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INTRODUCTION
Le mot ravageur ou pest en anglais vient du latin pestis qui signifie fléau ou
désastre. Selon certains auteurs, les ravageurs sont des espèces nuisibles ou gênantes
dont la maîtrise est rendue nécessaire pour des raisons économiques ou sociales. Tout
animal causant des dégâts économiques aux cultures et aux animaux domestiques, ou qui
est nuisible à la santé humaine est un ravageur. Parmi les ravageurs, figurent quelques
d’acariens et autres arachnides, les nématodes et autres vers parasites, les mauvaises
herbes et autres plantes indésirables, les champignons, les bactéries, les virus et autre
microorganismes nuisibles.
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suffisamment des dégâts pour rendre des mesures de lutte nécessaires ; d’où la notion
de seuil économique du ravageur : niveau de dégâts causés par les insectes ravageurs qui
laquelle des mesures de lutte pourraient être fixées de manière à empêcher une
I. Les pertes
perte. Une perte représente une diminution directement mesurable d'une récolte. Elle
- Les pertes quantitatives sont des pertes physiques qui s'évaluent par une
diminution de poids ou de volume. Ce sont les plus facilement mesurables et les plus
- Les pertes qualitatives sont plus difficiles à définir, mais peuvent être aussi,
Les échantillonnages sont des tâches essentielles qui visent à déterminer les
contrôle. Souvent, une prise de décision hâtive concernant le contrôle des parasites
peut entraîner une augmentation non justifiée des coûts de production. En outre, il est
logique que les décisions tardives (niveaux de population trop élevés) puissent provoquer
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une perte de production importante. Les échantillonnages doivent être exécutés lorsque
les plantes sont attaquées par les ravageurs à partir de la phase initiale sachant que
tolérance économique
causés par le ravageur est supérieur à celui des traitements phytosanitaires. Il s’agit de
coût d’adoption de mesures de contrôle. Il est également possible de dire que le NDE
l’influence de facteurs tels que les ennemis naturels et la résistance aux insecticides qui
qu’aux ravageurs causant des dommages directs à la culture. Le NDE peut être calculé à
valeur de la production par unité de production. Selon cette formule, plus le coût du
contrôle est important, plus le niveau de dommage économique sera important et plus le
prix du produit sur le marché sera élevé, moins important sera le niveau de dommage
économique.
décision dans l’utilisation des produits chimiques dans la protection des cultures contre
ravageur.
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- D’une évaluation des facteurs antagonistes du ravageur (niveaux des populations
n’atteint le NDE, car cela demande un certain temps afin que les mesures de contrôle
deviennent efficaces. Les moyens de lutte sont adoptés lorsque l’on atteint le niveau de
contrôle (NC). Celui-ci correspond à la densité populationnelle dans laquelle les mesures
doivent être prises afin d’empêcher que la population n’atteigne le niveau de dommage
économique (NDE).
l’ennemi naturel est capable de contrôler la population d’insectes de façon à ce que ceux-
Lutte intégrée est un système de gestion des populations de ravageurs qui met
en œuvre toutes les techniques appropriées, d'une manière aussi compatible que
possible, pour maintenir ces populations en dessous des niveaux qui provoquent des
biologique) mais l'intégration de toutes les techniques de lutte adaptées aux facteurs
variétale), la lutte biologique qui fait appel aux ennemis naturels des ravageurs et
dont la rémanence est faible, et en dernier ressort les pesticides de synthèse utilisés
de façon ciblée.
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- une réduction des risques pour la santé ;
- le respect de l’environnement.
- Les techniques de lutte biologique sont souvent d'un emploi plus complexe qu’un
simple épandage de pesticides : connaître l’ennemi naturel d’un ravageur relève souvent
de la science agronomique.
- Les pesticides naturels ont des effets moins directs et immédiatement visibles
que les pesticides de synthèse et nécessitent souvent davantage de temps pour venir à
de pesticides.
I. Lutte variétale
Le matériel végétal peut être choisi et manipulé afin que certains problèmes
contournés. La première approche, qui peut sembler être le plus radicale, est d’agir au
niveau du génotype des plantes de façon à lui conférer les caractères de résistance ou
également être amélioré de différentes autres façons qui souvent apporteront une
manipulation génétique.
