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NIVEAU 2
INTRODUCTION
La Gestion des Ressources Humaines est la Gestion des hommes dans les
organisations. Autrement dit, c’est l’ensemble des activités qui permettent à une
organisation de disposer des ressources humaines correspondant à ses besoins en
quantité et qualité.
GESTION
Gérer, c’est effectuer des choix, prendre des décisions, coordonner des activités
Technologiques
Financières
Matérielles
Humaines
HUMAINES:
L’homme n’est pas seulement une main et un cœur, mais il a aussi une tête,
c’est-à-dire, il est un agent autonome et libre, capable de réagir non seulement
contre la standardisation mais aussi contre la manipulation psychologique. Les
hommes ne sont pas des objets bruts de calcul économique, toute décision
concernant les ressources humaines doit tenir compte des personnalités, de
l’environnement, du passé de l’organisation, elle n’est jamais un choix dans
l’absolu.
Autrement dit, elle participe à la recherche d’une meilleure efficacité des organisations
en s’efforçant de promouvoir et de réaliser une meilleure allocation des ressources
humaines (adéquation compétence emploi), de mobiliser les potentiels de chaque
salarié et fédérer les aspirations et engagements individuels et collectifs autour du
fonctionnement et du développement de l’organisation (équité de la contribution-
rétribution).
L’administration du personnel
La gestion des ressources humaines
La gestion des affaires sociales
Il s’agit pour ce cours de voir, quelles sont les activités essentielles de chaque
structure, les méthodes, techniques et outils utilisés pour aborder ces activités.
PREMIERE PARTIE : L’ADMINISTRATION DU PERSONNEL
Elle constitue une charge de travail importante dans les services du personnel, même
si l’informatisation des procédures a permis des gains de productivité appréciables.
Le contrat de travail à durée indéterminée peut être résilié par la volonté d'une des
deux parties; mais cela est subordonné sauf en cas de faute lourde, à un préavis donné
par la partie qui prend l'initiative de la rupture.
Lorsque l'initiative de la rupture émane du travailleur, on parle alors de démission et le
travailleur est tenu au respect du délai de préavis. Lorsque l'employeur rompt le
contrat, il s'agit d'un licenciement.
C'est ce dernier qui sera étudié sous plusieurs de ses aspects avant d'aborder de façon
schématique la démission.
Le motif réel, c'est un motif exact et objectif; c’est à dire d'une certaine gravité rendant
impossible la poursuite des relations de travail. Mais la légitimité ou cause réelle et
sérieuse ne coïncide pas forcement avec le fait grave. Le motif légitime peut être fondé
sur des causes tenant: à l'âge du travailleur; à son état de santé; à son incapacité
professionnelle; à son refus d'une modification de son contrat de travail; ect.
I. Le licenciement normal
Il obéit à des règles de fond et de formes
1- La demande d'explication
Avant toute décision, l'employeur doit mettre le travailleur dans les conditions de
présenter sa défense. Pour cela, il dit demander par au travailleur, par écrit ou
oralement en présence d'un délégué du personnel, des explications sur les faits qui lui
sont reprochés.
Le mis en cause dispose d'un délai franc de 48h pour répondre. Cela peut être plus
important si le salarié a besoin de plus ce temps pour répondre, compte tenu de la
complexité de la question à traiter. Le refus de répondre à une demande d'explication
est un motif valable de licenciement.
2- Notification du licenciement
a) forme de notification
La notification du licenciement est verbale ou écrite. Tout de même, notons que la
notification par écrit de la résiliation du contrat de travail dans le cas d'un licenciement
demeure la règle.
b) Preuve de la notification
La notification peut être faite par tout moyen donnant date certaine:
Le préavis n'est dû que lorsqu' on se trouve en présence d'un contrat de travail ayant
une existence juridique. Si les éléments constitutifs du contrat ne sont pas réunis ou si
le contrat est nul, avant d'être exécute il n'y a pas lieu à préavis.
Aussi le préavis n'est dû que lorsque le contrat est définitif. En effet, le contrat
d'engagement à l'essai peut être rompu sans préavis, à tout moment, lorsque l'essai
n'est pas satisfaisant.
Notons que dans certaines situations il peut y avoir dispense de préavis. La femme
dont la grossesse est médicalement constatée est dispensée de l'obligation de préavis
lorsqu'elle résilie son, en cas de faute lourde, sous réserve de l'appréciation de la
juridiction compétente en ce qui concerne la gravité de la faute en cas de force
majeure.
a) Durée du préavis
c) Interruption du préavis
Le préavis peut être interrompu par le travailleur ou l'employeur dans des cas précis.
