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La chimie du Solide
Elkhadir GHARIBI
Master Chimie Appliquée
Année universitaire : 2021-2022
Semestre S1
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Solides cristallins
Il existe deux types de solides cristallisés :
1 – 1 : Les cristaux moléculaires : sont formés par des empilements réguliers de
molécules. Ils sont des solides cristallisés dans lesquels les nœuds sont occupés par
des atomes (gaz rares) ou des molécules simples (H2, N2, O2, I2, CO2…), le
benzène.
• Le cristal est un empilement ordonné des molécules de base.
• Les molécules de base ont la même structure qu’à l’état gazeux ou liquide.
• Les liaisons à l’intérieur de ces molécules de base sont covalentes.
• La stabilité du réseau est assurée par des liaisons de Van der Waals ou par des
liaisons hydrogène : l’énergie de cohésion du réseau est faible.
• Les solides moléculaires sont en général fragiles et de faible dureté.
• La température de fusion et l’enthalpie de fusion des cristaux moléculaires sont
faibles (peu élevés).
• Les cristaux moléculaires sont des isolants.
• Les structures rencontrées sont très variées et dépendent de la géométrie des
molécules et de la manière dont elles sont susceptibles de s'empiler.
1 – 2 – a : Les cristaux ioniques : Les cristaux ioniques sont formés d'ions dont la
cohésion est assurée essentiellement par la force de Coulomb. Dans une structure
cristalline, un anion et un cation peuvent être des voisins immédiats, mais deux
anions ou deux cations ne peuvent pas être voisins.
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Chimie du solide (gharibi)
Les solides intermédiaires
7 – Les matières plastiques sont constituées de matériaux polymères synthétiques
(polyéthylène, polystyrène). Les polymères sont formés à partir de motifs reliés les uns
aux autres. Ils présentent plusieurs types de structures, en fonction du mode de liaison
entre les motifs : linéaires, ramifiées. Certains polymères ont des réseaux semi-
cristallins : ils contiennent certaines zones amorphes et d’autres cristallines.
• Les polymères dont la structure est linéaire sont thermoélastiques ; lorsqu’on les
chauffe, ils deviennent élastiques et mous.
• Les polymères dont la structure est en réseau sont thermodurcissables :
lorsqu’on élève la température, ils durcissent et deviennent cassants. Les
propriétés mécaniques du polymère sont directement liées à sa structure.
La formation des grand cristaux de dioxyde de chrome CrO2 se fait par voie
hydrothermale.
1. Sm + S SmS (T=1000 °K, sous vide (P = 10-6 bar.) dans un tube de silice
scellé).
2. PbO + TiO2 PbTiO3 (T=723 °K, P = 1atm)
3. Calcaire + Argile Ciment Portland ( T=1673 °K, P = 1atm)
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Synthèse SHS
On distingue deux grandes classes de matériaux synthétisés par SHS : les
céramiques et les intermétalliques.
Les céramiques sont des matériaux inorganiques, composés d’oxydes, de
carbures, de siliciures, de nitrures et de borures.
Contrairement à un alliage classique, où des atomes de natures différentes
peuvent être répartis aléatoirement sur un même site cristallographique, un
composé intermétallique est constitué de l'alternance périodique d'atomes.
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Synthèse micro-ondes
Définition : Elle est de même principe que la méthode céramique, elle utilise les
rayonnements micro-ondes pour accélérer la vitesse de réaction. L’utilisation de
cette technique impose qu’au moins un des réactifs absorbe le rayonnement.
Dans un liquide ou un solide, les molécules ou les ions ne sont pas en rotation libre.
Le champ électrique alternatif de la radiation micro-onde peut agir de deux façons :
Si des particules chargées peuvent se déplacer librement à travers le solide ou le
liquide, leur mouvement, sous l’effet du champ électrique alternatif, produit un
courant oscillant. La résistance des particules au mouvement transfère de l’énergie à
leur environnement sous forme de chaleur. C’est le chauffage par conduction.
Si les particules ne peuvent pas se déplacer librement, mais si des molécules ou
des entités possèdent un moment dipolaire, le champ électrique alternatif agit sur
l’alignement des moments et produit le chauffage diélectrique. (les molécules
d’eau cuisson des aliments).
Les réactifs qui absorbent fortement les micro-ondes sont : les oxydes CuO, ZnO,
V2O5, MnO2, PbO2, Fe3O4, NiO, WO3, le Carbone et les chlorures SnCl2 et ZnCl2.
CuO (298°K) CuO (1074 °K après 60 s à 500 W)
Les oxydes qui n’absorbent pas fortement les micro-ondes sont : CaO, TiO2, CeO2,
Fe2O3, Pb3O4, Al2O3 , SnO et La2O3.
CaO (298°K) CaO (356 °K après 30 mn à 500 W)
(150 < T < 500 °C; 100 < P < 3000 kbar).
Elle permet :
L’élimination ou la minimisation de toute étape à haute température.
L’utilisation de matières premières relativement peu coûteuses.
La préparation des composés comportant des éléments dans des états d’oxydation
non usuels, ou des phases qui sont stabilisées sous pression et températures
élevées.
La synthèse des oxydes métalliques qui ne sont pas solubles dans l’eau à pression
atmosphérique, mais le deviennent dans l’eau surchauffée du dispositif
hydrothermal. Si la température et la pression sont insuffisantes pour dissoudre les
matériaux du départ, on peut ajouter des sels de métaux alcalins dont les anions
forment des complexes permettant de solubiliser le solide.
