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CIRCUIT

MAGNETIQUE
I. CHAMP D’EXCITATION MAGNETIQUE

1. Définition

 rend compte de l’influence du milieu magnétique sur les


Le champ d’excitation 
grandeurs. Le champ d’excitation magnétique s’exprime en ampères par mètre
(A/m).
2. Relation entre l’induction magnétique et le champ d’excitation

Un matériau s’aimante lorsqu’il est placé dans le voisinage d’un conducteur parcouru
par un courant. On définir un vecteur d’aimantation  (qui indique l’influence du
milieu) par :

 = . 


 est la susceptibilité magnétique du matériau (de l’ordre de 10-3) et   l’excitation


magnétique. Si  est proportionnel à   ( =cte), le matériau est dit linéaire et
isotrope. Dans le cas contraire, il est non linéaire.

Sous l’effet d’une excitation magnétique extérieure   , un matériau s’aimante.


L’induction magnétique qui se développe dans le matériau est soit affaiblie ou soit
 . Cette induction est due à l’excitation magnétique 
renforcée selon le sens de   et
au vecteur d’aimantation  résultant de cette excitation :

 = 
 + 
  =   
 =   + 1  = 


avec µr : perméabilité relative du matériau (µr=1 pour le vide), µ0 : perméabilité du


vide (µ0 = 4π.10-7 SI) et µ= µ0 µr : perméabilité absolue

Les matériaux sont classés suivant la susceptibilité magnétique 

3. Classification des milieux magnétiques

•  < 0 : Milieux Diamagnétiques


Les matériaux diamagnétiques ont une susceptibilité magnétique χ négative,
pratiquement constante et très faible. Ils s’aimantent faiblement
uur dans le sens opposé
au champ magnétisant. Les lignes d'excitation magnétique H ne pénètrent pas dans
le matériau. La perméabilité est donc nulle. Ex : l'eau, le cuivre, le sel, et le diamant,
Zinc, Or, Argent.
•  > 0 : Milieux paramagnétiques

Ils possèdent une susceptibilité magnétique χ positive, pratiquement constante et


très faible. Ils s’aimantent faiblement dans le sens du champ magnétisant.
Comme pour le diamagnétisme, il s'agit d'un phénomène faible et temporaire.
Exemples : l'air, l'oxygène, l'aluminium, le platine, maganèse

1
•  ≫  : Milieux ferromagnétiques

Les matériaux ferromagnétiques possèdent une susceptibilité magnétique χ


extrêmement grande et variable.

Si on place un matériau ferromagnétique dans une excitation   extérieure, les parois


vont se déplacer de manière à renforcer l'excitation   extérieure. Si  augmente
beaucoup, on atteint la saturation. L’aimantation subsiste sans excitation
uur
H

corps ferromagnétique

B >> H, µ >>µ

Exemples de matériaux ferromagnétiques : le fer (Fe) et la magnétite ( Fe3O4 ), le


cobalt (Co), le nickel (Ni) et certains de leurs alliages (aciers, ferronickels, ferrites).
Bien que ferromagnétiques soient d’excellents matériaux à cause de leur grande
perméabilité magnétique, ils sont aussi de bons conducteurs et lorsqu’on les soumet
à une variation du champ magnétique, ils donnent naissance à des courants induits
gênants. Heureusement grâce aux travaux de plusieurs chercheurs, on a trouvé des
matériaux de famille XFe2O4 (X peut être Co, Ni, Cu, Zn) appelés ferrimagnétiques
ou ferrites qui sont d’excellents ferromagnétiques et isolants en même temps. Ce
sont des substances très importantes en électrotechnique.
Notons enfin ces matériaux ferromagnétiques particuliers, les ferrimagnétiques
(ferrites) ne sont pas conductrices du courant électrique. Ils sont intéressants, car ils
ne favorisent pas la création des courants de Foucault (courants apparaissant dans
les masses magnétiques soumises à des champs variables et générateurs de pertes
électromagnétiques). Les pertes se trouvent donc diminuées.

4. Comportement et classifications des milieux ferromagnétiques

4.1 Cycle d’hystérésis et courbe de première aimantation


La caractéristique B = f(H) lorsque le matériau ferromagnétique possède déjà une
aimantation décrit un cycle d’hystérésis.
Pour plusieurs valeurs de l’excitation magnétique, on relève les différentes valeurs de
l’induction magnétique.