Par le travailleur:
Par l'employeur:
Le code du travail dispose que le licenciement opéré sans motif légitime est abusif. Il
y a motif légitime de rupture du contrat chaque fois que l'une des parties a manqué à
l'une des obligations découlant du contrat, obligation de loyauté et de fidélité en vers
l'entreprise, manquement à la discipline de l'entreprise en ce qui concerne le
travailleur, obligation de payer les salaires réglementaires et autres indemnités,
d'assurer la sécurité du travailleur, etc., en ce qui concerne l'employeur.
Un licenciement est légitime dès lors qu'il y a faute. La faute est un manquement à une
obligation préexistante, de quelque nature que ce soit.
a) Incapacité physique:
Si, à la suite d'un accident du travail, le médecin a constaté que le travailleur est dans
l'incapacité d'exercer ses fonctions, son licenciement est légitime, même si, par la
suite, cette incapacité devrait être réduite.
b) Insuffisance professionnelle:
4. La réalité du motif
Le motif avancé par l’employeur pour justifier la résiliation du contrat de travail doit
exister réellement et être notifié normalement par écrit. L’absence du motif rend
illégitime le licenciement. Il en est de même des motifs inexacts, non établis, imprécis,
inexistants, fallacieux, peu sérieux.
a) Motif inexact : lorsque le licenciement d’un travailleur est motivé par des
raisons inexactes ou insuffisantes, il y a faute de l’employeur ouvrant droit à des
dommages et intérêts
b) Motif non établi : lorsque la réalité du motif allégué n’est pas justifié par
l’employeur, le licenciement est abusif
c) Motif imprécis : lorsque le motif, par son imprécision, est de nature à rendre
impossible l’administration de la preuve contraire par le travailleur ainsi que
l’appréciation par la juridiction compétente, le licenciement est abusif
d) Motif inexistant : L’inexistence du motif équivaut à son absence, ce qui est une
cause de rupture abusive
e) Motif fallacieux : Le motif fallacieux est une présomption plus grave de la
mauvaise foi de l’employeur ; il est de nature à rendre la rupture abusive lorsqu’il
traduit la volonté cachée de l’employeur de renvoyer le travailleur pour des
raisons étrangères à la bonne marche de l’entreprise.
f) Motif peu sérieux : Il en est ainsi lorsque la faute est pratiquement inexistante,
légère, ancienne ou a déjà été sanctionnée.
Le Code du travail affirme que les licenciements effectués sans motifs légitimes, de
même que les licenciements motivés par les opinions du travailleur, son activité
syndicale, son appartenance ou non appartenance à un syndicat déterminé, en
particulier sont abusifs. Et toute rupture abusive du contrat peut donner lieu à des
dommages et intérêts.
En effet, le licenciement est abusif, lorsqu’il est motivé, entre autres, pour des raisons
d’activités syndicales, lorsqu’il intervient à l’encontre du délégué du personnel sans
l’accord de l’Inspecteur du Travail, lorsqu’il intéresse une femme salariée en état de
grossesse déclarée, lorsqu’il a lieu peu de temps après l’engagement d’un travailleur
sous prétexte de réorganisation de l’entreprise.
pour avoir intenté une action en justice contre l’employeur (trib. du travail de
Dakar 1er mars 1977) ;
pour avoir saisi l’Inspection du travail contre l’employeur (CA Dakar 2 janvier
1974).
B- La preuve de l’abus de droit
C- La réparation du préjudice
Ce licenciement est dit pour motif économique. Il suit une procédure spéciale.
II. PROCEDURE
A. Consultation des délégués du personnel
Les délégués du personnel doivent se réunir avec l’employeur pour rechercher avec
lui toutes les possibilités alternatives au licenciement comme :
La réduction des heures de travail ;
Le travail par roulement ;
Le chômage partiel ;
La formation ou le redéploiement du personnel.
La liste des travailleurs dont le licenciement est envisagé, est transmise par écrit aux
délégués avec précision des critères retenus.
E. Effets du licenciement
Le travailleur licencié conserve, pendant deux ans, un droit de priorité de
réembauchage dans la même entreprise. Pour cela, il est tenu de communiquer à son
employeur tout changement de son adresse survenant après son départ de
l’entreprise.
Section 6 : La démission
1- La définition de la démission
La démission est l’acte par lequel le salarié signifie à son employeur sa volonté de
mettre fin unilatéralement à la relation contractuelle. Sa motivation n’est que requise.
Sa forme est indifférente, mais si elle est donnée oralement, l’employeur a intérêt à
disposer d’une confirmation écrite.
