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Première partie :
CINETIQUE HOMOGENE
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II. NOTIONS FONDAMENTALES DE CINETIQUE CHIMIQUE
1. Définitions
1.1. Stœchiométrie - Avancement
Donnons quelques exemples de réactions chimiques comme la combustion du
propane, du carbone ou comme la formation de l’eau.
C3H8 + 5 O2 3 CO2 + 4 H2O
C + O2 CO2
2 H2 + O2 2 H2O
+ ++ i i + '' + '2'2 ++ 'i'i +
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Ceci n’est que la traduction fondamentale de la stœchiométrie que nous allons
exprimer à l’aide de l’avancement (en moles) de la réaction. Supposons qu’à la date t = 0, il
y ait noi moles de l’espèce Ai, à une date t quelconque, ni moles et à la date t + dt, ni + dni
moles. L’avancement de la réaction se définit, quelque soit le composant, par :
d = dni/i
ni
Il est souvent important de résumer l’ensemble des informations que peut apporter
l’avancement de réaction dans un tableau :
C3H8 gaz + 5 O2 gaz 3 CO2 gaz + 4 H2O gaz ntot. gaz
t=0 2 moles 8 moles 0 mole 2 moles 12 moles
t 2- 8–5 3 2+4 12 +
tfin 0,4 0 4,8 8,4 13,6
Supposons que la réaction soit totale, nous apprenons aussitôt par le tableau le réactif
limitant est l’avancement maximal. En effet les nombres de moles ne pouvant être négatifs,
max = fin sera la valeur inférieure des n0i/ipour les réactifs. Ici nous avons donc max = 8/5
= 1,6. Si la réaction n’était pas totale, nous aurions nécessairement équilibre 1,6. On définit
aussi un taux de réaction comme :
= /max
Pour terminer, nous retiendrons qu’une mole d’avancement correspond à la réalisation
de la réaction chimique telle quelle est écrite. Pour la réaction ci-dessus, nous avons r = 1,
ainsi la variation du nombre de mole de gaz, lorsque l’avancement est = 1 mole, est rn =
r = r moles. C’est pourquoi le symbole r aura à la fois la signification d’un nombre
sans dimension et d’une quantité de matière en moles.
Cette définition de la vitesse est valable dans toute région de l’espace de volume V, où
à un instant t donnée, la température, la pression et la composition du système sont uniformes.
Pour que cette définition de vitesse soit indépendante des dimensions du système, on définit la
vitesse spécifique (vitesse par unité de volume et de temps) :
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Vspécifique = (1/V) d/dt = - (1/V.i) (dnAi/dt) = + (1/V.’i) (dnA’i/dt)
Si la réaction est en phase gazeuse, et le gaz peut être considéré comme un gaz parfait :
P.V = n R T PAi V = nAi R T nAi/V = PAi/R T
Si V et T sont constants d(nAi/V) = (1/R T).dPAi
V = - (1/i) d[Ai]/dt = - (1/i . RT) dPAi/dt = + (1/’i . RT) dPA’i/dt
Pour connaître la vitesse d’une réaction, il est donc nécessaire de savoir [Ai(t)] ou
[A’i(t)], ou leurs pressions partielles respectives, ou toute grandeur évoluant dans le temps et
caractérisant le degré d’avancement de la réaction.
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Elle a de plus l’inconvénient de réaliser une modification du système à chaque
prélèvement.
Les réactions ayant lieu à haute température soulèvent de grosses difficultés dues au
fait que les dosages doivent être faits à une température différente (la température ordinaire).
Remarque :
On admet qu’une réaction est terminée lorsque les dosages successifs donnent le
même résultat.
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3.1. Influence de la concentration – Notion d’ordre
3.1.1. Ordre d’une réaction
L’étude des courbes obtenues expérimentalement montre que, dans beaucoup de cas,
la vitesse de la réaction effectuée à température constante :
+ ++ i i + '' + '2'2 ++ 'i'i +
Où [A1], [A2],… [Ai] sont les concentrations des constituants A1, A2,... Ai au temps t,
1, 2,… i,… k des constantes.
Les coefficients i sont les ordres partiels par rapport aux réactifs Ai, leur somme
qui ne représente qu’un bilan réactionnel est n’est pas la description du processus chimique
dans tous ses détails.
k est appelée constante de vitesse, elle dépend de la nature du système et, comme nous
le verrons, est fonction de la température.
On dit qu’une réaction chimique a un ordre "n" quand il est possible de mettre sa
vitesse sous la forme (1).
L’ordre peut être positif, négatif, nul, entier ou fractionnaire… S’est il est nul la
concentration n’intervient pas : la vitesse est indépendante de cette dernière. Si la vitesse ne
peut être mise sous la forme indiquée, on dit que la réaction n’a pas d’ordre.
Exemples :
✓ Réaction du premier ordre : tel est le cas de la décomposition de l’oxyde N2O5.
