Vous êtes sur la page 1sur 6

Cultures Etats de conservations

- Maïs En spathe, en grains, battu non vanné


- Sorgho En panicule, battu non vanné, en grain
- Niébé En gousse, battu non vanné, en grain
- Igname En tubercule, sous forme de cossette
- Manioc En racine pour quelques jours cossettes, gari, tapioca

c)- Typologie des additifs aux produits stockés

Elle se présente comme suit

 Les additifs minéraux

Appellation Mo de d’util isa tion

-sable fin mélangé au Produit stocké (grains) déposé en


couches minces en surface

-Cendres Saupoudres au produit stocké déposées en


couches minces en surface, mélanges au produit
stocké

 Additifs thermiques (action thermique)


Chaleur du feu: mode d’action : tue et renvoie les parasites

 Additifs fumigènes
Fumée Emet du gaz qui étouffe les parasites et les renvoie.

 Additifs végétaux
Neem (feuilles, écorces, racines, graines), Khaya sénégalensis (écorce), Ocimum basulum
(feuilles), Hyptis snaveolens (feuilles) Hyptis spicigera (feuilles), Capsium frutescens
(fruit), Asparagus africanus (rhizome), l’oranger (les épluchures), Cassia (feuilles), le Kanté
(huile,boeure), arachide (huile)

 Additifs chimiques
-Types : sous forme liquide ou de poudre

2. Conservation traditionnelle des légumineuses


a)- Cas du niébé
Le niébé constitue la principale légumineuse alimentaire en Afrique et surtout en Afrique
occidentale. Il est cultivé sur plus de 9 millions d’hectares dans les zones tropicales et dans
le bassin méditerranéen (7 à 8 million avec un rendement moyen de 200kg à l’hectare pour
l’Afrique occidentale. Malheureusement dans ces pays, le stockage de niébé constitue pour
les agricultures un défi quotidien

a1)- Les systèmes de stockages de niébé en milieu rural


Au Togo, les grains de niébé sont stockés dans les greniers en banco, dans les jarres, les
pots, les gourdes, Outre ces structures traditionnelles, les paysans conservent les grains de d
niébé dans les fûts métalliques et les bidons en plastique.
La conservation en gousse se fait dans les structures aérées construites à l’aide des matières
végétales

a2)- Problèmes de stockage de niébé en milieu rural


La conservation de niébé pose d’énormes problèmes liés à la déprédation des insectes
ravageurs de la famille des Brachidae. L’infestation commence au champ où 30% à 80%
des gousses sont infestées par les œufs et les larves des bruches à la récolte. Le
Callosobruchus maculatus est le principal ravageur du niébé stocké en Afrique de l’ouest. Il
peut détruire totalement la récolte sans mesure de protection.
Aujourd’hui plusieurs méthodes de luttes sont préconisées pour combattre les bruches.

a3)- Méthodes préventives ou mesures prophylactique.

a3 1 )-Méthodes culturales
compte tenu de l’apparition des bruches dans les champs, certaines méthodes culturales sont
pratiquées pour diminuer les attaques du niébé par bruches avant la récolte. Ces méthodes
sont :
 Les choix de la variété
Avec l’avancée spectaculaire de la sélection des cultures il faut utiliser les variétés
résistantes. Deux variétés résistantes ont été créées. Il s’agit de TVU207 et TVU625 où
(T = Tropical V= Vigna U= Unguculata plus le numéro de sélection)

 L’association de niébé avec d’autres cultures (maïs, sorgho, manioc, mil)


Des observateurs scientifiques ont montré que le niébé est moins attaqué par les bruches
lorsqu il est cultivé en mécanisme de contrôle des rongeurs par association cela permet
-le camouflage des plantes
-la barrière contre la progression des ravageurs et la dispersion de ceux-ci

 Période de récolte
Les femelles de la bruche ne pondent que sur des gousses mûres parce que les gousses
mûres sont aqueuses donc humides. Ce qui peut entraver l’évolution des œufs pondus. La
récolte précoce permet de réduire le dégât. C’est a dire l’infestation des gousses par les
bruches.
Une étude au Nigeria a montré que des récoltes répétitives de niébé a permis de réduire les
attaques de 2/3 par rapport à une seule récolte finale.

