Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Introduction:
Les substances pures comme l’air, l’eau et certains réfrigérants (𝑹 − 𝟏𝟑𝟒𝒂, 𝑹 − 𝟕𝟏𝟕, 𝑹 −
𝟐𝟐…) sont utilisées dans de nombreuses applications pour transmettre de la chaleur et produire
du travail.
Dans ce chapitre, on s’intéresse à l’étude des propriétés thermodynamiques des substances pures
et de leurs évolutions de changements de phase liquide-vapeur. Les tables thermodynamiques
seront présentées et diverses équations d’état pour les gaz seront examinées.
Exemple:
L’eau (𝑯𝟐 𝑶), l’azote (𝑵𝟐 ), l’hélium (𝑯𝒆), le gaz carbonique (𝑪𝑶𝟐 )…
Une substance pure peut également être constituée de différentes espèces chimiques, pourvu que
leur mélange demeure chimiquement homogène et stable.
✓ L’air qui est constitué d’azote (𝑵𝟐 ), d’oxygène (𝑶𝟐 ) et d’autres gaz est une substance
pure.
✓ Un mélange d’eau et d’huile n’est toutefois pas une substance pure.
La phase est définie comme une quantité de matière entièrement homogène au point de vue
physique et chimique (c’est-à-dire composition chimique et structure physique).
Une substance pure peut exister en plusieurs phases, mais sa composition chimique doit être la
même dans chaque phase.
Par exemple, un mélange d’eau liquide et de vapeur est une substance pure, car les phases liquide
et vapeur ont la même composition chimique.
(𝑯𝟐 𝑶)
Eau vapeur
Par contre, un mélange d’air liquide et d’air gazeux n’est pas une substance pure, car la
composition chimique de la phase gazeuse est différente de celle de la phase liquide.
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
1
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Fusion Vaporisation
Solidification Condensation
Sublimation
Lorsqu’une masse donnée d’un corps pur se présente sous une seule phase, son état est défini par deux
variables, par exemple sa pression et sa température. Dans le plan (𝒑, 𝑻) (figure 2), les trois phases
correspondent à trois domaines, séparés par trois courbes de saturation : sublimation, fusion et
vaporisation, qui se rencontrent en un point appelé point triple. Ce point correspond à l’état où il est
possible de maintenir en équilibre les trois phases simultanément. On donne, à titre d’exemple, dans le
tableau suivant le point triple de quelques corps usuels :
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
2
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Courbe de fusion/solidification
Courbe de vaporisation/condensation
Liquide
Solide Gaz
Point triple
Courbe de sublimation
𝑻
Figure 2: Diagramme de phase d’un corps pur.
Pour que chacun de ces changements de phases puisse avoir lieu, il est nécessaire de fournir ou de retirer
de l’énergie, appelée chaleur latente de changement d’état.
3.2. Représentation des changements de phase d’un corps pur dans le diagramme de Clapeyron
Le changement de phase d’un corps pur peut être visualisé sur le diagramme de Clapeyron (𝒑, 𝒗) (figure
3), où 𝒑 est la pression du fluide et 𝒗 son volume massique.
𝒑 (𝑷𝒂)
Zone I
LIQUIDE
𝑪𝒓
𝒑𝑪𝒓
Isotherme critique (TCr)
Zone IV
𝑩𝟏
𝑨𝟏
Palier de vaporisation Zone II
(condensation)
𝑨𝟐 VAPEUR
𝑩𝟐 𝑴𝟏
𝑨𝟑 𝑴
Courbe d’ébullition Liquide+Vapeur Isothermes (𝑻 < 𝑻𝑪𝒓 )
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
3
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
L’examen de ce diagramme nous permet de constater l’existence d’une isotherme particulière appelée
isotherme critique présentant un point d’inflexion à tangente horizontale, noté 𝑪𝒓 et appelé point
critique. Ce point représente le sommet de la courbe de saturation. La détermination des coordonnées
de ce point (𝒑, 𝒗, 𝑻) présente un intérêt car elle nous permettra de connaître avec précision la température
maximum à laquelle un gaz pourra être condensé en passant par un palier de condensation.
