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Sciences Industrielles
Laboratoire de Turbomachines
à fluide incompressible
Eolienne
Groupe GED Ce
Prof.
ANDRE M.
Elèves
BASTIN M.
VERBAUWHEDE N.
2e quadrimestre 2021-2022
1
Table des matières
Introduction ........................................................................................................................................... 3
Calculs et mesures .................................................................................................................................. 5
Cartographie des vents....................................................................................................................... 5
Vitesse moyenne des vents .............................................................................................................. 11
Tableau et graphes P, U, I en fonction de la vitesse du vent (résistance 10 Ohms) .......................... 12
Graphique de puissance disponible, puissance récupérée, limite de Betz en fonction de vitesse de
vent (erreurs de mesures) ................................................................................................................ 14
Puissance disponible.................................................................................................................... 14
Puissance récupérée .................................................................................................................... 15
Limite de Betz .............................................................................................................................. 16
Courbe montrant l'évolution de la tension dans la génératrice avec la vitesse de rotation (k ?)
(Résistance variable) ........................................................................................................................ 17
Comparaison avec la courbe « constructeur » (Éolienne 504 e) ...................................................... 20
Mise en évidence des erreurs de mesures et des approximations qui pourraient justifier les écarts
observés. .......................................................................................................................................... 21
Comparer les rendements obtenus à ceux déduits de la théorie de Betz (voir annexes) ................. 22
Calcul de la poussée sur l’éolienne ................................................................................................... 24
Calcul du « Tips speed ratio » (vitesse en bout de pale…) ................................................................ 25
Exercice ............................................................................................................................................ 26
Réponses aux questions ....................................................................................................................... 27
Décrire rapidement l’origine de l’exploitation de l’énergie du vent ................................................. 27
Quel a été l’événement majoritairement responsable d’un développement massif de la technologie
éolienne ? ......................................................................................................................................... 27
Commenter rapidement la production mondiale d’énergie éolienne .............................................. 27
Quelle est la situation actuelle de la Belgique (Wallonie/Flandre) concernant la production
d’électricité grâce à l’énergie éolienne ? .......................................................................................... 28
Démontrer la relation de Betz et en donner ses limites. Quid si V2 = 0 ? ........................................ 28
Quelle est la plus grande éolienne au monde installée ? ................................................................. 30
Conclusion ............................................................................................................................................ 31
Bibliographie ........................................................................................................................................ 32
Annexes ................................................................................................................................................ 32
2
Introduction
Dans ce laboratoire, nous allons étudier les courbes caractéristiques d’une éolienne. Ce
rapport a pour but de réaliser l’analyse des résultats expérimentaux ainsi que de comparer ces derniers
avec les résultats fournis par le constructeur. Le laboratoire a également pour but de se familiariser
avec les différents instruments de mesures disponibles à Gramme, ces derniers qui sont utilisé
fréquemment en industrie.
▪ Ventilateur : Axial de type HM80T4. C’est grâce a l’utilisation de ce ventilateur que nous pourrons
entrainer l’éolienne.
▪ Convertisseur de fréquence : cet élément nous permet de varier la fréquence du ventilateur. La
variation de fréquence est utile afin de varier la vitesse du vent et donc l’énergie que reçoit
l’éolienne.
▪ Bride
▪ Section tubulaire : la section est de 800 [mm] et mesurait 2.5 [m] mètres de long.
▪ Eolienne : élément principal de ce laboratoire.
3
Il nous était demandé :
Pour chaque point, nous commenterons et critiquerons nos résultats afin de voir leurs pertinences.
4
Calculs et mesures
Le but de cette manipulation était de mesurer à l’aide d’un anémomètre les différentes
vitesses à certain point bien précis. Nous réalisions donc une série de mesure à une fréquence choisie
puis nous répétions l’opération pour d’autres fréquence afin de voir leur évolution.
Nous avons, afin de réaliser des mesures correctes, utilisé la méthode simplifiée de la norme
ISO-3966. En effet, suivant la théorie des couches limites, la vitesse est minimale (0 [m/s]) le long des
parois et maximale au centre de celle-ci. Il est donc important de réaliser différentes mesures afin de
calculer une vitesse moyenne. C’est ce qu’explique la norme citée ci-dessus. Nous devons, pour ce faire
réaliser les mesures de vitesse du vent au points représentés sur les schémas de la figure 2. Les
différentes positions ont été trouvées via les informations en figure 3. En pratique, nous avons tracé
les différents points sur la grille et pris les mesures en respectant au mieux ces positions. Il est
cependant impossible d’être précisément sur ce point.
Nous avons pris une mesure de vent, à chaque point décris plus haut, à différentes fréquences.
