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Phénomène de diffraction
Introduction
En 1665, J. Grimaldi perça un petit trou dans un volet laissant passer un faisceau de
lumière blanche. Sur un écran, placé plus loin, Grimaldi observa la présence de franges
colorées qui bordent le côté extérieur de l’ombre. Il remarqua, aussi, que plus le trou est
petit, plus la tâche lumineuse captée sur l’écran est grande. Ce phénomène ne peut être
expliqué par l’optique géométrique est appelé par Grimaldi : phénomène de diffraction.
A titre d’exemple, si on éclaire une petite fente rectangulaire, elle donne une image qui
ne ressemble pas à l’objet. Au lieu d’avoir, sur l’écran, une image rectangulaire, on
obtient l’image de la figure IV-1-b.
Figure IV-1-a : l’objet est une fente rectangulaire Figure IV-1-b : image obtenue
1
Nouveau front d’onde
Ondelettes
Source secondaire
Front d’onde S0
Bien que Huygens fut le premier à donner une vision plus réaliste de la propagation de
la lumière, ses idées restèrent inexploitées pendant plus d’un siècle. En effet, il vivait la
même époque que Newton qui supposait que la lumière est une pluie de particules :
vision mécaniste du monde.
2
exp j (t − kr)
A
avec k=
r
Où r = PM.
2
Dans la suite, on s’intéressera qu’au champ spatial (M) puisque la dépendance
temporel (exp(jt)) est la même pour tous les points de l’espace.
Ecran
percé
ds
Onde plane
exp − jkr
( M ) = K ( P) ds
S r
S étant l’ouverture à travers laquelle passe la lumière (ici c’est le trou circulaire). (P)
est l’amplitude lumineuse sur l’élément de surface dS entourant le point P se trouvant
sur l’ouverture diffractante.
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Puisque le trou est illuminé par une onde plane arrivant sous incidence normale,
l’amplitude est la même sur tout le trou, soit (P) = 0. Dans l’approximation de Fresnel
K = cste.
Par ailleurs, puisque l’ouverture est un trou circulaire, il est préférable de travailler en
cordonnées polaires, soit :
dS = dd
( M ) = K0
2 a
exp − jk ² + z ² dd
=0 =0
² + z²
= K0 2
1
− jk
exp − jk ² + z ²
a
0
(M ) =
Kj 2
k
0 exp − jk a ² + z ² − 0 exp − jkz (IV-1)
Si l’on s’intéresse qu’à la variation du champ sur l’axe optique, la relation (IV-1) prend
la forme :
(M ) = 0 exp − jk a² + z ² − 0 exp− jkz
Le premier terme de cette relation correspond à une onde issue du bord du trou
parcourant un chemin optique égal à a ² + z ² , alors que le deuxième terme correspond
à l’onde incidente qui arrive directement au point M, mais avec un retard de π (du fait
de la présence du signe −).
Suivant la position du point M(z), ces deux ondes peuvent arriver en phase et conduisent
à un maximum d’intensité, comme elles peuvent arriver en déphasage et conduisent à
une intensité nulle en ce point.
Plus précisément, le calcul de l’intensité lumineuse en M, vaut :
(
I (M ) = (M ). * (M ) = 2I 0 1 − cos k a² + z ² − kz )
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Le graphe de l’intensité en fonction de z (Figure IV-4) montre clairement l’existence de
minima nuls résultant de l’interférence destructive entre l’onde incidente et l’onde
diffractée par les bords. Les minimas vérifient la condition
a² + z ² − z = m
z² 2z² 2z
a²
zm =
2 m
Le graphe de la Figure IV-4 montre aussi l’existence de maximas situés en z tel que :
z ² + a ² − z = (n + 1 / 2)
a²
zn =
2(n + 1 / 2)
a²
z0 =
➢ zone de Fresnel, appelée aussi zone du champ proche, s’étend de z = 0 à z0. Dans
cette zone, l’intensité lumineuse fluctue très rapidement ;
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I(z)
Zone de Zone de
Fresnel Fraunhof
er
Z
Z1 Z0
exp − jkr
( M ) = K ( P) ds (IV-2)
S r
Dans l’approximation de Fresnel (K=cste). Si l’ouverture est éclairée par une onde plane
sous incidence normale (IV-2) devient :
exp − jkr
( M ) = 0 K ds (IV-3)
S r
Puisque le trou présente une révolution cylindrique, il est judicieux d’utiliser les
cordonnées cylindriques (Figure IV-5). On a alors :
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L’invariance par rotation d’axe Oz entraîne une indépendance de l’onde avec θ′. Par
conséquent, on peut choisir θ′ =0. On obtient :
( M ) = 0 K
2 a
exp − jk ² + z ² + '² − 2 ' cos dd
=0 =0
² + z ² + '² − 2 ' cos
➢ Pour les grands diamètres, la tâche est assez proche de ce que prévoient les lois
de l’optique géométrique, à ceci près que des anneaux sombres apparaissent ;
exp − jkr
( M ) = 0 K ds avec r = PM
S r
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Figure IV-7 Eléments de calcul en champ lointain
Comme l’observation se fait à grande distance z, r varie peu quand P parcourt le domaine
d’intégration, de sorte que l’on peut approcher 1/r par 1/OM. En revanche, pour le terme
de phase k.r il faut être plus précis, car lorsque P parcourt la surface diffractante, il suffit
que la distance r varie de λ/2 pour que le terme exp{−ikr} change de signe. On a alors :
x' x
Sachant que OM.OP = y'. y = x' x + y ' y , alors :
z 0
x' y'
r = OM - x− y
OM OM
x' y'
sin x = et sin y =
OM OM
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On obtient :
x' y'
r = OM - x− y = OM - xsin x - ysin y
OM OM
0 K
( M ) = exp (− jkOM ) exp jk (x sin x + y sin y )dxdy (IV-4)
OM S
0 K xx' yy '
exp (− jkOM ) exp jk (x sin x + y sin y )dxdy exp jk
A
(M ) = + dxdy
OM S z S z z
Avec A = 0 K exp (− jkOM )
xx' yy'
c/2 d /2
A
(M ) =
z −c / 2
exp jk dx
z
−d / 2
exp jk
dy
z
(IV-5)
c/2 d /2
A z xx' z yy '
(M ) = exp jk exp jk
z jkx z −c / 2 jky z − d / 2
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Or,
x' c x' d
I ( M ) = ( M ). * ( M ) cdSinc ² .Sinc ²
z z
La figure IV-1 visualise l’intensité lumineuse diffractée par une fente rectangulaire. On
remarque bien que la théorie ondulatoire de la lumière décrit parfaitement le phénomène
de diffraction observé.