Considérons maintenant la courbe de saturation et l’isotherme critique. Ces deux courbes délimitent
dans le plan du diagramme quatre zones (figure 3), à savoir :
Zone 𝑰 : située au-dessus de l’isotherme critique, le fluide est à l’état gazeux : vapeur sèche, il
est plus au moins surchauffé, mais ne peut pas être condensé en passant par la zone 𝑰𝑰𝑰 mélange
liquide+vapeur et ce quelle que soit la pression à laquelle il est soumis.
𝒁𝒐𝒏𝒆 𝑰𝑰 : située entre l’isotherme critique et la courbe de rosée (branche 𝑪𝒓𝑨𝟏 𝑨𝟐 ). Le fluide
est à l’état gazeux mais il peut être liquéfié, et la condensation peut être obtenue :
- Par augmentation de pression à température constante: chemin 𝑴𝑨𝟏 ,
- Par refroidissement à pression constante chemin : 𝑴𝑨𝟑 ,
- Par association de ces deux transformations : chemin 𝑴𝑴𝟏 𝑨𝟐.
Zone 𝑰𝑰𝑰 : située entièrement à l’intérieur de la courbe de saturation. Le fluide se présente alors
sous forme d’un mélange hétérogène de vapeur et de liquide en équilibre en proportions
variables suivant la position du point figuratif sur le diagramme.
Zone 𝑰𝑽 : située entre l’axe des ordonnées, la courbe d’ébullition (branche 𝑨𝟏 𝑨𝟐 𝑪𝒓 de la courbe
de saturation) et la branche supérieure de l’isotherme critique. Le fluide est entièrement à l’état
liquide plus au moins sous-refroidi.
Température de saturation
La température de saturation, 𝑻𝒔𝒂𝒕 , désigne la température à laquelle se produit le changement de phase
liquide-vapeur pour une pression donnée.
𝒑 → 𝑻𝒔𝒂𝒕
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
4
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
✓ C’est un liquide dont la pression est supérieure à la pression de saturation pour une
température donnée: liquide comprimé.
✓ C’est aussi un liquide dont la température est inférieure à la température de saturation pour
une pression donnée: liquide sous-refroidi.
Liquide saturé
On parle de liquide saturé pour indiquer un liquide qui est sur le point de s’évaporer.
Vapeur surchauffée
On parle de vapeur surchauffée pour indiquer que la vapeur n’est pas sur le point de se condenser.
La vapeur surchauffée est une vapeur dont la température est supérieure à la température de
saturation pour une pression donnée.
3.6. Gaz
Un gaz est considéré comme une vapeur fortement surchauffée; c’est-à-dire une vapeur dont la
température est supérieure à la température critique ( 𝑻 > 𝑻𝒄𝒓 ).
Gaz
𝑪𝒓
𝒑𝒄𝒓
Courbe de saturation
Figure 4 :
𝒗𝒄𝒓 𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯
𝒑 (𝒌𝑷𝒂) 𝑪𝒓
Courbe de saturation
Condensation
𝑴
𝑳 𝑮
𝒗𝒍 < 𝒗 < 𝒗𝒈
Vaporisation
Figure 5 :
𝒗𝒍 𝒗 𝒗𝒈 𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
5
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Le titre de vapeur du mélange noté 𝒙𝒈 est défini comme étant le rapport de la masse de vapeur à la masse
totale du fluide (masse de mélange).
𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓
𝒙𝒈 = (𝟏 − 𝒃)
𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓 + 𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆
De la même manière, on définit la proportion en masse de liquide dans le mélange liquide-vapeur, notée
𝒙𝒍 :
𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆
𝒙𝒍 = = 𝟏 − 𝒙𝒈 (𝟏 − 𝒄)
𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓 + 𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆
On en déduit :
𝒙𝒍 + 𝒙𝒈 = 𝟏 (𝟏 − 𝒅)
Les variables thermodynamiques à l’état de liquide saturé et à l’état de vapeur saturée sont indiquées
par les indices 𝒍 et 𝒈, respectivement.
