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Cristallochimie UMP SMP S4 Pr Y.

15/03/2020
Karzazi

Université Mohammed Premier


FACULTE DES SCIENCES
OUJDA

LICENCE FONDAMENTALE SMP S4


Chapitre 1

Cristallographie Géométrique et Cristallographie Géométrique


Cristallochimie
Pr. Yasser KARZAZI

Année Universitaire 2019-2020

I. Généralités I. 1. Les états de la matière


La Cristallographie est l’étude de la structure Matière condensée
cristalline de la matière.
« Le mot cristal vient du grec khrustallos qui désigne la
Solide Liquide Gaz
glace. Les grecs pensaient que le cristal de roche, le quartz,
était de l’eau durcie par le froid intense. La confusion a
régné dans la littérature scientifique jusqu’au XVII ème
siècle ! ». Particules Particules Particules
Ordonnées Désordonnées Désordonnées
Un cristal est un solide dont les constituants (atomes, Rapprochées Rapprochées Espacées
molécules ou ions) sont assemblés de manière régulière Liées Peu liées Non liées
Interactions fortes Interactions faibles Interactions faibles
(précise). d ~ 1 à 20 g/cm 3 d ~ 1 g/cm 3 d ~ 10-3 g/cm3
La géométrie du cristal vient de sa géométrie à l’échelle
microscopique, c’est-à-dire moléculaire.
La cristallographie est utilisée dans différents domaines La forme sous laquelle se trouve la matière est déterminée
comme les sciences des matériaux, la pharmacie (drug par les interactions entre ses particules constitutives
design) et la biologie. (atomes, molécules ou ions).

I. 1. 1. Solide I. 1. 2. Liquide
Les particules constituantes (atomes, ions ou Les particules constituantes sont plus distantes
molécules) sont agglomérées de façon compacte les unes des autres, elles vibrent et peuvent se
(interactions fortes). déplacer les unes par rapport aux autres
Les forces qui maintiennent un réseau cristallin (interactions faibles).
s'appellent forces réticulaires. Elles empêchent les
particules de glisser les unes sur les autres: elles
conservent la forme de la matière.

Exemple: H2O à température ambiante


(NaCl à température ambiante)

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I. 1. 3. Gaz I. 1. 4. Formes de la matière


Les particules constituantes sont très éloignées
sans interaction (interactions très faibles); et Plutôt que de distinguer les états solides, liquides
leurs mouvements sont entièrement libres. et gazeux,

il convient

d’opposer les états


- ordonnés
et
Exemple: CO2 à température ambiante - désordonnés (non ordonnés).

I. 1. 4. Formes de la matière I. 1. 4. 3. Comparaison des solides cristallin et amorphe


I. 1. 4. 1. Forme amorphe ( Forme désordonné) – Un solide amorphe est caractérisé par un spectre de rayons X continu.
Silice = SiO2 – Un solide cristallin est caractérisé par un spectre de rayons X sous
Etat caractérisé par une structure non forme de raies (pics).
ordonnée et non cristallisée, dans lequel – Dans un solide amorphe, les propriétés physiques et chimiques sont
les espèces constitutives : atomes, identiques dans toutes les directions de l’espace (c’est l’isotropie).
molécules ou ions, ne respectent aucun – Dans un cristal, les propriétés physiques et chimiques varient d’une
ordre. Les gaz et la plupart des liquides et direction à l’autre (anisotropie). Par exemple: la conduction électrique
certains solides (verre, bois, caoutchouc…) ou la facilité de clivage dans une direction bien précise.
sont des composés amorphes.
Spectre de rayons X Spectre de rayons X
I. 1. 4. 2. Forme cristallisée (Forme ordonnée) d’un solide cristallin d’un solide amorphe

Etat caractérisé par une structure ordonnée


et cristallisée, dans lequel les particules
constituantes sont réparties régulièrement.
Les sels, les métaux et les céramiques sont
des solides cristallins.

I. 1. 4. 3. Comparaison des solides cristallin et amorphe I. 1. 5. Autres formes de la matière


– Un cristal est caractérisé par une température de fusion nette (palier I. 1. 5. 1. Cristaux liquides
de changement d'état). Etat de la matière intermédiaire entre la phase cristalline où
– Un solide amorphe est caractérisé par une température de transition règne un ordre de position tridimensionnel et la phase
vitreuse (absence de palier de changement d'état).
liquide où aucun ordre n’existe.

• Application des Cristaux liquides


LCD : Liquid Crystal Display
Changement de couleur par rapport à l'angle d'observation
dans les billets de banque

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I. 1. 5. 2. Plasma I. 1. 5. 3. Quasi-cristaux
• Le plasma "quatrième état de la matière" est un gaz ionisé (Nobel de chimie 2011 : Daniel Shechtman) Découvert en 1982
où les atomes ont perdu un ou plusieurs électrons. Le Avant cette découverte, on considérait que dans un solide, les
plasma est constitué d'ions, d'électrons et de molécules atomes devaient s'assembler avec un motif symétrique qui se
neutres. Il est globalement neutre mais il est très conducteur répète périodiquement pour former un cristal. Les Quasi-cristaux
(contrairement à l'état gazeux). ont une forme régulière qui ne se répète jamais (apériodique).
Exemples : étoiles (soleil), ionosphère (aurores polaires), Des mosaïques de la civilisation musulmane existant depuis le
éclairs, gaz interstellaire XIVème siècle ont permis à Daniel Shechtman de comprendre la
diffraction des rayons X d’alliages d’aluminium et de manganèse
• Applications du Plasma
présentant une structure de symétrie inhabituelle d’ordre 5, jamais
– Ecran de Télévision Plasma trouvée en cristallographie.
– Eclairage
– Fusion nucléaire
– Traitement de surface (aéronautique)

I. 1. 5. 3. Quasi-cristaux
II- Différents types de cristaux
(Nobel de chimie 2011 : Daniel Shechtman) Découvert en 1982 On distingue 4 grandes catégories de cristaux
selon les particules constituantes:
Applications des Quasi-cristaux
L’assemblage des atomes en mode très serré, permet de Atomes
renforcer les matériaux.
Machines à moteur Diesel, soumis à de très fortes Les cristaux métalliques Les cristaux covalents
températures et pressions
Poêles à frire

Ions Molécules
Les cristaux ioniques Les cristaux moléculaires

II.1. Cristaux ioniques (Ex : NaCl) II.2. Cristaux covalents (Ex : CH4)
Liaison ionique entre deux atomes: La liaison covalente est la mise en commun
s’effectue par un transfert complet d’électrons de deux atomes pour saturer la couche
d’un ou de plusieurs électrons électronique extérieure. Elle correspond à un
d’un atome vers l’autre. partage symétrique d’électrons entre atomes non
Elle est due à un transfert d’électron de l’atome le ionisés et d’électronégativités semblables.
moins électronégatif (Cation: +) vers l’atome le
plus électronégatif (Anion: -). C (z=6) 1s22s22p2
Na (z=11) 1s22s22p63s1
C* ou C sp3
Cl (z=17) 1s22s22p63s23p5
H (z=1) 1s1
Remarque: Ce type de composés est très mauvais conducteur de
l’électricité à l’état solide mais est bon conducteur en solution. 4H
Cristal ionique Cristal covalent: Cristal dans lequel les atomes
Assemblage régulier d’ions positifs et d’ions négatifs sont unis par des liaisons covalentes

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II.3. Cristaux métalliques (Ex : Al, Cu, Fe, …) II.4. Cristaux moléculaires (Ex : H2O, I2,
La liaison métallique est la mise en commun des molécules organiques, …)
électrons répartis dans l’ensemble du réseau d’ions. Les molécules interagissent entre elles par des liaisons de Van
Donc, les cations baignent dans un gaz d’électrons. Der Waals dues à des interactions électrostatiques entre deux
- - - -
e e e e dipôles. Les intéractions de Van Der Waals sont légèrement
Fe++ Fe++ Fe++ Fe++
e- e- e- e-
attractives à longue distance (d > 2,8 Å) et surtout très
e-
Fe++ Fe++ Fe++ Fe++ répulsives à courte distance (d < 2,8 Å) en raison de
e- e- e- e- l’encombrement stérique..
Fe++ Fee++
- Fe++ Fe++
e- e- e- RVDW : Distance
++ minimale à laquelle
Réseau d’ions Fe baignant dans le nuage de
peuvent s'approcher
leurs électrons de valence deux atomes d’un
Cristal métallique élément sans se lier.
RVDW RCovalence
Réseau d’ions positifs baignant dans le nuage de
leurs électrons de valence. Cristal moléculaire
Association de molécules neutres

II.4. Cristaux moléculaires (Ex : H2O, I2, III. Notions de la cristallographie


III.1. Réseau tridimensionnel
molécules organiques, …) z
Les molécules interagissent entre elles par des liaisons Réseau tridimensionnel
hydrogène dues à des interactions électrostatiques entre une
zone de forte densité électronique (notée δ-) comme un doublet Nœud
et un centre déficitaire en densité électronique (noté δ+).

