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Lieu de stage :
Hôpital Général Idrissa POUYE
DEDICACES ............................................................................................................................................... II
Le Centre de Traumatologie et d’Orthopédie (CTO) ouvre ses portes le 09 Février 1989 par la
mise en place du personnel et a commencé ses activités médicales le 17 Février 1989 avec six
services d’hospitalisation et 156 lits installés, extensibles jusqu’à 300. La mise en place des lits
se fait progressivement compte tenu d’un plan de marche défini et du volume des demandes
dans la spécialisation principale du centre qu’est l’orthopédie traumatologie. Les différents
services présents à l’époque étaient les suivants :
✓ La traumatologie adulte
✓ La traumatologie et l’orthopédie infantiles
✓ Les spécialités : dans ce service, il est admis tout patient victime d’un traumatisme autre
que celui de l’appareil locomoteur (œil, nez, oreille, cou, appareil urogénital et digestif)
✓ Le service d’anesthésie et de réanimation
✓ Le service d’hospitalisation d’urgence qui fonctionne 24 heures sur 24 pour faire face
aux cas les plus graves grâce à des équipements multifonctionnels. A cette époque seule
le rez-de-chaussée et le premier niveau du bâtiment principal étaient occupés.
Toutes les missions et études menées depuis les premiers jours du projet qui remontent à 1965
ont tournées autour de l’exécution de cette tâche qui devait permettre à la CSS d’arriver à une
maitrise et une réduction des dépenses de santé. Cependant ce gain escompté ne pouvait pas
être enregistré au cours des premières années du fait du volume de l’investissement (plus de 8
milliards FCFA). Le rapport des experts requis par la Présidence de la République n’avait pas
prévu moins de cinq années, durant lesquelles la caisse serait obligée d’apporter une subvention
d’équilibre pour permettre au centre de faire ses premiers pas, améliorer son plateau technique,
acquérir une certaine notoriété auprès de la population et par voie de conséquence équilibrer
son budget de fonctionnement.
Comme prévu dans le rapport des experts requis par la Présidence sur les conditions d’ouverture
et de fonctionnement du CTO, il résulte de l’exploitation de l’hôpital un déficit.
Ainsi, de son ouverture en 1989 jusqu’en 1995, le centre enregistre un déficit annuel de près
d’un milliard par année qui atteignit la somme de 6 milliards 182 millions en 1994. Devant ce
gouffre financier que provoquerait le centre et les tensions socioéconomiques qui en découlaient
(de nombreux contentieux sociaux), la CSS, lourdement endettée n’avait plus d’autre solution
que de céder le CTO à l’Etat. Cette rétrocession fut signée le 01 Janvier 1996 et pris effet le 08
Janvier de la même année. Celle-ci s’est faite, officiellement au franc symbolique, cependant
la réalité était autre. En effet, le CTO a été cédé à l’Etat au prix de 5 milliards 800millions de
Francs de CFA.
Conseil
d’administration
Direction
Attachée de Direction
• Hypno-sédation
L’hypno-sédation associe l’hypnose, la sédation intraveineuse consciente et une
anesthésie locale du site opératoire. Elle n’est réservée qu’à certains types de chirurgies.
❖ Buts de l’Anesthésie Générale :
- Assurer un déroulement confortable sans stress de l´opération chirurgicale pour le
patient.
- Donner au chirurgien un environnement de travail avec un minimum d’effets néfastes
de l´anesthésie.
❖ Les quatre composants de l´anesthésie générale :
- Perte de la conscience
- Perte de la sensation de douleur
- Perte des réflexes protecteurs
- La relaxation de toute la musculature
Nom
halothane enflurane isoflurane desflurane sevoflurane
générique
Nom
Fluothane Ethrane Forène Suprane Sevorane
commercial
Code de
couleur
Point
50,2° C 56,5° C 48,5° C 23,5° C 58,5° C
d’ébullition
MAC à
0,75% 1,68 % 1,15 % 7,25 % 1,9 %
100 % d’O2
Alvéoles
Cerveau
Suppression de la conscience
V. L’appareil d'anesthésie
L'appareil d'anesthésie permet l'administration d'O₂ et d'agents anesthésiques par
inhalation, ou éventuellement d'un mélange O₂-air additionné ou non de vapeur
anesthésique halogénée. Il permet la ventilation spontanée, manuelle et mécanique.
Un appareil complet inclut un système (ou module) d'alimentation en gaz frais, un ou deux
systèmes (ou circuits) anesthésiques, un ventilateur, un système antipollution. Par ailleurs,
il est équipé de moniteurs et d'un aspirateur réservé à l'usage anesthésique.
