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FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I.

: Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)

Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de


Phase

1. Introduction:
Les substances pures comme l’air, l’eau et certains réfrigérants (𝑹 − 𝟏𝟑𝟒𝒂, 𝑹 − 𝟕𝟏𝟕, 𝑹 −
𝟐𝟐…) sont utilisées dans de nombreuses applications pour transmettre de la chaleur et produire
du travail.
Dans ce chapitre, on s’intéresse à l’étude des propriétés thermodynamiques des substances pures
et de leurs évolutions de changements de phase liquide-vapeur. Les tables thermodynamiques
seront présentées et diverses équations d’état pour les gaz seront examinées.

2. Substance pure/phase d’une substance pure


Une substance pure est une substance dont la composition chimique est homogène et stable.

 Exemple:
L’eau (𝑯𝟐 𝑶), l’azote (𝑵𝟐 ), l’hélium (𝑯𝒆), le gaz carbonique (𝑪𝑶𝟐 )…

Une substance pure peut également être constituée de différentes espèces chimiques, pourvu que
leur mélange demeure chimiquement homogène et stable.

✓ L’air qui est constitué d’azote (𝑵𝟐 ), d’oxygène (𝑶𝟐 ) et d’autres gaz est une substance
pure.
✓ Un mélange d’eau et d’huile n’est toutefois pas une substance pure.

La phase est définie comme une quantité de matière entièrement homogène au point de vue
physique et chimique (c’est-à-dire composition chimique et structure physique).

Une substance pure peut exister en plusieurs phases, mais sa composition chimique doit être la
même dans chaque phase.

Par exemple, un mélange d’eau liquide et de vapeur est une substance pure, car les phases liquide
et vapeur ont la même composition chimique.

(𝑯𝟐 𝑶)
Eau vapeur

(𝑯𝟐 𝑶) Eau Liquide

Par contre, un mélange d’air liquide et d’air gazeux n’est pas une substance pure, car la
composition chimique de la phase gazeuse est différente de celle de la phase liquide.

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3. Changements de phase d’un corps pur


3.1. Phases solide, liquide, gazeuse
Un corps pur peut se présenter sous l’une ou plusieurs des trois phases solide, liquide ou gazeuse.
Lorsqu’on chauffe un solide à pression constante bien choisie, il se transforme en liquide, et on parle de
fusion. Si on continue à apporter de la chaleur, le liquide se transforme en vapeur, et on parle de
vaporisation. Il est aussi possible qu’un solide se transforme directement en vapeur, et on parle de
sublimation. La température à laquelle ces transformations se réalisent dépend de la pression exercée
sur le corps considéré ; 𝑻 augmente avec 𝒑 (figure 1).

A titre d’exemples, on peut citer le cas de:


- l’eau qui, à la pression atmosphérique, passe de l’état solide à l’état liquide à 𝑻 = 𝟎°𝑪 et de
l’état liquide à l’état vapeur à 𝑻 = 𝟏𝟎𝟎°𝑪;
- le dioxyde de carbone 𝑪𝑶𝟐 qui se sublime, à la pression atmosphérique, lorsqu’il est chauffé
avec 𝑻 < −𝟓𝟔°𝑪.

Fusion Vaporisation

Solide Liquide Gaz

Solidification Condensation
Sublimation

Figure 1: Les états de la matière.

Lorsqu’une masse donnée d’un corps pur se présente sous une seule phase, son état est défini par deux
variables, par exemple sa pression et sa température. Dans le plan (𝒑, 𝑻) (figure 2), les trois phases
correspondent à trois domaines, séparés par trois courbes de saturation : sublimation, fusion et
vaporisation, qui se rencontrent en un point appelé point triple. Ce point correspond à l’état où il est
possible de maintenir en équilibre les trois phases simultanément. On donne, à titre d’exemple, dans le
tableau suivant le point triple de quelques corps usuels :

Température (𝑲) Pression absolue (𝒌𝑷𝒂)