II – La volonté de démissionner
La démission du salarié ne peut résulter que d’une « manifestation claire et
équivoque ». L’acte de démission doit procéder d’une volonté :
Le salarié peut invoquer des griefs à l’encontre de son employeur pour justifier la
rupture du contrat de travail dont il prend l’initiative. L’imputabilité de la rupture pose
alors la difficulté. La jurisprudence a refusé de qualifier de démission la rupture motivée
par des faits ou manquements imputables à l’employeur. Par-là, elle ouvre droit à des
dommages et intérêts supportés par l’employeur si les griefs invoqués par le
salarié sont justifiés ; s’ils ne sont pas établis ou s’ils sont inconsistants la qualification
de démission doit être reconnue. Dans certains cas, le salarié démissionne plutôt que
de prendre acte de la rupture. Se pose alors l’éventualité d’une requalification de la
démission.
Le régime est retenu est le même que celui de la prise d’acte : il faut analyser la
démission en « une prise d’acte de la rupture qui produit les effets du licenciement
sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués la justifiaient ou dans le cas contraire
d’une démission. » Mais la cours réserve cette solution à la seule « démission
équivoque », l’équivocité s’appréciant à « la date à laquelle elle a été donnée ».if faut
bien la démission « résulte de circonstances qui lui soient antérieures ou
contemporaines ».
IV- La rétractation
VII – Le préavis
Le salarié démissionnaire est tenu de respecter un préavis, parfois fixé par des
dispositions conventionnelles ou d’usages. Le préavis Contractuel n’est pas admis
sauf à instituer une durée de préavis plus courte en application du principe de faveur.
Le préavis est un délai préfix, qui ne supporte ni suspension, ni interruption (par
exemple, en cas de maladie : mais il est fait exception à ce principe en cas d’accident
du travail ou de maladie professionnelle).
L’art 49 du code du travail prévoit que lorsque le contrat a été conclu pour une durée
indéterminée, chacune des parties peut le résilier moyennant un préavis.
Les effets du préavis commencent le premier jour ouvrable suivant la date de son
expédition.
1- L’exigence de l’écrit
L’exigence d’un préavis écrit n’est pas obligatoire en cas de démission. Mais la rupture
du contrat de travail moyennant préavis ne peut valablement intervenir que par la
remise d’un écrit individuel notifié par l’une des parties à l’autre partie. L’écrit est une
formalité substantielle de la rupture moyennant préavis.
CHAPITRE 2 : LA SALAIRE
Le salarié et son employeur sont liés par un contrat de travail. Le contrat de travail est
une clause à titre onéreux donnant au travailleur, en contrepartie de ses prestations,
droit à un salaire. Le paiement du salaire apparait comme l'obligation la plus importante
de l'employeur.
La fixation du salaire est libre et résulte de l'accord des parties sous réserve que le
salaire minimum légal soit respecté. Le salaire convenu entre les parties ne peut être
inférieur à celui fixé par la convention collective ou l'accord sur les salaires.
A. Le salaire
Le salaire, au sens général du terme, est la rémunération servie par l'employeur en
contrepartie du travail fourni à son profit. Mais techniquement et juridiquement, le
salaire est composé d'un grand nombre d'éléments, dont chacun a une cause juridique
bien précise.
1. Le salaire de Base
Les conventions collectives prévoient, à défaut de règlements, une classification des
emplois. On parle généralement de catégorie. Il peut être fixé par la convention
collective ou le règlement. Le contrat de travail ou les accords d'établissement peuvent
prévoir un salaire de base plus favorable que celui prévu par la convention collective
ou la réglementation en tenant lieu. Le salaire de base apparait comme la
rémunération minimale devant être versée au travailleur.
Le salaire de base est librement fixé entre l'employeur et le salarié dans le respect de
certaines règles savoir le respect du salaire minimum légal ou salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG) qui est égal à 58 900F.
Pour ce faire les conventions collectives prévoient, à défaut d'un règlement, une
classification des emplois ou chaque emploi est rattaché à une catégorie et chaque
catégorie un salaire minimum.
2. Calcul du salaire
Le salaire peut être calculé soit :
Elle nous permet de calculer le salaire à verser à un travailleur recruté ou qui quitte
l'entreprise en cours de mois ou encore le salaire partiel d'un travailleur suite à une
absence injustifiée, cette méthode consiste à diviser le salaire mensuel par 30 et
déduire autant de trentième qu'il y a de jours ouvrables ou non d'absence.
