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Analogique 1
1ère ANNEE GENIE ELECTRIQUE
Responsable : Pr S. BAKKALI
Contenu du cours
Introduction et généralités
Objectifs du cours
1. Comprendre le fonctionnement des composants électroniques
élémentaires de base à savoir les diodes et les transistors
Ces fonctions sont utilisées pour traiter une information sous forme électrique
Exemple domaines d’application : télécommunications, domotique, robotique,
voiture…
Traiter une information comme capter ou transmettre l’information.
• La diode est un composant qui ne laisse passer le courant que dans un seul sens.
La diode est à l'image d'un clapet anti retour monté sur un réseau d'assainissement qui laisse
passer l'eau claire mais empêche le retour des eaux usées
• Le transistor n'est autre qu'une vanne dont on contrôle le débit en ouvrant plus ou
moins le robinet...Trois états sont possibles :
Robinet fermé : il ne passe aucun flux (courant), on dit que le transistor est bloqué
Robinet moyennement ouvert : le débit est proportionnel à l'angle d'ouverture de la vanne.
Le transistor est dans sa zone linéaire.
Robinet totalement ouvert : Le débit est maximum et ne peut plus augmenter. Le transistor
est saturé.
Le reste (LED, Laser) sont réalisés à partir de semi-conducteurs des colonnes III-V (ex: GaAs,
GaAl, GaP, InP ... ) On obtient le silicium pur après plusieurs étapes industrielles : Réduction
de la Silice Si avec 2% d’impuretés, Purification et Dilatation
Dans la pratique on peut par exemple à partir d'un monocristal de silicium dopé P à la surface
duquel est déposé une fine couche d'un corps pentavalent (phosphore ou arsenic). En chauffant
le cristal à une température suffisante, comprise entre la température de fusion du corps déposé
et celle du monocristal, des atomes du corps déposé pénètrent dans le cristal par diffusion et
créent une zone N.
Les électrons majoritaires de la région N, qui diffusent vers la région P laissant derrière eux
des atomes fixes ionisés (positifs Q 0 ).
les trous majoritaires de la région P, diffusent spontanément vers la région N laissant derrière eux
des atomes fixes ionisés (négatifs Q 0 )
I-5-1 Jonction PN non polarisée à l’équilibre
Il apparaît alors au niveau de la jonction, une zone contenant des charges fixes positives (Q>0)
et des charges fixes négatives (Q<0), appelée « zone de charges d’espace (ZCE) ou zone de
déplétion », (où la concentration en porteurs libres est quasiment nulle.
L’épaisseur de la zone de transition est limitée car un équilibre s’établit lorsque le champ E
devient suffisant pour contrarier la diffusion des charges mobiles.
les cations Q+ placés du côté N et les anions Q- placés du côté P crée une barrière de potentiel
V0 .
Vo= (VN- VP) = (kT/e) ln (NDNA/ ni2) = UT ln (NDNA/ ni2)
Avec: ni densité de porteurs intrinsèques; NA densité des accepteurs et ND densité des
donneurs. UT : potentiel thermique. à T=300oK UT = KT/q = 26mV.
k : constante de Boltzmann = 1,381 .10-23J.K-1
Seuls les électrons de la région N qui possèdent une énergie supérieure à eV 0 peuvent traverser
la jonction ce qui se traduit par un courant de diffusion, Idiff.
Les porteurs minoritaires (électrons de la région P) sont accélérés par le champ électrique E
et traversent la jonction, ce qui se traduit par un courant de conduction: appelé courant de
saturation ou courant de fuite, Isat.
L’équilibre s’établit et maintient un courant nul dans la jonction: Idiff + Isat = 0
A l’équilibre, on peut modéliser la jonction par une source de tension V 0 dite de seuil.
Dans la pratique, sa valeur est de l’ordre de 0,7 V pour des semi-conducteurs en silicium.
Sous l’effet de ce champ Etotal =[Eo + Eappliqué] Eo , les porteurs majoritaires sont encore plus
interdits de passage et les porteurs minoritaires sont plus favorisés de passage, le courant inverse
résultant reste cependant très faible.
Le courant de diffusion est diminué :
➔ En polarisation inverse et pour Vd<0, la diode est équivalente à un interrupteur ouvert; diode
bloquée.