En effet, nous sommes, grâce à un variateur de fréquence, passé par les fréquences de 10 [Hz] à 50
[Hz] par pas de 5 [Hz]. Nous avons réalisé cette expérience sous une température de 16.4 [°C].
Nous observons directement un phénomène particulier dans nos mesures. Nous observons
que le vent moyen mesuré pour 30 [Hz] diminue par rapport aux mesures pour les vents à 25 [Hz].
Normalement, nous devrions continuer à augmenter. Cela s’explique surement par des erreurs
humaines lors des mesures. Nous avons surement du mal positionner nos instruments qui ont donc
donné des valeurs faussées par rapport à la réalité. Toutes données du Tableau 1 Mesures des vents
sont données en [m/s]
10 Hz 15 Hz
A B C D E A B C D E
1 2,05 1,5 0,9 1,8 1,8 1 3,2 2 0 2 3,2
2 2,16 1,92 1,29 1,93 1,92 2 3,3 1,3 0 1,6 1,9
3 2,18 1,76 1,24 1,59 1,89 3 1,6 1,6 0 1,1 2
4 2,13 1,93 1,29 1,93 1,96 4 3,8 2,9 0 2,9 4
1,7585 1,92
5
20 Hz 25 Hz
A B C D E A B C D E
1 4,9 3,2 1,1 3,1 4,1 1 5,5 4,1 1 4 4,6
2 5,1 2,3 1,4 2,3 2,5 2 5,9 3,3 1 3,8 3,9
3 2,5 2,1 1,2 1,6 2,7 3 4,3 3,8 1,4 2,3 1,2
4 5,2 3,8 1,1 1,5 2,5 4 7 3,9 1 4 4,7
2,71 3,535
30 Hz 35 Hz
A B C D E A B C D E
1 5 2,3 0,8 3,1 5,1 1 5,5 7,7 1,3 4,4 7,8
2 6,5 2,3 0,8 2,9 4,1 2 9,3 7,1 0,8 2 7,4
3 6,1 2,4 0,8 3,1 4,4 3 5,5 5,9 0,8 2,3 8,6
4 6,1 2,9 0,9 2,4 4,6 4 3,8 5,3 1,1 3,2 4,1
3,33 4,695
40 Hz 45 Hz
A B C D E A B C D E
1 9,2 3,7 1,3 3,2 4,9 1 9,3 3,6 1,6 5,5 6,4
2 8,7 7,2 1,3 6,4 5 2 9,4 8,1 1,5 7,2 4
3 10,4 5,2 1,3 5,1 9 3 11,8 5,4 1,8 4,1 9,3
4 1,8 5,8 1,3 4,4 2,3 4 2,2 4,9 1,5 3,8 2,7
4,875 5,205
50 Hz
A B C D E
1 9 5 1,9 3,5 7,2
2 12,6 9 2 8,1 1,2
3 13,9 4,8 1,5 6,4 10,2
4 2,6 6,3 1,7 3,8 2,2
5,645
Tableau 1 Mesures des vents
Afin que ces valeurs soient plus représentatives, nous devons les représenter graphiquement.
Pour ce faire nous avons recréer un mapping sur Matlab afin d’utiliser un code couleur et de voir
concrètement les changements de vitesses. Ce mapping vous est décrit dans le Tableau 2 Mapping.
Même si de base la section est circulaire, la mise en forme des valeurs suivant ce modèle nous permet
une meilleure lecture des données.
Mapping
A2 A3 A4
B2 B3 B4
A1 B1 C D1 E1
D4 D3 D2
E4 E3 E2
Tableau 2 Mapping
6
Il cependant quelques points à spécifier. Dans un premier temps, nous avons pour chaque
fréquence différente réalisé une moyenne pour le point C. Nous avons également réalisé des
interpolation linaire pour les points manquants. Les détails des calculs et le code Matlab se trouve en
annexe. Voici les résultats trouvés.
7
Figure 6 Cartographie pour les vents à 20 [Hz]
8
Figure 9 Cartographie pour les vents à 35 [Hz]
9
Figure 12 Cartographie pour les vents à 50 [Hz]
Nous constatons que nos résultats ne coïncident pas avec la théorie des couche limites qui
nous enseigne que plus nous sommes loin de la paroi plus la vitesse à tendance à accélérer (jusqu’à
atteindre cette couche limite où la vitesse reste en régime laminaire et constante par la suite). De plus
les cartographie varie fortement d’un cas à l’autre. Nous n’avons pas uniquement des cas « propre »
comme nous pouvons le voir en figure 4 ou en figure 8.
Cette perturbation est surement due à différents facteurs. Dans un premier temps, nous avons
pris nos mesures en aval de l’éolienne. Le vent est donc perturbé. Le rotor dévie le vent et se dirige
vers les bords internes du cylindre.
