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COURS DE
CHIMIE GENERALE ET ORGANIQUE
Dr BESTAOUI-BERREKHCHI-BERRAHMA Noreya
Maitre de Conférences B
Année 2014/2015
Remerciements
Je suis profondément reconnaissante à Monsieur Abderezzak MESLI, Professeur à
l’Université Djillali LIABES de Sidi-Bel-Abbès, pour le grand honneur qu’il m’a fait en
acceptant d’expertiser ce travail, qui a permis d’améliorer la qualité du polycopié
grâce aux precieuses observations et conseils qu’il a bien voulu formulés. Qu’il
trouve ici toute ma gratitude et mon profond respect.
ANNEXES………………………………………………………………………………………112
CHAPITRE I:
CHIMIE GENERALE
I-1- GENERALITES ET DEFINITIONS
I-1 Généralites et définitions
I-1-1-c- L’atome: est la plus petite quantité de la matière qui peut exister dans la molécule.
L’atome est le constituant fondamental de la matière. Exemples: H, N, O, F, Cl, Br, I.
Nuage électronique
-1-
I-1 Généralites et définitions
I-1-2-a- Masse atomique : La masse d’un atome s’exprime en g, kg ou en uma (unité de masse
atomique). N atomes = 1 mole d’atomes
→ masse atomique : M atomeC = 12/ 6.023.1023 = 1.99 x 10-23 g
Le 126C sert de référence : on postule que l’unité de masse atomique (u.m.a) :
1 u.m.a = 1/12 de la masse d’un atome de carbone 12,
12
On sait que : N atomes de 6C pèsent12 grammes et 1 atome de carbone pèse 12/N,
Alors l’uma correspond à :
I-1-2-b- Masse molaire : La molécule ou l’atome ont des masses et des dimensions très
réduites (entre 10-24 et 10-26 Kg). Pour obtenir des quantités à notre échelle macroscopique, il
est commode de considérer un grand nombre d’atomes = Nombre d’AVOGADRO (N) =
6.023*1023 = Nombre d’atomes dans une mole. N molécules = 1 mole de molécules
→ masse molaire d’une molécule : somme des masses molaires des atomes qui constituent l
molécule : Ex : M H2O = (2. MH + MO)/ 6.023.1023 = 18 g.mol-1
-2-
I-1 Généralites et définitions
Remarques :
Pour qu’une molécule soit stable, il faut que le nombre de protons (Z) = nombre
d’électrons (e-s).
Si le nombre de protons est différent du nombre d’électrons, l’atome est chargé
positivement ou négativement. On l’appelle un ion : un cation (+) ou un anion (-).
-3-
I-2- LA RADIOACTIVITE
I-2: La Radioactivité
A1 Z1 = Z2
Z1X et A2Z2X <=> A1 ≠ A2 (donc N1≠ N2) <=> sont isotopes
12
Exemple: atome de carbone : 6C et 146C
Il existe 1200 isotopes dont 300 instables. Les isotopes ont des propriétés chimiques identiques et
des propriétés physiques différentes. Ils se distinguent par une masse différente mais surtout une
stabilité différente qui confère à certains isotopes un caractère radioactif.
Plusieurs isotopes d’un même élément sont souvent présents, à l’état naturel, dans des proportions
bien définies.
Exemple : 11H 2
1H
3
1H
Hydrogène Deuterium (D) Tritium (T)
99.98% 0.015% ~ 0%
- - -
1e , 1p(Z=1) 1e , 1p(Z=1) 1e , 1p(Z=1)
N= 0n N= 2-1= 1n N= 3-1=2
A= Z+N=1 A= 2 A= 3
(1)
Mi : masse de l’isotope i. Mi ≈ Ai : nombre de masse de l’isotope i.
ai : Abondance relative au % de l’isotope = Coefficient de pondération.
Exemple : Determination de la masse atomique moyènne d’un élément : Le chlore naturel possède
deux isotopes : 35
17Cl (75.4 %) et 3717Cl (24.6%)
Avec m1 = 34.97 u.m.a et m2 = 36.97 u.m.a respectivement.
(2)
La masse atomique de l’atome de chlore est : 35.46 u.m.a.
La masse molaire du chlore est MCl= 35.46 g/mol.
-4-
I-2: La Radioactivité
Remarques :
La radioactivité de type β+ n’est observée qu’avec les isotopes artificiels.
Pendant les réactions nucléaires, la somme des numéros atomiques Z et la somme des
nombres de masses A se conservent à droite et à gauche de la réaction.
Il existe quatre familles radioactives naturelles :
Thorium 232 → Plomb 208 Uranium 238 → Plomb 206
Uranium 235 → Plomb 207 Neptunium 237 → Bismuth 209
Il existe aussi de nombreuses réactions radioactives artificielles, qui se produisent lorsque
l’on bombarde un élément stable par un autre noyau. La première synthèse a été réalisée en
1934 par Pierre et Irène Juliot-Curie préparent le premier radio-isotope artificiel (30P) en
bombardant une plaque d’aluminium par des particules α.
27 4
13Al + 2He → 3015P* + 1
0n (1ère synthèse)
30
14Si + 01e
-5-
I-2: La Radioactivité
(3)
Où dN représente la variation du nombre de noyaux radioactifs A pendant le temps dt,
λ est est la constante radioactive ou le coefficient de désintégration (constante de vitesse de
désintégration), en temps-1. Elle ne dépend que de la nature des noyaux radioactifs et est
indépendante de la température.
L’intégration de l’équation différentielle (3) entre l’instant initial t = 0 où N = N0, est l’instant t où il
reste N atomes radioactifs, conduit à :
(6)
-6-
I-2: La Radioactivité
Remarques :
La période T ne dépend pas du nombre de noyau initial, caractéristique des réactions du 1er
ordre.
La température et la pression n’affectent pas la valeur de T.
A0 = λN0
N =N0e-λt =˃ A/λ = (A0/λ) e-λt =˃ A =A0e-λt (8)
A = λN
-7-
I-2: La Radioactivité
-8-
I-3: La Configuration Electronique de l’Atome
I-3-1- INTRODUCTION
L’objectif est de caractériser les états dans lesquels peut se trouver un électron du
cortège électronique : son énergie, ses mouvements autour du noyau, la forme de l’orbitale.
I-3-2- ORBITALES ATOMIQUES ET NOMBRES QUANTIQUES
La localisation des électrons d’un atome par rapport au noyau est décrite par des
fonctions d’onde nommées également orbitales atomiques.
Les valeurs des orbitales atomiques résultent de la résolution de l’équation de Schrödinger.
