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Travaux dirigés de protection des végétaux

1- Définir :
Pertes agricoles : représente une diminution directement mesurable d'une récolte
donc les dommages sont causés par les ravageurs. Elle peut être quantitative ou qualitative :
- Les pertes quantitatives sont des pertes physiques qui s'évaluent par une diminution
de poids ou de volume. Ce sont les plus facilement mesurables et les plus significatives pour
le paysan.
- Les pertes qualitatives sont plus difficiles à définir, mais peuvent être aussi, sinon plus
importantes que les pertes quantitatives, surtout si la détérioration de la récolte la rend
invendable ou inconsommable.
NDE ou seuil de nuisibilité ou Le seuil de tolérance économique : densité de la
population au-dessus duquel le coût de dégâts causés est supérieur à celui des traitements
phytosanitaires.
Niveau de contrôle : moment de la prise de décision pour que le dégât n'atteignent pas
le NDE.
Lutte intégrée : méthode de lutte contre les ravageurs satisfaisant les exigences écologiques,
toxicogique et économique.
Lutte mécanique : ensemble des moyens physiques utilisés pour capturer ou détruire les
ravageurs dans un système de culture.
Ravageur : espèces nuisibles ou gênantes ou encore organisme dont la maîtrise est rendue
nécessaire pour des raisons économiques ou sociales.
Ennemis naturel d’un ravageur : encore appelé auxiliaire de culture sont des organismes
s'attaquant naturellement aux dépresseurs des cultures.
Lutte variétale : technique permettant de choisir et manipuler un matériel végétal afin que
certains problèmes phytosanitaires majeurs soient diminués, parfois même évités, ou tout au
moins contournés.
Biopesticide : extrait biologique vivant ou inerte qui peut être employé pour lutter contre les
ravageurs des cultures.

Allomone : substance produite par la plante pour se défendre contre des ravageurs. Ici la
sécrétion est passive c'est-à-dire dans le génome de la plante.
Agriculture intégrée :
Agriculture biologique : utilisation d'organismes vivants pour prévenir ou réduire les dégâts
causés par des ravageurs
Agriculture raisonnée :
Déprédateur :
Parasitoïde : organisme qui se développe dans ou sur un autre organisme (son hôte) et le tue
pendant ou à la fin de son développement.
Niveau d’infestation : degré d'attaque
Lutte autocide :
Chenille légionnaire :larve de papillon nocturne qui cause des dégâts aux céréales en général.
Sélectivité physiologique d’un pesticide : insecticide systémique
2- Citer les méthodes d’évaluation du niveau d’infestation d’une culture :
Citer avec exemple les mécanismes de résistance passive des plantes face aux attaques
des nématodes.
- les couches épaisses de cuticule ou de cire qui peuvent empêcher, l’infection. Ex :
variétés d’oignon tolérantes aux thrips en fonction de l’épaisseur de la cuticule ;
- le micro-climat au niveau du feuillage. Ex : les variétés de tomates à disposition
espacée permettent une meilleure circulation de l’air et, par-là, une diminution des attaques de
Botrytis cinerea, suite au micro-climat plus sec à la surface des feuilles ;
- le micro-climat au niveau du sol. Ex : les variétés de pommes de terre caractérisées
par un enfouissement profond des tubercules sont à l’abri des attaques de la teigne,
Phthorimea operculella. A l’inverse, une variété comme Charlotte, qui tubérise en « surface »
est plus sujette aux attaques.

