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Du même auteur, aux éditions Leduc.

s
Mes petites recettes magiques anti-arthrose, 2017.
Ma bible de la médecine chinoise (avec le Dr Philippe Maslo), 2016.
Bien digérer (enfin !) sans médicaments (avec le Dr Philippe Maslo), 2016.
Le grand livre des protéines végétales (avec Anne Dufour et Carole Garnier), 2016.
Le grand livre de la chronobiologie, 2016.
Dormir (enfin !) sans médicaments, 2016.
Ma bible du corps humain (avec le Dr Philippe Maslo), 2015.
Soulager l’arthrose sans médicaments, 2015.
Mes petites recettes magiques régime crétois, 2014.

Marie Borrel, journaliste santé, est l’auteur de nombreux livres santé, bien-être, cuisine,
dont Soulager l’arthrose sans médicaments, Ma bible du corps humain et Ma bible de la
médecine chinoise (éditions Leduc.s).

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© 2017 Leduc.s Éditions (ISBN : 979-10-285-0821-0) édition numérique de l’édition


imprimée © 2017 Leduc.s Éditions (ISBN : 979-10-285-0358-1).

Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les éditions Leduc.s
SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1. VOS MÉDICINALES À LA FENÊTRE

CHAPITRE 2. VOS MÉDICINALES AU BALCON

CHAPITRE 3. VOS MÉDICINALES SUR LA TERRASSE

CHAPITRE 4. VOS MÉDICINALES AU JARDIN

CONCLUSION

ANNEXES
INTRODUCTION

J
ardiner vos plantes médicinales : l’idée peut vous sembler un brin
fantaisiste. Certains opposeront qu’ils habitent en ville et n’ont
pas de jardin. D’autres objecteront qu’on trouve un peu partout
des plantes médicinales déjà conditionnées et d’un usage très pratique.

Tout cela est vrai. Mais c’est oublier un peu vite que l’on peut cultiver
des médicinales sur un rebord de fenêtre ou un étroit balcon filant.
C’est faire l’impasse sur le plaisir de jardiner et de consommer des
plantes que l’on a cultivées et conditionnées soi-même. Tout cela en y
consacrant peu de temps et d’énergie.

LE GRAND RETOUR DES PLANTES


Depuis quelques décennies, les plantes médicinales ont repris leur place
dans l’armoire à pharmacie des familles. Qui n’a pas sous la main une
pommade à l’arnica pour éviter les bleus et bosses des enfants au retour
de l’école ? Qui ne sait pas qu’une tisane de thym aide à digérer, que le
gingembre stimule l’organisme, ou que la lavande soulage les
insomnies ?
Pourtant, depuis le milieu du xxe siècle, les plantes avaient été remisées
au rang de « remèdes de grands-mères », détrônées par les molécules
chimiques mises au point par l’industrie pharmaceutique. Ce retour en
grâce montre bien que les savoirs ancestraux ont toujours leur place
dans notre vie quotidienne, à côté des médicaments essentiels qui ont
permis de sauver de nombreuses vies, comme les antibiotiques (bien
utilisés) ou certains produits de chimiothérapie.

Cela n’empêche pas la longue cohorte des petits maux quotidiens, des
rhumes aux maux de tête, en passant par la constipation, les
démangeaisons, les troubles digestifs, les insomnies ou certains
problèmes circulatoires, de céder aux traitements à base de plante. Or,
ces troubles représentent l’immense majorité des consultations chez les
médecins généralistes. Les plantes proposent des solutions souvent plus
douces que les médicaments, alors même qu’une grande partie d’entre
eux sont mis au point en « copiant » les molécules actives des plantes.

Cela s’explique. Dans une plante, on compte entre plusieurs dizaines et


plusieurs centaines de composants, qui se modulent les uns les autres.
Or, la chimie moderne isole le principe actif principal et en fait
l’essentiel du médicament. Au passage, nous perdons les composants
complémentaires qui évitent nombre d’effets secondaires. C’est
pourquoi les plantes, bien choisies et bien utilisées, sont généralement
mieux tolérées que les médicaments que l’on en tire. Prenez la banale
aspirine. Tout le monde sait qu’elle provoque parfois des maux
d’estomac et qu’elle est contre-indiquée aux personnes souffrant
d’ulcère. Un problème qui ne se pose pas avec les plantes qui ont servi
de modèle à la synthèse du médicament le plus consommé au monde :
l’écorce de saule et la reine-des-prés.

