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Introduction 

:
La convection dans une cavité horizontale chauffée par le bas, ou convection de
Rayleigh Bénard, est le type de convection considéré le plus fréquemment. Dans ce
phénomène, les effets spatiaux et temporels sont largement découplés. Cette
convection naturelle pose des défis à la fois physiques et mathématiques. En tant que
science, la physique a toujours intégré les mathématiques en "mettant en équation" les
phénomènes observés. Même si l'observation d'un phénomène naturel est
généralement le point de départ pour tenter de l'expliquer et de généraliser les lois qui
le régissent, cette étape est suivie par des expériences répétées pour valider ces lois.
Dans ce chapitre, nous décrivons le problème physique sous forme d’équations
mathématiques, Les équations régissant l’écoulement sont les équations de continuité,
de Navier-stocks et l’équation d’énergie, qui expriment respectivement conservation
de masse, la de quantité de mouvement et d’énergie. Ainsi que les hypothèses
simplificatrices et pour une formulation simple du problème, nous avons considéré
l’approximation de Boussinesq, tel que les variables adimensionnels utilisés dans la
convection naturelle.

DESCRIPTION DU PROBLÈME :
Dans ce travail, nous allons examiner la convection naturelle de Rayleigh-Bénard, qui
se produit lorsqu'une couche de fluide est chauffée par le bas et refroidie par le haut
dans une cavité rectangulaire remplie d'air. Nous aborderons le cas bidimensionnel de
coordonnées cartésiennes, en considérant les dimensions de la cavité, à savoir sa
longueur L et sa largeur H, dans un espace confiné.

Le problème étudié est représenté sur la figure, avec le système d'axe (x, y) aligné
respectivement avec les directions horizontale et verticale, Considérons que Les
parois actives (parallèle à l’axe X) sont soumises à des températures et des
concentrations constantes avec la paroi inferieur à haute température Tc et la paroi
supérieure à basse température Tf, et les parois verticale (parallèle à l’axe Y) sont
supposés adiabatiques.
Fig. 1. Schématisation du problème physique et système de coordonnées.

Hypothèses simplificatrices :

L'étude du transfert de chaleur par convection est complexe, car il est influencé
par deux phénomènes : la conduction thermique entre les particules du fluide en
contact, et le mélange de ces particules en mouvement collectif. Pour faciliter cette
étude, il est donc nécessaire de formuler des hypothèses simplificatrices. Parmi ces
hypothèses on a :

 Fluide newtonien et incompressible.

 L’écoulement du fluide et le transfert de chaleur est permanent, avec deux


régimes laminaire et turbulent.
 Le transfert de chaleur par rayonnement est négligeable ainsi que l’interaction
entre les transferts de chaleur et de masse (effets Soret et Dufour).
 Le transfert de chaleur par rayonnement est négligeable.

 la dissipation visqueuse est négligée.

 Le travail, induit par les forces visqueuses et de pression, est négligeable.

 absence de source de chaleur.

 Les propriétés physiques du fluide (𝜇, Cp et k) sont supposés comme

indépendantes de la température.

 La puissance volumique dissipée est négligeable.


 L’écoulement est bidimensionnel.

 Nous considérons que la masse volumique ρ est constante et ne varie pas avec

la température 2 l’introduction de l’approximation de Boussinesq. Selon cette

approximation, les propriétés physiques sont indépendantes de la température

et nous ne considérons les variations de la masse volumique que lorsqu’elles

multiplient la gravité. La masse volumique ρ est ensuite représentée comme

une fonction linéaire de la température selon l’équation d’état :

ρ ≈ ρ0 (1 − β(T − T0))

Cette expression est dérivée de la définition du coefficient de dilatation thermique β :

−1 ∂ ρ 1 ρ−ρ 0
β= ρ ∂T ≈ ρ 0 T −T 0

ρ0 est la masse volumique du fluide à la température de référence.

T0 est la température moyenne T0= (TH+TC)/2.

MODÉLISATION MATHÉMATIQUE :

Un problème de convection est régi par les équations de conservation de la masse, de


la quantité de mouvement et de l’énergie qui sont les équations de continuité, de
Navier-stokes et l’équation d’énergie, en utilisant les hypothèses simplificatrices.