Eau (𝑯𝟐 𝑶) 𝟐𝟕𝟑, 𝟏𝟔 𝟎, 𝟔𝟏𝟎

Dioxyde de carbone (𝑪𝑶𝟐 ) 𝟐𝟏𝟔, 𝟓𝟓 𝟓𝟏𝟕, 𝟎

Ammoniac (𝑵𝑯𝟑 ) 𝟏𝟗𝟓, 𝟒𝟎 𝟔, 𝟎𝟕𝟔

Azote (𝑵𝟐 ) 𝟔𝟑, 𝟏𝟖 𝟏𝟐, 𝟔𝟎

Oxygène (𝑶𝟐 ) 𝟓𝟒, 𝟑𝟔 𝟎, 𝟏𝟓𝟐

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Substances qui se dilatent en se solidifiant


𝒑 Substances qui se contractent en se solidifiant

Courbe de fusion/solidification
Courbe de vaporisation/condensation
Liquide

Solide Gaz
Point triple
Courbe de sublimation

𝑻
Figure 2: Diagramme de phase d’un corps pur.

Pour que chacun de ces changements de phases puisse avoir lieu, il est nécessaire de fournir ou de retirer
de l’énergie, appelée chaleur latente de changement d’état.

On se limitera à l’analyse des phénomènes de vaporisation et de condensation.

3.2. Représentation des changements de phase d’un corps pur dans le diagramme de Clapeyron
Le changement de phase d’un corps pur peut être visualisé sur le diagramme de Clapeyron (𝒑, 𝒗) (figure
3), où 𝒑 est la pression du fluide et 𝒗 son volume massique.

𝒑 (𝑷𝒂)

Zone I

Isothermes (𝑻 > 𝑻𝑪𝒓 )


GAZ

LIQUIDE
𝑪𝒓
𝒑𝑪𝒓
Isotherme critique (TCr)
Zone IV
𝑩𝟏
𝑨𝟏
Palier de vaporisation Zone II
(condensation)
𝑨𝟐 VAPEUR
𝑩𝟐 𝑴𝟏
𝑨𝟑 𝑴
Courbe d’ébullition Liquide+Vapeur Isothermes (𝑻 < 𝑻𝑪𝒓 )

Zone III Courbe de rosée


𝒗𝑪𝒓 𝒗(𝒎𝟑 /𝒌𝒈)
Figure 3

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L’examen de ce diagramme nous permet de constater l’existence d’une isotherme particulière appelée
isotherme critique présentant un point d’inflexion à tangente horizontale, noté 𝑪𝒓 et appelé point
critique. Ce point représente le sommet de la courbe de saturation. La détermination des coordonnées
de ce point (𝒑, 𝒗, 𝑻) présente un intérêt car elle nous permettra de connaître avec précision la température
maximum à laquelle un gaz pourra être condensé en passant par un palier de condensation.

La courbe de saturation partage le plan en deux régions (figure 3) :


 à l’extérieur : fluide homogène liquide ou vapeur ;
 à l’intérieur : fluide hétérogène liquide et vapeur (en proportions variables).

La branche 𝑩𝟐 𝑩𝟏 𝑪𝒓 de la courbe de saturation, appelée courbe d’ébullition, représente le liquide en


équilibre avec sa vapeur, liquide dit saturé.

La branche 𝑨𝟐 𝑨𝟏 𝑪𝒓 de la courbe de saturation, appelée courbe de rosée, représente le fluide à l’état de


vapeur saturée en équilibre avec une goutte de liquide : vapeur saturée.

Considérons maintenant la courbe de saturation et l’isotherme critique. Ces deux courbes délimitent
dans le plan du diagramme quatre zones (figure 3), à savoir :

 Zone 𝑰 : située au-dessus de l’isotherme critique, le fluide est à l’état gazeux : vapeur sèche, il
est plus au moins surchauffé, mais ne peut pas être condensé en passant par la zone 𝑰𝑰𝑰 mélange
liquide+vapeur et ce quelle que soit la pression à laquelle il est soumis.

 𝒁𝒐𝒏𝒆 𝑰𝑰 : située entre l’isotherme critique et la courbe de rosée (branche 𝑪𝒓𝑨𝟏 𝑨𝟐 ). Le fluide
est à l’état gazeux mais il peut être liquéfié, et la condensation peut être obtenue :
- Par augmentation de pression à température constante: chemin 𝑴𝑨𝟏 ,
- Par refroidissement à pression constante chemin : 𝑴𝑨𝟑 ,
- Par association de ces deux transformations : chemin 𝑴𝑴𝟏 𝑨𝟐.