Les orbitales atomiques sont caractérisées par quatre nombres quantiques n, l, m et s qui
constituent « les papiers d’indentité » des électrons. Un jeu de quatre nombres quantiques
décrit la position de l’électron dans l’atome.
n : nombre quantique principal, tel que n ≥ 1=˃ le niveau d’énergie de l’électron
placé sur une orbite, définit une couche électronique.
n = 1=˃ couche K, n = 2 =˃ couche L, n = 3=˃ couche M, etc…
l : nombre quantique secondaire (ou azimutal), tel que 0 l n – 1 =˃ caractérise la
forme de l’orbitale, une sous-couche.
l = 0 =˃ sous-couche s, l = 1=˃ sous-couche p, l = 2=˃ sous-couche d, l = 3=˃ sous-
couche f.
m : nombre quantique magnétique, tel que –l ≤ m ≤ +l soit 2 l+1 valeurs de m
différentes (c’est-à-dire cases quantiques) =˃ définit l’orientation de l’orbitale.
l = 0 =˃ m = 0 =˃ 1 seule orientation =˃ 1 orbitale s =˃ 1 case quantique ,
l = 1 =˃ m = -1,0,+1 =˃ 3 orientations =˃ 3 orbitale p de même énergie (px, py pz) =˃
3 cases quantiques
s : nombre quantique (magnétique) de spin, tel que s = ± 1/2 =˃ Energie cinétique de
l’électron en rotation sur lui-même, s= +1/2 (↑) et s= -1/2 (↓).
-8-
I-3: La Configuration Electronique de l’Atome
Conséquences pratique :
Chaque case quantique contient au maximum deux électrons de mêmes valeurs de n, l
et m, mais de spins opposés. Par convention, on écrit ↑ pour un électron de s = + 1/2, et ↓ pour
un électron de s = – 1/2.
Une orbitale atomique ne peut "contenir" au maximum que 2 électrons qui dans ce
cas auront des spins opposés : ils sont antiparallèles ou appariés ↑↓.
Si l'orbitale ne contient qu'un électron, celui-ci est dit non-apparié ou célibataire.
Une orbitale vide constitue une lacune électronique.
-9-
I-3: La Configuration Electronique de l’Atome
Conséquence pratique :
I-3-4- Règle de Klechkowski
L’ordre de remplissage des sous-couches obéit à la règle de Klechkowski, illustée dans le
diagramme suivant :
K n=1
L n=2
M n=3
N n=4
O n=5
P n=6
Q n=7
- 10 -
I-3: La Configuration Electronique de l’Atome
- 11 -
I-4- LA CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
CHIMIQUES
I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
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I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
- 14 -
I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
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I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
Les non-métaux
- Ils sont situés à droite dans la classification périodique : seconde moitié du bloc p (en bleu-vert
ou gris-foncé sur la figure du tableau périodique : ex. F, O, N, C, P ...).
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques.
(sauf le carbone qui est isolant (diamant) ou conducteur (graphite)).
Les semi-métaux
A la frontière des deux catégories précédentes, ils se comportent comme des semi-conducteurs
(composés dont la conductivité augmente avec la température, par exemple le Silicium (14Si) et
le Germanium (32Ge) utilisés en électronique).
Remarque : L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut donner
un ion positif (H+), mais aussi l'ion hydrure (H-).
I-4-5- Caractéristiques atomiques et périodicité.
La réactivité d’un atome dépend de :
sa taille c'est-à-dire son rayon atomique,
sa structure électronique de la couche périphérique.
L’atome a toujours tendance à atteindre la configuration du gaz rare le plus proche en fixant
ou en perdant des électrons.
I-4-5-a- Volumes et rayons atomiques : Le volume est en fonction du numéro atomique Z.
R diminue de gauche vers la droite dans une période et augmente du haut vers le bas dans une
colonne. R
- 16 -
I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
– Les gaz rares sont très stables : énergies d'ionisation les plus élevées (il est difficile d’arracher
des électrons).
Si la particule est un atome neutre, cette énergie correspond à l’énergie de première ionisation
EI1. Si la particule est un cation monovalent c’est l’énergie de deuxième ionisation EI2...etc.
I-4-5-d- Affinité électronique : AE, est l’énergie WAE qui est mise en œuvre pour fixer un
électron sur un atome neutre à l’état gazeux.
X(g) + 1e- → X-(g) + WAE
L’électronégativité est mesurée sur l'échelle de Mullikan ou de Pauling qui est beaucoup plus
étendue (de 0 à 4). Elle peut être utilisée comme une mesure du caractère métallique d'un élément.
Elle augmente le long d'une période car le rayon diminue, et diminue le long d'une famille car le
rayon augmente.
Les trois éléments les plus électronégatifs sont F, le fluor, N, l'azote et O, l'oxygene.
- 17 -
I-4 La Classification Périodique Des Eléments Chimiques
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I-5- LES LIAISONS CHIMIQUES
I-5 : Les Liaisons Chimiques
I-5-1- INTRODUCTION
Généralement les atomes ne restent jamais seuls, ils s’associent entre eux pour former
d’autres structures : les molécules (H2O, O2, N2, CH4 …).
Nous allons voir dans ce chapitre quelles sont les règles qui nous permettent de savoir
comment tel atome va s’associer avec tel autre afin de former les molécules et donc de
constituer les éléments de bases de la matière.
La formation de molécules fait appel à plusieurs types de liaisons. Un classement
simplificateur permet de grouper les liaisons en liaisons fortes et liaisons faibles (liaisons
hydrogène et liaisons de Van Der Wals).
Il existe trois types de liaisons fortes qui unissent les atomes : la liaison covalente, ionique et
métallique.
I-5-1-a- Liaison covalente : Elle résulte de la mise en commun d’une paire d’électrons entre
deux atomes qui se combinent. Seuls les électrons de valence (de la couche externe) d'un atome,
peuvent être impliqués dans la formation des liaisons. Ceci permet à chaque atome d’atteindre un
total de huit électrons (octet) dans sa couche externe pour acquérir une configuration
électronique du gaz rare le plus proche.
On distingue des liaisons covalentes simples (A-B : liaison σ) ou multiples (double A=B et
triple A≡B : liaisons σ + π).
Il existe deux manières de former une liaison :
a) Chaque atome fournit un électron célibataire, la liaison est dite de covalence normale :
b) Un atome donne un doublet à un autre atome qui a une case vide (orbitale atomique), la
liaison est dite de covalence dative ou de coordination :
- 20 -
I-5 : Les Liaisons Chimiques
- 21 -
I-5 : Les Liaisons Chimiques
- 22 -
I-5 : Les Liaisons Chimiques
Pour n= 2 (l=1), les électrons sont représentés dans une sous couche p (3 cases
quantiques), 3valeur de m indiquant 3 directions dans l’espace = ˃ px, py, pz.