2
L’induction Br est l’induction rémanente qui existe dans le matériau en l’absence
d’excitation magnétique. Tout aimant permanent possède cette induction. Le champ
coercitif Hc est l’excitation magnétique qui permet d’annuler l’induction dans le
matériau. Au-delà d’une excitation Hsat, l’induction magnétique B n’augmente plus :
elle reste à Bsat. On dit que le matériau est saturé.

On désigne par courbe de première aimantation, la courbe d’aimantation que l’on


obtient quand on magnétise pour la première fois un noyau ferromagnétique. C’est
aussi le lieu des sommets des différents cycles d’hystérésis du matériau. La courbe
de première aimantation comporte trois zones :
- Zone linéaire : dans cette zone, B = µ.H avec µ constante. C’est cette zone
qui est généralement exploitée pour les transformateurs et les machines
tournantes.
- Coude de saturation :
- Zone de saturation : lorsque H devient trop grand, B ne varie presque plus.
Le matériau magnétique est dit saturé. On a toujours B = µ.H, mais µ n’est
plus constant (« il s’écroule »). B tend vers le champ de saturation Bs.

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4.2 Classification des matériaux ferromagnétiques
Les matériaux ferromagnétiques peuvent être classés en 3 groupes qui se
distinguent par leur courbe  =  :
• Les matériaux ferromagnétiques doux : Ce sont des matériaux qui
possèdent une induction rémanente facile à annuler (HC est petit). cycle
d’hystérésis à pente raide(µr élevée) et étroit, Bsat élevée. Utilisés pour la
construction des dispositifs fonctionnant à flux magnétique variable
(transformateurs, générateurs et moteurs électriques, etc.). Ils sont réalisés à
base de fer.

• Les matériaux ferromagnétiques durs : Ce sont des matériaux qui


présentent une forte aimantation rémanente et difficile à annuler (HC est
grand). Ils sont utilisés pour faire des aimants permanents (ex : acier). Ce sont
des matériaux qui présentent un cycle d’hystérésis très large. Ils sont utilisés
en général comme aimant.

• Autres matériaux : Utilisés généralement en hautes fréquences, représentent


95% de la production mondiale d’aimants :
o Les Alnico (alliage de fer, nickel, cobalt, cuivre) : cycle d’hystérésis de
forme parallélépipédique, Hc faible, Br élevée. Utilisés principalement
dans les appareils de mesure, les amplifications magnétiques (haut-
parleurs, microphone, tête de lecture électrodynamique, etc.),
oscillateurs hyperfréquence, spectrographe de masse.
o Les ferrites : céramiques contenant un mélange d’oxyde ferrique
(Fe2O3) et d’un autre métal (nickel, cobalt, cuivre, etc.) : Br faible, Hc
élevé, très grande résistivité, µr élevée. Utilisés dans les domaines de

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l’attraction magnétique, de la mémoire magnétique et dans les
machines tournantes (moteurs pas à pas, moteur de jouet, etc.), de
l’électronique haute fréquence (noyaux de bobines d’inductance, filtres
intégrés).
o Alliage équiatomique platine-cobalt : possèdent les qualités des Alnico
et des ferrites. Utilisés en micromécanique (horlogerie, missiles,
aviation, etc.) et en électronique miniaturisée.

4.3 Perte dans le matériau ferromagnétique


Lorsqu’un matériau ferromagnétique fonctionne sous une tension alternative, il
s’échauffe. Cet échauffement est dû à des pertes appelées « pertes fer ».Ces pertes
sont de deux types : pertes par hystérésis et pertes par courant de Foucault.
a. Pertes par Hystérésis
Considérons le schéma électrique d’un circuit magnétique alimenté par une tension
alternative u.
i
r
U
e L
On peut écrire :
!
 =  −  =  + 
"
L’élément d’énergie électromagnétique s’exprime par :
#$ =  ! = % 
Connaissant la surface du cycle d’hystérésis du matériau ferromagnétique, on en
déduit l’expression de l’énergie électromagnétique :
'()*
#$ = % &  
+'()*

#$ = %,-.-/$
Où V désigne le volume du circuit magnétique et Scycle, la surface du cycle
d’hystérésis du matériau utilisé pour réaliser le circuit magnétique.
Le phénomène étant cyclique, les pertes dites par hystérésis pH se calculent :
#$
01 = = %,-.-/$
2

En pratique, on utilise une formule empirique pour déterminer pH :


01 = 3()*
*

où η est le coefficient hystérétique, f désigne la fréquence et Bmax, l’induction


maximale dans le matériau ferromagnétique.

