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Rhéologie des

Matériaux

3 ème Année Licence LMD


Spécialité Génie des Matériaux
Partie1 : Rhéologie des solides

Chapitre 1
Plan

1.1 Définitions

1.2 Les lois rhéologiques et comportement des matériaux.

1.3 Essai de traction quasi stationnaire.

1.4 Le comportement élastique

1.5 Le comportement viscoélastique d’un matériau


Plan (suite)

1.6 Le comportement plastique

1.7 Le comportement viscoplastique

1.8 Le fluage.

1.9 La relaxation

1.10 La recouvrance

1.11 Définitions des corps rhéologiques fondamentaux


Objectifs du cours
Objectifs généraux

A) Bonne compréhension de l’élasticité et la plasticité


des matériaux.

B) Comprendre les lois de la rhéologie pour représenter


les comportements des matériaux en fonction du
temps
- Tous les matériaux au-delà d’une certaine
température acquièrent un comportement
dépendant du temps.

- D’autre part, la mise en forme d’une grande


partie des matériaux se fait à l’état fluide
1.1 Définitions
La rhéologie est une branche de la physique qui étudie
l’écoulement ou la déformation des corps sous l’application
des contraintes variables en fonction du temps.

Les procédés de préparation de produits (solutions , pâtes ,


etc...) ou de formage de pièces ( en métallurgie , en plasturgie ,
etc ...) nécessitent obligatoirement l’écoulement de la matière ,
il est donc nécessaire de connaître le comportement de cette
matière pour déterminer les forces à mettre en jeu .
1.2 Les lois rhéologiques et comportement des matériaux

La mesure des propriétés rhéologiques s'applique à tous les


matériaux tels que :
- Les fluides tels que des solutions diluées de polymères et de
surnageant,

- Semi-solides comme les pâtes et les crèmes,

- Les polymères fondus

- Les solides.

De nombreux matériaux couramment employés ont des propriétés


rhéologiques complexes, dont la viscosité et la viscoélasticité
peuvent varier en fonction des conditions externes, telles que :
- la contrainte;

- la déformation;

- la durée;

- la température.
1.2 Les lois rhéologiques et comportement des matériaux.

Quand un corps est soumis à l’action de forces extérieures


des contraintes internes s’établissent

À ces contraintes sont associées des déformations

Relations entre
contraintes et déformations

On appelle modèle de comportement la relation qui relie


la contrainte appliquée à la température, la déformation
et la vitesse de déformation
1.2 Les lois rhéologiques et comportement des matériaux.
Les grandes classes de comportement
Les comportements "de base", qui peuvent être représentés par des
systèmes mécaniques élémentaires, sont :
l'élasticité,
Plasticité,
viscosité.
Les éléments les plus courants sont :
1.2 Les lois rhéologiques et comportement des matériaux.

1- Le ressort qui symbolise l'élasticité linéaire parfaite,

2- L'amortisseur, qui schématise la viscosité, linéaire ou non

3- Le patin, qui modélise l'apparition de déformations permanentes


lorsque la charge est suffisante

La combinaison de ces éléments peut former des modèles


rhéologiques.
1.3 Essai de traction quasi stationnaire.

EXEMPLES DE CONTRAINTES

CONTRAINTES NORMALES : Traction simple

Corps cylindrique soumis à deux forces F1 et F2

 colinéaires
 normales à la section
 de même valeur F1=F2=F
 opposées

Selon le plan (m) axe de traction, la


surface S est soumise à une série de
forces dF
1.3 Essai de traction quasi stationnaire.
1.3 Essai de traction quasi stationnaire.

DEFORMATIONS
DEFORMATION DE TRACTION
Considérons un élément de matière cubique

Le coefficient de Poisson ν
relie les deux déformations
1.3 Essai de traction quasi stationnaire.

La déformation conventionnelle et réelle.


1.3 Essai de traction quasi stationnaire.

Les relations permettant de passer des grandeurs nominales aux


grandeurs vraies s’écrivent telle que, l’hypothèse d’une
déformation sans variation de volume :
1-4 Le comportement élastique

C’est le plus simple des comportements.

Il est complètement réversible, donc pas de déformation résiduelle.

