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OPERATIONS UNITAIRES I
Références bibliographiques:
3. McCabe W.L., J.C. Smith and P. Harriott, "Unit Operations of Chemical Engineering", seventh
edition, ed. McGraw-Hill, 2004.
5. Unit Operations Handbook, Volume 1, Mass transfer, Edited by John J. Mcketta, 1993.
6. Daniel Morvan, Génie Chimique : les opérations Unitaires procédés Industriels Cours et
Exercices Corrigés, Editeur : ELLIPSES, Colletion :Technosup, 2009.
8. Coulson J.M., J.F Richardson, J.R Backhurst And J.H. Harker, "Chemical Engineering", volume
two, Fifth edition, Pergamon Press, 2002.
ABSORPTION et DESORPTION
Définition :
L’absorption est l’opération qui consiste à mettre en contact un mélange gazeux avec un liquide
pour transférer ou solubiliser un ou plusieurs constituants du gaz dans la phase liquide.
Le mécanisme d’action de l’absorption est de nature diffusionnelle et le transfert de matière
s’effectue pratiquement à sens unique du gaz vers le liquide.
On appelle désorption (stripping) l’opération inverse, qui consiste à faire passer en phase gazeuse
les gaz volatils dissous en phase liquide.
L’absorption peut être :
Une opération physique
Une opération accompagnée d’une réaction chimique
Utilisation de l’absorption :
Lavage des gaz acides : CO2 , H2SO4 , SO2 , HF, HCl…
des vapeurs organiques (lutte contre la pollution de l’air).
Fabrication de produits purs : H2SO4, HNO3, HCl, BaCl2…
Procédés biologiques : fermentation, oxydation des boues…
Procédés gaz-liquide : oxydations, sulfonations, hydrogénations, nitrations, halogénations,
alkylations…
Exemples
• HCl (g) + H2O (l) HCl (l)
• SO3 (g) + H2O (l) H2SO4
• 2NO2 (g) + H2O (l) HNO3 +HNO2
CA eq= f(P,T)
Dans un mélange gazeux, la pression est égale à la somme des pressions partielles.
PT = ∑p i
d’où pi = yi PT
Cette loi, théoriquement valable uniquement pour les gaz parfaits, reste pratiquement utilisable pour
la majorité des gaz réels tant que la pression totale n’excède pas 4 ou 5 bars.
pi = pi° xi
♦ Loi de HENRY :
Elle permet essentiellement de caractériser la plus ou moins grande solubilité d’un gaz dans un
liquide. La loi de Henry concorde généralement assez bien avec les résultats expérimentaux dans le
domaine des faibles concentrations.
Pi = H xi à T = cste
Cette écriture traduit aussi la loi de Raoult qui, pour une solution idéale H = pi°
Exemple :
Pour l’air en présence de l’eau, si pi est en atm , on a: H =4,3.104 à 0°C et H =10,8.104 à 100°C.
I.2. Solubilité des gaz dans les liquides :
Si un gaz et un liquide non volatil sont en équilibre, la concentration du gaz dissous dans le liquide
est appelée solubilité du gaz dans ce liquide aux températures et pression existantes.
Film Film
liquide
Pression partielle du gazeux
Concentration
gaz soluble molaire du soluté A
dans le liquide
PA
NA
Pi
Ci
CA
En régime établi, le flux de A qui quitte la phase gazeuse est égal au flux qui atteint la phase liquide,
on peut alors écrire pour la vitesse d’absorption :
N A= kG ( PA − Pi =
) k L ( Ci − C A )
Avec PA : pression partielle du soluté A dans la phase gazeuse.
CA : concentration du soluté A dans la phase liquide.
Pi, Ci : concentrations de A à l’interface dans les conditions de l’équilibre.
kG , kL : coefficients de transfert de film.
N A = K G (PA - Pe ) = K L (Ce - C A )
avec [K G ] = (s/m) et [K L ] = (m/s)
Avec KG, KL : coefficient de transfert global rapporté respectivement à la phase gazeuse et liquide.