 Maintien de la culture propre


-Triage de produit à stocker
Les choix des gousses ou graines pour un stockage à long terme permet de réduire les
pertes de manières considérables
- Condition de stockage
Le produit à conserver doit être bien sec. Le nettoyage des locaux des être effectué
soigneusement.

a3-2) Méthodes de protection pendant le stockage

1. Méthodes traditionnelles

-L’utilisation des cendres : 400g/kg de grains de niébé


Dans certaines régions on préfère les cendres des essences comme Khaya senegabensis

-L’utilisation du sable : 1400g/kg de grains de niébé

-L’utilisation des plantes :


Ont utilise la poudre d’écorce de k.sénégabensis, la poudre de feuilles ou de graine de
neem. Les doses élevées d’huile sont nuisibles car elles peuvent entraîner le moisissement
des graines stockées.

-Le chauffage dans une marmite posée sur le feu


Lorsque les graines sont exposées à une température de 45°c produit 4 l/heur.
Toutes les larves des bruches sont tuées sans altération de la faculté germinative des graines

2. Utilisation des insecticides chimiques


On utilise l’Actellie (Le Pyrimiphos-méthys) 20 à 50g de grain également être utilisée. On
utilise de phostoxène 3 ou 4 comprimés par tonne pendant 72heur.

3. La lutte biologique
Deux parasitoïdes sont utilisés :
-Eupelmus basalis de la famille d’eupelmidae.
Ces deux parasitoïdes sont présents dans le grenier de niébé dans certaines régions du Togo.
Malgré leur présence le développement des bruches est toujours important dans les stocks.
Une introduction artificielle de ces ennemis naturels dans le grenier au début des stockages
peut être envisagée.
CONSERVATION TRADITIONNELLE DES TUBERCULES :

I - Cas des ignames

A la différance des céréales et des légumineuses les tubercules contiennent beaucoup


d’eau. Cette eau est la cause principale de leur détérioration rapide. De plus, toute blessure
ou écorchure sur la peau favorise la pénétration des microorganismes et des parasites
occasionnant des pourritures.
Les mauvaises conditions de stockage créées par une forte température et une forte
humidité de l’air sont également des causes de perte par pourritures. Toute technique pour
améliorer la conservation des tubercules doit donc agir sur des causes.

1) Les champignons et bactéries responsables de la pourriture des tubercules en


stockage

 Les champignons Effets

- Botrydiplodia theobromae touches molles, sombres au


-Rhizopus nodus début et devenant ensuite
-Fusarium sp sèches et bourrées de poudres Brunes

 Bactéries

-Erwinia carotovora chuintement aqueux.


-Erwinia

2) Méthodes traditionnelles de conservation des ignames au Togo.


Elles varient avec les régions et correspondent à des pratiques qui transmettent de père en
fils.

2-1 Conservation en butte


Les tubercules à maturité complète sont gardés dans les buttes et la récolte se fait au fur et à
mesure que les besoins se font sentir.
Cette méthode est économique puis qu’elle ne nécessite pas des dispositions particulières ;
mais les tubercules sont exposés aux nématodes, aux insectes rongeurs et aux voleurs

2-2 Conservation en tas sous arbres à feuilles persistantes


Les tubercules sont stockés à même le sol ou sur un tapis de lianes sèches d’ignames sous
un arbre à feuille persistantes. Ils sont recouverts d’une couche de lianes.
C’est une méthode économique car elle ne nécessite pas d’investissement. Cependant les
tubercules manquent d’aération. D’autre part, le contact avec le sol favorise l’attaque par les
parasites et les contaminations d’un tubercule à l’autre.

2-3. Conservation dans un abri conique en chaumes de sorgho.


Cet abri est constitué en général de branches disposées autour d’un tronc d’arbre que l’on
recouvre avec les tiges de sorgho de façon à obtenir une cône. Certains paysans construisent
cet abri avec des tiges de sorgho seules. Ce type d’abri assez aéré et bénéficiant de l’ombre
de l’arbre sous lequel il est dressé constitue un endroit suffisamment frais pour la
conservation des tubercules entreposés. Mais c’est endroit qui favorise l’attaque des
insectes surtout des termites. Avec un tel abri la lutte des rongeurs est difficile. Les
tubercules disposés aux sont exposés à l’humidité qui accélèrent la pourriture. Les animaux
peuvent détruire facilement l’abri.

2-4. Conservation sous abri en toit de paille


La hauteur se situe entre 1,8 et 2m. Plus le hangar est haut, plus il est ventilé et plus il y fait
frais. Si cet abri est bien construit, il peut servir à conserver les récoltes de trois années
consécutives. Il sert en même temps d’abri aux agriculteurs pendant la période des travaux
champêtres. Généralement les tubercules sont directement déposés au sol et la circulation
de l’air est difficile. La chaleur dégagée par les tubercules accélère la pourriture.