 Zone 𝑰𝑰𝑰 : située entièrement à l’intérieur de la courbe de saturation. Le fluide se présente alors
sous forme d’un mélange hétérogène de vapeur et de liquide en équilibre en proportions
variables suivant la position du point figuratif sur le diagramme.

 Zone 𝑰𝑽 : située entre l’axe des ordonnées, la courbe d’ébullition (branche 𝑨𝟏 𝑨𝟐 𝑪𝒓 de la courbe
de saturation) et la branche supérieure de l’isotherme critique. Le fluide est entièrement à l’état
liquide plus au moins sous-refroidi.

3.3. Pression et température de saturation


 Pression de saturation
La pression de saturation, 𝒑𝒔𝒂𝒕 , désigne la pression à laquelle se produit le changement de phase liquide-
vapeur pour une température donnée.
𝑻 → 𝒑𝒔𝒂𝒕

 Température de saturation
La température de saturation, 𝑻𝒔𝒂𝒕 , désigne la température à laquelle se produit le changement de phase
liquide-vapeur pour une pression donnée.
𝒑 → 𝑻𝒔𝒂𝒕

3.4. Liquide comprimé, liquide saturé


 Liquide comprimé ou sous-refroidi
On parle de liquide comprimé ou sous-refroidi pour indiquer que le liquide n’est pas sur le point de
s’évaporer.

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✓ C’est un liquide dont la pression est supérieure à la pression de saturation pour une
température donnée: liquide comprimé.
✓ C’est aussi un liquide dont la température est inférieure à la température de saturation pour
une pression donnée: liquide sous-refroidi.

 Liquide saturé
On parle de liquide saturé pour indiquer un liquide qui est sur le point de s’évaporer.

3.5. Vapeur saturée, vapeur surchauffée


 Vapeur saturée
On parle de vapeur saturée pour indiquer une vapeur qui est sur le point de se condenser.

 Vapeur surchauffée
On parle de vapeur surchauffée pour indiquer que la vapeur n’est pas sur le point de se condenser.

La vapeur surchauffée est une vapeur dont la température est supérieure à la température de
saturation pour une pression donnée.

3.6. Gaz
Un gaz est considéré comme une vapeur fortement surchauffée; c’est-à-dire une vapeur dont la
température est supérieure à la température critique ( 𝑻 > 𝑻𝒄𝒓 ).

Isotherme critique (𝑻𝑪𝒓 )


𝒑 (𝒌𝑷𝒂)

Gaz
𝑪𝒓
𝒑𝒄𝒓

Courbe de saturation

Figure 4 :
𝒗𝒄𝒓 𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯

3.7. Mélange liquide-vapeur saturé


Un fluide dont l’état est représenté par un point 𝑴 situé sur le palier de condensation-vaporisation est
un fluide qui se trouve sous forme d’un mélange liquide-vapeur saturé.

𝒑 (𝒌𝑷𝒂) 𝑪𝒓
Courbe de saturation

Condensation
𝑴
𝑳 𝑮
𝒗𝒍 < 𝒗 < 𝒗𝒈
Vaporisation

Figure 5 :
𝒗𝒍 𝒗 𝒗𝒈 𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯

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3.8. Titre de vapeur d’un mélange (liquide-vapeur)


Lors de la condensation d’un gaz la masse totale du mélange reste constante, et à tout instant la somme
de la masse du liquide et de celle de vapeur restante conservera la même valeur. Ainsi, on a:

𝒎𝒎é𝒍𝒂𝒏𝒈𝒆 = 𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓 + 𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆 (𝟏 − 𝒂)

Le titre de vapeur du mélange noté 𝒙𝒈 est défini comme étant le rapport de la masse de vapeur à la masse
totale du fluide (masse de mélange).

𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓
𝒙𝒈 = (𝟏 − 𝒃)
𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓 + 𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆

𝒙𝒈 est en fait la proportion en masse de vapeur dans le mélange liquide-vapeur.

De la même manière, on définit la proportion en masse de liquide dans le mélange liquide-vapeur, notée
𝒙𝒍 :

𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆
𝒙𝒍 = = 𝟏 − 𝒙𝒈 (𝟏 − 𝒄)
𝒎𝒗𝒂𝒑𝒆𝒖𝒓 + 𝒎𝒍𝒊𝒒𝒖𝒊𝒅𝒆

On en déduit :
𝒙𝒍 + 𝒙𝒈 = 𝟏 (𝟏 − 𝒅)

4. Évaluation des variables thermodynamiques


Les variables thermodynamiques des substances pures, pour un état donné, sont présentées, sous
forme numérique, dans des tables.