En culture intensive, le choix d’une variété résistante aux principales maladies qui
entravent sa culture constitue une des priorités, voire une des conditions préalables,
pour la mise en œuvre de la culture. Face à l’agressivité des microorganismes qui les
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- le micro-climat au niveau du feuillage. Ex : les variétés de tomates à disposition
espacée permettent une meilleure circulation de l’air et, par-là, une diminution des
attaques de Botrytis cinerea, suite au micro-climat plus sec à la surface des feuilles ;
caractérisées par un enfouissement profond des tubercules sont à l’abri des attaques de
la teigne, Phthorimea operculella. A l’inverse, une variété comme Charlotte, qui tubérise
note :
peuvent intervenir dans les mécanismes de résistance aux insectes et acariens, ce sont
et provoquent la mort par paralysie. Ex. action des différents neurotoxiques d'origine
d'enzymes digestifs comme la trypsine. Ces protéines qui jouent un rôle important dans
la spécificité des relations entre les Coléoptères Bruchinae (des insectes qui se
développent aux dépens des graines) et leur plante-hôte. Les larves de l'espèce
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tropicale Callosobruchus maculatus meurent dès qu'elles commencent à consommer des
Ageratum conyzoides (le roi des herbes) est une plante tropicale qui synthétise
inhibant l'activité des glandes endocrines qui induisent la mue. Elle provoque un arrêt de
3. Le greffage
souplesse dans la recherche de solutions et, surtout, n’entrave presque pas la diversité
Chez une plante greffée, il n’est pas nécessaire que les deux partenaires soient
résistants, mais seulement celui qui est exposé à l’infection. Comme le sol constitue une
concombres résistants à la fusariose. Pour les pays tropicaux, il existe des porte-
pastèque.
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La présence conjointe d’une température et d’une humidité élevées du climat
Pour ces raisons, entre autres, il est apparu intéressant pour les sélectionneurs
de mettre sur le marché des variétés à cycle court, limitant au maximum l’exposition de
ravageurs n’ont pas suffisamment de temps pour s’installer de façon préjudiciable sur la
culture.
en deux périodes courtes au lieu d’une longue permet de réduire notablement l’incidence
des maladies et ravageurs. Le principe est de récolter les bulbilles obtenues après une
première période de culture (75 jours) en conditions favorables (fin mars-début juin) et
l’hivernage, les bulbilles seront replantées et fourniront des oignons prêts à être
désinfection avec des produits tels que le thirame (TMTD) pour éviter des
l’iprodione, le captane, l’hymexazol, l’oxadyzil pour diverses maladies du sol ainsi que
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divers inhibiteurs de la biosynthèse de l’ergostérol pour la protection contre des
produire les semences et le matériel végétal de départ dans des conditions très
contrôlées, souvent dans des régions isolées des maladies redoutables (absence de
phytosanitaire :
- Elle permet d’assurer un bon départ à la plante avant que celle-ci ne soit
plantules peuvent recevoir tous les soins, l’eau, une bonne fertilisation de sorte qu’une
bonne vigueur sera obtenue, ce qui est essentiel pour le développement futur.
- Il est plus facile de protéger une petite surface, souvent proche du lieu
d’habitation, que ce soit avec des moyens physiques ou chimiques, qu’une vaste étendue
- La pépinière peut être menée avec des plantes en surnombre, ce qui rend
possible une certaine sélection au moment du repiquage par élimination des individus les
plus chétifs.