Dans un deuxième temps, Il est fort probable que le fluide ne soit pas en régime turbulant en
fin de canalisation. En effet, le ventilateur crée de grosse perturbation et est la cause d’un régime
turbulant pour l’air. Il faut un certain afin que l’air sorte de ce régime pour être considéré comme
laminaire. Les 2.5 [m] ne suffisent donc pas à ce que les vents sortent du régime turbulant.
v*D 1.7585 * 0.8
Re = = = 95559.2
𝜈 1.472e-05
Où
Nous avons pris dans cette formule le vent moyen minimum (pour 10[Hz]) et nous constatons que
le Nombre de Reynolds est déjà supérieur à 3000. Cette limite définit l’écoulement de l’air comme
turbulant. Si nous avions pris les vitesses moyennes supérieures, notre R e aurait été encore plus élévé.
Si le fluide est turbulant, il est compliqué de prédire la vitesse du vent en fonction de sa position
avec la paroi. Sa direction et son intensité est aléatoire. Ce phénomène peut donc être à l’origine des
changements de vitesses dans notre conduite d’air.
10
Vitesse moyenne des vents
Grâce à la mesure des vents , nous pouvons calculer la vitesse moyenne qui varie en fonction
de la fréquence. Nous trouvons les résultats dans le tableau 3.
Nous pouvons donc maintenant représenter ces vitesses en graphique afin de mieux
représenter son évolution. Ce résultat est disponible en figure 13.
Nous constatons bien que la vitesse moyenne évolue de façon linéaire. Cependant, nos points
ne corrèlent pas fortement (coefficient de corrélation n’est que de 0.965). Cela est surement dû à un
manque de précision dans les relevés de données et également dû au régime turbulant créé par
l’éolienne.
11
Tableau et graphes P, U, I en fonction de la vitesse du vent (résistance 10 Ohms)
L’étape suivante de notre labo a consisté à relever les vitesses en amont et en aval de l’éolienne
ainsi que de mesurer la vitesse de rotation de cette dernière. Après la stabilisation de sa vitesse de
rotation (vérifiée à l’aide du tachymètre), nous avons relevé les mesures de l’intensité du courant et
de la tension produits par l’éolienne et ce pour une résistance de 10 ohms. Ces deux données (intensité
et tension) nous ont permis de calculer la puissance via la formule suivante : P = U*I.
En reprenant les valeurs de la puissance et celle de la vitesse du vent en amont de l’éolienne, nous
obtenons la courbe en figure 14.
20,00
Puissance [W]
15,00
10,00
5,00
0,00
1,30 1,40 2,44 3,00 3,50 4,50 4,71 5,56 6,10
Vitesse en amont [m/s]
Puissance
Via ce graphe, nous pouvons constater que la puissance produite est très faible lorsque les
𝑚
vitesses de vent le sont également jusqu’aux environs de 4,5 [ ]. Les données du constructeur de la
𝑠
𝑚
Rutland 504 annoncent une puissance de 3W à une vitesse de vent de 5 [ ],ce qui conforte nos
𝑠
résultats.
12
𝑚
Les données fournis par le constructeur pour les vitesses de 11 [ ] (produisant une puissance
𝑠
𝑚
de 29[W]) et de 15 [ ] (produisant elle une puissance de 48 [W], puissance maximale) ne sont pas
𝑠
vérifiables avec ce banc d’essai étant donné que le ventilateur n’est pas assez puissant et ne permet
𝑚
donc pas d’atteindre ces vitesses de vent. Cependant, avec notre vitesse maximale de 6,1 [ ], nous
𝑠
obtenons une puissance de 20,23 [W] délivrée par notre éolienne ! Par extrapolation, une vitesse de
𝑚
11 [ ] fournira bien une puissance avoisinant les 29 [W].
𝑠
Nous avons vu que théoriquement, la puissance produite est fonction du cube de la vitesse du
vent en amont. On constate cependant que la courbe de la puissance produite par l’éolienne en
fonction de cette vitesse de vent ne ressemble pas ou de loin à une relation cubique. Nous supposons
que cette différence est due au banc d’essai que nous avons utilisé. Ce dernier ne pouvant des vents
au-delà d’une certaine vitesse, l’éolienne n’a pas pu produire sa puissance maximale.
IL est également important de parler du coude de notre fonction en figure 14. En effet, si nous
la comparons avec le courbe constructeur, nous pouvons voir que nous ne possédons pas de coude.
Cela est dû à la méthode utilisé lors des prises de mesures. En effet, nous avons commencé nos
mesures par l’arrêt de l’éolienne. Etant donné que µc < µs l’éolienne démarrera pour des vitesses
plus importantes. Si nous avions démarré la prise de mesures avec des vents important pour diminuer
par la suite, nous aurions eu un coude comme sur la courbe constructeur.
