Vous êtes sur la page 1sur 7

10 trucs pour bien entretenir une nouvelle plante d’intérieur

Apporter de nouvelles plantes à la maison est toujours une joie… mais après, il faut bien les acclimater!
Photo: getgreenbewell.com

Vous venez d’arriver de la jardinerie avec une toute nouvelle plante d’intérieur. Toutes mes félicitations
pour votre nouveau bébé! Mais soudainement, comme tout nouveau parent, vous êtes assailli de
doutes. De quels soins la plante a-t-elle besoin? Est-ce que je peux lui offrir un emplacement
convenable? Y a-t-il une période de transition où une attention particulière est nécessaire? (La réponse à
cette dernière question est oui, toujours!) À l’aide!

Voici un aperçu de ce que vous pouvez faire pour aider votre nouvelle plante à s’adapter à vos conditions
tout en lui assurant une longue vie et une excellente santé.

1. Mettez-la en isolement

Gardez la nouvelle plante éloignée de toute autre plante que vous avez à la maison.

Oui, je suis désolé de devoir vous avertir à ce sujet, mais il existe des insectes indésirables qui peuvent
facilement se rendre dans votre maison, apportés clandestinement sur une plante nouvellement
rapportée. Cochenilles farineuses, cochenilles à carapace, aleurodes, thrips, tétranyques, pucerons… ne
voilà que quelques-uns des ravageurs que vous pouvez introduire par inadvertance dans votre demeure.

J’espère que vous avez soigneusement inspecté la plante avant de l’acheter, mais même si c’est le cas, il
est préférable de mettre toute nouvelle plante en quarantaine, loin de toute autre plante d’intérieur.
Cela peut être dans une autre pièce ou sinon, scellez la plante dans un sac en plastique transparent (ne
vous inquiétez pas: elle ne manquera pas d’air).

Vérifiez-la régulièrement par la suite. S’il n’y a aucun signe de parasites après environ 40 jours, elle est
probablement indemne. Ouf! Ensuite, vous pouvez la placer avec vos autres plantes.

2. Faites de la recherche sur ses besoins


Faites un peu de recherche sur les besoins de votre nouvelle plante. Photo: cottonbro, pexels.com

Connaître le nom de votre plante serait extrêmement utile. Idéalement, vous auriez son nom botanique,
mais un nom commun peut également servir à l’identifier, même si les noms vulgaires ne sont pas aussi
fiables (le même nom commun s’applique souvent à plusieurs plantes… ou encore, la plante peut avoir
plusieurs noms vernaculaires).

Le nom est peut-être écrit sur l’étiquette qui accompagne la plante… s’il y en a une (si peu de plantes
d’intérieur en portent de nos jours, tristement). Ou encore, la jardinerie où vous l’avez achetée pourrait
vous l’identifier. (J’espère que oui!) Si vous avez acheté votre plante dans un magasin à grande surface ou
dans un supermarché, par contre, il ne faut pas compter sur beaucoup d’informations utiles.

Parfois, la plante est simplement étiquetée «succulente» ou «plante verte». C’est très peu d’information,
mais au moins le terme «succulente» suggère une plante qui aura besoin du plein soleil ou d’une lumière
très vive et qui poussera mieux si on la laisse sécher entre les arrosages et «plante verte», le besoin d’un
éclairage plus modéré et d’un arrosage accru.

Si vous avez le nom, recherchez la plante dans un livre sur les plantes d’intérieur (peut-être le mien) ou
sur un site en ligne digne de confiance. Si oui, lisez attentivement les détails de son entretien.

Pouvez-vous vous fier aux informations figurant sur l’étiquette de la plante, s’il y en a une? Souvent, elle
porte des symboles indiquant grosso modo les besoins de la plante en lumière, arrosage, température,
humidité, etc. Malheureusement, les étiquettes ne disent pas toujours la vérité. Elles sous-estiment
souvent gravement les besoins en lumière et en humidité, par exemple, ou simplifient trop les détails de
l’arrosage. Elles ne peuvent quand même pas tout dire en si peu d’espace. Les petits détails qui peuvent
faire toute la différence (comme des soins saisonniers spéciaux) ne sont tout simplement pas
mentionnés. Considérez donc l’étiquette comme une simple introduction aux besoins de base de votre
plante. Vous devrez faire des recherches supplémentaires pour en apprendre plus.