N2O5
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Pour une réaction du premier ordre, on doit obtenir une droite en portant ln x en fonction du
temps.
✓ Réaction du second ordre : tel est le cas de la dimérisation du chlorure
d’aluminium en phase vapeur :
2 AlCl3 Al2Cl6
Remarques :
✓ Certaines réactions chimiques n’ont pas d’ordre. Par exemple, pour la réaction :
H2 + Br2 2 HBr
Dans un tel cas, on ne peut parler que de l’ordre global initial (où [HBr] 0), égal à 3/2.
✓ Dans d’autres cas encore complexes, l’ordre varie au cours du temps. Ainsi pour la
réaction :
CH3CHO CH4 + CO
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L’expression de la vitesse est :
V = k [ClO-] [I-] [H3O+] réaction d’ordre global égal à 3
Pour une réaction élémentaire, l’ordre est égal à la molécularité (la molécularité est un
nombre simple positif entier 1, 2 ou 3).
H H H H
+ + ( H2 + I2 2 HI )
I I I I
Pour cette réaction, la transformation ne peut s’effectuer que s’il y a choc efficace
entre 2 molécules : c’est une réaction bimoléculaire.
Une réaction est dite complexe si son mécanisme est constitué par la superposition de
plusieurs actes élémentaires différents.
Exemple : La réaction de décomposition de N2O5 :
2 N2O5 4 NO2 + O2
Nous avons vu que cette réaction est du premier ordre, donc l’ordre n’est pas égal au nombre
de molécules du premier membre. Ceci prouve que la réaction ne se fait pas selon un
processus aussi simple que celui décrit par la réaction précédente qui n’est donc que le bilan
d’un processus plus complexe. On aurait d’abord
(1) N2O5 2 NO2 + O lent
La vitesse de la réaction globale est imposée par la réaction (1), puisque la réaction (2)
ne peut s’effectuer que lorsque la première a lieu. La dernière réaction est beaucoup plus
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rapide et ne retarde donc pas le processus : la vitesse de la réaction globale est égale à la
vitesse de la réaction (1).
b) Molécularité
C’est le nombre d’espèces chimiques qui participent à chaque étape élémentaire d’une
réaction. Quand la réaction est complexe, la molécularité n’a pas de sens parce que chaque
étape a sa propre molécularité.
On voit tout l’intérêt de l’étude cinétique des réactions : elle permet de préciser le
mécanisme réel des réactions et de préciser la nature des produits intermédiaires que l’on peut
isoler
k = A e-Ea/RT
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Où k est la constante de vitesse, A un coefficient (facteur preexponentiel ou facteur de
fréquence. Il a la même unité que k), Ea une énergie (comme R.T) appelée énergie
d’activation. A et Ea sont supposés indépendants de la température.
On détermine généralement l’énergie d’activation à partir des résultats expérimentaux
en utilisant la loi d’Arrhénius. La courbe Ln k = f(1/T) est une droite dont la pente nous donne
l’énergie d’activation et l’ordonnée à l’origine donne A.
Ln K
Pente = - Ea/R
1/T
D’autres équations ont été proposées pour la variation de k en fonction de la
température :
k = A. Tc. exp (B/T) Ln k = Ln A + c Ln T - B/T
k = A exp (-B/Tc) Ln k = Ln A – B/Tc
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1. Pour une réaction endothermique, les calories absorbées conduisent à un
refroidissement du milieu réactionnel si l’on n’apporte pas des calories de l’extérieur. La
vitesse de la réaction diminue donc ; on peut même avoir pratiquement un arrêt de la réaction.
2. Par contre, pour une réaction exothermique, on a dégagement de calories, donc
échauffement : la vitesse croît (la réaction peut même devenir explosive). On conçoit qu’il
suffise souvent de chauffer localement pour faire démarrer la réaction qui se propage par
échauffement progressif à toute la masse.
Soit d[A1] = - 1 k dt
Si on opère à T = cste, on peut intégrer facilement cette équation et on aura :
[A1] t
d[A1] = - 1 k(T) dt
[A1]0 0
Temps de demi-réaction :
C’est le temps au bout du quel la moitié de la concentration initial du réactif a disparu.
Dans notre cas à t1/2 on aura [A1] = [A1]0/2.
Soit [A1]0/2 - [A1]0 = - 1 k t1/2
t1/2 = [A1]0 / (2 1 k)
Remarques :
✓ Le temps de demi-réaction permet de déterminer k
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✓ t1/2 est proportionnel à la concentration
4.1.2. Ordre un : = 1
L’équation de vitesse est : V = k [A1]1 = - (1/1) d[A1]/dt
d[A1]/[A1] = - 1 k(T) dt
Soit après intégration : Ln [A1] = Ln [A1]0 - 1 k t.
ou [A1] = [A1]0 . e- 1 k t
Pour une réaction du premier ordre la concentration en A1 décroît exponentiellement
avec le temps.