Résultat : 75 % des Français achètent aujourd’hui des médicaments


vendus sans ordonnance, dont les trois-quarts sont à base de plantes*.
Mais quelles plantes peut-on utiliser, et donc cultiver soi-même, sans
risque ? Car les plantes ne sont pas toujours inoffensives, loin s’en faut.
Certaines sont à manier avec beaucoup de prudence, voire à éviter
absolument. Aujourd’hui, la liste officielle des plantes que l’on peut se
procurer sans ordonnance en compte 148**. Sur ce panel, nous en avons
sélectionné 80, que vous pouvez cultiver et consommer sans courir de
risque***.

LA GRANDE VOGUE DU JARDINAGE


Dans le même temps, le jardinage connaît un regain d’intérêt. Mettre les
mains dans la terre est devenu l’un des principaux loisirs des Français.
Il se place même au deuxième rang, juste après les loisirs culturels****. Et
cela ne concerne pas seulement ceux qui ont la chance de posséder un
jardin. Les Français jardinent aussi sur leur balcon ou leur terrasse,
voire sur un simple rebord de fenêtre. Un autre signe qui ne trompe
pas : les émissions (radio et télé) consacrées au jardinage se multiplient
et attirent un public de plus en plus nombreux.

Pourquoi ? Parce que le simple fait de remuer la terre pour y planter


quelques graines, puis de les regarder pousser et se muer en une vraie
plante, fait beaucoup de bien. Au point que l’on parle aujourd’hui
« d’hortithérapie » pour désigner l’ensemble des bienfaits que l’on peut
tirer du jardinage*****, aujourd’hui considéré comme une vraie démarche
de bien-être. C’est une façon de continuer à maintenir une sorte d’éveil
intellectuel, puisque le jardinage, quelle que soit son ampleur, oblige à
observer, comprendre, découvrir des mécanismes de vie, croissance,
maladies et guérisons des plantes.

C’est même excellent pour ralentir le vieillissement cérébral car cela


demande de la concentration et de l’attention. Au point que certains
établissements hospitaliers spécialisés dans le traitement des
dégénérescences cérébrales (notamment la maladie d’Alzheimer)
installent des jardins pour leurs patients afin de maintenir un niveau
d’activité mentale suffisant.

Sans oublier que le fait de faire pousser soi-même ses plantes


médicinales garantit des produits parfaitement naturels, sans pesticides
ni engrais chimiques (à condition bien sûr que vous vous en teniez aux
quelques produits naturels suffisants pour éloigner les parasites et
maladies qui risqueraient de venir mettre à mal vos efforts).

DE L’EAU, DE LA LUMIÈRE…
Les plantes médicinales sont comme nous. Pour vivre, elles ont besoin
de lumière, d’eau et d’aliments. Mais contrairement aux animaux que
nous sommes, obligés de partir chaque jour à la recherche de nourriture
(je vous l’accorde, le réfrigérateur et les supermarchés ont largement
facilité cette quête !), les plantes ont l’immense avantage de trouver leur
alimentation dans la terre où elles poussent. Vous n’aurez donc pas à les
nourrir, ou très peu.

Restent l’eau et la lumière. La première est essentielle, mais la quantité


nécessaire varie considérablement selon les plantes. C’est à vous
d’adapter vos arrosages en fonction des plantes en vous conformant
aux conseils délivrés dans les pages qui suivent. Quant à la lumière, c’est
l’aliment numéro 1 des végétaux. Sans elle, ils ne peuvent pas survivre.
Mais, là encore, vous modulerez le lieu de plantation en fonction des
végétaux. La plupart des plantes adorent le soleil direct. Vous ne
risquez donc pas grand-chose à les installer en pleine lumière.
Cependant, certaines craignent les rayons brûlants du plein été et
préfèrent la mi-ombre. Soyez vigilants.
À CHAQUE PARTIE SES BESOINS

LE MATÉRIEL INDISPENSABLE
Vous craignez peut-être d’avoir à investir des frais importants pour
commencer à jardiner vos médicinales ? Rassurez-vous. Vous n’aurez
besoin que de quelques outils, qui diffèrent en fonction de la surface
disponible pour vos travaux.

Sur une fenêtre ou sur un balcon

Il vous suffit d’un petit grattoir pour la surface de la terre, un


transplantoir pour faire des trous dans vos pots ou prélever la plante
entière avec ses racines, et un sécateur. C’est amplement suffisant.
Ajoutez une paire de gants pour ne pas abîmer vos mains, et un petit
arrosoir à pommeau afin d’arroser « en pluie » lorsque vous faites des
semis.
Vous trouverez sur le marché des kits très pratiques, réunissant ces
outils de base dans un petit sac facile à ranger. Pensez aussi aux mini-
serres pour débutants, qui incluent des kits complets avec pots, terre et
graines, permettant de semer tranquillement, à l’abri du gel. Idéales
pour les rebords de fenêtre, voire pour les balcons étroits, mais aussi
pour faire pousser vos aromatiques médicinales (menthe, basilic…)
dans la maison******.