3. Donnez-lui de la lumière

Les plantes seront plus heureuses là où il fait assez clair pour lire facilement un journal. Source: Clipart
Panda, montage: jardinierparesseux.com
Les plantes chlorophylliennes tirent toute leur énergie de la lumière du soleil. C’est leur «nourriture».
Donc, ne laissez pas la plante enfermée dans un manchon opaque, un sac en papier ou une boîte en
carton trop longtemps. Sortez-la et placez-la dans une lumière vive. Certaines plantes réagissent mal
après seulement quelques jours sans lumière du soleil.

Les plantes ont presque toujours besoin de plus de lumière que vous ne le pensez. Ce que vous voyez
comme une lumière vive, la plante la vit souvent comme une ombre mortelle. Les plantes ne meurent
presque jamais de trop de lumière (du moins à l’intérieur), mais des millions d’entre elles meurent
chaque année par manque de lumière.

Lorsque la lumière du soleil est absente ou faible, n’oubliez pas que vous pouvez utiliser de la lumière
artificielle (lampes DEL et fluorescentes en particulier) pour compenser.

4. Augmentez l’humidité

Un plateau humidifiant peut donner à votre plante une humidité plus élevée et lui permettre de mieux
s’adapter à vos conditions. Photo: ukhouseplants.com

La plupart des plantes d’intérieur — les plantes succulentes étant la principale exception — ont besoin
d’une humidité élevée — 60%, 70% ou même plus — pour vraiment prospérer. Pourtant, nos maisons
ont du mal à atteindre une humidité relative de 40%, 30% en hiver. Oui, beaucoup de végétaux peuvent
s’adapter à une humidité plus faible… mais si vous exposez subitement une plante qui a passé toute sa
vie dans une serre humide (le lieu d’origine probable de la plante que vous venez d’acheter) à l’air sec
d’une demeure typique sans lui laisser le temps de s’adapter, elle peut décliner rapidement.

Augmentez l’humidité avec un humidificateur ou en plaçant la plante sur un plateau humidifiant. Pour
certaines plantes connues pour leur perte massive de feuilles après un déplacement — le figuier
pleureur (Ficus benjamina) et le croton (Codiaeum variegatum) étant les deux plus notables —, scellez la
plante à l’intérieur d’un sac en plastique transparent pendant qu’elle s’acclimate. (Pour en savoir plus sur
cette technique, Si vous achetez en hiver une plante à feuilles minces (fittonia, calathea, etc.), mettez-la
aussi dans un sac. (Un déménagement hivernal est difficile pour les plantes et leur donner une humidité
très élevée pour compenser peut vraiment les aider à s’adapter.)

Vaporiser les plantes dans le but de faire augmenter l’humidité relative de l’air est une pure perte de
temps.
Et, au fait, vous saviez que brumiser (vaporiser) les plantes avec de l’eau n’aide pas à augmenter
l’humidité atmosphérique, n’est-ce pas? Alors, pourquoi perdre votre temps à le faire?.

5. Arrosez soigneusement

Au début, il faut arroser avec la plus grande attention pour saisir les nuances de l’arrosage de la nouvelle
plante. Photo: br.de

Vous ne connaissez pas encore cette nouvelle plante. Et elle n’est pas encore adaptée aux conditions de
culture chez vous non plus ni à vos habitudes d’arrosage. Ainsi, ses besoins en arrosage vont
probablement changer au cours des prochaines semaines. Pour cette raison, lorsque le terreau est sec au
toucher, il est toujours important d’arroser lentement et soigneusement avec de l’eau tiède ou à
température ambiante jusqu’à ce que le terreau soit bien imbibé et que l’excédent commence à
s’écouler dans la soucoupe en-dessous. Après environ 15 minutes, videz la soucoupe de tout surplus
d’eau.

Si la plante est dans un panier suspendu, vous feriez encore mieux de l’apporter à l’évier et de faire
tremper sa motte de racines dans l'eau pendant environ 15 minutes, puis de la laisser égoutter. Les
orchidées aussi poussent mieux quand on fait tremper ces racines dans l'eau.