L’unité de k est homogène à un (temps)-1, k est donc indépendante de la concentration.
Pour déterminer cette constante cinétique à partir des résultats expérimentaux, il suffit de
porter Ln ([A1]/[A1]0) = f (t), et de la pente de la droite obtenue on tire cette constante k.
Temps de demi-réaction :
Au temps de demi-réaction (t = t1/2), on aura [A1] = [A1]0/2
Soit Ln ([A1]0/2.[A1]0) = - 1 k t1/2 Ln 2 = 1 k t1/2
t1/2 = (Ln 2)/1 k t1/2 = cste/k
Remarques :
✓ Le temps de demi-réaction permet de déterminer k
✓ t1/2 est indépendant de la concentration
Temps de demi-réaction :
A t = t1/2 [A1] = [A1]0/2 1 k t1/2 = 1/[A1]0
Soit t1/2 = (1/1 k).(1/[A1]0)
Le temps de demi-réaction est inversement proportionnel à la concentration.
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4.1.4. Ordre n : = n
L’équation de vitesse est : V = k [A1]n = - (1/1) d[A1]/dt
Supposons que 1 = 2 = 1
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Temps de demi-réaction :
- Si a0 = b0, à t = t1/2 x = a0/2
k t = x/a0(a0 – x) t1/2 = 1/a0k
Le temps de demi-réaction est inversement proportionnel à la concentration.
- Si a0 b0, on définit le temps de demi réaction pour le réactif en défaut.
a0 b0, t = t1/2 x = a0/2 On définit le t1/2 par rapport à [A1].
On trouve t1/2 = [1/k(b0 – a0)] Ln [(2b0 – a0)/b0]
Exemple : Oxydation des iodures par les persulfates.
2 I- + S2O82- I2 + 2 SO42-
Cette méthode ne peut être appliquée qu’aux réactions simples ne comportant qu’un
seul réactif ou s’y ramenant en utilisant l’excès des autres.
Dans le cas général d’une réaction d’ordre n le temps de demi-réaction est égale à :
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t1/2 = (2n-1 - 1)/(n – 1) k [A1]0n-1 ou t1/2 = D/[A1]0n-1 avec D = cste.
Log t1/2 = Log D - (n - 1) Log [A1]0
Si on porte Log t1/2 en fonction de Log [A1]0 on doit obtenir une droite dont la pente
est égale à (1 – n). L’ordonnée à l’origine donne Log D, d’où k.
On peut aussi déterminer l’ordre n en réalisant deux réactions à des concentrations
initiales différentes C1 et C2. On aura :
(t1/2)1/(t1/2)2 = (C2/C1)n – 1 soit n = 1 + Log[(t1/2)1/(t1/2)2]/Log(C2/C1)
[A1]t1 –
α1
[A1]t2 – α2
t1 t2 t
On trace la courbe Log V = f (Log(A1(t)). C’est une droite de pente égale à n et d’ordonnée à
l’origine Log k.
Log V
Droite de pente = n
Log k
Log [A1(t)]
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Cette méthode est applicable aux réactions simples et complexes, son inconvénient
c’est le traçage des tangentes à la main.
On prend les différentes valeurs de et celle qui nous donne une droite lorsqu’on
trace une fonction de A1 en fonction du temps sera la bonne valeur.
Donc par une des méthodes précédentes on détermine 1, puis 2 en utilisant un grand excès
de A1 par rapport à A2.
V0 = k [RCl]01 [OH-]02.
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On a : V0,1/V0,2 = k [RCl]11 [OH-]12/ k [RCl]21 [OH-]12.
• Réactions successives :
A B C
• Réactions compétitives ou simultanées :
A B
A C
2. Réactions réversibles :
Ce sont des réactions qui indépendamment du temps ne sont pas complexes. On les
schématise par :