13
Tension et intensité en fonction de la vitesse du vent
en amont
16,00 1,60
14,00 1,40
12,00 1,20
Intensité [A]
Tension [V]
10,00 1,00
8,00 0,80
6,00 0,60
4,00 0,40
2,00 0,20
0,00 0,00
1,30 1,40 2,44 3,00 3,50 4,50 4,71 5,56 6,10
Vitesse du vent en amont [m/s]
Tension Intensité
Puissance disponible
La puissance disponible est la puissance totale générée par l’écoulement de l’air à l’intérieur
du tuyau. Cette puissance se calcule de la façon suivante :
1
𝑃𝑑 = ∗ 𝜌 ∗ 𝑆 ∗ 𝑉3
2
Équation 1
Où la section S vaut :
𝐷2 0,512
𝑆= 𝜋∗ = 𝜋∗ = 0,2043 [𝑚2 ]
4 4
Équation 2
14
Puissance disponible en fonction de la vitesse du
vent en amont
250
Puissance disponible [W]
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Vitesse du vent en amont[m/s]
La puissance disponible est maximale lorsque l’énergie de rotation de l’air après son passage
au niveau des pâles de l’éolienne est faible. Cela signifie lorsqu’il y a une forte vitesse de rotation
angulaire et un faible couple résistif à l’arbre.
𝑃𝑟 = 𝐶𝑝 ∗ 𝑃𝑑
Équation 3
Grâce à cette formule, on est en mesure de calculer notre Cp pour chaque vitesse de vent.
Puissance récupérée
La puissance récupérée est connue, nous l’avons déjà calculé au point précédent et on trouve
ses valeurs en fonction de la vitesse du vent en amont de l’éolienne à la figure 17 . Cette puissance
récupérée est la puissance obtenue sous forme de courant induit via la tension générée par la rotation
de l’éolienne.
15
Limite de Betz
Via cette formule, nous pouvons constater que la puissance maximale récupérable ne pourra
jamais dépasser 59,26[%] (16/27) de la puissance du vent.
100
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Vitesse du vent en amont [m/s]
Figure 18
Il est donc aisé de constater, via la Figure 18, que la puissance maximale que l’on peut avoir est bien
inférieur à la puissance disponible dans le tuyau du banc d’essai.
16
Courbe montrant l'évolution de la tension dans la génératrice avec la vitesse de rotation
(k ?) (Résistance variable)
Nous avons réalisé la même manipulation pour deux vitesses de vent différentes. La première
était à une fréquence de 30 [Hz], soit une vitesse de vent mesurée à 3,8 [m/s]. La seconde, quant à
elle, fut réalisée à une fréquence de 15 [Hz], nous donnant ainsi une vitesse mesurée de 1,72 [m/s].
Comme demandé dans le fichier Excel, nous avons pris les mesures de l’intensité de courant, de la
tension ainsi que de la vitesse de rotation de l’éolienne et ce pour différentes valeurs de
charges/résistances.
Cependant, par manque de temps nous n’avons pu réaliser que la moitié des mesures pour
chaque fréquence (donc vitesse de vent) étant donné que pour chaque variation de résistance, nous
prenions la mesure pour la fréquence de 15 [Hz] puis pour celle de 30 [Hz].
Les résultats de nos mesures sont disponibles en Tableau 5. Ce dernier reprend les valeurs
pour deux fréquences différentes comme demander dans le cahier des charges.
Relevé U, I pour une charge variable Relevé U, I pour une charge variable
(relais) (relais)
Vitesse 3,8 m/s Vitesse 1,72 m/s
vent 30 Hz vent 15 Hz
Charge U I P 2N Charge U I P 2N
[Ω] [V] [A] [W] [tr/min] [Ω] [V] [A] [W] [tr/min]
1 0,02 0,32 0,01 282,0 1 0,012 0,080 0,001 178,0
2 0,04 0,31 0,01 308,0 2 0,017 0,080 0,001 178,5
3 0,05 0,33 0,02 352,9 3 0,027 0,080 0,002 185,6
4 0,07 0,04 0,00 395,5 4 0,028 0,087 0,002 192,9
5 0,09 0,04 0,00 440,0 5 0,038 0,077 0,003 199,1
6 0,11 0,41 0,05 505,0 6 0,047 0,083 0,004 209,2
7 0,12 0,42 0,05 554,8 7 0,046 0,083 0,004 222,0
8 0,14 0,44 0,06 625,0 8 0,500 0,082 0,041 228,0
9 0,17 0,45 0,08 705,0 9 0,063 0,095 0,006 236,0
10 0,18 0,47 0,08 790,0 10 0,070 0,110 0,008 242,0
11 11
12 12
13 13
14 14
15 15
16 16
17 17
18 18
19 19
20 20
Zinfini Zinfini
Tableau 5
17
On remarque que nos données ne sont pas cohérentes car nous obtenons une puissance (P =
U*I) quasi nulle à chaque charge. Cela est surement dû à une erreur de câblage qui donnait une charge
différente de celle souhaitée.