Ensuite, vérifiez tous les 3 ou 4 jours, n’arrosant à nouveau que lorsque le sol est à nouveau sec. Au bout
de 4 ou 5 semaines, vous comprendrez mieux les besoins réels de votre plante et elle sera en bonne voie
de s’adapter à vos conditions.

6. Évitez de fertiliser

Il n’est pas nécessaire de se précipiter pour fertiliser une plante d’intérieur nouvellement achetée.
Attendez qu’elle se soit bien acclimatée aux conditions auparavant. Photo: hunker.com

La fertilisation de votre nouvelle plante devrait être la moindre de vos préoccupations au début. La
plupart des plantes d’intérieur peuvent très bien pousser des mois, voire des années, sans le moindre
engrais. Non pas qu’une faible application de minéraux à l’occasion ne soit pas utile, mais un surplus
peut être nocif et même tuer la plante. Et vous ne savez pas si votre plante vient de recevoir une dose
massive d’engrais quelques jours avant que vous l’ayez achetée. D’ailleurs, les plantes d’intérieur, à fleurs
en particulier, sont souvent traitées avec d’énormes doses d’engrais juste avant la mise en vente.

Attendez que la plante se soit adaptée à vos conditions, disons après environ 2 ou 3 mois, avant de
commencer un régime de fertilisation modéré, jamais plus de la moitié de la dose recommandée par le
fournisseur d’engrais. Et rappelez-vous que la plupart des plantes n’ont pas besoin d’engrais du tout en
automne et en hiver.

7. Rempotage: oui ou non?

En général, vous devriez permettre aux nouvelles plantes de s’adapter à leur nouvelle maison avant de
les rempoter… mais il y a des exceptions à cette règle. Photo: homedepot.com

Dans un monde idéal, toute plante d’intérieur serait vendue dans un pot de taille adéquate pour au
moins six mois de croissance, car le rempotage est un stress majeur pour la plante et le simple passage à
de nouvelles conditions de croissance lui cause déjà suffisamment de dérangement pour l’instant. Cela
est doublement vrai si la plante est en fleurs, car la floraison consomme une grande part de son énergie.
Idéalement, vous attendriez qu’elle ait fini de fleurir avant de la rempoter.

Cela dit, il existe plusieurs situations où vous ne devriez pas attendre, mais plutôt rempoter la plante
sans délai. En voici quelques-unes:

La plante se flétrit rapidement. Si la plante commence à faner quelques jours seulement après que vous
l’ayez arrosée en profondeur, elle est probablement beaucoup trop serrée dans son pot. Rempotez-la
dans un pot plus grand afin que ses racines aient de la place pour s’étendre… et qu’elles puissent profiter
d’une bonne masse de terreau frais qui joue le rôle de réservoir d’eau. De nombreuses «plantes
cadeaux» (plantes d’intérieur très fleuries comme les poinsettias, les cyclamens et les hortensias) sont
souvent terriblement à l’étroit dans leur pot au moment de l’achat, car elles coûtent ainsi moins cher à
expédier. Par contre, elles ne survivront pas longtemps si vous ne les empotez pas dans un pot plus
grand.

Le pot dans lequel elle pousse n’a pas de trou de drainage. Idéalement, vous n’achèteriez jamais une
telle plante, car il est si difficile d’arroser une plante lorsque vous ne pouvez pas dire si vous l’avez
arrosée suffisamment, insuffisamment ou trop. Et si aucune eau ne peut s’écouler du fond, ce qui est
habituellement le signe que le terreau a reçu toute l’eau qu’il pouvait contenir et qu’il est alors temps
d’arrêter, vous n’avez aucune idée si votre arrosage a été efficace, n’est-ce pas? Sans trou de drainage, la
plante finira presque inévitablement, tôt ou tard, par tremper trop longtemps dans l’eau stagnante… et
pourrir. Si vous avez acheté une plante dans un pot sans trou de drainage, sortez-la du pot d’origine et
placez-la dans un récipient plus approprié.

Trop de plantes partagent le même pot. Cela semble être la nouvelle tendance pour les plantes
d’intérieur. Le pépiniériste empote une touffe de semis dans un pot pour que la potée paraisse belle et
bien fournie, appelle cette colonie une plante et la met en vente. Cela passe quand les plantules sont
petites, mais généralement plus mal sur le long terme, car toutes ces petites plantes se disputent les
mêmes ressources. Bientôt, toute la potée commence à souffrir. Il est préférable de défaire ces touffes
denses avant que leurs racines ne s’entrelacent inextricablement et de donner à chaque petite plante
son propre pot.