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- Le choix de la localisation de la pépinière doit être bien réfléchi pour éviter
voiles synthétiques non tissés est particulièrement remarquable : cette technique, facile
comme la teigne des crucifères, diverses noctuelles, les mouches mineuses et même les
milieu paysan ;
- en disposant les plants sur des tables de travail de façon à les mettre à l’abri
production de semences,...) ;
- en effectuant les semis dans des bambous (coupés dans le sens de la longueur)
- en maintenant autour de la pépinière une bande de terre nue, non irriguée, qui
pourra constituer une barrière pour des ravageurs se déplaçant à la surface du sol
éléments fertilisants au sol tout en formant une protection à l’égard des insectes
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- en protégeant le sol et les végétaux des excès d’eau grâce à un paillage du sol
et grâce à des dispositifs assurant un drainage efficace. Ce paillage sera enlevé dès la
2. L’irrigation
Il est important que les apports d’eau doivent épouser le plus fidèlement possible
les besoins de la culture et être adaptés en fonction des stades d’avancement et des
cycles de production. Dans les conditions où les pluies sont suffisamment abondantes, le
sol doit éventuellement être drainer pour éviter l’asphyxie des plantes. Dans d’autres
stress hydrique qui peut porter atteinte au bon état de la culture. La pré-irrigation d’un
- irrigation par aspersion qui chasse certains ravageurs suite à l’impact mécanique
des gouttes d’eau qui tombent. C’est le cas des thrips (Thrips tabaci), de la cochenille du
manioc (Phenaccocus manihoti) et, dans une moindre mesure, des acariens qui voient leur
- l’irrigation à la raie qui provoque la fissure du sol et par conséquent les dégâts
(exemple Phytophthora capsici) qui provoque des dégâts spectaculaires chez le poivron
poivron.
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- L’irrigation goutte à goutte qui permet de prévenir les maladies foliaires et du
Il existe plusieurs opérations culturales que l’on peut mettre en relation avec le
mode de conduite de la culture qui peuvent avoir un effet bénéfique sur le maintien d’un
- le travail du sol (ex. rotovator) qui améliore l’aération et l’état hydrique du sol,
d’infestation ;
forte, il y’a attaques de champignons foliaires (mildiou chez les cucurbitacées), ainsi que
- repiquage qui doit être réalisées de façon à éviter de blesser les racines car les
blessures sont des portes ouvertes à des parasites habitant le sol. De ce fait, il est
dans une boue fluide faite d’eau, d’argiles et d’un peu d’engrais et parfois de pesticides
- le sarclage ;
- le désherbage.
ou des parties infectés, les barrières physiques (brise-vents ; Le paillage (protège le sol
4. Rotation-assolement-association
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Le respect d’une rotation suffisamment longue et le choix de la succession des
cultures au sein de la rotation (assolement) sont deux éléments clé pour le maintien du
Ce sont essentiellement des problèmes causés par les nématodes et par divers
champignons du sol (fusarioses par exemple) qu’il faut redouter lorsque la rotation est
trop courte. Et même une longue rotation peut encore poser des problèmes car beaucoup
de cultures légumières sont sensibles aux nématodes à galles. Il faut donc veiller à
introduire dans l’assolement des espèces tolérantes, comme la patate douce, le fraisier,
bouche. On peut aussi alterner avec des cultures de céréales qui n’attirent pas les
maladies.
5. Le désherbage
que phytosanitaire (réservoir pour divers ravageurs des cultures qu’ils soient insectes,
champignons, bactéries ou virus). On estime que les pertes de récolte imputables aux
vivrières.
systèmes de productions. Il s’agit des chocs mécaniques, thermiques, des barrières, des
pièges.
1. La lutte mécanique
De nombreux pièges élaborés afin de capturer les ravageurs des cultures sont
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l’immobilisation du ravageur, bien qu’il y ait toujours présence de stimuli (attractifs
Elle suppose que la denrée ou la culture à protéger est moins sensible que la cible,
3. Barrières physiques
oiseaux frugivores, criquets (ou encore films de polyéthylène ayant des propriétés
4. Lutte pneumatique
5. Pièges à phéromones
signaler aux individus de l'autre sexe. Cette pratique est utilisée pour piéger les
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•Un système de capture qui se présente le plus souvent sous la forme d'une «
boîte entonnoir » que l'on remplit d'eau, ou d'une plaque engluée disposée dans une «
Piège bouteille
6. Pièges
Ex. Piège contre les chenilles processionnaires : en février ou mars les chenilles
chrysalide. Ce piège est constitué d'un cercle de métal qui empêche les chenilles de
descendre, d'un tube qui guide les chenilles vers un sac qui contient de la terre où les
emprisonnées.
