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Epreuves et corrections du concours d’entrée en 3ème année ENSP

Examen d’entrée en troisième année- Septembre 2003

Ecole Nationale Supérieure Polytechnique- Université de Yaoundé 1

Epreuve de Mathématiques Durée : 4 heures.

Documents et calculatrices non autorisés

Les exercices sont indépendants

Exercices 1.
Notation : Une fonction de classe C1 sur intervalle I de R est une fonction dérivable sur I, dont la
dérivée f est continue sur I.

PARTIE 1

 π π 1 1
1. On définit la fonction ϕ sur  − ,  par: ϕ (t ) = − si t ≠ 0 et ϕ (0) = 0
 2 2 t sin t
a) i) Donner le développement limité de ϕ au voisinage de 0 à l’ordre 4
ii) En déduire que ϕ est continue et dérivable en 0. Préciser ϕ (0).

 π π
b) Montrer que ϕ est de classe C1 sur  − ,  .
 2 2
 π π 1
c) Soit la fonction γ définie sur  − ,  par : γ (t ) = si t ≠ 0 et γ (0) = 1
 2 2 sin t
 π π
Montrer que γ est une fonction de classe C 1 sur  − ,  . Préciser γ (0) .
 2 2

2. Soient a et b 2 réels tels que a ≺ b . Soit g une fonction de classe C 1 sur [ a, b] , à valeur réelles.
Montrer l’aide d’une intégration par parties que :
h

∫ g (t ) sin ( λt )dt tend vers 0 lorsque λ tend vers +∞ (1)

a

n
3. Soit n ∈ ℕ* . On définit S n (t ) = 1 + 2∑ cos ( 2kt )
k =1

sin ( 2n + 1) t
a) i) Montrer sans récurrence que : ∀t ∈ ]0, π [ , S n ( t ) = (2)
sin t
ii) Calculer S n (0) et S n (π )
π
2
sin ( 2n + 1) t
b) Calculer la valeur de l’intégrale J n = ∫ dt
0
sin t

PARTIE II

Présenté par le groupe G8 Page 79

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π
1) a) Déterminer la limite ∫ 2
ϕ (t )sin(2n + 1)dt lorsque n tend vers +∞
0
π
sin(2n + 1)t
b) En déduire la limite In= ∫ 2 dt lorsque n tend vers +∞
0 t
2) a)
sin t
i) Vérifier que la fonction f définie par f(t)= se prolonge en une fonction continue sur R.
t
x sin t
On note F la fonction définie sur R+ par : F(x)= ∫ dt .
0 t
π
ii) comparer F((2n+1) ) et In.
2
b)
π
i) Soit x réel, x ≥ . Justifier l’existence de n ∈ N (dépendant de x).
2
π π π
Tel que : (2n + 1) ≤ x ≤ (2n+1) On note α ( x) = (2n + 1) .
2 2 2
sin t
x
ii) Montrer que ∫α
t
dt tend vers 0 lorsque x tend vers +∞
(x)

c) En déduire que F(x) admet une limite l si x tend vers +∞ . Préciser l

y sin t 2
3) a) soient x et y réels, tels que y>x>0. Montrer que : ∫ x t
dt ≤ (on effectuera une intégration par
x
parties).
2
b) En déduire que l − F ( x) ≤ .
x

Exercice II :

n désigne un entier naturel supérieur ou égal à deux.

On note Mn( ℜ ) l’espace vectoriel réel des matrices carrées d’ordre n à coefficients réels.
Pour tout élément Mn de Mn( ℜ ) on note t M n la transposée de la matrice Mn.
Une matrice Tn de Mn( ℜ ) est dite tridiagonale symétrique si et seulement si :

Présenté par le groupe G8 Page 80

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 a1 b1 0 . . . . . 0 
b a2 b2 . . . 
 1 
0 b2 . . . . 
 
. . . . . . . 
Tn=  . . . . . . . 
 
. . . . . . . 
. . . . . . . 0 
 
. . . . bn −1 
0 an 
 . . . . . 0 bn −1

Première partie : Quelques propriétés des matrices diagonales symétriques.

On désigne par Tn( ℜ ) l’ensemble des matrices tridiagonales symétriques de Mn( ℜ ).

1) Démontrer que Tn( ℜ ) est un sous-espace vectoriel de Mn( ℜ ) dont on précisera une base et la
dimension.
2) Pour n ≥ 4 soit la famille :

 a1 b1 0 0
 a1 b1 0  
a b1     b1 a2 b2 0
T2=  1  ; T3=  b1 a2 b2  ; T4= ………Tn
 b1 a2  0 b 0 b2 a3 b3 
 a3   
2
0 0 b3 a4 

On note Di le déterminant de Ti pour 2 ≤ i ≤ n .

Calculer Dn en fonction de Dn-1, Dn-2, an et bn-1.

3) En déduire les déterminants des éléments des deux familles suivantes :

1 2 . . . . . 0
2 5 . . . 