Ce comportement est instantané et on le qualifie de linéaire

La grande majorité des solides se comportent de façon élastique, au


Matériaux moins jusqu’à un certain niveau de contrainte.
1-4Le comportement élastique

Exemple 1D

Le modèle analogique 1D est celui du ressort de raideur E

La relation contrainte – déformation s’écrit simplement

Généralisation 3D
En élasticité linéaire, homogène et isotrope, la relation se
généralise en 3D sous la forme suivante (loi de Hooke)

où λ et µ sont des constantes (coefficients de Lamé)


1-4 Le comportement élastique

On peut aussi inverser cette relation en introduisant deux autres


constantes, le module de Young et le coefficient de Poisson

Pour un matériau donné, ces diverses constantes élastiques peuvent


être identifiées à partir d’expériences élémentaires (essai uniaxial,
essai de cisaillement, …).
1-4 Le comportement élastique

Cas d’un essai uniaxial

Réalisons une expérience où l’état de contrainte est uniaxial


(traction suivant Ox par exemple). La matrice du tenseur des
contraintes et celle du tenseur des déformations sont donc de la
forme

En appliquant la loi de Hooke on a en particulier


Rhéologie des
Matériaux
CHAPITRE2

Comportement
viscoélastique
linéaire sous un chargement
statique uniaxial
Plan
2.1 Définition des modèles ;
• Modèle de Maxwell.
• Modèle de Kelvin-Voigt.
• Modèle à trois paramètres (Kelvin-Voigt généralisé).

2.2 Réponse des trois modèles aux essais de ;


• Fluage.
• Relaxation.
De nombreux matériaux ont un comportement intermédiaire entre
solide et liquide.

Pour la plupart des solides, la relation entre contrainte et déformation


est indépendante du temps.

La déformation est quasi instantanée à l’application de la force.

Quel que soit le temps d’application de celle-ci, à l’ instant où


elle cesse d’agir, le retour est immédiat et complet.

Ceci est un comportement élastique.

Les composants élastiques sont représentés par des


ressorts de constante élastique E tel que :
σ=Eε
Un corps visqueux présente le comportement d’un liquide car il
présente une déformation permanente sous contrainte.

L’énergie du système est dissipée. On le caractérise à l’aide


d’un Rhéomètre.

Les composants visqueux sont représentés par des amortisseurs


tel que :

σ = η . dε/dt

Où η la viscosité du matériau
Un comportement non-newtonien important est la Viscoélasticité
La réponse du fluide à une déformation présente à la fois un aspect
visqueux (les contraintes sont proportionnelles aux vitesses de
déformation) et un aspect élastique (les contraintes sont
proportionnelle à la déformation).

Exemple de fluide viscoélastique

Une pâte de silicone : une boule de silicone rebondit sur le sol


comme une Ball élastique (aux temps courts) mais s’étale comme un
fluide visqueux (aux temps longs) si on la pose sur une surface
horizontale
Fonction fluage et relaxation
La fonction fluage et relaxation sont les fonctions essentielles en viscoélasticité linéaire :
La connaissance de la fonction fluage ou relaxation d’un matériau
permet de déterminer toutes les propriétés viscoélastiques du
matériau.

Lorsqu’on dispose d’un rhéomètre imposant une contrainte, σ0 ,


on mesure une déformation ε (t) = σ0 f(t).

Lorsqu’on dispose d’un rhéomètre imposant une déformation, ε0 ,


on mesure une contrainte déformation σ(t) = ε0 g(t).
Cas d’un solide élastique parfait
ε (t) = J σ (t)
J : la complaisance élastique ( J= 1/ E)
Cas d’un fluide visqueux newtonien :

L’équation rhéologique : dε(t)/dt = (1/ η) .σ ( t )

En tenant compte des conditions initiales à t =0 , ε (t) = 0 et σ(t) =0


ε (t) = 1/ η . ∫ σ(t) dt

f(t) = 1/ η. t
Lois d’association en série et en parallèle

Des assemblages de comportement pourront être mis en œuvre afin de


comprendre le comportement de matériaux hétérogènes

Dans une association en parallèle :

- La contrainte imposée à l’ensemble est la somme des contraintes imposées à


chaque branche ;

- La déformation subie est identique dans chaque branche et égale à la


déformation subie par l’ensemble.

Dans une association en série :

-La contrainte imposée à l’ensemble est supportée en totalité par chaque


élément ;

- La déformation totale est la somme des déformations subies par chaque


élément.
2.1 Définition des modèles

La viscoélasticité est une combinaison des deux phénomènes et peut être


expliquée simplement par deux modèles :

a) Le modèle de Maxwell (Fluide de Maxwell)

Il est constitué par l’association en série d’un ressort de complaisance


élastique J (Ou de module élastique E) et d’un amortisseur de coefficient
de viscosité η

Il possède un comportement totalement élastique sous un effort brutal (un


choc par exemple) il présente une déformation résiduelle permanente après
arrêt de la contrainte.
b) Le modèle de Kelvin-Voigt (solide de de Kelvin-Voigt)

Par analogie avec la mécanique, un système comprenant un ressort, de


complaisance élastique J et un amortisseur de coefficient de viscosité η
disposés en parallèle peut être utilisé pour modéliser le comportement
viscoélastique d'un matériau.
Ce système élémentaire est le modèle de Kelvin-Voigt Schématisé sur
la figure suivante :

Sous une déformation brutale, les contraintes deviennent infinies. Après


arrêt de la contrainte le matériau retrouve sa dimension initiale.
c) Modèle à trois paramètres (Kelvin-Voigt généralisé).

