Vous êtes sur la page 1sur 3

TTL
Transistor-Transistor Logic ou TTL est une famille de circuits logiques utilisée en électronique, inventée en 19611
par James L. Buie (en) sous l'appellation Transistor-Coupled Transistor Logic. De façon indépendante, inspirée par une
présentation2 de la société Fairchild sur les techniques de logique tout-transistor, la société Sylvania a produit les
premiers circuits intégrés TTL commerciaux en 1963. Développée et proposée par de nombreux fabricants électroniques,
la famille TTL a rapidement constitué une norme de premier plan pour les circuits intégrés utilisés dans les ordinateurs et
les appareils numériques.

Cette famille emploie une technologie à transistor bipolaire saturé – par opposition aux technologies à transistor
bipolaire non saturé (p. ex. famille ECL) et à transistor à effet de champ (p. ex. familles NMOS, PMOS, CMOS, HCMOS) –
distincte des technologies à résistance et transistor (p. ex. famille RTL). Elle constitue une amélioration de la famille des
portes logiques DTL (Diode-Transistor Logic) apparue dans la seconde moitié des années 1950. Aujourd'hui elle tend à
disparaître du fait de sa consommation énergétique élevée (comparativement aux circuits CMOS).

Les deux transistors fonctionnent en mode de commutation :


chaque transistor est soit saturé (VCE faible) et équivalent à un interrupteur fermé entre son collecteur et
son émetteur, soit bloqué (IC négligeable) et équivalent à un interrupteur ouvert entre son collecteur et
son émetteur.
Lorsqu'un niveau de tension bas est appliqué à l'entrée de la porte en drainant vers la masse le courant qui en sort
(situation représentative d'un état logique 0) :
 le transistor de couplage est saturé par le courant issu de la résistance qui traverse sa jonction base-
émetteur
 le transistor d'amplification et d'inversion est bloqué car sa tension base-émetteur est insuffisante
 le circuit extérieur relié à la sortie de la porte peut produire un niveau de tension haut (représentatif d'un
état logique 1).
Lorsque le courant produit par l'entrée de la porte n'est pas drainé vers la masse ou lorsqu'on applique un niveau de
tension élevé sur cette entrée (situation représentative d'un état logique 1) :
 le transistor de couplage est bloqu醠car sa tension base-émetteur est insuffisante ou négative ‡
 le transistor d'amplification et d'inversion est saturé par le courant issu de la résistance qui traverse la
jonction base-collecteur du transistor de couplage
 le transistor d'amplification et d'inversion impose à la sortie de la porte un niveau de tension bas
(représentatif d'un état logique 0) en drainant vers la masse le courant issu du circuit extérieur.
La technologie TTL est normalisée pour une tension d'alimentation (VCC) de 5 V.
La tolérance sur la tension d'alimentation est de ±5 % (±0,25 V) pour les séries commerciales et industrielles
(caractéristiques et fonctionnement garantis entre 0 °C et +70 °C), et de ±10 % (±0,5 V) pour les séries militaires
(caractéristiques et fonctionnement garantis entre −55 °C et +125 °C).

Comparaison de la consommation de courant de circuits 74x00 TTL et HCMOS (4 portes


NAND) en fonction de la fréquence (d'après Fairchild AN-319,1983).

La consommation de courant sur l'alimentation dépend de la complexité


du circuit et de la série TTL à laquelle il appartient. Cette consommation varie
avec la température, les états logiques et les courants circulant au travers des
entrées et sorties. Elle augmente également avec la fréquence des transitions
logiques quand cette fréquence devient élevée (toutes autres conditions étant
fixées par ailleurs, la consommation moyenne reste pratiquement constante aux
basses fréquences).