Ces variables thermodynamiques tabulées sont la température 𝑻, la pression 𝒑, le volume massique 𝒗,


l’énergie interne 𝒖, l’enthalpie 𝒉 ainsi que l’entropie 𝒔.

4.1. Tables de saturation (liquide saturé/vapeur saturée)


Les tables de saturation fournissent les valeurs des propriétés thermodynamiques d’une substance
pure (par exemple, l’eau) à l’état de liquide saturé et à l’état de vapeur saturée.

Les variables thermodynamiques à l’état de liquide saturé et à l’état de vapeur saturée sont indiquées
par les indices 𝒍 et 𝒈, respectivement.

Extrait de la table thermodynamique donnant les propriétés de l’eau aux points de


saturation, triée par température

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4.2. Tables de vapeur surchauffée


Les tables de vapeur surchauffée fournissent les valeurs des propriétés thermodynamiques d’une
substance pure (par exemple, l’eau) à l’état de vapeur surchauffée.

Pour déterminer l’état de vapeur surchauffée, deux variables thermodynamiques indépendantes telles
que la pression 𝒑 et la température 𝑻 sont requises.

Extrait de la table thermodynamique donnant les propriétés de la vapeur d’eau surchauffée

𝑻𝒔𝒂𝒕,𝒑

4.3. Tables de liquide comprimé ou sous-refroidi


Les tables de liquide comprimé sont plus rares que les tables de saturation ou de vapeur surchauffée.
Ces tables fournissent les valeurs des propriétés thermodynamiques d’une substance pure (par exemple,
l’eau) à l’état de liquide comprimé.

Pour déterminer l’état de liquide comprimé, deux variables thermodynamiques indépendantes telles
que la pression 𝒑 et la température 𝑻 sont requises.

Extrait de la table thermodynamique donnant les propriétés de l’eau liquide comprimé

𝑻𝒔𝒂𝒕,𝒑

Si aucune table de liquide comprimé n’est disponible pour un fluide donné, alors on peut estimer les
variables thermodynamiques de ce liquide à l’aide de variables thermodynamiques du liquide saturé
à la même température.

Pour estimer le volume massique, l’énergie interne et l’entropie d’un liquide comprimé, on écrit :

𝒗(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒗𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒂)

𝒖(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒖𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒃)
et
𝒔(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒔𝒍 (𝑻) (𝟐 − 𝒄)

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Mais, pour estimer l’enthalpie d’un liquide comprimé, on doit écrire:

𝒉(𝒑, 𝑻) ≅ 𝒉𝒍 (𝑻) + 𝒗𝒍 (𝑻) × ൫𝒑 − 𝒑𝒔𝒂𝒕,𝑻 ൯ (𝟐 − 𝒅)

4.4. Mélange liquide-vapeur saturé


Au cours d’une évolution de vaporisation ou de condensation, le fluide se présente comme un
mélange de liquide saturé et de vapeur saturée (voir figure 6).

Les variables thermodynamiques qui déterminent l’état de mélange (𝒗, 𝒖, 𝒉 et 𝒔) sont alors pondérées
entre l’état de liquide saturé et l’état de vapeur saturée à l’aide du titre de vapeur 𝒙𝒈 .

𝒑 (𝒌𝑷𝒂)
𝑪𝒓

Courbe de saturation

Condensation
𝑳 𝑴 𝑮 Isotherme
Vaporisation

Mélange liquide-vapeur
saturé

𝒗𝒍 𝒗 𝒗𝒈
𝒗 ൫𝒎𝟑 /𝒌𝒈൯
Figure 6 : 𝒗𝒍 < 𝒗 < 𝒗𝒈

 Calcul du volume massique d’un mélange liquide-vapeur


Le volume massique 𝒗 du mélange liquide-vapeur saturé, s’écrit :

𝒗 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒗𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒗𝒈 (𝟑 − 𝒂)

ou encore :
𝒗 = 𝒗𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒗𝒈 − 𝒗𝒍 ൯ (𝟑 − 𝒃)