I-5-3 Jonction PN polarisée en direct
C’est un courant fort ➔ La diode est passante (interrupteur fermé). La diode ne laisse
passer le courant que dans un seul sens : de P vers N
I-5-4 Caractéristique d’une jonction
Chapitre II : La diode et ses applications
Introduction
La diode est le composant électronique de base, elle est constitué par la jonction PN encapsulée
dans un boîtier avec deux électrodes permettant l’accès à la zone P (anode A) et à la zone N
(cathode K).
Le symbole utilisé est celui d’une flèche indiquant le sens du courant avec un trait verticale
représentant une barrière qui empêche toute circulation du courant.
Le rôle de la diode est assimilable à un interrupteur commandé par une tension Vd qui ne laisse
passer le courant que dans un seul sens.
Cette propriété́ lui ouvre un champ d'applications assez vaste en électronique dont les plus
courantes sont :
C’est la caractéristique globale courant/tension. On a vu que le courant à travers une jonction était
négligeable pour une tension Vd (Vp-Vn) négative (ceci est vrai jusqu'à une tension Vc dite tension
de claquage). Quand la tension appliquée dépasse la valeur spécifiée par le fabricant, le courant
croît très rapidement. Si le courant n'est pas limité par des éléments externes, il y a destruction
rapide de la diode due à deux phénomènes :
Si on construit la diode pour que le phénomène Zener l'emporte sur le phénomène d'avalanche
(en s'arrangeant pour que la zone de transition soit étroite), on obtient une diode Zener. On utilise
alors cette diode en polarisation inverse. L'effet Zener n'est pas destructif dans ce cas. Ces diodes
sont très utilisées pour la régulation ou la stabilisation de tension.
En polarisation directe, au-dessus d'un certain seuil Vs positif, le courant direct croit très
rapidement avec Vd. Le seuil Vo (barrière de potentiel) dépend du semi-conducteur intrinsèque de
base utilisé. Il est d'environ 0,3V pour le germanium et 0,7V pour le silicium. La caractéristique
prend ainsi la forme suivante :
Pour la diode au silicium 1N4005, le courant croit assez rapidement au-delà de 0,7V. C'est une diode de
redressement supportant 1A en direct et 600V en tension inverse.
La caractéristique passe par l'origine.
Pour Vd positif, la diode a un coefficient de température négatif égal à -2mV/°C. Cette dérive en température
est suffisamment stable pour qu'on puisse utiliser des diodes comme thermomètres.
Pour Vd négatif, le courant de fuite If varie très rapidement avec la température. Dans le silicium, ce courant
double tous les 6°C.
- IR : c'est le courant inverse de la diode. Il est spécifié à une tension inverse donnée, et pour
plusieurs températures. Ce courant n'est pas seulement celui dû aux porteurs minoritaires. Il
provient aussi des courants parasites à la surface de la puce.
Limites de fonctionnement
II.2 Modèles de la diode ou schémas équivalent
Comment déterminer la tension aux bornes d’une diode placée dans un circuit ?
et la caractéristique.
Modèle linéaire
A. Modèles statiques
n
Applications
B. Modèle dynamique
- Modèle dynamique petits signaux basses et moyennes fréquences
- Variation suffisamment lente pour que ID(VD) soit toujours en accord avec la caractéristique
“statique” de la diode.
- Variation de petite amplitude autour du point de fonctionnement statique Q
la caractéristique Id(Vd) peut être approximée par la tangente en Q
II.3 Quelques diodes spéciales
Diode Zener
Il existe un type de diode qui supporte ce phénomène sans claquer, il s’agit de la diode Zener dont le
comportement est le même que la diode classique en direct
En direct, une diode Zener se comporte comme une mauvaise diode normale.
En inverse, on fait en sorte que par construction l'effet Zener et / ou d'avalanche se produise à une
tension bien déterminée, et ne soit pas destructif. La caractéristique inverse présente alors l'allure
d'un générateur de tension à faible résistance interne.
La diode Zener se met à conduire le courant dans l’autre sens dès que la tension à ses bornes
dépasse une certaine valeur qu’on appelle tension Zener
Atteindre la tension Zener c’est l’effet recherché et qui est utilisé pour réguler les tensions dans les
alimentations.
n Schémas équivalents
Diode Schottky
▪ La diode Schottky, à jonction métal / semi-conducteur est très rapide.