3- Définir allomone et citer en quelques exemples qui interviennent dans le


mécanisme de résistance des cultures contre les insectes.
Allomone : substance produite par la plante pour se défendre contre des ravageurs.
Quelques exemples qui interviennent dans le mécanisme de résistance des cultures contre
les insectes sont :
- Les neurotoxiques qui agissent directement au niveau des neurones du ravageur et
provoquent la mort par paralysie. Ex. action des différents neurotoxiques d'origine végétale
sur les cellules nerveuses de la blatte.
- Les antimétabolites. Les graines de légumineuses contiennent des inhibiteurs de
protéases qui empêchent la digestion des protéines en bloquant la production d'enzymes
digestifs comme la trypsine. Ces protéines qui jouent un rôle important dans la spécificité des
relations entre les Coléoptères Bruchinae (des insectes qui se développent aux dépens des
graines) et leur plante-hôte. Les larves de l'espèce tropicale Callosobruchus maculatus
meurent dès qu'elles commencent à consommer des graines de haricot (Phaseolus vulgaris).
- Les inhibiteurs de la croissance chez les insectes.
4- En quoi le greffage peut-il être considéré comme méthode de lutte contre les
ravageurs ?
Le greffage peut apporter une contribution intéressante face à divers problèmes
phytosanitaires majeurs, dont ceux du sol tout particulièrement. Il offre plus de
souplesse dans la recherche de solutions et, surtout, n’entrave presque pas la diversité
biologique ni la sauvegarde de variétés rustiques.
Chez une plante greffée, il n’est pas nécessaire que les deux partenaires soient
résistants, mais seulement celui qui est exposé à l’infection. Comme le sol constitue
une source importante d’infection, il sera donc très utile de disposer de porte-greffes
résistant aux bactéries, champignons, nématodes, voire aux insectes du sol.

5- A l’aide d’un exemple, expliquer le mode de résistance d’une culture à


travers des variétés à cycle court.
La présence conjointe d’une température et d’une humidité élevées du climat
entrave fortement la rentabilité des cultures en raison de la pression très importante
qu’exerce less diverses maladies foliaires et les ravageurs phytophages.
Pour ces raisons, entre autres, il est apparu intéressant pour les sélectionneurs
de mettre sur le marché des variétés à cycle court, limitant au maximum l’exposition
de la plante aux conditions défavorables. De cette façon de nombreuses maladies et
ravageurs n’ont pas suffisamment de temps pour s’installer de façon préjudiciable sur
la culture.
Ex : les variétés de tomates Estrela et Formosa. Outre leur résistance aux
nématodes, ces variétés présentent des caractéristiques de rusticité et de précocité qui
en font un matériel de choix très prisé.

6- La qualité d’une semence peut-elle être à l’origine des attaques d’une


culture ? expliquer.
7- Citer les avantages phytotechniques de la mise en place d’une pépinière.
- Elle permet d’assurer un bon départ à la plante avant que celle-ci ne soit transposée
dans un endroit moins favorable à son développement. En pépinière, les plantules peuvent
recevoir tous les soins, l’eau, une bonne fertilisation de sorte qu’une bonne vigueur sera
obtenue, ce qui est essentiel pour le développement futur.
- Il est plus facile de protéger une petite surface, souvent proche du lieu d’habitation,
que ce soit avec des moyens physiques ou chimiques, qu’une vaste étendue plus difficilement
accessible.
- La pépinière peut être menée avec des plantes en surnombre, ce qui rend possible une
certaine sélection au moment du repiquage par élimination des individus les plus chétifs.
- Le choix de la localisation de la pépinière doit être bien réfléchi pour éviter nombre
de problèmes phytosanitaires. Il faut donc sélectionner un bout de terrain plat, meuble, sans
cailloux, de texture légère (fraction sablonneuse importante) et riche en matière organique
humifiée (fumure organique régulière et abondante).