L’orbitale p est sous forme de lobes.
2- Couplage latéral : le recouvrement (ou fusion) de deux O.A. ayant des axes de symétrie
parallèles, comme les orbitales 2px ou 2pz, appelé « recouvrement latéral ». Il donne deux
O.M. pi (π : liante et π* :anti-liante). Ce type de recouvrement ne peut avoir lieu que
simultanément avec le recouvrement axial des O.A. 2py.
- 23 -
I-5 : Les Liaisons Chimiques
« C » au repos
Conséquences :
- Géométrie tétragonale ou tétraédrique.
- Angle de liaison HĈH = 109°28.
- Libre rotation des atomes autour de la liaison σ.
I-5-3-b2- Hybridation sp2 : L'hybridation d'une orbitale atomique 2s avec deux orbitales
atomique 2p conduit à trois orbitales atomiques hybrides équivalentes, dites sp2. Les axes de ces
orbitales hybrides sont coplanaires et font entre eux un angle de 120°. 1 s + 3 p = 3 sp2 + 1 p
- 24 -
I-5 : Les Liaisons Chimiques
Exemple : C2H4
Conséquences :
- Géométrie trigonale.
- HĈH = 120°.
- L’ensemble des liaisons σ est coplanaire.
- Empêchement de la livre rotation autour des liaisons, à cause de la liaison π.
Energie liaison σ ˃ E liaison π.
I-5-3-b3- Hybridation sp : L'hybridation d'une orbitale atomique 2s avec une orbitale atomique
2p conduit à deux orbitales atomiques hybrides équivalentes, dites sp. Ces orbitales hybrides sont
dirigées suivant l’axe internucléaire « y » et de direction opposées. Elles font entre elles un angle
de 180°. Les deux O.A. pures 2px et 2pz restent inchangées (c’est à dire non hybridées=˃ former
deux liaisons π). 1 s + 3 p = 2 sp + 2 p
Remarque : les O.A. hybrides ne peuvent se recouvrir que axialement, avec d’autres orbitales
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I-5 : Les Liaisons Chimiques
atomiques purs ou hybrides appartenant à d’autres atomes, pour former des liaisons σ.
Exemple : C2H2
Conséquences :
- Géométrie est linéaire, digonale (π1┴π2).
- Angle HĈC = 180°.
- Empêchement plus important de la libre rotation, à cause des 2 liaisons π.
Energie de liaison C ≡ C ˃ E C=C ˃ E C-C.
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I-5 : Les Liaisons Chimiques
dans laquelle les liaisons sont représentées par des tirets joignant les atomes et les doublets non
liants par deux points ou un tiret.
La structure de Lewis étant établie, la molécule ou le composé ionique dont on veut
prévoir la géométrie est représenté par AXmEn, A est l’atome central entouré de m voisins X et
de n doublets non liants (et/ou électrons célibataires) E situés sur la couche externe de A. Les X
voisins et E doublets ou électrons non liants, se placent le plus loin possible les uns par rapport
aux autres, autour de A, de manière à minimiser le plus possible leurs intéractions
électrostatiques qui sont nécessairement répulsives.
La somme (m + n) = p, est le nombre de coordination, qui permet de savoir à quelle géométrie de
base on doit se référer (linéaire, triangle équilatéral, tétraèdre régulier, bipyramide à base
triangulaire, octaèdre pour p = 2, 3, 4, 5, 6 respectivement).
La méthode VSEPR apporte rapidement des renseignements sur la géométrie spatiale des
molécules, confirmés par les analyses aux Rayons X.
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CHAPITRE II:
CHIMIE ORGANIQUE
II-1- INTRODUCTION A LA CHIMIE ORGANIQUE
II-1 : Introduction à La Chimie Organique
- 30 -
II-1 : Introduction à La Chimie Organique
Il existe 3 principes fondamentaux pour écrire la structure électronique d’un atome : Principe
de Pauli, Règle de Hund, Règle de Klechkowski. En outre la notion d’hybridation de l’atome
de carbone. Le carbone possède une configuration électronique 1s22s22p2 et donc 4 électrons
de valence sur sa couche externe. Ceci implique qu’il aura la possibilité de former jusqu’à 4
liaisons covalentes pour compléter sa couche externe à 8 électrons. La chimie particulière du
carbone résulte de sa capacité à hybrider ses orbitales.
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II-2- LES FONCTIONS ORGANIQUES
II-2 : Les Fonctions Organiques
II-2-1- INTRODUCTION
Un composé est défini par la formule chimique :
1- Formule chimique brute : indique la comptabilité de l’ensemble des atomes de la
molécule sans préciser l’arrangement des atomes entre eux.
Exemple : Ethanol C2H6O.
2- Formule chimique développée : indique la structure moléculaire, en montrant la
disposition ou l’enchainement des atomes autour du carbone.
Exemple : C2H5OH:
H
H
H
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II-2 : Les Fonctions Organiques
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II-2 : Les Fonctions Organiques
II-2-4-b- Les hydrocarbures aliphatiques insaturés : La chaine carbonée est dite insaturée
si elle présente au moins une liaison multiple (double ou triple liaison).
Exemples : H3C-CH=CH-CH3 ou H3C-C≡C-CH3.
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II-3- LA NOMENCLATURE ORGANIQUE
II-3: La Nomenclature Organique
II-3-1- DEFINITION
Afin de nommer les composés organiques, un organisme international appelé IUPAC
(International Union of Pure and Applied Chemistry, en français Union Internationale de
Chimie Pure et Appliquée), a établi un certain nombre de recommandations qui constituent les
règles de nomenclature systématique.
II-3-2- NOMENCLATURE D’HYDROCARBURES ALIPHATIQUES SATURES ET
LES RADICAUX CORRESPONDANTS
II-3-2-a- Hydrocarbures aliphatiques saturés ou ALCANES :
Formule chimique brute générale : CnH2n+2 Terminaison : -ane
II-3-2-a1- Alcanes linéaires : Chaine carbonée normale.
Les alcanes sont des hydrocarbures saturés, les noms des 14 premiers alcanes linéaires
sont donnés dans le tableau suivant. Leurs racines révèlent le nombre d'atomes de carbone
présents dans la chaîne, excepté pour les 4 premiers qui ont reçu des noms spéciaux intégrés dans la
nomenclature systématique.
Tableau 1 : les noms des 14 premiers alcanes linéaires
Nbre d’atomes C Nom Formule Nbre d’atomes C Nom Formule
1 Méthane CH4 8 Octane C8H18
2 Ethane C2H6 9 Nonane C9H20
3 Propane C3H8 10 Décane C10H22
4 Butane C4H10 11 Undécane C11H24
5 Pentane C5H12 12 Dodécane C12H26
6 Hexane C6H14 13 Tridécane C13H28
7 Heptane C7H16 14 Tétradécane C14H30
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II-3: La Nomenclature Organique
C4H9 :
Exemple 1 :
1- On commence par trouver la chaine carbonée continue la plus longue : c’est la chaine
carbonée principale.
