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Préparé par :
Abdelaziz AHAITOUF
La loi de Moore
Des questions se posent : Est-ce que cette évolution va-t-elle continuer de manière inexorable,
et de nouveaux dispositifs vont-ils apparaître dans les années futures ?
Depuis le début de l’électronique (tube cathodique) jusqu’à nos jours les dispositifs
électroniques ne cessent de s’améliorer et ce au niveau performance et dimensions.
Cette évolution au niveau miniaturisation est régie, jusque-là, par des lois empiriques qui
prédisent le développement des circuits intégrés. La loi phare est celle de Moore qui stipule
que « le nombre de transistors dans un CI double tous les 18 mois ». Cette loi est restée valide
plus de 40 années.
1
Chapitre I
Notion sur les semiconducteurs
Ce chapitre a pour but d’introduire la notion de physique des semiconducteurs et donc
contient des définitions et rappels sommaires en la matière.
I. Introduction
Les semiconducteurs sont des matériaux dont les propriétés sont intermédiaires entre les
isolants et les conducteurs.
Trois types de semiconducteurs existent à l’état naturel le carbone (C) le silicium (Si) et le
germanium (Ge). Ceux utilisés en électronique sont le Si et le Ge.
C’est des éléments dont la résistivité est comprise entre 10-3 et 10-5Ω (très mauvais
conducteurs). Le germanium fut le premier semiconducteur à être utilisé, mais le silicium
reste le semiconducteur le plus utilisé en électronique et ce pour plusieurs raisons :
Abondance et donc faible coût de revient
Oxydation facile (SiO2)
Possibilité d’utilisation à des températures élevées
Néanmoins le GaAs et l’InP restent les semiconducteurs de référence dans les dispositifs
optoélectroniques. En applications RF c’est le GaAs et le SiGe qui dominent.
La conductivité des semiconducteurs varie sous l’influence de certains facteurs tels que : la
température, la lumière le champ électrique, le champ magnétique.
II. Notion de bandes d’énergie
Les électrons d’un atome sont placés sur plusieurs orbites (niveau d’énergie) autour du noyau.
Les électrons de la dernière orbite sont les électrons de valence. Ils permettent de faire les
liaisons entre atomes pour constituer le cristal.
Sous l’effet d’un apport énergétique, les électrons de valence peuvent quitter leurs orbites et
devenir libres. Ce sont les électrons libres ou de conduction puisqu’ils peuvent donner
naissance à un courant électrique. Ces électrons libres sont liés au matériau mais pas à un
atome particulier.
A T= 0K il n’y a pas d’apport d’énergie sous forme thermique et tous les électrons de la
couche périphérique sont donc dans la bande de valence et se trouvent donc, dans un état lié.
Principe d’exclusion de Pauli : Un niveau d’énergie d’un atome ne peut contenir plus de 2 e-
Le matériau semiconducteur est constitué d’un nombre N très important d’atomes (5·1022/cm-
3
en moyenne). Chaque niveau atomique se trouve alors scindé en N états distincts dont
2
chacun respecte le principe d’exclusion de Pauli. En pratique, la différence d’énergie entre le
plus haut de ses états subdivisés et le dernier est de quelques eV. Ainsi, l’ordre de grandeur de
différence entre deux états voisins est de 10-22eV. Cette écart est tellement petit que l’on ne
peut plus considérer ces N états comme discrets mais plutôt un continuum d’états permis pour
les électrons. On peut ainsi parler de notion de bandes d’énergie (figure 1).
3
On définit la probabilité d’occupation d’un état d’énergie E par la fonction de Fermi :
La fonction de Fermi f( E) est non linéaire, il faut donc recourir à des approximations de cette
fonction pour pouvoir faire des calculs analytiques.
On voit ainsi que dès que la différence énergétique est de quelques kT par rapport à EF, la fonction de
Fermi tend vers 0 ou vers 1 très rapidement puisque la variation est exponentielle
4
Sous l’influence du réseau cristallin les électrons libres de la bande de conduction se comportent
comme des particules de masse différente de m0 (masse des e‐ dans le vide), et de charge – q.
Cela revient à dire qu’un électron de la bande de conduction se comporte comme un électron dans le
vide à condition de remplacer sa masse m0par une masse .
De manière analogue, on définit la masse effective des trous dans un cristal. Celle‐ci est souvent plus
grande que pour un électron dans un même semiconducteur.
5
Les densités d’états dans la bande de conduction, n, et dans la bande de valence, p, s’écrivent :
Avec, NC la densité effective d’états dans la bande de conduction (Nombre d’états par unité
de volume) réellement occupés par les électrons,
Et NV la densité effective d’états dans la bande de valence réellement occupés par les trous.
1 NV 1 3 m*
Il s’exprime par l’équation : E F EC EV kT ln EC EV kT ln h
m*
2 NC 2 2 e
6
Figure 5 :Dopage type N d’un monocristal de silicium par un atome de phosphore.