Afin de pouvoir répondre à la question est nous permettre de comprendre ce laboratoire, nous
reprenons les valeurs (qui nous semblent cohérentes) d’un de nos collègues. Vous trouverez ces
données en Tableau 6.
18
Des lors, il est intéressant d’analyser l’évolution de la vitesse de rotation en lien avec la tension.
C’est ce que nous montre la Figure 19. On voit directement un lien linéaire entre ces deux grandeurs.
Les mesures suivent bien cette linéarité vu le coefficient de corrélation. Ce coefficient de linéarité est
directement visible sur l’équation de la droite de régression en Figure 19.
10,00
y = 0,0106x - 2,7666
R² = 0,9934
8,00
Tension [V]
6,00
4,00
2,00
0,00
0,0 200,0 400,0 600,0 800,0 1000,0 1200,0 1400,0
Vitesse de rotation de l'éolienne [Tr/min]
19
Comparaison avec la courbe « constructeur » (Éolienne 504 e)
A l’aide du graphe disponible sur l’Excel et repris ci-dessous, nous avons relevé pour 10 valeurs de
vitesse du vent [knots] des valeurs d’intensité de courant [A] pour une tension de 12 [V].
Figure 20
Afin d’obtenir notre vitesse en [m/s], il nous a suffi de calculer comme suit :
𝑚
𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 [ ] = 𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 [𝑘𝑛𝑜𝑡𝑠] ∗ 0,515
𝑠
Équation 5
Courbes MARLEC
Vitesse Puissance Courant
m/s W A
2,58 0,00 0,00
5,15 3,69 0,31
7,73 11,08 0,92
9,01 16,62 1,38
10,30 22,15 1,85
11,59 28,61 2,38
12,88 34,15 2,85
14,16 39,69 3,31
15,45 46,15 3,85
18,03 55,38 4,62
Tableau 7
20
La première colonne reprend les vitesses de l’air [m/s], la troisième colonne reprend les
intensités de courant [A] lue sur le graphe précédent, tandis que la colonne du milieu donne la
puissance [W]. Cette puissance a pu être obtenue en multipliant l’intensité de courant par la
tension qui ici vaut 12 [V]:
𝑃 = 𝑈 ∗ 𝐼 = 12 ∗ 𝐼
Équation 6
80,00
y = -3E-05x4 - 0,0146x3 + 0,5664x2 - 2,3417x + 2,5638
Puissance [W]
60,00 R² = 0,9998
40,00
20,00
0,00
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00
-20,00
Vitesse du vent en amont [m/s]
Figure 21
Il est simple de constater qu’entre les vitesses du vent situées entre 0 et 10 [m/s], la puissance
récupérée est légèrement supérieure à la puissance du constructeur. Ensuite, les courbes divergent
entre elles. Cela s’explique que nous avons été limités dans nos mesures via l’incapacité à obtenir des
vents conséquents avec le banc d’essai que nous avons utilisé.
Etant donné que nous n’avons pas de point après la vitesse de vent de 10 [m/s], suite au banc
d’essai, une simple erreur sur les deux derniers points mesurés modifient complètement le
comportement de la courbe. Il est donc impossible pour nous de comparer nos données pour des
vitesses de vents inférieur à 10 [m/s].
Mise en évidence des erreurs de mesures et des approximations qui pourraient justifier
les écarts observés.
Les écarts observés dans nos calculs par rapport aux données du constructeur s’expliquent via
deux grandes erreurs : l’erreur de mesure et celle de précision.
L’erreur de précision est l’erreur sur la précision des instruments que nous avons utilisés, à
savoir les anémomètres, voltmètres et ampèremètres.
L’erreur de mesure est la catégorie reprenant les erreurs découlant de nos manipulations. Ces
différentes erreurs ont influencé les résultats de nos mesures :
21
• Les mesures du vent ont été perturbées par le manche de l’anémomètre, notre bras et notre
présence physique derrière l’éolienne.
• Les mesures que nous réalisions variaient parfois grandement entre elles, nous forçant à
choisir une valeur moyenne.
• La distribution irrégulière du vent dans le banc nous a amené à utiliser la méthode de « log-
Tchebitchev »permettant de négliger cette irrégularité. Cependant cette irrégularité est quand
même restée non-négligeable étant donnée son importance.