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
6
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Pour déterminer l’état de vapeur surchauffée, deux variables thermodynamiques indépendantes telles
que la pression 𝒑 et la température 𝑻 sont requises.
𝑻𝒔𝒂𝒕,𝒑
Pour déterminer l’état de liquide comprimé, deux variables thermodynamiques indépendantes telles
que la pression 𝒑 et la température 𝑻 sont requises.
𝑻𝒔𝒂𝒕,𝒑
Si aucune table de liquide comprimé n’est disponible pour un fluide donné, alors on peut estimer les
variables thermodynamiques de ce liquide à l’aide de variables thermodynamiques du liquide saturé
à la même température.
Pour estimer le volume massique, l’énergie interne et l’entropie d’un liquide comprimé, on écrit :
𝒗(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒗𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒂)
𝒖(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒖𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒃)
et
𝒔(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒔𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒄)
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
7
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Les variables thermodynamiques qui déterminent l’état de mélange (𝒗, 𝒖, 𝒉 et 𝒔) sont alors pondérées
entre l’état de liquide saturé et l’état de vapeur saturée à l’aide du titre de vapeur 𝒙𝒈 .
𝒑 (𝒌𝑷𝒂)
𝑪𝒓
Courbe de saturation
Condensation
𝑳 𝑴 𝑮 Isotherme
Vaporisation
Mélange liquide-vapeur
saturé
𝒗𝒍 𝒗 𝒗𝒈
𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯
Figure 6 : 𝒗𝒍 < 𝒗 < 𝒗𝒈
𝒗 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒗𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒗𝒈 (𝟑 − 𝒂)
ou encore :
𝒗 = 𝒗𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒗𝒈 − 𝒗𝒍 ൯ (𝟑 − 𝒃)
𝒖 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒖𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒖𝒈 (𝟒 − 𝒂)
ou encore :
𝒖 = 𝒖𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒖𝒈 − 𝒖𝒍 ൯ (𝟒 − 𝒃)
𝒉 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒉𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒉𝒈 (𝟓 − 𝒂)
ou encore :
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
8
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
𝒉 = 𝒉𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒉𝒈 − 𝒉𝒍 ൯ (𝟓 − 𝒃)
𝒔 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒖𝒔𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒔𝒈 (𝟔 − 𝒂)
ou encore :
𝒔 = 𝒔𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒔𝒈 − 𝒔𝒍 ൯ (𝟔 − 𝒃)
On montre facilement que le titre de vapeur d’un mélange liquide-vapeur s’obtient à partir des relations
suivantes :
𝒗 − 𝒗𝒍 𝒖 − 𝒖𝒍 𝒉 − 𝒉𝒍 𝒔 − 𝒔𝒍
𝒙𝒈 = = = = (𝟕)
𝒗𝒈 − 𝒗𝒍 𝒖𝒈 − 𝒖𝒍 𝒉𝒈 − 𝒉𝒍 𝒔𝒈 − 𝒔𝒍
𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻 (𝟖)
où:
𝒑 est la pression absolue du gaz;
𝑻 est la température absolue du gaz;
𝒗 est le volume massique du gaz;
𝒓 est la constante massique du gaz, elle est déterminée par:
𝑹
𝒓= (𝒌𝑱/𝒌𝒈. 𝑲) 𝒐𝒖 ൫𝒌𝑷𝒂. 𝒎𝟑 /𝒌𝒈. 𝑲൯
𝑴
L’équation d’état des gaz parfaits peut être écrite de différentes manières, par exemple:
𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻 (𝟗 − 𝒂)
ou
̅ = 𝑹. 𝑻
𝒑. 𝒗 (𝟗 − 𝒃)
ou
𝒑. 𝑽 = 𝒎. 𝒓. 𝑻 (𝟗 − 𝒄)
ou
𝒑. 𝑽 = 𝒏. 𝑹. 𝑻 (𝟗 − 𝒅)
avec 𝑽 est le volume occupé par une masse 𝒎 (ou par 𝒏 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔) de gaz, il s’exprime en 𝒎𝟑
L’équation d’état des gaz parfaits décrit bien le comportement 𝒑 − 𝒗 − 𝑻 des gaz réels à basse
pression et à haute température (c’est-à-dire, des gaz dont la massique volumique est petite).