La liaison hydrogène (intermoléculaire) c


explique le point d’ébullition élevé de b y
H2O (100°C) et HF (20°C) comparés a
Repère
à H2S (-60°C) et HCl (-85°C).
x

Réseau = Ensemble infini de nœuds


répartis d’une façon périodique
Cristal moléculaire
Association de molécules neutres

III.2. Maille élémentaire z


z

Réseau tridimensionnel

Nœud
c
Maille
α
β
c
a γ b y
b y
a
Repère x
x
La maille élémentaire est définie par:
Maille élémentaire = La plus petite unité qui se  trois vecteurs de longueur a, b et c
répète dans les trois directions de l'espace en  trois angles α, β et γ. α = (oy,oz)
reconstituant le réseau cristallin β = (ox,oz)
γ = (ox,oy)

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III.3. Noeud (atome, ion ou molécule) III.4. Motif z


Nœud = Point du réseau où se trouve la particule
= Chaque sommet de la maille
z E D
Les points O, A, B, C,
D, E, F, G sont des G F
positions qui doivent c
être occupées par
c Motif b
des atomes, ions, a
B y
molécules; ce sont
les nœuds de la a O b y
maille.
x A C x
Les nœuds se déduisent les uns des autres par des
translations de type T = ua + vb + wc Motif ou Groupement formulaire = Entité chimique
a, b, c : vecteurs directeurs du réseau de base dont la répétition engendre le cristal.
et u, v, w : entiers relatifs

III.5. Réseau cristallin


III.6. Plan réticulaire (h k l)
Il est défini par l’arrangement des Plan réticulaire = Tout plan passant par au
motifs dans le réseau tridimensionnel. moins trois nœuds non colinéaires du réseau
z
Réseau tridimensionnel Chaque plan est
z définit par trois
nombres entiers mis
entre parenthèses.
Motif
c Ces trois nombres
b y sont appelés indices
a de Miller et par
convention notés h k l
y x

Le plan (hkl) coupe les arêtes a en a/h, b en b/k et c en c/l.


x On parle ainsi des plans (110) (prononcer un-un-zéro),
(112) (prononcer moins un-un-deux), etc.

■ Méthode pour désigner un plan :


Exemple:
z
1- Exprimer les coordonnées des points 1
d’intersection du plan avec les 3 axes dans la base
(a, b, c);
h=2; k=1;l=1
2- Prendre l’inverse de ces coordonnées;
c

3- Ramener ces coordonnées à des nombres entiers,


les plus petites possibles et qui sont premiers entre b y
a
eux; 1
Il s’agit du plan (211) x 1/2
4- Noter le plan de la façon suivante (hkl)

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Remarque: Si l’un des indices de Miller est nul,


z
l’intersection du plan avec l’axe correspondant
Remarque: est rejetée à l’infini.
Le plan réticulaire est alors parallèle à l’axe en
Les plans parallèles question. le plan (011)

sont équivalents et Exemple: z


c h k l plan // à
ont les mêmes 01 1 ox
indices. 1 0 1 oy
(222) b y
a le plan (101)
1 1 0 oz
x le plan (110) c

0 c.a.d // a b y
(111)
x

Notation de Bravais-Miller (hkil): On l’utilise pour les structures à


symétrie hexagonale, ou trigonale (voir IV.1.). Avec i = -h-k.
Les faces de la maille sont: plan (001) = plan (oxy),
plan (010) = plan (oxz) et le plan (100) = plan (oyz) Exercice du TD Indexer les plans réticulaires suivants:
__
z z
Plan (001)
Plan (100)

Plan Plan
c c
(010) (010) Plan (100)

a o b y o b y
(hkil) c
a i
Plan (001) (hk[-h-k]l)
x P1 b
x (11[-1-1]2)
_ a
(1122)

Notation de Bravais-Miller (hkil): III.7. Direction réticulaire [u v w]


Pourquoi utiliser ce 4ème indice i ?
Car cette notation permet d'appliquer des permutations circulaires Direction réticulaire = Rangée = Toute droite
d'indices pour définir des familles de plans. Comment ? passant par au moins deux nœuds du réseau
Considérons le plan (001) ayant [110]
une symétrie d'ordre 3, c'est-à- [010]
[100]
dire qu'il est invariant par une (001) Elle est donnée par: n = u a + v b + w c
rotation d'1/3 de tour (2π/3 rad
ou 120°). Il contient donc trois u, v et w sont des entiers premiers entre eux
directions identiques [100], c
[010] et [1110]. Si l'on prend Remarque:
l'intersection du plan avec ces Si une rangée passe par le nœud de coordonnée (u,v,w)
trois axes, l'inverse des abscisses elle passe nécessairement par les nœuds de
des intersections donnent les i coordonnées (2u,2v,2w) et (1/2u,1/2v,1/2w).
indices h, k et i. b
a

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Méthode pour désigner une direction [uvw]: Méthode pour désigner une direction [uvw]:
1- Si cette direction passe par l’origine, on choisit un 2- Si cette direction ne passe pas par l’origine, on
point de la direction tel que ses coordonnées ont des choisit deux points remarquables A et B de la direction ;
valeurs entières, les plus petites possibles et premières
3- Faire un changement d’origine de telle sorte que
entre elles. Ces coordonnées seront notés [uvw] ;
celle-ci devienne en A, les coordonnées de B deviennent
z
alors dans le nouveau repère (xB-xA, yB-yA , zB-zA) dans la
base (a, b, c) ;
[0 2 1 ] 4- Ramener ces coordonnées à des valeurs entières, les
1/2 plus petites possibles et premières entre elles ;

c 5- Noter la direction de la façon suivante : [uvw].


0 1
b y [0 1 1/2 ]
a
x

Exercice:
Indexer la rangée cristallographique [uvw] passant par le couple
de nœuds A(3,2,0) et B(7,4,6).
La rangée réticulaire [uvw] passant par le couple
de nœuds A et B ne passe pas par l’origine du [uvw] ?
repère. Pour la faire passer par l’origine, on fera un 6
changement d’origine de telle sorte que celle-ci
devienne en A, les coordonnées de B deviennent z
B(7,4,6) [0 2 1 ]
alors dans le nouveau repère:
u’ = 7-3 = 4, v’ = 4-2 = 2 et w’ = 6-0 = 6.
Ces coordonnées ne sont pas premières entre [0 2 1 ]
elles, le nœud B n’est donc pas le 1er nœud après
l’origine mais plutôt le 2ème (puisque lorsqu’on
divise les nombres u’, v’ et w’ par 2, on obtient des 2 4 c
nombres premiers entre eux). 3 b y
Le 1er nœud après l’origine aura a
plutôt comme coordonnées: 7 A(3,2,0)
x
u = 2, v = 1 et w = 3 (u, v et w sont cette fois
premiers entre eux). La rangée réticulaire en
question sera notée par les coordonnées du 1er
nœud après l’origine soit: [213].

IV. Systèmes cristallins

IV.1. Sept systèmes cristallins c c


c
b
a b b
En combinant les longueurs a, b, c avec les a a

angles α, β, γ, on arrive à décrire sept systèmes Triclinique Monoclinique


abc
Orthorhombique
abc
abc
cristallins.       90°  =  = 90°    =  =  = 90°
90°

a
c a a c
a
a
a a a
a a

Rhomboédrique Hexagonale Cubique


Quadratique a=b=c a=bc a=b=c
a=bc  =  =   90°  =  = 90°  = 120°  =  =  = 90°
 =  =  = 90°

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IV.2. Les 14 réseaux de Bravais Exemple: système cubique


cubique simple (CS) z (011)
En fonction de la répartition des atomes (ions ou (001)
molécules) dans un système cristallin on (000) + T3 = (001)
distingue plusieurs types de réseaux.
(101)
(111)
IV.2.1. Réseau simple (mode P) Translations de base c
(fondamentales)
Le réseau est simple ou primitif (mode P) lorsque (010)
les atomes ne se trouvent qu’aux sommets de la T1 = a (000)
maille. T2 = b y
a b
(100)
T3 = c x (110)

(000) + T1 = (100) (000) + (T1, T2) = (110)


Coordonnées réduites : (000)

IV.2.2. Réseau centré (mode I)


Remarque
Le réseau est centré (mode I) lorsqu’un atome
On ne donne jamais
supplémentaire s’ajoute au centre de la maille.
les positions
équivalentes (000) (000)
engendrées par les
(001)
(011) Dans les mailes multiples, il faut ajouter une ou
translations.
plusieurs translations en plus des translations
fondamentales.
(000)

Exemple: système cubiquez IV.2.3. Réseau à bases centrées (mode C)


cubique centré (CC) Le réseau est à bases centrées (mode C) lorsque,
en plus des sommets de la maille, les centres de
Une translation deux faces ou bases parallèles sont occupés.
supplémentaire Une de ces 3 translations supplémentaires
c
T=a+b+c T1 = a + b ou T2 = a + c ou T3 = b + c
2 (½½½) 2 2 2
(000)
b y (000) T1 (½ ½ 0)
a

(000) T2 (½ 0 ½)
x

T (000) T3 (0 ½ ½)
(000) (1/2 1/2 1/2) l’atome qui s’ajoute
Coordonnées réduites : (000) et (½½½)

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z IV.2.4. Réseau à faces centrées (mode F)


Exemple: La translation T1
Le réseau est à faces centrées (mode F) lorsque,
(000) T1 (½ ½ 0) en plus des sommets de la maille, les centres de
toutes les faces sont occupés.
Système monoclinique c