Cristal d’ensemencement
Chicane
Silice
Croissance de cristaux de
Quartz dans un autoclave
sous conditions Chicane
hydrothermales.
Dans le milieu de sel fondu, les réactions sont expliquées par la théorie de Lux-Flood
basée sur un échange d’anions oxygène (O2-) au lieu de proton (H+) dans la théorie
de Brönsted. Les composés acides ou basiques peuvent être considérés comme
donneurs ou accepteurs de l’ion O2-.
Une base de Lux-Flood est une entité susceptible de former O2- et un acide est
une entité susceptible d’accepter O2-, on a un équilibre: BASE <=> ACIDE + O2-.
La réaction apparaît lors de la sursaturation des oxydes de départ dans le bain de
sels fondus.
La mobilité des espèces en présence dans le liquide et les petites distances de
diffusion rendent la réaction relativement rapide.
La vitesse de la réaction est contrôlée par la solubilité des oxydes dans les sels
fondus et par les propriétés de transfert des ions en phase liquide.
Mn + 2Si dans (Cu liquide/1200 °C) MnSi2; Le cuivre est utilisé comme solvant.
Ru + 2P dans (Sn liquide/1200°C) RuP2; dans un tube scellé en silice, Ru, P et
Sn réagissent à 1200°C pour donner RuP2. le Sn est un solvant.
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Evolution d’un sol concentré vers un hydrogel ou un floculât
Méthode sol-gel
Définition : Le procédé sol-gel, correspondant à l’abréviation « solution-
gélification », s’apparente à celui qu’utilisent les chimistes pour fabriquer un matériau
polymère.
Le mot sol-gel est composé de «sol» qui est une suspension de particules colloïdales
dans un liquide ; les particules ont typiquement un diamètre de 1 à 100 nm.
Le sol peut être défini aussi comme une dispersion stable de précurseurs
organométalliques dans un solvant.
L’hydrolyse partielle du sol en milieu acide crée une structure tridimensionnelle
appelée « gel ». Cette polymérisation évite tous les phénomènes de ségrégation.
« Le gel » est un solide semi-rigide où le solvant est retenu prisonnier dans le
réseau du solide qui peut être colloïdale (sol concentré) ou un polymère.
« Les colloïdes » sont formés de très petites particules (de diamètres de 1 à 1000
nm). Ils sont chimiquement très homogènes.
Il faut, tout d’abord, préparer un sol dans un liquide convenable. Cette préparation peut
être simplement la dispersion d’un solide insoluble ou l’addition d’un précurseur qui
réagit avec le solvant pour former un produit à l’état colloïdal.
« Les polymères » sont des macromolécules formées de l’enchaînement covalent
d’un très grand nombre d’unités de répétition qui dérivent d’un ou de plusieurs
monomères (qui sont également appelés motifs) et préparées à partir de molécules
appelées monomère.
Calcination
Dispersion Chauffage
ou Sol → Gel → Produit solide
Hydrolyse (chauffage
vieillissement
intense)
Il faut, tout d’abord, préparer un sol dans un liquide convenable. Cette préparation peut
être simplement la dispersion d’un solide insoluble ou l’addition d’un précurseur qui
réagit avec le solvant pour former un produit à l’état colloïdal. Le gel est ensuite séché
pour former le xérogel puis calciné à température relativement basse pour obtenir
l’oxyde désiré. La synthèse sol-gel conduit à des poudres d’excellente qualité
(chimiquement et géométriquement homogène). Elle permet d’obtenir des solides
homogènes d’une grande pureté. Elle est simple et permet le revêtement simultané des
deux faces et la possibilité de former des multicouches, et des revêtements multi
composants, les températures sont inférieures à celles des méthodes céramiques. Elle
est difficile à mettre en œuvre. La méthode sol-gel est influencée par plusieurs
paramètres : la température, le pH, la nature du précurseur et du solvant, et les
concentrations des réactifs. Elle est coûteuse (Le coût des précurseurs alcoxydes est
très élevé), et elle consomme une quantité importantes des solvants. Selon le mode de
séchage, la technique sol-gel peut donner : des poudres, des matériaux denses, des
xérogels, des fibres ou des couches minces.
(HO)3Si-O-Si(OH)3 + 6Si(OH)4
• Formation d’un colloïde : lorsque les espèces condensées atteignent une certaine
taille, elles forment des particules colloïdales.
• Ecoulement du sol et formation du gel. Si(OEt)4(sol) + 2H2O ----> SiO2(gel) +
4EtOH
• Etirement des fibres : les fibres peuvent être tirées avec un diamètre de moins
d’un millimètre et cela lorsque la gélification et la condensation se produisent au
cours de vieillissement du gel. 39
Méthode sol-gel : dépôt d’une couche solide
η : viscosité
U0 vitesse de retrait
h l’épaisseur de la
couche mince
ρ Viscosité
g Constante de gravité
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Synthèse par atomisation ou « spray drying »
Définition : Un aérosol est un ensemble de particules solides (fumées) ou liquides
(brouillard) en suspension dans un milieu gazeux. Dans le cadre de la synthèse de
matériaux, un aérosol est un ensemble de gouttelettes d’une solution des précurseurs
de matériau qui est transporté par un gaz vecteur. L’aérosol est ensuite amené dans une
zone chaude où le(s) solvant(s) s’évapore(nt) permettant ainsi la condensation des
espèces non volatiles. Le procédé par atomisation « aérosol » est basé sur la
pulvérisation d’un jet vertical d’une solution contenant les éléments métalliques désirés.
Cette méthode permet d’obtenir par refroidissement des poudres de précurseurs à grains
fins.