Dans la figure 5, on représente le dopage du silicium par le phosphore. L’électron
excédentaire autour de l’atome de phosphore, quitte l’atome pour rejoindre la bande de
conduction. L’atome devient ainsi ionisé positivement.
On considère que La densité d’électrons libres est égale à la densité d’impuretés de type
donneur :
nN N D
n N p N
7
On considère que chaque atome accepteur génère un trou libre, donc la densité de trous libres
est égale à la densité d’impuretés de type accepteur.
pP N A et p P n P
Dans un semiconducteur type P, les trous s’appellent porteurs majoritaires, et les électrons les
porteurs minoritaires.
De manière analogue, dans un semiconducteur type N, les électrons s’appellent porteurs
majoritaires, et les trous les porteurs minoritaires
IV.3. Position du niveau de Fermi EF – Diagrammes d’énergie
La position du niveau de Fermi varie selon le niveau de dopage dans le matériau.
Dans un semiconducteur type N EF est donné par :
Nc N
E F E c kT .Log E c kT Log c
n ND
Remarque :Dans ce qui va suivre nous nous limiterons au semiconducteur non dégénéré.
8
Un semiconducteur non dégénéré est un matériau dans le niveau de Fermi se trouve dans la
bande interdite et dont les densités effectives d’états (Nc et Nv ) sont supérieures au niveau de
dopage.
On rappelle que les densités effectives d’états correspondent aux nombre d’états réellement
occupés par les porteurs (électrons pour Nc et trous pour Nv).
V. Déplacement des électrons et des trous
Dans un semiconducteur, le courant est de nature bipolaire, car il s’appuie sur le déplacement
simultané de deux types de porteurs libres (les électrons- et les trous libres). Le déplacement
de chaque type de porteurs peut être produit par 2 phénomènes différents qui peuvent
coexister
La diffusion qui résulte d’une densité non uniforme des porteurs dans le cristal
La conduction ou « drift » qui résulte de l’action du champ électrique E sur les porteurs
V.1. Courant de conduction
Le champ électrique E provoque le déplacement des porteurs à une vitesse moyenne vd qui
dépend de l’amplitude de E.
v d ,n n E
On écrit :
vd , p p E
Remarque :Les deux densités sont de même signe, car les électrons qui ont une charge
négative circulent en sens inverse du champ.
La densité de courant de conduction totale vaut donc : J J n J p q n n p p E
9
dn
pour les trous et J n q D n dx pour les électrons
dp
J p q D p
dx
Avec Dn(respectivement Dp) est la constante de diffusion des électrons (respectivement des
trous)
La densité de courant de diffusion totale vaut donc : J J n J p
kT
Avec k : Constante de Boltzmann, T : température q : charge élémentaire et U T est le
q
Et
Phonons
10
C'est une transition d'un électron de la bande de conduction à la bande de valence
accompagnée de l'émission d'un photon. La recombinaison radiative peut aussi se produire par
l'intermédiaire de niveaux profonds.
Photon
Photon
directe indirecte
Porteur
directe indirecte
excité
Phonons
Photon
11
La génération optique est très faible pour une structure en obscurité.
L'ionisation par impact est souvent négligée lorsque le semiconducteur est soumis à un champ
faible par rapport au champ de claquage.
VI.3. Taux de génération-recombinaison
Le taux de recombinaison résultant U est défini comme étant le taux de recombinaison total
R , diminué du taux de génération thermique Gth ( U R Gth ). Avec cette définition le
capture des électrons libres c n , capture un électron de la bande de conduction (Figure 13-a)
deux événements sont possibles. L'électron est réémis dans la bande de conduction, c'est le
processus d'émission caractérisé par la vitesse d’émission des électrons libres e n (Figure 13-
b) ou bien le centre capture un trou de la bande de valence, ce processus sera caractérisé par
c p (Figure 13-c).
A l’issue de ces deux événements le centre se trouve vide d’électrons et de nouveau deux cas
se présentent, ou bien il va capturer de nouveau un électron de la bande de conduction (Figure
13-a) ou bien émettre un trou vers la bande de valence (Figure 13-d). Ce processus est
caractérisé par sa vitesse d'émission de trous e p .
Une recombinaison se produit lorsqu'on assiste à l'événement "a" suivi de "c", la génération se
produit lorsque le processus "b" est suivi de "d". Un troisième processus qui n'est ni
génération ni recombinaison, est le piégeage. Il se produit lorsque la capture "a" ou "c" est
suivie de l'émission "b" ou "d" respectivement. Dans ce cas il y a échange d’électrons entre le
centre et la bande de conduction pour les pièges à électrons et entre le centre et la bande de
valence pour les pièges à trous.
12
Ec
cn en
Et
pt nt
cp ep
Ev
(a ) (b ) (c) (d )
n n0 n
U
n n
Avec 0: Durée de vie de porteurs; p: concentration des trous; n: concentration des e- et ni la
concentration intrinsèque
13
VI.3.1. Sc à l’équilibre thermodynamique
A l’équilibre thermodynamique, la génération thermique est compensée par la recombinaison
et on :
U 0
Alors : n N ND et p N p n 0 p N soit :
1 p N N D n i2
U
0 p N N D 2n i
1 n2
En tenant compte du système : on peut écrire : U p N i soit :
0 N D
pN pN0
U
0
La disparition des porteurs en excès est proportionnelle à l’écart des concentrations par
rapport à l’équilibre thermodynamique.