Application :
M. Sarr perçoit un salaire mensuel de 300.000 FCFA. Pour des raisons injustifiées Mr
diop s’est absenté durant 5 jours à déduire du salaire de M. Sarr : (300.000/30) *5=50
000 FCFA
Elle consiste à diviser le salaire mensuel par 26 et déduire autant de vingt sixième qu'il
y a de jours ouvrables d'absence.
Application :
Mr DIOP perçoit un salaire mensuel de 150.000 FCFA. Pour des raisons injustifiées
Mr DIOP s’est absenté durant 3 jours ouvrables.
A déduire du salaire de Mr DIOP (150.000/26)*3= 17 308 CFA
3e méthode :
Elle consiste à ramener le salaire mensuel sur une base horaire, cette base horaire
étant obtenue en divisant le salaire mensuel par le forfait de 173,33 heures par mois,
puis multiplier cette base par le nombre d'heures non effectuées. Ce forfait correspond
au travail effectué sur une base de 40 heures par semaine soit une moyenne de :
40 heures x 52 semaines
12 mois
Application
Mr DIOP perçoit un salaire mensuel de 150.000 FCFA (sachant qu’il travaille 173,33
heures par mois) pour des raisons injustifiées MR DIOP s’est absenté durant 3 jours
soit 24 heures.
B. Le Sursalaire
Il constitue un complément de salaire accordé à titre individuel au travailleur. Dans certaines
situations, il récompense le mérite ou traduit une situation florissante de l'entreprise.Il
contribue également à acquérir et à conserver les ressources humaines (par le fait
que l'entreprise souhaite adopter un système de rémunération susceptible de garantir
aux salariés un niveau de salaire convenable).
Le sursalaire est fixé par accord des parties et constitue un droit acquis par le
travailleur. L'employeur ne peut, dès lors, le modifier ou le supprimer sans le
consentement du travailleur.
C. La prime d'ancienneté
Elle récompense la fidélité du travailleur à son entreprise. Elle a été rendue obligatoire
par des conventions collectives et correspond à un pourcentage du salaire minimum
catégoriel, évoluant annuellement.
L'ancienneté est le temps pendant lequel le travailleur a été occupé de façon continue
pour le compte de l'entreprise quel qu'ait été le lieu d'emploi.
- Sursalaire=10 880
Calculer le montant de la prime d’ancienneté auquel le requérant a droit s’il est établi
qu’il a effectué 12 heures supplémentaires au cours du mois considéré.
1/ base de calcul
86000*12/173,33=5.953,96
86.000+5953,96=91.953,96
Autre démarche
Nombre total des heures travaillées : heures normales + heures supplémentaires sans
majoration
173 h 33 + 12h=185h 33
Base de calcul
86000 * 185,33/173,33=91.953,96
91.953,96*0,09=8275,8
D. La gratification
Elle est généralement versée en espèces selon une certaine périodicité. Le terme
prime est souvent utilisé. Ainsi on peut citer le 13e mois, la prime de bilan, la prime de
résultat, etc.
En principe, l'octroi d'une gratification est facultatif et vise à motiver, le salarié en plus
du fait qu'il relève du pouvoir discrétionnaire de l'employeur.
Dans ce cas, elle n'est pas assimilée à un salaire et elle est facultative, bénévole et
variable.
Il s'agit ici de tous les éléments de salaire inhérents à la nature du travail ou ayant le
même caractère juridique. Nous pouvons retenir :
La prime de transport
La prime de panier
Les primes d'outillage, de salissure, de vêtements, de bicyclette, de
déplacement.
Soit accordées en considération de l'ancienneté (prime d'ancienneté) ou en
considération de l'assiduité (prime d'assiduité) et de l'indemnité d'expatrièrent.
Ainsi, tout élément de salaire horaire auquel s'applique la majorité s'obtient en divisant
le salaire réel mensuel par 173,33 lorsque le travailleur est payé au mois, qu'il soit
soumis à la durée légale de 40 heures ou à la durée jugée équivalente.
Pendant les jours ouvrables : 10% ou 35% pour les heures de jour et 50 % pour
les heures de nuit.
Pendant les dimanches et jours fériés : 50% pour les heures de jour et 100%
pour les heures de nuit
Dans les établissements non agricoles :
Pour les heures de jour : 15 % pour les huit premières heures supplémentaires
c'est-à-dire de la 41éme à la 48éme heure inclusivement 40% au-delà.
