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La lutte biologique

Le concept de la lutte biologique était connu depuis longtemps mais il a été complètement
négligé au profit de l’utilisation des produits chimiques phytosanitaires. C’est seulement
avec la connaissance des effets négatifs de ces produits sur la santé et l’environnement en
général qu’on a commencé à repenser aux méthodes de lutte biologique.

La lutte biologique consiste à utiliser des organismes vivants ou leurs substances pour
prévenir ou réduire les dégâts causés par les ravageurs et les agents phytopathogènes.

Mode d’action des agents de lutte biologique

La protection conférée par un agent de lutte biologique s’appuie sur certains mécanismes
d’action, les plus importants sont :

1. La compétition pour les éléments nutritifs


Entre en jeu lorsqu’il y’a consommation du même élément par plusieurs agent
phytopathogènes. pour ëtre un compétiteur efficace, un antagoniste doit être capable d’utiliser
rapidement et efficacement les éléments nutritifs présents en faibles concentrations dans le
milieu. EX. la compétition pour la Fe 3+ est impliquée dans la suppression de la fusariose
(causée par Fusarium oxysporum) par certaines souches de Pseudomonas fluorescens.Le
Pseudomonas est capable de capter le Fe grâce aux sidérophores qu’il produit.
2. L’antibiose

Plusieurs microorganismes sont capables de synthétiser des antibiotiques ayant un effet très
prononcé sur la croissance ou la reproduction des agents phytopathogènes. EX.
Burkholderiacepacia produit la pyrrolnitrine qui agit positivement sur certains
phytopathogènes édaphiques. Cependant l’utilisation d’agents agissant par antibiose présente
certains risques (un point à développer par vous-même).

3. Le parasitisme

Il s’agit là d’utiliser comme agent de lutte biologique un microorganisme capable de parasiter


un autre microorganisme phytopathogènes. L’agent le mieux étudié en matière de parasitisme
est le Trichoderma sp. Ce champignon secrète des enzymes hydrolytiques capables de
dégrader les parois cellulaires de plusieurs microorganismes pathogènes tels que des bactéries
et des champignons, il est aussi capable d’inhiber la germination conidienne et l’élongation
des hyphes de plusieurs espèces fongiques.

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4. La diminution de l’agressivité du pathogène

Le cas le mieux étudié est celui du Cryphonectria parasitica agent du chancre chez le
châtaignier (Castanea sativa). Lors de sa première détection ce champignon causait des
dégâts considérables au niveau des châtaigniers, puis en 1950, en Italie, on détecta
l’apparition de souches hypo- virulentes qui causaient moins de dégâts que les premières. Ces
souches hypo-virulentes étaient capables de transformer des souches virulentes en souches
hypo-virulentes. Les études ont montré que c’est une molécule d’ARN bi-caténaire qui était
responsable de cette transformation et qu’elle était transmise aux autres souches lors de la
reproduction.

C’est ainsi que la souche hypo-virulente s’est répandu progressivement de façon naturelle,
pour guérir les arbres des forêts, tandis que ceux cultivés, ont reçu un traitement (inoculation
directe sur les arbres) à base de souches hypo-virulentes.

Ce cas a ouvert la voie devant l’utilisation des souches à moindre effet agressif ( ces souches
sont soit créées au laboratoire soit prélevées dans la nature) pour protéger les plantes contre
les souches agressives et dangereuses dans une opération appelée la prémunition ressemblant
à la vaccination pratiquée chez les humains.

5. Induction de la résistance chez la plante

Des expériences ont montré que le Pseudomonas aeruginosa qui colonise la rhizosphère de
l’haricot lui confère une résistance vis-à-vis du Botrytis cinerea (un champignon
phytopathogène). Les recherches ont révélé que la bactérie (P. aeruginosa) produit trois types
de sidérophores dont l’acide salicylique, ce dernier semble jouer le rôle d’éliciteur induisant
l’activation des mécanismes de résistance chez la plante.

Les bienfaits et les inconvénients de la lutte biologique qui emploie les microorganismes
(à développer)

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