Dans cette expression le signe (+) traduit un phénomène de recombinaison
cas d’un déficit d’électrons et de trous
ni
En supposant pour simplifier que : n n i et p n i on obtient : U
2 0
Dans cette expression le signe (-) traduit le phénomène de génération de paires e—h.
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Chapitre II
Jonction PN
Une jonction PN est créée par la mise en contact d’une semiconducteur type P et un
semiconducteur type N. Lorsque les côtés P et N sont faites avec le même matériau
semiconducteur la jonction est dite homo-jonction. On parle d’hétérojonction, lorsque les
côtés P et N sont faits de semiconducteurs différents.
I. Jonction PN à l’équilibre
Lors de la mise en contact de deux semiconducteurs de deux dopages différents, P d’un côté
et N de l’autre du fait de la différence structurelle entre les deux faces (Niveaux de dopage et
niveaux de Fermi différents (Figure 1) l’équilibre s’établirait par échange des porteurs par
l’interface (électrons du côté N vers le côté P et vice versa pour les trous) ce qui donnera un
niveau de Fermi unique et constant (Figure 2) pour la structure.
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Figure 3 :
Aux environs de la jonction, la plupart des électrons et des trous se sont recombinés entre eux,
le cristal n’est plus électriquement neutre. Ceci a pour conséquence la création d’un champ
électrique E dû aux charges ionisées dirigé du côté n vers le côté p.
Conduction
Les e- sont repoussés par une force électrostatique –qE
Les e- sont donc repoussés du côté n Courant de conduction
Les h sont repoussés du côté p par cette conduction
Equilibre
L’équilibre est atteint lorsque la tendance à la diffusion est équilibrée exactement par la
tendance à la conduction
La zone centrale ou existe le champ électrique est quasi-vide de porteurs libres. C’est la zone
de déplétion ou Zone de Charges d’Espace (ZCE). Sa largeur est de l’ordre microns.
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La jonction reste, globalement, électriquement neutre et ses dimensions doivent satisfaire la
condition :
N A x p 0 N D x n0
Avec : xp0 et xn0 les limites de la zone de charges d’espace, NA le niveau de dopage dans la
zone P et ND le niveau de dopage dans la zone N.
Figure 7 : Variation du potentiel électrique dans une jonction pn abrupte non polarisée
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Selon la statistique de Maxwell- Boltzmann, et pour un semiconducteur à l’équilibre, le
V VF
UT
n 0 ni e
potentiel V est relié à la densité des porteurs libres par : VF V
UT
p 0 ni e
N
On peut écrire : soit : V F U T ln A
ni
VB 0 VF VF VB 0
UT
En multipliant les expressions de NA et ND, on obtient : N A N D ni e ni e U T ni2 e U T
Par intégration du champ électrique selon l’axe des abscisses, nous pouvons déterminer la
largeur d la zone de charges d’espace :
En effet, VB 0 E max x p 0 xn 0
2
1 2 1 1 2 1
D’autre part : xn0 VB 0 et x p 0 VB 0
ND q 1 1 NA q 1 1
N A ND N A ND
2 1 1
On obtient ainsi la largeur de la ZCE : W0 x n0 x p 0 V B 0 .
q NA ND
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Figure 8 : Barrières énergétiques des électrons et des trous
II. Jonction PN polarisée
II.1. Jonction pn polarisée en direct : Application d’une tension positive
Lorsqu’on applique une différence de potentiel VDpositive sur la jonction pn polarisée, la
barrière de potentiel se trouve réduite : V B V B0 V D (Figure 9).
Figure 9 : Variation du potentiel électrique dans une jonction pn abrupte non polarisée
et polarisée en direct
Ceci suppose bien évidemment que la baisse de potentiel via la zone de charges d’espace est
négligeable. Cette différence de potentiel aura pour conséquence de favoriser le passage des
porteurs d’un côté à l’autre et favoriser ainsi le passage du courant.
Figure 10 : Barrière énergétique des trous et des électrons dans une jonction pn
polarisée en direct
L’augmentation du potentiel VD a pour conséquence de réduire le champ électrique appliqué à
la structure ce qui diminue la composante de courant due à la conduction. Ainsi, le courant de
diffusion n’est plus compensé et on assiste à la création d’un courant dû aux électrons et aux
trous dans la jonction.La largeur de la ZCE elle se trouve réduite puisqu’elle est
proportionnelle à la hauteur de la barrière :
2 1 1
W xn x p VB
q N A N D
Figure 11 : Variation du potentiel électrique dans une jonction pn abrupte non polarisée
et polarisée en inverse
Avec le même raisonnement que dans le paragraphe précédent, on constate que les barrières
énergétiques se trouvent amplifiées aussi et le courant aura beaucoup de mal à circuler dans la
structure.
