :
ax c 1
< ! δ < cτ c avec τc =
D Δν Δν
τc est appelé temps de cohérence de la source.
cτc = c est la longueur de cohérence de la source.
On ne peut obtenir d interférences bien contrastées
que si δ < c.
L interprétation physique est ici assez délicate, mais un
modèle utile consiste à décrire le rayonnement émis par
la source comme superposition de trains d onde
indépendants et de durée τc. cτc
VII – Visibilité et cohérence
La cohérence temporelle s interprète alors : Tant que la
différence de marche reste inférieure à cette longueur, les
trains d'ondes qui interfèrent sur l écran correspondent
à la même émission atomique, tandis qu'au dessus, ce
sont des trains d'onde différents, qui présentent alors
entre eux une phase aléatoire : il n y a donc plus
d'interférences.
VII – Visibilité et cohérence
On peut préciser quelques valeurs :
Δν c
Raie D du sodium (bec Bunsen) 10 GHz 3 cm
Raie verte du mercure 1 GHz 30 cm
laser monomode 1 MHz 300 m
Laser He-Ne monomode (stabilisé) 100 kHz 3 km
VII – Visibilité et cohérence
En pratique les sources ne sont jamais parfaitement
cohérentes spatialement et temporellement, on aura par
conséquent :
) # 2!bx & ,
I = o +1 + Vs Vt .cos %
I' (' .
* $ "D -
Tout ce qui vient d être dit s applique à tous les
systèmes interférentiels.