8- Citer quelques moyens de protection d’une pépinière contre les facteurs


abiotiques.
- au moyen de clôtures et de haies pour éviter les déprédations causées par divers
animaux domestiques et sauvages ;
- au moyen de filets, de branchages, de feuilles de palmier et autres dispositifs
physiques visant à se protéger des oiseaux et même de certains insectes. L’utilisation de voiles
synthétiques non tissés est particulièrement remarquable : cette technique, facile à mettre en
œuvre, permet de protéger la pépinière contre de nombreux insectes comme la teigne des
crucifères, diverses noctuelles, les mouches mineuses et même les aleurodes. Cette technique
rencontre un succès certain au Sénégal et est diffusée en milieu paysan ;
- en disposant les plants sur des tables de travail de façon à les mettre à l’abri de divers
mollusques et rongeurs (uniquement applicable dans un contexte technicoéconomique
adapté : plantes à très hautes valeurs commerciales, stations de production de semences,...) ;
- en effectuant les semis dans des bambous (coupés dans le sens de la longueur)
remplis de compost désinfecté et maintenus en hauteur ;
- en maintenant autour de la pépinière une bande de terre nue, non irriguée, qui pourra
constituer une barrière pour des ravageurs se déplaçant à la surface du sol (mollusques, vers
gris, nématodes) ;
- en appliquant de la cendre de bois en surface de la pépinière, ce qui apporte des
éléments fertilisants au sol tout en formant une protection à l’égard des insectes (méthode
traditionnelle dont l’efficacité devrait être mieux mesurée) ;
- en protégeant les jeunes semis d’un ensoleillement excessif ou de précipitations trop
violentes au moyen d’une ombrière ;
- en protégeant le sol et les végétaux des excès d’eau grâce à un paillage du sol et
grâce à des dispositifs assurant un drainage efficace. Ce paillage sera enlevé dès la que la
culture commence à lever !
- en adaptant la densité des semis en fonction des conditions climatiques. Ainsi, en
hivernage, on double généralement l’écartement entre rangs et on augmente l’espace sur le
rang pour limiter les fontes de semis.

9- Donner les avantages et inconvénients de l’irrigation en lutte phytotechnique


10- Citer et expliquer quelques méthodes de lutte physique en champ.
e facteur acoustique a été exploité dans la lutte contre les oiseaux. Dans un
premier temps, il s’agissait surtout d’effrayer les oiseaux par toutes sortes de
bruits (cris, percussions à l’aide d’objets métalliques, canons à gaz pour chasser
pigeons, étourneaux, corbeaux, ...), mais par la suite ces méthodes sont
rapidement affinées en combinant à ce moyen de lutte purement psychique. On
sait, en effet, que des oiseaux ravageurs émettent un cri de détresse lorsqu’ils sont
attaqués (par un rapace, par exemple). Les méthodes d’effarouchement acoustique
reposent donc sur la diffusion d’un message sonore qui ne sera pas
nécessairement intense mais plutôt porteur d’une sémantique bien précise. Si ce
message est correctement interprété par la cible, il provoquera son départ.
Prophylaxie de la lutte physique C'est l'ensemble des méthodes de prévention
mises en œuvre pour limiter l'apparition ou le développement des organismes
nuisibles aux cultures. Quelques exemples d'actions prophylactiques : - En hiver,
brosser les troncs des arbres fruitiers pour éliminer une bonne partie des insectes
qui hivernent dans les anfractuosités de l'écorce. - Supprimer les nids de chenilles
processionnaires à l'aide d'un échenilloir avant qu'elles sortent, c'est-à-dire aux
mois de janvier ou février. - Emballer des fruits (poires ou pommes) avec des
sachets dès leur formation pour éviter qu'ils soient attaqués par le ver du fruit
(carpocapse). - Placer des bandes de papier engluées autour des troncs de cerisiers
pour éviter que les fourmis « élèvent » les pucerons sur les feuilles. - Tailler et
bruler une branche d'arbre ou d'arbustes infestée par un parasite avant que la
plante entière soit infestée. - Installer des mangeoires et des nichoirs pour attirer
les mésanges qui sont les prédateurs naturels des chenilles processionnaires et les
autres chenilles. - Eviter de trop arroser, surtout par temps chaud. Des panneaux
similaires de couleur bleue conviennent pour la capture des Thrips
11- Identifier les avantages et les inconvénients de la lutte intégrée
- une diminution des coûts grâce à l'emploi réduit de pesticides commerciaux ;
- une réduction des risques pour la santé ;
- le respect de l’environnement.
Mais elle présente aussi des inconvénients :
- Les techniques de lutte biologique sont souvent d'un emploi plus complexe qu’un
simple épandage de pesticides : connaître l’ennemi naturel d’un ravageur relève souvent de la
science agronomique.
- Les pesticides naturels ont des effets moins directs et immédiatement visibles que les
pesticides de synthèse et nécessitent souvent davantage de temps pour venir à bout des
ravageurs.
- Les méthodes culturales exigent davantage de travail et de suivi que l’épandage de
pesticides.

