Vous êtes sur la page 1sur 15

Chapitre IV

Phénomène de diffraction

Introduction
En 1665, J. Grimaldi perça un petit trou dans un volet laissant passer un faisceau de
lumière blanche. Sur un écran, placé plus loin, Grimaldi observa la présence de franges
colorées qui bordent le côté extérieur de l’ombre. Il remarqua, aussi, que plus le trou est
petit, plus la tâche lumineuse captée sur l’écran est grande. Ce phénomène ne peut être
expliqué par l’optique géométrique est appelé par Grimaldi : phénomène de diffraction.

La diffraction représente tout phénomène d’éparpillement de la lumière où la


propagation rectiligne de la lumière n’est pas respectée.

A titre d’exemple, si on éclaire une petite fente rectangulaire, elle donne une image qui
ne ressemble pas à l’objet. Au lieu d’avoir, sur l’écran, une image rectangulaire, on
obtient l’image de la figure IV-1-b.

Figure IV-1-a : l’objet est une fente rectangulaire Figure IV-1-b : image obtenue

Pour expliquer ce phénomène, il est impératif d’adopter l’aspect ondulatoire de la


lumière et donc faire appel aux principes de Huygens et de Huygens-Fresnel.

IV-1 Principes physiques


IV-1-1 Principe d’Huygens
En 1690, C. Huygens présente dans son traité de la lumière, une description ondulatoire
de la lumière. Il propose le principe suivant :
"Chaque point d’une surface d’onde S0 atteinte par la lumière à l’instant t0 peut être
considéré comme une source secondaire produisant une ondelette sphérique. À l’instant
t postérieur à t0, la surface d’onde S est l’enveloppe des surfaces d’ondes émises par les
sources secondaires. Ainsi, de proche en proche, l’onde se propage (figure IV-2)."

1
Nouveau front d’onde
Ondelettes

Source secondaire
Front d’onde S0

Figure IV-2 : Principe de Huygens

Bien que Huygens fut le premier à donner une vision plus réaliste de la propagation de
la lumière, ses idées restèrent inexploitées pendant plus d’un siècle. En effet, il vivait la
même époque que Newton qui supposait que la lumière est une pluie de particules :
vision mécaniste du monde.

Il faudra attendre les travaux de Young (phénomène d’interférence) et ceux de Fresnel


pour donner au principe d’Huygens un caractère prédictif en très bon accord avec la
réalité.

IV-1-2 Principe d’Huygens-Fresnel


En 1815, Fresnel reprend le principe d’Huygens et découpe le front d’onde en éléments
de surface dS. Chaque élément dS joue le rôle d’une source secondaire émettant chacune
une onde sphérique harmonique, de la forme :

2
exp  j (t − kr)
A
avec k=
r 

L’amplitude complexe de la vibration lumineuse en un point M sera donc la somme des


amplitudes complexes des vibrations produites par toutes les sources secondaires. On
dit que toutes ces vibrations s’interfèrent pour former la vibration au point considéré.

Le principe d’Huygens-Fresnel s’énonce alors :


Tout point P atteint par la lumière issue d’une source primaire, peut être considéré
comme une source secondaire émettant une onde sphérique. L’état vibratoire de cette
source secondaire est proportionnel à celui de l’onde incidente en P et à l’élément de
surface dS entourant le point P. Les vibrations issues des différentes sources secondaires
interfèrent entre elles. Si ψ(M) désigne l’amplitude complexe de l’onde produite en M
et ψ(P) l’état vibratoire de la source secondaire située en P, on a :
exp − jkr
 ( M , t ) =  ( M ). exp ( jt ) =  K ( P) ds. exp ( jt )
S r

Où r = PM.

2
Dans la suite, on s’intéressera qu’au champ spatial (M) puisque la dépendance
temporel (exp(jt)) est la même pour tous les points de l’espace.