Pour les heures de nuit (22 h à 5 h du matin) 60%
Pendant les dimanches et jours fériés : 60% pour les heures de jour et 100%
pour les heures de nuit
Les travailleurs à temps partiel, journaliers ou occasionnels :
a) L'indemnité de déplacement
Cette indemnité est allouée au travailleur déplacé pour une durée inférieure ou égale
à six mois pour exécuter son contrat hors de son lieu habituel d'emploi. L‘indemnité
n'est due que lorsque le déplacement occasionne pour le travailleur des frais
supplémentaires.
Les frais de voyages et de séjour sont remboursés sur la base de leur montant effectif,
sur présentation des pièces justificatives. Néanmoins il peut être décidé d'un commun
accord, l'allocation d'un forfait.
b) L'indemnité de transport
L'indemnité ou « la prime de transport » est allouée suite à une décision de commission
mixte au travailleur résidant à trois kilomètres et plus de son lieu de travail. Elle est de
20800F. Il s'agit d'une participation de l'employeur aux frais de transport. Lorsque
l'employeur transporte par ses propres moyens le travailleur jusqu'à une distance
inférieure à trois kilomètres de la résidence de ce dernier, l'indemnité n'est alors pas
due.
Le taux actuel est de 20 800 FCFA par mois ou 20800/26 = 800 FCFA par jour travaillé.
c) La prime de Panier
Elle se justifie par le fait que les horaires de certains établissements obligent le
travailleur à se restaurer sur place. Les horaires étant organisés de sorte qu'elles ne
prévoient d'interruptions de travail d'une durée suffisante pour permettre au travailleur
de prendre ses repas à domicile.
C'est ainsi qu'une indemnité compensatrice des frais engendrés par la prise des repas
sur place a été instituée. La prime de panier égale à 3 fois le SMIG horaire (salaire
minimum interprofessionnel garanti) est due dans les trois cas suivants :
Pour ces établissements le travailleur aura droit à la prime de panier lorsqu’il lui sera
demandé de prolonger la journée de travail du vendredi de 3 heures au moins.
d) La prime de salissure
Prévu à l'origine dans les établissements relevant de la mécanique générale en raison
du fait que certains travailleurs effectuant des travaux salissants et/ou entrainant une
détérioration anormale des vêtements, la prime de salissure figure parmi les
majorations instituées par la législation.
Le montant de la prime est de 11,5% du SMIG horaire par heure d'exposition. Lorsque
la tenue de travail prévue est fournie par l'employeur en plus des moyens pour son
nettoyage, le travailleur n'a alors pas le droit à la prime de salissure.
e) La prime d'outillage
Lorsque le travailleur est obligé d'utiliser son outillage complet et en bon état pour
l'exécution de son travail conformément à certaines conventions collectives, il lui est
alloué une prime dite d'outillage.
I. Le recrutement
Comme en toute démarche d’ingénierie, la création est précédée du diagnostic et de
l’analyse. Quelles sont donc les différentes phases précédentes le recrutement ?
la définition de poste
la définition de profil
l’identification des sources de recrutement
la mise en place des moyens de recrutement
la campagne de recrutement
la sélection
la décision d’embauche
L’intégration
1. La préparation du recrutement
La demande de recrutement qui en découle est ensuite évaluée par le service des
R.H. qui détermine si le besoin est réel ou s’il peut être gagné en productivité avec les
effectifs existants (pas de recrutement ou mobilité interne). Si les compétences ne sont
pas disponibles en interne, le recrutement externe est envisagé.
GPEC ?
L’anticipation des besoins de main d’œuvre n’est pas d’essence nouvelle dans la
gestion du personnel. Les premières pratiques de gestion prévisionnelle sont
antérieures à la G.P.E.C. Les années 1960 voient apparaître la gestion prévisionnelle
des effectifs et la planification stratégique, puis la gestion prévisionnelle des carrières.
Notons, l’influence de l’école des relations humaines (vue dans le thème introduction
aux organisations) sur la gestion prévisionnelle des compétences (G.P.C.) et la gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (G.P.E.C.), dans lesquelles sont pris
en compte les besoins du salarié. Les terminologies sont multiples : Gestion des
effectifs, gestion des carrières (recherche d’une adéquation des individus aux emplois
de l’entreprise ; à l’origine cela concerne principalement les cadres), la gestion
prévisionnelle des emplois (GPE) apparaît dans les années 1970 ; la prise de
conscience que la gestion des effectifs, des qualifications ne doit pas être seulement
faîte en période de croissance mais aussi en période de récession cherchant ainsi la
prévention des crises), gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
(G.P.E.C.), gestion prévisionnelle des ressources humaines (GPRH)…
La G.P.E.C est une démarche R.H. qui « consiste à concevoir, à mettre en œuvre et
à contrôler les politiques et les pratiques visant à réduire de façon anticipée les écarts
entre les besoins et les ressources de l’entreprise, tant sur un plan quantitatif (en terme
d’effectifs) que qualitatif (en terme de compétences) ». Elle a une dimension collective
(les R.H. sont ressource stratégique à part entière) et individuelle (parcours
professionnel du salarié).
