Thermodynamique : Statique des fluides 2020/2021

Chapitre II : STATIQUE DES FLUIDES

La statique des fluides est l’étude des fluides au repos dans un référentiel galiléen et dans
le champ de pesanteur supposé uniforme.

I – Echelles d’étude:

Pour étudier un état quelconque il y’a plusieurs façons.

1- Echelle macroscopique
Il correspond au domaine observable expérimentalement.

2- Echelle microscopique
Il correspond aux particules élémentaires.(chapitre précédent)

3- Echelle mésoscopique
L’échelle mésoscopique est l’échelle intermédiaire entre celle de la mole et celle de la molécule.

Pour faire l’étude à l’échelle mésoscopique, on choisit un volume entourant un point , petit à
l’échelle macroscopique mais grand à l’échelle microscopique afin de considérer le milieu comme
continu et définir ses grandeurs macroscopiques localement comme des moyennes statistiques.

Exemple : la masse volumique

- A l’échelle macroscopique : correspond à une moyenne grossière.
- A l’échelle microscopique : est discontinue et n’a pas d’intérêt.
- A l’échelle mésoscopique : on définit la masse volumique par
( )
Avec représente la masse du volume entourant le point .
Remarque : si la distribution de la matière est uniforme on a :
( )

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I I– EQUATION FONDAMENTALE DE LA STATIQUE DES FLUIDES :

1- Forces volumiques et forces surfaciques :

a- Forces de pression : force surfacique

à la surface en un point du fluide, la force de pression
élémentaire exercée par l’extérieur est donnée par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗
( ) est la pression du fluide au point .
Donc la résultante des forces de pression exercées sur le
Le fluide situé à l’intérieur de la surface fermée est

⃗⃗⃗ ∯ ( ) ⃗⃗⃗⃗

b- Forces volumiques : (exemple : le poids)

Considérons un fluide de masse volumique dans le champ de pesanteur

uniforme ⃗ . Et considérons un volume élémentaire (mésoscopique), de
masse , entourant un point . le poids de cet élément est :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑷
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
On définit la force de pesanteur volumique par :
⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗
unité ( )
𝒛
𝒅𝒛
c- l’équivalent volumique de la force de pression 𝑴
𝒅𝒙
considérons un élément de volume de forme 𝒅𝒚 𝒚
parallélépipédique ( ), entourant le point ( )
d’un fluide ; la résultante des forces ⃗⃗⃗⃗⃗ de pression exercées
𝒙
sur cet élément est

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ( ⃗ ) ( ) (⃗ )

( ) ( ⃗ ) ( ) (⃗ )

( ) ( ⃗ ) ( ) (⃗ )

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗ ⃗

Prenons :
⃗ ( ) ( ⃗ ) ( ) (⃗ )

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[ ( ) ( )]
( ) ( ) ( ) ( )
Et d’après : ( ) ( ) ( )
( ) ( )
* ( ) ( ( ) )+
( )

( )

Et pour les autres composantes on trouve la même chose :

( ) ( )

Alors :
( ) ( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗ ( ⃗ ⃗ ⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ( ))

Donc l’équivalent volumique de la force de pression est :

⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ( ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ( ))

2- Equation fondamentale de l’hydrostatique :

L’élément de volume du fluide est en équilibre dans un référentiel galiléen , en appliquant le
P.F.D à cet élément on obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗ ( ) ( ) ⃗

Il en résulte ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ( )⃗ ⃗
c’est l’équation de l’hydrostatique, c’est une équation locale.
𝒁
Conséquences :
Considérons un axe vertical ascendant ( ), on a ⃗ ⃗ , on obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) ( ) ⃗⃗⃗ 𝒅𝝉 ⃗
𝐠

( ) ( ) ( )
et par suite : ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ( ) ⃗⃗⃗
( ) ( )
( )
( ) O
{ ( ) ( )

 D’après ( ) la pression n’est fonction que de la hauteur. ( ) ( )

 Les surfaces isobares (égales pressions) sont des plans horizontaux.
 La pression est une fonction monotone décroissante de l’altitude.
( )
 : l’équation fondamentale de la statique des fluides (( ) ascendant)

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III – APPLICATIONS:

1- Cas d’une atmosphère isotherme

On considère un gaz (fluide compressible où varie beaucoup avec la pression ( ( )) en
équilibre mécanique dans le champ de pesanteur uniforme.
Cherchons ( ).
D’après l’équation fondamentale de la statique des fluides : (l’axe ( ) ascendant)

On assimile le gaz à un gaz parfait d’équation d’état , ce qui donne :

( ) ( )

( ) ( )
avec en (m) : la hauteur caractéristique
On voit que la pression décroît exponentiellement avec l’altitude.