La constante de proportionnalité K est en réalité fonction de la direction θ dans laquelle


l’onde est émise : Fresnel ne précise pas l’expression de K(θ) mais se place dans les
conditions paraxiales de sorte que les angles de diffraction restent suffisamment proches
de zéro pour pouvoir considérer K comme une constante.
À partir de ce principe, Fresnel est capable de prédire avec précision la position et la
taille des franges de diffraction produites par différents obstacles.

IV-2 Diffraction de Fresnel


IV-2-1 Diffraction par un trou le long de l’axe optique
Considérons un écran opaque percé d’un trou circulaire de diamètre 2a, placé dans le
plan z=0 et éclairé par une onde plane monochromatique en incidence normale (figure
IV-3).

Ecran
percé
ds

Onde plane

Figure IV-3 : Eléments de calcul du champ le long de l’axe optique z

En vertu du principe d’Huygens-Fresnel, l’onde diffractée en M, s’écrit :

exp − jkr
 ( M ) =  K ( P) ds
S r

S étant l’ouverture à travers laquelle passe la lumière (ici c’est le trou circulaire). (P)
est l’amplitude lumineuse sur l’élément de surface dS entourant le point P se trouvant
sur l’ouverture diffractante.

3
Puisque le trou est illuminé par une onde plane arrivant sous incidence normale,
l’amplitude est la même sur tout le trou, soit (P) = 0. Dans l’approximation de Fresnel
K = cste.
Par ailleurs, puisque l’ouverture est un trou circulaire, il est préférable de travailler en
cordonnées polaires, soit :

dS = dd

(M) prend donc la forme :

( M ) = K0 
2 a 
exp − jk  ² + z ² dd

 =0  =0
 ² + z²

Le calcul de l’intégrale double se découple en un produit de deux intégrales simples,


soit :
 ( M ) = K0 2 
a 
exp − jk  ² + z ² d
 =0
 ² + z²

= K0 2
1
− jk
 
exp − jk  ² + z ² 
a
0

Finalement, l’amplitude complexe du champ diffracté en M est :

(M ) =
Kj 2
k
  
0 exp − jk a ² + z ² − 0 exp − jkz  (IV-1)

Si l’on s’intéresse qu’à la variation du champ sur l’axe optique, la relation (IV-1) prend
la forme :

 
(M ) = 0 exp − jk a² + z ² − 0 exp− jkz

Le premier terme de cette relation correspond à une onde issue du bord du trou
parcourant un chemin optique égal à a ² + z ² , alors que le deuxième terme correspond
à l’onde incidente qui arrive directement au point M, mais avec un retard de π (du fait
de la présence du signe −).

Suivant la position du point M(z), ces deux ondes peuvent arriver en phase et conduisent
à un maximum d’intensité, comme elles peuvent arriver en déphasage et conduisent à
une intensité nulle en ce point.
Plus précisément, le calcul de l’intensité lumineuse en M, vaut :

 (
I (M ) = (M ). * (M ) = 2I 0 1 − cos k a² + z ² − kz )

4
Le graphe de l’intensité en fonction de z (Figure IV-4) montre clairement l’existence de
minima nuls résultant de l’interférence destructive entre l’onde incidente et l’onde
diffractée par les bords. Les minimas vérifient la condition

a² + z ² − z = m

Lorsque le point est suffisamment loin du trou diffractant (z >>a), on obtient :


1/ 2
 a²   a² 
z ² + a ² − z = (z ² + a ² )

− z = z 1 +  − z  z 1 + −z =
1/ 2

 z²   2z²  2z

Ce qui donne les positions des minimas zm :


zm =
2 m

Pour m=0, zm =∞, l’intensité lumineuse est donc nulle à l’infini.