- Si une molécule présente deux ou plusieurs chaînes d'égale longueur, on choisit comme
substrat la chaîne qui porte le plus grand nombre de substituants.
2- Repérer les radicaux portés par cette chaine.
3- Numéroter les carbones de la chaine principale, en commençant par l’extrémité la plus
proche d’un substituant, de telle sorte que la somme des numéros des carbones portants les
radicaux soit la plus petite.
- Si deux substituants sont à égale distance des deux extrémités de la chaîne, on se base sur
l'alphabet pour décider du sens de la numérotation du substrat. Le substituant à énoncer le
premier d'après l'ordre alphabétique est considéré comme étant fixé sur le carbone portant le
plus petit chiffre.
- Lorsqu'une molécule contient un même substituant en plusieurs exemplaires, on fait
précéder le nom de celui-ci par un préfixe tel que di, tri, tétra, et ainsi de suite.
4- Nommer les radicaux par ordre alphabétique en ne tenant pas compte des termes di, tri,
tétra, par contre on tient compte de : iso (2Me), néo (3 Me),…
Le nom est : 4-Ethyl-3-méthylheptane.
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II-3: La Nomenclature Organique
Exemple 2 :
Exemple 3 :
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II-3: La Nomenclature Organique
- Si la chaîne de l'alcène est symétrique, il faut numéroter ladite chaîne dans le sens qui donne
au premier substituant rencontré le plus petit chiffre possible.
Exemples :
Remarques :
Si un hydrocarbure contenant à la fois une double et une triple liaison, la chaîne est
numérotée à partir de l'extrémité la plus proche de l'un ou l'autre de ces groupes fonctionnels.
Lorsque la liaison double et la liaison triple sont à des distances égales au niveau des
extrémités, on attribue à la liaison double le plus petit indice, « ène » précède toujours « yne ».
- 39 -
II-3: La Nomenclature Organique
Exemples :
phényle
Exemple :
1
CH3-2CH2-3CH=4C-5CH2-6CH2-7CH-8CH3
CH3
7-Methyl-4-phényloct-3-ène
CH3
Si le benzène porte un radical : 1-Méthylebenzène
Si le benzène porte deux radicaux : Il y a 3 arrangements possibles pour les dérivés
disubstitués du benzène. Les substituants peuvent être adjacents, ce que l'on désigne par le
préfixe 1,2- (ou encore ortho- ou o-), positionnés en 1,3- (préfixe méta- ou m-), ou bien en
1,4- (préfixe para- ou p-).
Exemple :
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II-3: La Nomenclature Organique
Règle :
Repérer la chaine carbonée le plus longue portant la fonction halogénée, qui doit être
affectée de l’indice le plus petit.
La présence d’un halogène est désignée selon le cas par le terme fluoro, chloro, bromo
ou iodo.
II-3-5-b- Fonction oxygénée :
II-3-5-b1- Fonction alcool : R-OH, Le sufixe « ol » désigne un alcool (OH).
Exemples :
- 41 -
II-3: La Nomenclature Organique
Le système IUPAC construit les noms des acides carboxyliques en rajoutant le suffixe -
oïque et en faisant précéder le tout par le mot acide. La chaîne de l'acide alcanoïque est numérotée
en assignant le n°1 au carbone carboxylique et en positionnant tous les substituants tout au long de
la plus grande chaîne carbonée incluant obligatoirement le groupe -COOH.
- 42 -
II-3: La Nomenclature Organique
Exemples :
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II-3: La Nomenclature Organique
indiquent le classement par ordre de priorité décroissante pour les fonctions principales
indiquées de haut en bas dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Classement par ordre de priorité décroissante des différentes fonctions principales
Remarque : La double (C=C) et la triple C≡C) liaisons sont classées après la fonction amine.
Exemples :
- 44 -
II-4- ISOMERIE ET STEREOISOMERIE
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
II-4-1- DEFINITION
L’isomérie est l’étude des composés ayant la même formule brute, mais de formules
développées différentes.
Exemple : C3H6O
A- H3C-CH2-C=O B- H3C-C-CH3 C- H2C=CHCH2OH
3 2 1
H O
Propanal (aldéhyde) propan-2-one (cétone) prop-2-èn-1-ol (alcool)
A, B et C sont des isomères.
Il existe deux types d’isoméries :
Isomérie plane (étude des isomères écrits sur un plan),
Isomérie spatiale (étude des isomères dans l’espace tridimentionnel) = stéréoisomérie.
Exemple : C3H6O : A, B et C sont des isomères de constitution : car la disposition des atomes
II-4-2-c- Isomères de chaine ou de squelette carboné: Ce sont des molécules ayant la même
formule brute, mais une formule développée différente par la chaine carbonée.
Les propriétés chimiques et physiques sont analogues.
- 45 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Exemples: 3 1
2 3 2 1
(instable)* (stable)
* : sauf dans le cas s’il y a attraction entre les substituants de C1 et C2.
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II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Les 2 liaisons en traits pleins (dans le plan) sont représentées verticalement, la liaison qui se
trouve en avant/ plan est représentée à droite, et celle qui est derrière le plan (en pointillés) est
représentée gauche dans la Fischer.
Cette représentation est très utilisée, en particulier pour représenter les différents
diastéréoisomères des sucres et des acides aminés.
On distingue deux types d’isomérie spatiale :
II-4-4- Isomérie de conformation :
On appelle isomères de conformation ou conformères, les différentes représentations
spatiales d’une même configuration.
Le passage d'une conformation à une autre s'effectue par simple rotation autour d’une
liaison simple σ (C-C) et sans rupture de la liaison.
II-4-4-a- Isomérie conformationnelle des chaines aliphatiques :
Exemple : Les conformations de l’éthane : CH3-CH3
Les deux structures de l’éthane (décalée et éclipsée) représentées ci-dessous se déduisent
l’une de l’autre par rotation, d’un angle α, autour de l’axe de la liaison C-C. L’expérience
montre qu’à température ordinaire, ces deux structures ne sont pas séparables
car la même molécule se présente successivement sous une infinité de conformations :
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II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
- 48 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Conformères eclipsés
Energie potentielle
Conformères décalés
Degrès de rotation
Énergie potentielle de la molécule d'éthane en fonction de l'angle dièdre entre les deux atomes de
carbone
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II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
La conformation chaise qui présente la plus grande symétrie est la forme la plus stable. En
projection de Newman, on voit facilement que toutes les liaisons sont en position décalée,
dans ce conformère.