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
9
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
Ainsi, dans de nombreuses applications pratiques, des gaz tels que l’air, l’azote, l’oxygène, l’hydrogène
et l’hélium ainsi que des gaz lourds tels que le dioxyde de carbone peuvent être assimilés à des gaz
parfaits.
Cependant, des gaz comme la vapeur d’eau dans des centrales thermiques ou la vapeur d’un réfrigérant
dans un système de réfrigération ne se comportent pas à la façon des gaz parfaits. Dans ces cas, les
tables thermodynamiques doivent impérativement être utilisées.
𝒁 < 𝟏 , 𝒁 = 𝟏 ou 𝒁 > 𝟏
Le facteur de compressibilité 𝒁 est à peu près le même pour tous les gaz à la même pression réduite et
à la même température réduite définies comme:
𝒑
𝒑𝑹 = (𝟏𝟏 − 𝒂)
𝒑𝒄𝒓
et
𝑻
𝑻𝑹 = (𝟏𝟏 − 𝒃)
𝑻𝒄𝒓
Il existe des équations d’état, décrivant le comportement 𝒑 − 𝒗 − 𝑻 des gaz réels, dont la plage
d’application est plus étendue.
Dans la suite de ce cours, on va s’intéresser uniquement aux gaz réels qui se comportent à la façon des
gaz parfaits.
𝒖 = 𝒖(𝑻)
L’enthalpie massique d’un gaz parfait n’est aussi qu’une fonction de la température seule, comme on
peut le montrer en combinant:
la définition de l’enthalpie,
𝒉 = 𝒖 + 𝒑. 𝒗
Ensemble, ces spécifications constituent le modèle de gaz parfait résumé comme suit:
𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻
GAZ PARFAIT : { 𝒖 = 𝒖(𝑻) (𝟏𝟑)
𝒉 = 𝒉(𝑻) = 𝒖(𝑻) + 𝒓. 𝑻
Par conséquent, Les chaleurs massiques 𝒄𝒗 et 𝒄𝒑 d’un gaz parfait dépendent uniquement de la
température:
𝝏𝒖 𝒅𝒖
𝒄𝒗 (𝑻) = ( ) = (𝟏𝟒 − 𝒂)
𝝏𝑻 𝒗 𝒅𝑻
et
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
11
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
𝝏𝒉 𝒅𝒉
𝒄𝒑 (𝑻) = ( ) = (𝟏𝟒 − 𝒃)
𝝏𝑻 𝒑 𝒅𝑻
Ces deux relations permettent de calculer, respectivement, la variation d’énergie interne et la variation
d’enthalpie d’un gaz parfait durant une évolution d’un état (𝟏) à un état (𝟐):
𝑻𝟐
∆𝒖𝟏𝟐 = 𝒖𝟐 − 𝒖𝟏 = ∫ 𝒄𝒗 (𝑻). 𝒅𝑻 ≅ 𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) = 𝒄𝒗 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) (𝟏𝟔 − 𝒂)
𝑻𝟏
𝑻𝟐
∆𝒉𝟏𝟐 = 𝒉𝟐 − 𝒉𝟏 = ∫ 𝒄𝒑 (𝑻). 𝒅𝑻 ≅ 𝒄𝒑,𝒎𝒐𝒚 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) = 𝒄𝒑 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) (𝟏𝟔 − 𝒃)
𝑻𝟏
𝒉(𝑻) = 𝒖(𝑻) + 𝒓. 𝑻
𝒅𝒉 𝒅𝒖
= +𝒓
⏟ 𝒅𝑻
𝒅𝑻 ⏟
𝒄𝒑 𝒄𝒗
𝒄𝒑 − 𝒄𝒗 = 𝒓 (𝒌𝑱/𝒌𝒈. 𝑲) (𝟏𝟕 − 𝒂)
Pour un gaz parfait, le rapport des chaleurs massiques (ou les chaleurs molaires), 𝜸, est donné par:
𝒄𝒑,𝒎𝒐𝒚 𝒄𝒑 𝒄̅𝒑
𝜸≅ = = (𝟏𝟖)
𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 𝒄𝒗 𝒄̅𝒗
Pour les gaz monoatomiques (comme l’hélium, l’argon…), la valeur de 𝜸 demeure constante et égale
à 𝟏, 𝟔𝟔𝟕.