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7. La lutte physique
Le facteur acoustique a été exploité dans la lutte contre les oiseaux. Dans un
premier temps, il s’agissait surtout d’effrayer les oiseaux par toutes sortes de bruits
(cris, percussions à l’aide d’objets métalliques, canons à gaz pour chasser pigeons,
étourneaux, corbeaux, ...), mais par la suite ces méthodes sont rapidement affinées en
combinant à ce moyen de lutte purement psychique. On sait, en effet, que des oiseaux
ravageurs émettent un cri de détresse lorsqu’ils sont attaqués (par un rapace, par
d’un message sonore qui ne sera pas nécessairement intense mais plutôt porteur d’une
- En hiver, brosser les troncs des arbres fruitiers pour éliminer une bonne partie
- Emballer des fruits (poires ou pommes) avec des sachets dès leur formation
- Placer des bandes de papier engluées autour des troncs de cerisiers pour éviter
- Installer des mangeoires et des nichoirs pour attirer les mésanges qui sont les
Des panneaux similaires de couleur bleue conviennent pour la capture des Thrips
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IV. Les méthodes de lutte psychique
rudimentaire et incapable de réaliser une interprétation plus fine des différents stimuli
De nombreux insectes aériens peuvent être capturés en vol par des pièges
d’électrocution). Ces insectes cibles sont influencés dans leur comportement par
l’émission de ces stimuli. Les plus raffinés de ceux-ci sont à coup sûr les phéromones de
Elle a pour principe l'introduction, en grand nombre, dans une population naturelle
d'individus mâles de la même espèce qui ont été stérilisés par l'application de
rayonnements ionisants, mais au comportement sexuel intact. Ces mâles manipulés (les
auxiliaires) seront, une fois lâchés, en compétition avec les mâles sauvages. S'ils sont
(par exemple) 9 fois plus nombreux que leurs congénères naturels, et si les femelles
bout de peu de générations, l'apport de mâles stériles continuant, la population cible est
anéantie.
capable d'attirer les mâles à très grande distance, non pas en vue de capturer ces mâles
dans un piège, mais pour les désorienter. La phéromone est épandue sur le verger, la
culture ou la forêt, dans cette atmosphère saturée de signaux sexuels, les papillons
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mâles sont incapables de détecter les femelles, qui restent donc infécondes. A chaque
3. Epouvantails
Hormis les épouvantails imitant l'agriculteur dans son champ, d'autres modèles et
V. La lutte biologique
causés par des ravageurs ». On distingue la « cible » qui est l'organisme indésirable à
réduire voir à détruire, de « auxiliaire » qui est chargé d'attaquer la « cible ». La lutte
biologique est basée sur l'exploitation, par l'Homme et à son profit, d'une relation
phytophages (dans le cas d'une plante adventice), des parasitoïdes (arthropodes…), des
agents pathogènes (virus, bactéries, champignons etc…), dans le cas d'un ravageur
phytophage.
gênant, en le faisant dévorer par un de ses ennemis naturels. Les insectes sont très
présents dans la lutte biologique (LB). D'abord comme cible : contre ravageurs des
prédateurs ou parasites. En second lieu donc comme agents de la lutte biologique (LB)
(ou auxiliaires) pour détruire les insectes ravageurs ou gênants évoqués ci-dessus-mais
hôte causant une mort rapide ou différée), ou de pathogènes (qui infectent et tuent
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leurs hôte). Ceux-ci sont appelés agents de lutte biologiques ou auxiliaires des cultures
2. Les prédateurs
développement. Le plus connu est sans doute celui de la coccinelle. Elle se nourrit de
est capable de dévorer jusqu'à 150 pucerons par jour. Adulte, la coccinelle continue de
dévorer les pucerons en plus de pondre un nombre non négligeable d’œufs : 20 à 50 par
3. Parasitoïdes
solde par la mort de son hôte. Un organisme qui se développe dans ou sur un autre
Ce sont des organismes microscopiques qui vivent aux dépens d'autres êtres
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parle aussi de lutte microbiologique. La mortalité liée aux pathogènes dépend fortement
5. Lutte inondative
(Hyménoptères) par hectares ont été effectués pour la lutte contre la Pyrale du maïs
6. Lutte microbiologique
thuringensis (connu sous le nom Bt) qui produit une protéine toxique contre les insectes
commercialisée sous le nom Foray 48B, a été utilisée en pulvérisation massive aérienne
précocement à Auckland.