On définit le plan moyen de la molécule comme étant le plan qui passe par le centre de toutes
les liaisons C-C formant le cycle.
- 50 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Cependant cet équilibre est toujours en faveur de la forme (E), dans laquelle le
substituant est équatorial, car lorsque le substituant est axial sur le carbone 1, il existe des
intéractions (gêne stérique) entre lui et les atomes axiaux portés par les carbones 3 et 5.
Cas du tert-butylcyclohexane :
- 51 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
A et B sont des isomères géométriques : car chaque carbone hybridé Csp2 porte deux
radicaux différents.
La condition nécessaire pour avoir des isomères géométriques, il faut que chaque Csp2
porte deux radicaux différents (identiques deux à deux ou complètement différents).
Dans le cas où chaque Csp2 porte deux substituants différents, il a été proposé de
ranger les isomères géométriques dans deux séries : Z et E.
Pour définir à quel type d’isomérie Z ou E, un composé éthylénique appartient, il faut
utiliser :
- La règle de CAHN, INGOLD et PRELOG : (1966)
Cette règle permet de classer le substituant le plus volumineux de chaque carbone de la
double liaison par son numéro atomique (Z). On regarde le n° atomique (Z) du premier
ordre : 1er atome lié au Csp2, s’ils sont identiques, il faut regarder les atomes du 2ème ordre, et
ainsi de suite.
- 52 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
isomère Z
- 53 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Remarques :
Les liaisons multiples sont comptées comme autant de liaisons simples et chaque
atome engagé dans une liaison multiple est répété autant de fois qu’il est lié dans cette
liaison. Une double liaison est équivalente à deux liaisons simples. Une triple liaison
est équivalente à trois liaisons simples.
Le substituant prioritaire est celui dont l’atome directement lié (une liaison) au C*
possède le n° atomique Z le plus grand.
Dans le cas d’isotopes, l’isotope de nombre de masse A superieur est prioritaire.
Résumé :
Si les radicaux du Csp2 sont identiques deux à deux =˃ configurations « cis » et
« trans ».
Si les radicaux du Csp2 sont différents =˃ configurations « Z » et « E ».
CH3
Cl
isomère cis
- 54 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
- 55 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
- 56 -
II-4 : Isomérie et Stéréoisomérie
Pour un composé donné on peut avoir une appellation qui indique à la fois sa configuration
absolue et le signe de son pouvoir rotatoire. Ainsi on aura l'acide (+)-(S)-lactique et son
énantiomère l'acide (-)-(R)-lactique.
Remarques :
Comme le montrent bien ces exemples, il n'existe aucune corrélation entre les
configurations absolues (R) et (S) déterminées par convention et le pouvoir rotatoire (+) ou (-)
qui est une donné expérimentale.
Tout ce qu'on peut dire c'est quand l'isomère est (+), son énantiomère est (-) et
indépendamment quand un isomère est (R) son énantiomère est (S).
- 57 -
CHAPITRE III:
CHIMIE DES SOLUTIONS
ET
THERMODYNAMIQUE CHIMIQUE
III-1- EQUILIBRES ACIDO-BASIQUES
III-1: Equilibres Acido-Basiques
[A-][H3O+] [A-][H3O+]
Kc = = ˃ Kc [H2O] = = Ka (1)
[HA] [H2O] [HA]
c.2
D’où Ka = 1-
Dans le cadre des approximations valables pour les acides faibles peu dissociés aux
concentrations usuelles on peut écrire α << 1 et Ka Cα2.
- 59 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
- BRÖNSTED:
Un acide est un corps capable de céder un proton: un acide = donneur de H+.
Une base est un corps capable de capter un proton: un base = accepteur de H+.
Exemples: Action d’un acide sur une base,
HCl + NH3 → NH4+ + Cl-
HA + H2O → A- + H3O+
(base)
B + H2O → BH+ + OH-
(acide)
- LEWIS:
Un acide est un accepteur de doublets d’électrons.
Une base est un donneur de doublets d’électrons.
Exemple: :NH3 + H+ → NH4+
(base) (acide)
III-1-2-b- Conséquences:
- Couple acide/ base conjuguée:
Eemple 1: HA + H2O 1 A- + H3O+
2
(acide)
Suivant la reaction 2, A- capte un proton H+ =˃ A- est une base conjuguée.
1
Eemple 2: B + H2O OH- + BH+
(base) 2
Suivant le sens 2, BH+ libère un proton H+ =˃ BH+ est un acide conjugué.
A chaque acide est associée une base et inversement.
- Substance amphotère: Exemple, un equilibre de dissociation en milieu aqueux:
HA + H2O → A- + H3O+
H2O capte un proton H+ =˃ H2O est une base
B + H2O → BH+ + OH- =˃ H2O est amphotère
- 60 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
Solvant : x1, n1
Solution + avec nt = n1 + n2 et x1 + x2 = 1 =˃ Σ xi = 1
Soluté : x2, n2
- La fraction molaire du solvant: x1 = n1/n1+n2
- La fraction molaire du soluté: x2 = n2/n1+n2
III-1-2-c- Force des acides et des bases:
- Acides et bases forts: Ce sont des électrolytes forts, l’équilibre est dirigé en
faveur de la réaction directe.
Exemple: HA + H2O → A- + H3O+
B + H2O → BH+ + OH-
- Acides et bases faibles: Ce sont des électrolytes faibles, l’équilibre de dissociation
est dirigé en faveur de la réaction inverse.
Exemple: HA + H2O → A- + H3O+
B + H2O → BH+ + OH-
En milieu très dilué (concentration faible), la dissociation est de plus en plus élevée.
La dissociation, donc la force peut être associée dans tous les cas, pas application de la
loi des équilibres:
[A-][H3O+]
- +
HA + H2O → A + H3O Ka = Cste d’acidité. (1)
[HA]
+ -
B + H2O → BH+ + OH- Kb = [BH ][OH ] Cste de basicité. (2)
[B]
- 61 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
Plus la cste K est élevée, plus l’acide (ou la base) est fort (- il est faible).
- Acide =˃ pKa = -log10Ka -log Ka. Kb = -log 10-14 (avec Ka.Kb =10-14)
à 25°C dans l’eau
[A-][H3O+]
HA + H2O → A- + H3O+ Ka =
[HA]
+ -
B + H2O → BH+ + OH- Kb = [BH ][OH ]
[B]
Ce produit est appelé produit ionique de l’eau Ke, sa valeur dépend de la temperature.
Cette relation est générale, elle s’applique à toute solution aqueuse, quelle que soit
l’origine des ions H3O+ et OH- et quelles que soient les autres espèces présentes en solution.