▪ Elle est très utilisée dans les circuits logiques rapides (TU Schottky).
1. Redressement
Une des principales fonctions de la diode est le redressement de la tension alternative du
secteur pour faire des générateurs de tension continue destinés à alimenter les montages
électroniques. Il existe deux types de redressement : le redressement simple alternance et le
redressement double alternance.
Tension
secteur
(220V)
secteur
Quand la tension aux bornes du transformateur devient inférieure à la tension de seuil, la diode est
bloquée ; il ne subsiste que le courant de fuite (presque nul), qui est négligeable en comparaison du
courant direct. La tension aux bornes de la diode est alors égale à celle aux bornes du transformateur.
Pour éviter la destruction de la diode, il faudra choisir une diode avec une tension VR (tension inverse)
au minimum égale à la tension crête du secondaire du transformateur. V𝑹 =𝑽𝒎𝒂𝒙
Le montage précédent présente l'inconvénient de ne laisser passer que la moitié du courant que peut
délivrer le transformateur. Pour remédier à cela, on utilise un transformateur avec deux enroulements
secondaires que l'on câble de manière à ce qu'ils délivrent des tensions en opposition de phase sur
les diodes.
Dans ce cas, tout se passe comme si on avait deux montages identiques à celui de la figure ci-dessous
qui fonctionnent l'un pour l'alternance positive, l'autre pour l'alternance négative.
Tension
secteur
(220V)
secteur
On vérifie bien que le courant dans la charge est toujours orienté dans le même sens. Les diodes sont
plus sollicitées que pour le montage simple alternance : en effet, la diode qui ne conduit pas devra
supporter en plus de la tension aux bornes de son secondaire de transformateur, la tension aux bornes
de la résistance. Au total, elle devra supporter une tension V R double de celle requise dans le montage
à simple alternance, soit deux fois la tension crête présente sur chacun des secondaires. 𝑽𝑹 = 𝟐𝑽𝒎𝒂𝒙
Tension
secteur
(220V)
secteur
Il existe une autre manière de faire du redressement double alternance, ne nécessitant pas un
transformateur à double enroulement : on utilise 4 diodes montées en pont. Des ponts tous faits sont
disponibles dans le commerce, permettant de réduire le nombre de composants du montage.
Tension
secteur
(220V)
Tension
secteur
(220V)
secteur
Circulation du courant à travers un redresseur en pont
Chaque diode n'a à supporter qu'une fois la tension crête du secondaire du transformateur (contre
deux fois pour le montage précédent), mais en revanche, on a deux tensions directes de diode en
série. La puissance totale dissipée dans les diodes est double par rapport à la solution précédente.
𝑽𝑹 = 𝑽𝒎𝒂𝒙
2.Filtrage
Les montages précédents délivrent des tensions redressées mais non continues. Pour obtenir une tension quasi
continue, il suffit de mettre un condensateur de grande capacité en parallèle avec la charge.
Tension
secteur
(220V)
secteur
Redressement mono alternance avec filtrage
➢ Quand la tension aux bornes du transformateur est supérieure à la tension aux bornes
Tension
secteur
(220V)
secteur
Les hypothèses seront les mêmes que précédemment. La seule différence viendra du temps T, vu qu'on
a un redressement double alternance, la fréquence du courant redressé est double de celle du secteur
3.Régulation de tension
De par leurs caractéristiques de générateur de tension, les diodes Zener sont idéales pour réguler des tensions
continues ayant une ondulation résiduelle non négligeable (cas des tensions redressées et filtrées).
Tension
secteur
(220V)
secteur
Il est nécessaire d'intercaler une résistance (ou un générateur de courant) entre le générateur de tension
filtrée et la Zener de régulation : ces deux éléments ayant des caractéristiques de générateurs de tension
à faible résistance interne, on ne peut pas les brancher directement l'un sur l'autre sans les détruire.
La résistance R sert à limiter le courant dans le circuit afin de ne pas endommager la diode Zener (i <
imax courant maximum supporter par la diode).