La notion de compétence ?
« Ensemble des savoirs, savoir-faire, savoir-être actuellement caractérisant un salarié
ou un groupe de salariés, la compétence est vue d’abord comme un élément individuel.
Si l’on a pu parler de qualification collective, pour décrire les phénomènes
d’adaptation, au fonctionnement de l’organisation existant au niveau d’un collectif de
travail, la compétence, elle, est individuelle, liée à des caractéristiques personnelles
du salarié. Cette insistance sur l’individu s’inscrit bien dans le mouvement tendant à
une individualisation de la GRH. »
Un fait peut être constaté : la compétence constitue une part importante du capital
immatériel de l’entreprise.
Notons que la compétence n’a rien de figé. Elle se situe dans l’action. Elle est
mobilisée et mobilisatrice. Elle varie en fonction de l’objectif fixé et de son niveau
d’exigence, de l’environnement et du contexte dans lequel elle se développe.
S’attarder au constat en matière de compétences peut avoir quelque chose de
réducteur. En revanche, il est intéressant d’observer la mobilisation et le management
des compétences qui provoquent une création de valeur.
La grande majorité des erreurs de recrutement est due à une mauvaise définition du
poste. Cette analyse permet de déterminer les activités, les tâches, les devoirs et les
responsabilités propres à l’emploi, la nature et la portée de décisions, les conditions
de travail… Elle est essentielle et permet de fixer :
La sélection des candidats est une étape critique car le coût d’une erreur de
recrutement est important. Les questions qui se posent :
quels sont les outils de sélection qui offrent le meilleur rapport qualité/prix ? •
quel est leur degré de fiabilité ?
1ère étape : le tri des CV nécessite une définition précise des critères de tri, selon le
profil du poste, étant donné la masse de CV à trier. De manière générale, 3 à 10
candidats sont retenus pour un poste.
Pour conclure cette partie concernant le recrutement d’une façon fort schématique,
nous pouvons envisager huit étapes à un recrutement :
1. définir le poste et les besoins afférents (moment du besoin et pour quel service) ;
II. L’évaluation
L’évaluation occupe une place majeure en matière de GRH car elle détermine de
nombreuses pratiques telles que la formation, la promotion, mobilité, la
rémunération…
Nous utilisons le terme d’évaluation le considérant plus large que celui d’appréciation,
qui concerne la pratique en entreprise. Notons toutefois qu’évaluation et appréciation
sont souvent employées l’un pour l’autre. Ainsi sont évoqués les termes : évaluation
de recrutement, évaluation en vue d’une formation, évaluation de rémunération…
La difficulté de l’évaluation réside dans le fait qu’elle pose la question des critères
d’évaluation (et de leur définition stricte ou large) et de leur acceptation par les
intéressés. Elle suppose donc une échelle de valeurs communes entre tous les
acteurs.
Une question cruciale est celle du caractère juste de l’évaluation : le salarié peut
estimer que ses compétences, efforts, comportements n’ont pas été bien évalués, que
l’évaluation se fait à la tête du client, que tous les aspects le concernant dans le cadre
du travail ne sont pas pris en compte, qu’un de ses collègues a eu une meilleure
évaluation alors qu’il travaille moins bien que lui…La perception de justice ou
d’injustice liée à l’évaluation détermine en partie son acceptation par le salarié et donc
la légitimité de cette pratique dans l’entreprise. A noter que la perception de justice
n’est pas seulement, liée au résultat de l’évaluation (justice distributive) mais aussi aux
procédures d’évaluation et à la mise en œuvre de l’évaluation (justice procédurale),
ainsi qu’au comportement de la personne chargée de l’évaluation (justice
interactionnelle).
répondre à un vœu des salariés : quelle opinion a-t-on d’eux et quelles sont
leurs perspectives d’évolution ;
responsabiliser l’encadrement afin d’éviter les comportements discrétionnaire
faciliter la gestion du personnel en termes d’évaluation des potentiels et de
gestion des carrières ;
favoriser la communication représentant l’occasion d’un dialogue avec les
supérieurs ;
servir de référence aux propositions d’augmentation des salaires dans le cadre
de l’individualisation des rémunérations ;
fournir des données pour la formation par le recueil des besoins et des souhaits
améliorer la productivité ;
rationaliser les décisions de gestion du personnel ;
valoriser les hommes…
Pour l’entreprise, l’évaluation contribue principalement à :
L’évaluation concerne les attributs des personnes dans telle ou telle situation et donc,
ne concerne pas toujours les mêmes caractéristiques. On peut évaluer :
Une fois l’objet de l’évaluation choisi, il faut rendre clair sa définition et les critères
d’évaluation. Si les résultats sont à évaluer, il convient d’abord de déterminer la valeur
attribuée au terme « résultat » (nombre de pièces produites, qualité..), de définir les
différences entre résultat individuel et collectif, puis de déterminer les critères
d’évaluation…Ceci afin de réduire toute interprétation et la part subjective de
l’évaluation.