Caractéristiques : Le procédé aérosol permet de limiter le nombre d’étapes de
synthèse et de produire en continu et en grande quantité. Il est utilisé pour la production
de lait en poudre ou de café soluble. Il se caractérise par une flexibilité remarquable. Il
permet de s’affranchir des étapes coûteuses de lavage et séchage des solides obtenus
lors des synthèses par précipitation/imprégnation. Pour ces raisons, le procédé aérosol
est particulièrement intéressant en milieu industriel. Il permet d’élaborer directement des
poudres d’oxydes par chauffage sous atmosphère oxydante. Cependant, les particules
(agglomérats) séchées au vaporisateur sont relativement grandes (2 à 3 mm) et doivent
être calcinées sous atmosphère contrôlée. A partir du moment où l’homogénéité de la
solution le permet, il est possible de mélanger plusieurs types de phase comme des
précurseurs inorganiques et organiques et aussi des nanoparticules à disperser dans la
matrice oxyde. A l’inverse des synthèses par précipitation où la thermodynamique régit
les domaines de solubilité des composants, toutes les espèces non volatiles présentes
en solution sont présentes dans le matériau final.
Chimie du solide (gharibi) 41
Synthèse par atomisation ou « spray drying »
Les zéolithes, catalyseurs à base d’alumino-silicates utilisées pour le raffinage du
pétrole présentent un réseau de micropores de diamètre généralement inférieur à 1nm.
Pour synthétiser ces matériaux nommés LAB « Large pores Aluminosilicates
préparés en voie Basique », on utilise un spray pour former un brouillard à partir d’une
solution contenant les précurseurs de silice, d’aluminium et d’agents structurants
organiques.
Transportés par un flux d’air vers une zone chaude où le solvant (l’eau) s’évapore, les
agents inorganiques et structurants contenus dans les microgouttes s’assemblent alors
spontanément pour former, en quelques secondes, une poudre sèche présentant une
structure périodique organisée à l’échelle du nanomètre
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Synthèse par atomisation ou « spray drying »
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Transport chimique en phase gazeuse
Définition : Dans le dépôt chimique en phase vapeur, des solides sont formés à partir
de composés gazeux. Dans le transport chimique en phase vapeur, un ou plusieurs
solides réagissent avec un composé volatil et un produit solide se dépose dans une
autre partie de l’appareil. La méthode est utilisée pour préparer des composés très
purs et pour la croissance de cristaux à partir de poudres ou d’un matériau cristallisé
moins pur.
Exemple :Utilisation de TeCl4 comme agent de transport pour la formation des cristaux
parallélépipédiques de faible épaisseur de l’hématite. Dans un tube de silice, on introduit
1g de Fe2O3 on en poudre et 20mg de TeCl4. Après dégazage sous vide (10-4 torrs =
1.310-7 atm.), introduit 4 torrs d’oxygène et on scelle une ampoule de 15 cm. L’ampoule
scellée est placée dans un gradient de température inverse 450°C-790°C pendant 24
heures puis dans un gradient 900°C-800°C pendant 7 jours. Les cristaux obtenus sont
des parallélépipèdes de 2 à 4 mm de côté et de 400 à 50 µm d’épaisseur.
Le transport chimique en phase vapeur avec HCl est utilisé pour faire croitre des
cristaux de magnétite Fe3O4 .
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Autres méthodes
Matière fondue : Les méthodes de la matière fondue dépendent à la fois de la stabilité du
composé en phase liquide, et de la disponibilité d’un creuset inerte à haute température.
Le processus Czochralski : Le silicium utilisé dans l'industrie électronique requiert un
niveau d’impuretés en phosphore et en bore très faible (moins de 1 atome pour 1010 atome
de Si). Le silicium est d'abord converti en trichlorosilane, SiHCl3 très volatil. Il est ensuite
distillé et décomposé en silicium de haute pureté à 1300 °K. Des tiges polycristallines de
silicium de haute pureté sont formées. Pour synthétiser de grand monocristaux par le
procédé Czochralski, Le silicium est fondu dans une atmosphère d'argon, puis une tige de
polycristalline est utilisée comme une graine qui est plongée dans la matière fondue, puis
lentement retirée du bain fondu. Un monocristal dans la même orientation est formé. Cette
méthode est également utilisée pour la préparation d'autres matériaux semi-conducteurs
comme Ge et GaAs, et pour la céramique comme les perovskites et les grenats.
Utilisation gradients de température : Cette méthode est également utilisée pour produire
un seul gros cristaux de silicium qui peuvent ensuite être découpées en fines tranches pour
l'industrie des semi-conducteurs. Une tige polycristalline de silicium est tenue verticalement
et un monocristal est collé à une extrémité. On chauffe la zone autour du monocristal, et
une zone fondue est produite le long de la tige, la production d'un seul cristal de grande
taille est possible. Ce processus a également l'avantage de raffinage du produit de ce que
l'on appelle- zone de raffinage. Comme les impuretés ont tendance à rester dissous dans
la matière fondue, elles sont ainsi balayées avant la formation du monocristal. Les
méthodes de Bridgman et Stockbarger donnent un gradient de température est
maintenue à travers une fonte afin que la cristallisation commence à l'extrémité du
refroidisseur; ce peut être réalisé à l'aide d'un four avec un gradient de température.
Chimie du solide (gharibi) 61
Autres méthodes
Méthodes fusion à flammes et à plasma : Dans la méthode Verneuil, l’échantillon
poudre est fondu par une flamme d’oxy-hydrogène et des gouttelettes sont tombée sur
un germe cristallin. C'est une méthode utilisée à l'origine pour produire artificielle ruby.