Sur une terrasse ou dans un jardin

Prévoyez les mêmes outils, mais un peu plus grands et avec des longs
manches de manière à ne pas vous faire mal au dos. Une bêche pour
retourner le sol et creuser des trous (pour les arbres, il vous faudra peut-
être une vraie pelle), un grattoir pour aérer la surface, un sarcloir pour
désherber, et un râteau pour éliminer éventuellement les feuilles qui
encombrent le sol ou étaler le paillage lorsque c’est nécessaire. Ainsi
qu’une paire de gants de jardin, bien sûr.

Même si vous disposez d’un tuyau d’arrosage extérieur, prévoyez aussi


un grand arrosoir muni d’un pommeau afin d’arroser « en pluie » si
vous semez, ou mettre en terre des petits plants encore fragiles.

Pour que ce matériel reste toujours en bon état, pensez à rincer les outils
après chaque usage, puis à bien les essuyer afin d’éviter qu’ils rouillent.
De temps en temps, passez un chiffon imbibé d’huile de cuisine, surtout
sur les parties affûtées (bord de la pelle ou de la bêche, lames du
sécateur).

APRÈS LA CUEILLETTE
C’est décidé ? L’idée de cultiver vos médicinales vous plaît ? J’en suis
ravie pour vous… Encore faut-il que vous sachiez comment
conditionner le produit de votre culture.
Au fil des siècles, la manière d’utiliser les plantes n’a pas cessé
d’évoluer. Aujourd’hui, on trouve dans les pharmacies, les
parapharmacies et les boutiques d’herboristerie (plus rares depuis que la
profession a officiellement disparu), des plantes déjà conditionnées en
gélules, en comprimés en ampoules, en flacons d’extraits liquides… Je
ne nierai pas que ces produits sont pratiques. On peut les emporter avec
soi, dans son sac ou la poche de sa veste, et les ingérer sur son lieu de
travail de manière discrète. Il est souvent plus difficile de se préparer
une infusion ou une décoction lorsque l’on n’est pas à la maison.

Avec les plantes que vous allez cultiver vous-même, il vous faudra
revenir aux gestes ancestraux. Outre qu’ils ont leur charme, ils ont
conservé leur efficacité. Mais avant cela, vous devrez faire sécher la
plupart des plantes médicinales. La raison est simple : dans les tissus
végétaux, les principes actifs sont enfermés à l’intérieur des cellules,
comme dans des petites boîtes dont les parois, plus ou moins rigides,
sont faites de cellulose. La dessiccation permet de fissurer ces parois
cellulosiques. Du coup, lorsqu’elle se retrouvera dans l’eau chaude
(infusion, décoction) ou dans un autre liquide (macération), la plante
livrera plus rapidement ses composants secrets, ceux qui justement sont
susceptibles de vous faire du bien.

Sauf mention particulière (comme l’oseille ou le lierre grimpant), il vous


faudra donc sécher vos plantes avant de les mettre en boîte pour les
conserver.

Les bouquets de tiges feuillues

Suspendez-les dans un lieu sec et aéré (un cellier, une terrasse abritée,
voire une pièce fraîche et ventilée de la maison si vous n’avez pas
d’extérieur). Le temps de séchage dépend des plantes (d’une dizaine de
jours à plusieurs mois). Tâtez vos plantes : elles sont vraiment sèches
lorsqu’elles deviennent friables.
Les semences et les graines

Ramassez des bouquets de tiges fleuries, et suspendez-les de la même


manière, en glissant en dessous une feuille de papier ou un torchon sec
de manière à récupérer les graines qui tombent au cours du séchage.

Les fleurs

C’est un séchage qui peut se révéler plus délicat. Certaines se sèchent en


bouquets, comme les tiges feuillues. Mais pour d’autres, il faudra
prélever les pétales et les faire sécher bien à plat, sur une claie qui
laissera passer l’air en dessous, et que vous placerez également dans un
lieu sec et aéré. Heureusement, c’est un séchage beaucoup plus rapide
(entre une et deux semaines).

Les racines

La plupart du temps, vous commencerez le séchage au four à très basse


température (entre 40 et 60 °C), pendant une à trois heures. Puis vous
les entreposerez sur une claie pour terminer la dessiccation. Mais avant
cela, il faudra bien laver les racines, voire parfois les éplucher.

Et la congélation ?