Seuls des appareils d'anesthésie homologués sont utilisés. Quand l'appareil est constitué
d'éléments homologués provenant de constructeurs différents, ils doivent être mutuellement
compatibles et la cohérence de l'ensemble doit être vérifiée. La figure 5 présente les sous-
ensembles d’un poste d’anesthésie.
La ventilation artificielle assurée par cet appareil peut être de deux types :
- Ventilation Invasive (VI) : elle prend en charge le travail respiratoire du patient par le
biais d'une canule placée dans la trachée du patient (canule de trachéotomie) ou d'une
intubation.
- Ventilation Non Invasive (VNI) : elle prend en charge le travail respiratoire du patient
en l'absence de canule de trachéotomie ou d'intubation et nécessite l'utilisation de
masques.
Dans ces deux cas, le mélange gazeux circule à travers des circuits patients. Le circuit patient
"inspiratoire" conduit l'air de la machine au malade. Le circuit patient "expiratoire" ramène l'air
expiré à la machine. Ces circuits sont réunis près du patient par une pièce en Y.
c. Manomètres
Des manomètres, situés dans le champ de vision de l'utilisateur de l'appareil d'anesthésie,
indiquent en permanence la pression des gaz d'alimentation.
f. Débitmètres
La présence d'un débitmètre-mélangeur ou d'un autre système assurant une concentration
fractionnelle d'O₂ égale ou supérieure à 21 vol % est recommandée. Les débitmètres-
mélangeurs doivent permettre de délivrer de faibles débits de gaz pour l'anesthésie en circuit
fermé et des débits élevés pour éviter la réinhalation de CO₂ avec certains systèmes
anesthésiques. Leur débit doit être réglable entre 250 mL.min-1 d'O₂ et 30 L.min-1 de
mélange gazeux. Quand ils associent trois débitmètres, ils comportent soit un sélecteur
permettant de délivrer un mélange O₂+ N₂O ou un mélange O₂+ air, soit un moniteur de gaz
(O₂+ N₂O ou N₂) indissociable du bloc débit métrique (figure 7).
g. Vaporisateurs
Les vaporisateurs ne doivent pas délivrer une concentration de vapeur s'écartant de plus de
20 % de la concentration affichée sur le bouton de réglage.
Le recours à un dispositif avec détrompeur mécanique aussi appelé clé de remplissage, qui
prévient les erreurs d'identification de l'anesthésique et la pollution au cours du remplissage
et de la vidange de l'appareil est recommandé.
Quand un vaporisateur est déplacé d'un appareil à un autre, il doit être vidangé
préalablement si sa conception n'autorise pas son inclinaison quand il contient du liquide
anesthésique. La mise en fonction simultanée de plusieurs vaporisateurs doit être
impossible. La disposition respective de plusieurs vaporisateurs est telle que le dernier de
la série corresponde à l'anesthésique le plus volatil et le plus puissant (actuellement
l'halothane) (figure 8).
Figure 9 : Absorbeur
i. Bypass d'oxygène
Le bypass permet un débit d'O₂ d'au moins 500 mL.s-1, c'est-à-dire 30 L.min-1, sans baisse
notable de la pression d'alimentation de ce gaz. Sa commande est conçue pour empêcher sa
mise en fonction accidentelle, ainsi que son maintien en fonction continue. Le débit d'O₂
sortant du bypass ne traverse pas le(s) vaporisateur(s).
2. Le système anesthésique
L'appareil d'anesthésie comporte généralement un système anesthésique principal et un
système accessoire (circuit d'induction ou circuit réservé à un usage spécifique). Il permet,
soit de ré administrer les gaz expirés, soit de les rejeter et de n'administrer que des gaz frais.
Le système anesthésique est doté de jonctions étanches et au mieux de connecteurs anti-
débranchement pour les interventions où l'accès aux connexions est difficile.
3. Le ventilateur
Il permet le réglage des variables suivantes : volume courant ou ventilation minute,
fréquence respiratoire, rapport I/E ou Ti/Ttot, pression positive de fin d'expiration par une
valve de PEP dont la commande accidentelle est impossible. Il est équipé d'une valve de
surpression. Il est adaptable à la ré-administration des gaz expirés. Il permet éventuellement
5. Système antipollution
Il est conseillé que les salles où se font les anesthésies, y compris l'induction et le réveil,
soient équipées de dispositifs assurant l'évacuation des gaz et vapeurs anesthésiques.
La Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR) recommande l'utilisation
dans les sites anesthésiques de systèmes antipollution évacuant à l'extérieur du bâtiment le
protoxyde d'azote et les vapeurs halogénées sortant de la valve d'échappement du système
anesthésique et du ventilateur. Les cartouches absorbantes retiennent les vapeurs
halogénées mais pas le protoxyde d'azote. Les systèmes antipollution à évacuation active
requièrent une validation technique préalable.
Les systèmes antipollution improvisés peuvent comporter des risques et ne doivent pas être
utilisés. L'évacuation active ne doit pas faire appel à la source de vide destinée aux
aspirateurs. La figure 10 représente l’ensemble d’un respirateur d’anesthésie.
6. Paramètres de sécurité
✓ Soupape de surpression
7. Le circuit d'anesthésie :
Définition :
Le circuit d'anesthésie est l'ensemble des éléments de l'appareil d'anesthésie par lesquels
transitent les gaz : il peut aller de la simple compresse aux divers ventilateurs plus ou
moins complexes.
Procédures
1. Rechercher d’éventuelles traces de détérioration ou l’absence de pièces à l’extérieur du
matériel.
2. Inspecter le cordon d’alimentation, réducteur de tension et la/les fiche(s), en recherchant
d’éventuelles traces de détérioration.
3. Eteindre l’appareil, retirer les protections accessibles aux utilisateurs et vérifier si
l’appareil présente des traces de détérioration.
4. Nettoyer les composants internes et l’extérieur de l’appareil à l’aide d’un aspirateur ou
à l’air comprimé.
5. Rechercher des traces de corrosion ou l’absence de certaines pièces à l’intérieur de
l’appareil. Effectuer les réparations nécessaires.
6. Rechercher des traces de surchauffe ou de détérioration sur les composants électriques.
16. Vérifier le bon fonctionnement de tous les boutons, témoins de commande, affichages
et/ou indicateurs.
17. Vérifier le bon fonctionnement de l’appareil dans toutes ses modalités de
fonctionnement.
18. Nettoyer l’extérieur de l’appareil, y compris tous les accessoires, câbles, témoins de
commande et affichages.
• Simulateur patient : Permet de vérifier les paramètres les signes vitaux tels que la
température, l’électrocardiogramme, la fréquence cardiaque, la tension artérielle…
(Voir figure 17).
IV. Entretien
Le nettoyage et la désinfection des respirateurs et du matériel d’anesthésie ont pour objectif :
▪ Assurer aux professionnels et aux patients une protection maximale vis-à-vis des
risques infectieux
▪ Conserver un état de propreté et de fonctionnement des appareils [12].
Le tableau 2 représente les différents modes d’entretien du respirateur d’anesthésie.
La figure 19 présente une salle d’angiographie où nous avons eu l’occasion d’assister à une
intervention et de voir le principe de fonctionnement de l’angioscanner.
La figure 20 représente la centrifugeuse qui avait une défaillance due au moteur (le moteur ne
tournait pas, il était défectueux). L’action corrective était de remplacer le moteur.
V. Perspectives
Notre stage à l’Hôpital Général Idrissa POUYE (HOGIP) au service technique et de
maintenance a été l’occasion pour nous de concilier la théorie et la pratique puis de connaitre
les réalités du terrain. Nous avions travaillé dans un bon environnement, un cadre idéal mais
nous avions aussi rencontré quelques péripéties.
Pour le bon fonctionnement du service de maintenance mais aussi de l’hôpital, nous ne
manquerons pas d’apporter notre contribution à travers quelques suggestions :
➢ Mettre en place un logiciel de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO) ;
➢ Assurer une formation des utilisateurs pour un bon usage mais aussi un bon entretien
des dispositifs médicaux ;
➢ Engager plus de personnel dans la division maintenance biomédical pour pouvoir bien
gérer le parc des dispositifs médicaux ;
➢ Mettre à disposition du personnel des pièces de rechange pour faciliter la remise en
service des équipements nécessitant juste un changement de pièce. Nous avons
remarqué que bon nombre d’appareils sont à l’arrêt par manque de pièces de rechange ;
➢ Mettre davantage l’accent sur la maintenance préventive du matériel médical afin de
prévenir d’éventuels pannes ;
➢ Afin de garantir la sécurité des patients ainsi que la fiabilité des équipements médicaux,
doter le service biomédical d’Equipements de Mesure, de Contrôle et d’Essai (ECME)
et veiller à ce que ces ECME soient calibrés selon les recommandations du fabricant.
Ainsi, une meilleure formation des prestataires de soins de santé sur les fonctions/le
fonctionnement de l'appareil d'anesthésie et une meilleure communication interprofessionnelle
peuvent permettre une identification plus rapide des erreurs et probablement réduire la
morbidité et la mortalité associées à l'anesthésie.