En utilisant une torche à plasma pour faire fondre la poudre, on peut atteindre des
températures plus élevées.
Skull Melting : Cette méthode est utilisée pour synthétiser des cristaux d'oxyde de
grande taille. Un bloc d'alimentation de 50 kW, produit des ondes radio de fréquence 4
MHz qui est transféré à une bobine enroulée autour d’un creuset. Le creuset est en
cuivre, sa base est refroidie par des jets d’eau. La matière fondue du creuset est séparée
d’une couche mince de matériau fritté. Le conteneur peut être évacué et rempli d'une
atmosphère appropriée. Des températures pouvant atteindre jusqu'à 3600 °K peuvent
être obtenus en utilisant cette méthode, ce qui a permis à la croissance des grands
cristaux (plusieurs centimètres) d'oxydes réfractaires comme ZrO2, ThO2, CoO, et Fe3O4.
Méthodes de solution : Des solutions chaudes sont préparées par dissolution des
poudres dans un solvant. Elles sont refroidies et les cristaux se précipitent à partir de la
solution sursaturée. Différentes techniques peuvent être utilisées pour amener la
cristallisation : Evaporation du solvant par chauffage, à l’air à température ambiante ou
dans un dessiccateur ou sous pression réduite; Gel du solvant; Ajout d'autres
composants (solvant ou sel) afin de réduire la solubilité. Pour ce qui est des matières
solides tels que des oxydes qui sont très solubles dans l'eau, il peut être possible de les
dissoudre dans un bain fondu de borates, les fluorures ou même les métaux. La matière
fondue est ensuite refroidi lentement jusqu'à ce que la forme des cristaux. Cette méthode
a été utilisée avec succès pour la préparation silicates cristallins, le quartz et
Chimie du solide (gharibi) 62
l'alumine.
Autres méthodes
Pilier d’argiles : La méthode « Pilier d’argiles » est une technique de construction
moléculaire solide qui s’appui sur les couches d'une argile suffisamment éloignées
l'une de l'autre pour créer un espace à deux dimensions entre les couches où les
molécules. Dans une réaction typique, une argile comme la montmorillonite (Bentonite)
subit un échange d'ions avec le grand cations inorganiques [Al13O4 (OH)24 (H2O)12]7+
par le mélange avec une solution alcaline d’ions d'aluminium. Après le lavage avec de
l'eau du matériau est calciné, les hydroxyls et l'eau sont évaporés et des piliers
d'alumine (Al2O3 sont créés entre les couches silicates d'argile. On obtient une
substance microporeuse permanente. De nombreux autres piliers inorganiques ont été
incorporés dans les argiles; par exemple, la calcination après échange d'ions avec
l’oxychlorure de zirconium peut créer des piliers zircone.
D’autres méthodes existent : méthodes à hautes pressions, méthodes mettant en jeu
les chocs ou les ultrasons, méthodes électrolytiques, ou la préparation de catalyseurs
hétérogènes…
Un réacteur contient trois solides : NaN3, KNO3 et SiO2. Lorsqu'il est exposé à
une étincelle, NaN3 se décompose rapidement en sodium et en azote et une
séries de deux autres réactions sont suivies.
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Structure ionique AX
Structure type NiAs : la structure équivalente de NaCl dans un empilement hexagonal
non distordu (c/a = 1,633). Coordinence 6:6. (FeS , c/a =1.68).
Ni : (0,0,0) ; (0,0,1/2)
As : (2/3,1/3,1/4) ; (1/3,2/3,3/4)
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Structure ionique AX
Structure type ZnS blende (sphalérite) : c’est un arrangement cfc d’ions sulfures dont la
moitié de sites tétraédriques est occupé par les ions zinc. Coordinence 4:4. (les
halogénures de cuivre (CuX) et de zinc (ZnX), les sulfures de cadmium (CdS) et de mercure
(HgS). Si les atomes sont identiques c’est la structure du diamant.
Structure type ZnS wurtzite : c’est un arrangement hc d’ions sulfures dont la moitié des
sites tétraédriques est occupé de façon ordonnée par les ions du zinc. Coordinence 6:6.
(BeO, ZnO, NH4F)
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Structure ionique AX2
Structure type CdCl2 et CdI2 : elles sont fondées sur des empilement compacts
d’anions, cfc pour CdCl2 (4Cl) (si tous 6 remplis 4Cd or on rempli seul la moitié
3Cd Cd2Cl4 = 2CdCl2) et hc pour CdI2, dont la moitié des sites octaédriques est
occupée par les cations. Dans les deux cas, les cations occupent tous les sites
octaédriques d’une couche d’anions sur deux, en formant globalement une structure
lamellaire avec la coordinence 6:3.
Cd : (0,0,0) 71
I : (2/3,1/3,1/4) ; (1/3,2/3,3/4) Structure type CdI2
Structure ionique AX2
Structure type TiO2 rutile : la maille est quadratique. Chaque atome de titane est
coordonné à six atomes d’oxygène aux sommets d’un octaèdre régulier légèrement
distordu et chaque atome d’oxygène est entouré par trois atomes de titane coplanaires
aux sommets d’un triangle presque équilatéral. La structure peut être considérée
formée par des chaines d’octaèdres [TiO6] liés par des arêtes opposées, les chaines
étant reliés par partage de sommets d’octaédres. Coordinence 6:3. les fluorures
divalents MF2 (M=Mg, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn), les oxydes tétravalents MO2 (M=Ge,
Sn, Ti, V, Cr, Mn, Ru, Os, Ir,…) et certains oxyfluorures trivalents désordonnés comme
VOF ou FeOF. Dans la structure « antirutile » le métal et non métal échange leurs
positions. Ti2N.