L’absorption peut être effectuée dans divers types de contacteurs rencontrés dans diverses
industries. On peut citer :
Les colonnes à plateaux (à calottes, perforés, à clapets)
Les colonnes à garnissage.
Les colonnes à bulles (fermenteurs, bassins de traitement des eaux résiduaires).
Les cuves à agitation mécanique
Les laveurs venturi (forts débits de gaz : pour éliminer des poussières)
Les colonnes à pulvérisation.
Soit une colonne garnie où s’effectue une opération d’absorption à contre-courant représentée par
le schéma de la figure II.1
Avec
L1 , L2: débits molaires du liquide
LS : débits molaires du liquide pur
G1, G2 : débits molaires du gaz
GS : débit molaire du gaz inerte
x X
X = d'où x=
1− x 1+ X
G ( 1− y1 ) =
G1
=
G
s 1 ( 1+Y1 )
L L ( 1− x 2 ) =
L2
=
2 ( 1+ X 2 )
Le bilan matière pour l’enveloppe 1, en régime permanent s’écrit comme suit :
G y1
1
+ L. x = G . y + L 1 . x1
D’où :
LS G Y1 − LS X 1
Y= .X + S
Equation de la droite opératoire
GS G
S
Cette équation est le lieu des points dont les coordonnées sont les concentrations des phases qui
se croisent à un niveau quelconque dans la colonne.
Diagramme opératoire
LS Y1 − Y2
=
GS min X 1* − X 2
X 1max = X 1*
LS = aLS min avec a > 1
Figure II.3 : Diagramme opératoire à débit de solvant minimal
III. OPERATION MULTIETAGEE
III.1. CONCEPT D’ÉTAGE THÉORIQUE
Dans le cas d’opérations unitaires, l’organe élémentaire d’échange est < l’étage> ou <plateau>,
élément technologique fondamental qui a pour fonction de mettre en contact les phases afin de
provoquer des transferts de matière, de les mélanger intimement jusqu’à l’obtention d’un état
proche de l’équilibre, puis de les séparer.
Xi
Xi -1
Phase
légère A
ième étage
A+B Phase
B Yi Yi+1
lourde
Le temps de contact entre la phase gazeuse et la phase liquide étant limité, il est impossible
d’atteindre l’équilibre thermodynamique.
XN+1 Y
Y0
YN Y=f(X) :D.O
Plateau N Yi
YN-1 XN
Yi+1
Yi Xi+1
Y*i+1
Y*=f(X) :C.E
Plateau i
Yi-1 Xi YN
Y1 X2
Plateau 1 XN+1 Xi+1 Xi X*i X1 X
Y0
X1
Yi − Yi + 1
E MV =
Yi − Yi*+ 1
On pourrait de la même façon définir une efficacité liquide du plateau. Cette efficacité varie de
plateau en plateau et est donnée par l’expression suivante :
X i − X i +1
E ML =
X i* − X i + 1
Définition:
La hauteur équivalente à un plateau théorique représente la hauteur de garnissage qui donne la
même séparation qu’un étage théorique.