On a donc : Ka. Kb = 10-14 (4)
0 14
à 25°C
- 62 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
[H3O+] 2
Ka = =˃ [H3O+] = (Ka . C)1/2
C
+ - [BH+][OH-]
Base faible : B + H2O → BH + OH Kb = (10)
[B]
[OH-] 2
Kb = =˃ [OH-] = (Kb . C) 1/2
C
- 63 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
Ces dosages sont très courants en chimie. Deux techniques sont utilisées :
Le dosage pH métrique,
Le dosage volumétrique avec indicateur coloré.
Un indicateur coloré est un acide (ou base) faible dont les formes conjuguées acide/base
sont de couleurs différentes.
Le domaine de virage de l’indicateur d’acidité est donc : pKa ± 1
- 64 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
[OH-] = C2V2 – C1V1/Vt =˃ pOH = -log C2V2 – C1V1/Vt =˃ pH = 14 + log C2V2 – C1V1/Vt
(17)
- Courbe du dosage:
Af: HA C1 BF: C2
V1 V2
Ka
[A-][H3O+] [HA]
+ - +
HA + H2O → H3O + A Ka = =˃ [H3O ] = Ka
[HA] [A-]
[A-]
pH = pKa + log =˃ pH = pKa + log C2V2/ (C1V1 –C2V2) (solution tampon)
[HA] (19)
- A l’équivalence: C1V1 = C2V2
- 65 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
Dans ce cas on obtient un sel provenant d’un acide faible et de base Forte =˃ pH est
faiblement basique.
=˃ pH = 7 + ½ pKa + ½ log Csel (Csel = C2V2/Vt) (20)
- Au delà de l’équivalence: OH- en excès, C2V2 ˃ C1V1
[OH-] = C2V2 – C1V1/Vt =˃ pH = 14 + log C2V2 – C1V1/Vt (21)
- Courbe du dosage:
- 66 -
III-1: Equilibres Acido-Basiques
I : demi-neutralité
pH = pKa =
VA(mL)
VN/2 VNeutralité
Figure 5: La courbe du dosage Bf/AF
- 67 -
III-2- EQUILIBRES DE SOLUBILITE
III-2: Equilibres de Solubilité
Exemple : Dans une solution saturée de chlorure d’argent, AgCl solide coexiste avec AgCl
dissous (sous forme de Ag+ et Cl-) :
AgCl (solide) → Ag+ (aq) + Cl- (aq) Ks = [Ag+][Cl-] = 1,7 10-10 à 25 °C (3)
- Cas général : AxBy → x Ay+ (aq) + y Bx- (aq) Ks = [Ay+]x [Bx-]y (4)
III-2-1-b- Solubilité : s
La solubilité d’un corps solide est la quantité maximale que l’on peut dissoudre dans
un volume donnée de solvant. Elle peut s’exprimer en :
gramme de soluté par litre de solution (g/l),
nombre de moles de soluté dissoutes dans un litre de solution (mol/l). Pour avoir s en
(mol/l), on divise par la masse molaire du produit.
Exemple 1 : AgCl (solide) → Ag+ (aq) + Cl- (aq) s = [AgCl] = [Ag+] = [Cl-] (5)
Ks = [Ag+] [Cl-] = s2 =˃ s = √Ks (6)
Exemple 2 : PbCl2 → Pb2+ + 2 Cl-
s s 2s
- 69 -
III-2: Equilibres de Solubilité
- 70 -
III-3- EQUILIBRES D’OXYDOREDUCTION
III-3: Equilibres d’Oxydoreduction
E°’
- 74 -
III-3: Equilibres d’Oxydoreduction
Plus E° est grand, plus l’oxydant est fort (et plus le réducteur est faible).
- 75 -
III-3: Equilibres d’Oxydoreduction
- 76 -
III-4- THERMODYNAMIQUE CHIMIQUE
III-4: Thermodynamique Chimique
III-4-1- INTRODUCTION
La thermodynamique chimique s’intéresse aux transferts thermiques et de travail
chimique. Elle étudie les échanges d’énergie qui accompagnent les changements d’état et les
réactions chimiques. L’application de la thermodynamique à la chimie présente un double
intérêt : elle permet d’évaluer l’énergie échangée lors d’une réaction chimique et d’autre part
d’étudier l’évolution de la réaction.
III-4-2- DEFINITIONS ET CONCEPTS DE BASE
III-4-2-a- Système : Un système est une partie
Milieu
de l’univers constitué par l’objet que l’on veut Système extérieur
étudier. Le reste est appelé milieu extérieur.
III-4-2-b- Fonction d’état : Un système est défini par
des variables d’état qui sont : T, P, V et le nombre
Univers
de moles n. La relation : loi des gaz parfaits : PV = nRT
Figure 1 : Schéma du système
est une fonction d’état.
P : Pression
V : Volume, R : constante des gaz parfaits
n: nombre de mole, T: température absolue (degré K).
- Définition : Un gaz parfait est un gaz réel à faible pression où les molécules sont très
éloignées les unes par rapport aux autres. Cela signifie que le choc entre les molécules est
négligeable « les interactions moléculaires » sont négligeables.
- Remarque :
Conditions normales (CNTP) : les conditions normales sont caractérisées par P=1 atm et
T=273 K (0°C).
- 78 -
III-4: Thermodynamique Chimique
U : énergie interne.
ΔU : variation de l’énergie interne, dépend de l’état initial A et final B du système, non
pas du chemin parcouru.
W : travail subit par le système, Q : quantité de chaleur échangée,
* Compression : * Détente :
dw ˃ 0 dw ˂ 0 (4)
dv ˂ 0 par convention: dw = -Pdv dv ˃ 0 dw = -Pdv
- 79 -
III-4: Thermodynamique Chimique
III-4-6-a- Réaction à volume constant : transformation isochore d’un gaz parfait (G.P) :
Etat (1) → Etat (2)
(P1, V1, T1) (P2, V2, T2)
- 80 -
III-4: Thermodynamique Chimique
ΔU = U2 – U1 = W + QV
Si V = Cste : dW = - PdV =˃ W = ∫ dW = - P V1∫V2 dV = 0 (car dV = 0)
=˃ ΔU = QV = CV (T2-T1) (9)
CV : capacité calorifique molaire (en J.mol-1.K-1) ou massique (en J.g-1.K-1)
III-4-6-b- Réaction à pression constante : transformation isobare d’un gaz parfait G.P :
Etat (1) → Etat (2)
(P1, V1, T1) (P2 = P1, V2, T2)
ΔU = U2 – U1 = W + Qp
W = - V1∫V2 P1dV = - P1 V1∫V2 dV = - P1(V2 –V1)
=˃ ΔU = - P1(V2 –V1) + Qp = - P1(V2 –V1) +Cp (T2-T1) (10)
- Relation entre CV et Cp :
Pour un G.P : n = 1 mole =˃ P1V1 = RT1
P1V2 = RT2
ΔU = -RT2 + RT1 +Cp (T2 –T1) = R (T2 –T1) + Cp (T2 – T1) = (Cp – R) (T2 – T1)
ΔU = (Cp – R) (T2 – T1)
ΔU = CV (T2-T1) =˃ CV = Cp – R ou R = Cp - CV R = Cste des gaz parfaits
(11)
III-4-7- ENTHALPIE H
L’enthalpie est reliée à l’énergie interne U, la pression P et le volume V.