Comparer les rendements obtenus à ceux déduits de la théorie de Betz (voir annexes)
Le rendement est le rapport de la puissance utile par rapport à la puissance couteuse. Dans
notre cas, la puissance utile est la puissance réellement récupérée tandis que la puissance couteuse
est la puissance disponible. Le rendement se calcule donc de la façon suivante :
𝑃𝑟
𝜂=
𝑃𝑑
Équation 7
Pour rappel, on calcule les puissances récupérable et disponible de la façon suivante :
𝑃𝑟 = 𝑈 ∗ 𝐼
Équation 8
1
𝑃𝑑 = ∗ 𝜌 ∗ 𝑆 ∗ 𝑉3
2
Équation 9
Afin de pouvoir comparer avec le rendement de Betz, il nous faut calculer les puissances
récupérable et disponible de Betz.
22
S = surface de l’air balayée par l’éolienne [m2]
50
40
Rendement
30
20 Rendement Betz
10
0
1,40 2,44 3,00 3,50 4,50 4,71 5,56
Vitesse du vent en amont [m/s]
Nous constatons que notre rendement est anormalement élevé, ce que nous ne parvenons à
justifier que par des erreurs de mesures que nous aurions commises lors de la manipulation.
Cependant, les mesures prises lors du laboratoire variaient beaucoup, ce qui nous fait penser
que l’erreur provient peut-être de ces divergences dans les mesures.
23
Calcul de la poussée sur l’éolienne
𝑉2
𝑃𝑜𝑢𝑠𝑠é𝑒 = 𝐶L ∗ 𝜌 ∗ 𝑆 ∗
2
Équation 12
Via la formule suivante, il nous est aisé de calculer la valeur de ρ (de l’air sec uniquement) en fonction
de la température en prenant en considération une pression de 101 325 [Pa] ou encore de 1,013 [bar] :
273,15
𝜌 = 1,292 ∗
𝑇
Équation 13
Via ces formules et avec nos données, nous trouvons une force. de poussée en fonction de la vitesse
du vent en amont dont les valeurs sont reprises dans le tableau 8.
4
Poussée [N]
0
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00
Vitesse du vent en amont [m/s]
Figure 23
24
Calcul du « Tips speed ratio » (vitesse en bout de pale…)
Et afin d’obtenir notre U (vitesse en bout de pâle ou encore vitesse périphérique), il suffit de multiplier
la vitesse de rotation [tr/min] de la façon suivante pour l’obtenir en [m/s] :
2∗𝜋∗𝑟
𝑈= ∗𝑁
60
Équation 15
Où r = 0,255 [m]
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00
Vitesse du vent en amont [m/s]
Figure 24
Le graphe ci-dessus reprend les valeur Tips Speed Ratio en fonction de la vitesse du vent en
amont de l’éolienne. On constante une courbe qui augmente avec la vitesse du vent malgré mais
certains points sont fort espacés de la courbe de tendance. Cela s’explique par nos erreurs de mesure
sur la vitesse de rotation des pâles de l’éolienne ainsi que sur la vitesse du vent.
25
Exercice
Chacun sait que le vent n’est pas une source d’énergie constante et permanente. Selon le site
ou l’éolienne est implantée, elle permet de fournir plus ou moins d’énergie pour un temps donné. Ainsi
vous est fourni l’histogramme des vents du site de Pierrelatte dans la vallée du Rhône : A partir de cet
histogramme, calculer l’énergie que l’on pourrait récupérer en un an en plaçant l’éolienne étudiée sur
le site considéré en vous aidant d’un tableau de la forme disponible via la Figure 23.
Figure 25
Nous allons donc reprendre les valeurs de ce graphe et les annotées dans le tableau ci-dessous
(lignes avec un fond bleu) afin de calculer l’énergie totale que l’on pourrait récupérer en un an en.
Afin de savoir l’énergie totale récupérable sur un an, il nous suffit d’additionner toutes les
énergies calculées dans le tableau. CE qui nous donne une énergie totale de 83,06 [kW/h] sur l’année.
On note qu’un vent ayant une vitesse de 1 [m/s] n’est pas assez puissant pour faire d »marrer
l’éolienne, c’est pourquoi la puissance Pr équivaut 0 [W] pour cette vitesse de vent.
26
Réponses aux questions
Dans un premier temps, l’énergie du vent ou plus communément appelée l’énergie éolienne
fut exploitée par l’Homme pour se déplacer. Il n’y a qu’à voir les voiliers (navires à voile) qui
permettaient de traverser les océans à la force du vent. Cette utilisation du vent pour la marine à voile
remonterait au XIème millénaire avant J.C en mer Egée.
Le premier moulin à vent utilisé pour la production d'énergie électrique est construit par le professeur
James Blyth à Glasgow (Ecosse) en juillet 1887.