La diode Zener est polarisée en inverse. Sa caractéristique est donnée par la figure ci-dessous
N.B.: Sur ce circuit, pour s'abstraire du signe moins "-", nous avons considéré les tensions V et VZ ainsi
que le courant i comme positifs ( ceci revient à inverser les axes de la caractéristique)
on peut utiliser le schéma équivalent de la diode Zener en polarisation inverse et faire un calcul direct
Pour que la Zener fonctionne et assure son rôle de régulateur, il faut qu'un courant Iz non nul circule
en permanence dans ce composant, et ce quelles que soient les variations de la tension d'entrée et de la
charge Ru. La résistance R assure donc le rôle de polarisation de la Zener. Il faudra aussi veiller à ce
que le courant Iz ne dépasse pas le courant Izm, sous peine de détruire le régulateur.
La diode après claquage est équivalente à un récepteur de f.c.e.m. VZ et de résistance interne rZ ( inverse
de la pente de la droite en pointillé)
Si on suppose que E subit des variations lentes mais assez importantes ∆E , qu'en est-il pour V ?
Chapitre III : Transistor bipolaire et Applications
Introduction
En associant judicieusement deux jonctions, il est possible de commander les caractéristiques électriques d'une
jonction (courant-tension) en agissant sur le courant de l'autre jonction.
Le transistor bipolaire (communément appelé "transistor à jonction") est construit avec des couches de
semiconducteurs de type P ou N assemblées de façon à former deux jonctions P-N dos-à-dos.
C'est un composant essentiellement non linéaire et il comporte en général 3 électrodes appelées l’émetteur,
la base et le collecteur : une électrode d'entrée (qui reçoit le signal électrique qui traduit l’information); une
électrode de sortie; et une électrode d'émission reliée à une source extérieure (alimentation) fournit une certaine
énergie au transistor.
Le transistor est un composant bipolaire car les électrons et les trous participent simultanément aux phénomènes
de conduction.
• électronique numérique :
pour la fonction « commutation » en commutant le transistor de l'état bloqué (courant collecteur nul) à l'état
saturé (courant collecteur important), c’est le cas où l’état de l’interrupteur permet de modifier la valeur d’une
variable binaire de 0 à 1 ou de 1 à 0.
III-2 Symbole
Il existe deux types de transistors bipolaires : les transistors NPN et transistors PNP
Les transistors NPN sont les plus usuels car ils présentent des meilleures performances par rapport
aux PNP.
Les NPN et PNP ont un comportement analogue à condition d’inverser les polarités des tensions.
La flèche indique le sens positif du courant (au niveau de l’émetteur) = sens inverse de déplacement
des électrons
III-3 Brochage
Le transistor bipolaire se présente comme un composant discret ou dans un circuit intégré (quelques unités de
transistors dans un AOP à quelques milliers dans un microprocesseur). La forme du transistor dépend de sa
technologie et du fabricant et sa taille dépend de la puissance à laquelle il peut fonctionner.
Un transistor bipolaire est constitué de trois zones semi-conductrices différentes : l’émetteur, la base et le
collecteur, qui se distinguent par la nature du dopage.
Les deux « jonctions PN » (comme des diodes) émetteur/base et base/collecteur se partagent la région
centrale : la « base ». Le couplage entre les jonctions est à l’origine de « l’effet transistor »: le courant dans la
jonction (base/émetteur) détermine le courant dans la seconde.
Les transistors PNP et NPN ont un comportement analogue à condition d’inverser les polarités des
tensions.
La différence du taux de dopage (l’émetteur est toujours plus fortement dopé que le collecteur) le transistor
n’est pas symétrique.
Effet transistor
est appelé coefficient d’amplification de courant en mode émetteur commun ou gain en courant du
transistor.( dépend de la température et du type du transistor)
On peut définir l’effet transistor ainsi : Le transistor permet, avec une faible tension (VBE de l'ordre de 1volt)
d'injecter un courant donnée (courant d'émetteur) dans un circuit de faible résistance (jonction émetteur-base
polarisée en direct) et de transférer ce même courant dans un circuit de grande résistance (jonction base-
collecteur en inverse) : c'est l'effet transistor.
Remarque: la nomination "transistor bipolaire" provient du fait que les porteurs de charge intervenant
dans son fonctionnement sont les électrons (majoritaires du l'émetteur et du collecteur) et les trous
(minoritaires dans la base). Le transistor bipolaire fait intervenir deux types de porteurs de charges.