Tensions et courants d'entrée et de sortie


Un signal TTL est défini comme niveau logique bas entre 0 V et 0,8 V (VIL), et comme niveau logique haut entre
2,0 V et 5 V (VIH)5. Lorsqu'il est appliqué à l'entrée d'un circuit TTL, un signal conforme à ces plages de tension garantit la
bonne interprétation des niveaux logiques correspondants. Ces niveaux varient légèrement entre les différentes séries et
selon le constructeur (par exemple VIL est réduite à 0,7 V pour le SN54LS00 de Texas Instruments).

Par ailleurs, afin de garantir une relative immunité au bruit, les signaux logiques produits par la sortie d'un circuit
TTL correspondent à des plages de tension spécifiées plus réduites : la tension de sortie minimale au niveau haut VOH est
supérieure à VIH, et la tension de sortie maximale au niveau bas VOL est inférieure à VIL. Le circuit supporte un bruit
d'autant plus important que les différences entre VOH et VIH d'une part (marge de bruit à l'état haut) et entre VIL et VOL
d'autre part (marge de bruit à l'état bas) sont élevées.
CMOS
On appelle CMOS, ou Complementary Metal Oxide Semiconductor, une technologie de fabrication de composants
électroniques et, par extension, les composants fabriqués selon cette technologie. Ce sont pour la plupart des circuits
logiques (NAND, NOR, etc.) comme ceux de la famille Transistor-Transistor logic (TTL) mais, à la différence de ces derniers,
ils peuvent être aussi utilisés comme résistance variable.

Dans ces circuits, un étage de sortie est composé d'un couple de transistors MOSFET N et P placés de manière
symétrique et réalisant chacun la même fonction. Du fait de leur caractéristique de fonctionnement inversée, un
transistor est passant alors que l'autre est bloquant

Technologie de fabrication de composant logique


Pour expliquer le fonctionnement, on peut prendre par exemple le circuit le plus simple existant, l'inverseur
CMOS (fonction NON), composé de deux transistors, un N et un P. La table de vérité de l'inverseur est la suivante :

Inverseur

Entrée Sortie

0 1

1 0

Si on applique à l'entrée un niveau haut, le transistor N est passant et le P est bloqué. On place ainsi la sortie au
potentiel Vss (la masse), c'est-à-dire à l'état bas. Inversement, quand on met l'entrée à l'état bas, le transistor P est
passant et le N est bloqué. La sortie est donc à l'état haut. On a donc bien réalisé une fonction inversion.

En fonctionnement normal, il n'y a aucun chemin entre Vdd (l'alimentation positive) et Vss (la masse) ; la
consommation électrique est donc nulle en régime établi. Cependant, durant les transitions entre états (passage du
niveau haut au niveau bas et inversement), les deux transistors sont simultanément conducteurs pendant un court laps de
temps, ce qui entraîne une consommation d'énergie. C'est pour cela que plus la fréquence de l'horloge d'un circuit intégré
CMOS est élevée, plus ce circuit consomme d'énergie. De la même manière, à une fréquence donnée, plus un circuit
intégré CMOS comporte de transistors, plus il consomme d'énergie.

Circuit spécialisé
Par extension, le terme CMOS est aussi employé pour désigner un circuit spécialisé présent dans les micro-
ordinateurs. Ce dernier contient une petite mémoire ainsi qu'une horloge maintenues en
fonctionnement permanent grâce à une pile ou à un accumulateur (rechargé automatiquement
lorsque l'alimentation est en service). La technologie CMOS est ici privilégiée car, grâce à sa
consommation extrêmement réduite (de l'ordre de 10 µA), elle permet de longues durées
d'interruption de l'alimentation principale. La mémoire contient quelques dizaines d'octets,
utilisés pour stocker des informations décrivant la configuration de l'ordinateur (détail des
disques durs…), des données nécessaires au fonctionnement de son BIOS et au système
d'exploitation, ainsi que l'heure et la date. Ce composant est une cible intéressante pour les virus
car il reste allumé même lorsque l'alimentation est coupée.

Vous aimerez peut-être aussi