Si: (000) (1/2 1/2 0) (1/2 0 1/2) (0 1/2 1/2) (1/4 1/4 1/4) (3/4 3/4 1/4) (3/4 1/4 3/4) (1/4 3/4 3/4)
O: (1/8 1/8 1/8) (3/8 3/8 1/8) (3/8 1/8 3/8) (1/8 3/83/8) (5/8 5/8 1/8) (7/8 7/8 1/8) (5/8 7/8 3/8) (7/85/8 3/8) (5/8 1/8 5/8)
Chimie du solide (gharibi) 73
(7/8 3/8 5/8) (5/8 3/8 7/8) (7/8 1/8 7/8) (1/8 5/8 5/8) (3/8 7/8 5/8) (3/8 5/8 7/8) (1/8 7/8 7/8)
Structures typiques : AX3
Structure type BiI3 (triiodure de bismuth) : la structure est fondée sur un
empilement hc d’ions iodure, les atomes de bismuth occupant un tiers des sites
octaédriques. La structure est formée d’alternance de paires de couches où deux tiers
des sites octaédriques sont occupés. La structure BiI3 consiste en un empilement de
feuillets neutres constitués d’entités octaédriques [BiI6] liées par les arêtes. Il s’agit
d’une structure lamellaire dont la maille est hexagonale. (I : (000) (1/3 2/3 ½))
Bi (2/3 1/3 ¼) (2/3 1/3 ¾) Si tous site |6] occupés BI2I2
Bi va occuper seulement 1/3 *2
BI2I2*3 = BI6 (¨1/3) I6 = BI2I6 = 2*BiI3
[BiI6]
Re : (0, 0, 0);
O : (1/2, 0, 0), (0, 1/2,
0), (0,0, 1/2)
Pt
Co
Pt
Ti : (0, 0, 0);
Ca : (1/2, 1/2, 1/2);
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O : (1/2, 0, 0), (0, 1/2, 0), (0, 0, 1/2)
• Ti : (0, 0, 0) -> (1/2,0,0)
• Ca : (1/2, 1/2, 1/2); (0,1/2,1/2) =O
• O : (1/2, 0, 0), (0, 1/2, 0), (0, 0, 1/2) (000),
(1/2,1/2,0), (1/2,0,1/2)
• O+Ca = cfc
• Ti moitié de l’arrête a
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Structure AB2Xest4 un minéral naturel de formule
Structure type spinelle direct MgAl2O4 : Le spinelle
MgAl2O4. Les spinelles sont des oxydes de formule générale AB2O4. C'est l'association
d'un cation divalent, A (Mg2+), et de 2 cations trivalents B(Al3+). La structure spinelle
comporte 8 groupements cfc d'ions oxygène, contenant 4 x 8 = 32 sites anioniques,
donc 32 sites octaédriques et 64 sites tétraédriques. II y a 8 motifs dans la maille. Le
taux d'occupation des sites tétraédriques contenant les cations divalents est de 1/8
tandis que le taux d'occupation des sites octaédriques occupes par les cations
trivalents est de 1/2. Dans cet oxyde, le magnésium est divalent et l’aluminium
trivalent. En effet, on a généralement des composes du type [A2+]T [(B3+)2]OO4. Un tel
spinelle est dit normal ou direct. O cfc, A(1/8) site terta, B(1/2) site octa
La maille est divisée en huit octants de deux types. Les ions A occupent les positions
tétraédriques dans les octants de type A, ainsi que les sommets et le centre des faces
de la maille. Les ions B sont dans des sites octaédriques sur la moitié des sommets
des octants de type B. les composés MAl2O4 où M est Mg, Fe, Co, Ni, Mn ou Zn
adoptent cette structure.
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• A8B4O4
• Ocfc, A site [4], B site[6]
• 8*A8B4O4 = A64 (1/8)B32 (1/2)O32 = A8B16O32 =
8AB2O4
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Coordination Types et nombre
Formule Empilement cfc Empilement hc
anion : cation de sites occupés
AX, MX 6:6 Tous sites O NaCl, LiF, MgO, NiAs, FeS, NiS,
VO, MnS, TiC CoSe
AX, MX 4:4 ½ sites T ZnS(blende) - ZnS(wurtzite),
Agl,BeO, SiC ZnO,-AgI
AX2, MX2 8:4 Tous sites T CaF2, ThO2,
ou A2X, M2O 6:3 ½ sites O ZrO2, CeO2
4:8 Tous sites T CdCl2
AX3, MX3 6:2 1/3 sites O BiI3, FeCl3, TiCl3,
VCl3
A2X3, M2X3 6:4 2/3 sites O Al2O3, Fe2O3,
V2O3, Ti2O3,
Cr2O3
ABX3, ABO3 6:4 2/3 sites O Ilmenite, Fe2O3
ABX3, ABO3 12 : 6 : 6 ¼ sites O (at. B) SrTiO3, BaTiO3,
CaTiO3
AB2X4, AB2O4 4:6:4 1/8 sites T (at. B) MgAl2O4,
½ sites O (at. A) FeAl2O4,
MgFe2O4
A2BX4, A2BO4 6:4:4 Mg2SiO4, Fe2SiO4
Chimie du solide (gharibi) 92
Structure de YBa2Cu3O7
Cette structure est constituée par l'association, selon l'axe c, de trois mailles
pérovskites lacunaires en anions pour former une nouvelle maille. La maille élémentaire
est ainsi formée d'un cube, dont le centre est occupé par un atome d'yttrium, entouré de
2 cubes dont les centres sont occupés par les atomes de baryum. Les sommets des 3
cubes forment les sites cuivre. Si la structure pérovskite était observée, on devrait avoir
la formule YBa2Cu3O9 au lieu de YBa2Cu3O7. La structure résultante est une structure
orthorhombique avec 3 axes a, b, c.