Figure 12 : Barrière énergétique des trous et des électrons dans une jonction pn
polarisée en inverse
III. Capacité de déplétion
III.1. Description
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La largeur de la zone de déplétion de la jonction pn varie en fonction de la différence de
potentiel VDappliquée à la jonction. En effet, toute augmentation (VD) de VD, positive,
provoque une diminution de largeur de la ZCE. Ceci a pour conséquences l’ :
Apport de charges positives côté p, réalisé par les trous
Apport de charges négatives côté n, réalisé par les électrons
2 1 1
potentiel VD appliquée à la jonction selon la loi : W V B 0 V D
q NA ND
A A
D’où : C j soit C j
2 1 1 2V B 0 1 1 V
V B 0 V D 1 D
q N
A N D q N
A N D V B0
21
A
On définit la capacité de déplétion Cj0 à polarisation nulle (VD = 0) : C j 0
2V B 0 1 1
q NA ND
C j0
Et par conséquent : C j
VD
1
VB0
22
Chapitre III
Diode
I. Structure de la diode
Une diode est constituée d’une jonction pn avec deux contacts métalliques. L’électrode
déposée sur le côté p est appelée Anode, tandis que l’électrode déposée sur le côté n est
appelée Cathode.
Une différence de potentiel VD positive entre l’anode et la cathode permet à la diode de se
trouver en conduction.
Symbole de la diode :
VD
ni2 1 UT
De manière analogue que le courant des trous s’écrit : I p Aq pU T e 1
ND Lp
23
A partir des équations ci-dessus on constate que :
Le courant d’électrons est d’autant plus important que le dopage NA de la région p est faible
Le courant d’électrons.
Le courant d’électrons est indépendant du dopage ND de la région n.
Le courant de trous est d’autant plus important que le dopage ND de la région n est faible.
Le courant de trous est indépendant du dopage NA de la région p.
Le courant total dû la diffusion est la somme des deux composantes In et Ip et s’écrit donc :
VD
n2 1 n 2 1 UT
I AqU T p i n i e 1
N L N L
A n
D p
VD
Soit : I I s e UT 1 Avec Is , le courant inverse de saturation.
Théoriquement Isc’est le courant qui circule dans la diode lorsqu’elle est polarisée en inverse.
Il est de l’ordre du nA voire du fA.
Is dépend du matériau utilisé pour la diode (ni), des dopages, de la surface de la diode et des
longueurs de diffusion.
Si la tension VD dépasse quelques kT (5kT environ), le courant I peut être approximé par :
VD
UT
I I se
La caractéristique courant tension de la diode est donc est représenté sur la figure 2.
24
La très forte variation en T de la concentration intrinsèque ni
La tension thermodynamique UT
Tous ces phénomènes ont pour origine l’agitation thermique des électrons et des trous sous
l’effet de la température.
Pour une diode polarisée en direct le courant inverse de saturation IS a une contribution
ni2 T 1 n 2 T 1
importante. On rappelle que I s AqU T T p T n T i .
N D Lp N A Ln
D’un autre côté, à une même valeur de courant correspondent des valeurs de tensions
inférieures lorsque la température augmente et la variation relative due à ΔVD est de 2mV C .
V D .
2 mV / C
T
25
Le comportement réel d’une diode au silicium polarisée en directe fait apparaître un
VD
nU T
paramètre n appelé coefficient d’idéalité : I I s e
Le coefficient d’idéalité n traduit le fait qu’il y a une chute de tension VD dans la zone de
déplétion lorsqu’elle est traversée par un courant. Il varie entre 1 et 2. La valeur idéale est 1.
IV.2. Faibles courant dans une diode
VD
26
Effet d’avalanche
Les porteurs libres acquièrent une grande vitesse en traversant la ZCE ou règne un E fort.
Leur énergie est tellement élevée qu’elle crée des paires électrons - trous par collision, qui à
leur tour créent des paires électrons - trous etc. L’effet est cumulatif.
Figure 5 :Mise en évidence des effets Zener et avalanche dans la caractéristique d’une
diode à jonction
Remarque :
La tension critique pour l’effet Zener diminue avec l’augmentation de la température
contrairement à celle de l’effet d’avalanche.
V. Diode Tunnel
Une diode Tunnel est réalisée avec des semiconducteurs p et n très fortement dopés de
manière à ce que les niveaux de Fermi se retrouvent dans les bandes (semiconducteurs
dégénérés).
La zone de charge d’espace obtenue est très faible (de l’ordre du nm) du fait que les dopages
sont élevés (Figure 6-a).
Figure 6 : Schéma de bandes d’une diode Tunnel pour V=0 (a), V négative (b) et V
positive (c)
Pour les tensions négatives les états occupés dans la bande de valence ont le même niveau
d’énergie que les états vides dans la bande de conduction. Le passage des porteurs se fait
aisément de la BV à la BC (Effet Tunnel de BV vers BC).