Association en série d’un liquide de Maxwell et d’un certain nombre


de
solides de Kelvin-Voigt
La connaissance de la fonction fluage ou de la fonction relaxation
d’un matériau permet de déterminer toutes les propriétés
viscoélastiques du matériau.

De plus ces fonctions sont accessibles directement par l’expérience.


2.2 Réponse des trois modèles aux essais de fluage

a) Le liquide de Maxwell
Fonction fluage d’un liquide de Maxwell
b) Le solide de de Kelvin-Voigt
Fonction fluage d’un solide de Kelvin –Voigt.

On a un comportement élastique aux temps longs après un régime transitoire de

durée θ. L’élasticité est retardée par la présence de l’élément visqueux.


c) Modèle à trois paramètres (Kelvin-Voigt généralisé).
Fonction fluage Kelvin-Voigt généralisé

• Une élasticité instantanée donnée par la complaisance J0 réalisé


• Une variation assez rapide correspondant à l’élasticité retardée des différents
solides de K V
• Un comportement visqueux newtonien aux temps longs caractérisé
par une variation linéaire 1 / η0
Ce modèle permet d’obtenir un comportement solide aux temps longs

La fonction fluage donnée par :


2. 2 Réponse des trois modèles aux essais de relaxation

• Le liquide de Maxwell
Si le comportement du matériau est simulé en utilisant le modèle de maxwell (le
modèle le plus simple du liquide viscoélastique), la vitesse de déformation est
donnée par :

dε/dt = J (dσ/dt) + (1/ η) . σ(t)

La déformation est, par définition, maintenue constante (ε =1) lors d’une


expérience de relaxation, donc :

0 = J (dσ/dt) + (1/ η) . σ(t)


La résolution de cette équation différentielle avec la condition initiale donne :
ε

Le module de relaxation E(t) se déduit de


l’équation précédente :

E1 : élasticité instantanée .

Les modèles de Kelvin-Voigt et de Kelvin-Voigt généralisé ne permettent pas de


décrire le comportement viscoélastique lors d’une expérience de relaxation.
Rhéologie des
Matériaux
CHAPITRE3

Comportement viscoélastique sous


un chargement cyclique
Le fluage et la relaxation des contraintes correspondent à des techniques
permettant d’analyser la réponse à une impulsion ou une série
d’impulsions de déformation ou de contraintes.

Il existe d’autres techniques de sollicitations des modèles décrits


(Maxwell, V-K)

→Analyse de la réponse à des vibrations sinusoïdales de fréquence


particulière.

(essai mécanique dynamique appliqué aux matériaux viscoélastiques)

Cette technique est basé sur la réponse entre les éléments visqueux et
élastiques à une contrainte ou une déformation à caractère sinusoïdal.
Contraintes et déformation sinusoïdales
La contrainte et déformation varient sinusoïdalement au cours du
temps avec la fréquence N

Dans le cas d’une oscillation forcée : si on applique une déformation à


caractère sinusoïdale de pulsation ω et d’amplitude ε0 notée :

s = s0 sin ωt

→ Réponse d’un matériau purement élastique

σ = E s →σ = E s0 sin ωt → σ = σ0 sin ωt
→ Réponse d’un matériau purement visqueux

σ = η . ds/dt

La résultante est aussi sinusoïdale de même fréquence mais elle est en


quadrature de phase avec la déformation

σ = η s0 ω cosωt→ σ = η s0 ω sin(ωt +π /2) avec η s0 ω = σ0


→ Réponse d’un matériau viscoélastique

Pour un matériau viscoélastique ou la contrainte présente un déphasage


par rapport à la déformation compris entre 0 et π /2
notée φ ( angle de perte )

Les matériaux viscoélastiques ont une réponse située entre la réponse élastique
et la réponse visqueuse.
Pour un matériau purement élastique→ l’angle de phase est nul
Pour un matériau purement visqueux→ l’angle de phase vaut 90°

→ La réponse réelle d’un matériau


viscoélastique est donc retardée d’un angle
de phase δ par rapport à la sollicitation,
notée :