Pour m=1, z1 = . Cette position correspond au dernier minimum d’intensité.
2

Le graphe de la Figure IV-4 montre aussi l’existence de maximas situés en z tel que :

z ² + a ² − z = (n + 1 / 2)

Le même calcul que précédemment aboutit à :


zn =
2(n + 1 / 2)

Le dernier maximum est donc localisé à :


z0 =

Souvent z0 délimite la zone de Fresnel de la zone de Fraunhofer. En effet, le champ créé


par un trou est constitué de deux zones (Figure IV-4) :

➢ zone de Fresnel, appelée aussi zone du champ proche, s’étend de z = 0 à z0. Dans
cette zone, l’intensité lumineuse fluctue très rapidement ;

➢ zone de Fraunhofer, appelée aussi zone du champ lointain, s’étend de z0 à l’infini


où le champ est uniforme.

5
I(z)

Zone de Zone de
Fresnel Fraunhof
er

Z
Z1 Z0

IV-2-2 Diffraction par un trou hors l’axe


Le champ diffracté, par une ouverture circulaire, en un point M situé hors l’axe optique
s’écrit :

exp − jkr
 ( M ) =  K ( P) ds (IV-2)
S r

Dans l’approximation de Fresnel (K=cste). Si l’ouverture est éclairée par une onde plane
sous incidence normale (IV-2) devient :

exp − jkr
 ( M ) = 0 K  ds (IV-3)
S r

Puisque le trou présente une révolution cylindrique, il est judicieux d’utiliser les
cordonnées cylindriques (Figure IV-5). On a alors :

P=P( ) M=M(’, ’, z) et ds = dd

La distance r sera donc :

r = PM = z ² +  ² +  '² − 2 ' cos( '− )

Figure IV-5 : Eléments de calcul du champ hors l’axe optique z

6
L’invariance par rotation d’axe Oz entraîne une indépendance de l’onde avec θ′. Par
conséquent, on peut choisir θ′ =0. On obtient :

( M ) = 0 K 
2 a 
exp − jk  ² + z ² +  '² − 2  ' cos  dd

 =0  =0
 ² + z ² +  '² − 2  ' cos 

Cette intégrale ne peut être résolue que numériquement.


La figure IV- 6, visualise l’intensité lumineuse, sur un plan situé à z = 1000 pour
différents diamètres du trou.
Le cercle blanc indique la forme du trou.

Sur ces figures, on remarque que :

➢ Pour les grands diamètres, la tâche est assez proche de ce que prévoient les lois
de l’optique géométrique, à ceci près que des anneaux sombres apparaissent ;

➢ Lorsque le diamètre diminue, le nombre d’anneaux sombres dans l’image


géométrique diminue ;

➢ Une diminution supplémentaire du diamètre de la pupille entraîne une


augmentation de la dimension de la tache lumineuse.

a = 50 a = 30 a = 15

Figure IV-6 Figures de diffraction pour différents rayons a

IV-3 Diffraction de Fraunhofer


L’approximation de Fraunhofer consiste à placer l’écran à une distance z ≥ z0=a²/
(champ lointain).
Dans ce cas, si l’ouverture est éclairée par une onde plane en incidence normale (figure
IV-7), le champ en un point M de l’écran, peut être décrit par la relation (IV-3):

exp − jkr
 ( M ) = 0 K  ds avec r = PM
S r

7
Figure IV-7 Eléments de calcul en champ lointain

Comme l’observation se fait à grande distance z, r varie peu quand P parcourt le domaine
d’intégration, de sorte que l’on peut approcher 1/r par 1/OM. En revanche, pour le terme
de phase k.r il faut être plus précis, car lorsque P parcourt la surface diffractante, il suffit
que la distance r varie de λ/2 pour que le terme exp{−ikr} change de signe. On a alors :

r = PM = OM − OP soit r² = OM² + OP² − 2OM.OP  OM² − 2OM.OP

Pour la phase, la distance r est donc :


1/ 2
 2OM.OP 
r = OM1 - 
 OM² 
 

Utilisons l’approximation 1 −   1 −  / 2 , puis gardons seulement les termes d’ordre 1


en x et y, soit :
1/ 2
 2OM.OP   OM.OP 
r = OM1 -  = OM1 -  = OM - OM.OP
 OM²   OM²  OM
  

x' x
Sachant que OM.OP = y'. y = x' x + y ' y , alors :
z 0
x' y'
r = OM - x− y
OM OM