 . . . .
1 2 0 0  
1 2 0   . . . . . . .
1 2    2 5 2 0
A2=   ; A3=  2 5 2  ; A4=  …An=  . . . . . . .
2 5 0 2 5 0 2 5 2  
    . . . . . . .
0 0 2 5 . 
. . . . . .
 
. . . . 2
 2 5 
 . . . . .

Présenté par le groupe G8 Page 81

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1 4 
 
 4 10 . 0 
 . . 
1 4 0 0   
1 4 0     . . . 
1 4     4 10 4 0  …Bn=  
B2=   .B3=  4 10 4  .B4=  
. .
 4 10   0 4 10  0 4 10 4  
     . . .
 0 0 4 10   
.
 
 0 . 4
. . 4 10 


Deuxième partie : Résolution d’un système à matrice diagonale symétrique associée.

1) Déterminer la matrice L triangulaire intérieur de M4 ( ℜ ) à coefficients positifs telle que :

a 0 0 0
 
c b 0 0
L=  L t L = A4 (A4 défini au 3 e de la première partie)
0 f c 0
 
0 0 g d 
2) En utilisant la décomposition précédente de A4. Montrer que la résolution d’un système
linéaire d’ordre 4 écrit sous la forme matricielle : A4X=B se ramène à la résolution successive de deux
systèmes linéaires d’ordre 4 à matrice triangulaires associés. X désigne la matrice unicolonne des 4
inconnues B désigne la matrice unicolonne des quatre constances du second membre.
3) Résoudre dans ℜ . En appliquant uniquement la méthode précédente le système linéaire
4

suivant :

 x1 + 2 x2 = 5
2 x + 5 x + 2 x = 6
 1 2 3

2
 2 x + 5 x3 + 2 x4 = −9
2 x3 + 5 x4 = −1

Troisième partie : Tridiagonalisation d’une matrice symétrique

ℜ
4
On désigne par B= (e1, e2, e3, e4) la base canonique de
Si x=x1e1+ x2e2 + x3e3 + x4e4
Et y= y1e1+ y2e2 + y3e3 + y4e4
0n note x.y= x1y1+ x2y2+ x3y3+ x4y4
ℜ
4
1) On considère les endomorphismes f et r° de l’espace vectoriel dont les matrices associées dans la
base B sont respectivement :

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 6 4 2 4 2 
 1 − 
 5 5 5 
 6 4 2 4 2 1 0 0 0 
 5 − −   
5 5 5  ° 0 1 0 0 
F=  R=
 4 2 4 2 11  0 0 c' −s' 
− − 0   0 
 5 5 5   0 s' c ' 
 4 2 4 2 39 
 − 0 
 5 5 5 

a) Déterminer les réels positifs c’ et s’ tels que :

 t R* .R* = I 4
( I4 matrice unité de M4( ℜ ))

 → →

 ( for )( e ). e = 0
*
 3 1
ℜ
4
b) calculer alors : F*=tR F R* . On notera f* l’endomorphisme de associé à F* dans la base B.

ℜ
4
2) soit r’’ l’endomorphisme de de matrice associée dans B :

1 0 0 0 
 
0 c ''
0 − s '' 
R’’= 
0 0 1 s 
 
0 s '' 0 c '' 
a) Déterminer les réels positifs c’’ et s’’ tels que :

 t R" .R" = I 4

  → 
→

 ( f or )( e ). e = 0
* "
 4 1

b) calculer :

F’’= tR’’ F’ R’’

Quatrième partie : Résolution d’un système linéaire à matrice symétrique associé.

En utilisant les résultats de s deuxième et troisième partie, résoudre le système linéaire suivant dans R4

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 6 4 2 4 2
 x1 + x2 − x3 + x4 = 5
 5 5 5
6 2 2 22
 x1 + 5 x2 − x3 − x4 =
5 5 5 5

− 4 2 x − 2 x + 11 x = − 33 2
 5 1 5 2 5 3 5

 4 2 2 11 12 2
− 5 x1 − 5 x2 + 5 x3 = − 5

Exercice III
Une usine est chargée de la fabrication de miroirs pour appareils optiques de très haute précision. Pour
cela, elle traite des supports de verre de forme parallélépipédique dont les dimensions doivent être :
x= 80,000 ± 0,010 cm; y= 50,000 ± 0,010 cm; X= 6,000 ± 0,005 cm
On contrôle une série de ces supports et on trouve :
x = 80,005 σx = 0,005
y= 50,000 σy = 0,005
z= 60,001 σz = 0,002
En supposant les distributions de x, y, z normales et indépendantes, déterminer le pourcentage de supports
rejetés.

Exercice IV
On considère une variable aléatoire X suivant une loi normale de paramètre m et σ. On notera F(x) la
fonction de répartition de X et f(x0 sa densité.
1. Déterminer la fonction de répartition G (y) et la densité g(y) de la variable aléatoire Y= appelé
variable aléatoire Log. normale de paramètre m et σ.
Calculer son espérance mathématique et sa variance.
2. Faire la même chose pour la variable aléatoire Z= z0+Y, appelé variable aléatoire Log. normale
généralisée de paramètre z0, m et σ (z0 étant un réel donné)

Présenté par le groupe G8 Page 84