à P= Cste : ΔU = U2 –U1 = W + Qp
W = - P (V2-V1) =˃ Qp = (U2 + PV2) - (U1 + PV1)
= H2 - H1 =˃ H = U + PV (12)
- 81 -
III-4: Thermodynamique Chimique
- 82 -
III-5- LES EQUILIBRES CHIMIQUES
III-5 : Les Equilibres Chimiques
III-5-1- DEFINITION
On appelle un équilibre chimique toute réaction réversible, non totale, qui est donc
partielle.
Un système isolé, dont les propriétés macroscopiques (P, T, composition) ne varient pas, est
un système en équilibre.
1
aA + bB → cC + dD a, b, c, d : coefficients stœchiométriques
2
[CaCO3](s)
Exemple : CaO(s) + CO2(g) → CaCO3(s) Kc = [CaO] [CO2] = 1/ [CO2]
(s)
Cas particulier : Lorsque l’équilibre comporte des substances à l’état gazeux, il est commode
de faire intervenir les pressions partielles des gaz.
PCc . PDd
Soit : aA + bB → cC + dD Kp = (2)
PAa . PBb
III-5-3- RELATION ENTRE Kp ET Kc
[C]c [D]d
Soit : aA + bB → cC + dD Kc =
[A]a [B]b
L’équation des gaz parfaits : PV = nRT =˃ P = (n/V) RT = [ ] RT = P/RT
c d
Kc = (PC/RT)a (PD/RT)b = PCc . PDc (RT)a . (RT)b c d
= PCa . PDb (RT)
(a + b)-(c + d)
- 84 -
III-5 : Les Equilibres Chimiques
Avec Δn = Σ coefficients stoechiométriques (produits) – Σ coefficients stoechiométriques (réactifs)
Δn = (c + d)-(a + b)
Kc = Kp (RT)-Δn =˃ Kp = Kc (RT)Δn (3)
- 85 -
Chapitre I Effets Electroniques
III-6-1- INTRODUCTION
V = -(d[A/dt] = k [A]1
∫[A]0[A] d[A]/[A] = - ∫0t k.dt
=˃ Ln ([A]/[A]0) = -kt =˃ [A] = [A]0 . e (-kt) (2)
Ln [A]
Ln [A]0
=>k= tg θ
V = -(d[A/dt] = k [A]1[B]1
Supposons que les concentrations des réactifs sont égales : [A] = [B]
=> V = -d[A]/dt = k [A]2
∫[A]0[A] d[A]/[A]2 = - ∫0t k.dt
=˃ 1 / [A] = 1 / [A]0 + kt (3)
- 87 -
III-6 : Cinétique Chimique
= tg θ
1/[A]0
Energie potentielle
- 89 -
III-6 : Cinétique Chimique
- 90 -
CHAPITRE IV:
MECANISMES REACTIONNELS EN CHIMIE
ORGANIQUE
IV-1- EFFETS ELECTRONIQUES
IV-1 : Effets Electroniques
IV-1-1- INTRODUCTION
Les transformations chimiques se font à partir des électrons qui se trouvent dans la
molécule organique:
Electrons σ (liaison simple),
Electrons libres (doublets libres),
Electrons π.
Le mouvement des électrons donne des propriétés:
Physiques: couleur et odeur, qui proviennent de la presence des électrons π dans la
molecule.
Chimiques: géométrie, à partir de l’hybridation de l’atome de carbone “C”.
- 92 -
IV-1 : Effets Electroniques
Lorsque les deux éléments qui constituent la liaison portent chacun une charge
partielle de signes opposés, la liaison est dite polarisée et possède un moment dipolaire.
Exemple:
(2)
- 93 -
IV-1 : Effets Electroniques
- 94 -
IV-1 : Effets Electroniques
Exemple :
Exemples :
L’électronégativité du carbone varie selon son état d’hybridation, dans l’ordre décroissant:
C “sp” ˃ C “sp2” ˃ C “sp3”.
- 95 -
IV-1 : Effets Electroniques
Remarque: L’effet mésomère se propage sur toute la molécule, tandis que l’effet inductif
s’affaiblit au bout de la 3ème liaison σ.
- Groupements électrocapteurs (-M)
Les groupements accepteurs possèdent généralement des insaturations: aldéhyde,
cétone, ester, nitrile.
Exemples:
- 96 -
IV-1 : Effets Electroniques
Remarque: L’effet mésomère se propage sans s’affaiblir le long d’une chaine conjuguée.
- 97 -
IV-2- REACTIONS DE SUBSTITUTION
IV-2 : Réactions de Substitution
les substitutions nucléophiles sur un carbone sp3 ont lieu selon deux mécanismes
principaux appelés SN1 et SN2.
- 98 -
IV-2 : Réactions de Substitution
Dans le cas présenté, lorsque Nu- s’approche du carbone lié à Br, Br s’en éloigne ce
qui augmente la polarisation de la liaison C-Br, ce qui est représenté dans le schéma. Au
moment où le Nu- : OH- forme une liaison avec le carbone, la liaison C-Br se rompt en
libérant Br-. On observe, le OH- est presque lié à C, et la liaison C-Br est presque rompue,
représenté par l’état de transition.
Remarques :
Le Nu- se fixe du coté opposé au départ de Br-.
On peut noter une inversion de la configuration absolue du carbone asymétrique,
appelée inversion de Walden.
La réaction SN2 est donc stéréospécifique : donne un produit majoritaire, et
stéréosélective : formation d’un seul produit plutôt que d’un autre =˃ mécanisme concerté (il
se fait en une seule étape).
Les réactions SN2 sont bimoléculaires : la vitesse de la réaction dépend de la
concentration des deux réactifs, d’où l’origine de l’ordre « 2 » de SN2. On pourrait exprimer
la constante de vitesse de la réaction selon (où [Nu] et [S] représentent respectivement les
concentrations en nucléophile et en substrat électrophile) :
v = k [Nu] [R-X]
- Les facteurs influençant la SN2 :Pour réussir une SN2, il faut choisir :
Le substrat : Le moins substitué =˃ le moins encombré
Exemple :
Le nucléofuge : Les meilleurs groupements partants sont ceux qui conduisent aux
anions les plus stables.