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Pour les tensions positives les états occupés dans la bande de conduction ont le même niveau
d’énergie que les états vides dans la bande devalence. Le passage des porteurs se fait aisément
de la BC à la BV (Effet Tunnel de BC vers BV).
En augmentant la polarisation en direct, on peut arriver à la situation ou le niveau de Fermi de
la zone dopé n est supérieur au sommet de la BV, on assiste alors à une diminution de courant
(Figure 6-a).
Pour des tensions plus élevées en polarisation directe, le courant augmente de nouveau par
injection thermique des porteurs (Figure 6-b).
V. Diode de Commutation :
Leur temps de recouvrement est très faible, il est de l’ordre de la ns.
Le temps de recouvrement est la somme due temps de déstockage (temps nécessaire aux
porteurs pour passer d’un côté à l’autre de la jonction)et du temps de transition (temps
nécessaire aux porteurs minoritaires pour commencer à diffuser à travers la jonction).
VI. Diode Schottky
La diode Schottky est un contact métal – semiconducteur (peu dopé N). Le courant dans cette
jonction est unipolaire (principalement dû aux porteurs majoritaires) et sa tension de seuil est
plus faible que celle de la diode normale. Elle est utilisée pour la commutation rapide et sa
capacité est inférieure aux diodes normales et ont un temps de recouvrement quasi nul.
28
Figure 7 : Diagramme de bandes d’un
contact M-Sc avec couche interfaciale
: Travail de sortie du métal
: Hauteur de barrière du contact M‐Sc
: Valeur asymptotique de à champ
électrique nul
: Niveau d’énergie en surface
: Abaissement de la barrière
: Potentiel à travers la couche interfaciale
: Affinité électronique du semiconducteur
: Potentiel
: Permittivité du semiconducteur
: Permittivité de l’isolant
: Epaisseur de la couche interfaciale
: Densité de charges dans le
semiconducteur
: Densité d’états d’interface dans le
semiconducteur
: Densité de charges dans le métal
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X. DidoeZener :
Diode conçue pour fonctionner dans la zone, inverse, de claquage caractérisée par la tension
de seuil VZ dite tension Zener. Elle nécessite un courant Imin pour fonctionner et est limitée
par un courant Imax qui fixe la puissance qui peut y être dissipée.
Son symbole est le suivant :
30
Chapitre IV
Transistor Bipolaire
I. Introduction
Le terme transistor est une contraction de :« transferresistor ».C’est un composant
actifcapable de modifier un signal par l’application d’un second. Deux grandes catégories,
basiques, de transistors se distinguent. Le bipolaire (TB) et celui à effet de champ(FET).
D’un point de vue physique, le transistor bipolaire (TB) est constitué par la juxtaposition de 2
jonctions PN. Son fonctionnement par contre est bien différent. Il est dit bipolaire parce que
son fonctionnement est lié aux 2 typesde porteurs libres.
II. Constitution et propriétés
31
III.2. Mode de fonctionnement normal
Dans ce mode la jonction BE est polarisée en direct tandis que la jonction BC est polarisée en
inverse. Les électrons de l’émetteur se trouvent injectés dans la base, très mince, ou ils
transitent rapidement pour passer vers le collecteur avec une efficacité maximale. Ce
mouvement de porteurs donne lieu à un courant
III.2.1. Courants dans le bipolaire
Le courant d’émetteur a 2 composantes :
Une due à l’injection d’électrons depuis l’émetteur vers la B qui est contrôlée, comme
pour une diode, par la différence de potentiel VBE positive aux bornes de la jonction de
commande (Composante A sur la figure 2).
La deuxième est due à l’injection de trous depuis la base vers l’émetteur (en bien
moins grande quantité), également contrôlée par VBE (Composante B sur la figure 2).
Le courant de base a lui aussi 2 composantes :
Une due aux à la recombinaison des électrons en transit par la base avec les trous de
celle-ci (Composante C sur la figure 2).
Une autre due à l’injection de trous depuis la base vers l’émetteur (Composante B sur
la figure 2).
Le courant de collecteur lui est dû à :
La grande majorité des électrons qui sont passés par la base sans se recombiner
(Composante D sur la figure 2).
32
Les trous de la base eux se trouvent injectés vers l’émetteur puisque la jonction BE est
polarisée en direct (Figure 3-b).
Figure 3-a : Barrière énergétique des e- en Figure 3-b : Barrière énergétique des h en
III.2.3. Modèle
Le courant de collecteur ne dépend que de la différence de potentiel VBE appliquée à la
jonction de commande, il s’écrit donc :
V
I C I S exp BE 1
U T
ni2 1
ISétant le courant inverse de saturation (ordre de grandeur : du fA au nA) : I S AqUT n
N B WB
33
Figure 4 : Fonctionnement en saturation d’un transistor NPN
Ainsi, lorsque le transistor bipolaire passe du régime de fonctionnement normal au régime
saturé, le courant de collecteur diminue contrairement au courant de base qui augmente.