Les trois cas possibles sont : le montage émetteur commun, base commune et collecteur commun
(voir les figures ci-dessous).
Les caractéristiques électriques du transistor sont décrites sous formes de courbes qui précisent
l’inter dépendance entre les différentes grandeurs, imposé par le transistor.
Pour des valeurs différentes de RB et RC, on relève point par point les grandeurs : IB(µA), IC(mA), VBE(V) et
VCE(V). En « configuration « Emetteur Commun », On a :
IB=
IB=
IB=
Caractéristique d’entrée : La fonction IB = f(VBE) est celle d'une jonction PN entre la base et
l'émetteur. Comme IB=IE-IC et IC est proche de IE, le courant de base reste très faible en A.
• En régime linéaire Ic .IB (pour IB=20A on IC=2mA). et en régime saturé Ic < IB
• En régime saturé VCE < 1Volt : Lorsque VCE ~> 0, et pour VCE < VBE, la jonction collecteur-base
se met en direct et on observe un courant collecteur qui ne dépend plus du courant base, c’est la
saturation du transistor.
• En régime de blocage (I B très faible): IB ~ 0 ceci pour VBE < 0,7 donc IC~ ICE0 ~ 0 (courant de fuite
de la jonction).
Pour les tensions VCE très grandes, on retrouve le phénomène de multiplication des porteurs dans la
jonction collecteur base, qui entraîne une brusque augmentation du courant I C, phénomène qui peut
détruire le transistor.
Les deux équations IB (VBE) et IC(VCE) représentent respectivement l’équation de la droite d’attaque et celle de
la droite de charge : voir figures ci-dessous. (Vth et Rth sont respectivement la tension et la résistance
équivalentes Thévenin).
Les grandeurs électriques (courants, tensions) du transistor inséré dans un circuit sont fixées d’une
part par les caractéristiques du transistor et d’autre part par les équations.
Remarquons que les équations des droites de charge dépendent du circuit de polarisation (R C, Rth, VCC,
Vth). Ainsi les grandeurs électriques du transistor vont dépendre aussi.
Point de fonctionnement
Le point de repos Q sur les deux caractéristiques, définit par (IBQ, VBQ, ICQ, VCEQ) est le point
d’intersection entre les droites de charge et les caractéristiques du transistor. Le point de repos P.R
permet de fixer le mode de fonctionnement du transistor : fonctionnement en amplification (si Q se
trouve sur la zone linéaire de la caractéristique), sinon le transistor fonctionne en commutation .
• sensibilité par rapport à la dispersion de fabrication du transistor (incertitude sur le gain ..)
• stabilité thermique : effet de température sur différents paramètres du transistor: ICB0, VBE, , (si T
augmente, IC augmente, puissance P dissipée augmente, alors T augmente et IC augmente : c’est
l’emballement thermique). En fait :
Le circuit de polarisation fixe le P.R (point de fonctionnement statique) du transistor. Selon le montage
de polarisation, le point de repos est plus ou moins sensible à la variation en température et à
l’incertitude sur . Une solution pratique simple pour remédier à ceci consiste à placer une résistance
convenable entre l’émetteur et la masse.
Dans la structure 1 :
Le point de repos dépend beaucoup de . Mais varie d'un transistor à l'autre bien que la référence soit
la même et pour un même transistor en fonction de la température. Ce montage très simple est donc
difficilement utilisable.
Le pont R1, R2 sur Vcc peut être remplacé par son modèle de Thévenin:
En choisissant Rb faible devant [ +1]Re alors Ic0 (Vb - Vbe0) / Re devient pratiquement
insensible à .
Dans la structure 2, le point de polarisation est donc stable en température et l'interchangeabilité des transistors
est possible.
le régime statique : Les grandeurs électriques envisagées (courant, tension) sont toutes continues
(statiques) et repérées par des majuscules : (VBE, IC ….)
le régime dynamique : Les grandeurs électriques envisagées dépendent du temps (VBE(t), IC(t)…. ). Un
régime dynamique particulier est le régime petit signal (électronique linéaire) où les grandeurs électriques sont
formées par une valeurs statique plus une petite variation dynamique autour de cette valeur pour que le
transistor fonctionne dans la zone linéaire.