Les Biopesticides sont aussi bien des organismes vivants que des substances
substances actives vivantes ou inertes d'origine biologique ou non, qui peuvent être
employées en lutte intégrée [ou biologique]. Pesticide efficace sur un organisme nuisible
ciblé tout en étant moins nocif aux ennemis naturels (que les pesticides classiques).
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Un bon biopesticide doit respecter un certain nombre de qualités :
- être, de façon habituelle et par sa nature, moins toxique que les produits
chimiques de synthèse ;
protéger la santé des consommateurs. Ce sont des produits naturels et non toxiques à
l'homme, protègent mieux l'environnement et ont un large spectre d'actions sur les
Quelques biopesticides
Le thé de neem : Les feuilles de neem protègent les plantes de plus de 200
insectes ravageurs. Recette : 1 kg de feuilles de neem broyées dans 5litres d’eau Laisser
reposer 24 heures Vaporiser sur et sous la plante Utiliser 1 fois chaque 5 jours pendant
4 semaines.
-Bouillie d’ail : L’ail protège les plantes des insectes et éloigne aussi de plus gros
prédateurs comme les écureuils. Recette : 2 gousses d’ail pour 1 litre d’eau Laisser
reposer 24 heures Vaporiser sur et sous la plante, et autour du jardin Utiliser 1 fois
-Bouillie de piment fort : Très efficace, le piment fort donne aux insectes
Recette : 100g de piments forts broyés dans 1 litres d’eau Laisser reposer 24
7. Les purins
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• Le purin d'ortie est un excellent moyen de lutte contre les pucerons et
• Le purin de prêle est un fongicide efficace dans la lutte contre la plupart des
maladies qui touchent les arbres fruitiers mais aussi les légumes du potager.
nombreux ravageurs de nos plantations. Leur odeur par définition très marquée, lutte
insecticide ou la tanaisie à feuille de cinéraire, éloigne les pucerons, les acariens, les
(nicandre faux-coqueret), la mélisse, l’œillet d’Inde, les ou ciet le thym font fuir
chou.
L’armoise, capucine, chataire (ou herbe à chat), cosmos, menthe poivrée, œillet
d’Inde, romarin, roquette, rue odorante, souci et tabac d’ornement font fuir l’altise,
L'action de ces plantes peut se faire par contact, par l'odeur ou par frottement
- des plantes insecticides (tabac, buddleia, pyrèthre) : Par ingestion des feuilles
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- des plantes insectifuges (tanaisie, citronnelle, menthe, mélisse) : Les insectes
Le sorgho ou Sorghum bicolor planté d'une façon aléatoire dans la rizière et dans la
parcelle de maïs, attire les oiseaux comme le perroquet (Coracopsis vasa) et la perruche
•Sesbania sesban (ou fanaivana ou sesban), planté dans un jardin potager, attire
sur nommé les trois sœurs), complétées par du piment dans certaines régions. Les
haricots, utilisant les maïs comme les tuteurs, fournissent l’azote. Les larges feuilles
- des plantes carnivores, décomposant les insectes, qu’elles capturent, afin de leur
- Les huiles essentielles, fabriquées par les plantes, attirent les insectes (pour la
Le compagnonnage c’est cette action de faire pousser ensemble les plantes à effets
faire pousser dans votre jardin des plantes (fleurs, légumes, fines herbes) à proximité
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les uns des autres de façon harmonieuse pour s’entraider mutuellement. Ainsi, par
exemple le basilic améliore la croissance et le goût des tomates en même temps qu’il
repousse certains insectes par son odeur. Ces plantes peuvent s'échanger divers
services (fertilisation, action répulsive ou toxique sur des insectes spécifiques et/ou
chimiques mais il est à nouveau utilisé depuis quelques années dans le cadre de
jardinage biologique.