(000) (½ ½ 0)
a b y

x
Coordonnées réduites : (000) et (½ ½ 0)

Exemple: système cubique Coordonnées réduites: (000),(½ ½ 0), (½ 0 ½), (0 ½ ½)


cubique à faces centrées (CFC)
z
Trois translations supplémentaires
T1 = a + b , T2 = a + c et T3 = b + c
2 2 2

T1 (½ ½ 0) c (0 ½ ½)
(000)
(½ 0 ½)
(000) T2 (½ 0 ½)
(000) (000)
T3 (0 ½ ½)
a b y

x
(½ ½ 0)

Pour les 7 systèmes cristallins, on dénombre au


Coordonnée cartésienne Coordonnée réduite
(0, 0, 0) (0, 0, 0)
total 14 réseaux appelés « RESEAUX DE BRAVAIS »
(1, 0, 0) (0, 0, 0)
(1, 1, 0) (0, 0, 0)
(0, 1, 0) (0, 0, 0)
(0, 0, 1) (0, 0, 0) Mode P Mode P Mode C
Triclinique Monoclinique

(1, 0, 1) (0, 0, 0)
(1, 1,1) (0, 0, 0)
(0, 1, 1) (0, 0, 0)
(1/2, 1/2, 0) (1/2, 1/2, 0)
Mode P Mode I
(1/2, 1/2, 1) (1/2, 1/2, 0) Mode P Mode I Mode C Mode F Quadratique
Orthorhombique
(0, 1/2, 1/2) (0, 1/2, 1/2)
(1, 1/2, 1/2) (0, 1/2, 1/2)
(1/2, 0, 1/2) (1/2, 0, 1/2)
(1/2, 1, 1/2) (1/2, 0, 1/2)
Mode P Mode P Mode P Mode I Mode F
(1/2, 1/2, 1/2) (1/2, 1/2, 1/2) Hexagonale Rhomboédrique Cubique

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V. Introduction à la diffraction des RX V. 1. Principe de la diffraction des RX


Le principe de la diffraction des RX par les solides à structure cristalline, peut être
Les rayons X ont été découverts par le physicien allemand Wilhelm démontré en considérant un faisceau de RX incident sur un réseau cristallin constitué
de familles de plans parallèles et équidistants.
Röntgen en 1895, qui a reçu pour cela le premier prix Nobel de
Source RX
physique. Les rayons X sont des ondes électromagnétiques dont les
fréquences sont comprises entre 1016 Hz et 1020 Hz, les longueurs RX
d'ondes sont de l'ordre de 10-8 à 10-12 m, et les énergies des photons X
sont comprises entre 40 et 4x105 eV. Les rayonnements X sont donc 10 à 40 kV
des rayonnements électromagnétiques très pénétrants.
La première expérience de diffraction par un cristal a été réalisée en
1912 par Friedrich and Knipping après une suggestion de Max Von Solide Fonte d’écran
cristallin
Laue. La diffraction des rayons X permet de connaître l'organisation
de la matière cristalline. Rayon incident
RX diffractés
Détecteur

V. 1. Principe de la diffraction des RX V. 1. Principe de la diffraction des RX


Détecteur

Tube à rayons X 2

Échantillon
(Monocristal)
Pour certains angles de déviations 2θ, on détecte des RX (interférences
constructives : les ondes s’additionnent), ce sont les pics du diffractogramme. Dans
les autres directions, on ne détecte pas de RX (interférences destructives : les ondes
s’annulent), c’est la ligne de fond du diffractogramme. Cette technique repose sur
l'enregistrement des intensités diffractées par un monocristal soumis à un
rayonnement X et les informations obtenues permettent de déterminer la structure
tridimensionnelle des molécules à la résolution atomique. Pour ce faire, on utilise des
rayons X dont la longueur d’onde est de même ordre de grandeur que les distances
inter atomiques 0,5 Å < < 2,5 Å.

V. 2. Production des RX V. 3. Loi de Bragg


Production des RX
3 2
La diffraction de RX par les solides cristallins, permet
d’indiquer les positions relatives des atomes. BRAGG
4 démontra qu’il était possible de considérer la diffraction par
les atomes comme une réflexion sur une série de plan.
Question:

1 B K LM À l’aide d’un schéma, donner la condition pour laquelle la


A Rayonnement diffraction des RX est maximale.
Les e- frappent l’anode B de freinage En déduire la relation de Bragg : 2.dhklsin = nl

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V. 3. Loi de Bragg V. 3. Loi de Bragg


La diffraction de faisceaux de RX incidents sur les atomes A et B de deux plans Plusieurs familles de plans peuvent être identifiées dans chaque structure cristalline,
voisins, produira deux faisceaux de RX diffractés. conduisant donc à l’observation de plusieurs pics lors d’une expérience de diffraction
de RX. Chaque pic correspond à un angle θ vérifiant la loi de Bragg et à une famille
La différence de marche entre les rayons diffractés par ces deux plans réticulaires unique de plan (hkl).
voisins doit être un multiple entier de la longueur d’onde pour que les rayons (issus
en phase de la source) restent en phase après la diffraction (condition nécessaire pour
l’observation d’une intensité diffractée non nulle).
La différence de marche d = HB+BK= 2ABsin = 2dhklsin
(avec AB = dhkl et sin=HB/AB = BK/AB) Comment trouver les (hkl) de ces pics?

D’où la relation de Bragg 2dhklsin = nl


RX

θ A θ

dhkl θθ
H K
B

VI. Réseau réciproque VI. 1. Calcul des distances inter- réticulaires dhkl

I. Introduction
Métal:
 Réseau d’ions positifs dans un bain d’électrons
 Cohésion assurée par les interactions ions-électrons
Chapitre 2  Un empilement de sphères

Structures métalliques simples

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II. Les empilements II.1. Empilement moins compact

La structure la plus stable est :

celle où la distance inter-atomique


est la plus petite possible

l’assemblage des atomes (sphères) contient


un minimum d’espace.

Plus d’espace entre les sphères

II.2. Empilement compact II.2.2. Construction


II.2.1. Définition Les empilements compacts sont obtenus de la
manière suivante:

1- On construit
le premier plan A
1
Chaque atome 6 2
est entouré par 6
atomes tangents 5 3
de même taille 4

Empilement compact
Arrangement le plus serré des sphères Entre trois atomes tangents apparaît un
site (lacune = creux = vide = interstice)

2- On pose les Plan A


sphères du deuxième
plan B dans les sites Plan B 1 1
1
du premier au dessus 6 2 6 2
6 2
du centre du triangle OU
5 3
formé par trois 5 3 5 3
4 4
sphères tangentes 4

Les atomes du plan B ne peuvent occuper Les atomes du plan B Les atomes du plan B
qu’un site sur deux (soit les sites paires occupent tous les occupent tous les
ou les sites impaires) sites pairs sites impairs

La moitié seulement des sites peut être


occupé simultanément) Ces deux cas sont équivalents

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II.2.3. Empilement hexagonal compact (H.C.)


3- Deux cas possibles III.2.3.1. Construction
pour le troisième plan Plan A

1 Plan B
6 2
Plan A
5 3
4

 d’où la succession AB, AB, ….

Sites pairs  empilement hexagonal compact (ABA)


Sites impairs  empilement cubique à faces centrées (ABC)
3-Les atomes du troisième plan se disposent sur la même
verticale que ceux du premier plan (Plan A)

III.2.3.2. Représentation

Plan A Plan A

Plan B

Plan B

Plan A

Plan A

Maille Hexagonale Compacte (H.C.)

La présentation suivante est aussi possible

Maille Hexagonale Compacte (H.C.) Maille Hexagonale Compacte (H.C.)

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III.2.3.3. Coordonnées réduites des atomes

(0, 0 ,0)

(2/3, 1/3,1/2)

c c (0, 0 ,0) c
a
b
Pour simplifier on présente la pseudo-maille b a
a
qui est le 1/3 de la maille hexagonal. b

III.2.3.4. Projection de la maille sur le plan (xoy) III.2.3.5. Nombre d’atomes par maille (motif)

(000) Au sommet 1/6


L’atome au sommet
appartient à 6 mailles:
participation de 1/6
(2/3, 1/3,1/2)
0
0
1/2
0 0 1/2
0

1/2
0 0 (000)

Cote (Hauteur) ½
Selon z

Sur une arête 1/3 Sur une face 1/2


L’atome sur une
arête appartient à 3 L’atome sur une face
mailles: participation appartient à 2
de 1/3 mailles: participation
de 1/2

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Pour la maille du système hexagonal Compact :


À l intérieur 1/1 12 atomes au sommets de
L’atome à l’HC comptés pour 1/6
l’intérieur d’une
maille: participation 2 atomes occupent les deux
de 1 bases de l’HC comptés
pour 1/2
3 atomes au centre de l’HC
comptés pour 1
Au total on a:
12*1/6 + 2*1/2 + 3*1 = 6
atomes/maille (Z = 6)

