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Mécanique énergétique

L1 Biomécanique des APS


gilles.dietrich@u-paris.fr
Quantité de mouvement et impulsion
• Introduction du temps dans la
mécanique de Newton

• Quantité de mouvement q = m.v

r t r
• Définition de l’impulsion I   Fdt
t0

I = F  t
• Relations : F  m.a
t
t t
I   Fdt   m.adt  m  adt  q  q0
t0 t0
t0
Notion de collision
• Type de choc
• Elastique : conservation de la quantité de mouvement
• Non-élastique
Collisions et chocs élastiques de deux solides

En cas de choc, la quantité de mouvement n’est pas créée ou détruite mais


modifiée.
En fait, la somme des quantités de mouvement reste constante. On dit qu’il
y a conservation de la quantité de mouvement.

28 m/s 0 m/s
q= m1.v1 + m2v2
q’=m1.v’1+m2.v’2
0.3 kg 0.046 kg

Cela signifie que lors d’une collision entre deux objets (A et B), la quantité de
mouvement avant la collision est égale à la quantité de mouvement après la collision :
m1.v1 + m2+v2 = m1.v’1+m2.v’2

1 R
v'1  v1
1 R
Cas particulier : v2 = 0 2
v'2  v1
1 R
m
R 2
m1
Cas particulier : Masse constante

mAvA + mBvB = mAv'A + mBv'B

Si (et c’est le cas dans de nombreux exemples), la masse reste invariante,


l’équation précédente peut être simplifiée :
mAvA - mAv'A = mBv'B -mBvB
mA(vA -v'A) = -mB(vB - v'B)
mAvA = -mBvB

vA/vB =- mB/ mA
Exemple d’utilisation
• Equivalence entre impulsion, = −
quantité de mouvement et force = ( − )
= .Δ
• Détermination de la force d’une
frappe
Exemple d’utilisation
• Une balle de golf possède une masse de 46g. Lors de la frappe sa vitesse passe de
0 m/s à 60 m/s.
Quelle est la variation de la quantité de mouvement.
Si te temps de contact est de 0.5 ms, quelle est la force moyenne appliquée sur la balle.
• La quantité de mouvement est le produit de la masse d’un objet par sa vitesse. La variation de quantité de
mouvement est donc la différence entre la quantité de mouvement après le choc et la quantité de
mouvement avant le choc :
q = m.v
q = m.v – m.v0
• Si la masse reste constante alors q = m.(v – v0)
Si la vitesse initiale est égale à 0 alors q = m.v
• Application numérique q = 0.046*60 = 2.76 kg.m/s

• La différence de quantité de mouvement est égale à l’impulsion. Cette impulsion peut être interprétée
comme le produit de la force moyenne et du temps de contact. Donc la force moyenne est égale à la
différence de quantité de mouvement divisé par le temps de contact.
• A.N. : F = 2.76/0.0005 = 5520 N.
Choc non parfaitement élastique
• Dans le cas des chocs non parfaitement élastique, une partie de
l’énergie mécanique est dissipée (forces non conservatrices) sous
forme de frottement, chaleur etc.

L’énergie cinétique n’est pas conservée et la vitesse diminue


en fonction du type de chocs. Ainsi tout ce passe comme si
l’interaction ou cours du choc permettait de « restituer » tout
ou partie de la vitesse acquise avant le choc.
Coefficient de restitution
• Le coefficient de restitution dépend des matériaux
vitesse après collision
coefficient de restitution =
vitesse avant collision

Par exemple, pour mesurer le coefficient de


restitution d’une balle, il suffit de la laisser
tomber sur le sol d’une certaine hauteur (H) et
de mesurer la hauteur du rebond (h). Le
coefficient (e) est alors calculer de la façon
suivante :

h
e
H
Exemple de coefficients de restitution

Sport masse de la balle e


(kg)

Tennis 0.060 0.8

Tennis de table 0.003 0.85

Football 0.430 0.74

Base Ball 0.145 0,6

Cricket 0.156 0.45


Coefficient de restitution
v' 2 v'1
e
• Deux objets : v1  v2

m1v1  m2 v2  m1v'1  m2 v' 2


v' 2 v'1
e
v1  v2

m2 v 2 (1  e)  v1 (m1  m2 )
v'1 
m1  m2
• Calculer la vitesse de chaque balle juste après le choc pour les différents
exemples suivants :

Sport Masse du masse de la Vitesse du Vitesse de la e


Lanceur (kg) balle (kg) lanceur balle (m/s)
(m/s)

Tennis 0.3 0.060 40 0 0.8

Tennis de table 0.10 0.003 30 0 0.85

Football 3.8 0.430 20 0 0.74

e
v' 2 v'1 m2 v 2 (1  e)  v1 (m1  m2 )
v1  v2 v'1 
m1  m2
m2 v2 (1  e)
Si v1 = 0 v'1 
m1  m2
Exemple 2
• Un plongeur (d’une masse de 58 kg), exécute un saut de 10 mètres.
Au moment de son entrée dans l’eau sa vitesse passe à 5.2 m/s en
133 ms. Quelle force moyenne est appliquée sur le plongeur.

• Nécessité d’introduire une nouvelle notion : l’énergie


Choc élastique et énergies

Conservation de la quantité de mouvement (?) ou conservation d’autre


chose

Il convient donc de définir la notion d’énergie mécanique et de travail.