IC I CSat
Par conséquent l’égalité I B ne reste plus valable et on a : I BSat
Puisque les deux jonctions du transistor bipolaire sont polarisées en direct, leurs tensions
respectives deviennent fixe et on a : VBE VBC U j . La tension collecteur-émetteur devient par
34
A VBE donné, si la tension VCE continue d’augmenter la jonction collecteur-base se trouve
fortement polarisée on assiste à une ionisation par impact qui se trouve amplifiée par effet
d’avalanche ce qui amène à la rupture de la jonction (cf. paragraphe IV.5.du chapitre III).
IV.3. Limitation en puissance
La puissance dissipée au niveau du collecteur ne doit pas dépasser une certaine limite pour
éviter l’échauffement de celui-ci ce qui conduirait à la destruction du transistor par
emballement thermique
IV.4. Forte Injection (FI)
On parle de forte injection lorsque la concentration des porteurs minoritaires injectés
dans une zone donnée atteint le niveau de dopage de cette zone.
Dans une jonction, le phénomène se manifeste dans la zone la moins dopée (base pour une
jonction collecteur-base).
Une fois la FI établie, la concentration des porteurs majoritaires n’est plus considérée
constante et égale au dopage. Cette concentration des porteurs majoritaires va augmenter
simultanément, ce qui va augmenter l’injection de la base vers l’émetteur sans augmenter
l’injection de l’émetteur vers la base avec la même proportion. En conséquence le gain du
transistor chute.
35
Chapitre V
Transistor MOSFET
I. Introduction
En 1930, L. Lilienfeld de l'Université de Leipzig dépose un brevet qui décrit un élément qui
ressemble au transistor MOS (Métal Oxyde Semiconducteur), mais ce n’est qu’en 1958 que
les structures MOS ont pu être réalisées par Schokley.
Aujourd'hui le transistor MOS constitue l'élément fondamental des circuits intégrés
numériques à large échelle VLSI (Very Large ScaleIntegration).
On définit l’effet de champ comme l variation de la conductance d’un canal, dans un
semiconducteur,par l’application d’un champ électrique.
L’essor connu par le MOSFET est dû à ses propriétés très intéressantes dont on cite :
Très grande impédance d’entrée comparée aux TB
Meilleure stabilité thermique à fort courants ce qui réduit l’emballement thermique
Grande vitesse de switch
Avant d’étudier le transistor MOSFET il est impératif d’étudier la structure de la capacité
M(O)S élément clé de ce transistor.
36
semiconducteur et son travail de sortie s, représente la différence entre le niveau de Fermi et
le niveau du vide
37
II.3.1. Régimes de bandes plates VG = 0
Comme ms = 0, les niveaux de Fermi du métal et du semiconducteur sont naturellement
alignés, et donc aucun transfert d’électrons- n’est nécessaire au moment de la mise en contact
électrique et aucune courbure de bande ne sera induite.
L’application d’un potentiel négatif à la grille (VG< 0) se trouve compensée par l’apparition
de charges négatives du côté du métal et des charges positives qui représentent les porteurs
majoritaires sont du côté du semiconducteur à l’interface avec l’isolant. On parle ainsi
d’accumulation de trous à l’interface semiconducteur-isolant.
(x)
+q.p
Ec
qVG EFi
EFs
Ev -
-q.n
II.3.3.Régime de déplétion :
L’application d’un potentiel positif à la grille (VG 0) se trouve compensée, dans ce cas, par
des charges positives du côté du métal ce qui se traduit par un déficit d’électrons. Du côté
semiconducteur, des charges négatives sont nécessaires mais du fait que le substrat est de type
P il n’y a pas d’électronslibres disponibles ceci se compense par une déplétion de trous
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(accepteurs ionisés non compensés) vers le volume du substrat. Il se crée ainsi une zone de
charges d’espace analogue à la jonction PN. On a ainsi une courbure de bandes vers le bas.
-q.n (x)
Ec
EFi
-
EFs
qVG - Ev
-q.Na
II.3.3.Régime d’inversion :
Pour des tensions de grille fortement négatives, la zone de déplétion atteint son maximum et
ne peut s’élargir. Les porteurs minoritaires (les électrons pour un substrat type P)forment une
fine couche au niveau de l’interface de l’oxyde du côté semiconducteur. C’est le régime
d’inversion. Il est appelé ainsi puisque le type de charges est inversé au niveau de la surface
(charges négatives au lieu de positives pour un substrat type P).
-q.n (x)
Ec
EFi
EFs
-
qVG - - Ev
-q.Na
-q.n
39
La courbure de bandes en régime d’inversion devient très prononcée et, en surface, le niveau
de Fermi intrinsèque devient inférieur au niveau de Fermi du semiconducteur d’où le terme
d’inversion.
q ( s Fi ) ( E FS Ei )
n surf ni .e kT ni .e kT
q ( s Fi ) ( Ei E FS )
p surf ni .e kT ni .e kT
Dans la région neutre du semiconducteur type P, la concentration des trous est égale à la
q Fi
concentration des atomes dopants : p 0 N A ni exp
kT
kT N A
On en tire : FI ln
q ni
40
kT N A
Le régime de forte inversion est obtenu lorsque : nsurf N A , soit : s 2 Fi 2 ln
q ni
En réalité, la charge présente au niveau de la surface joue le rôle d’un écran pour le volume du
semiconducteur et le potentiel de surface reste constant et égal à 2 Fi .