5
En général,
• 120 ≤ η ≤ 380 pour Bmax=1T et f=50 Hz.
• x est inférieur à 2 avec 1,6 comme valeur courante.
En première approximation, on admet que les pertes par hystérésis sont
proportionnelles à la fréquence et au carré de l’induction maximale :

<= = >= (


7

b. Pertes par courant de Foucault


De façon générale, toute variation de flux dans une masse métallique produit une
f.é.m. induite. Cette f.é.m. induit des courants qui circulent dans la masse (se
rebouclent sur eux-mêmes). Ces courants appelés courant de Foucault ont un sens
tel qu’ils tendent à s’opposer à la cause qui les a engendrés.
Les pertes par courant de Foucault dans le matériau magnétique, ont pour
expression :
67% 7 7 7
045 =   ()*
69
ρ est la résistivité du matériau magnétique et e est l’épaisseur du matériau.
Pour un circuit magnétique donné, pCF est proportionnel au carré de la fréquence et
au carré de l’induction maximale :

<45 = >45  7 ()*


7

c. Pertes fer
C’est la somme des pertes par hystérésis pH et par courant de Foucault pCF.
On admet en général, que les pertes fer sont proportionnelles à la fréquence et au
carré de l’induction maximale :

<5 = >5 ()*


7

Pour réduire les pertes fer, on utilise :


• Des matériaux à cycle d’hystérésis étroit et à grande résistivité
• Des tôles de faibles épaisseurs pour réaliser les circuits magnétiques (au lieu
de les faire massifs). Dans ce cas, ces circuits magnétiques sont dits
feuilletés.
En pratique, les pertes fer du circuit magnétique se déterminent à partir de la masse
totale M des tôles utilisées et de leur facteur de qualité q qui est donné par le
constructeur pour une fréquence f de 50 Hz et une induction maximale Bmax de 1T :
05 = :;
Si le circuit magnétique est alimenté sous une fréquence différente de 50 Hz et/ou
l’induction maximale du matériau n’est pas égale à 1T, les pertes fer s’obtiennent
par :
 7
<5 = :; 
50 ()*
6
II. CIRCUIT MAGNETIQUE

1. Définition
On appelle circuit magnétique un ensemble de pièces en matériau ferromagnétique
dont le rôle principal sera de canaliser les lignes d’induction d’un champ magnétique
à l’intérieur duquel est placé le circuit.
Le circuit magnétique est dit homogène s’il a été réalisé avec un seul matériau. Il est
dit hétérogène dans le cas contraire. Un entrefer sur un circuit magnétique est
l’intervalle (d’ouverture) occupé par un matériau non ferromagnétique (air par
exemple).

2. Théorème d’ampère
La circulation du vecteur excitation magnétique  le long d’un contour fermé est
égale à la somme des courants enlacés par le contour.

 . @ = A D$E/)-éF G) /$ -HEIHJ


K

Par « circulation », il faut entendre somme des produits scalaires  . @ le long du
contour. Cette somme peut être discrète si le circuit magnétique peut être subdivisé
en portions magnétiques homogènes. Chaque portion étant constitué d’un matériau
unique et ayant une section constante. Dans ce cas, on a :
B . @B = A D$E/)-éF G) /$ -HEIHJ
A 
C

3. Relation d’Hopkinson

Soit un circuit magnétique constitué d’un seul matériau, de longueur moyenne L et


de section S constante (exemple d’un circuit torique) autour duquel on a réalisé un
bobinage à N spires. Si l’on néglige la saturation du matériau, le circuit magnétique
est linéaire et B est le même en chacun de ses points.

Le théorème d’Ampère et la conservation du flux conduisent à la loi d’Hopkinson :

7
On sait que : B=µH et Φ=B.S (  et @ ).
 et M colinéaires en tout point, tout comme 
Ce qui nous permet d’écrire :
N
& . @ = A D$E/)-éF G) /$ -HEIHJ = D

U QR U
En posant O = P = et D = ℇ, on obtient la relation d’Hopkinson :
ST ST

ℛ! = D = ℇ = f

ℛ est la reluctance du circuit magnétique et NI= ℇ est la force magnétomotrice


(f.m.m).