σ = σ0 sin(ωt + φ)
σ = σ0 sin(ωt + φ) = σ0 sinωt cos φ + σ0 cosωt sin φ ......... (1)

La contrainte peut alors être considérée comme formé de deux


composantes :

-L’un σ0 sin φ en quadrature de phase avec la déformation

-L’autre σ0 cos φ en phase avec la déformation ;

A ces deux composantes correspondent deux modules :

1- le module E’ : en phase avec la déformation, appelé module de conservation

( car il caractérise l’énergie emmagasinée dans l’échantillon sous forme élastique)

E’= (σ0 / s0) cos φ


2- le module E’’ : en quadrature de phase avec la déformation, appelé module de
perte

( car il caractérise l’énergie dissipée dans l’échantillon sous forme visqueuse)

E’’= (σ0 / s0) sin φ

L’équation…. (1) devient :

σ = E’s0 sinωt + E" s0 cosωt

→ Ainsi : tg φ = E’’/E’ facteur d’amortissement ou de perte


Une notation complexe facilite ce type de représentation des propriétés
mécanique dynamique des matériaux viscoélastiques.

s = s0 sin ωt → s* = s0 expi ωt

σ = σ0 sin(ωt + φ) → σ* = σ0 expi (ωt+ϕ) E*= σ* / s* =

σ0 expi(ωt+ φ)/s0 exp (iωt)

E* = (σ0 / s0 ) exp i φ (en utilisant la formule d’Euler )

E* = (σ0 / s0 )cos φ + i(σ0 / s0 ) sin φ

E* = E’ + i E’’
• Cas d’un solide élastique parfait

φ=0 E’’ =0 E = E’ = (σ0 / s0 ) → σ0 = E s0


• Cas d’un liquide visqueux newtonien φ = π /2 E’ = 0

E* = i E’’ = i (σ0 / s0 ) = i η ω

• Cas d’une substance viscoélastique

0 < ϕ < π /2
E* = (σ0 / s0 )cos φ + i(σ0 / s0 ) sin φ

E* = E0cos φ + iE0 sin φ

E* = E’ + i E’’
σ = η . ds/dt cas d’un fluide purement visqueux

η*= σ*/έ* = σ0expi(ωt+ φ) / i s0ω exp iωt = (σ0 /iω s0 ) exp i φ


η* = (σ0/i s0 ω) cos φ + (σ0/ s0 ω) sin φ)

Avec E’= (σ0 / s0) cos φ et E’’= (σ0 / s0)

sinϕ η* = (1 /ω ) ( (1 /i )E’ + E’’ )

η* = (1 /ω ) (- iE’ + E’’ )

η* = (E’’/ ω) - i (E’/ ω )

η* = η’ - i η’’ avec η’’ = E’/ ω et η’ = E’’/ ω

donc le facteur d’amortissement ou de perte tgφ = E’’/E’ = η’ / η’’


Analysons ce qui se passe au niveau énergétique lorsqu’un échantillon est
soumis à une déformation cyclique.
s = s0 sin ωt
Le travail volumique effectué par un matériau soumis a un essai de traction
uni axial est :

W = ∫σ ds

La réponse à cette sollicitation est : σ = σ0 sin(ωt + φ)

ds = s0 cos ωt (dω)

W = s0 σ0∫ sin(ωt + φ) cos ωt (dω)


W = s0 σ0∫ sin(ωt + φ) cos ωt (dω)
Travail réalisé lors du premier quart de cycle de déformation (intégration entre 0 et
π/2) :

W(1/4 cycle) = s0 σ0 ( cos φ /2 + π/4 sin φ )

En termes de modules ou de viscosités :

W(1/4 cycle) = ( (s0)2 /2) E’ + π/4 (s0)2 E’’ E’= η’’ ω et E’’= η’ ω

W(1/4 cycle) = ( (s0)2 /2) η’’ ω + π/4 (s0)2 η’ ω


W(1/4 cycle) = ( (s0)2 /2) E’ + π/4 (s0)2 E’’

- Travail effectué par un ressort linéaire de module de conservation


E’, sur une distance s0
(aire sous la courbe contrainte-déformation du ressort).

-Ce terme représente donc l’énergie emmagasinée élastiquement


dans le matériau durant sa déformation lors du 1ercycle.

- Ce terme représente le travail mécanique qui n’est pas stockée


élastiquement (perdu)

-Ce travail est converti en chaleur par la friction moléculaire provoquant


une dissipation visqueuse dans le matériau (E’’ est le module de perte)
En considérant le second quart du cycle, l’intégration entre π/2 et π donne les mêmes
résultats que le premier cycle hors-mis que le premier terme est de signe opposé à celui
relatif au premier quart de cycle.