2 s
Dans ce cas la largeur de la ZCE maximum est donnée par : Wdép Wmax 2 Fi .
qN A
Qsc
Vi est donné par : Vi
Ci
A
Ci la capacité de l’isolant : Ci et di son épaisseur.
di
A
On obtient ainsi : Vth 2 Fi 4 sc qN A Fi
C ox
Selon la polarisation appliquée à la structure M(O)S le régime dont lequel se trouve change et
la valeur de la capacité change. On représente ainsi la capacité M(O)S par le schéma
équivalent suivant :
41
Figure 8 : Schéma équivalent de la Figure 9 : Caractéristique C-V en en HF
capacité MIS et BF
En basses fréquences, au contraire, le temps est largement suffisant aux porteurs minoritaires
pour être créés et la couche d’inversion est importante au point que la capacité équivalente à
la structure M(O)S est celle de l’oxyde (Cox) en série avec la capacité d’inversion (Cinv)
( ). La valeur de la capacité est donc équivalente à celle de l’oxyde comme en
régime d’accumulation.
42
1-La différence des travaux de sortie du métal est non nulle ms m s 0 et il faudra
appliquer une tension VFB1 ms .pour se mettre en bandes plates.
2- Présence de charges dans l’oxyde et leur charge est équivalente à une charge Qox à
Qox
l’interface Oxyde-Métal qui participe elle aussi à la tension de bande plates : V FB 2
C ox
Les deux premières imperfections ont pour effet une translation de la caractéristique C-V par
rapport à celle idéale. La troisième par contre a pour effet une déformation de l’allure de la
courbe au niveau du régime de déplétion (figure 10).
Figure 10 : Allure de la courbe C-V HF idéale, en absence (1) et en présence des états
d’interface (2)
L’expression de la tension de seuil dans le cas d’une capacité M(O)S réelle s’écrit alors :
Qss Qox
Vth Vth* V FB Vth* ms
C ox C ox
43
Figure 11 : Structure d’un transistor MOSFET
Différentes variantes du MOS existent les plus courantes sont représentées sur la figure 12 :
44
Le transistor à enrichissement : le canal est normalement vide de porteurs à VGS = 0, et ce
n’est qu’en appliquant une différence de potentiel positive pour un NMOSFET et négative
pour un PMOSFET qu’on crée le canal
45
Toujours pour des potentiels de drain et de source nuls, si on augmente la tension de grille au-
delà de VTh, les électrons traversent la source et le drain et arrivent à se répandre sur le canal
et le drain et la source se trouvent reliés par ce canal d’électrons.
III.2.4. Conduction
En ce régime, les deux jonctions conduisent toutes les deux, cependant on augmente le
potentiel d’une des deux électrodes (souvent le drain).Sous l’effet de ce potentiel les électrons
se trouvent attirés vers l’électrode à laquelle est appliquée la différence de potentiel V.
III.2.5. Saturation
Le transistor MOS atteint la saturation lorsqu'on augmente suffisamment le potentiel de l'une
des électrodes, pour que la jonction substrat-électrode (souvent substrat-drain) correspondante
se bloque. Dans ce cas le flux d'électrons, et par conséquent le courant correspondant, n'est
plus tributaire que du potentiel de l'électrode qui injecte et du potentiel de grille.
Vu de l'électrode dont la jonction est bloquée, le transistor MOS se comporte alors comme
une source de courant
III.3. Charges du canal
La structure MOS fonctionne comme un condensateur dont l’électrode inférieure est un
semiconducteur et non un métal. Une différence de potentiel VG positive entre grille et
substrat crée alors une charge positive QG sur la grille : QG C oxVG .Il se crée alors, la même
charge mais négative dans le substrat. L’expression de cette charge varie selon le régime
d’inversion créé et on distingue :
En faible inversion : QG QD C oxVG C ox Vth nV
En forte inversion : QG QD QI
Il est intéressant de noter que pour un TMOS en forte inversion :
La charge QD ne varie plus en fonction de VG car le potentiel de surface reste fixe
(Uj+V)
La charge de déplétion est égale à celle calculée pour la condition VG = Vth+nV
Quand VG augmente, seule la charge induite du canal (QI) augmente en amplitude
La charge induite du canal en forte inversion s’écrit : QI Ci VG Vth nV
II.4. Courant de drain
Pour faire circuler le courant dans le canal formé, il faut appliquer un potentiel de drain
supérieur à celui de la source, ce qui crée un champ électrique horizontal qui tend à déplacer
les électrons du canal depuis la source vers le drain.
46
Le potentiel V du canal varie le long de l’interface Si -SiO2de VS à VD et en prenant l’origine
de l’axe des abscisses au niveau de la source, on peut écrire :
VS V V D & 0 x L
donne naissance au courant ID, on peut l’écrire donc comme suit : I D QI' Wv QI' W n
dV
dx
vitesse
Où μ est la mobilité.