Cependant le coût de la recherche de la technologie était couteuse et les résultats peu fiables
sans compter le rendement médiocre ! Suite à la hausse du prix du baril de pétrole et aux progrès
technologiques, la technologie éolienne s’est grandement améliorée permettant à certaines éoliennes
d’atteindre une production de 10 [MW].
Un autre facteur ayant poussé le développement des éoliennes est la politique énergétique visant à
réduire les gaz à effet de serre.
27
Quelle est la situation actuelle de la Belgique (Wallonie/Flandre) concernant la
production d’électricité grâce à l’énergie éolienne ?
L’année 2021 fut une année peu venteuse, ce qui a impacté la production d’énergie électrique
provenant de l’éolien. Le taux de charge de l’éolien onshore était de 18[%] et celui de l’offshore était
de 34[%], alors que leurs moyennes valent respectivement 21[%] et 39[%]. Cependant, le parc éolien
belge a atteint un record de production de 10,7 [TWh], soit approximativement 12,5[%] de la
consommation électrique belge.
La limite de Betz correspond à une loi physique indiquant que la puissance théorique maximale
développée par un capteur éolien équivaut à 16/27 de la puissance incidente du vent qui traverse
l’éolienne. Nous allons démontrer dette relation ci-dessous :
La section considérée du point de mesure est notée S. Pour la relation de Betz, il est important
d’appliquer deux fois le théorème de Bernoulli, avant l’éolienne entre le point distant à P0 et le point
juste en amont du capteur) et après l’éolienne (entre le point distant P0 et le point juste en aval de
l’éolienne). Nous obtenons donc :
𝑝0 𝑣12 𝑝1 𝑣 2
𝐴𝑚𝑜𝑛𝑡 ∶ + = +
𝜌 2 𝜌 2
𝑝0 𝑣22 𝑝2 𝑣 2
𝐴𝑣𝑎𝑙 ∶ + = +
𝜌 2 𝜌 2
28
La différence entre aval et amont donne :
𝜌
𝑝1 − 𝑝2 = ∗ (𝑣12 − 𝑣22 )
2
𝐹 =𝑚∗𝑎
= 𝜌 ∗ 𝑆 ∗ 𝑣 ∗ (𝑣1 − 𝑣2 ) (2)
Cette formule nous permet de trouver la puissance développée par la force s’exerçant sur
l’éolienne, en fonction de la section S.
𝜌
𝑃 =𝐹∗𝑣 = ∗ (𝑣12 − 𝑣22 ) ∗ 𝑆 ∗ 𝑣
2
𝑣2
Il existe le ratio λ = . Ce ratio traduit la relation entre la vitesse en aval et en amont de
𝑣1
l’éolienne, ainsi que le rendement η et la puissance développée par le vent sans perturbations. Ce ratio
nous permet de trouver les formules suivantes :
1+𝜆
𝑣 = 𝑣1 ∗
2
𝑃
𝑟= = 0.5 ∗ (1 − 𝜆2 ) ∗ (1 + 𝜆)
𝑃0
Ces deux dernières équations nous permettent de trouver les courbes formant le graphique,
ci-dessous, du rendement en fonction du ratio λ.
29
Figure 2: Graphique du rendement en fonction de lambda
Lorsque la vitesse v2 devient nulle (v2=0), le ratio vaut 0 et le rendement tombe à 0,5. Il est
donc plus petit que le rendement maximal de 0,592 ( ou encore 16/27), ce dernier étant atteint lorsque
λ est égal à 1/3.
En 2020, une éolienne aux dimensions démesurées a été dévoilée par l’entreprise chinoise
Ming Yang Smart Energy. Cette éolienne embarquant une turbine MySE 16.0-242 est d’une capacité
de 16[MW]. Cette éolienne, culminant à 264 mètres de haut, possède un rotor de 242 mètres de
diamètre et ses pâles font 118 mètres de long. L’aire balayées par ces pâles est d’environ 46.000 [m2].
Cela permet à l’éolienne de fournir 80.000 [MWh] chaque année ! Etant située en mer, l’éolienne a été
conçue pour résister à des vents de classe typhon (118[km/h]).
Selon l’entreprise, cette éolienne sera capable d’éviter le rejet de 1,6 million de tonnes de CO2
au cours de ses 25 ans de service.
Cette éolienne chinoise détrône l’Haliade-X (260[m]), qui occupe la première place
actuellement.
30
Conclusion
Pour conclure , il nous était demandé différentes missions lors de ce laboratoire dédié à l’étude
d’une éolienne.