 Calcul de l’énergie interne massique d’un mélange liquide-vapeur


L’énergie interne massique d’un mélange liquide-vapeur , s’écrit :

𝒖 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒖𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒖𝒈 (𝟒 − 𝒂)
ou encore :
𝒖 = 𝒖𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒖𝒈 − 𝒖𝒍 ൯ (𝟒 − 𝒃)

 Calcul de l’enthalpie massique d’un mélange liquide-vapeur


L’enthalpie massique d’un mélange liquide-vapeur , s’écrit :

𝒉 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒉𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒉𝒈 (𝟓 − 𝒂)

ou encore :

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𝒉 = 𝒉𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒉𝒈 − 𝒉𝒍 ൯ (𝟓 − 𝒃)

 Calcul de l’entropie massique d’un mélange liquide-vapeur


L’entropie massique d’un mélange liquide-vapeur , s’écrit :

𝒔 = ൫𝟏 − 𝒙𝒈 ൯ × 𝒖𝒔𝒍 + 𝒙𝒈 × 𝒔𝒈 (𝟔 − 𝒂)

ou encore :
𝒔 = 𝒔𝒍 + 𝒙𝒈 × ൫𝒔𝒈 − 𝒔𝒍 ൯ (𝟔 − 𝒃)

On montre facilement que le titre de vapeur d’un mélange liquide-vapeur s’obtient à partir des relations
suivantes :
𝒗 − 𝒗𝒍 𝒖 − 𝒖𝒍 𝒉 − 𝒉𝒍 𝒔 − 𝒔𝒍
𝒙𝒈 = = = = (𝟕)
𝒗𝒈 − 𝒗𝒍 𝒖𝒈 − 𝒖𝒍 𝒉𝒈 − 𝒉𝒍 𝒔𝒈 − 𝒔𝒍

5. Équation d’état d’un gaz


Une équation d’état est une relation algébrique entre la pression, la température et le volume d’un
fluide. Il existe plusieurs équations d’état, certaines sont simples, d’autres sont complexes.
La plus simple et la plus connue est l’équation d’état d’un gaz parfait.

5.1. Équation d’état d’un gaz parfait


Cette équation décrit avec précision, dans une plage donnée, la relation 𝒑 − 𝒗 − 𝑻 d’un gaz:

𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻 (𝟖)
où:
𝒑 est la pression absolue du gaz;
𝑻 est la température absolue du gaz;
𝒗 est le volume massique du gaz;
𝒓 est la constante massique du gaz, elle est déterminée par:
𝑹
𝒓= (𝒌𝑱/𝒌𝒈. 𝑲) 𝒐𝒖 ൫𝒌𝑷𝒂. 𝒎𝟑 /𝒌𝒈. 𝑲൯
𝑴

𝑹 est la constante universelle des gaz parfaits: 𝑹 = 𝟖, 𝟑𝟏𝟒 (𝒌𝑱/𝒌𝒎𝒐𝒍. 𝑲)


𝑴 est la masse molaire du gaz considéré.

L’équation d’état des gaz parfaits peut être écrite de différentes manières, par exemple:

𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻 (𝟗 − 𝒂)
ou
̅ = 𝑹. 𝑻
𝒑. 𝒗 (𝟗 − 𝒃)

̅ est le volume molaire du gaz, il s’exprime en 𝒎𝟑 /𝒎𝒐𝒍𝒆


avec 𝒗

ou
𝒑. 𝑽 = 𝒎. 𝒓. 𝑻 (𝟗 − 𝒄)
ou
𝒑. 𝑽 = 𝒏. 𝑹. 𝑻 (𝟗 − 𝒅)

avec 𝑽 est le volume occupé par une masse 𝒎 (ou par 𝒏 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔) de gaz, il s’exprime en 𝒎𝟑

L’équation d’état des gaz parfaits décrit bien le comportement 𝒑 − 𝒗 − 𝑻 des gaz réels à basse
pression et à haute température (c’est-à-dire, des gaz dont la massique volumique est petite).

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Ainsi, dans de nombreuses applications pratiques, des gaz tels que l’air, l’azote, l’oxygène, l’hydrogène
et l’hélium ainsi que des gaz lourds tels que le dioxyde de carbone peuvent être assimilés à des gaz
parfaits.