D’un autre côté : QI QI' A QI' WL .On peut alors écrire : I D dx nWQI' dV Soit :
VD
I D L nW Q I' dV
VS
.
VD VD
W Q I' Q I'
I D n C ox
L
VS
C ox
dV
VS
C ox
dV
C ox W
Avec n Paramètre de la transconductance (µA/V2)
A L
47
Figure 13 :
II.5. Courant sous seuil
Lorsque la tension de grille est inférieure à la tension de seuil, et la surface du semiconducteur
se trouve en faible inversion, le courant de drain qui lui est correspondant est appelé courant
de sous seuil «subthreshold current» ou «Swing».
Ce courant de sous seuil est très important dans la caractérisation des transistors MOS,
particulièrement ceux prévus pour les applications de faible puissance et de faible tension
d’alimentation (ex: Mémoires, logique etc). En effet, c’est ce paramètre qui décrit comment
l’interrupteur bascule entre l’état on et l’état off.
Le courant sous seuil peut être déterminé directement à partir de la caractéristique courant-
dV
tension du transistor : S ln 10 ln G
dI D
En pratique, S est obtenu à partir de la pente du tronçon sous le seuil de la caractéristique ID-
VG tracée en échelle logarithmique.
kT C
S peut aussi être exprimé en fonction des éléments capacitifs : S ln 10 1 D
q Ci
48
Dans ce cas, la distribution du potentiel dans le canal devient dépendante du champ électrique
transversal régi par la tension de grille et du champ électrique longitudinal régi par la tension
de drain. Le potentiel électrique devient alors bidimensionnel.
Cette bidimensionnalité a pour conséquence :
la dégradation du swing (S augmente)
la tension de seuil devient dépendante de la longueur du canal et des potentiels
appliqués
la réduction du courant de saturation sous l’effet de «punchthrough»
Si le champ électrique devient plus fort :
la mobilité des porteurs devient dépendante du champ électrique
la multiplication des porteurs du côté drain augmente ce qui conduit à un courant de
substrat et aussi au déclenchement d’un transistor bipolaire parasite!!!!
On pourrait avoir une forte injection des porteurs dans l’oxyde ce qui conduit à un
décalage dans la tension de seuil et à une réduction de la transconductance
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Chapitre VI
Transistor JFET
I. Introduction
Le transistor FET à jonction JFET est une variante des transistors à effet de champ. Le
principe de fonctionnement du JFET ressemble à celui du MOSFET. Dans le JFET la grille
forme une jonction avec le canal drain – source mais elle est isolée dans le cas du MOSFET
par une couche d’oxyde.
Le JFET est un composant unipolaire de structure plane et à 3 électrodes (grille, drain et
source). Il possède deux accès aux extrémités qui constituent la source et le drain. La couche
P constituant la grille dans un JFET à canal N, est polarisée négativement par rapport à la
source de façon que la jonction soit bloquée. Le rôle de la grille est ainsi de contrôler la
largeur du canal. La figure 1 représente une coupe schématique du JFET.
50
Un courant d'entrée très faible et souvent négligé
Une dérive en température inverse de celle des transistors bipolaires permettant
d'envisager une compensation des dérives
Etre employé comme transducteur car ils sont sensibles à la lumière, aux contraintes
mécaniques ainsi qu'aux champs magnétiques
III. Fonctionnement
On relie la grille à la masse (comme la source) et on applique sur le drain une tension positive
variable.
III.1. Régime linéaire
Pour les faibles valeurs de VDS, le courant ID est faible. Le potentiel dans le canal est
pratiquement le même de la source au drain
Dans ces conditions (faible tension VDS ), le courant drain ID varie linéairement en fonction de
la tension VDS.On parle alors de régime Ohmique.
51
Figure 2 : Comportement du JFET à fort VDS et VGS = 0
Si maintenant on donne à VGS une valeur différente de zéro mais négative on va constater un
phénomène semblable mais évidemment décalé :
D'une part la pente de la portion linéaire de la caractéristique I(V) sera plus
faible
Ceci s'explique par le fait que pour un VDS donné, la largeur de la zone désertée dans le canal,
dans le cas où la grille est polarisée, est plus grande que dans le cas où la grille est reliée à la
source ce qui réduit la conductance.
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Département Mathématiques Physique et Informatique
Faculté Polydisciplinaire de Taza
Université Sidi Mohamed Ben Abdallah de Fès
On définit la résistance présentée par une tranche de canal située entre les abscisses x et
x+dx :
Cette relation est valable du moment que l’inéquation VDS ≤ VDsat est vérifiée
Le pincement du canal intervient lorsque :
L’expression du courant de drain devient alors :
1
En régime dynamique, le transistor JFET possède le même schéma équivalent en régime
dynamique que celui du MOSFET étant donné que le courant de grille est nul et que le
courant de drain peut dépend des tensions vgs et vds.
Avec : et