1 A1 + 2 A2 + ... '1 A'1 + '2 A2' + ...
Exemple : l’estérification
Pour les mettre en évidence il suffit de partir de 1A1 + 2A2 + … et d’éliminer au fur
et à mesure qu’ils se forment les produits de la réaction, on déduit de cette opération la vitesse
de la réaction de la gauche vers la droite. Si au contraire, on part de ’1 A’1 + ’2 A’2 + …et on
élimine au fur et à mesure qu’ils se forment 1A1 + 2A2 + … on obtient la vitesse de la
réaction dans le sens de droite vers la gauche, alors la vitesse globale de la réaction est :
V = v − v et à l' équilibre : v = v
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k1
A B
k2
t=0 a b
t a - x b + x
téq a - xe b + xe
k1
d[A] d[ B]
➢ A B → v1 = − = k1 [ A] =
1 dt 1 dt
k1
d[ A] d[ B]
➢ A B → v2 = = k 2 [ B] = −
2 dt 2 dt
d[A]
V = = k1 [ B] − k 2 [ B] = v 1 − v 2
dt 1 et 2
dx
Soit V= = k1(a − x ) − k 2 ( b + x ) = − ( k1+ k 2 ) x + (ak 1 − bk 2 )
dt
On intègre :
1
− Log[ − ( k1 + k 2 ) x + (ak 1 − bk 2 )] = t + cste
( k1 + k 2 )
1
Détermination de la constante : A t = 0, x = 0 cste = − Log (ak 1 − bk 2 )
( k1 + k 2 )
ak 1 − bk 2
Soit ( k1 + k 2 ) t = Log
(ak 1 − bk 2 ) − ( k1 + k 2 ) x
On peut également résoudre cette équation en se plaçant dans les conditions suivantes :
[A]0 = a ; [B]0 = 0 dx
= k1 (a − x ) − k 2 x ( 1)
dt
A t = téq : x →xe et v → 0 0 = k1 (a − x e ) − k 2 x e (2)
dx
(1) − ( 2) = k1 ( x e − x ) + k 2 ( x e − x )
dt
= ( k1 + k 2 )( x e − x )
On intègre :
xe
( k1 + k 2 ) t = Log
xe − x
Remarque :
Cette équation est analogue à celle du premier ordre, si on peut assimiler la réaction
A B à une superposition de deux réactions élémentaires de vitesse équivalente, alors :
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k1 xe [ B]éq
v = 0 = k1 (a – xe) – k2 xe = = = K C (T )
k 2 (a − x e ) [ A ]éq
(a − x e ) 2
D’après (2) : k 2 = k1
x e2
dx (a − x e ) 2 2
v= = k1 [(a − x ) 2 − x ]
dt x e2
a ax e
= k1 ( 2x e − a )( − x )( x e − x )
2
xe 2x e − a
Cette équation est semblable à : v = k (a - x) (b - x),
La solution est donc :
xe x (a − 2x e ) + ax e
k1 t = Log
2a ( a − x e ) a(x e − x)
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dx
= k1 (a − x ) 2 − k 2 x
dt
On peut alors écrire :
(a - x e ) 2
0 = k1 (a - x e )2 - k 2 x e k 2 = k 1
xe
dx
dt
k k
= k1 (a - x)2 - 1 (a - x e ) 2 x = 1
xe xe
(a - x) 2
x e − (a - x e ) 2 x
Soit apès simplification :
dx k a2
= 1 (x e − x ) (a 2 − x x e ) = k1 ( x e − x )( − x )
dt xe xe
On obtient donc une équation analogue à celle d’une réaction complète du second
ordre, si on prend comme concentrations initiales xe et a2/xe.
Son intégration par analogie donne :
xe x e (a 2 − x e x )
k1 t = 2 Log 2
a − x e2 a (x e − x)
3. Réactions successives :
Ce sont des réactions qui font intervenir plusieurs étapes consécutives et par suite des
produits stables et des produits intermédiaires instables de durée de vie variable.
L’ensemble des équations qui les représentent correspond à des expressions mathématiques
généralement complexes. Certaines possèdent une solution analytique, d’autres doivent se
résoudre numériquement ; enfin, dans certains cas des approximations permettent de
simplifier les calculs.
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dy
(2) + k2y = k2x
dt
a) Méthode d’intégration de (2) :
On résout l’équation sans second membre :
dy
− k2y = 0
dt
Elle admet une solution de forme :
y = N e−k2t
b) Recherche de N :
Pour déterminer N, on peut utiliser la méthode de « variation de la constante » :
dy dN
= e −k2t − k 2 N e −k2t
dt dt
dN
Soit e −k2t − k 2 N e − k 2 t + k 2 N e − k 2 t = k 2 x = k 2a (1 − e − k 2 t )
dt
dN
= a k 2 e k2t − e − ( k1 −k2 ) t N = a e k2 t +
k2
k1 − k 2
e − ( k1 −k 2 ) t + cste
dt
k1
à t = 0, x = 0 y = Ne − k 2 t cste = -
k1 − k2
k e − k1t − k1e − k2 t
d’où y = a 1 + 2 = [ C]
k 1 − k 2
k1
[ B] = x − y = a ( e − k 2 t − e − k1 t )
k1 − k 2
c) [B] passe par un extremum :
L’équation donnant [B] montre que celle-ci ne s’accumule pas indéfiniment mais
d[ B] ak 1 d(e − k 2 t − e − k1t )
passe par un extremum pour =0 ; = 0.
dt k1 − k2 dt
Soit
d[ B]
dt
=0=
ak 1
k1 − k2
− k1e − k1t + k 2 e − k 2 t
Ou k1e − k1t max = k 2 e − k 2t max
k1
Ln = − t max ( k 2 − k1 ).
k2
[B] part de 0, et reste > 0 ; il ne peut donc passer que par un maximum.