Le régime petit signal est caractérisé par des amplitudes crêtes des grandeurs dynamiques beaucoup
plus petites que les valeurs des grandeurs statiques (VBE << VBE, IC << IC ....)
C’est le cas dans les amplificateurs à transistor : le signal d’entrée à amplifier fait varier le potentiel de
la base et la variation du potentiel du collecteur correspond au signal de sortie.
Prenons la caractéristique d’entrée du montage ci-dessus: en absence de signal d’entrée (vB=0) le point
de fonctionnement Q est au repos et sa position dépend de V BB et RB. Le graphique illustre une situation
où la jonction EB est polarisée en directe (mode actif ou saturé). Lorsque v B est un signal périodique,
la droite de charge et par conséquent Q vont osciller entre deux positions extrêmes (droites en
pointillées correspondant à sint=+1 ou -1). Si l’amplitude du signal est suffisamment faible, le
segment de courbe que décrit Q peut être approximé par une droite. En d’autres termes on peut écrire
que la variation de courant de base, iB , est proportionnelle à la variation de la tension base-émetteur,
vBE. Le coefficient de proportionalité est tout simplement la pente de la caractéristique d’entrée au
point de repos de Q. On l’appelle « résistance d’entrée dynamique » du transistor en mode Emetteur
Commun (EC) qu’on note par hie ou rbe
Démarche de l ’étude
– 3. Etude globale
• Chaque grandeur est la somme de sa composante continue et de sa composante alternative
1- Analyse statique :
Les petits signaux à amplifier sont injectés au travers d'un condensateur de liaison Ce. Ainsi la polarisation
n'est pas modifiée par le branchement du générateur ve. De même la charge R L est attaquée au travers du
condensateur de liaison Cs. La source de tension continue Vcc est une source de tension nulle en petits
signaux. A la fréquence du signal, les impédances des condensateurs ont négligeables.
rbe=hie et =hfe et rc= //Rc//RL
Mais si on souhaite augmenter le gain en tension sans affecter la stabilité thermique du montage, on
peut « éliminer » l’influence de Re sur le fonctionnement dynamique du montage en branchant un
condensateur en // à Re. On « découple » ainsi Re du schéma dynamique, à condition que la valeur de
la capacité est prise suffisamment élevée.
Impédance de sortie
On en déduit :
Cette structure se comporte en amplificateur inverseur à cause de signe – dans le gain : (signe – signifie que les
signaux d’entrée et de sortie sont en opposition de phase).
Schéma équivalent
Gain en courant du transistor équivalent
3.Régulateur de tension
d/ Amplificateur de puissance
Classe C :
Les amplificateurs de classe C amplifient
moins de 50 % du signal d’entrée. Le taux de
distorsion est important, mais leur rendement
maximum théorique est compris entre 78,5 %
et 100 % suivant l'angle de conduction de
l'amplificateur. La conduction du transistor est
moins de 50%.
e/ Amplificateur de puissance
Classe D :
Aujourd'hui, on travaille de plus en plus en tout
ou rien, c'est ce que l'on fait dans
l'amplification de classe D. Le principal intérêt
de l'amplification classe D est son excellent
rendement (jusqu'à 95%).
IV-4 Principe de fonctionnement de montage « Push-pull »
Le montage push-pull associe deux transistors complémentaires NPN et PNP (montés en collecteur
commun), polarisés à la limite du blocage « classe B ».
Une solution pour réduire ce problème de distorsion, consiste à polariser les deux transistors afin qu’ils
soient légèrement passants « classe AB ».
L’une des différentes solutions est d’utiliser deux diodes convenablement polarisées (appelées de
compensation). Les montages push-pull sont essentiellement utilisés dans les amplis-audio de
puissance.
• un étage d'entrée différentiel chargé d'amplifier une différence de potentiel =v+ - v-, entre les deux
signaux d’entrée v+ et v-
• un étage présentant un très fort gain, idéalement proche de l'infini,
• un étage de sortie permettant de délivrer le signal de sortie avec une faible résistance.
IV-6 Représentation quadripolaire d’un A.O.P (en dynamique)
Le schéma équivalent de l’amplificateur
opérationnel est :
▪ Ze : impédance d’entrée,
▪ Zs : impédance de sortie
▪ Ao : amplification en tension à vide
La fonction d'un A.O.P est d'amplifier la différence des tensions présentes à ses bornes d'entrée;
cette différence ( ) est appelée "tension d'entrée différentielle".