Exemple :
- - -
Exemple : halogènes : I , Br , Cl (éléments d’une même colonne)
-
Plus le Nu est riche en e-s moins il est électronégatif.
- - -
I est plus nucléophile ˃ Br ˃ Cl
(+ polarisable)
Les principaux Nu- rencontrés en milieu biologique :
Le solvant: Il faut choisir un solvant peu polaire (pour éviter la séparation, rupture des
charges de la liaison C-X du substrat), et aprotique (ne possède pas de protons H+, qui réagira
avec le Nu- : OH- et alors empêchera la réaction).
Exemple : CH3-CO-CH3 (acétone), CHCl3 (chloroforme)
v = k [R-X]
2ère étape : rapide : formation d’un mélange racémique.
- 100 -
IV-2 : Réactions de Substitution
Remarques :
La réaction SN1 n’est pas stéréosélective : formation d’un mélange racémique (50 % R
+ 50 % S)
Les réactions SN1 sont monomoléculaires : la vitesse de la réaction ne dépend que de
la concentration du substrat, d’où l’origine de l’ordre « 1 » de SN1.
On pourrait écrire : v = k [R-X]
- Les facteurs influençant la SN1 : Il faut choisir :
Le substrat :
- où la liaison C-X se brise facilement (liaison la plus polarisable)
Exemple : C-I ˃ C-Br ˃ C-Cl,
Se rompt plus rapidement
- 101 -
IV-2 : Réactions de Substitution
Remarques:
La vitesse de réaction des halogènes: F2 ˃ Cl2 ˃ Br2 ˃ I2: plus c’est petit, plus il réagit
plus vite.
La fluoration s’effectue sans initiateur et la réaction peut être explosive. La bromation
est plus lente que la chloration et nécessite un initiateur. L’iodation des alcanes a lieu très
rarement.
Cette réaction très générale de substitution électrophile aromatique, peut prendre place
avec divers types de réactifs électrophiles, il est possible d'effectuer les diverses
transformations rassemblées sur le schéma suivant :
- 102 -
IV-2 : Réactions de Substitution
Le mécanisme est identique pour toutes ces réactions. Ce qui diffère d'une réaction a une
autre, c’est la nature de l'électrophile.
IV-2-3-a- Mécanisme général de la substitution électrophile : le mécanisme se
déroule en 2 étapes principales, il se résume comme suit :
formation d’un complexe sigma,
suivie d’une élimination qui restore l’aromaticité du cycle.
- - -
IV-2-3-b- Mécanisme de l’halogénation : Les halogènes sont Cl , Br et I , et les produits
obtenus sont respectivement le chlorobenzène, le bromobenzène et l’iodobenzène.
- 103 -
IV-2 : Réactions de Substitution
La réaction a besoin d’un catalyseur qui est un acide de Lewis pour polariser la liaison X-X.
- Cas de la Bromation :
1ère étape : formation du réactif électrophile Br+ :
3ème étape : (rapide), obtention des produits de substitution : L’élimination rapide d’un proton
permet de reformer le système conjugué des 3 doublets d’électrons π (3 doubles liaisons
endocycliques).
(produit final)
4ème étape : Régénération du catalyseur :
- 104 -
IV-3- REACTIONS D’ELIMINATION
IV-3 : Réactions d’Elimination
IV-3-1- INTRODUCTION
En chimie organique, une élimination (ou β-élimination) est une réaction qui
transforme un alcane substitué (halogénoalcane, alcool,…) en alcène.
Le bilan d’une élimination sur un substrat saturé correspond au remplacement de deux
liaisons σ par une liaison π:
- 106 -
IV-3 : Réactions d’Elimination
Remarque : Les groupements alkyls sont inductifs donneurs (+I). Un cycle aromatique
ou une double liaison sont mésomère donneurs (+M).
Le nucléofuge : (groupement partant) : Plus la liaison C-X est polarisable (et plus
longue) et plus sa rupture est facile.
- 107 -
IV-3 : Réactions d’Elimination
L’attaque de la base et la rupture des liaisons C-X et C-H se font simultanément : la base
attaque le liaison C-H qui s’affaiblit, pendant que la liaison C-X se polarise.
≠
Etat de transition
IV-3-3-a- Exemple : Réaction de déshydrohalogénation : déshydrochloration :
Le mécanisme est concerté : passage par un état de transition.
≠
- 108 -
IV-3 : Réactions d’Elimination
Exemple :
Règle de Saytzeff : Dans une réaction d’élimination, lorsque plusieurs alcènes peuvent se
former, c’est toujours l’alcène le plus substitué (le plus stable thermodynamiquement)
qui se forme majoritairement =˃ Réaction stéréosélective (ou régiosélective).
- Vitesse de réaction : Le mécanisme E2 est bimoléculaire (ordre 2) : v = k [R-X][Nu].
IV-3-3-b- Les facteurs influençant la E2 :
Le substrat : plus la classe du substrat est élevée et plus le mécanisme E2 est facile :
la formation de l’alcène correspond à une décompression stérique.
Le nucléofuge : (groupement partant) : de même que pour E1, plus la liaison C-X est
polarisable (et plus longue) et plus sa rupture est facile.
Le nucléophile : Pour un substrat donné, plus la base est concentrée et forte : OH-
(soude, potasse), RO- (alcoolates), NH2- (amidures), plus la réaction E2 est favorisée.
- 109 -
IV-3 : Réactions d’Elimination
- 110 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références Bibliographiques
Arnaud P. Exercices résolus de chimie physique, Edition Dunod, 2008, Paris (France).
Bardez E. Mini Manuel de Chimie générale Structure de la matière (Cours + Exos). Dunod,
2007, Paris (France).
Ben Romdhane H. Cours : Structures des molécules organiques et stéréochimie, Faculté des
Sciences de Tunis (Tunisie).
Cabana H. Cours de Chimie, Université de Maine, Faculté des sciences, 2011, Le Mans
(France).
Mauduit R, Wenner E, Chimie Générale en 30 fiches, Edition Dunod, 2008, Paris (France).
Rais Z., Mcharfi M., Benzakour M., Taleb M., Mahjoubi F. Support de cours : Chimie
Générale I, Atomistique et Liaison chimique. Université Sidi Mohamed Ben Abdellah,
Département de Chimie, 2005-2006, Fès (Maroc).
- 111 -
Salghi R., Bazzi L., Belhachemi A. Cours Chimie en Solution. Université Ibn Zohr, Ecole
Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir (Maroc).
ANNEXES
Constantes Physiques