Pseudo maille du système HC = 1/3 de la maille HC


1 atome au centre compté pour 1
III.2.3.6. Coordinence
4 atomes aux sommets de 120°
appartiennent à 6 pseudo mailles La coordinence d’un atome donné
3 en bas et 3 en haut; donc 4 * 1/6
4 atomes aux sommets de 60° est le nombre d’atomes (ions ou molécules) les
appartiennent à 12 pseudo mailles 60° plus proches
6 en bas et 6 en haut; donc 4 * 1/12 120°
Au total on a:
1 + 4*1/6 + 4*1/12 = 2
atomes/pseudo maille

D’où Z = 6 car : 60°


120°
une maille=3 pseudo mailles

Exemple: Coordinence de l’atome vert III.2.3.7. Compacité (taux de remplissage ou d’occupation)


L’atome vert est entouré de:
Plan A
La compacité (C ou τ)
-6 atomes violets voisins
qui se situent dans le même Plan B est définie par le rapport du volume occupé par les
plan atomes à celui de la maille.
Plan A Volume occupé par les atomes Va * Z
-3 atomes rouges situés au- C= =
dessus appartennant au Volume de la maille Vm
Plan B
plan B. Avec Z = motif ou nbre d’atomes/maille
-3 atomes rouges situés au- = nbre de groupements formulaires/maille
dessous appartennant au La compacité d’un HC est de 74% (voir TD)
plan B.
Donc la coordinence de chaque atome vert =6+3+3=12 Soit donc 26% de vide

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II.2.4. Empilement cubique à faces centrées Plan A


III.2.4.1. Construction Plan B
Plan A
Plan C
Plan B
Dans un CFC les
Plan C motifs sont
tangents le long de
la diagonale de
toute face du cube

 d’où la succession ABC, ABC, ….

Maille cubique à
On dispose les atomes du troisième plan sur la verticale des faces centrées
sites laissés libres lors de l’établissement du plan B.

III.2.4.3. Coordonnées réduites des atomes III.2.4.4. Projection sur lez plan (xoy)
(0,0,0) (1/2,1/2,0) (1/2,0,1/2) (0,1/2,1/2)
0
z 1/2 0

1/2 0 c
1/2
(0 ½ ½) (0 ½ ½)
(½ 0 ½) c (½ 0 ½)
0
0 y
a b
(000)
1/2
x
(000) a b y (½ ½ 0)

x (½ ½ 0)

III.2.4.5. Nombre d’atomes par maille (motif) Sur une face 1/2 L’atome sur une
face appartient à
deux mailles:
Pour compter les atomes d’une maille, il faut participation de 1/2
tenir compte du nombre de mailles auxquels
participe chaque atome

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Sur une arête 1/4 Au sommet 1/8 L’atome au sommet


L’atome sur une
arête appartient à 4 appartient à 8
mailles: mailles:
participation de 1/4 participation de 1/8

III.2.4.6. Coordinence
Pour le système cubique
Si on fixe un atome (par
à faces centrées on a:
exemple l’atome jaune).
8 atomes aux sommets Le nombre des atomes les
comptés pour 1/8
plus proches sont:
6 atomes au centre des -4 atomes violets situés dans
faces comptés pour 1/2 le même plan.
-4 atomes rouges situés dans
le plan au dessus.
au total 8*1/8 + 6*1/2 = 4 atomes/maille
-4 atomes verts situés dans le
( Z =4 motifs)
plan au dessous.
la coordinence est égale à 4+4+4=12

III.2.4.7. Compacité (taux de remplissage ou d’occupation) III.2.5. Empilement pseudo compact


(cubique centré)
La compacité (C ou τ)
III.2.5.1.
est définie par le rapport du volume occupé par les Construction
atomes à celui de la maille.
Volume occupé par les atomes Va * Z Plan A
C= = Plan B
Volume de la maille Vm
Avec Z = motif ou nbre d’atomes/maille
= nbre de groupements formulaires/maille
La compacité d’un CFC est de 74% (voir TD)
Remarque : Sur un plan (A ou B) les
Soit donc 26% de vide
atomes ne sont pas tangents

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III.2.5.2. Représentation

z Représentation en perspective
III.2.5.3. Coordonnées réduites des atomes
z
(0,0,0) ; (1/2,1/2,1/2)

c
(½½½) c

Maille
cubique
centrée (000) a b y
a b y
x

x
Dans un CC les motifs sont tangents le long de la diagonale du cube

III.2.5.4. Projection sur le plan (xoy) III.2.5.5. Nombre d’atomes par maille
z
0 0
z 8 atomes aux sommets
comptés pour 1/8
1 atome au centre compté
1/2 c
pour 1
c

(½½½) a b y

0 0 x
a b y
(000)
x au total 8*1/8 + 1*1 = 2 atomes/maille ( Z = 2)

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III.2.5.6. Coordinence III.2.5.7. Compacité


Soit l’atome situé au centre du
cube. Le nombre des atomes La compacité d’un CC est de 68% (voir TD)
les plus proches sont:
Soit donc 32% de vide
-4 atomes violets situés dans le
plan au dessus.
-4 atomes violets situés dans le
plan au dessous.

la coordinence est égale à 4+4=8

I. Introduction

Hexagonal Compact
Chapitre 3

Les sites interstitiels


Compacité est 74%

I. Introduction I. Introduction
z z
Cubique à faces centrées
Cubique centré

c
c
Compacité est 74%
Compacité est 68%

b y a b y
a

x x

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II. Notions des sites interstitiels


L’étude des modes d’empilement fait apparaître II.1. Types des sites
beaucoup de vide:
Entre les atomes constituants un empilement, il
existe deux types de vides (sites) susceptibles
 Environ 26% du volume de la maille dans les
d’être occupés par des atomes suffisamment
structures HC et CFC.
petits pour ne pas déformer le réseau initial.

Ces sites sont appelés sites interstitiels.


 Environ 32% du volume de la maille dans les
structures CC.

II.1.1. Le site tétraédrique [4] II.1.2 Le site octaédrique [6]

Tétraèdre = Figure géométrique qui Octaèdre = Figure géométrique


possède quatre faces qui possède huit faces
Site tétraédrique est au centre Site octaédrique est au
d’un tétraèdre centre d’un octaèdre

Un site tétraédrique [4] est formé par 4 atomes


proches voisins: Un site octaédrique [6] est formé par 6 atomes
- 3 atomes dans un même plan proches voisins:
- 1 atome du plan voisin - 3 atomes dans un même plan
- 3 atomes du plan voisin

III. Sites interstitiels dans le CFC III.1.2. Coordonnées réduites des sites tétraédriques
z (¼,¾,¾)
III.1. Sites Tétraédriques z (¼,¼,¾)
III.1.1. Construction (¾,¼,¾) (¾,¾,¾)
Un sommet et les z=3/4
centres des 3 z=3/4 (¼,¾,¼)
(¼,¼,¼)
faces z=1/2
z=1/2
correspondantes (¾,¼,¼) (¾,¾,¼)
à ce sommet z=1/4
z=1/4 a/2
a/2 y
y

x
x
8 sites tétra.

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III.1.3. Projection des sites tétra sur xoy III.2. Sites Octaédriques
z
III.2.1. Construction

1/4 1/4
Les centres des 6
faces du cube
3/4 3/4

3/4 3/4

1/4 y
1/4

x
III.1.4. Nombre de sites tétraédriques dans un CFC
8x1=8

III.2.2. Coordonnées réduites des sites octaédriques


III.2.1. Construction
(½ ½ ½ )

(0 0 ½)

(0 ½ 0)

(½ 0 0)

Deux sommets sur la même arête et les centres


des faces définissant cette arête

III.2.3. Projection des sites octa sur le plan xoy IV. Sites interstitiels dans le HC
IV.1. Sites tétraédriques
IV.1.1. Construction
(000)

1/2 0 1/2

1/2
0 0
(2/3, 1/3,1/2)

1/2 0 1/2

(000)
III.2.4. Nombre des sites octaédriques dans un CFC
1 x 1 + 12 x ¼ = 4 sites octa.

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1 sommet et 3 centres 1 sommet et 3 centres

3 sommets et 1 centre 3 sommets et 1 centre

IV.1.2. Coordonnées réduites des sites tétraédriques IV.1.3. Projection des sites

(2/3,1/3,7/8)
(2/3,1/3,7/8) 7/8

3/8 3/8 (0,0,5/8)


(0,0,5/8) 5/8 5/8
5/8
3/8 3/8 (2/3,1/3,1/2)
5/8 5/8
(2/3,1/3,1/2)
1/8
1/8
7/8 3/8 (0,0,3/8)
7/8 5/8
1/8
(0,0,3/8) 3/8
7/8
3/8 3/8 (2/3,1/3,1/8)
(2/3,1/3,1/8) 1/8 5/8 5/8

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IV.2. Sites Octaédriques


IV.1.4. Nombre des sites tétraédriques dans un HC
IV.2.1. Construction
3 sommets et 3 centres
3x1=3

6 x 1/3 + 1 x 1 = 3

6 x 1/3 + 1 x 1 = 3

3x1=3

12 sites tétra

IV.2. Sites Octaédriques IV.2. Sites Octaédriques


IV.2.1. Construction IV.2.1. Construction
3 sommets et 3 centres

6 sites octa.