La structure idéale est de formule YBa2Cu3O9. Elle correspond à un empilement de
trois mailles de type pérovskite soit Ca3Ti3O9. La substitution des cations Ca2+ et Ti4+
est telle que : 3Ca2+ 2Ba2+ + Y3+. L’ion Ba2+ occupe alors le centre des mailles (1) et
(3), tandis que l’ion Y3+ occupe le centre de la maille (2). Sachant que l’on a 9 ions O2-,
la neutralité électrique du composé impose la présence d’un ion Cu3+ et deux ions Cu2+
dans les positions de Ti4+. 3Ti4+ Cu3+ + 2Cu2+ . Or la somme des charges positives
est égale à 14, donc le nombre d’oxygène est 7. La structure réelle est de composition
YBa2Cu3O7-x
100
Huit formes allotropiques du carbone. a) diamant, b) graphite, c) lonsdaléite, d) C60 e) C540 f) C70 g) carbone amorphe h) nanotube
Les nanotubes de carbone
Les nanotubes de carbone constituent, avec d’autres molécules nommées fullerènes, la
troisième forme cristalline du carbone. Leur structure peut être représentée par un ou
plusieurs feuillets ou parois de graphéne enroulés sur eux-mêmes ou les uns autour des
autres : on distingue ainsi les nanotubes de carbone monoparois (ou monofeuillets) des
nanotubes de carbone multiparois (ou multifeuillets). Un câble entièrement fabriqué de
nanotubes de carbone et mesurant 2,5 centimètres d'épaisseur (soit 1014 nanotubes
parallèles) est cent fois plus résistant qu'un câble d'acier de la même dimension tout en
étant six fois plus léger.
101
Synthèse du graphène
Le graphène est obtenu par exfoliation du graphite (mine de crayons sur du scotch. Le
graphène peut être obtenu par la technique du graphène dit « épitaxié » qui consiste à
graphitiser (thermiquement) la surface d’un cristal de carbure de silicium, lors du
chauffage de la surface, les atomes de silicium s’évaporent, alors que les atomes de
carbone se réarrangent pour former des couches de graphène. Cette technique permet
d’obtenir, de manière contrôlée, une monocouche ou une bicouche de graphène, voire
un plus grand nombre de couches quasiment découplées. Une autre technique très
prometteuse pour les applications industrielles est certainement le dépôt chimique en
phase vapeur (CVD), qui consiste à faire croître du graphène sur un fi lm métallique
exposé à une vapeur d’hydrocarbures. Ce film métallique, du cuivre par exemple, sert
de catalyseur qui casse les hydrocarbures et collecte les atomes de carbone qui
forment le graphène.
103
La brucite, Mg(OH)2
Structures des carbonates
Les carbonates sont caractérisés par le groupement anionique complexe CO32-, dans
lequel le carbone est coordonné par trois oxygènes disposés en triangle.
La structure de la calcite, CaCO3, montre des plans de groupements CO32- disposés
dans des plans, entre lesquels se trouvent des plans d’atomes de Ca. Chaque Ca est
coordonné par 6 oxygènes des groupements CO32-. La structure de la calcite peut être
comparée à un assemblage cubique compact de radicaux CO3. Les atomes de Ca
prennent place dans les interstices octaédriques. Cet assemblage est imparfait et il est
un peu déformé dans le sens d'un aplatissement dans la direction de l'axe ternaire.
Dans la structure aragonite, les groupements CO32- sont localisés dans deux plans
distincts ; la coordination de Ca devient 9.
105
Classification des silicates
Plusieurs classifications ont été proposées pour présenter les silicates.
Classification de Kostov : elle utilise les relations géochimiques des éléments comme
base. Silicates avec (Si,Al)/M2+ = 4/1 à 3/1, (SiO2 et les non-aluminosilicates,
Aluminosilicates, Zéolites (avec H2O)) ; Silicates avec (Si,Al)/M2+ = 3/1 à 1/1,
(Assemblage Be-Al-Mg(Fe), Assemblage Zr-Ti-Nb, Assemblage Ca(TR)-Mn-Ba, ) ;
Silicates avec (Si,Al)/M2+ < 1/1 : (Assemblage Be-Al-Mg, Assemblage Zr-Ti-Nb,
Assemblage Ca(TR)-Mn-Ba, Assemblage Zn-Cu-Pb(U)) ; Borosilicates ; Silicates
avec anions (semi-métal (AsO3, AsO4 etc.)) ; Avec groupement PO4 ; Avec groupement
SO4 ; Avec groupement CO3.
Classification de Zoltai (classification topologique) : elle se base sur la composition
chimique. Enchaînement des tétraèdres centrés par n’importe quel cation.
Classification de Machatski-Bragg (classification topochimique) : enchaînement des
tétraèdres où le silicium et l’aluminium peuvent donner lieu à substitution isomorphe.