Si on repère le point M à l’aide des deux angles θx et θy tels que:

x' y'
sin  x = et sin  y =
OM OM

8
On obtient :
x' y'
r = OM - x− y = OM - xsin  x - ysin  y
OM OM

L’onde diffractée en un point M du champ lointain s’écrit donc :

0 K
( M ) = exp (− jkOM ) exp jk (x sin  x + y sin  y )dxdy (IV-4)
OM S

L’intensité lumineuse est le carré du module de ψ(M). En pratique, on s’intéresse aux


variations d’intensité dans le plan d’observation. C’est pourquoi, on se contente souvent
de calculer l’intégrale de l’équation (IV-4) :

 expjk(x sin  + y sin  y )dxdy


2
I (M ) = x
S

Prenons comme application une ouverture rectangulaire (une fente), de largeur c et de


longueur d, éclairée par un faisceau parallèle. Le champ en un point M d’un écran, placé
dans le champ lointain, est :

0 K   xx' yy ' 
exp (− jkOM ) exp jk (x sin  x + y sin  y )dxdy   exp  jk 
A
(M ) = + dxdy
OM S z S   z z 
Avec A = 0 K exp (− jkOM )

Puisque x et y sont indépendantes, on a alors :

 xx'   yy' 
c/2 d /2
A
(M ) = 
z −c / 2
exp  jk dx
 z  
−d / 2
exp  jk

dy
z 
(IV-5)

Sachant que :  expxdx = expx , on obtient :


1

c/2 d /2
A z   xx'  z   yy ' 
(M ) =  exp  jk  exp  jk 
z jkx   z  −c / 2 jky   z  − d / 2

9
Or,

 x' c   x' c   x' c 


c/2 exp  jk  − exp  jk  2 sin k 
z   xx'   2z   2z   2z   x' c 
 exp  jk  = = = cSinc k 
jkx   z  −c / 2 jkx' kx'  2z 
z z

Le champ au point M s’écrit donc :

A  x' c   x' d  A x' c  x' d 


(M ) = cdSinc k .Sinc k  = cdSinc  .Sinc  
z  2z   2z  z  z   z 

L’intensité lumineuse est alors :

x' c  x' d 
I ( M ) =  ( M ). * ( M )  cdSinc ²  .Sinc ²  
 z   z 

La figure IV-1 visualise l’intensité lumineuse diffractée par une fente rectangulaire. On
remarque bien que la théorie ondulatoire de la lumière décrit parfaitement le phénomène
de diffraction observé.

IV-5 Diffraction et interférences


IV-5-1 Fentes de Young et diffraction
Prenons de nouveau les deux fentes de Young éclairées par une onde plane sous
incidence normale. Les deux fentes, de largeur c chacune, sont espacées d’une distance
a et placées à une distance D de l’écran (D >> c).
Puisque les deux fentes ont des longueurs très grandes (d est très grande par rapport à la
taille du faisceau), le faisceau passe entièrement et donc ne se diffracte pas suivant cette
direction. Sur l’écran, la diffraction se fait uniquement suivant l’axe x' (figure IV-8).

x'

Figure IV-8 Fentes de Young

10
Le champ suivant l’axe des x' à y=0, est décrit par la relation (IV-4) dans laquelle on
prend y = 0, soit :

0 K
(M ( x' )) = exp (− jkOM ) exp jkxsin  x dx
OM ouverture

Or l’ouverture est constituée par deux fentes, le champ devient donc (en prenant
sin  x = x' / z ) :

A   xx'    xx'  
(M ) = Fente1 exp  jk  dx + Fente2 exp  jk dx
z   z    z  
Soit :

