Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Réalisé par :
- Hafsa DAOUDI
- Imane EL MOUSSANATE
2022/2023
Plan :
Autrement dit, ce sont les salariés dans leur globalité qui forment un collectif, qui
peut et doit s’organiser en des organes représentatifs afin de défendre les droits des
salariés et d’améliorer les conditions de travail et d’emploi. Cette représentation au sein
de l’entreprise constitue l’un des piliers du droit du travail souvent appréhendé en tant
que rapport de force. D’ailleurs, les formes de représentation sont :
- les délégués des salariés qui ont pour mission de présenter à l’employeur toutes
les réclamations individuelles relatives aux conditions de travail.
- Le représentant syndical qui constitue une autre interface entre les salariés et
l’employeur.
- Et enfin, le comité de l’entreprise et le comité de sécurité et d’hygiène, le premier
a pour objet d’assurer une représentation collective des salariés, et le deuxième
est chargé quant à lui de toutes les questions relatives aux risques professionnels,
à la santé, à la sécurité et à l’hygiène au travail.
A cet effet, et au cœur de notre travail, il nous est primordial de dédier la première
partie à l’étude de la composition de l’institution des délégués des salariés parce qu’elle
constitue la pierre angulaire et le substrat de la représentation des salariés dans
l’entreprise, et ce, avant de consacrer une deuxième partie aux autres organes
représentatifs des salariés à savoir le représentant syndical, le comité d’entreprise et le
comité de sécurité et d’hygiène.
Aux termes de l’article 430 du code du travail, les délégués des salariés doivent être
institués dans les établissements assujettis au code du travail et employant
habituellement au moins dix salariés permanents. Et selon les dispositions de l’article
431 une dérogation, résultant de la volonté des partenaires sociaux, est possible
lorsqu’elle permet d’élire un délégué en dessous du seuil de dix salariés par voie d’un
accord commun établi par écrit.
Cet effectif, doit inclure toutes les personnes qui sont liées par un contrat à durée
indéterminée, ou d’un CDD en application de l’article 17 du code du travail 1. Egalement,
les salariés dont le contrat du travail est suspendu pour quelque cause que ce soit
continuent à faire partie de l’effectif de l’entreprise.
Tandis que, les salariés titulaires d’un contrat à durée déterminée et les salariés mis
à disposition d’une entreprise extérieure, y compris les salariés temporaires sont exclus
1
Lors de l’ouverture d’une entreprise pour la première fois ou d’un nouvel établissement au sein de
l’entreprise ou lors du lancement d’un nouveau produit pour la première fois.
du décompte des effectifs lorsqu’ils remplacent un salarié absent ou dont le contrat de
travail est suspendu, également l’employeur et les stagiaires.
Exemple pratique :
Soit une entreprise employant 26 salariés répartis comme suit : 10 salariés CDI et 10
salariés CDD (les salariés conformément à l’article 17 du code du travail), 6 salariés
intérimaires
Le nombre de délégué à pourvoir est d’un délégué titulaire et d’un délégué suppléant
car le nombre de salariés remplissant les conditions d’électorat est de 20 salariés
(10+10 car les intérimaires seront comptés dans l’effectif des entreprises de l’emploi
temporaire)
Ainsi, les délégués des salariés sont élus pour une durée de six ans et dans les
établissements dont l’activité est saisonnière sont élus pour la durée de la campagne,
leur mandat est renouvelable sans limitation du durée, et l’organisation des élections
incombe au chef de l’entreprise. C’est d’abord l’autorité gouvernementale chargé du
travail qui fixe les modalités et la date des élections, et après l’exécution de cette
décision prise sous la forme d’un arrêté ministériel, l’employeur est tenu d’établir, et
d’afficher les listes électorales qui doivent être signées conjointement par lui et l’agent
chargé de l’inspection du travail. Et pour l’élection des délégués des salariés la
constitution de collèges électoraux s’impose (collège des ouvriers et employés et collège
des cadres et assimilés).
Les missions reconnues aux délégués des salariés revêtent tantôt un caractère
spécifique, tantôt un caractère supplétif.
Pour exercer leurs missions, les délégués des salariés disposent de certains moyens
d’action. En effet, les délégués des salariés doivent être réunis avec l’employeur au
moins une fois par mois, et en dehors de la réunion mensuelle, ils peuvent demander à
être reçus en cas d’urgence, outre ces réunions ils sont reçus également sur leur
demande. Ils remettent au chef de l’entreprise ou l’établissement deux jours avant la
date à laquelle doivent être reçus, une note écrite, exposant sommairement l’objet de
leur demande.
L’employeur est tenu de mettre à la disposition des délégués des salariés le local
nécessaire pour leur permettre de remplir leur mission et de se réunir.
Partie 2 : Autres institutions
représentatives des salariés
le droit du travail à créer des institutions représentatives des salariés dont les
délégués des salariés qu’on a traité en première partie vu leur ancienneté et leur
importance. Egalement la représentation syndicale, et d’autres institutions qui sont le
comité d’entreprise et le comité de sécurité et d’hygiène qui ont vu le jour avec
l’adoption du code de travail en 2004.
Les syndicats se définissent comme des groupements organisés des personnes morales
ou physiques qui s’unissent dans le cadre d’une activité professionnelle déterminée afin
d’étudier, défendre, et de promouvoir les intérêts qu’ils ont en commun.
3501 à 6000 5
6001 et plus 6
La loi ne précise pas la durée du mandat même si celle-ci semble être subordonnée à
la fréquence de l’organisation des élections professionnelle ; ils sont des salariés
protégés : une autorisation préalable de l’inspecteur de travail est exigée en cas de
licenciement, mis à pied ou changement de service, une mise en disposition des données
ou tous documents nécessaires à l’exercice de leurs missions.
Le comité d’entreprise se réunit une fois tous les six mois et chaque fois que cela
s’avère nécessaire. Cette structure bipartite représente un cadre de consultation sur de
grandes questions de grandes importances énuméré par l’article 466 et qui sont :
Le CSH occupe une place de plus en plus importante au sein des entreprises au même
titre que le comité d’entreprise. Cette instance a pour but d’associer les salariés aux
actions de préventions des risques professionnels et d’améliorer les conditions de
travail dans les entreprises industrielles , commerciales, et d’artisanat et dans les
exploitations agricoles et forestières et leurs dépendances qui occupent au moins 50
salariés d’où sa mise en place devient obligatoire.
Le CSH se réunit sur convocation de son président une fois par trimestre et chaque
fois qu’il est nécessaire, et la suite de toute accident ayant entraîné ou qui aurait pu
entraîner des conséquences graves. Le comité doit procéder à une enquête à l’occasion
de tout accident de travail, de maladie professionnelle ou à caractère professionnel. Elle
doit établir un rapport annuel à la fin de chaque année grégorienne sur l’évolution des
risques professionnel dans l’entreprise. Un registre spécial doit être tenu pour ces
consignations.
Ledit rapport doit être adressé par l’employeur à l’agent chargé de l’inspection du travail
au plus tard dans les 90 jours qui suivent l’année au titre de lequel il a été établi.
Les attributions et le rôle du CSH sont confirmés par l’article 338. A cet effet, il est chargé
de :
Conclusion