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Ln 2
k
t max = k1 est l’expression qui donne le temps correspondant.
( k 2 − k1 )
= a 2
( k1 − k 2 )
k
[ B]max
k1
3.1.1. Représentation graphique :
a = [A]0
[C]
Concentrations
[A]
[B]
tmax temps
k2 > k1
Concentrations
Concentrations
[B]
[C]
[A]
[A]
[B]
[C]
temps temps
k2 k1 k2 < k1
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3.1.2. Remarques :
K2
✓ [B]max est d’autant plus élevée que la deuxième étape (B → C) est lente ;
c'est-à-dire : k1 >> k2.
✓ [C] dépend de celle de [B]. Elle ne devient significative qu’au bout d’une
période d’induction d’autant plus lente que le maximum de [B] est plus élevé
✓ La courbe donnant [C] = f(t) présente un point d’inflexion que l’on peut
d2y
calculer à partir de : =0
dt 2
✓ Si k1 << k2, B réagit très rapidement. Il est alors difficile de mettre B en
évidence expérimentalement. C’est un produit intermédiaire très actif.
d[ A ]
= − k1 [ A ] [ A] = (a − x ) = a e −k1t
dt
d[ B] k 1 - k 1t
= k1 [ A ] − k 2 [B] → deviennent [B] = ( x − y ) = a e
dt k2
d[C]
= k 2 [ B] [C] = y = a (1 − e −k1t )
dt
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d[ B]
Mais si [B] reste toujours faible, reste également très faible et on peut écrire
dt
d[ B]
0 → [B] [B]max valable quel que soit le temps : l’état quasi-stationnaire correspond
dt
donc à cette concentration.
Condition d’existence de l’état quasi-stationnaire : on voit que si k1 << k2 l’expression
k 1 - k 1t
de [B] se ramène à [ A]0 e = [ B]max
k2
La condition k1<<k2 signifie que l’intermédiaire est très réactif, ce qui est le cas des
atomes ou des radicaux libres.
d[ B]
= 0 ne devrait pas être intégrée car il conduirait à {B] Cste, qui n’est pas
dt
k 1 - k 1t
solution du système précédent : [ B] = a e
k2
L’approximation de l’état stationnaire ne peut être appliquée qu’au bout d’un temps de
réaction tr appelé temps de relaxation nécessaire à la formation d’une concentration
stationnaire en produit actif. Ce temps est généralement très petit comparée à la durée totale
de la réaction.
4. Réactions compétitives :
Ce sont des réactions qui font intervenir au moins un réactif en commun. On distingue
deux catégories :
4.1. Réactions jumelles :
Prenons l’exemple de réactions compétitives du 1er ordre comportant un seul réactif :
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P1
P2
k1 k2
A ki Pi
kn
Pn
La vitesse globale s’écrit : v = - d[A]/dt = (k1 + k2 + …+ ki +… + kn) [A]
n
k i = kg
i =1
n
D’où [A] = [A]0 exp ( k i t ) la réaction globale est d’ordre 1
i =1
Le rapport des concentrations des produits à un instant donné est égal au rapport des
Pi k i
constantes de vitesse de formation de ces produits : = . Ce rapport est indépendant du
Pj k j
t → [A] → 0
t [A]0 = [A] + [P1] + [P2]
t → [A]0 = [P1] + [P2]
k1 [ P1 ] [ P1 ]
= = A partir de cette relation et des équations cinétiques on
k 2 [ P2 ] [ A ]0 − [ P1 ]
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Exemple :
k1 P1
+ B1
A + B1 P1 (1)
ou A
k2
A + B2 P2 (2) + B2 P2
On suppose que les réactions sont du premier ordre par rapport à A, B1 et B2.
d[ B1 ]
− = k1[ A ] [B1 ] (3)
dt
d[ B2 ]
− = k 2 [ A ] [B2 ] (4)
dt
On peut aussi ajouter les équations de bilan de matières :
[A]0 – [A] = ([B1]0 – [B1]) + ([B2]0 – [B2]) (5)
[P1] = [B1]0 – [B1] (6)
[P2] = [B2]0 – [B2] (7)
d[ B2 ] k 2 [ B2 ]
Si on fait (4)/(3), on trouve : = . Son intégration donne :
d[ B1 ] K1[ B1 ]
[ B2 ] [ B1 ]
Les rapports et correspondent aux fractions de B1 et B2 non transformées
[ B2 ]0 [ B1 ]0
k2
[ P1 ] k1
D’où [ P2 ] = [ B2 ]0 1 − 1 − . Cette relation donne [P2] en fonction de [P1].