A   xx'  
− a / 2−c / 2 a / 2−c / 2
  xx' 
(M ) =   exp  jk  dx +  exp  jk  dx  (IV-6)
z  − a / 2−c / 2   z  a / 2−c / 2   z  

Sachant que :
B +c / 2
  xx'  z   x ' B    x' c    x ' c  

B −c / 2
exp  jk 
  z 
  dx =
jkx'
exp  jk 
  z 
   exp  jk 
  2 z 
  − exp  jk  −
  2 z  
 

   x' c    x ' c  
exp  jk   − exp  jk  −  
  x' B     2 z    2 z  
= exp  jk  
  z  jkx
z
  x' B    x' c 
= 2c exp  jk  Sinc k  
  z    2 z 
  x' B  x' c 
= 2c exp  jk  Sinc  
  z   z 

La relation (IV-6) prend la forme :

2cA    − x' a  x' c    x' a  x' c 


(M ) = exp  jk  Sinc   + exp  jk  Sinc  
z    2 z   z    2 z    z 
2cA x' c    − x' a    x ' a  
= Sinc  exp  jk   + exp  jk   
z  z     2 z    2 z  
4cA x' c   kx' a  4cA x' c   x' a 
= Sinc   cos = Sinc   cos 
z  z   2 z  z  z   z 

L’intensité au point M est donc :

11
x' c   x' a 
I ( M ) =  ( M ). * ( M )  Sinc ²   cos ² 
 z   z 

On retrouve dans cette expression le terme d’interférence représenté par le cos² qui
résulte de la superposition des ondes issues des deux fentes, et le terme de diffraction
par une fente de largeur c représenté par le sinc².

La figure IV-9 visualise la variation de l’intensité I en fonction de x'. Le terme


d’interférence s’annule pour les x'n tels que :

 x' a  z
cos ² n  = 0 soit x' n = (m + 1 / 2)
 z  a

D’où l’on tire l’interfrange i :


z
i=
a
Sachant que z est la distance qui sépare les fentes de l’écran, on retrouve bien
l’interfrange obtenu dans le chapitre précédent en posant D = z.
Le terme d’interférence est donc multiplié par un sinus cardinal qui attenu l’intensité
maximale des franges. En effet,
La fonction de diffraction caractérisée par sinc² décroit avec x' et s’annule pour les x'm
tel que :

 x' c  z
Sinc ² m  = 0 soit x' m =
 z  c

Le phénomène d’interférence est donc sérieusement limité par la diffraction : la figure


d’interférence est de moins en moins visible au fur et à mesure que l’on s’éloigne du
centre de l’écran.

interférence
diffraction

Figure IV-9 : Intensité I en fonction de l’axe x'

12
IV-5-2 Réseau et diffraction
Considérons maintenant un réseau de N fentes éclairé par une onde plane. Chaque fente,
ayant une largeur c, est espacée de sa voisine d’une distance a.
Le champ en un point M(x', y'=0, z) peut s’écrire sous la forme :

A N 
(M ) =
A
 exp  jk ( x sin  x )dx =    exp  jk (x sin  x )dx  (IV-7)
z ouverture z  i =1 Fentei

Avec :
exp jk (x sin  x )dx =  exp jk (x sin  x )dx
Ai 2
Fentei iAi1
(IV-8)
=
z
exp jk ( Ai1sin  x ) − exp jk ( Ai2 sin  x )
jk sin  x

Ai1 et Ai2 étant les bornes de la fente i, données par :

c c
Ai1 = Ai0 − et Ai 2 = Ai0 +
2 2
( N − 1)
Avec : Ai0 = − a + (i − 1)a (IV-9)
2

La relation (IV-8) devient donc :

 exp  jk (x sin  x )dx =


1
exp jk ( Ai1sin  x ) − exp jk ( Ai2 sin  x )
Fentei jk sin  x
  c   −c  
exp  jk ( Ai0 sin  x )exp  jk  sin  x  − exp  jk 
1
= sin  x 
jk sin  x   2    2  
  c   −c  
exp  jk  sin  x  − exp  jk  sin  x 
 2    2  
exp  jk ( Ai0 sin  x ) 
2
=
k sin  x 2j
 c 
exp  jk ( Ai0 sin  x )sin k  sin  x 
2
=
k sin  x  2 
 c 
= c exp  jk ( Ai0 sin  x )Sinc k  sin  x 
 2 

