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MAGNETIQUE
I. CHAMP D’EXCITATION MAGNETIQUE
1. Définition
Un matériau s’aimante lorsqu’il est placé dans le voisinage d’un conducteur parcouru
par un courant. On définir un vecteur d’aimantation (qui indique l’influence du
milieu) par :
= .
=
+
=
=
+ 1 =
1
• ≫ : Milieux ferromagnétiques
corps ferromagnétique
B >> H, µ >>µ
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L’induction Br est l’induction rémanente qui existe dans le matériau en l’absence
d’excitation magnétique. Tout aimant permanent possède cette induction. Le champ
coercitif Hc est l’excitation magnétique qui permet d’annuler l’induction dans le
matériau. Au-delà d’une excitation Hsat, l’induction magnétique B n’augmente plus :
elle reste à Bsat. On dit que le matériau est saturé.
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4.2 Classification des matériaux ferromagnétiques
Les matériaux ferromagnétiques peuvent être classés en 3 groupes qui se
distinguent par leur courbe =
:
• Les matériaux ferromagnétiques doux : Ce sont des matériaux qui
possèdent une induction rémanente facile à annuler (HC est petit). cycle
d’hystérésis à pente raide(µr élevée) et étroit, Bsat élevée. Utilisés pour la
construction des dispositifs fonctionnant à flux magnétique variable
(transformateurs, générateurs et moteurs électriques, etc.). Ils sont réalisés à
base de fer.
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l’attraction magnétique, de la mémoire magnétique et dans les
machines tournantes (moteurs pas à pas, moteur de jouet, etc.), de
l’électronique haute fréquence (noyaux de bobines d’inductance, filtres
intégrés).
o Alliage équiatomique platine-cobalt : possèdent les qualités des Alnico
et des ferrites. Utilisés en micromécanique (horlogerie, missiles,
aviation, etc.) et en électronique miniaturisée.
#$ = %,-.-/$
Où V désigne le volume du circuit magnétique et Scycle, la surface du cycle
d’hystérésis du matériau utilisé pour réaliser le circuit magnétique.
Le phénomène étant cyclique, les pertes dites par hystérésis pH se calculent :
#$
01 = = %,-.-/$
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En général,
• 120 ≤ η ≤ 380 pour Bmax=1T et f=50 Hz.
• x est inférieur à 2 avec 1,6 comme valeur courante.
En première approximation, on admet que les pertes par hystérésis sont
proportionnelles à la fréquence et au carré de l’induction maximale :
c. Pertes fer
C’est la somme des pertes par hystérésis pH et par courant de Foucault pCF.
On admet en général, que les pertes fer sont proportionnelles à la fréquence et au
carré de l’induction maximale :
1. Définition
On appelle circuit magnétique un ensemble de pièces en matériau ferromagnétique
dont le rôle principal sera de canaliser les lignes d’induction d’un champ magnétique
à l’intérieur duquel est placé le circuit.
Le circuit magnétique est dit homogène s’il a été réalisé avec un seul matériau. Il est
dit hétérogène dans le cas contraire. Un entrefer sur un circuit magnétique est
l’intervalle (d’ouverture) occupé par un matériau non ferromagnétique (air par
exemple).
2. Théorème d’ampère
La circulation du vecteur excitation magnétique le long d’un contour fermé est
égale à la somme des courants enlacés par le contour.
Par « circulation », il faut entendre somme des produits scalaires . @ le long du
contour. Cette somme peut être discrète si le circuit magnétique peut être subdivisé
en portions magnétiques homogènes. Chaque portion étant constitué d’un matériau
unique et ayant une section constante. Dans ce cas, on a :
B . @B = A D$E/)-éF G) /$ -HEIHJ
A
C
3. Relation d’Hopkinson
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On sait que : B=µH et Φ=B.S ( et @ ).
et M colinéaires en tout point, tout comme
Ce qui nous permet d’écrire :
N
& . @ = A D$E/)-éF G) /$ -HEIHJ = D
U QR U
En posant O = P = et D = ℇ, on obtient la relation d’Hopkinson :
ST ST
ℛ! = D = ℇ = f
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2. Exemple d’application de l’analogie par schéma équivalent
L
ℛ’3
e ℛ1 ℛ2
h ℛe
N1I1 N2I2
ℛ’’3
a
Remarque : les portions de reluctance ℛ′3 et ℛ′′3 (en série puisque traversées par le
même flux), peuvent être associées en une seule portion de reluctance ℛ 3.