IV.2.2. Coordonnées réduites IV.2.3. Projection des sites octaédriques

(1/3,2/3,3/4) 1/4 (1/3,2/3,3/4)


3/4

(2/3,1/3,1/2) 1/4 3/4 3/4 1/4 (2/3,1/3,1/2)

(1/3,2/3,1/4) (1/3,2/3,1/4)

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IMPORTANT :

Pour les deux empilements H.C. et C.F.C. Chapitre 4


- Nombre de sites [4] par maille = 2 x nombre de motifs par maille
- Nombre de sites [6] par maille = nombre de motifs par maille Quelques structures ioniques

I. Introduction
Liaison ionique entre deux atomes: s’effectue par un On peut classer les cristaux ioniques d’après leur
transfert complet d’un ou de plusieurs électrons d’un stœchiométrie : MX, MX2, M2X3, … (M: cation, X:
atome vers l’autre. Elle est due à un transfert d’électron anion), il existe cependant des composés plus
de l’atome le moins électronégatif (Cation: +) vers complexes.
l’atome le plus électronégatif (Anion: -).
Na (z=11) 1s22s22p63s1
Dans un édifice ionique un cation est entouré de n
Cl (z=17) 1s22s22p63s23p5 anions qui sont en contact avec lui.

e-
Cristal ionique
Assemblage
régulier d’ions
positifs et d’ions
négatifs

II. Structures de Type MX


Dans le cas des composés MX, les nombres des II.1. Structure de type CsCl
cations et des anions sont égaux,
II.1.1. Description
c.à.d. le nombre de coordination des cations est
égal à celui des anions

Par contre dans le cas des composés MX2, le  Les anions Cl- forment un réseau cubique simple
nombre des anions est le double que celui des
cations,
 Les cations Cs+ occupent les centres des cubes
ainsi le nombre de coordination des cations est le (sites cubiques)
double de celui des anions.

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II.1.2. Représentations II.1.3 Coordonnées réduites


Cl-
 Les anions occupent les sommets du cube
Cs+ Cl- (000)

0 0  Le cation occupe le centre du cube


Cs+ (½ ½ ½ )
1/2

Cl-

En perspective Cs+
0 0
En projection sur (xoy)

II.1.4. Nombre de motifs II.1.5. Coordinence 8-8

 1 ion Cs+ au centre compte pour 1. Cl- Cl-


donc 1*1=1 1Cs+/maille
Cs+ Cs+

 8 ions Cl-
aux sommets du cube qui ont une
contribution de 1/8.
donc 8*1/8=1 1Cl-/maille

1Cs+/maille
1CsCl/maille
1Cl-/maille Chaque ion Cs+ est entouré de 8 Cl- situés aux
sommets du cube. Sa coordinence est 8.

Considérons l’ion Cl- situé à l’origine : il II.1.6. Condition de stabilité


appartient à 8 cubes. Considérons le plan diagonal ABCD du cube
a
Donc l’anion Cl-
est entouré de 8 Cs+
situés au D
D A Cl-
centre des 8 cubes. Sa coordinence est 8. a√3
C
a√3
a
Cs+

C a√2 B
A
La coordinence a√2
de la structure B La condition peut être
CsCl est 8-8 déduite en considérant que:
1- Les ions de signes opposés sont tangents
entre eux selon les diagonales des cubes.
2(r+ + r-) = a√3 suivant la diagonale du cube

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a
Calculons la valeur critique du rapport r+/r-
D

a√3 D A Cl-
2(r+ + r-) = a√3 r- ≤ 2 (r+ + r-)
C
r- ≤ a/2 2 √3
a√3
a
Cs+ r-(√3 – 1) ≤ r+ r+/r- ≥ (√3 – 1)
A C a√2 B en règle générale, un cation est moins volumineux
a√2 qu’un anion: r+ < r- ou encore r+/r- < 1
B

d’où (√3 – 1) ≤ r+/r- < 1 (0,732 ≤ r+/r- < 1)


2- Les ions de même signe peuvent à la
limite se toucher entre eux suivant l’arête. C’est la condition pour la quelle la géométrie d’un
cristal correspond à la structure de type CsCl de
2r- ≤ a suivant l’arête coordinence 8-8

II.2. Structure de type NaCl

II.2.1. Description

 Les anions Cl- forment un réseau cubique à


faces centrées
Lorsque le rayon de la cavité devient plus petit
que 0,732 r-, le cation flotte, par conséquent
l’ensemble des ions tend à adopter une structure  Les cations Na+ occupent la totalité des sites
octaédriques
plus stable, il s’agit de la structure de type NaCl.

II.2.2. Représentations Cl-


II.2.3. Coordonnées réduites
Cl- Na+

Na+ 0 1/2 0  Cl- aux sommets (0 0 0),


1/2 0 1/2 Cl- aux centres des faces (½ ½ 0), (½ 0 ½), (0 ½ ½ )
1/2 0 0 1/2
 Na+: sites octaédriques
1/2 0
(½ ½ ½), (½ 0 0), (0 ½ 0), (0 0 ½)
1/2 0 1/2

0 1/2 0
En perspective En projection sur (xoy)

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II.2.4. Nombre de motifs/maille II.2.5. Coordinence 6-6


 Les 8 Cl-des sommets du cube comptent pour 1/8  Le centre du cube est occupé par un cation Na+
alors que les 6 Cl- des centres des faces comptent entouré de 6 Cl- situés au milieu des faces.
pour 1/2. Les ions Na+ ont une coordinence 6 (sites
8*1/8 + 6*1/2 = 4 Cl-/maille octaédriques).
 Les 12 Na+ situés aux milieux des arêtes
comptent pour 1/4, alors que le cation central
compte pour 1.
12*1/4 + 1*1 = 4 Na+/maille

On dénombre donc 4 NaCl/maille

l’ion Cl- situé au centre de la face inférieure est II.2.6. Condition de stabilité
entouré de 4 Na+ situés aux milieux des arêtes de Cl-
soit la face (001) du cube Na+
cette face et de 2 Na+: l’un occupant le centre du
cube considéré, et l’autre le centre du cube situé au-
a a
dessous. a√2

l’ion Cl- a donc lui aussi


une coordinence 6. La condition peut être déduite en considérant que:
1- Les ions de signes opposés sont tangents selon
les arêtes a.
2(r+ + r-) = a
On parle alors d’une 2- Les anions peuvent à la limite se toucher selon
coordinence 6-6 pour la diagonale de la face.
NaCl 4r- ≤ a√2

II.3. Structure de type NiAs


2(r+ + r-) = a suivant l’arête
II.3.1. Description
4r- ≤ a√2 suivant la diagonale de la face

4r- ≤ 2√2(r+ + r-) r-(4 - 2√2) ≤ 2√2r+  Les anions As2- forment un réseau
r+/r- ≥ (4 - 2√2)/2√2 r+/r- ≥ √2 – 1 hexagonal compact

Donc √2 – 1 ≤ r+/r- < √3 – 1 (0,441 ≤ r+/r- < 0,732)


 Les cations Ni2+ occupent la totalité des
C’est la condition pour laquelle la géométrie d’un sites octaédriques
cristal correspond à la structure de type NaCl de
coordinence 6-6

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II.3.2. Représentations II.3.2. Représentations


As2-

As2- Ni2+ La pseudo maille


Ni2+ As2-
0 0
Ni2+
1/4
0 3/4 0
1/2 1/2
0
1/4 1/4
3/4 3/4
1/2
0 0

En projection sur (xoy) c


b
a

En perspective

II.3.3. Coordonnées réduites II.3.4. Nombre de motifs/maille


As2-
 12 As2- aux sommets As 2-

Ni2+  As2- : HC
comptent pour 1/6 Ni2+
(000), (2/3 1/3 1/2)
2 As2- aux milieux des faces
comptent pour 1/2
3 As2- à l’intérieur comptent
 Ni2+ : Sites octaédriques pour 1
(1/3 2/3 1/4), (1/3 2/3 3/4) D’où: 12*1/6 + 2*1/2 + 3*1 = 6
On a 6 As2-/maille

 Les 6 Ni2+ sont propre à la maille.


c 6*1 = 6 Ni2+/maille.
b
a
Au total on a 6 molécules de NiAs/maille

Par définition, les cations Ni2+ occupent des


II.3.5. Coordinence 6-6 sites octaédriques. La coordinence de Ni2+ est
 Soit un anion As2- du plan B (z=1/2), donc égale à 6.

il est entouré de 6 voisins: Ni2+,


z=3/4
- 3 dans la position z=1/4 et La structure hexagonale
As2- NiAs est de coordinence
- 3 dans la position z=3/4.
Ni2+, 6-6
z=1/4

Les ions As2- sont placés donc au centre d’un


prisme trigonal.
La coordinence de As2- est égal à 6.

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II.4. Structure de type ZnS Rappel sur l’allotropie


Le sulfure de zinc (ZnS) cristallise, en fonction de Un corps cristallin peut se présenter sous une, deux ou
la température, dans deux structures différentes. plusieurs structures cristallines. Ces différentes formes
On dit qu’il possède 2 variétés allotropiques. La cristallines sont dites variétés allotropiques.
variété stable à basse température est cubique (dite Le phénomène d’allotropie correspond à un changement de
ZnS blende), alors que la variété à haute structure cristalline sous l’effet de la température, pression…
température est hexagonale (dite ZnS wurtzite).
Exemple
Le titane présente, selon la température, deux formes
Pour les deux variétés, allotropiques:
- Le cation occupe la moitié des sites tétraédriques
- La coordinence est 4-4. • T < 882,5 °C: structure hexagonale compacte, de paramètres
de maille a=295,03 pm et c=465,31 pm (1pm = 10-12m).