[ B1 ]0
A partir de (5) on obtient :
[A] = [A]0 – [B1]0 + [B1] - [B2]0 + [B2]
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k2
[B ] k1
[A] = [A]0 –[B1]0 – [B2]0 + [B1] + [B2]0 1
[ B1 ]0
d[ B1 ]
L’équation cinétique de [B1], − = k1 [A] [B1 ] , va donc s’écrire comme suit :
dt
− d[ B1 ]
k1dt =
k2
[ B ] k1
[ B]1 [ A ]0 − [ B1 ]0 − [ B2 ]0 + [ B1 ] + [ B2 ]0 1
1 0
[ B ]
Les réactions complexes proprement dites sont en séquence, c’est-à-dire que leur
mécanisme comporte encore plusieurs processus concomitants, mais, cette fois, ceux-ci se
conditionnent l’un l’autre et font intervenir des espèces chimiques intermédiaires de très
courte durée de vie : radicaux (ou atomes) libres. Ces réactions complexes se répartissent
elles-mêmes en deux classes :
- les réactions en chaînes,
- les réactions par stades.
2. Réactions en Chaînes
Dans leur mécanisme, ces réactions mettent en jeu des intermédiaires très réactifs
(espèces à valence libre : atomes, ions, radicaux). On dit qu’on a une réaction en chaîne
quand un radical intermédiaire agit sur une molécule de réactif pour donner un ou plusieurs
autres radicaux capables d’effectuer à leur tour la même réaction.
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On peut distinguer deux types de réactions en chaîne :
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R1 + A → R2 + R3
R2 + B → R1 + P1 Propagation (ramifiée) création de R3
R3 + B → R1 + P2
Ri → destruction sur paroi
ou Rupture de chaîne (terminaison)
Ri + R j → P
Les espèces R1 R2, R3…qui participent au processus de propagation sont appelés les porteurs
de chaîne ou « centres actifs ».
On caractérise souvent les réactions en chaîne par leur longueur et on définit une longueur de
chaîne comme étant le nombre de cycle auquel peut participer en moyen un radical à partir de
sa formation jusqu’au moment précédent sa destruction.
Si cette vitesse de destruction des radicaux est faible on aura une chaîne longue. La vitesse de
propagation peut être si grande que la réaction devient explosive.
Si cette vitesse de destruction est grande, la chaîne ne comporte plus alors qu’un seul maillon,
on dit que la réaction est à « séquence ouverte ».
Expérimentalement on définit la longueur de chaîne par :
Il s’agit d’une réaction complexe dont l’ordre est ≠1. Le mécanisme proposé à 350°C est le
suivant :
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CH3CHO k1 CH3° + °CHO (1) Initiation thermique à 350°C
°CHO k2 CO + H° (2)
Transfert
H° + CH3CHO k3 H2 + CH3CO° (3)
La rupture (6) est celle qui prédomine car les quantités d’acétone et de diacétyle déterminées
expérimentalement sont très faibles.
La vitesse de disparition de CH3CHO s’écrit :
d [CH 3CHO]
(1) v=− = k1[CH 3CHO] + k3 [ H ][CH 3CHO] + k 5[CH 3 ][CH 3CHO]
dt
La concentration en centre actif peut être calculée en appliquant l’approximation de l’état
stationnaire :
d[H]
( 2) = 0 = k 2 [CHO] − k 3 [CH 3CHO ]
dt
d[CH3 ]
(3) = 0 = k1 [CH 3 CHO ] + k 4 [CH 3CO] − k 5 [CH 3CHO ] − 2k 6 [CH 3 ]2
dt
d[CH0]
( 4) = 0 = k 2 [CHO] − k 3 [CH 3CHO ]
dt
d[CH3 CO]
(5) = 0 = k 3 [ H][CH 3CHO ] − k 4 [CH 3CO] + k 5 [CH 3 ][CH 3CHO ]
dt
31
La constante k1 est en général inférieure aux autres ki. On peut donc négliger le premier terme
de cette vitesse. L’expression de la vitesse devient comme suit :
Les résultats expérimentaux que l’on obtient sont compatibles avec cette expression.
L’énergie d’activation globale s’écrit :
Ce mécanisme comporte deux porteurs de chaîne (ou deux centres actifs) Br° et H°. Le
produit de la réaction (HBr) en s’accumulant dans le réacteur peut inhiber la réaction, selon le
mécanisme suivant :
H° + HBr H2 + Br° (Expérimentale)
Quand les porteurs de chaîne atteignent leurs concentrations stationnaires, on peut écrire :
32
(1) + (2) → 2 v1 - 2 v4 = 0 v1 = v4 (vitesse d’initiation = vitesse de rupture)
Ce résultat est commun à toutes les réactions en chaîne droite (vitesse d’initiation =
vitesse de rupture). Il s’explique par le fait que la concentration en radical doit toujours être
nulle, car la quantité produite à l’initiation doit disparaître à la rupture.