Équation de continuité :

L'équation de continuité, qui est une équation centrale en mécanique des fluides,
permet d'exprimer la conservation de la masse dans un fluide incompressible en
mouvement à travers une section de conduite. Cette équation relie la vitesse du fluide,
la densité et le débit volumique à travers la section considérée.
L’équation de conservation de masse d’un fluide incompressible sous la forme
générale est donnée par :

∂u ∂ v
+ =0
∂x ∂ y

Où : u et v représentent les composantes longitudinale et transversale de la


vitesse respectivement.

Equations de quantité de mouvement :

La conservation de la quantité de mouvement, dans le cas d’une cavité fermée du


fluide, est régie par les équations de Navier et Stocks :

La projection de l’équation de mouvement selon X donne :

u
∂u
∂x
+v
∂ u −1 ∂ P
=
∂y ρ ∂x
+υ (
∂²u ∂²v
+
∂ x² ∂ y² )
La projection de l’équation de mouvement selon Y donne :

u
∂v
∂x
+v
∂ v −1 ∂ P
∂y
=
ρ ∂y
+υ (
∂²v ∂²v
+
∂² x ∂² y )
+ gβ ( T −T c )

Équation d’énergie :

L’équation de l’énergie s’écrit comme suit :

u
∂T
∂x
+v
∂T
∂y
=α (
∂² T ∂ ² T
+
∂x² ∂y² )

Approximation de Boussinesq :
En 1903, Gauthier-Villars éditait à Paris le tome II, du traité de Joseph Boussinesq
intitulé : « Théorie Analytique de la Chaleur ». A la page VII de l’Avertissement à ce
tome II Boussinesq écrit :

« .. Il fallait encore observer que, dans la plupart des mouvements provoqués par la
chaleur sur nos fluides pesants, les volumes ou les densités se conservent à très peu
près, quoique la variation correspondante du poids de l’unité de volume soit justement
la cause des phénomènes qu’il s’agit d’analyser. De là résulte la possibilité de
négliger les variations de la densité, là où elles ne sont pas multipliées par la gravité g,
tout en conservant, dans les calculs, leur produit par celle-ci ».

Cette observation est, ce que l’on appelle, aujourd’hui : « l’approximation de


Boussinesq » elle permet de simplifier les équations de Navier-Stokes, qui décrivent
le mouvement des fluides, en supprimant les termes qui sont considérés comme
négligeables. Cela permet de résoudre les équations plus facilement et de mieux
comprendre le comportement des fluides en mouvement. Ainsi, il est possible de
Considérer le fluide comme quasi incompressible. Les variations de ρ sont négligées
Partout, exceptées dans le terme de poussée à l’origine du mouvement. ce qui amène à
la relation suivante :

ρ=ρ0 [ 1−β ( T −T 0 ) ]

Cette approximation est très utilisée dans les problèmes de la convection naturelle et sa
validité repose sur l’importante condition

β (T-Tf) ≪ 1
D’après cette formule, il est tout à fait clair que l’approximation de Boussinesq n’est donc
valide que pour un écart de température suffisamment petit et dans la mesure où β est
essentiellement constant.

Les paramètres caractéristiques de la convection naturelle :

La méthode de l'analyse dimensionnelle est couramment utilisée pour résoudre les


équations aux dimensions associées à la convection. Cette méthode a permis
d'introduire des nombres adimensionnels, également connus sous le nom de nombres
sans dimension, qui sont des quantités qui ne sont pas mesurées en unités physiques.
Ces nombres adimensionnels sont largement utilisés en physique, en mathématiques
et dans d'autres domaines pour décrire les relations entre différentes grandeurs
physiques et simplifier les calculs. En effet, ils permettent de caractériser les
phénomènes physiques en jeu de manière plus intuitive et de simplifier les équations
mathématiques associées. Ces nombres adimensionnels sont en particulier :

Nombre de Rayleigh (Ra) :

Le nombre de Rayleigh est un nombre adimensionnel crucial pour caractériser la


convection d'un fluide en fonction de ses propriétés physiques et des conditions
environnementales. Il est considéré comme le paramètre principal pour contrôler la
convection naturelle et permet de passer d'un régime d'écoulement à un autre. Le
nombre de Rayleigh est utilisé pour prédire les propriétés des écoulements dans les
fluides, notamment les profils de température et de vitesse, ainsi que les structures de
convection qui peuvent se former. C'est un outil essentiel pour comprendre et prévoir
les phénomènes de convection naturelle dans divers domaines tels que la mécanique
des fluides, la géophysique et l'ingénierie thermique.