La plante est tellement lourde du haut qu’elle bascule. Bien sûr, vous auriez pu régler ce problème en
faisant un double empotage, soit en plaçant le pot dans un pot extérieur plus lourd et en remplissant les
interstices de gravier, mais cela complique l’arrosage. Il vaut mieux la rempoter sans trop tarder dans un
pot plus large qui contient plus de terreau et ainsi donner au pied de la plante plus de poids qu’haut. Et
vous pourriez peut-être aussi utiliser un pot fait d’un matériau plus lourd (terre cuite, béton, etc.). Il
aurait sans doute fallu le faire bientôt de toute façon.

8. Retirez tout paillis de pierres collées

Cette euphorbe lactée cristée (Euphorbia lactea cristata) est collée si solidement dans son pot par le
paillis de pierres glué qu’elle ne tombe pas, même si vous la retournez. Photo: Harli G

L’application d’un paillis de pierres collées ensemble à la surface d’un pot de plante est à peu près la pire
idée jamais utilisée sur les plantes d’intérieur, inventée pour que le vendeur puisse expédier des plantes
mal enracinées sans que la terre tombe du pot lors du transport. On applique un paillis mélangé à la
colle — oui, sans farce! — sur le terreau, qui résistera alors à tout mouvement. Même un tremblement
de terre ne pourrait pas le faire bouger! Cependant, comme vous ne pouvez ni voir ni toucher le terreau,
comment pouvez-vous juger si la plante a besoin d’arrosage ou non? Enlevez cette couche meurtrière
sans tarder!

9. Pratiquez une légère taille

Les parties brunes ou jaunes d’une plante ne récupèrent jamais: autant les supprimer. Photo:
seedtocrop.net
Ceci n’est pas vital, mais oui, les plantes achetées en magasin ont souvent quelques défauts ou subissent
un peu de dommages pendant le transport: feuilles déchirées, marges ou extrémités brunes et sèches,
fleurs fanées, branches pliées ou cassées, etc. Enlevez tout simplement les parties endommagées avec
un sécateur. Et si votre taille donne à la plante une apparence un peu irrégulière, taillez également dans
les parties saines afin d’équilibrer son apparence. Cela permettra à la plante de se remplir uniformément
avec une croissance fraîche et saine et de paraître à son meilleur rapidement.

10. Supprimez les fleurs

La floraison exige de l’énergie, donc si les fleurs sont de peu d’importance, comme dans le cas de ce
croton fraîchement acheté, n’hésitez pas à les enlever.

Honnêtement, personne n’achète une plante d’intérieur en fleurs avec l’intention de rentrer à la maison
et de supprimer toutes les fleurs. Pourtant, logiquement, vous devriez.

La floraison — et l’étape qui suit, la production de graines — nécessite une quantité énorme de
ressources de la plante. Étant donné que votre plante doit s’adapter aux nouvelles conditions de culture,
ce qui est déjà un stress majeur, lui exiger de rester en fleurs aussi est beaucoup demander. Donc, en
théorie, vous devriez vraiment couper les fleurs. Encore une fois, vous ne le ferez probablement pas
(d’ailleurs, je ne le ferais pas moi-même!), mais si la plante se détériore plus tard… Eh bien, au moins
vous saurez que cela pourrait bien en être la cause.

Un compromis serait de supprimer les fleurs à l’achat, mais seulement celles de peu d’intérêt. Certaines
plantes sont essentiellement des plantes à beau feuillage qui fleurissent occasionnellement. Croton,
plante prieuse, caladium, la plupart des plantes succulentes, etc. Leurs fleurs ajoutent peu à leur
apparence et sapent inutilement leur énergie. Donc, si vous achetez une plante verte ou succulente qui
porte une fleur ou deux, supprimez-les. Si vous voulez la voir fleurir, attendez qu’elle le fasse d’elle-
même une fois qu’elle sera acclimatée à vos conditions de culture.

Et voilà. Dix conseils opportuns pour donner à votre nouvelle plante d’intérieur les meilleurs soins
possibles! Mettez-les en pratique et regardez comme votre pouce deviendra vert!

Vous aimerez peut-être aussi