Pour une évaluation conçue comme telle, globalement, certains principes doivent être
respectés :
L’évaluation poursuit une certaine logique et propose quatre modèles d’évaluation des
emplois selon que l’on se fixe sur le poste et/ou les compétences. Ces évaluations
sont importantes dans la mesure où elles déterminent le référentiel à partir duquel le
salarié va être évalué.
Les méthodes d’appréciation ont évolué depuis les années 1960-70. Souvent
critiquées en raison de leur manque d’objectivité et de pertinence des critères utilisés,
l’appréciation se basait sur quelques critères identiques (organisation, qualités
relationnelles, application…) pour tous les salariés quel que soit le niveau de leur poste
(ouvrier, employés, agent de maîtrise…). L’influence de l’exigence croissante par
rapport aux compétences développées par les personnes, ont dirigé vers l’affinage des
critères afin d’en rendre compte (par exemple : le critère « autonomie » identifié de la
sorte : « a fait preuve d’autonomie même face à des questions complexes à traiter »).
Toutefois, cette démarche peut avoir des incidences perverses : les comportements
fortement côtés n’étant pas forcément recommandables. (excès d’autonomie peut
conduire à faire des erreurs car la personne a tendance à ne pas demander conseil…).
D’où l’évaluation en fonction de référentiels de compétences qui différencie les critères
selon les types de poste (analyse de la fonction à remplir et traduite en comportements
différents selon les niveaux de poste). Notons le caractère parfois réducteur des
référentiels de compétences étant donné le développement croissant du nombre des
compétences sollicitées. Le contenu des postes en devient de plus en plus flou (surtout
dans les emplois tertiaires). La tendance à la multiplication des critères devient risque
de complexité des évaluations.
Dans les groupes anglo-saxons, ce type d’évaluation est courant. Elle consiste en un
rappel des objectifs du salarié et des résultats atteints. Le processus peut être
informatisé et associé à un calcul de bonus, l’évaluateur attribuant une note à chaque
résultat atteint. Ce type d’évaluation fonctionne bien dans le cadre de contacts
fréquents avec la hiérarchie qui contribue au suivi régulier du collaborateur. Toutefois,
cette démarche peut générer du stress et souligne les besoins de formation
managériale des cadres qui doivent envisager ces contacts comme des moments de
soutien plus que de contrôle.
Ces méthodes sont d’origine anglo-saxonne et basées sur l’idée que pour évaluer de
façon correcte les compétences et qualités d’un collaborateur, il faut prendre en
compte les points de vue de sa hiérarchie mais aussi les avis de ses subordonnés et
interlocuteurs habituels.
Aussi séduisant soit-elle, l’évaluation à 360° est un outil sophistiqué qui demande une
construction minutieuse (test ou questionnaire qui doit être adapté et cohérent avec
les valeurs de l’organisation et dont le traitement doit déboucher sur un plan de
développement…) Cet outil n’est pas un simple gadget. Ce type d’évaluation est
cohérent avec le mode d’organisation du travail en équipe qui rend nécessaire une
évaluation supplémentaire à celle du supérieur hiérarchique (équipe transversale dans
les entreprises). A ceci s’ajoute une réduction de l’encadrement qui provoque le fait
que chaque cadre de proximité (N+1) a de plus en plus de subordonnés rendant
difficile l’évaluation de tous. Enfin ceci permet de diffuser en interne les
problématiques de qualité et de satisfaction des clients.
Exemples de simulation :
jeu individuel : « in basket » : quelles sont les réactions d’une personne face à
de nombreuses informations accumulées pendant son absence telles que
répondre au courrier, déléguer les tâches. Cet exercice vise à analyser les
dimensions analyse, synthèse, jugement, organisation, délégation, gestion des
priorités…
jeu de type duel : il s’agit là d’un entretien avec une personne dont le
comportement et les réactions sont prédéterminées. Le but est l’évaluation des
capacités de négociation, de gestion des conflits, de communication orale…
jeu collectif ou simulation de réunion avec un sujet de discussion. les rôles des
interlocuteurs peuvent être définis ou non. Le but, identifier les compétences
de leadership, l’esprit d’équipe, le sens de l’organisation… Les grands groupes
et les entreprises publiques ont recours à ces pratiques.