Classification structurale : Le rapport Rc/Ra des ions Si4+ et O2- montre que le
polyèdre de coordination des silicates est un tétraèdre. Les silicates peuvent donc être
décrits comme résultant de l'empilement de tétraèdres. En fonction du mode
d'agencement des tétraèdres [SiO4]4-. Par suite de la répulsion entre les cations Si4+,
les tétraèdres ne peuvent se lier que par leurs sommets. Il n’y a jamais de mise en
commun d’arêtes, à fortiori de faces entre deux tétraèdres. Les liaisons silicium-
oxygène possédant un caractère covalent très marqué.. On distingue :
les nésosilicates, les sorosilicates, les phyllosilicates, les cyclosilicates,
les inosilicates, les tectosilicates. Dans quelques silicates (stishovite), le silicium a une
coordination six sous forme octaédriqueChimie du solide](gharibi)
[SiO 106
6
Classification structurale des silicates
Phylosilicates
Tectosilicates : [SiO2]
[Si4O10]4- III
[Si4O10]4- III
Chimie du solide (gharibi) 109
Arrangements covalents étendus
L’olivine (Mg, Fe)2SiO4 : la structure de l’olivine est un assemblage d’ions [SiO4]4- et
d’ions Mg2+ (ou Fe2+). C’est un arrangement hc d’atomes d’oxygène où les atomes de
silicium occupent le huitième des sites tétraédriques, les ions magnésium occupant la
moitié des sites octaédriques. L'olivine est un exemple de nésosilicate. Les groupes
SiO4 sont isolés les uns des autres. Les atomes d'oxygène constituent grossièrement
un assemblage hexagonal compact. Les atomes de Fe et Mg se situent dans les
lacunes tétraédriques. Ce groupe se situe essentiellement dans une solution solide
ayant pour terme extrêmes la forstérite Mg2SiO4 et la fayalite Fe2SiO4, mais d’autres
cations divalents peuvent entrer en quantité mineure (Ca, Mn et Ni)
111
Zéolithes et structures apparentées
Les zéolithes ou zéolites qui signifient «pierre bouillante». Cette appellation à été
attribuée aux aluminosilicates de type tectosilicates cristallins microporeux. Les
zéolithes sont généralement synthétisées sous des conditions hydrothermales, à partir
des solutions d'aluminate de sodium, silicates de sodium, ou d'hydrates de sodium. Ils
sont de formule générale Mx/n[(AlO2)x(SiO2)y], mH2O, où M est un cation de valence n
compensant les charges négatives du squelette aluminosilicique. La formule est écrite
aussi (Na2, K2, Ca, Ba)[(Al, Si)O2]n, pH2O.
Les unités primaires de construction des zéolithes sont les tétraèdres [SiO4]4- et [AlO4]5-
reliés par partage de sommet en formant des ponts oxygénés coudés. Les tétraèdres
peuvent partager un, deux, trois ou les quatre sommets formant une très grande variété
de structure. La liaison des tétraèdres est représentée par une ligne droite ou en
montrant seulement les cations et anions reliés.
Beaucoup de zéolites ont des structures fondées sur une unité secondaire formée de 24
tétraèdres siliciques ou aluminiques liés entre eux. La réunion à 4 et à 6 forme un
octaèdre tronqué. C’est l’unité sodalite ou cage .
113
Les cages : cavités et canaux
Le caractère structural important des zéolithes est le réseau de cavités et pores formant
un système de canaux à travers la structure. Les cavités de dimension moléculaire
peuvent absorber des espèces. L’adsorption des molécules dans les cavités est
contrôlée par l’ouverture des pores (le nombre des tétraèdres formant la fenêtre : la
taille du cycle). Les fenêtres donnant accès aux canaux forment un tamis
tridimensionnel dont la taille des mailles varie entre 300 et 1000 pm. Les zéolites ont
des grandes surface internes et de fortes capacités d’adsorption. Elles sont utilisées
pour séparer des mélanges d’hydrocarbures à chaînes linéaire et à chaîne ramifiée.
114
Cations compensateurs
]4-
Les tétraèdres [SiO4 sont électriquement neutres dans un réseau tridimensionnel
(quartz SiO2). La substitution de Si(IV) par Al(III) crée un déséquilibre de charges. Pour
maintenir la neutralité électrique, chaque tétraèdre [AlO4]5- nécessite une charge
positive de compensation. Elle est fournie par des cations échangeables à l’intérieur
du la zéolithe. Le squelette contient de grandes cavités et de larges canaux.
Les zéolithes sont les moins denses des tectosilicates. Tous les sommets d’un tétraèdre
appartiennent également à d’autres tétraèdres. Ils sont caractérisés par les rapports
O/(Al+Si)=2 et Al2O3/(Ca, Sr, Ba, Na2, K2)O=1.
Le squelette Si/Al-O de la zéolithe est rigide mais les cations qui se font pas partie
intégrale du squelette sont échangeables, ils sont assez mobiles et facilement
remplacés par d’autres, d’où l’utilisation des zéolithes comme matériaux échangeurs de
cations.
La présence et la positions des cations dans les zéolithes sont importants :
La dimension des cycles et des canaux modifiée par le changement de la taille, le
nombre et de la charge du cation.
La distribution des charges à l’intérieur des cavités et modifie le comportement vis-à-
vis de l’adsorption et de l’activité catalytique.
Substitution Si - Al
[SiO4]4- [AlO4]5- + M+
115
Sites disponibles
Les cations compensateurs peuvent avoir plusieurs positions dans la structure d’une
zéolithe. Dans une zéolithes, il y a plusieurs sites disponibles. Quelques cations
occupent le centre de la plupart des cycles 6, tandis que d’autres se placent dans les
cycles à 8 qui forment les fenêtres des cages .