9- Identifier les avantages et les inconvénients de l’application des biopesticides


- Etre efficace en très petite quantité ;
- se décomposer rapidement dans la nature et à la lumière (photolabile) ;
- être, de façon habituelle et par sa nature, moins toxique que les produits chimiques de
synthèse ;
- en lutte intégrée, conduire à une forte diminution de l'utilisation des pesticides
chimiques alors que les rendements agricoles demeurent élevés ;
- pouvoir répondre favorablement aux nombreux cas de résistance des insectes aux
pesticides chimiques de synthèse.
Exemple de plante biopesticide : neem ou margousier, tabac.
11- Définir purin et citer quelques purins selon leur importance agronomique
Purins : sont des engrais et antiparasitaires efficaces :
• Le purin d'ortie est un excellent moyen de lutte contre les pucerons et parasites et un
engrais fertilisant riche en azote.
• Le purin de consoude est un engrais bio, stimulateur de croissance et de floraison et
un répulsif contre les parasites et activateur de compost (choisir la consoude Bocking 14).
• Le purin de prêle est un fongicide efficace dans la lutte contre la plupart des maladies
qui touchent les arbres fruitiers mais aussi les légumes du potager.

12- Citer quatre prédateurs, quatre déprédateurs, quatre parasitoïdes


communément identifiés sur les cultures
des prédateurs (nématodes, arthropodes, vertébrés, mollusques, chauves-
souris…),

13- Citer quelques plantes insectifuges et insecticides.


- des plantes insecticides (tabac, buddleia, pyrèthre) : Par ingestion des feuilles
traitées, d’autres insectes meurent.
- des plantes insectifuges (tanaisie, citronnelle, menthe, mélisse) : Les insectes sont
repoussés par le goût et l’odeur de ces substances.
14- A l’aide de deux exemples, expliquer le système plantes attractives et
répulsives.
Ex2 : le système de culture agroécologique de maïs, haricots et courges : les
composantes principales sont la production de maïs, de haricots et de courge (parfois
sur nommé les trois sœurs), complétées par du piment dans certaines régions. Les
haricots, utilisant les maïs comme les tuteurs, fournissent l’azote. Les larges feuilles
couvre-sol de la courge empêchent la pousse des mauvaises herbes (adventices).

15- Définir compagnonnage et citer en deux exemples.


Compagnonnage : action de faire pousser ensemble les plantes à effets pesticides avec
celles cultivées, mais aussi d’observer un mélange de cultures (biodiversité) afin de prévenir
et réduire l’incidence des ennemis. Exemple le basilic améliore la croissance et le goût des
tomates en même temps qu’il repousse certains insectes par son odeur ; les carottes à côté des
oignons pour les protéger de la mouche de l’oignon ; des carottes ou du céleri entre les rangs
de poire aux pour les protéger de la teigne du poireau ; le fenouil à côté des salades pour les
protéger des limaces.
16- Citer quelques microorganismes utilisés en lutte biologique
- arthropodes
- nématodes
-mollusque
-bactéries
- champignons
-virus

17- Expliquer le phénomène de résistance des insectes aux pesticides


La résistance des insectes aux insecticides est un phénomène naturel qui survient
lorsqu’on utilise un insecticide de manière abusive de sorte que la dose initialement utilisée
pour tuer les insectes nuisibles n’arrive plus à les éliminer. Ex : le ravageur le plus dangereux
sur le cotonnier appelé H. armigera est devenu résistant à l’insecticide de la famille des
pyréthrinoïdes dans les années 1998, obligeant ainsi le recours à d’autres familles
d’insecticides plus coûteuses pour les producteurs.

18- Qu’est-ce qu’une sélectivité écologique d’un pesticide


La sélectivité écologique se produit en raison des différences écologiques
existantes entre les ravageurs et les ennemis naturels. La sélectivité écologique des
pesticides peut être obtenue en fonction de la stratégie d’application devant être
adoptée lors du contrôle des ravageurs.

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