A partir de la relation v1 = v4, on a :
1/ 2
k
k1[ M ][ Br2 ] = k 4 [ M ][ Br ] 2
soit [Br] = 1 [ Br2 ]1 / 2
k4
Si on rapporte cette expression dans l’équation suivante :
d [ H ]
= 0 = v 2 − v3 − v 5 v 3 + v 5 = v 2
dt
1/ 2
k
k 3 [ H ][ Br2 ] + k 5 [ H ][ HBr ] = k 2 [ Br ][ H 2 ] = k 2 1 [ Br2 ] [ H 2 ]
k4
k
k 2 ( 1 )1 / 2 [ Br2 ]1 / 2 [ H 2 ]
k4
d ' où [H] =
k 3 [ Br2 ] + k 5 [ HBr ]
Cette expression est en accord avec celle de BODENSTEIN qu’il avait trouvé
expérimentalement en 1906.
Remarque :
Dans l’étape d’initiation nous avons fait intervenir des radicaux Br° et non des H°, ce
choix est justifié par la comparaison des deux enthalpies des réactions suivantes :
Br2 + M 2 Br° + M H1 = 46 kcal
33
Br2 + h k1
2 Br° (1) Initiation photochimique
k4 H2 + Br° (4)
H° + HBr
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2.4. Accélération ou inhibition des réactions en chaînes
a) Induction de réactions en chaînes
Une réaction en chaînes donnée n’acquiert une vitesse appréciable qu’au-delà d’une
certaine température. En dessous de celle-ci, le processus d’amorçage des chaînes est trop
lent. Mais alors la réaction peut souvent être accélérée par addition d’une petite quantité de
substance appelée inducteur, qui donne facilement naissance à des atomes ou radicaux libres;
la présence de l’inducteur fait apparaître un nouveau processus d’amorçage, plus rapide que le
processus normal d’amorçage. La réaction en chaîne se propage alors rapidement par des
processus auxquels ne participe pas l’inducteur (Exemple: peroxydes qui induisent de
nombreuses réactions de la chimie organique : décomposition, oxydation,
polymérisation…etc.).
b) Exemple : Pyrolyse induite de l’éthanal gazeux
Cette réaction peut être induite, c’est-à-dire accélérée à basse température, par
addition d’une petite quantité d’inducteur (exemples: peroxyde de dibutyle tertiaire,
azométhane, iode, brome, oxygène….etc.) qui :
- se décompose en radicaux libres plus facilement que CH3CHO, par exemple:
(CH3)3C-O-O-C(CH3)3 → 2 (CH3)3C-O° → 2 CH3COCH3 + 2 CH3°
- ou bien réagir aisément avec CH3CHO en donnant des radicaux libres, par exemple:
CH3CHO + O2 → HO2° + CH3CO°
Exemple: Induction par le peroxyde de dibutyle tertiaire à 180°C (1%):
Le mécanisme:
- Amorçage induit:
(CH3)3C-O-O-C(CH3)3 → 2 (CH3)3C-O° (1 i)
- Transfert:
(CH3)3C-O° → CH3COCH3 + CH3°
Ou (CH3)3C-O° + CH3CHO → (CH3)3C-OH + CH3CO°
- Propagation:
CH3CO° → CO + CH3° (2)
CH3° + CH3CHO → CH4 + CH3CO° (3)
- Terminaison:
2 CH3° → C2H6 (4)
La vitesse initiale V0,i de pyrolyse induite de CH3CHO calculée à partir du mécanisme
précédent s’écrit :
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L’expérience montre effectivement que la réaction est d’ordre initiale 1/2 par rapport à
l’inducteur et d’ordre initiale 1 par rapport à CH3CHO.
En désignant par E0,i, l’énergie d’activation globale, on doit donc avoir:
E0,i = E3 + 1/2 (E1,i - E4)
C’est ce qu’on obtient expérimentalement ( E0,i = 26 2 kcal. mol-1)
E1,i = 36 3 kcal. mol-1
La pyrolyse expérimentale de l’inducteur pur donne : E1,i = 37 2 kcal. mol-1
Le mécanisme proposé est donc compatible avec les caractéristiques cinétiques, à
l’instant initial, de la pyrolyse induite.
36
délai entre l’instant auquel apparaît une molécule de substance intermédiaire et le moment où
cette même molécule donne naissance à des radicaux libres.
Lorsque les réactions sont exothermiques, ce qui est le cas des réactions entre
substances organiques et oxygène, il arrive que la condition d’isothermicité du milieu ne soit
pas remplie, car la chaleur produite par la réaction ne diffuse pas assez vite vers le milieu
extérieur, d’où un échauffement au sein de la phase en réaction. Cette non isothermicité du
milieu est à l’origine des explosions thermiques. On peut d’ailleurs tenir compte de ces
phénomènes thermiques dans des traitements quantitatifs, en écrivant une équation thermique,
qui traduit le bilan entre la chaleur dégagée par la réaction elle-même et échangée avec
l’extérieur et qui vient s’ajouter aux équations cinétiques proprement dites.