L’alimentation sert à :
- polariser les composants actifs (diodes,
transistors) qui font fonctionner l'amplificateur,
- fournir le surcroît de puissance de sortie
de l'A.O.P une partie de la tension de sortie à travers le pont diviseur (R1, R2)
Chapitre V : Étude des transistors MOSFET
Introduction
Le terme « MOSFET » est en fait un acronyme signifiant « Metal Oxide Semiconductor Field
Effect Transistor ».
Le mosfet est un transistor qui se pilote en tension, alors que le bipolaire est un transistor
qui se pilote en courant.
Par conception, les mosfets disposent d’une diode « montée en inverse », entre le drain et la
source (à noter que celle-ci n’a pas volontairement été rajoutée par le fabricant, mais est
« naturellement » présente après fabrication du mosfet, de par sa conception même)
D’ailleurs, schématiquement, on représente les mosfet à canal N et canal P de la manière
suivante, faisant bien apparaître cette diode.
Les MOSFET sont des transistors similaires aux JFETs, mais sont caractérisés par:
- Grille totalement isolée du canal
- Fonctionnement unipolaire
- Fabrication simple
- Très faibles dimensions
- Très faible consommation
- Composants dominants en électronique numérique intégrée (mémoire, μprocesseurs, circuit
mixtes).
Dans un substrat faiblement dopé P, on insère deux zones N+ fortement dopées. Ces deux zones seront la
SOURCE (reliée au substrat), et le DRAIN.
Pour commander le transistor il faut "repousser les trous" et attirer les électrons libres pour créer le canal.
Pour cela, il faut un champ électrique orienté de la grille vers la zone P, donc une tension VGS positive
1/ Pour VGS =0, on applique une tension VDS >0, constante et de valeur faible. La jonction PN
drain- substrat est polarisée en inverse E-MOS est bloqué.
3/ Pour VGS = VT (pour laquelle tous les trous de la surface de la zone P sont repoussés et
remplacés par des électrons (porteurs minoritaires dans le substrat)), un canal INDUIT, très
mince de type N apparaît et le courant ID commence à circuler entre la source et le drain.
4/ Pour VGS > VT, la couche inversée s’enrichit en électrons et la valeur du courant ID
augmente. On décrit alors la zone ohmique du composant.
VGS(V)
[Grille/SiO2/canal] est considéré comme un condensateur, les charges présentes sur l’armature
Grille vont influer sur l’autre armature.
1/ Pour VGS =0, Ce transistor fonctionne comme un JFET
2/ Pour VGS 0 : on appauvrit le canal de porteurs majoritaire, le transistor fonctionne comme
un JFET.
Le condensateur [Grille/SiO2/canal] attire des trous dans le canal initial qui neutralisent les
électrons de cette zone N. au bout d’un moment (à VGSoff =VP =VTH ) on aura complétement éloigné
tous les porteurs majoritaires du canal « phénomène de pincement ».
3/ Pour VDS >0 et VGS = 0 , on enrichit le canal en porteurs minoritaires, les électrons sont
alors attirés vers la grille. Pour une tension VGS = VT (tension de seuil ), les électrons sont
attirés par la grille, tandis que les trous sont repoussés dans le substrat ; on a alors une couche N
dite couche d’inversion entre les zones N+ de la source et du drain. Les deux jonctions
disparaissent, on n’a plus qu’un canal N, et le courant peut passer entre drain et source.
V-5 Régimes de fonctionnement du transistor MOSFET
V-6 Modèle petits signaux
- Problème : l'amplification est non-linéaire or une non-linéarité déforme (modification du
contenu fréquentiel) et donc dégrade le signal ex audio: distorsion
- Solution: linéariser le système en travaillant avec des signaux très faibles
variations suffisamment faibles pour pouvoir assimiler la courbe à sa tangente
- ceci concerne uniquement le signal utile (les variations) autour de la caractéristique non-
linéaire
=> le signal VGS doit être très faible avec un ordre de grandeur de qques mV
- par opposition à la polarisation (composante continue), les composantes alternatives sont
désignées par le terme de "petits signaux"