C’est un mode de conservation qui convient aux plantes aromatiques


lorsqu’on les emploie en cuisine (basilic, cerfeuil, coriandre…), mais
beaucoup moins aux médicinales. À l’exception du gingembre et du
curcuma qui conservent mieux leurs vertus lorsqu’ils sont frais ou
congelés. Il faut simplement veiller à bien les laver et les découper en
lamelles avant de les conditionner en petits sachets.

COMMENT UTILISER VOS PLANTES ?


Avant tout, je tiens à préciser qu’en dehors des indications apportées
dans le texte (la lavande permet d’adoucir les fesses des bébés, la fleur
d’oranger peut être donnée aux petits enfants pour améliorer leur
sommeil…), il vaut mieux ne pas utiliser vos plantes médicinales pour
soigner les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent (les
principes actifs risquant de passer dans le lait maternel). Certes, les
plantes proposées dans ce livre sont dénuées de danger. Mais en dehors
d’un conseil délivré par un thérapeute spécialisé, mieux vaut réserver
leur usage aux personnes de plus de 15 ans.

Voici les modes d’utilisation traditionnels les plus courants.

Les infusions

C’est le plus simple. Il suffit de plonger la plante séchée dans de l’eau


bouillante, et de laisser infuser avant de filtrer. Puis on boit cette tisane,
nature ou sucrée avec un peu de miel lorsque la saveur est désagréable.
Toute la subtilité vient de la quantité de plante : il vous faudra
1 cuillerée à café de basilic ou 1 cuillerée à soupe d’achillée millefeuille
pour la même quantité d’eau. Le temps d’infusion joue aussi un rôle
important : si 5 minutes suffisent pour une infusion d’aneth, il en faudra
15 pour les baies d’églantier. Ces différences sont liées à la
concentration en principes actifs de la plante, mais aussi à la fermeté de
sa structure.

Les décoctions

Cette fois, vous mettrez la plante dans l’eau froide, vous ferez chauffer
le tout jusqu’à ébullition, puis vous retirerez du feu ou vous laisserez
frissonner (jamais à gros bouillons) pendant un temps allant de 1 à
15 minutes, voire davantage. Ensuite, on filtre directement ou on laisse
infuser un temps supplémentaire. Là encore, la quantité et le temps
dépendent de chaque plante. Ce type de traitement est généralement
réservé aux végétaux dont la structure est plus épaisse, voire ligneuse
(les racines, les tiges boisées, certaines baies, voire des feuilles très
coriaces).

Les macérations

Elles se font dans l’eau, dans l’alcool ou dans l’huile. Cela dépend du
caractère hydrosoluble ou liposoluble des principes actifs, qui dans le
premier cas migrent dans l’eau, et dans le deuxième dans les corps gras.
Quant à la macération dans l’alcool, elle accélère la migration des
composants hydrosolubles. Vous trouverez dans ce livre peu de recettes
de macérations, car ce type de conditionnement est un peu long et
complexe. Mais pour certaines médicinales, comme le millepertuis ou
les baies de myrtilles, cela peut se révéler utile.

Les compresses

Elles découlent directement des infusions et des décoctions. Certaines


plantes sont efficaces par voie interne, mais aussi en usage externe, en
application directe (notamment pour les problèmes de peau, les
brûlures, les douleurs articulaires, les démangeaisons…). Dans ce cas, il
suffit d’imprégner une compresse avec l’infusion ou la décoction, de la
poser sur la zone à traiter, et de laisser en place un temps plus ou moins
long selon que les principes actifs sont capables de migrer plus ou moins
rapidement dans les tissus.

Les cataplasmes

C’est encore une voie de pénétration locale des principes actifs des
plantes. Mais cette fois, vous utiliserez la plante elle-même et l’eau dans
laquelle elle a infusé. Le tout sera placé entre deux compresses posées
sur la région à traiter. Le temps de pause, une fois encore, sera plus ou
moins long selon la plante. Parfois, c’est carrément la pulpe d’un fruit
ou d’un légume ayant des vertus médicinales que l’on utilise en
cataplasme.
Pour chaque plante exposée dans les pages qui suivent, vous trouverez
la liste des principales applications, et des recettes précises pour
certaines d’entre elles. Si vous désirez expérimenter l’effet de la plante
sur un autre des troubles cités, vous vous référerez aux conseils donnés
dans les recettes (quantité de plante, temps d’infusion ou de
décoction…).

QUELQUES IDÉES D’ARRANGEMENTS AGRÉABLES


À L’ŒIL
Savez-vous qu’un jardin de simples peut aussi être très élégant et
harmonieux ? Voici quelques idées qui vous permettront, en fonction de
l’espace dont vous disposez, d’installer vos médicinales de manière
esthétique. