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et de la promotion du travail
Direction de la Recherche et Ingénierie de formation
Secteur : Santé
Manuel de cours
1ère Année
Filière :
Installation et
maintenance
biomédicale IMB
Technicien spécialisé
Direction de la Recherche et L’Ingénierie de Formation
Digital I Infrastructure digitale
Version : 04/04/2022
Concevoir un réseau informatique
1
MODULE
MESURES ET INSTRUMENTATION
11
La chaîne d’acquisition a pour fonction d'acquérir des signaux de mesures issues à partir des
phénomènes physiques, et de les transformer sous une forme exploitable.
Notamment, les chaines d’acquisition utilisées dans les appareils médical jouent actuellement un rôle
primordial pour l’analyse de tels mesures afin d’assurer la prévention et porter une possible aide aux
médecins effectuant un diagnostic ou un traitement.
Cependant, les signaux issus des capteurs sont de faible amplitude et, souvent, parasités par de divers
bruits. En plus, tels signaux sont de type analogique et ils doivent êtres numérisés pour ensuite les
exploiter par l'unité de traitement.
Généralement, une chaine d’acquisition de données est décrite par le schéma synoptique suivant :
Dans ce qui suit de brèves descriptions seront fournies pour chacun des éléments constituants la chaine
d’acquisition.
1. Capteurs :
Un processus physique produit un signal décrivant une certaine activité et permettant de porter une
analyse relative. Par le biais d’un capteur un signal physique mesuré (comme par exemple un débit de
gaz expiré par un patient ou l'activité électrique du cœur) est traduit en un signal électrique (Courant ou
tension) ou même une impédance.
Ainsi, pour illustration, la vitesse d’un moteur électrique (le nombre de tours/minute) est captée par un
tachymètre délivrant une tension relative à la vitesse. En addition, un ECG est capté par le biais
d’électrodes etc…
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
2. Conditionnement :
La plupart des dispositifs ne sont aptes à traiter le signal électrique que sous la forme de tension.
Le rôle du conditionneur est d’assure la mise en forme du signal électrique issu du capteur (une
résistance ou une intensité) et le transforme souvent en une tension électrique. Certains
conditionneurs offrent la possibilité supplémentaire de permettre d’effectuer des corrections sur le
signal qu’ils délivrent : compensation des grandeurs d’influence, linéarisation.
3. Traitement analogique :
Amplification :
Dans la plupart de cas, les signaux captés (signaux physiologiques : ECG, EMG, EEG par exemple) sont de
faible amplitude, donc il est nécessaire de les amplifier au niveau requis par le CAN, convertisseur
analogique-numérique pour les exploiter en gardant la précision de mesure.
Filtrage
En ce qui concerne le filtrage, le but principal c'est d'éliminer ou d'atténuer autant que possible les
signaux parasites pour garantir un signal de mesure utile.
Généralement le filtre qu'on utilise est de type passe-bas, sa bande passante étant limitée au strict
minimum imposé par le spectre utile du signal de mesure.
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
5. L'unité de traitement
2. DÉFINITIONS
Un capteur est un organe sensible à certains grandeurs physiques (Température, Pression, Force... )
permettant de les transformer sous la forme d'une signal, généralement électrique.
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
Les grandeurs d'influences sont les parasites de la mesure qui peuvent provoquer des perturbations
sur les capteurs. C'est donc une cause d'erreurs agissant sur la réponse du capteur.
L’apport énergique :
Capteur actif
Capteur passif
1. Capteurs actifs
Un capteur actif se comporte comme un générateur, son principe est fondé sur un effet physique qui
permet de convertir l’énergie du mesurande (énergie mécanique, thermique ou de rayonnement), en
énergie électrique. La réponse en sortie d’un capteur actif peut être une tension, un courant ou une
charge. Parmi ces effets, les plus importants sont:
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
Cet effet concerne l’apparition d’une force électromotrice e dans un circuit composé de deux
conducteurs de nature chimique différente, lorsque les jonctions sont à des températures T1 et T2
différents.
Effet piézo-électrique
L’effet piézo-électrique décrit la capacité de certains matériaux dits piézo-électriques (le quartz par
exemple) à générer une charge électrique sous l’action d’une déformation mécanique et
réciproquement, de se déformer lorsqu’on leur applique une charge électrique.
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
Effet hall
Son principe repose sur l’apparition d’une tension électrique U aux bornes d’un barreau conducteur
lorsque celui-ci est parcouru par un courant électrique et soumis à un champ magnétique B.
Autrement Le champ magnétique B dévie les électrons sur les côtés du barreau engendrant une
tension U
Effet photoélectrique
Lorsqu’on expose un matériau à la lumière, un photon entre en collision avec un électron, il lui
transmet son énergie, si cette énergie est suffisante, alors l’électron est éjecté du matériau.
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
Effet pyroélectrique
Certains cristaux dits pyroélectriques (le sulfate de triglycine par exemple) qui possèdent une
polarisation spontanée ont la capacité de produire des charges électriques sous l’influence de la
variation de température
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CHAPITRE
PRINCIPES FONDAMENTAUX:
01
2. Capteurs passif
Une variation de la grandeur physique mesurée (mesurande) engendre une variation de l’impédance.
Ce type de capteur nécessite une alimentation électrique pour obtenir un signal en sortie.
R : Résistance Ω (Ohms)
L : Inductance H (Henry)
C : Capacitance F (Farad)
Le mesurande m agit sur la géométrie ou/et sur les propriétés électriques des matériaux
ρ : Résistivité μ
μ : Perméabilité magnétique
ε : Constante diélectrique
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
1. CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
Pour une application donnée, il est fréquent que plusieurs technologies de capteur et des dispositifs de
mesure puissent convenir. Leur choix dépendra des performances visées en termes de caractéristiques
de mesure, dont les principales sont définies ci-après :
1. Étendue de mesure :
(E.M.) est la différence entre la valeur minimale 𝑚𝑚𝑖𝑛 et maximale 𝑚𝑚𝑎𝑥 du mesurande que le
capteur peut mesurer avec précision.
𝐸. 𝑀 = 𝑚𝑚𝑎𝑥 − 𝑚𝑚𝑖𝑛
Elle définit la zone dans laquelle le capteur peut assurer des mesures précises par rapport à des
spécifications données.
2. Sensibilité :
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
La sensibilité du capteur, pour une valeur mi du mesurande, est égale au rapport entre la variation du
signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée :
∆𝑠
𝑆=( )
∆𝑚 𝑚𝑖
Plus 𝑆 est grande, plus le capteur réagit pour une petite variation de 𝑚.
Remarque :
si le signal de sortie 𝑠(𝑚) est, dans l’étendue de mesure, une fonction linéaire du mesurande 𝑚, le
capteur est dite linéaire. Sa sensibilité S est alors constante sur l’étendue de mesure.
Par exemple, on peut avoir un capteur de déplacement dont la sensibilité est de 1 volt/50 centimètres.
Cela signifie que pour chaque 50 centimètres de déplacement (qui est ici le signal d’entrée), la sortie
varie d’une amplitude de 1 volt.
3. Résolution :
La résolution d’un capteur correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est en
mesure d’identifier.
Résolution = (Etendue de mesure du capteur)/ (Nombre de points de mesure réalisés sur le capteur)
Exemple :
Un voltmètre indique 100 volts. Une variation de 0,1 volt fait bouger l'aiguille du voltmètre alors qu'une
variation de 0,05 volt ne fait pas bouger l'aiguille. La résolution du voltmètre est de 0.1 volt.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
4. Exactitude :
L’exactitude est un des paramètres les plus importants permettant d’évaluer la qualité de mesure d’un
capteur ou d’un système de mesure.
L’exactitude est défini comme l’aptitude d’un système à donner des résultats qui, individuellement, sont
proches de la valeur vraie du mesurande, elle est essentiellement liée à deux types de caractéristiques :
la justesse et la fidélité. Un appareil est exact s'il est à la fois juste et fidèle.
Justesse c’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie.
Un instrument est d'autant plus juste que la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de
mesures est proche de la valeur vraie).
La fidélité est la qualité d'un capteur à fournir des mesures identiques ou très voisines pour une
même valeur de la grandeur à mesurer.
(Les résultats de mesures répétées d'une même valeur de mesurande restent groupés autour
d'une valeur moyenne).
Afin de mieux visualiser ces trois termes, un schéma reprenant ces trois définitions a été réalisé en
prenant la forme d'une cible, le centre étant bien entendu la valeur que l’on cherche à atteindre ici il
s'agit de la valeur vraie.
EXEMPLE
Le capteur 1 indique une température oscillant entre 36 °C et 39 °C, il est juste mais pas fidèle.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
La rapidité est la capacité d’un capteur à répondre aux variations du mesurande dans le temps. En effet,
il faut toujours un certain temps pour qu’un changement du signal à l’entrée soit perçu à la sortie.
Elle est spécifiée soit par la bande passante, soit par le temps de réponse.
La bande passante :
Elle est définie comme étant la plage de fréquence de variation du mesurande où les caractéristiques
du capteur spécifiées par le constructeur sont respectées. Si la fréquence du mesurande est comprise
entre 𝑓. 𝑏𝑎𝑠𝑠𝑒 et 𝑓. ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒, l'amplitude du signal de sortie sera conforme aux spécifications du
constructeur.
Temps de réponse :
La réponse du capteur n’est pas instantanée. Ce temps de réponse est défini comme l’intervalle de
temps entre le moment ou le capteur est excité par un mesurande de type échelon et le moment où la
grandeur de sortie atteint ε% de la valeur finale. Un temps de réponse doit donc toujours être spécifié
avec l’écart ε auquel il correspond : tr(ε). Ainsi pour un ε% égale à 90%, on a :
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
Ce temps impose une limite de fonctionnement sur la fréquence du mesurande. En effet si la fréquence
du mesurande est supérieure à 1/tr alors le capteur n’a pas le temps d’atteindre la valeur finale.
6. Finesse :
C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer. Cela permet
d’évaluer l’impact du capteur sur la mesure. Elle est grande lorsque l'appareil perturbe très peu la
grandeur à mesurer.
Par exemple, on peut utiliser une résistance pour mesurer une température. Toutefois, pour mesurer la
valeur de la résistance, il faut qu’un courant électrique y circule. Or, lorsqu’un courant circule dans une r
résistance, elle est sujette à l’effet Joule, donc la résistance chauffe. Si elle chauffe beaucoup, elle peut
influencer la température qu’elle doit mesurer.
La différence entre la valeur réelle du mesurande et la mesure est appelée erreur de mesure.
Aucune mesure n'est parfaite. Quel que soit le soin apporté à sa mise en œuvre, l’exactitude de
l'appareil de mesure ou du capteur, la compétence de l'opérateur, le respect des règles de manipulation
et de contrôle sévère de tous les paramètres d'influence, il restera toujours une incertitude sur la
mesure. C'est pourquoi toute mesure, pour être complète, doit comporter la valeur mesurée et
les limites de l'erreur possible sur la valeur donnée.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
Les erreurs se classent en deux principales catégories : les erreurs systématiques et les erreurs
accidentelles.
1. Erreurs systématiques :
Une erreur systématique est une erreur qui se produit à chaque mesure et qui produit le même écart.
Cette erreur peut être détectée en effectuant deux séries de mesurage avec deux instruments
différents. S’il existe entre les deux mesurages un écart constant, alors il y a une erreur systématique.
Erreur de zéro :
L'erreur de zéro appelée aussi « l’erreur d’offset ou décalage » est généralement due au vieillissement
des composantes d'un capteur et aux variations de température. Elle se traduit par un décalage
constant entre la grandeur vraie et celle obtenue à partir de la réponse du capteur.(Figure 122).cette
erreur d’offset peut être minimisée par un étalonnage précis.
L’erreur de gain est due à la qualité de l’opération d’étalonnage. Si cette opération n’est pas effectuée
correctement, cela se traduit par une erreur dans la pente de la courbe caractéristique du capteur; elle
est visible essentiellement pour la borne supérieure de l'étendue de mesure.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
Intervient lorsque la réponse réelle du capteur est non linéaire mais que la réponse constructeur est
considérée linéaire. Elle est l’écart maximal entre ces deux courbes.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
2. Erreurs accidentelles :
Ce sont des erreurs qui se produisent d'une manière aléatoire, et qui varient d’une façon imprévisible
en valeur absolue et en signe lorsqu’on effectue un grand nombre de mesurages de la même valeur
d’une grandeur dans des conditions pratiquement identiques.
Erreur d’hystérésis
Certains capteurs ne retournent pas la même valeur de sortie, pour une même valeur du mesurande,
selon la façon où cette valeur est obtenue (cycle croissant ou décroissant). L'hystérésis est la différence
maximale entre ces deux valeurs de sortie.
Erreur de mobilité :
Un autre cas de d’erreur accidentelle est l’erreur dite de mobilité. Elle se rencontre quand la réponse du
capteur n’est pas continue. La caractéristique est en escalier, cette erreur est souvent due à une
numérisation du signal.
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CHAPITRE
CARACTÉRISTIQUES MÉTROLOGIQUES:
02
3. L’INCERTITUDE:
Mesurer une grandeur n'est pas simplement rechercher la valeur de cette grandeur mais aussi lui
associer une incertitude afin de pouvoir qualifier la qualité de la mesure. Cette incertitude est associée
aux erreurs de mesures.
Le mot incertitude signifie doute ; l’incertitude du résultat d’un mesurage reflète La marge
d'« imprécision » sur la valeur de la mesure d'une grandeur physique. Toutefois, l'incertitude permet de
décrire la dispersion de la valeur, soit l'intervalle dans laquelle la valeur exacte se situe.
Tout résultat expérimental se situe entre une valeur minimale et une valeur maximale. Ce résultat,
qu’on peut appeler 𝑥, est donc situé entre une valeur minimale appelée 𝑥𝑚𝑖𝑛 et une valeur
maximale 𝑥𝑚𝑎𝑥 . On pourrait donc décrire l'intervalle des valeurs possibles pour la mesure 𝑥 comme
étant[𝑥𝑚𝑖𝑛 , 𝑥𝑚𝑎𝑥 ].
Afin de simplifier l'écriture de l'incertitude, on écrit la mesure avec son incertitude de la façon suivante:
𝑥 ± 𝛥𝑥
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
1. LA TEMPÉRATURE
Température est une grandeur physique détermine la sensation de chaud ou de froid ressentie en
touchant un objet. Plus spécifiquement, la température est proportionnelle au niveau énergétique du
corps considéré, être présentative de son agitation moléculaire.
Par convention, le zéro de l'échelle Kelvin (zéro absolu) correspond à une température de -273,16°C ;
c’est la température la plus basse à laquelle en théorie il n'y a aucun type de mouvement entre les
particules qui composent la matière.
Echelle de Celsius :
Sur l'échelle Celsius, le point de congélation de l'eau correspond à 0°C tandis que la température
d'ébullition de l'eau correspond à 100°C.
Il existe deux méthodes pour déterminer la température d’un corps: le mesurage au contact de ce
corps, et le mesurage de son rayonnement :
Mesure avec contact physique : les thermomètres à résistance, les thermistances et les
thermocouples.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Principe :
𝑅 = 𝑅0 (1 + 𝑎 + 𝑏2 + 𝑐3 )
Différents métaux peuvent être utilisés comme le nickel et le cuivre mais c’est le platine est le plus
utilisé, car il offre l’étendue de mesure la plus grande.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Le métal le plus utilisé est le platine, qui est généralement encapsulé avec de la céramique et placé dans
une gaine d’acier étanche. La résistance est de 100Ω à 0°C, ce thermomètre est généralement appelé
sonde Pt 100.
Avantages et inconvénients :
Populaires pour leur stabilité, les capteurs de température à résistance (Resistance Temperature
Detectors) RTD présentent le signal le plus linéaire de tous les capteurs électroniques en matière de
température. Toutefois, ils coûtent, généralement, plus cher que leurs équivalents, à cause de leur
construction plus délicate et le recours au platine. Les RTD se caractérisent aussi par un temps de
réponse lent et par une faible sensibilité. En outre, parce qu'ils nécessitent une excitation en courant, ils
sont sujets à une élévation de température. Les RTD peuvent mesurer des températures pouvant
atteindre 850°C.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
2. Thermomètres à thermistance :
Principe :
Les thermistances sont constituées d’un matériau semi-conducteur d’oxyde métallique (mélange
d’oxydes de fer, nickel, titane...), présentant une bonne sensibilité, qui est dix fois supérieure à celle de
résistances de platine
𝑏
𝑅 = 𝑎. 𝑒𝑥𝑝( )
Avec 𝑎 et 𝑏 coefficient du métal
les CTN à coefficient de température négatif, dont la résistance diminue quand sa température
augmente.
les CTP à coefficient de température positif, dont la résistance augmente avec la température
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Avantages et inconvénients :
En règle générale, les thermistances ont une sensibilité de mesure très élevée (~200 Ω/°C), ce qui les
rend très sensibles aux variations de températures. Bien qu’elles présentent un taux de réponse de
l'ordre de la seconde, les thermistances ne peuvent être utilisées que dans une gamme de températures
ne dépassant pas 300 °C.
Cette caractéristique, associée à leur résistance nominale élevée, contribue à garantir des mesures
précises dans les applications à basse température.
Un autre avantage des thermistances est leur faible encombrement : elles sont fabriquées sous forme
de petits cylindres, dont la variation de la résistance dépend du matériau utilisé.
3. Thermocouples :
Principe :
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Le principe du thermocouple repose sur l’effet Seebeck (évoqué dans le premier chapitre) afin d'obtenir
une mesure de la température. Celui-ci est constitué est constitué de 2 fils de matériaux conducteurs de
nature différente, soudés à l'une de leurs extrémités. Cette jonction appelée « soudure chaude », tandis
que cette partie est placée dans le milieu dont on cherche à mesurer sa température T 1. Les deux
autres extrémités sont à relier aux bornes d'un voltmètre. Les deux jonctions formées aux bornes du
voltmètre portent le nom de « soudures de référence » ou « soudures froides ».
Afin que la conversion de la tension mesurée en température soit facilitée, il est nécessaire de s'assurer
que les deux « soudures de référence » se trouvent à la même température T 2.
La tension mesurée par le voltmètre est fonction (non linéaire) de la température de la « soudure
chaude » et de la température des « soudures froides » : V = f(T2 − T1).
Le tableau suivant donne les différents types de thermocouples les plus courants désignés par des
lettres qui indiquent leurs compositions :
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
10% Rhodium
T Cuivre Constantan
Avantages et inconvénients :
Les thermocouples sont les capteurs les plus souvent utilisés pour la mesure de températures, car ils
sont relativement moins chers, tout en étant exact, et peuvent fonctionner sur une large gamme de
températures entre -250 et 3000˚C. Les thermocouples présentent un temps de réponse rapide (de
l'ordre de la milliseconde)
Les composants utilisés, diodes ou transistors au silicium montés en diode (base et collecteur reliés),
sont alimentés dans le sens direct à courant constant : la tension à leurs bornes dépend de la
température.
Ce sont des capteurs dit intégrés et qui ont l'avantage, à courant constant I, la mesure de V est linéaire
en fonction de la température et se présente sous la forme : 𝑉 = 𝑎𝑇 + 𝑏
Exemple : Le LM35 est un capteur de température intégré fabriqué par Texas Instruments, très
populaire en électronique, car précis, peu couteux et très simple d'utilisation.
(1) : VCC
(2) : OUT
(3) GND
Avantages et inconvénients :
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Bonne sensibilité thermique Excellente stabilité thermique dans leur domaine Linéarité.
Les thermomètres infrarouges ou les pyromètres mesurent la température de surface d’un objet en
détectant l'énergie émise par ce dernier. Ainsi un thermomètre à infrarouge offre un moyen de prendre
la température sans contact grâce à son système optique, contrairement aux thermomètres
traditionnels qui nécessitent un contact physique.
Dans le domaine médical, la mesure de la température corporelle sans contact peut être effectuée par
des thermomètres IR prévues pour cet usage.
Principe :
Tout corps dont la température est supérieure au point zéro absolu de -273,15°C (= 0 Kelvin) émet en sa
surface un rayonnement électromagnétique proportionnel à sa propre température. Une partie de ce
rayonnement est un rayonnement infrarouge pouvant être utilisé pour la mesure thermique.
Ce rayonnement traverse l’atmosphère et est focalisé à l’aide d’une lentille optique sur un élément de
détection qui génère un signal électrique proportionnel au rayonnement. L'électronique de l'appareil
réalise des traitements (compensation, amplification, filtrage,…) de ce signal qui est ensuite traduit en
une température affichée sur l'écran LCD.
Pour les appareils dotés d'un laser, celui-ci ne sert qu'à viser l'endroit dont on souhaite faire la mesure
de la température.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Avantages et inconvénients :
Avantages :
Elle est sans contact donc pas de frottement ou d’impact sur les surfaces à mesurer
Inconvénients :
4. Domaines d’applications :
Les capteurs de température sont utilisés pour une grande variété de produits médicaux, Les
applications les plus courantes sont :
Ces capteurs peuvent être utilisés dans les moniteurs multiparamétriques pour mesure la
température corporelle des patients.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Un autoclave est un récipient qui utilise la chaleur humide au moyen de vapeur saturée et sous
pression pour atteindre la température nécessaire pour tuer les agents pathogènes.
Les capteurs de température sont également présents dans les autoclaves permettent de
mesurer la température à vide ou en charge à l’intérieur de l’enceinte, et ce pour tout cycle de
stérilisation.
Le dialyseur consiste à mettre en contact le sang avec un liquide stérile le dialysat au travers
d'une membrane semi-perméable assurant plusieurs types d’échanges entre le sang et le
dialysat selon des phénomènes physiques.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE TEMPÉRATURE
03
Si la température dépasse cette fourchette, cela entraîne un inconfort pour, voire des
conséquences graves sur la santé du patient. Pour cela, il est nécessaire de surveiller la
température du dialysat par un capteur de température
L’air administré aux patients par un respirateur artificiel (appareil médical d'assistance
respiratoire) qui est chaud et humide, permet au patient de respirer confortablement peut
réduire les maux de gorge causés par la respiration d'un air froid.
Par conséquent un capteur de température est intégrée directement dans le flux d'air pour
surveiller la température de l'air délivré au patient interagir avec le contrôleur de la
température.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
1. CAPTEURS DE PRESSION
1. La pression
Définition :
Un corps liquide ou gazeux enfermé dans un récipient, qu'il remplit entièrement, exerce sur toutes les
parois de celui-ci une force dite de pression. La pression est une grandeur dérivée
𝐅(𝐍)
𝐏(𝐏𝐚) =
𝐒(𝐦𝟐 )
Exemple : La pression artérielle est la force exercée par le sang sur la paroi des artères.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
Capteur capacitif :
La capacité d'un condensateur plan est donnée par la relation:
𝝐𝑺
𝑪=
𝒆
Avec :
𝝐 : La permittivité du diélectrique
𝑺 : La surface des électrodes
𝒆 : Épaisseur de l’isolant
L’idée de ce capteur c’est de transformer la déformation de la membrane sous l'effet d'une
pression en une variation de capacité. C’est donc l'écartement 𝒆 entre les armatures qui varie:
Une armature du condensateur sur la membrane qui se déforme.
L’autre armature sur une pièce fixe.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
Capteur piézoélectrique:
Les forces de pression qui agissent sur un cristal piézoélectrique font apparaître des charges
électriques qui donnent naissance à une différence de potentiel proportionnelle à la pression à
mesurer. Ce capteur convient essentiellement à la mesure des variations rapides de pression.
4. Domaine d’application
Nous citons quelque exemple d’applications des capteurs de pression dans le domaine de santé:
Les capteurs de pression permettent de mesurer la pression de la vapeur d’eau saturée à
l’intérieur de l'enceinte pour tout cycle de stérilisation. Si la pression est trop faible, la chaleur
humide ne pénètre pas dans les sachets, impliquant une mauvaise stérilisation
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
Figure 38:Tensiomètre
2. CAPTEURS DE DEBIT :
1. Le débit
Le débit est défini par la quantité de fluide (une masse ou un volume) qui s’écoule par unité de
temps. On distingue deux types de débits : Le débit massique et le débit volumique qui sont liés par la
relation :
Le débit volumique (𝑸𝒗 ) : 𝑸𝒗 = 𝑽. 𝑺
Le débit massique (𝑸𝒎 ) : 𝑸𝒎 = . 𝑽. 𝑺
Avec :
: La masse volumique du fluide 𝒌𝒈/𝒎𝟑 .
𝑽 : La vitesse du fluide en 𝒎/𝒔.
𝑺 : La surface de section de la conduite en 𝒎²
2. Régimes d’écoulement :
L’écoulement laminaire :
L’écoulement laminaire est le mode d'écoulement d'un fluide où l'ensemble du fluide s'écoule plus ou
moins dans la même direction.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
L’écoulement turbulent :
L’écoulement turbulent est caractérisé par le mouvement irrégulier des particules
Pour ce faire, un champ magnétique 𝐵 est appliqué au fluide (conducteur) circulant dans une
conduite isolée électriquement, ce qui crée une force électromotrice qu'on peut mesurer par deux
électrodes placées aux deux extrémités au contact avec le liquide.
Le champ 𝐵 magnétique est produit par deux bobines placées de part et d’autre de la conduite de
mesure.
La f.e.m mesurée est proportionnelle à la vitesse moyenne du liquide, donc au débit du liquide.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
𝑅 = 𝑅0 (1 + 𝑎 + 𝑏2 + 𝑐3 )
Alors, on peut déduire le débit du fluide traversant le fil métallique, On mesurant sa résistance.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
𝟐𝜟𝑷
𝑸 = 𝑲√
Avec :
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
Débitmètre ultrasonique :
Un émetteur et un récepteur des ondes ultrasonores sont montés en opposition.
𝒕: Temps en S
𝒄: Vitesse de propagation du son dans le fluide en m/s
𝑼: Vitesse du fluide en m/s
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
5. Domaine d’applications :
Nous citons quelque exemple d’applications des capteurs de pression dans le domaine de santé:
Tous les respirateurs utilise un capteur de débit pour mesurer le débit de gaz expiré par le
patient, ainsi calculer le volume courant expiré et la fréquence respiratoire.
Les pompes à perfusion utilisent des capteurs de débit pour contrôler les médicaments
administrés aux patients.
3. CAPTEURS D’HUMIDITÉ :
1. L’humidité :
L'humidité est la présence d'eau ou de vapeur d'eau dans l'air ou dans une substance.
L’humidité relative est le rapport de la quantité d’eau dans l’air à une certaine température sur la
quantité maximale que ce dernier peut en contenir à cette même température. L'humidité relative de
l'air s'exprime en pourcentage (%)
Il existe des capteurs d'humidité (ou hygromètres) capacitifs et des sondes d'humidité (ou
hygromètres) résistives.
2. Capteur capacitif :
Le principe de l’hygromètre capacitif est basé sur la variation de capacité d’un condensateur. Le
condensateur est pourvu d'un matériau diélectrique entre les armatures du condensateur permettant
de piéger les molécules d'eau suspendues dans l’air. L’humidité accrue fait dilater le matériau
diélectrique, ce qui cause l'éloignement des plaques et provoque une variation conséquente de la
géométrie du condensateur ainsi qu'une variation de sa capacité. Et donc grâce à la mesure de cette
capacité, il est possible de connaître le taux d’humidité.
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CHAPITRE
CAPTEURS DE DIVERSES GRANDEURS PHYSIQUES
04
3. Capteur résistif :
Un capteur résistif, quant à lui, joue sur la sensibilité à l'humidité de la résistivité de certains matériaux,
le chlorure de lithium par exemple. Ce dernier présente, en effet, une résistance élevée lorsqu'il est sec
et une résistance faible lorsqu'il est humide. L'ennui, c'est que ce type de sonde ne fonctionne que sur
une plage d'humidité réduite.
4. Domaines d’applications :
De nombreux appareils médicaux, tels que les incubateurs néonatals, les respirateurs et les appareils
de laboratoire impliquent la surveillance et le contrôle de l'humidité :
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CHAPITRE
CAPTEURS OPTIQUES
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1. CAPTEURS OPTIQUES
Un capteur optique est un dispositif capable de détecter l'intensité ou la longueur d'onde des photons.
Les capteurs optiques sont les capteurs qui convertissent l'énergie lumineuse ou les photons (qui
peuvent aller du spectre infrarouge au spectre ultraviolet en un signal électrique.
1. Le principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement du capteur optique est basé sur un effet photoélectrique interne
(évoque dans le chapitre 1), qui indique que lorsque l'énergie lumineuse ou les photons sont bombardés
sur une surface métallique, cela peut provoquer l'excitation et le saut d'électrons libres du métal,
entraînant un flux d'électrons ou un courant électrique. . La quantité de courant produite dépend de
l'énergie du photon (c'est-à-dire de la longueur d'onde de la lumière). L'émission d'électrons à partir de
la surface métallique ne se produit qu'après que la lumière ait atteint une certaine fréquence seuil qui
correspond à l'énergie minimale requise par les électrons pour rompre les liaisons métalliques.
Les types de capteurs optiques les plus courants sont les photodiodes, les photorésistances et les
phototransistors
2. Les photodiodes
Les photodiodes sont des diodes qui transforment l'énergie lumineuse en un flux d'électrons. Les
photodiodes sont comparables aux diodes de jonction PN courantes, mais au lieu d'un boîtier opaque,
ces diodes ont une lentille transparente (Figure) pour focaliser la lumière sur la jonction PN. Ces diodes
sont plus sensibles à la lumière. Les photodiodes étant sensibles à la lumière infrarouge, elles offrent de
nombreuses applications en médecine.
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CAPTEURS OPTIQUES
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3. Les phototransistors
Un phototransistor est un transistor bipolaire dont la base est sensible au rayonnement lumineux; la
base est alors dite flottante puisque la région de base n'est pas électriquement connectée. Lorsque la
base n'est pas éclairée, le transistor est parcouru par le courant de fuite 𝑰𝑪𝑬𝟎 . L’éclairement de la base
conduit à un photocourant 𝑰𝒑𝒉 que l'on peut nommé courant de commande du transistor.
𝑰𝑪 = 𝜷𝑰𝒑𝒉 + 𝑰𝑪𝑬𝟎
L’énergie lumineuse rayonnante est focalisée sur la jonction de base par une lentille transparente.
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CAPTEURS OPTIQUES
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4. Les photorésistances
L’énergie lumineuse déclenche une augmentation d'électrons libres dans ce matériau, de sorte que sa
résistance électrique diminue a priori.
Les capteurs CCD sont des circuits intégrés optoélectroniques permettant de capter des images. Ils ont
composés de matrices formées de plusieurs de minuscules cellules photoélectriques : les photosites.
Chacun d'eux est chargé de mesurer l'intensité lumineuse d'un point de l'image, chaque point est
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CAPTEURS OPTIQUES
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appelé pixel.
Lorsque la lumière vient frapper un photosite, celui-ci délivre une impulsion électrique proportionnelle
à la quantité de lumière qu'il reçoit. Cette impulsion analogique est convertie en numérique, on obtient
alors une valeur qui correspond à un niveau de gris sur un pixel de l'image
Ce type de capteurs est mis en œuvre dans les scanneurs, les caméras et les appareils photo
numériques
6. Codeurs optiques
Un codeur optique est un capteur de position angulaire délivrant une information numérique :
Lié mécaniquement à un arbre qui l'entraîne, son axe fait tourner un disque qui lui est solidaire.
Le disque comporte une succession de parties opaques et transparentes.
Une lumière émise par des Diodes Electroluminescentes (LED), traverse les fentes de ce disque
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CAPTEURS OPTIQUES
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Électroniquement ce signal est amplifié puis converti en signal carré, qui est alors transmis à un
système de traitement.
Les signaux carrés issus d’un codeur permettent après traitement de connaître :
Il existe deux types de codeurs optiques, les codeurs incrémentaux et les codeurs absolus.
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CAPTEURS OPTIQUES
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Une ou deux pistes extérieures divisées en (n) intervalles d'angles égaux alternativement opaques et
transparents.
Pour un tour complet du codeur, le faisceau lumineux est interrompu (n) fois et délivre (n) signaux
carrés (A et B) en quadrature.
Avec n : est la "résolution" ou le "nombre de points / tr" du codeur (le nombre d’impulsions / tr).
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CAPTEURS OPTIQUES
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Dans l'autre sens pendant le front montant du signal A, le signal B est à un.
La piste intérieure (Z : top zéro) comporte une seule fenêtre transparente et délivre un seul signal par
tour. Ce signal Z d'une durée de 90° électrique, détermine une position de référence et permet la
réinitialisation à chaque tour.
Un codeur numérique mesure un déplacement d’un mobile en fournissant directement la mesure sous
forme d’un nombre binaire (0 et 1) ; il comporte donc plusieurs pistes. A chaque position angulaire de
l'axe du codeur correspond un nombre binaire, généralement représenté en code GRAY
Chaque position du disque correspond à un code numérique, c'est-à-dire une valeur numérique codée
en binaire sur ‘’n bits’’. (n=4 dans la figure ci-dessus).
Le disque comporte ‘’n pistes’’ ; le système de lecture comporte donc ‘’n LEDs’’ et ‘’n
photorécepteurs’’.
La première piste (au centre) possède une moitié opaque et une moitié transparente. On
peut donc déterminer dans quel 1/2 tour on est ; c’est la piste MSB (Most Significant Bit) ou
"bit de poids le plus fort".
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CHAPITRE
CAPTEURS OPTIQUES
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La piste extérieure est la piste LSB (Least Significant Bit) "bit de poids le plus faible". C’est
elle qui donne la précision de la mesure, ou résolution.
La dernière piste comporte 2n zones noires ou blanches. Un tour de disque permet donc de
coder 2𝑛 positions.
La résolution du codeur est donc de 2n points par tour (résolution angulaire = 360°/ 2𝑛 ).
7. Domaines d’applications :
Les capteurs optiques sont présents dans différents applications médicale, nous citons comme
exemple:
Le capteur Spo2 (saturation pulsée en oxygène) permet de mesurer la quantité d’oxygène dans
le sang en utilisant des capteurs optiques. Cette mesure permet de surveiller l’état des patients
sujets à des troubles respiratoires ou souffrant d’affections de l’appareil respiratoire.
Le principe de mesure repose sur la capacité d’absorption du sang des lumières rouge et
infrarouge. L’émetteur permet l’émission d’une lumière infrarouge et d’une lumière rouge
grâce à deux LED. Ces deux lumières vont traverser la peau et vont être captées par une
photodiode, qui va les quantifier.
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CAPTEURS OPTIQUES
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Les codeurs optiques sont aussi utilisés dans de nombreuses applications médicales pour
déterminer avec précision la position et la vitesse de rotation d’un mobile dans différents
équipements médicaux :
Les scanners à rayon x et les appareils de radiographie dont le patient est installé sur
une table pour obtenir des images radiologiques, alors il est nécessaire d’avoir la
position exacte de la table et de la région à traiter
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CAPTEURS OPTIQUES
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CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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1. INTRODUCTION:
Le capteur assure la traduction d’une grandeur physique mesurée en une autre électrique (courant,
charge, impédance). Cette dernière est inexploitable directement, d’où la nécessité d’une adaptation
appelée conditionnement, car la plupart des dispositifs ne sont aptes à traiter le signal électrique que
sous la forme de tension.
Le rôle du conditionneur est donc de convertir la grandeur de sortie du capteur ou ses variations en
tension ou en fréquence.
Dans ce qui suit, nous allons étudier quelques exemples de montages parmi les plus représentatifs
qu'on trouve dans un système d'acquisition de données.
Dans ce cas, le capteur actif se comporte comme un générateur : une source de tension, une source de
courant ou une source de charges.
On fait appel dans ce cas à un convertisseur courant-tension de manière à obtenir une tension 𝑉𝑚
proportionnelle au courant de sortie du capteur. Le montage de la figure illustre un exemple de
convertisseur courant-tension :
1. Convertisseur courant-tension :
Dans ce cas, le capteur est équivalent à une source de courant 𝑖𝑐 (𝑚) en parallele avec une
impédance interne 𝑍𝑐 .
il faut que l'impédance d'entrée du dispositif de mesure 𝑍𝑖 soit negligeable devant celle du capteur 𝑍𝑐
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CHAPITRE
CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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𝒁𝒄
𝒊𝒎 = 𝒊𝒄 (𝒎). Si 𝑍𝑖 ≪ 𝑍𝑐 Alors 𝒊𝒎 = 𝒊𝒄 (𝒎)
𝒁𝒊 +𝒁𝒄
Cependant, la tension 𝑉𝑚 aux bornes de Zi risque dans ce cas d'être elle-même très faible.
2. Convertisseur charge-tension :
Dans le cas, le capteur est un générateur de charge 𝑞𝑐 (𝑚) d’impédance interne capacitive.
Le dispositif à utiliser dans ce cas est l'amplificateur de charge qui délivre une tension proportionnelle à
la charge et indépendante de la capacité du capteur et des câbles de liaison.
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CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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Les variations de l'impédance 𝑍𝑐 d'un capteur passif liées aux évolutions d'un mesurande 𝑚 ne
peuvent être traduites sous forme d'un signal électrique qu'en associant aux capteurs une source de
tension 𝑒𝑠 ou de courant 𝑖𝑠 et généralement d'autres impédance 𝑍𝑘 constituant alors le conditionneur
du capteur. On peut distinguer deux groupes principaux de conditionneurs selon qu'ils transfèrent
l'information liée aux variations d'impédance du capteur.
Soit sur l'amplitude du signal de mesure, c'est le cas des montages potentiométriques et des
ponts.
Les montages potentionmètrique simples, qu'ils soient alimenté en source de tension ou de courant
présentent, certes, l'intérêt de la simplicité mais ils ont un inconvénient majeur, c'est celui d'être
sensibles aux parasites. Le pont par contre qui est un double potentiomètre permet une mesure
différentielle réduisant de façon importante l'influence des parasites
1. Montage potentiométrique :
Le capteur de résistance 𝑅𝑐 en série avec une résistance 𝑅1 est alimenté par une source de résistance
interne 𝑅𝑠 et de 𝑓. 𝑒. 𝑚 𝑒𝑠, continue ou alternative. La tension 𝑉𝑚 est mesurée aux bornes du
capteur par un appareil de résistance d'entrée 𝑅𝑑 .
𝒆𝒔 = (𝑹𝒔 + 𝑹𝟏 + 𝑹𝒄 ). 𝑰
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CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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𝑽𝒎 = 𝑹𝒄 . 𝑰
𝑽𝒎
𝑰 =
𝑹𝒄
Donc :
𝑽𝒎
𝒆𝒔 = (𝑹𝒔 + 𝑹𝟏 + 𝑹𝒄 ).
𝑹𝒄
𝑹𝒄
𝑽𝒎 = . 𝒆𝒔
𝑹𝒔 + 𝑹𝟏 + 𝑹𝒄
𝑹𝒄
𝑽𝒎 = . 𝒆𝒔
𝑹𝟏 + 𝑹𝒄
La relation qui lie la tension de sortie (𝑉𝑚) au paramètre image du mesurande (𝑅𝑐 ) n’est pas linéaire.
La sensibilité du montage n’est donc pas constante. On peut néanmoins faire une Linéarisation pour
rendre la sensibilité constante :
L’utilisation d’une source de courant rend le montage directement linéaire si l’on néglige l’impédance
interne de la source, c’est à dire :
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CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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𝜟𝑽𝒎 = 𝑰. 𝜟𝑹𝒄
2. Pont de Wheatstone :
L’utilisation d’un montage potentiométrique présente le défaut d’avoir en sortie la présence d’une
tension continu, et ceci en l’absence de variations du mesurande. L’emploi d’un montage en pont
présente l’avantage de s’affranchir de cette tension continue.
𝑽𝒎= 𝑽𝑨 − 𝑽𝑩
𝑽𝒎=( 𝑽𝑨 − 𝑽𝑫 ) − ( 𝑽𝑫 − 𝑽𝑩 )
𝑹𝒄
( 𝑽𝑨 − 𝑽𝑫 ) = 𝒆𝒔
𝑹𝟏 + 𝑹𝒄
𝑹𝟒
( 𝑽𝑫 − 𝑽𝑩 ) = 𝒆𝒔
𝑹𝟒 + 𝑹𝟑
𝑹𝒄 .𝑹𝟑 −𝑹𝟒 .𝑹𝟏
𝑽𝒎 = (𝑹 𝒆𝒔
𝟏 +𝑹𝒄 )(𝑹𝟒 +𝑹𝟑 )
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CONDITIONNEURS DES CAPTEURS
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Le pont est dit équilibré (tension nulle en absence de mesurande) lorsque 𝑉𝐴 = 𝑉𝐵 ce qui implique que
le courant dans la branche AB est nul, ce qui correspond à :
𝑹𝒄 . 𝑹 𝟑 = 𝑹𝟒 . 𝑹𝟏
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