• T > 882,5 °C: structure cubique centrée, de paramètre de


maille a=332 pm.

II.4.1. Structure de type ZnS blende II.4.1.2. Représentations

II.4.1.1. Description S2-


Ou bien
Zn2+
2-
 Les anions S forment un réseau C.F.C.

 Les cations Zn2+ occupent la moitié des sites


tetraédriques avec la distance Zn-Zn maximale.

Centres de 4 cubes diagonaux et alternés de côté a/2

Centres de 4 cubes diagonaux et alternés de côté a/2

Soit la représentation suivante II.4.1.3. Coordonnées réduites


S2-
S2- Zn2+ S2-  S2- aux sommets du cube (0 0 0)
Zn2+
Zn2+ 1/2  S2- aux centres des faces du cube
0 0 (½ ½ 0), (½ 0 ½), (0 ½ ½ )
1/4
3/4 0
1/2 1/2
1/4 3/4
0 0
1/2

En perspective En projection sur (xoy)  Zn2+: la moitié des sites tétraédriques


(¾ ¼ ¼ ), (¼ ¾ ¼), (¼ ¼ ¾ ), (¾ ¾ ¾ )

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II.4.1.4. Nombre de motifs/maille II.4.1.5. Coordinence 4-4


 Les 8 S2- des sommets du  Soit un cube de coté a/2 contenant le cation Zn2+
cube comptent pour 1/8 S2-
en son centre.
 Les 6 S2- des centres des Zn2+ Le cation Zn2+ est entouré de 4 S2-, sa coordinence
faces comptent pour 1/2 est 4.
8*1/8 + 6*1/2 = 4 S2-/maille

 Les 4 Zn2+ situés au centre


du cube comptent pour 1
4*1 = 4 Zn2+/maille

On dénombre donc 4 ZnS/maille

II.4.1.6. Condition de stabilité


L’anion S2- de la face inférieure, a 2 Zn2+ voisins
dans le plan z=1/4 et 2 autres situés au-dessous On considère un petit cube de coté a/2.
dans le plan z=-1/4 (équivalent au plan ¾).
Soit le plan diagonal ABCD
L’anion S2- est de coordinence 4.
B A B
A
a√3/4
a/2 r+
a/2
Z=1/4 La structure ZnS blende
D C
est de coordinence 4-4 D
Z=3/4
a√2/2
C r -
r-

La condition peut être déduite en considérant que: r+ + r- = a √3/4 selon la diagonale du cube
1- Les ions de signes opposés sont tangents selon 2r- ≤ a√2/2 selon la diagonale de la face
la diagonale BD du cube de côté a/2.
r+ + r- = a √3/4
2r- ≤ √2/2 х 4(r+ + r-)/√3 r- ≤ (√2/2 х 4(r+ + r-)/√3)/2
2- Les anions peuvent à la limite se toucher selon
la diagonale CD de la face de longueur a√2/2. r- ≤ √2/√3 (r+ + r-) r-(1- √2/√3) ≤ √2/√3 r+
2r- ≤ a√2/2
(1- √2/√3)/ √2/√3 ≤ r+/ r-
B
A B
A Donc (√3/√2) – 1 ≤ r+/r- < √2 – 1 (0,225 ≤ r+/r- < 0,441)
a√3/4 +
a/2 r
a/2 C’est la condition pour laquelle la géométrie d’un
cristal correspond à la structure de type ZnS de
D C
D coordinence 4-4
a√2/2
C
r- r-

30
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II.4.2. Structure de type ZnS wurtzite


II.4.2.1. Description

(2/3,1/3,7/8)
 Les anions S2- forment un réseau H.C.
HC (0,0,5/8)
2+
 Les cations Zn occupent la moitié des sites +
tétraédriques avec la distance Zn-Zn maximale. (2/3,1/3,1/2)
la totalité des
sites (0,0,3/8)
tétraédriques
(2/3,1/3,1/8)

II.4.2.2. Représentations En perspective Soit la représentation suivante


Ou bien S2-

Zn2+
(2/3,1/3,7/8) 2/3,1/3,7/8 0 3/8 0
3/8

(0,0,5/8) 0 0
1/2 7/8 3/8 1/2
0
7/8
3/8 3/8
(2/3,1/3,1/2) 7/8 1/2
0 0
3/8 3/8
(0,0,3/8) S2-
0,0,3/8
Zn2+
(2/3,1/3,1/8)
En projection sur (xoy)

II.4.2.3. Coordonnées réduites II.4.2.4. Nombre de motifs/maille


La pseudo maille S2-
Zn2+
 Les S2- occupent un H.C.
 S2- : HC D’où: 12*1/6 + 2*1/2 + 3*1/1
(000), (2/3 1/3 1/2)
Donc on a: 6 S2-/maille
 Zn2+ : La moitié  Les 6 Zn2+ sur les arêtes
des sites comptent pour 1/3.
tétraédriques  Les 4 Zn2+ propre à la
(0 0 3/8),
(2/3 1/3 7/8)
maille comptent pour 1
6*1/3 + 4*1/1 = 6 Zn2+/maille.

Au total on a 6 ZnS/maille

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II.4.2.5. Coordinence 4-4 III. Structures de type MX2


III.1. Structure de type CaF2
Par définition Zn2+ est de coordinence 4 (site
tétraédrique). III.1.1. Description

Par conséquent, S2- est lui aussi de coordinence 4 1ère description: l’anion à l’origine
(structure de type MX: voir introduction).  Les anions F- sont placées aux sommets, aux centres des faces, aux milieux des
arêtes et au centre du cube.

La structure wurtzite est de coordinence 4-4


 Les cations Ca2+ occupent les centres des 4
cubes de côté a/2 diagonaux et alternés.

III.1.2. Représentations Ca2+


Ou bien
F-
ème
2 description: on place le cation à l’origine
après une translation ¼ a + ¼ b + ¼ c

 Les anions F- occupent tous les sites


tétraédriques

 Les cations Ca2+ forment un réseau C.F.C.

F- à l’origine Ca2+ à l’origine


¼a+¼b+¼c

III.1.3. Coordonnées réduites (Ca2+ à l’origine)


Soit Ca2+ à l’origine Ca2+
F- F- Ca2+
 Ca2+ aux sommets (0 0 0),
1/2 Ca2+ aux centres des faces (½ ½ 0), (½ 0 ½), (0 ½ ½ )
0 0
¼ ¼  F- aux sites tétraédriques
1/2 ¾ 0 ¾ 1/2

¼ ¼ (¼ ¼ ¾) , (¼ ¾ ¾),
¾ ¾
0 0 (¾ ¼ ¾), (¾ ¾ ¾)
1/2 (¼ ¼ ¼) , (¼ ¾ ¼),
En projection sur (xoy)
(¾ ¼ ¼ ), (¾ ¾ ¼)
En perspective

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III.1.4. Nombre de motifs/maille III.1.5. Coordinence 8-4


 Les 8 Ca2+
des sommets  Les anions F- occupent des sites tétraédriques.
du cube comptent pour 1/8 Donc F- est de coordinence 4.
Les 6 Ca2+ des centres des Ca2+
faces comptent pour 1/2 F-
8*1/8 + 6*1/2 = 4 Ca2+/maille
 Les 8 F- situés à l’intérieur
du cube comptent pour 1
8*1 = 8 F-/maille

soit Ca4F8/maille
En définitive; il y a 4 CaF2/maille

III.1.6. Condition de stabilité


 Le cation Ca2+ de la face supérieure, a 4 F-
voisins dans le plan z=1/4 et 4 autres situés au- On considère un petit cube de coté a/2.
dessous dans le plan z=-1/4 (équivalent au plan ¾). Ca2+
Ca2+ est de coordinence 8. F-
Ca2+
A
F-

Z=1/4 a/2

Z=3/4

La structure CaF2 est de B


coordinence 8-4

La condition peut être déduite en considérant que: 2(r+ + r-) = a √3/2


1- Les ions de signes opposés sont tangents selon 2r- ≤ a/2
la diagonale AB du cube de coté a/2. 2r- ≤ (½)х2x2(r+ + r-)/√3 r- ≤ (1/4)х 4(r+ + r-)/√3)
2(r+ + r-) = a √3/2
2- Les anions peuvent à la limite se toucher selon r- ≤ (r+ + r-)/√3 r-(1- 1/√3) ≤ r+/√3
l’arête d’une face. (1- 1/√3)√3 ≤ r+/ r-
Ca2+ 2r- ≤ a/2
A
F-
A Donc √3-1 ≤ r+/r- < 1 (0,732 ≤ r+/r- < 1)

a√3/2 On trouve les limites de stabilité de la structure


a/2
a/2 de type CsCl de coordinence 8-8. C’est l’ion de
plus grande coordinence qui impose la stabilité
B du cristal.
B

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III.2. Structure en couche de type CdI2