Les réactions entre composés organiques et oxygène faisant intervenir les
radicaux oxygénés (RO2° et HO2° en particulier), des effets de parois sont fréquemment
observés, ils devront également être pris en considération dans le traitement quantitatif.
37
ka
Amorçage M R° (a)
Terminaison hétérogène R° kt
..... (t)
R° est un radical ou atome libre quelconque, M une molécule de réactif. M’ une molécule de
produit principal, α le coefficient de branchement.
d[R°]/dt = ka [M] + (α – 1) kb [R°][M] – kt (S/V)[R°]
= ka [M] + [R°] [ (α – 1) kb [M] – kt (S/V)]
= Va + φ [R°]
Va étant la vitesse du processus d’amorçage.
φ = (α – 1) kb [M] – kt (S/V)
φ est appelé facteur de ramification (ou de branchement) net (ou global). Il est égal à
la différence de deux termes positifs:
φ = φr - φt
φr est relatif à la ramification des chaînes,
φt est relatif à la terminaison des chaînes.
Trois cas sont possibles :
a) φr φt d’où φ 0 et l’expression :
d[R°]/dt = Va + φ [R°]
S’intègre en
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Va t
V = kp[R][M] = kp[M] e
= Cste et
Pour Va = φ [R°], d[R°]/dt = 0, ce qui conduit à une concentration stationnaire en centres
actifs R°:
Va
[R]s tat. =
a pas d’explosion. On dit que la réaction atteint un régime stationnaire (réaction lente).
39
2.5.3. Réaction H2/O2
Une caractéristique essentielle de cette réaction est l’existence de trois limites
d’explosion dans le domaine pression-température (entre 400 et 600°C environ).
OH + H2 k2 H2O + H Propagation
H + O2 k3 OH + O Ramification
O + H2 k4 OH + H Propagation
EI − E II
P I
=
Cste . e R .T
PII = Cste . e R .T
d
d est le diamètre du réacteur, EI et EII sont des grandeurs homogènes à une énergie
d’activation.
Exercice d’application :
a) Exprimer le facteur de ramification global φg pour la première et la deuxième limite
et retrouver les deux lois expérimentales ci-dessus. On exprimera k5 comme suit:
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b) Dans la zone de réaction lente, la concentration des radicaux H peut atteindre un
«
état stationnaire. Exprimer cette concentration stationnaire, et retrouver les conditions aux
limites » précédentes.
D Radicaux libres
ou
D + M Radicaux libres
k4
2 CH3COO2° CH3COOOCOCH3 + O2 (4)
Mais l’acide peracétique formé dans le processus (3) réagit avec l’éthanal en
produisant des radicaux libres selon le processus de ramification dégénéré (qui est une sorte
d’amorçage secondaire des chaînes).
krd
CH3COO2 H + CH3CHO 2 radicaux libres
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Bien que relativement lent vers 20°C, ce processus [rd] devient bientôt plus important que le
processus lent d’amorçage (1) et constitue en fait le processus d’amorçage prépondérant.
L’acide peracétique induit sa propre formation à partir des molécules CH3CHO et O2 ; la
réaction est donc de nature auto-induite.
A partir du mécanisme proposé dans ce qui précède, on peut calculer la vitesse nette
de formation de l’acide peracétique :
Expression cinétique qui rend bien compte des résultats expérimentaux, en particulier du
passage par un maximum de la concentration d’acide peracétique (en réacteur fermé).
Ce n’est pas un mécanisme en chaîne, bien qu’il fasse intervenir des radicaux libres.
On ne distingue pas, dans la séquence, un ensemble de processus susceptible de se
répéter comme les maillons d’une chaîne. On dit qu’on a affaire à une réaction par stades.
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D’après le mécanisme proposé, les vitesses de consommation du peroxyde et
de formation de l’acétone et de l’éthane s’écrivent respectivement :
- Vperoxyde = V1 ; Vacétone = V2 ; Véthane = V3
Or l’application de l’approximation de l’état stationnaire aux deux radicaux libres de
la réaction permet d’écrire :
pour (CH3)3CO° : 2 V1 = V2
CH3° : V2 = 2 V3
On en déduit:
Vperoxyde = ½ Vacétone = Véthane = V1 = k1 [peroxyde]
On rend ainsi compte déjà du fait que l’ordre expérimental est égal à 1.
L’énergie d’activation globale E de la réaction serait alors égale à l’énergie
d’activation E1 du processus (1) (voisine de 35 kcal/mol), i. e. aussi de la valeur
expérimentale de E ( 37 2 kcal/mol).
Le mécanisme proposé est donc en accord avec la cinétique observée pour
la réaction.
2 N2O4 4 NO2
NO + N2O5 k3 3 NO2
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