Pour les gaz diatomiques (comme l’air, l’azote…), la valeur de 𝜸 est à peu près égale à 𝟏, 𝟒 à la
température ambiante.
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
12
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
et
𝒄𝒑
𝜸=
𝒄𝒗
donne:
𝒓. 𝜸
𝒄𝒑 = (𝟏𝟗 − 𝒂)
𝜸−𝟏
et
𝒓
𝒄𝒗 = (𝟏𝟗 − 𝒃)
𝜸−𝟏
Des expressions similaires peuvent être écrites pour les chaleurs molaires 𝒄̅𝒑 et 𝒄̅𝒗 .
𝑹. 𝜸
𝒄̅𝒑 = (𝟐𝟎 − 𝒂)
𝜸−𝟏
et
𝑹
𝒄̅𝒗 = (𝟐𝟎 − 𝒃)
𝜸−𝟏
𝒅𝒖 = 𝑻. 𝒅𝒔 − 𝒑. 𝒅𝒗 (𝟐𝟏 − 𝒂)
et
𝒅𝒉 = 𝑻. 𝒅𝒔 + 𝒗. 𝒅𝒑 (𝟐𝟏 − 𝒃)
On en déduit:
𝒅𝒖 𝒅𝒗
𝒅𝒔 = + 𝒑. (𝟐𝟐 − 𝒂)
𝑻 𝑻
et
𝒅𝒉 𝒅𝒑
𝒅𝒔 = − 𝒗. (𝟐𝟐 − 𝒃)
𝑻 𝑻
𝒅𝑻 𝒅𝒗
𝒅𝒔 = 𝒄𝒗 . + 𝒓. (𝟐𝟑 − 𝒂)
𝑻 𝒗
avec 𝒄𝒗 = 𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 ≅ 𝑪𝒔𝒕𝒆
En intégrant, on obtient :
𝑻𝟐 𝒗𝟐
𝒅𝑻 𝒅𝒗
∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 = ∫ 𝒄𝒗 . + ∫ 𝒓. (𝟐𝟑 − 𝒃)
𝑻𝟏 𝑻 𝒗𝟏 𝒗
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
13
FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)
𝒓 𝑻𝟐 𝒗𝟐
∆𝒔𝟏𝟐 = . 𝑳𝒏 ( ) + 𝒓. 𝑳𝒏 ( )
𝜸−𝟏 𝑻𝟏 𝒗𝟏
Similairement,
𝒅𝑻 𝒅𝒑
𝒅𝒔 = 𝒄𝒑 . − 𝒓. (𝟐𝟒 − 𝒂)
𝑻 𝒑
En intégrant, on obtient :
𝑻𝟐 𝒑𝟐
𝒅𝑻 𝒅𝒑
∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 = ∫ 𝒄𝒑 . − ∫ 𝒓. (𝟐𝟒 − 𝒃)
𝑻𝟏 𝑻 𝒑𝟏 𝒑
𝒓. 𝜸 𝑻𝟐 𝒑𝟐
∆𝒔𝟏𝟐 = . 𝑳𝒏 ( ) − 𝒓. 𝑳𝒏 ( )
𝜸−𝟏 𝑻𝟏 𝒑𝟏
∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 (𝟐𝟓)
donc :
𝒅𝑻
𝒅𝒔 = 𝒄. (𝟐𝟔)
𝑻
Pour estimer la variation d’entropie du liquide au cours d’une évolution 𝟏 → 𝟐, on intègre cette
équation de l’état initial 𝟏 à l’état final 𝟐.
Soulignons que ce raisonnement s’applique pour estimer la variation d’entropie d’un solide.
Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
14