Remarque
Lorsque l’anion prend la place du cation et III.2.1. Description
inversement, la structure est dite anti-fluorine (M2X)
Na+  Les ions I- forment un réseau H.C.
O2-
 Les ions Cd2+ occupent la moitié des sites
octaédriques
Exercice 4
Série 2

En perspective

III.2.2. Représentations Soit la représentation suivante


I- I-

Cd2+ Cd2+

(1/3 2/3 3/4)


(1/3 2/3 3/4)

Ou bien (2/3 1/3 1/2)

(2/3 1/3 1/2)

c
(1/3 2/3 1/4) b
a
(0 0 0)

En perspective La pseudo maille

Soit la représentation suivante III.2.3. Coordonnées réduites


I-
I-
Cd2+
Cd2+ I- : HC
0 0 (000), (2/3 1/3 1/2)
(1/3 2/3 3/4) 3/4
0 0 (1/3 2/3 3/4)
1/2 1/2
0
3/4 3/4 Cd2+ : la moitié des
(2/3 1/3 1/2)
1/2
(2/3 1/3 1/2) sites octaédriques
0 0
(1/3 2/3 3/4)
I-
Cd2+
(0 0 0)
En projection sur (0 0 0)

(xoy)
En perspective
En perspective

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III.2.4. Nombre de motifs/maille III.2.5. Coordinence 6-3 I-

Cd2+

 12 I- aux sommets comptés de 1/6  Les cations Cd2+


2 I- aux milieux des faces comptés de 1/2 occupent des sites
3 I- à l’intérieur comptés de 1 octaédriques. Il sont
D’où:12*1/6 + 2*1/2 + 3*1 = 6 I-/maille de coordinence 6.

 Les 3 Cd2+ à l’intérieur de la maille


3*1 = 3 Cd2+ /maille

Au total on a Cd3I6/maille
Soit 3CdI2 molécules/maille

III.3. Structure de type TiO2


III.3.1. Description
I- Chaque anion I- est
TiO2 présente trois variétés allotropiques:
Cd2+ voisin à 3 Cd2+, sa
Anastase (quadratique),
coordinence est de 3
Brookite (orthorombique)
(1/3 2/3 3/4)
Rutile (quadratique).
La variété rutile est stable dans les conditions de
Structure de type
(2/3 1/3 1/2) référence et cristallise avec une maille quadratique de
MX2=CdI2
paramètres a = 4.59 Å et c = 2.96 Å.
 Les cations Ti4+ occupent les sommets et le
Il s’agit donc d’une centre de la maille quadratique.
(0 0 0) structure hexagonal
de coordinence 6-3  Les anions O2- forment un octaèdre déformé
autour des ions Ti4+ et sont placées comme suit:

III.3.2. Représentations z Ti4+ III.3.3. Coordonnées réduites


Ti4+: (0 0 0) ; ( )
O2- : (u u 0) ; (-u -u 0)
( +u, -u, ) ; ( -u, +u, )
z avec u=0.29 Ti4+
O2-
0 0
y 1/2
0
(½½½) O2-
x
1/2 1/2 0
 Les cations Ti4+ occupent les sommets et le
(000)
centre de la maille quadratique. y 0 0

x 1/2
 Les anions O2- forment un octaèdre déformé
En projection sur (xoy)
autour des ions Ti4+. En perspective

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III.3.4. Nombre de motifs/maille III.3.5. Coordinence 6-3


2 Ti4+: 1 à l'origine + 1 au centre de la maille  Ti4+ occupe le centre d’un octaèdre déformé délimité
ou encore 8.1/8 + 1 = 2 par 6 O2-: 4 à la distance d1=1.94 Å et 2 à la distance
2 Ti4+/maille d2=1.98 Å.
D’où: Coordinence de Ti4+: [Ti4+] = 4+2 = 6
 O2- est entouré de 3 cations Ti4+ situés dans le plan
 4 O2-: 2 à l’intérieur de la maille + 2 sur les 2 bases
(110) de la maille.
2 + 4.1/2 = 2 + 2 D’où: Coordinence de O2- : [O2- ] = 3
4 O2-/maille

Soit Ti2O4/maille
Donc 2TiO2/maille

IV. L’énergie réticulaire (l’énergie de la IV.2. Détermination de l’Erét par le calcul


IV.2.1. Énergie d’interaction
liaison ionique) Dans un cristal, un ion est soumis à l’interaction de l’ensemble des autres
IV.1. Définition ions. Considérons un cristal de chlorure de sodium (NaCl), et essayons de
déterminer l’énergie d’interaction de l’ion de sodium (Na+) situé au milieu
du cube.
La stabilité d’un cristal est caractérisée par son énergie Cl-
d√3 Pour un cristal
réticulaire, qui est l’énergie nécessaire pour la formation d’une
Na+ d√2 ionique, il faut
mole d’un solide cristallisé à partir de ses constituants en phase
gazeuse: C+(g) + A-(g) → C+A-(S) considérer tous
L’énergie réticulaire est la somme de l’énergie d’interaction et de les ions voisins
l’énergie répulsive: Eréticulaire = Einteraction + Erépulsion La distance d
elle ne peut être déterminée directement, elle se détermine par 2d d varie selon les
deux méthodes différentes. types des ions
voisins

Les voisins de l’ion considéré Na+ sont :


 6 anions Cl- situés aux centres des faces à une distance d (a/2). L’énergie d’interaction pour une paire d’ions C+
 8 anions Cl- situés aux sommets du cube à une distance d√3. et A- est alors :
 12 cations Na+ situés aux milieux des arêtes à une distance d√2.
 6 cations Na+ situés aux centres des 6 cubes voisins à une distance 2d. e2
 etc. Cl-
d√3
Eattraction= 
Na+
4π0d
d√2
Avec d est la plus petite
distance séparant un anion
d’un cation L’énergie d’interaction pour une paire d’ions
Cz1+ et Az2- est alors :
2d d
2
Dans le cube de NaCl, les
1 2 ZZ e
atomes de faces portent une E
attraction =
charge de ½, ceux des arêtes
¼ et ceux des nœuds 1/8. 0 4π d

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Si on considère une mole d’un cristal, l’énergie d’interaction


Pour un cristal ionique Z Z e2 est obtenue en multipliant par le nombre d’Avogadro :
Eattraction=  1 2 M
4π0d Z1Z2e2
Eattraction=  M Na
Z1Z2e 2 4π0d
(6
M + 8 - 12 - 6 + …)
D’où Eattraction=  √3 √2 2
4π0d Remarque : M ne dépend que de la structure cristalline du
composé ionique
Z1 Z 2 e 2 Type de la M
Finalement, E attraction =  M structure Coordinence
4π 0 d CsCl 8-8 1.763
Le terme M est appelé constante de Madelung. NaCl 6-6 1.748
ZnS blende 4-4 1.638
ZnS wurtzite 4-4 1.641
CaF2 8-4 2.519

IV.2.2. Énergie répulsive IV.2.3. Énergie réticulaire


Les nuages électroniques ont la tendance à se Eréticulaire = Einteraction + Erépulsion
repousser, les deux ions sont soumis à une énergie
Dans un cristal, les ions se placent à la distance d’équilibre d0,
répulsive : tel que : l’énergie soit minimale. Sa dérivée en ce point est
Erépulsion répulsion entre nulle:
les nuages électroniques
 E réticulaire 
  =0
 d  dd0
B Relation de BORN-LANDE
On détermine l’expression de B.
E répulsion =
dn
n = exposant de BORN-LANDE qui dépend de la L’énergie réticulaire devient alors :
configuration des ions. Z1Z2e 2  1
n et B sont des constantes caractéristiques des E réticulaire =  M Na 1  
ions du cristal. 4π 0d 0  n 

Pour NaCl : M= 1,748 ; n=9,1 ; IV.3. Détermination de l’Erét par voie


r(Cl-)=1,81 Å ; r(Na+)=0,98 Å thermodynamique (Cycle de Born-Haber)
La détermination expérimentale de l’énergie réticulaire
NA = 6,02 1023 mol-1
correspond à mesurer l’enthalpie de la réaction qui fait
e = 1,6 10-19 C 2
Z1Z 2 e 1
ε0 = 8,854 10-12 E réticulair e =  M Na  1  n  passer les ions gazeux à l’état solide.
4π 0 d  
1/4πε0 = 9 109 SI ΔEréticulaire
1 cal = 4,18 j C+(g) + A-(g) → C+A-(S)
Techniquement, une telle mesure est impossible, mais
Erét = 185,3 Kcal mol-1
on peut accéder à ∆Erét d’une manière indirecte.
D’après la loi de Hess: L’énergie est une fonction
d’état qui ne dépend que de l’état initial et de l’état
final.