Exemple : les carottes à côté des oignons pour les protéger de la mouche de
l’oignon ; des carottes ou du céleri entre les rangs de poire aux pour les protéger de la
teigne du poireau ; le fenouil à côté des salades pour les protéger des limaces.
V. Contrôle chimique
d’insectes ravageurs, le contrôle chimique est apparu comme une option curative.
raison de sa toxicité qui pourrait agir sur des cibles indésirables. Il présente également
d’autres limites telles qu’une possible évolution de la résistance des ravageurs aux
produits chimiques ainsi qu’une possible résurgence de ravageurs secondaires. C’est pour
cette raison que cette tactique de contrôle doit être évitée autant faire ce peu.
économique, le contrôle chimique peut apparaître comme une mesure devant être pris en
raison de son action curative lors de la prévention de dommage. Après avoir choisie
L’adoption de critères basés sur la LIR permettra des économies au producteur avec
coût du produit constitue naturellement un facteur qui contribue au choix des produits
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insecticides, cependant d’autres aspects comme ceux liés à l’efficacité, á la sélectivité,
dans la plupart des cas ne sont pas pris en considération par les producteurs, les
Lorsqu’on réalise un contrôle des ravageurs par des moyens chimiques, on ne peut
en aucun cas négliger la préservation des ennemis naturels des ravageurs. Donc, le
producteur doit opter en faveur de produits sélectifs ou bien les appliquer de façon
sélective de manière á assurer la survie des ennemis naturels présents dans la culture.
les deux ont pour objectif de réduire les déséquilibres dans l’agroécosystème en
une concentration qui n’affecte pas les insectes utiles. Les principes actifs tels
existantes entre les ravageurs et les ennemis naturels. La sélectivité écologique des
que :
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- l’espace : le produit ne doit être appliqué que dans les endroits où les ravageurs
se trouvent. Cependant il doit être contrôlé par des pulvérisations dirigées et non point
par des pulvérisations qui atteindront toute la partie aérienne de la plante et par
contre l’araignée rouge (acarien rouge Tetranychus ludeni) qui se produit également au
sein des sillons, car le contrôle localisé diminue les déséquilibres biologiques (la
coût de production,
utiles. Cela est dû au fait que ceux-ci ne seront pas atteints par les insecticides lors de
l’application. Cette stratégie de contrôle est utilisée pour le puceron (A. gossypii), la
appliqué. Par conséquent les insecticides sont appliqués selon le stade phrénologique de
d’efficacité, doivent être appliqués durant le stade critique du cycle de vie de l’insecte,
semences confère une protection contre les insectes ravageurs et les champignons
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Les pulvérisations pour la lutte antiparasitaire doivent être faites en alternant
des produits appartenant à des familles chimiques différentes et possédant des modes
sélection d’un produit donné sur les populations d’un ravageur ou d’un groupe de
insecticides.
Cette pratique vise à diminuer la pression d’un produit déterminé sur les
populations de ravageurs. Lorsque l’on utilise de façon continue un même produit contre
une population déterminée d’insectes, une sélection d’organismes résistants est induite.
alternant les produits avec de différents modes d’action, on rend difficile l’apparition
avec une plus grande sélectivité. Parmi ceux-ci, se trouvent les inhibiteurs de la
les ennemis naturels. Ils peuvent être de cette façon utilisés comme des options lors de
est important car les produits de cette famille chimique, en dépit de leur large spectre
d’action, provoquent des déséquilibres dans les populations d’autres ravageurs. En effet,
ils peuvent favoriser les infestations d’acariens phytophages en éliminant leurs ennemis
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5. Résistance des ravageurs aux insecticides
La résistance des insectes aux insecticides est un phénomène naturel qui survient
utilisée pour tuer les insectes nuisibles n’arrive plus à les éliminer. Ex : le ravageur le
plus dangereux sur le cotonnier appelé H. armigera est devenu résistant à l’insecticide
de la famille des pyréthrinoïdes dans les années 1998, obligeant ainsi le recours à
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