Cependant, des gaz comme la vapeur d’eau dans des centrales thermiques ou la vapeur d’un réfrigérant
dans un système de réfrigération ne se comportent pas à la façon des gaz parfaits. Dans ces cas, les
tables thermodynamiques doivent impérativement être utilisées.

5.2. Équations d’état d’un gaz rée


L’écart entre le comportement d’un gaz réel et celui d’un gaz parfait peut être quantifié à l’aide du
facteur de compressibilité 𝒁 défini comme:
𝒑. 𝒗
𝒁= (𝟏𝟎 − 𝒂)
𝒓. 𝑻
ou encore
𝒑. 𝒗 = 𝒁. 𝒓. 𝑻 (𝟏𝟎 − 𝒃)

On peut aussi l’exprimer de la manière suivante:


𝒗𝒓é𝒆𝒍
𝒁= (𝟏𝟎 − 𝒄)
𝒗𝒑𝒂𝒓𝒇𝒂𝒊𝒕

✓ Pour un gaz parfait:


𝒁=𝟏
✓ Pour un gaz réel:

𝒁 < 𝟏 , 𝒁 = 𝟏 ou 𝒁 > 𝟏

Le facteur de compressibilité 𝒁 est à peu près le même pour tous les gaz à la même pression réduite et
à la même température réduite définies comme:
𝒑
𝒑𝑹 = (𝟏𝟏 − 𝒂)
𝒑𝒄𝒓
et
𝑻
𝑻𝑹 = (𝟏𝟏 − 𝒃)
𝑻𝒄𝒓

Diagramme généralisé de compressibilité.


Facteur de compressibilité 𝒁

Figure 7 : Pression réduite 𝒑𝑹


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Il existe des équations d’état, décrivant le comportement 𝒑 − 𝒗 − 𝑻 des gaz réels, dont la plage
d’application est plus étendue.

✓ Équation d’état de Van der Waals


𝒂
(𝒑 + ) × (𝒗 − 𝒃) = 𝒓. 𝑻 (𝟏𝟐)
𝒗𝟐
avec :
𝟐𝟕. 𝒓𝟐 . 𝑻𝟐𝒄𝒓
𝒂=
𝟔𝟒. 𝒑𝒄𝒓
et
𝒓. 𝑻𝒄𝒓
𝒃=
𝟖. 𝒑𝒄𝒓

✓ Équation d’état de Beattie-Bridgeman

✓ Équation d’état de Benedict-Webb-Rubin

✓ Équation d’état de Viriel

Dans la suite de ce cours, on va s’intéresser uniquement aux gaz réels qui se comportent à la façon des
gaz parfaits.

6. Fonctions énergétiques (𝒖, 𝒉 et 𝒔) et chaleurs massiques (𝒄𝒗 et 𝒄𝒑 ) d’un gaz parfait


6.1. Énergie interne, enthalpie et chaleurs massiques d’un gaz parfait
Pour tout gaz parfait, l’énergie interne massique n’est fonction que de la température, soit:

𝒖 = 𝒖(𝑻)

L’enthalpie massique d’un gaz parfait n’est aussi qu’une fonction de la température seule, comme on
peut le montrer en combinant:

la définition de l’enthalpie,
𝒉 = 𝒖 + 𝒑. 𝒗

et l’équation d’état du gaz parfait,


𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻

𝒉 = 𝒖(𝑻) + 𝒓. 𝑻 = 𝒉(𝑻)

Ensemble, ces spécifications constituent le modèle de gaz parfait résumé comme suit:

𝒑. 𝒗 = 𝒓. 𝑻
GAZ PARFAIT : { 𝒖 = 𝒖(𝑻) (𝟏𝟑)
𝒉 = 𝒉(𝑻) = 𝒖(𝑻) + 𝒓. 𝑻

Par conséquent, Les chaleurs massiques 𝒄𝒗 et 𝒄𝒑 d’un gaz parfait dépendent uniquement de la
température:

𝝏𝒖 𝒅𝒖
𝒄𝒗 (𝑻) = ( ) = (𝟏𝟒 − 𝒂)
𝝏𝑻 𝒗 𝒅𝑻
et

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𝝏𝒉 𝒅𝒉
𝒄𝒑 (𝑻) = ( ) = (𝟏𝟒 − 𝒃)
𝝏𝑻 𝒑 𝒅𝑻

✓ La variation élémentaire de l’énergie interne d’un gaz parfait est:

𝒅𝒖 = 𝒄𝒗 (𝑻). 𝒅𝑻 (𝟏𝟓 − 𝒂) ( 𝟏è𝒓𝒆 loi de Joule)

✓ La variation élémentaire de l’enthalpie d’un gaz parfait est:

𝒅𝒉 = 𝒄𝒑 (𝑻). 𝒅𝑻 (𝟏𝟓 − 𝒃) ( 𝟐è𝒎𝒆 loi de Joule)

Ces deux relations permettent de calculer, respectivement, la variation d’énergie interne et la variation
d’enthalpie d’un gaz parfait durant une évolution d’un état (𝟏) à un état (𝟐):

𝑻𝟐
∆𝒖𝟏𝟐 = 𝒖𝟐 − 𝒖𝟏 = ∫ 𝒄𝒗 (𝑻). 𝒅𝑻 ≅ 𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) = 𝒄𝒗 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) (𝟏𝟔 − 𝒂)
𝑻𝟏

𝑻𝟐
∆𝒉𝟏𝟐 = 𝒉𝟐 − 𝒉𝟏 = ∫ 𝒄𝒑 (𝑻). 𝒅𝑻 ≅ 𝒄𝒑,𝒎𝒐𝒚 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) = 𝒄𝒑 × (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) (𝟏𝟔 − 𝒃)
𝑻𝟏

6.2. Relations entre chaleurs massiques d’un gaz parfait


Une relation importante entre les chaleurs massiques d’un gaz parfait peut être développée en dérivant,
par rapport à la température, l’équation

𝒉(𝑻) = 𝒖(𝑻) + 𝒓. 𝑻

𝒅𝒉 𝒅𝒖
= +𝒓
⏟ 𝒅𝑻
𝒅𝑻 ⏟
𝒄𝒑 𝒄𝒗

𝒄𝒑 − 𝒄𝒗 = 𝒓 (𝒌𝑱/𝒌𝒈. 𝑲) (𝟏𝟕 − 𝒂)

Une expression similaire relie les chaleurs molaires 𝒄̅𝒑 et 𝒄̅𝒗 :

𝒄̅𝒑 − 𝒄̅𝒗 = 𝑹 (𝒌𝑱/𝒌𝒎𝒐𝒍. 𝑲) (𝟏𝟕 − 𝒃)

Pour un gaz parfait, le rapport des chaleurs massiques (ou les chaleurs molaires), 𝜸, est donné par:

𝒄𝒑,𝒎𝒐𝒚 𝒄𝒑 𝒄̅𝒑
𝜸≅ = = (𝟏𝟖)
𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 𝒄𝒗 𝒄̅𝒗

𝜸 est appelé coefficient de Laplace ou coefficient de l’adiabatique.

Pour les gaz monoatomiques (comme l’hélium, l’argon…), la valeur de 𝜸 demeure constante et égale
à 𝟏, 𝟔𝟔𝟕.

Pour les gaz diatomiques (comme l’air, l’azote…), la valeur de 𝜸 est à peu près égale à 𝟏, 𝟒 à la
température ambiante.

La combinaison des relations


𝒄𝒑 − 𝒄𝒗 = 𝒓

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et
𝒄𝒑
𝜸=
𝒄𝒗
donne:
𝒓. 𝜸
𝒄𝒑 = (𝟏𝟗 − 𝒂)
𝜸−𝟏
et
𝒓
𝒄𝒗 = (𝟏𝟗 − 𝒃)
𝜸−𝟏

Des expressions similaires peuvent être écrites pour les chaleurs molaires 𝒄̅𝒑 et 𝒄̅𝒗 .

𝑹. 𝜸
𝒄̅𝒑 = (𝟐𝟎 − 𝒂)
𝜸−𝟏
et
𝑹
𝒄̅𝒗 = (𝟐𝟎 − 𝒃)
𝜸−𝟏

Ces expressions sont appelées relations de Mayer

6.3. Entropie massique d’un gaz parfait

 Relations thermodynamiques importantes


Pour un système composé d’une substance pure compressible et simple, on a:

𝒅𝒖 = 𝑻. 𝒅𝒔 − 𝒑. 𝒅𝒗 (𝟐𝟏 − 𝒂)
et
𝒅𝒉 = 𝑻. 𝒅𝒔 + 𝒗. 𝒅𝒑 (𝟐𝟏 − 𝒃)