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Considérons le chlorure de sodium, NaCl. Il cristallise


à partir du sodium qui est solide à l’état naturel et du
chlore gazeux
ΔErét  Énergie d’ionisation : I
Na+ (g) + Cl- (g) Na+,Cl- (s) Est l’énergie nécessaire pour arracher un électron
On peut décomposer cette transformation en plusieurs d’un atome, d’un ion ou d’une molécule
étapes : sublimation, ionisation du sodium,
dissociation de la molécule de chlore et formation de
Na (g) Na+ (g) I(Na) = 118,5 Kcalmol-1
l’ion Cl-(g).
 Énergie de sublimation : ΔHsub
Est l’énergie reçue par le système lors de
la sublimation du solide
Na (s) Na (g) ΔHsub(Na)= 26 Kcalmol-1

 Énergie de dissociation : D
 Affinité électronique : A
Est l’énergie nécessaire pour rompre
Est l’énergie libérée par la fixation d’un ou plusieurs
une liaison entre deux atomes
électrons sur un atome, ion ou molécule

Cl2 (g) 2Cl (g) D(Cl2) = 58 Kcalmol-1 Cl (g) + 1 e- Cl- (g) A(Cl) = -85,8 Kcalmol-1

Cycle de Born-Haber Pour NaCl


ΔErét
Na+ (g) + Cl- (g) Na+,Cl- (s)

 Énergie de formation : ΔHf I(Na) A(Cl)


Est l’énergie libérée pour former un composé à
partir de ces éléments pris à l’état naturel ΔHf(NaCl)
Na (g) Cl (g)
Na (s) + 1/2 Cl2(g) NaCl (s)
ΔHsub(Na) 1/2 D(Cl2)
-1
ΔHf(NaCl) = -98,2 Kcalmol
Na (s) + 1/2 Cl2(g) ΔErét = 185,9 Kcal/mol

ΔHsub(Na) + I(Na) + 1/2 D(Cl2) + A (Cl) + ΔErét - ΔHf(NaCl) = 0

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I. Cristaux covalents
I. 1. Introduction
Les cristaux covalents sont des cristaux dans
Les cristaux covalents sont des cristaux lesquels les nœuds du réseau sont occupés par
dans lesquels Chapitre
les nœuds 5du réseau sont des atomes ou des groupements d’atomes.
occupés par des atomes
Quelques structures ou des
covalentes et Exemples :
groupements d’atomes. Le carbone présente des variétés allotropiques
moléculaires
Exemples : dont les plus célèbres sont le graphite et le
diamant. Même si le graphite et le diamant
Le carbone présente des variétés
partagent la même composition chimique à base
allotropiques dont les plus célèbres sont le de carbone, les différences existent dans la
graphite et le diamant. Même si le graphite disposition de leurs atomes de carbone qui leurs
et le diamant partagent la même confèrent plusieurs propriétés très différentes.
composition chimique à base de carbone,
les différences existent dans la disposition

I. Cristaux covalents I. Cristaux covalents


I. 1. Introduction I. 1. Introduction
On peut distinguer deux types de cristaux
Graphite Diamant covalents suivant la nature de l'édifice :
Noir incolore
- Les macromolécules bidimensionnelles ou
Tendre Dur
Salle à toucher Propre à toucher
planes avec des structures en feuillets, par
Bon conducteur d’électricité Non conducteur d’électricité exemple le graphite.
Lubrifiant Abrasif - Les macromolécules tridimensionnelles, se
Opaque Transparent développant dans les trois directions de
Valeur de moins d’un dollar Valeur de Millions de dollars l’espace comme par exemple: le diamant, le
silicium et le germanium.

I. Cristaux covalents
I. Cristaux covalents
I. 2. Structure bidimensionnelle du graphite
I. 2. Structure bidimensionnelle du graphite
La structure du graphite
Le graphite cristallise dans une peut aussi être décrite par
structure lamellaire, constituée
par des feuillets régulièrement une maille hexagonale avec
espacés. les paramètres de maille :
Deux feuillets consécutifs sont a = 1,42 Å et c = 6,8 Å
décalés de telle façon que trois
atomes d’un cycle se projettent
Coordinence du carbone = 3
sur des carbones du plan voisin chaque atome de carbone
B ; les trois autres atomes se est entouré par 3 atomes
projettent aux centres de trois situés dans un même plan
hexagones voisins (structure de (hybridation sp2).
type A-B-A analogue à celle
rencontrée dans la structure Nombre de motifs/maille :
hexagonale compacte). Il existe 12*1/6+3*1/3+1*1 = 4
une structure avec un double
décalage A-B-C-A. 4 π r3
Compacité = = 0,17 (avec r = a/2)
3ac2sin120

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I. Cristaux covalents
I. Cristaux covalents
I. 2. Structure bidimensionnelle du graphite
I.3. Structure tridimensionnelle du diamant
- La distance entre deux
feuillets est égale à 3,4 Å. La structure du diamant
peut être décrite comme
- La cohésion entre les
étant un empilement
feuillets est assurée par des
cubique à faces centrées
liaisons de Van der Waals.
d’atomes de carbone, avec
- Les liaisons sont en plus des atomes de
covalentes dans un même carbone dans la moitié des
feuillet. sites tétraédriques avec une
- La structure lamellaire du distance maximale. C’est
graphite explique sa faible une structure identique à
masse volumique (2,22 celle de ZnS blende dans
g/cm3), sa faible dureté, son laquelle les deux espèces
clivage facile et ses chimiques seraient
propriétés lubrifiantes. identiques.

I. Cristaux covalents
I. Cristaux covalents I.4. Autres variétés allotropiques du carbone
I.3. Structure tridimensionnelle du diamant De nouvelles variétés allotropiques du carbone à structures originales ont été
synthétisées plus récemment.
Paramètre de maille a = 3,57 Å - Les fullerènes sont des assemblages moléculaires de taille et de
Coordinence du carbone = 4: compositions diverses (C20, C60, C70 à C540). Ils sont similaires au
graphite, avec des feuillets composés d'anneaux hexagonaux liés, mais
Chaque atome de carbone est contenant des anneaux pentagonaux et parfois heptagonaux, ce qui
entouré par quatre autres empêche la feuille d'être plate.
atomes de carbone situés aux Le C60 est le premier fullerène découvert en 1985, il est composé de 12
sommets d’un tétraèdre pentagones et 20 hexagones: sa structure est identique à un ballon de foot.
(Hybridation sp3). - Les nanotubes de carbone (nano pour nanométrique) peuvent être décrit
Nombre de motifs/maille : comme le reploiement sur eux-mêmes de feuillets graphitiques pour former
des tubes infinis. Ces tubes sont linéaires ou hélicoïdaux.
8 x 1/8 + 6 x 1/2 + 4 = 8
Cette structure est à l’origine des
8 π r3 propriétés physiques remarquables
Compacité = 3 = 0.34
a du diamant: température de fusion
(avec 2r = a √3/4) très élevée (3600 °C); dureté très
grande; masse volumique élevée
(3.51g/cm3).

II. Cristaux moléculaires II. Cristaux moléculaires


II.1. Introduction II.1. Introduction
Les cristaux moléculaires sont des solides cristallisés et formés Exemples de cristaux moléculaires à liaisons hydrogène
par des empilements réguliers des atomes (gaz rares) ou des
molécules simples (H2, N2, O2, I2, CO2…). Les liaisons à - Dans le diagramme d’état
l’intérieur de ces molécules sont covalentes. La stabilité du pression-température de
l’eau, 11 variétés stables sont
réseau est assurée par des liaisons de Van der Waals ou par connues. Parmi ces variétés
des liaisons hydrogènes : l’énergie de cohésion du réseau est la glace I présente une
faible. structure hexagonale : c’est
la forme stable dans les
Exemples de cristaux moléculaires à liaisons de Van der conditions normales de
Waals température et de pression.
La glace III cristallise avec
- Ne, Ar, Kr, Xe et O2 cristallisent dans un réseau CFC. une symétrie cubique : elle se
forme vers 0°C à des
- CO2 (neige carbonique) forme un réseau CFC dans lequel les pressions voisines de 3 108
molécules sont orientées suivant les diagonales du cube. Pa.
- H2 et He cristallisent dans le système hexagonal. - L’ammoniac NH3 a une
structure cubique déformée.

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II.2. Structure de la variété cubique de l’eau (glace III) II.3. Structure de la variété hexagonale de l’eau (glace I)
L’oxygène forme un réseau type diamant dans lequel les Les oxygènes forment un hexagonal compact et occupent la
atomes d’hydrogène se placent entre deux atomes d’oxygène moitié des sites tétraédriques.
voisins. Chaque atome d’oxygène est au centre de 2 tétraèdres :
- un constitué d’oxygènes (tétraèdre régulier).
- un constitué d’hydrogène (tétraèdre irrégulier).
Donc chaque atome d’oxygène est entouré de 4 atomes
d’hydrogène :
• 2 appartenant à une molécule d’eau (2 liaisons covalentes)
• 2 appartenant aux autres molécules (2 liaisons H)
• Chaque atome d’oxygène est au centre d’un tétraèdre délimité La cohésion de l’édifice est assurée par
par 4 atomes d’oxygène. des liaisons hydrogène.
• Chaque atome d’oxygène forme deux liaisons covalentes à
distance d1 = 98 pm (O-H) et deux liaisons hydrogène à
d2=177 pm (O--H). La cohésion du cristal est assurée par les
liaisons hydrogène.

II.4. Structure du dioxyde de carbone


Le dioxyde de carbone CO2 se solidifie à -78°C
(carboglace) et cristallise dans une structure CFC. Les 8
molécules occupant les sommets sont parallèles entre
elles, celles des centres des faces sont parallèles entre
elles. La cohésion du cristal est due à des interactions de
type Van der Waals.

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