2-5 Conservation en fosses.


Des fosses circulaires ou rectangulaires dont les dimensions tiennent compte de la quantité
d’ignames servent de dispositif pour cette méthode de stockage.
Dans les fosses, les tubercules sont disposés verticalement les uns contre les autres avec la
tête dirigée vers le haut.
On peut disposer aussi les tubercules horizontalement. Cette méthode réduit les pertes de
poids des tubercules par respiration et par transpiration. Les cas de vol sont plus rares.
Néanmoins la conservation en fosses des tubercules d’ignames présente les inconvénients
suivants :
 mauvaise aération ;
 contact direct des tubercules avec le sol d’où attaque par les parasites et
contamination d’un tubercule à l’autre ;
 température plus élevée qu’à l’extérieur d’où accélération des pourritures etc.…

2-6 Conservation sur tresse verticale


Les tubercules sont attachés individuellement sur des pieux verticaux disposés en
enclos.
Cette méthode de conservation se rencontre dans les zones forestières (Régions des plateaux
ouest et Adélé). Par ce que dans ces régions les matériaux de construction ne sont pas rares.
Elle a l’avantage d’une conservation de longue durée (6 mois) parce qu’il n’y a pas de
contact entre les tubercules qui bénéficient d’une bonne aération.
Ce type de stockage est valable pour de très petites quantités d’igname parce que c’est un
travail pénible.
D’habitude ce sont les semenceaux qui sont conservés de cette manière.
Le grand inconvénient de cette méthode c’est qu’elle demande trop de travail.

2-7 Disposition à prendre pour mieux conserver les ignames


Les dispositions à prendre pour limiter les pertes en cours de conservation doivent
commencer au champ.
On doit éviter de récolter pendant les moment les plus chauds de la journée parce que les
tubercules exposés au soleil pourrissent dans un délai de 24 heures.
On doit éviter au maximum de blesser les tubercules pour limiter la pénétration des
microorganismes. Un milieu de conservation frais et bien aéré est indispensable pour une
meilleure conservation.
A cet effet, un abri en toit de paille est vivement conseillé.
Plus l’abri est élevé, plus il est aéré. C’est ainsi qu’on recommande des abris de 1,80 à
2,20m de haut.
Afin d’éviter le contact des tubercules avec le sol, la construction d’étagère de 50cm au
dessus du sol est nécessaire. Avant de les stocker, les tubercules doivent être au préalable
traités au « curing ».

2-8 Le curing : technique et but

Schéma
- Technique
Cette technique consiste à mettre à même le sol les tubercules d’igname (3 à 7 jours
maximum après récolte) dans un endroit légèrement ombragé. Le tas est couvert d’une
couche d’herbe ou de paille sèche (15cm d’épaisseur). Le tout est recouvert d’une bâche en
toile (pas en plastique) qui ne doit pas toucher les tubercules. A défaut de bâche, on peut
utiliser des sacs de jute superposés (15 à 20 sacs pour environ 50 tubercules soit 150kg).

- But
Le curing a pour but d’éliminer l’excès d’eau des tubercules et de favoriser le durcissement
de leur peau pour une meilleure résistance contre les microbes et une cicatrisation des
blessures. Après l’opération les tubercules doivent être manipulé avec beaucoup de
précaution pour éviter de nouvelles blessures.
La méthode de conservation sous abri et sur étagère avec curing permet de réduire
sensiblement les pertes de l’igname au cours du stockage.

CONCLUSION

Pour réussir la culture d’igname il faut :


- Cultiver dans une zone climatique d’au moins 5 mois de pluie et d’au plus 5 mois de
sécheresse.
- Choisir un sol léger, profond et riche en humus.
- Planter en début de saison des pluies.
- Utiliser des semenceaux sains et entiers de 200 à 600g de préférence issus de la technique
améliorée de production de semenceaux.
- Adopter une densité de 4500 à 7000 plants sur billons pour la production d’igname de
consommation.
- Faire le paillage.
- Faire le tuteurage surtout des variétés précoces dans les régions où le problème de bois ne
se pose pas.
- Eviter les blessures sur les tubercules pendant la récolte.
- Faire passer les tubercules au curing avant conservation.
- Conserver sur étagère sous un abri en toit de paille.
- Dégermer quand les germes ont environ 50cm de long.

Vous aimerez peut-être aussi