Dans la faujasite, les sites cationiques sont dénommés S(I), S(I’), S(II) et S(II’).
Les zéolithes cristallisées normalement contiennent des molécules d’eau coordonnées
aux cations échangeables. La structure peut être déshydratée par chauffage sous vide.
117
Zéolithe SOD Zéolithe LTA Zéolithe FAU
Classification des Zéolithes
Le rapport Si/Al varie d’une zéolite à l’autre. Moins il y’a d’aluminium, moins il y’a de
cations échangeables. Les zéolites les plus riches en silice sont par nature
hydrophobes et manifestent une affinité pour le hydrocarbures. Dans le type de la
zéolithe A la valeur de x (x = SiO2/Al2O3) est plus proche à 2, le type de zéolithe X, la
valeur de x varie entre 2,2 et 3. Pour le type Y elle est de 3,1 à 5, cette valeur est
augmentée jusqu’à 10 dans les zéolithes synthétiques.
118
Classification par la taille de pores
Les zéolithes à petits pores : Les couronnes des canaux (Member Ring) sont
constituées de 8 atomes d’oxygènes, (8MR) avec des diamètres de pores de l’ordre de
4A. (zéolites A (LTA) et chabazite (CHA)).
Les pores de taille moyenne : Cette fois-ci, la couronne est constituée de 10 atomes,
(10MR) avec des diamètres de pores de l’ordre de 5 a 6 A. ( ZSM- 5 (MFI) et la Ferrite
(FER)).
Les zéolites aux larges pores : Les zéolites possèdent une couronne composée de
12 atomes, (12MR) avec un diamètre poreux de 7 A. (Faujasite (FAU) et la Beta (BEA)).
Les zéolites aux pores extra larges : La couronne est constituée avec plus de 12
atomes (12MR). En 2004, la collaboration entre IFP et l’ENS Mulhouse a donne
naissance a une nouvelle zéolithe bidimensionnelle : IM-1212. Cette zéolithe possède 2
pores différents, 12MR et 14MR, de taille respective 9.5 * 7.1A et 8.5 * 5.5 A.
Zéolithes naturelles
Les zéolites naturelles comprennent un grand nombre d’espèces que l’on classe en
plusieurs groupes d’après les analogies cristallographiques :
Les zéolites fibreuses.
Les zéolites lamellaires.
Dans le groupe de la gismondine (orthorhombique) CaAl2Si2O8.4H2O.
Le groupe de la phillipsite (monoclinique) KCaAl3Si5O16.6H2O.
Le groupe de la chabasite (rhomboédrique) CaAl2Si4O12.6H2O.
La faujasite Na2CaAl4Si8O24.16H2O et l’analcime NaAlSi2O6.H2O sont toutes deux
cubiques. Chimie du solide (gharibi) 119
La faujasite
La faujasite Na2CaAl4Si8O24.16H2O et l’analcime NaAlSi2O6.H2O sont toutes deux
cubiques.
Une zéolithe Faujasite (Si-Al-Na-Ca-Mg hydraté) a une formule très générale du type:
(Na2,Ca,Mg)3.5[Al7Si17O48]·32(H2O).
Parmi les zéolites artificielles, certaines sont des faujasites ou des phillipsites
qui peut s‘écrire XY2[Z4O10](A)2 : X = somme des K, Na, Ca, H3O+ ; Y = somme des Al,
Mg, Fe; Z = somme des Si et Al; A = somme des OH et H2O. Cette structure est
généralement compliquée par des substitutions partielles : Si4+ substitué par Al3+ dans
la couche T et Al3+ par Mg2+ ou Fe2+ dans la couche O. Ces substitutions entraînent un
déficit de charges positives qui est compensé par adsorption de cations dans l’espace
interfoliaire (K+, Na+, Ca2+, eux-mêmes secs ou hydratés). Les ions adsorbés sont plus
ou moins liés et échangeables. Certaines argiles ont donc la capacité de fixer et
d’échanger des ions (capacité d’échange d’argiles). Quand X<1 , (la Montmorillonite:
(Na,Ca,H3O+)<1(Al,Mg,Fe)2[(Si,Al)4((OH)2).nH2O)) cela signifie que toutes les positions
qui pourraient être utilisées par des atomes X ne sont pas occupées. Il y a donc des
lacunes dans la structure cristalline.
125
Nanomatériaux : Définition
Les nanotechnologies désignent la science qui consiste à concevoir et à produire de
très petits objets ou structures, à l’échelle de 100 nanomètres (100 millionièmes de
millimètre) ou moins. Les nanomatériaux sont parmi les principaux produits
des nanotechnologies – par exemple les particules, tubes, tiges ou fibres
nanométriques. Les nanoparticules sont définies habituellement comme étant plus
petites que 100 nanomètres dans au moins une dimension. Les nanomatériaux et les
matériaux nanostructurés sont étudiés en raison des applications potentielles
extrêmement variées. Ils intègrent plusieurs domaines, allant du magnétisme à l’optique
en passant par la chimie, la mécanique. Ils trouvent des applications dans la santé,
l’électronique, les cosmétiques, les textiles, les technologies de l’information et la
protection de l’environnement
Dans ce cas, les activités des éléments de structure majoritaires sont assimilables à
leur concentration, car ce sont les éléments solvant et ils suivent la loi de Raoult. On
peut donc
écrire une constante de Frenkel en fonction des concentrations. [AgXAg] = N – Ni. Il y a
sites T par unité formulaire ( = 2 dans le cas présent- 8 sites T pour 4 sites O-), si
bien que [Vix] = N