On en déduit:
𝒅𝒖 𝒅𝒗
𝒅𝒔 = + 𝒑. (𝟐𝟐 − 𝒂)
𝑻 𝑻
et
𝒅𝒉 𝒅𝒑
𝒅𝒔 = − 𝒗. (𝟐𝟐 − 𝒃)
𝑻 𝑻

Ces relations thermodynamiques permettent de calculer la variation de l’entropie d’un système en


fonction de la variation d’autres variables thermodynamiques. Ces relations sont indépendantes de
l’évolution suivie. Par conséquent, elles sont valables pour les transformations réversibles ou
irréversibles se manifestant dans des systèmes fermés ou ouverts.

 Expressions de la variation d’entropie d’un gaz parfait


L’entropie d’un gaz parfait s’obtient directement des relations (𝟐𝟐 − 𝒂) et (𝟐𝟐 − 𝒃)) et des lois des
gaz parfaits :

𝒅𝑻 𝒅𝒗
𝒅𝒔 = 𝒄𝒗 . + 𝒓. (𝟐𝟑 − 𝒂)
𝑻 𝒗
avec 𝒄𝒗 = 𝒄𝒗,𝒎𝒐𝒚 ≅ 𝑪𝒔𝒕𝒆

En intégrant, on obtient :

𝑻𝟐 𝒗𝟐
𝒅𝑻 𝒅𝒗
∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 = ∫ 𝒄𝒗 . + ∫ 𝒓. (𝟐𝟑 − 𝒃)
𝑻𝟏 𝑻 𝒗𝟏 𝒗

Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
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FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I. : Énergies Renouvelables-Mobilité Électrique (2020/2021)

𝒓 𝑻𝟐 𝒗𝟐
∆𝒔𝟏𝟐 = . 𝑳𝒏 ( ) + 𝒓. 𝑳𝒏 ( )
𝜸−𝟏 𝑻𝟏 𝒗𝟏

Similairement,
𝒅𝑻 𝒅𝒑
𝒅𝒔 = 𝒄𝒑 . − 𝒓. (𝟐𝟒 − 𝒂)
𝑻 𝒑

avec 𝒄𝒑 = 𝒄𝒑,𝒎𝒐𝒚 ≅ 𝑪𝒔𝒕𝒆

En intégrant, on obtient :

𝑻𝟐 𝒑𝟐
𝒅𝑻 𝒅𝒑
∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 = ∫ 𝒄𝒑 . − ∫ 𝒓. (𝟐𝟒 − 𝒃)
𝑻𝟏 𝑻 𝒑𝟏 𝒑

𝒓. 𝜸 𝑻𝟐 𝒑𝟐
∆𝒔𝟏𝟐 = . 𝑳𝒏 ( ) − 𝒓. 𝑳𝒏 ( )
𝜸−𝟏 𝑻𝟏 𝒑𝟏

 Expression de la variation d’entropie d’un fluide condensable


Pour calculer la variation d’entropie de ce type de fluide (eau, réfrigérants…), on doit recourir aux
tables thermodynamiques.

∆𝒔𝟏𝟐 = 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏 (𝟐𝟓)

 Expression de la variation d’entropie d’un liquide


Au cours de l’évolution d’un liquide, qui est un fluide incompressible, le volume massique demeure à
peu près constant : 𝒅𝒗 ≈ 𝟎.

Dans ce cas, on obtient:


=𝟎
𝒅𝒖 ⏞ 𝒅𝒖
𝒅𝒗 𝒅𝑻
𝒅𝒔 = + 𝒑. = = 𝒄𝒗 .
𝑻 𝑻 𝑻 𝑻

Comme pour les liquides, on a :


𝒄𝒗 = 𝒄𝒑 = 𝒄

donc :
𝒅𝑻
𝒅𝒔 = 𝒄. (𝟐𝟔)
𝑻

Pour estimer la variation d’entropie du liquide au cours d’une évolution 𝟏 → 𝟐, on intègre cette
équation de l’état initial 𝟏 à l’état final 𝟐.

Soulignons que ce raisonnement s’applique pour estimer la variation d’entropie d’un solide.

Cours de Thermodynamique Appliquée Chapitre 2: Propriétés des Substances Pures & Changements de Phase
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