Energie Cinétique (Ec ou Ek)
• Energie d’un corps en mouvement
1
• Point matériel Ec  m.v 2
2
• Corps en mouvement

• Conservation de l’énergie mécanique


 E= Ec+Ep=Constante
 Forces conservatrices
Energie potentielle
• Déplacement et forces conservatrices
• Variation du déplacement : fonction de la variation d’énergie
• Exemples
• Energie potentielle de pesanteur
• Energie potentielle élastique
• …
Transfert d’énergie : cinétique et potentielle
Énergie potentielle
 L’énergie potentiel correspond au second
membre de l’énergie mécanique

Énergie mécanique Énergie potentielle

E  1 mV²mgh Epmgh
2
E  1 mV² 1 kx Ep 1 kx
2 2 2
Travail et Energies

Travail d’une force


r
dT F dr
r
T  Fdr
r
T F d(OM )

Le travail d’une force correspond à l’énergie mécanique nécessaire


pour déplacer un objet.
C’est un nombre scalaire égal au produit scalaire de la force (F) par
son déplacement. L’unité du travail est le Joule (J).
Notion de forces conservatrices
• Par définition, le travail d’une force conservatrice ne dépend pas du
chemin suivi.

• Le travail est donc la différence entre l’énergie potentielle du point


d’arrivée et l’énergie potentielle du point de départ.
Puissance d’une force
Définitions
• Energie:
• Capacité à produire un travail
• Mettre en mouvement une masse (W = F. l)
• Deux formes essentielles
• Energie cinétique
• Energie potentielle
• Energie(s) humaine(s)
• Stockage, disponibilité, forme
• Production de forces et de déplacement (muscle)
Exemple 1
 Travail du poids
r
Force constante
F m.g.ez
A

dT mg.dz
B
B B
T  mgdzmg dzmg[zB zA]mgh
A A

1 mV²mghcte
2
Exemple 2
 Force de ressort X

r
F k.x.ex
dT Fxdxkxdx
B B B
1
T  kxdxk  xdxk[ x²]
A A 2 A

1 mV² 1 kxcte
2 2
Énergie mécanique totale
 E= Ec+Ep=Constante
 Forces conservatrices
 Principe de minimisation de l’énergie potentielle
 Le travail ne dépend que des états finaux et
initiaux.

dT d(Ec)d(Ep)
Forces conservatrices : transformations des énergies
Mouvement perpétuel
• En théorie un corps isolé en mouvement rectiligne uniforme ne dégage
aucune énergie et peut donc avoir un mouvement perpétuel (les forces qui
s'exercent sur lui s'annulent et sont non dissipatrices). C'est le principe
d'inertie, la première loi de Newton sur la mécanique
• Principes de la thermodynamique
• 1 . Systèmes ouverts ou fermés : « Au cours d'une transformation quelconque d'un
système fermé, la variation de son énergie est égale à la quantité d'énergie échangée
avec le milieu extérieur, sous forme d'énergie thermique (anciennement nommée chaleur)
et de travail .»
• 2. Existence de transformation irréversible !
• Frottements, transfert de chaleur, transfert de matière
Concept d’énergie libre !
Forces non conservatrices
r r
 Frottements solides F Kv
r r
F mg vr R
v
Ft Ff

Module constant
Direction variable

Travail dépend du chemin


Ec finale vitesse après collision2
coefficient de restitution  
Ecinitiale vitesse avant collision2

h
e
H
Energie potentielle chimique
• Stockage dans les liaisons chimiques
• Aliments (non directement disponible)
• ATP (disponible au niveau cellulaire)
• Transformation en énergie mécanique, électrique, osmotique, chaleur, synthèse
chimique
• Exemple de la contraction musculaire
• Dégradation de l’ATP : énergie mécanique et chaleur (rendement)
• Dépense : de 8 kJ/kg à 60 kJ/kg (masse musculaire = 40% de la masse du
corps)
Substrats énergétiques
Substrat Quantité (kg) Energie disponible (kJ)
Triglycérides 12 446500
Protéines 6 77250
Glycogène musc. 0,4 4252
Glycogène du foie 0,06 638
Phosphocréatine 0,087 17
ATP 0,076 5
Substrats énergétiques disponibles chez un homme de 70 kg

Seules les réserves en glycogène et en phosphocréatine (composé


présent dans le muscle en très faible quantité qui permet la synthèse
immédiate de l’ATP) peuvent être sérieusement entamées lors
d’exercices très intenses.
Dépenses énergétiques
Epreuves kJ dépensés
Course de 100 m 150
Course de 400 m 380
Course de 1000 m 3400
Cyclisme 12 (km/h) 630
Marche (5 km/h) 585
Nage (brasse à 2,6 km/h) 2100
Estimation de la dépense énergétique chez un sujet de 70 kg et de 1,78m.
Ce calcul, approché, est basé sur des performances équivalentes aux
records mondiaux en ce qui concerne le 100 m et le 400 m en athlétisme.

N.B : Unité énergétique souvent utilisée : calorie


1 calorie = 4.1868 J
Mesures des dépenses énergétiques
• Calorimétrie directe
• ATP -> Energie + chaleur
• Mesure de la production de chaleur (chambre calorimétrique)
• Calorimétrie indirecte
• Consommation d’oxygène et production de carbone (réaction chimique de
dégradation)
• Mesure du 02 et C02 (rapport entre les deux : QR)
Equivalences caloriques du quotient
respiratoire
QR Energie Glucides (%) Lipides (%)
kcal/l
0,71 4,69 0 100
0,80 4,80 33,4 66,6
0,90 4,92 67,5 32,5
1,00 5,05 100 0

Exemple
Un marathonien a couru un marathon en 3 h.
Sa VO2 moyenne lors de la course a été de 3L mn-1.
La dépense énergétique lors de ce marathon est estimée à :
3L/mn x 60 mn x 3 h x 4,825 = 2605,5 k cal ou 10891 kJ
Energie mécanique humaine
• Production de mouvement
• Calcul de l’énergie mécanique
totale du corps (12 segments)
Travail des forces internes

évolution du travail des forces internes


en fonction de la vitesse de course

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