Le risque à courir est celui de l’effet Pygmalion. L’avis positif donné sur un salarié
provoque l’émulation, encourage ses efforts et favorise sa progression de carrière.
Mais l’effet inverse est aussi attendu d’une personne ayant reçu un avis est plus
réservé.
La difficulté réside aussi dans le fait que l’évaluation dépend aussi d’aspects non pris
en compte dans les procédures tels que le réseau du salarié, les stratégies d’alliance,
sa capacité à présenter ses résultats et à leur donner du poids…qui appartiennent à
l’intégrité de chaque être humain.
TROISIEME PARTIE : LA GESTION DES AFFAIRES SOCIALES
La CSS
Créée le 1er Janvier 1956, la Caisse de Sécurité Sociale, par la loi n° 91-33 du 26 Juin
1991, est devenue depuis un organisme de droit privé chargé d'une mission de service
public.
La Caisse de Sécurité sociale joue un rôle déterminant dans la prévention des risques
professionnels, par le contrôle, l'assistance-conseil et la formation des entreprises. Le
dispositif de réparation des dommages mis en place est performant, mais la priorité
demeure la prévention.
L’IPRES
L'institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.RE.S.) est un organisme de droit
privé placé sous la tutelle technique et financière de l'Etat. Il dispose d'une réelle
autonomie dans sa gestion. Elle a pour mission, par application des statuts et des
règlements intérieurs n°1 et n°2 l'IPRES d’assurer le service d'une pension ou
allocation de retraite aux anciens salariés ayant cotisé au moins 1 an ; des pensions
ou allocations de réversion aux veufs, veuves et orphelins de père ou de mère, à
charge en cas de décès d'un salarié.
C’est un système de retraite par répartition, il est fondé sur le principe de solidarité
entre les générations, et vous salariés de l'Institution, êtes les garants de sa pérennité.
Retraités, employeurs et salariés actifs.
Le taux de cotisation pour le Régime général est de 14% (8,4% part employeur et 5,6%
part du salarié).
L’IPM
Les institutions de prévoyance sont juridiquement régies par le Code de la Sécurité
Sociale, à la différence des mutuelles qui le sont par le Code de la Mutualité, et des
sociétés d’assurances, qui le sont par le Code des Assurances.
Une institution de prévoyance est une société de personnes de droit privé. Comme
une mutuelle, elle est à but non lucratif, ce qui signifie que les excédents financiers
dégagés par son activité servent, non pas à rétribuer des actionnaires (puisqu’il n’y en
a pas), mais à proposer de nouvelles garanties, à améliorer les garanties déjà
existantes, à renforcer la qualité de ses services ou la sécurité de ses engagements.
Enfin, une institution de prévoyance se caractérise par sa gestion paritaire entre les
différents partenaires sociaux. Dirigée par un Conseil d’administration, ce dernier se
constitue à parts égales de représentants de salariés et de représentants
d’entreprises.
NB : les cotisations sont portables et non quérables. Elles sont dues à compter de la
date d'embauche du premier salarié et sont intégralement à votre charge.
Tout employeur à jour de ses cotisations peut se faire délivrer, à sa demande, une
attestation confirmant qu'il est en règle vis-à-vis de la caisse de sécurité sociale.
1. Le régime général
Tous les travailleurs salariés régis par le code du travail, sont obligatoirement affiliés
à ce régime. Un taux de cotisation fixé par le conseil d'administration de l'IPRES est
assis sur le salaire et les accessoires de salaire. Les remboursements de frais sont
exclus de l'assiette de calcul des cotisations.
Le taux actuellement est de 14% et supporté à raison de 40% par le salarié (soit 5,6%)
et 60% par l'employeur soit 8,4%.
Le salaire maximum soumis à cotisation est de trois cent soixante mille francs (360
000) par mois soit un maximum de 14 336 FCFA (5,6% * 360 000) à déduire du salaire
mensuel.
Le taux actuel est de 6% soit 2,4% pour le travailleur et 3,6% pour l'employeur ;
Les textes régissant les IPM ont décidé pour la plupart, de déplafonner et de fixer des
cotisations supérieures au maximum réglementaire.
Il n'existe plus un taux de cotisation uniforme, chaque IPM ayant adopté un système
qui lui est propre.