=gN+) =gN+) =+$ $
On a : ℛe = ; ℛ7 = ; ℛl = h et ℛ$ = h
hi hj k hi hj k i hj k ik
3. Mise en équation
Le flux d’induction étant conservatif, il est le même dans tous les éléments.
Le théorème d’Ampère va s’écrire :
e fe + 7 f7 + ⋯ + E fE = Me e + M7 7 + ⋯ + Mn n
Où ∑] ] f] = ∑] M] ]
'p r
Dans chaque élément : ] = qp
=hk
p p
N N
s ∑] h kp = ∑C MC C et a] = h kp
p p p p
s A a] = A MC C
] C
A s$EI)EI = A sFHI)EI
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3.2.2 Loi des mailles
Si on choisit un sens de parcourt sur chaque maille, on peut écrire pour chacune la
relation :
A v. ;. ;] = A a] s]
] ]
i
r
v
e L
_x
On a la relation : w = − = + _I
Si v est une tension sinusoïdale et que l’on néglige la résistance r, on obtient :
_x
w = − et %√2 sin ~" = _I
10
√7
D’où !
" = c
cos " = !()* cos "
en procédant par identification, on obtient :
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%= ,- ()*
√2
Soit :
% = 4,44,4 ()* = 4,44s()* Formule de Boucherot.
Cette expression montre que la valeur maximale du flux Φ max ne dépend que de la
valeur efficace Veff de la tension d'alimentation (à f constante) : on dit que la bobine
travaille à flux forcé. Un transformateur électrique ou une machine asynchrone
fonctionnent à flux forcé.
La tension d'alimentation impose le flux et l'enroulement appelle un courant en
conséquence.
2. Schéma électrique équivalent d’une bobine à noyau de fer
En tenant compte des pertes Joule, des pertes fer et de l’inductance de fuite, le
schéma électrique équivalent d’une bobine à noyau de fer s’établit comme suit :
lf
I R
IF I0
E RF Lm
V
V. ELECTROAIMANT
Considérons le circuit magnétique ci-dessous constitué d’une partie mobile et d’une
partie fixe. Sur le noyau ferromagnétique de la partie fixe, on a un réalisé un
bobinage de N spires parcouru par un courant continu ou alternatif i. Sous l’effet du
champ magnétique créé, le noyau s’aimante et attire la partie mobile de telle sorte
que le flux traversant les deux parties, soit maximal (règle du flux maximum). Cela se
traduit par une diminution de la reluctance par augmentation de la perméabilité. Le
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dispositif qui vient d’être décrit, porte le nom d’électroaimant. En pratique, la partie
mobile est solidaire à des contacts qu’elle ouvre ou qu’elle ferme en se déplaçant
(principe des relais électromagnétiques).
i N
Expression de la force d’attraction
lc : longueur moyenne de la partie ferromagnétique
x : longueur d’un entrefer
v
v A v B
i
r
U
e L
Equations électriques :
" = a 7 " − "
e _] _N
D’où : − " = 7 f 7 + v . Et comme : = −f _I − _I , on obtient :
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1
f + 7 f = @ + 7 f + v
2
Le courant i étant constant, l’expression de F est :
1 f
v = 7
2
Si l’on suppose que le circuit magnétique est de reluctance ℛ, alors on a :
e
f = 7 ℛ = 7 ( représente la perméance)
Il vient donc que (Formule de Picou) :
1
v = 77
2
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