III. CALCUL DES CIRCUITS MAGNETIQUES

1. Analogie Circuit électrique – Circuit magnétique

A tout circuit magnétique linéaire on peut affecter une représentation électrique


permettant d’étudier le comportement du circuit à l’aide de relations électriques.
Les Tableaux suivants résument la comparaison des circuits magnétique/électrique.

CIRCUIT ELECTRIQUE CIRCUIT MAGNETIQUE


Intensité du I Flux d’induction Φ
courant
Densité de J Induction B
courant magnétique
Force f.é.m. E Force f.m.m
électromotrice magnétomotrice
Résistance R Reluctance O
Conductibilité γ Perméabilité µ
1/R Y
℘=
Conductance Perméance
O
Résistivité 1/ γ Reluctivité ou 1/ µ
résistivité
magnétique
Loi d’ohm U=RI Loi d’Hopkinson Z[ = O\
Lois de Kirchhoff A D)]^)EI = A DG)I)EI Lois de Kirchhoff A ∅)]^)EI = A ∅G)I)EI
EH$J_ EH$J_ EH$J_ EH$J_
A =0 A @ = 0
()]//$ ()]//$
Lois d’association c Lois d’association c

de résistances a$b F$]$ = A a] de reluctances ℛ$b F$]$ = A ℛ]


]de ]de
c c
1 1 1 1
=A =A
a$b G))//è/$ a] ℛ$b G))//è/$ ℛ]
]de ]de
Kennely Kennely

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2. Exemple d’application de l’analogie par schéma équivalent
L

ℛ’3
e ℛ1 ℛ2

h ℛe

N1I1 N2I2
ℛ’’3
a

Remarque : les portions de reluctance ℛ′3 et ℛ′′3 (en série puisque traversées par le
même flux), peuvent être associées en une seule portion de reluctance ℛ 3.
=gN+) =gN+) =+$ $
On a : ℛe = ; ℛ7 = ; ℛl = h et ℛ$ = h
hi hj k hi hj k i hj k ik

3. Mise en équation

3.1 Circuit comprenant des éléments de section et/ou de


perméabilité différents en série.

Le flux d’induction étant conservatif, il est le même dans tous les éléments.
Le théorème d’Ampère va s’écrire :

e fe + 7 f7 + ⋯ + E fE = Me e + M7 7 + ⋯ + Mn n

Où ∑] ] f] = ∑] M] ]
'p r
Dans chaque élément : ] = qp
=hk
p p

N N
s ∑] h kp = ∑C MC C et a] = h kp
p p p p

s A a] = A MC C
] C

Les réluctances des différents éléments en série s’ajoutent

3.2 Circuit comprenant des éléments de section et de


perméabilité différents en parallèle.
3.2.1 Loi des nœuds

Le principe de conservation du flux nous permet d’appliquer aux circuits magnétiques


les lois des nœuds et d’écrire en tout sommet :

A s$EI)EI = A sFHI)EI

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3.2.2 Loi des mailles

Si on choisit un sens de parcourt sur chaque maille, on peut écrire pour chacune la
relation :

A v. ;. ;] = A a] s]
] ]

4. Circuit magnétique saturé (non linéaire)


Si le fonctionnement n’est pas linéaire, la courbe B=f(H), de chacun des matériaux
constituants le circuit magnétique, doit être connue ; seul le théorème d’Ampère est
valable dans ce cas. La méthode utilisée est celle des caractéristiques partielles.
Deux problèmes peuvent se poser :

• Rechercher le nombre d’ampères-tours ou la force magnétomotrice


nécessaires pour obtenir un flux donné
Connaissant le flux Φ et la section Sj de certains tronçons, on calcule l’induction de
ceux-ci par Bj= Φ/Sj, puis on lit sur la courbe B=f(H), la valeur de H et on calcule
enfin la force magnétomotrice NI=HL relative à chaque tronçon. L’application de la loi
des mailles magnétiques peut permettre de lever certaines indéterminations.