W( 1er 1/4 cycle) = ( (s0)2 /2) E’ + π/4 (s0)2 E’’

W(2ème 1/4 cycle) = - ( (s0)2 /2) E’ + π/4 (s0)2 E’’

Cela signifie que l’énergie élastique emmagasinée de 0 à s0est restituée de s0à 0.

→Pour un demi-cycle ou un cycle complet, la composante élastique ne consomme ou ne


fournit aucun énergie (ou travail net).

Le signe du second terme est toujours positif → Pour un cycle complet, la perte (l’énergie
dissipée) est :

W(1 cycle) = π (s0)2 E’’


Cas pratique :

-(Pour minimiser la dégradation rapide et l’usure des pneus dues


aux hautes T°)

Un composé caoutchouteux qui a un module de perte E’’ faible (ou


η’ faible) permet de

minimiser la dissipation thermique et donc l’échauffement du


matériau.

-(Pour empêcher la transmission des vibrations d’un moteur)

Un matériau doté d’un grand G’’ (ou η’ élevé) provoquerait une


dissipation importante de

l’énergie de vibration en chaleur plutôt que de les transmettre aux


passagers.
Réponse viscoélastiques aux vibrations par le Modèle de Maxwell
Intéressons nous maintenant au cas des essais harmoniques pour le modèle de Maxwell.

On rappelle qu'a une déformation sinusoïdale s = s0 sin ωt est associée une contrainte
sinusoïdale σ = σ0 sin(ωt + ϕ). Les modules élastique et visqueux sont E’= (σ0 / s0) cosϕ
et E’’= (σ0 / s0) sinϕ

En variables complexes s* = s0 exp iωt , σ* = σ0expi(ωt+ϕ) , le module E* = (σ0 / s0 ) exp iϕ ,

Or en réécrivant dε/dt = 1/E (dσ/dt) + (1/η) . σ(t)

ηdε/dt = η/E (dσ/dt) + σ(t) (avec λ = η / E : temps de relaxation)

Il vient (1+iωλ)σ* = ηiω ε*

Le module résultant E* est donc E* = iηω / (1+iωλ) = E . iλω / (1+iωλ)

De ce fait, les modules élastique (E') et de perte (E") s‘écrivent :


E’ = E . λ2ω2 / (1+ω2λ2)

E’’ = E . λω/ (1+ω2λ2)


Ces modules sont représentés graphiquement sur la figure suivante.

E’ (G’)

E’’ (G’’) composante visqueuse présente un maximum en


ω = 1/λ

Représentation schématique des modules G' (E’)et G" (E’’) en fonction de la fréquence
(échelle ln-ln)

On retrouve le domaine Newtonien aux basses fréquences (E’ << E") et


le domaine élastique (E’’ << E’) aux grandes fréquences.
A basses fréquences, le module de perte G’’ (E’’) est largement plus
élevé que le module de conservation G’(E’).

Dans ce cas, le comportement visqueux est prédominant. De plus:


G‘ ∞ w 2 et G" ∞ w .

Quand la fréquence augmente, G’ (E’) tend vers un plateau et G’’ (E’’)


décroît rapidement.

Le comportement élastique est prédominant.

Lorsque G’(E’) = G’’(E’’) on a wλ =1 → w = 1/λ


Réponse viscoélastiques aux vibrations par le Modèle de Kilven- Voigt

Le modèle le plus simple pour caractériser un solide viscoélastique


consiste a additionner les contraintes d’origine élastique et les
contraintes d’origine visqueuse:

σ =η έ + Es

σ* =η έ* + Es*

En variables complexes s* = s0 exp iωt , σ* = σ0expi(ωt+ϕ)

σ* =η έ* + Es* = i ωη s* + E s* = s* (iηω + E)

σ*/ s* = iηω + E = E’ + iE’’

Avec E’ = E et E’’= ηω
Ces modules sont représentés graphiquement sur la figure suivante.

Représentation schématique des modules G' (E’)et G" (E’’) en fonction de la


fréquence (échelle ln-ln)

E’ (G’) = E (G)

E’’(G’’) = ηω
Les modules E’ (G’) et E’’(G’’) sont déterminés dans le domaine des
petites déformation (linéaire) soit le domaine où ils restent
constant en fonction de la déformation appliquée
(Hors ce domaine on ne peut pas expliquer le comportement
viscoélastique par ces deux modules)
Rhéologie des
Matériaux

CHAPITRE IV RHEOMETRIE

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