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CHAUFFANTS
Article de Bruno Slama
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CALCUL DES PLANCHERS
CHAUFFANTS ET INFORMATIQUE
Bruno Slama
Nous allons montrer comment les calculs peuvent être menés lorsque l’on
n’est pas arrêté par la taille des « opérations mathématiques » à effectuer.
En effet, les calculs sont extrêmement lourds, le terme R3, par exemple,
comporte le calcul d’une série infinie !
Face à cette situation, l’instrument de travail est l’abaque ou le tableau de
valeurs (les fabricants fournissent généralement de tels documents).
L’utilisation d’un micro-ordinateur permet d’aborder le problème
différemment. Le calcul du coefficient d’émission prend entre une fraction
de seconde et quelques secondes selon l’ordinateur et le programme.
Les calculs faits par ordinateur n’ont donc pas besoin d’utiliser des valeurs
précalculées. Il en découle une plus grande précision et une plus grande
sécurité dans les calculs.
Dans la pratique actuelle des calculs on peut donc dire qu’il y a d’une part,
les pré-études où il est nécessaire de connaître immédiatement un ordre de
grandeur des valeurs, et pour la quelle l’ingénieur utilisera abaque ou
tableau de valeurs et, d’autre part, les calculs d’exécution qui seront menés
entièrement à l’aide d’un micro-ordinateur.
Nous allons rappeler les formules permettant de calculer un plancher
chauffant, puis nous aborderons les étapes du calcul informatisé : tout
d’abord le calcul de l’émission puis le calcul des débits d’eau. Enfin, nous
procéderons à la visualisation de quelques écrans caractéristiques du
logiciel dont nous sommes l’auteur.
SOMMAIRE
L’ensemble des formules que nous rappelons dans cet article se trouvent
dans une étude de F. CLAIN et de R. CADIERGUES [1], dont nous avons
respecté les notations.
Au-dessus de l’axe
des tubes :
ei
h = + xh
i
Au-dessous de l’axe
des tubes :
ei
b = + xb
i
e = eh + eb
eb eh
h = et b =
e e
1.2. RESISTANCE THERMIQUE TOTALE : R
x
R = R1 + R2 + R3 avec R1 =
. .Dm
1 1 e
R2 = [ ln( 0 )]
0 2 De
1 1
2 q2n (nh )
R3 = [ ln(sin h ) + sin ² ]
0 2 n=1 1 − q2n
où :
− .d
q = exp( )
0 e
On appelle :
T0 = hTh + b Tb
Dans le cas où le plancher chauffant est situé entre deux ambiances à
même température la température résultante est égale à la température de
l’ambiance.
L’émission par mètre de tube est égale à
T − T0
Q=
R
Q T − T0
q= =
d R
d
Th − Tb
émission haute : qh = hq
e
Th − Tb
émission basse : qb = b q
e
avec q = qb + qh
T0 = Th = Tb qh = hq et qb = bq
1.5. EXPRESSION EN FONCTION DES DEPERDITIONS
S.qh = D0 − D'−S.K(Th − Tb )
On en déduit que:
D1
D1 = D0 − D' = S. h .q ou q= (1)
S. h
surface S0 du local ;
surface S de la grille chauffante ;
résistances thermiques au-dessus et au-dessous de la grille ;
déperditions à couvrir ;
apports par d’autres moyens de chauffage (en particulier émission par
le plafond).
T − T0 D1
=
R.d S. h
D1.R.d
T = T0 +
S. h
Dsol = S0 .K.(Th − Tb )
Or,
T0 = hTh + b Tb
D’où:
b .D sol
T0 = (1 − h )Th + b Tb = Th −
S0 .K
1 D sol
et avec K = et T0 = Th − e h , la température moyenne du fluide
e S0
est alors donnée par:
D1.R.d eh .D sol
T = Th + −
S. h S0
S0 .(Th − Text )
On doit donc avoir Dsol = , ce qui donne :
e
S0
e= (Th − Text )
D sol
D’où :
eh .D sol
h =
S0 .(Th − Text )
Calcul pour tous les pas possibles de qpas (l’émission totale au mètre
carré).
Calcul pour chaque pas de Tpas la température moyenne d’eau :
Bspe Dsol
Tpas = Th + −
qpas. h S0 .eh
Cmin i
Tpas Tdep − .
2
Cmin i
On prend Tpas = Tdep − , pour d le plus petit pas disponible et on
2
recalcule le besoin couvert à l’aide de la formule (2) dans laquelle on aura
fait ressortir Rspe.
S
La longueur totale du circuit est L 0 = .
d
On en déduit les déperditions réellement couvertes par le plancher :
D2 = Bspe .S
Éventuellement il y a un déficit :
Déficit = D1 − D2
S.(T − T0 )
Ptotale =
R
D2
Ptotale =
h
3. ALGORITHMES UTILISES POUR LE CALCUL DES DEBITS
Longueur du tube :
L = L0 − Lpassage + Lcircuit
Puissance du circuit :
L
Pcircuit = Ptotale .
L0
La méthode de calcul est celle qui s’applique à tout émetteur utilisant une
distribution d’eau chaude dans une tuyauterie.
t − T0
dQ = dl = −D.1,163.dt
R
Cette relation s’appuie sur le fait que R est constante sur tout le circuit.
Elle conduit à l’équation différentielle :
dt dl
=
t − T0 R.D.1,163
t − T0 1
ln( )=
Tdep − T0 R.D.1,163
1
t = T0 + (Tdep − T0 ) exp(− )
R.D.1.163
Cette relation est à la base de tous les calculs effectués sur les
températures d’eau. Parfois les calculs sont simplifiés et l’on considère que
la chute de température s’effectue linéairement.
Cela introduit toujours une erreur mais celle-ci est d’autant plus
importante que le débit est faible ou que le tube est long.
Avec des moyens de calcul informatisés il n’y a plus de raison d’utiliser
une telle approximation.
La relation permet en particulier de connaître la température de l’eau à la
sortie du tube :
L
Tret = T0 + (Tdep − T0 ) exp(− ) (3)
R.D.1.163
Pour une grille et une température de départ données cela donne une
relation entre le débit et la température de retour. Pour une température
moyenne fixée, le débit et la température de retour seront déterminés.
L
Ptotale = (Tm − T0 )
R
On en déduit :
Tdep − Tret L
=
Tm − T0 R.D.1,163
Tdep − Tret
Tret = T0 + (Tdep − T0 ) exp(− )
Tm − T0
Tdep − Tret
Tdep − Tret = (Tdep − T0 )(1 − exp(− ))
Tm − T0
Ptotale
Débit =
1,163.(Tdep − Tret )
On pose :
Tdep − Tret
X=
Tdep − T0
et
Tdep − T0
a=
Tm − T0
− aX
L’équation devient f ( X ) = 0 avec f (X) = X + e −1 .
− aX
On utilise la dérivée f ' (X) = 1 − ae
f (X n )
X 0 = 1 et X n+1 = X n − .
f ' (X n )
On prend alors
Tdep + Tret
Tmoy =
2
Les différentes grilles partent d’un collecteur et on peut supposer que l’on
dispose d’une certaine hauteur manométrique au collecteur.
On doit donc :
Écran n° 1
Écran n° 2
Écran n° 3
Écran n° 4
Écran n° 5
L L
exp(− )=−
R.D.1.163 R.D.1,163
L
Ptotale = (Tm − T0 )
R
on en déduit :
Tdep + Tret
Tm =
2
Comme nous l’avons déjà indiqué, on comprend donc qu’il ait été adopté
pour les calculs manuels.
Bibliographie