• Calculer le flux connaissant les ampères-tours ou la force


magnétomotrice
Ce problème doit être résolu graphiquement (ou par simulation). On se fixe
différentes valeurs de Φ et on détermine comme précédemment les ampères tours
NI relatifs à chaque Φ. On trace ensuite la courbe Φ=f(NI) et on lit sur cette courbe la
valeur du flux correspondant aux ampères-tours de l’énoncé. Problème délicat

IV. MODELISATION D’UNE BOBINE A NOYAU DE FER


1. Expression de la f.é.m. induite aux bornes d’une bobine à noyau
de fer.

i
r
v
e L

_x
On a la relation : w =  −  =  +  _I
Si v est une tension sinusoïdale et que l’on néglige la résistance r, on obtient :
_x
w = − et %√2 sin ~" =  _I

10
√7
D’où ! " = c€
cos ƒ" = !()* cos ƒ"
en procédant par identification, on obtient :
26
%= ,- ()*
√2
Soit :
% = 4,44,4 ()* = 4,44s()* Formule de Boucherot.

Cette expression montre que la valeur maximale du flux Φ max ne dépend que de la
valeur efficace Veff de la tension d'alimentation (à f constante) : on dit que la bobine
travaille à flux forcé. Un transformateur électrique ou une machine asynchrone
fonctionnent à flux forcé.
La tension d'alimentation impose le flux et l'enroulement appelle un courant en
conséquence.
2. Schéma électrique équivalent d’une bobine à noyau de fer
En tenant compte des pertes Joule, des pertes fer et de l’inductance de fuite, le
schéma électrique équivalent d’une bobine à noyau de fer s’établit comme suit :
lf
I R

IF I0

E RF Lm
V

R : résistance du conducteur utilisé pour réaliser la bobine


lf : inductance de fuite de la bobine
Lm : inductance principale (utile)
RF : résistance fictive caractérisant les pertes fer
U : tension d’alimentation
I : courant absorbé par la bobine
E : fem induite

V. ELECTROAIMANT
Considérons le circuit magnétique ci-dessous constitué d’une partie mobile et d’une
partie fixe. Sur le noyau ferromagnétique de la partie fixe, on a un réalisé un
bobinage de N spires parcouru par un courant continu ou alternatif i. Sous l’effet du
champ magnétique créé, le noyau s’aimante et attire la partie mobile de telle sorte
que le flux traversant les deux parties, soit maximal (règle du flux maximum). Cela se
traduit par une diminution de la reluctance par augmentation de la perméabilité. Le

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dispositif qui vient d’être décrit, porte le nom d’électroaimant. En pratique, la partie
mobile est solidaire à des contacts qu’elle ouvre ou qu’elle ferme en se déplaçant
(principe des relais électromagnétiques).
i N
Expression de la force d’attraction
lc : longueur moyenne de la partie ferromagnétique
x : longueur d’un entrefer

v
v A v B

Déterminons l’expression de la force résultante F exercée sur la partie mobile


Bilan énergétique :
On peut distinguer :

• WT : Energie totale fournie par la source


dW T= U.i.dt
• WJ : Energie perdue par effet joule
dWJ=r.i2dt
• WE : Energie emmagasinée dans la bobine L
e
dW e= d(7 f 2)
• WF : (Energie) travail des forces
dW F=F.dx
Ce qui nous permet d’écrire : dW T= dWJ + dWE + dWF (1)

Schéma électrique équivalent :

i
r
U
e L
Equations électriques :
 " = a 7 " −  "

En posant : dW e= -eidt, on obtient : dW T= dWJ + dW e (2)


Des équations (1) et (2), on tire : dW e = dW L+ dW F

e _] _N
D’où : − " = †7 f 7 ‡ + v ˆ. Et comme :  = −f _I −  _I , on obtient :

12
1
f  +  7 f = @  +  7 f + v ˆ
2
Le courant i étant constant, l’expression de F est :
1 f
v = 7
2 ˆ
Si l’on suppose que le circuit magnétique est de reluctance ℛ, alors on a :
e
f =  7 †ℛ‡ =  7 ‰ (‰ représente la perméance)
Il vient donc que (Formule de Picou) :
1 ‰
v = 77
2 ˆ

Si le circuit est indéformable (x est fixe), alors la reluctance du circuit est :


@- 2ˆ
ℛ= +
  ,  ,
On en déduit l’expression de :
2
‰  ,
= 7
ˆ ℛ
Et celle de F :
 7 1
v=Š ‹
ℛ  ,
c]
Or, selon Hopkinson : ! = ℛ
. D’où, la force portante d’un électroaimant est
(formule de Maxwell) :
7,
vΠ= v' =
2
La formule de Maxwell s’applique en particulier lorsque la partie mobile est
sensiblement en contact avec la partie fixe (x=0).

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