x'
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Le champ suivant l’axe des x' à y=0, est décrit par la relation (IV-4) dans laquelle on
prend y = 0, soit :
0 K
(M ( x' )) = exp (− jkOM ) exp jkxsin x dx
OM ouverture
Or l’ouverture est constituée par deux fentes, le champ devient donc (en prenant
sin x = x' / z ) :
A xx' xx'
(M ) = Fente1 exp jk dx + Fente2 exp jk dx
z z z
Soit :
A xx'
− a / 2−c / 2 a / 2−c / 2
xx'
(M ) = exp jk dx + exp jk dx (IV-6)
z − a / 2−c / 2 z a / 2−c / 2 z
Sachant que :
B +c / 2
xx' z x ' B x' c x ' c
B −c / 2
exp jk
z
dx =
jkx'
exp jk
z
exp jk
2 z
− exp jk −
2 z
x' c x ' c
exp jk − exp jk −
x' B 2 z 2 z
= exp jk
z jkx
z
x' B x' c
= 2c exp jk Sinc k
z 2 z
x' B x' c
= 2c exp jk Sinc
z z
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x' c x' a
I ( M ) = ( M ). * ( M ) Sinc ² cos ²
z z
On retrouve dans cette expression le terme d’interférence représenté par le cos² qui
résulte de la superposition des ondes issues des deux fentes, et le terme de diffraction
par une fente de largeur c représenté par le sinc².
x' a z
cos ² n = 0 soit x' n = (m + 1 / 2)
z a
x' c z
Sinc ² m = 0 soit x' m =
z c
interférence
diffraction
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IV-5-2 Réseau et diffraction
Considérons maintenant un réseau de N fentes éclairé par une onde plane. Chaque fente,
ayant une largeur c, est espacée de sa voisine d’une distance a.
Le champ en un point M(x', y'=0, z) peut s’écrire sous la forme :
A N
(M ) =
A
exp jk ( x sin x )dx = exp jk (x sin x )dx (IV-7)
z ouverture z i =1 Fentei
Avec :
exp jk (x sin x )dx = exp jk (x sin x )dx
Ai 2
Fentei iAi1
(IV-8)
=
z
exp jk ( Ai1sin x ) − exp jk ( Ai2 sin x )
jk sin x
c c
Ai1 = Ai0 − et Ai 2 = Ai0 +
2 2
( N − 1)
Avec : Ai0 = − a + (i − 1)a (IV-9)
2
13
exp jk ( x sin x )dx
A
z ouverture
(M ) =
cA N c
= exp jk ( Ai0 sin x )Sinc k sin x
z i =1 2
c N
Sinc k sin x exp jk ( Ai0 sin x )
cA
=
z 2 i =1
cA c N − ( N − 1)a
(M ) = Sinc k sin x exp jk + (i − 1)a sin x
z 2 i =1 2 (IV-10)
c ( N − 1)a N
sin x exp jk ((i − 1)a. sin x )
cA
= Sinc k sin x exp − jk
z 2 2z i =1
N
Tout comme dans le chapitre III, pour calculer exp jk ((i − 1)a. sin ), on pose :
i =1
x
N N
1− r N
exp jk((i − 1)a sin ) = r
i =1
x
i =1
i −1
= 1 + r + r ² + ... + r N −1 =
1− r
: somme d’une suite de
raison r.
N
La somme exp jk ((i − 1)a sin ) est donc égale à :
i =1
x
N
1− r N
1 − exp jk (Na sin x )
exp jk ((i − 1)a sin x ) =
i =1 1− r
=
1 − exp jkasin x
(IV-11)
En exploitant l’égalité :
X X X X X
1 − exp jX = exp j exp − j − exp j = −2 j exp j sin
2 2 2 2 2
La relation (IV-11) donne alors :
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Na sin x Na sin x
exp jk sin k
cA c ( N − 1)a sin x 2 2
(M ) = Sinc k sin x exp − jk
z 2 2z a sin x a. sin x
exp jk sin k
2 2
Na sin x
sin ² k
c. sin x 2
I ( M ) = ( M ). ( M ) Sinc ² k
*
2 sin ² k a sin x
2
Tout comme le cas des fentes de Young, l’intensité lumineuse diffractée par un réseau
contient deux termes :
Diffraction Interférence
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