On peut appliquer les résultats précédents à l’atmosphère terrestre, l’air

est assimilable à un gaz parfait de masse molaire équivalente
. Pour une température on obtient
On déduit de cette valeur numérique :
 Pour les systèmes thermodynamiques gazeux dont l’extension en altitude est de
quelque mètres ou de quelque dizaines de mètres on peut supposer que la pression est
uniforme dans tout le système.

 Cherchons la loi de variation de la densité moléculaire des molécules de l’air assimilé à un

gaz parfait ( toujours dans le cas isotherme)
On a et ( )

( ) ( )
La densité moléculaire suit la même loi de variation que la pression
 En transformant le terme

Le facteur est appelé le facteur de Boltzmann,

statistiquement, les zones de plus basse énergie sont les plus peuplées.

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2- Cas d’un fluide homogène et incompressible

Il s’agit essentiellement des liquides (incompressibles) à température uniforme dans le champ de Z

pesanteur.
Puisque le fluide est incompressible on néglige la variation de la masse volumique en fonction de la
pression et vu que le fluide est homogène la masse volumique est uniforme aussi.
La relation fondamentale de la statique des fluides s’intègre facilement : Patm
( ) z0
Si à la pression est alors :
h
( ) ( )
z

Exemple 1 : calcul de la pression à la profondeur de l’eau :

Données : : la pression atmosphérique .
la masse volumique de l’eau .
Réponse : dans le cas d’axe ( ) dirigé vers le haut : et
on obtient : ( )
( ) ( )

Exemple 2 : Baromètre à mercure :

Le principe de base de ce baromètre se base sur l’expérience de Torriccelli : lorsqu’on retourne un
tube rempli de mercure sur une cuve à mercure on constate que le liquide descend dans le tube
pour occuper une hauteur voisine de .
Interprétation : au-dessus du point A le tube est vide, en réalité la pression n’est pas nulle mais
fixée à la vapeur saturante du mercure à la température considérée .
A la température ordinaire cette pression est très faible de l’ordre
de et par suite on va la considérer comme nulle .
On a :

Avec
On mesure alors la pression atmosphérique.

Exemple 3 : Manomètre à mercure à air libre :

Le manomètre est constitué d’un tube en relié au compartiment
dont on veut mesurer la pression.
A l’équilibre on a :

Avec et la masse volumique de mercure

On mesure et on détermine la pression dans le compartiment.

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IV – THEOREME D’ARCHIMEDE:

Théorème d’Archimède :
Tout corps plongé dans un fluide (ou système de fluides) en équilibre dans le champs de pesanteur
est soumis à une force verticale ⃗⃗ appelée poussée d’Archimède, dont les caractéristiques sont :
- Point d’application : centre de masse du volume de fluide déplacé.
- Direction : la droite verticale. ⃗𝚷
⃗
- Sens : du bas vers le haut.
- Norme : égale au poids du volume de fluide déplacé 𝐆
( fluide qui a été remplacé par le corps) 𝐂
‖⃗⃗ ‖
Son expression vectorielle est :
⃗
𝐏
⃗⃗ ⃗ 𝐟𝐥𝐮𝐢𝐝𝐞

: la masse du fluide déplacé.

: la masse volumique du fluide.
: le volume du fluide déplacé.

Remarques :
 L’origine physique de la poussée d’Archimède est
la non uniformité du champ de pression du fluide
sur une surface (S) considérée. Il est clair que la
résultante des forces exercées sur une surface fermée
par un fluide dont la pression est uniforme est nulle.
 Le centre de poussée C se confond avec le centre de masse du solide complètement
immergé seulement dans le cas particulier d’un solide homogène.
 La poussée d’Archimède ne dépend pas de la nature du corps immergé

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