Le nombre de Rayleigh est défini comme le rapport entre les effets de la convection et
les effets de diffusion. Il est généralement exprimé comme :

Ra = Gr. Pr

Le nombre de Grashof (Gr):

Le nombre Grashof est un nombre sans dimension, nommé d’après Franz


Grashof. Le nombre de Grashof est défini comme le rapport entre la force de
flottabilité et la force visqueuse agissant sur un fluide dans la couche limite de vitesse.
Il est utilisé pour caractériser le régime de convection naturelle dans un fluide en
présence d'une force de gravité. Il est exprimé par la relation :

gβΔ T H 3
Gr = v2

Ou où g est l'accélération due à la gravité,


β est le coefficient de dilatation thermique,

ΔT est la différence de température entre les deux parois d'un fluide,

H est la distance caractéristique de l'écoulement,

ν est la viscosité cinématique.

Le nombre de Prandtl (Pr) :

Le nombre de Prandtl (Pr) est un nombre adimensionnel utilisé pour caractériser la


diffusivité thermique d'un fluide. Il est défini comme le rapport entre la viscosité
cinématique et la diffusivité thermique du fluide, et est souvent exprimé comme :

v
Pr = α

Le nombre de Nusselt (Nu):


Le nombre de Nusselt (Nu) est un nombre adimensionnel utilisé dans les opérations
de transfert thermique. Il caractérise l’importance de la convection par rapport à la
conduction : C’est le rapport de la quantité de chaleur échangée par convection à la
quantité de chaleur échangée par conduction. Si la conduction est le principal mode de
transfert, alors le nombre de Nusselt sera de l'ordre de l'unité. En cas de présence de
convection (due par exemple à une différence de température), le transfert thermique
s'effectuera principalement par déplacement du fluide ce qui fait que le nombre de
Nusselt aura une valeur supérieure à 1. Il est donné par :

hL
Nu¿ K

h : coefficient de transfert thermique ou coefficient de convection ;

K : conductivité thermique du fluide.

Adimensionnalisation des équations gouvernantes :


Beaucoup de problèmes ont bénéficié de la transformation sous forme
adimensionnelle. Cela rend facile à évaluer comment les systèmes d'équations
peuvent être simplifiés pour les valeurs très grandes ou très petites des principaux
groupes sans dimension. Donc De façon à rendre les équations précédentes
adimensionnelles, la dimension H de la cavité a été choisie comme longueur de
référence. La diffusivité thermique est utilisée pour adimensionnaliser la vitesse. La
température est adimensionnalisée par rapport aux écarts de température ∆T et entre
les deux parois actives de la cavité.

Alors avec l’introduction de toutes ces variables adimensionnelles, le système


d’équations définit antérieurement prends la forme suivante :

• Équation de continuité :

• Équation de quantité de mouvement :

U
∂U
∂X
+V
∂U −∂ P
∂Y
=
∂X
+ Pr (
∂²U ∂²U
+
∂ X ² ∂Y ² )

U
∂V
∂X
+V
∂V −∂ P
∂Y
=
∂Y
+ Pr 2(
∂2 V ∂ 2 V
∂ X ∂Y
+ 2 )
+ R a Pr θ

• Équation d’énergie :

U
∂θ
∂X
+V
∂θ
∂Y
=(∂²θ ∂²θ
+
∂ X ² ∂Y ² )
Taux du transfert de chaleur :
Le taux du transfert de chaleur par convection est décrit par le nombre de Nusselt qui est
définit comme suit :
q̇ L
Nulocal= k (T c−T )
f

Pour exprimons moyenne des nombre du Nusselt, nous pouvons l’écrire comme suit :

L
∂θ
Nu m=−∫ ∂ y dx
0

Conditions aux limites :

Une condition aux limites est une spécification mathématique qui est utilisée pour
décrire le comportement d'une solution d'équation différentielle ou d'une autre
équation mathématique à la frontière ou limite de son domaine de définition.

Les conditions aux limites dépendent essentiellement du choix de type de frontière


considéré pour la cavité.

Les conditions aux limites du problème considéré sont illustrées dans le tableau
suivant :

Parois Définition Limite Conditions Condition thermique


hydrodynamiques

Paroi chaude Wall y0 et 0 x L u = v = 0 m/s Isotherme Tc = 30 °C

Paroi froide Wall y H et 0 x L u = v = 0 m/s Isotherme Tf = 10 °C

∂T
Paroi droite Wall x L et 0 y H u = v = 0 m/s Adiabatique, ∂ y =0

Paroi gauche Wall x 0 et 0 y H u = v = 0 m/s ∂T


Adiabatique, =0
∂y

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