Pour une séparation donnée, la hauteur nécessaire de garnissage dans la colonne Z est donnée par
l’expression suivante :
Z= Np.Théoriques * HEPT
Alors :
𝐋𝐋 𝐝𝐝𝐝𝐝
De même: dL =
(𝟏𝟏−𝐱𝐱)
Le composant absorbé est présent dans le gaz en faible concentration. Les solutions de ce
composant sont de même suffisamment diluées: (1-y) ≃(1-x)≃1
𝒛𝒛 𝒚𝒚𝒚𝒚 𝐆𝐆 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐆𝐆 𝒚𝒚𝒚𝒚 𝐝𝐝𝐝𝐝
Z =∫𝟎𝟎 𝐝𝐝𝐝𝐝 = ∫𝒚𝒚𝒚𝒚 = ∫ = 𝑯𝑯𝑯𝑯𝑯𝑯𝑮𝑮 ∗ 𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑮𝑮
(𝒌𝒌𝒚𝒚𝒂𝒂)(𝒚𝒚−𝒚𝒚𝒊𝒊) (𝒌𝒌𝒚𝒚 𝒂𝒂) 𝒚𝒚𝒚𝒚 (𝒚𝒚−𝒚𝒚𝒚𝒚)
(1−y1)−(1−y2) (y1−y2)
On peut x et / l’équation par (1-y)lm (𝟏𝟏 − 𝐲𝐲)𝐥𝐥𝐥𝐥| 𝒚𝒚𝒚𝒚
𝒚𝒚𝒚𝒚
= (1−y1) = (1−y2)
𝐿𝐿𝐿𝐿 𝐿𝐿𝐿𝐿
𝒛𝒛 𝒚𝒚𝒚𝒚 𝐆𝐆(𝟏𝟏−𝐲𝐲)𝐥𝐥𝐥𝐥 𝐝𝐝𝐝𝐝 (1−y2) (1−y1)
Z = ∫𝟎𝟎 𝐝𝐝𝐝𝐝 = ∫𝒚𝒚𝒚𝒚
(𝒌𝒌𝒚𝒚𝒂𝒂)(𝟏𝟏−𝐲𝐲)𝐥𝐥𝐥𝐥 (𝟏𝟏−𝒚𝒚)(𝒚𝒚−𝒚𝒚𝒊𝒊)
2ème cas :
Concentrations diluées: (1-y) ≃(1-x)≃1
Courbe d’équilibre est une droite: y*=m* 𝒙𝒙
𝒚𝒚𝒚𝒚
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝟏𝟏 𝟏𝟏 − 𝒚𝒚𝟐𝟐
𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑮𝑮 = � + 𝑳𝑳𝑳𝑳
𝒚𝒚𝒚𝒚 (𝒚𝒚 − 𝒚𝒚𝒚𝒚) 𝟐𝟐 𝟏𝟏 − 𝒚𝒚𝟏𝟏
𝒙𝒙𝟏𝟏
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝟏𝟏 𝟏𝟏 − 𝒙𝒙𝟏𝟏
𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑳𝑳 = � + 𝑳𝑳𝑳𝑳
𝒙𝒙𝒙𝒙 (𝒙𝒙𝒊𝒊 − 𝒙𝒙) 𝟐𝟐 𝟏𝟏 − 𝒙𝒙𝟐𝟐
𝒙𝒙𝒙𝒙
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝟏𝟏 𝟏𝟏 − 𝒙𝒙𝟏𝟏
𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑵𝑶𝑶𝑶𝑶 = � + 𝑳𝑳𝑳𝑳
𝒙𝒙𝒙𝒙 (𝒙𝒙 ∗ −𝒙𝒙) 𝟐𝟐 𝟏𝟏 − 𝒙𝒙𝟐𝟐
y
y1
Pente
=-(kxa/kya)
y
yi
*
y
y2
x2 x xi x1 x
NUTOG
NUTG
(1 − y) − (1 − y ∗)
Pour NUTOG : (1 − y)ml =
(1 − y)
𝐿𝐿𝐿𝐿
(1 − y ∗)
(1 − y) − (1 − yi)
Pour NUTG : (1 − y)ml =
(1 − y)
𝐿𝐿𝐿𝐿
(1 − yi)
NUTG = Aire
𝒚𝒚
𝒚𝒚
𝒚𝒚𝒚𝒚 𝒚𝒚𝒚𝒚
𝒚𝒚𝒚𝒚 𝒚𝒚𝒚𝒚
L/S G/S
HUTL = et HUTG =
kxa kya
HUTL L k y a k x a L HUTG
⇒ = ⇒ =
HUTG G k x a k y a G HUTL
IV.2.2. Estimation des HUT
Des corrélations ont été établies pour le calcul des HUTG et HUTL
β, n : constantes
GL : débit massique de liquide par unité de surface (g/s.cm2 )
µL : viscosité du liquide (poise) ou (g/s.cm)
ρL : masse volumique du liquide (g/cm3 )
DL : coefficient de diffusion dans la phase liquide (cm2/s)
= HUT + λ * HUT
HUT
OG G L
= HUT + λ * HUT
HUT
OL L G
Gaz
REGENERATEUR
Vapeur + soluté
ABSORBEUR
traité