La relation (IV-7), donnant l’expression du champ au point M, se met donc sous la


forme :

13
exp  jk ( x sin  x )dx
A
z ouverture
(M ) =

cA  N  c  
=  exp  jk ( Ai0 sin  x )Sinc k  sin  x 
z  i =1  2  
 c  N 
Sinc k  sin  x  exp  jk ( Ai0 sin  x )
cA
=
z  2  i =1 

En remplaçant Ai0 par l’équation (IV-9), on obtient :

cA  c  N   − ( N − 1)a  
(M ) = Sinc k  sin  x  exp  jk  + (i − 1)a  sin  x 
z  2  i =1   2   (IV-10)
 c   ( N − 1)a N
sin  x  exp  jk ((i − 1)a. sin  x )
cA
= Sinc k  sin  x  exp − jk
z  2   2z  i =1

N
Tout comme dans le chapitre III, pour calculer  exp jk ((i − 1)a. sin  ), on pose :
i =1
x

r = exp  jk (a sin  x ), ce qui aboutit à :

N N
1− r N
 exp jk((i − 1)a sin  ) =  r
i =1
x
i =1
i −1
= 1 + r + r ² + ... + r N −1 =
1− r
: somme d’une suite de

raison r.
N
La somme  exp  jk ((i − 1)a sin  ) est donc égale à :
i =1
x

N
1− r N
1 − exp  jk (Na sin  x )
 exp jk ((i − 1)a sin  x ) =
i =1 1− r
=
1 − exp jkasin  x 
(IV-11)

En exploitant l’égalité :
 X   X  X   X X
1 − exp  jX  = exp  j  exp − j  − exp  j   = −2 j exp  j  sin  
 2   2  2   2  2
La relation (IV-11) donne alors :

  Na. sin  x    Na sin  x 


− 2 j exp  jk   sin k  
N
  2    2 
 exp jk ((i − 1)a sin  x ) = (IV-12)
i =1   a sin  x .    a. sin  x 
− 2 j exp  jk   sin k  
  2    2 

En injectant (IV-12) dans (IV-10), on trouve :

14
  Na sin  x    Na sin  x 
exp  jk   sin k  
cA  c   ( N − 1)a sin  x    2    2 
(M ) = Sinc k  sin  x  exp − jk 
z  2   2z    a sin  x    a. sin  x 
exp  jk   sin k  
  2    2 

  Na. sin  x    Na sin  x 


exp  jk   sin k  
cA  c    − ( N − 1)a     2    2 
(M ) = Sinc k  sin  x  exp  jk   sin  x 
z  2    2     a sin  x    a. sin  x 
exp  jk   sin k  
  2    2 

L’intensité au point M est donc :

  Na sin  x 
sin ² k  
  c. sin  x    2 
I ( M ) =  ( M ). ( M )  Sinc ² k 
*

  2  sin ² k  a sin  x 
  
  2 

Tout comme le cas des fentes de Young, l’intensité lumineuse diffractée par un réseau
contient deux termes :

➢ un terme de diffraction des fentes, caractérisé par le sinus cardinal ;

➢ un terme d’interférence caractérisé par le rapport de deux sinus. Ce terme


est le même que celui obtenu dans le chapitre III.

Le tracé de l’intensité I en fonction de x est visualisé sur la figure IV-10. On remarque


qu’on a la même figure d’interférence obtenu en chapitre III, mais l’intensité
diminution dès qu’on s’éloigne du centre, à cause de la diffraction.

Diffraction Interférence

Figure IV-10 : Intensité I en fonction de l’axe x

15

Vous aimerez peut-être aussi