La première était de réaliser une cartographie des vents en aval de l’éolienne en variant la
fréquence. Notre cartographie s’avère réaliste mais à cependant de légères valeurs anormales. Et ce
pour différentes raisons. Que ce soit due à la prise de mesure, à la présence de l’éolienne en amont du
point de cartographie ou dû au régime turbulant créer par le ventilateur.
Par la suite nous avons évalué les caractéristiques internes (tension, puissance absorbée,
puissance transmise, …) de notre éolienne afin de les comparer avec les valeurs fournies par le
constructeur. Nous trouvons des caractéristiques généralement semblables à celle fournies. Certaines
prises de mesures sont incomplètes (erreur de notre part) et ont été remplacées par les mesures d’un
autre groupe. Elles donnent cependant des résultats voisins à ceux du fournisseur. Nous avons
également dû calculer les courbes de rendement. Nous observons des différences et certaines erreurs
sûrement dues à une prise de données faussée. Nous avons terminé cette partie avec un exercice ou
nous devions calculer l’énergie fournie par une éolienne sur un an.
Enfin, nous avons répondu à différentes questions de « culture générale » sur le sujet.
31
Bibliographie
• https://www.planete-energies.com/fr/medias/chiffres/production-mondiale-d-electricite-
eolienne, consulté le 07/03/2022 à 15h27.
• https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_%C3%A9olienne, consulté le 07/03/2022 à
15h31
• https://www.renouvelle.be/fr/25-de-renouvelables-dans-lelectricite-consommee-en-
belgique-en-2021%EF%BF%BC/, consulté le 07/03/2022 à 15h39
• https://energiecommune.be/statistique/observatoire-eolien/, consulté le 07/03/2022 à
15h43
• https://www.futura-sciences.com/planete/breves/energie-renouvelable-chinois-devoilent-
eolienne-plus-grande-monde-3653/, consulté le 07/03/2022 à 15h54
• https://www.journaldugeek.com/2021/08/25/une-entreprise-chinoise-presente-la-plus-
grande-eolienne-du-monde/, consulté le 07/03/2022 à 15h59
Annexes
Code Matlab des graphiques des figures 4 à 12
clc
close all
clear all
i = 10;
j = 1;
id = 0;
while i<51
Data_10 = load(sprintf('%d_Hz.txt',i));
Data_m(j) = mean(Data_10(:));
x(j) = i;
j = j + 1;
i = i+5;
% Point A
Data(3,1) = Data_10(1,1); % point A1
Data(1,1) = Data_10(2,1); % point A2
Data(1,3) = Data_10(3,1); % point A3
Data(1,5) = Data_10(4,1); % point A4
% Point B
Data(3,2) = Data_10(1,2); % point B1
Data(2,2) = Data_10(2,2); % point B2
Data(2,3) = Data_10(3,2); % point B3
Data(2,4) = Data_10(4,2); % point B4
% Point C
Data(3,3) = mean(Data(:,3));
% Point D
Data(3,4) = Data_10(1,4); % point D1
Data(4,4) = Data_10(2,4); % point D2
Data(4,3) = Data_10(3,4); % point D3
Data(4,2) = Data_10(4,4); % point D4
% Point E
Data(3,5) = Data_10(1,5); % point E1
Data(5,5) = Data_10(2,5); % point E2
32
Data(5,3) = Data_10(3,5); % point E3
Data(5,1) = Data_10(4,5); % point E4
% Moyenne
Data(2,1) = mean([Data(1,1),Data(3,1)]); % point 2,1
Data(4,1) = mean([Data(3,1),Data(5,1)]); % point 4,1
x2 = linspace(1,5,5);
y2 = linspace(1,5,5);
if id ==1
figure
%figure 3D
subplot(1,2,1)
surf(x2,y2,Data);
shading interp
xlabel('Dimension 1'); ylabel('Dimension 2');
zlabel(sprintf('Vitesse du vent à %d_Hz',i-5));
%figure color
subplot(1,2,2)
pcolor(x2,y2,Data);
% affiche une image avec code couleur, u et p etant les scalaires
d'échelles
shading interp
cb = colorbar;
title(cb,'[m/s]');
end
end
%droite de regression
p = polyfit(x,Data_m, 1);
% création des coéfficient du premier ordre d'ou le paramètre 1
x_i = linspace(10,50,9);
% création de l'axe x
y_i = polyval(p,x_i);
% création des point y en fonction des coef
R = corr(x_i',y_i')
figure
% figure vitesse moyenne en fonction de la fréquence
plot(x,Data_m,'R*');
hold on
plot(x_i,y_i,'B-');
xlabel('vitesse moyenne [m/s]'); ylabel('Fréquence [Hz]');
title('Vitesse moyenne des vents en fonction de la fréquence');
legend({'Point calculé','Régression linéaire du premier ordre'},...
'Location','southeast');
33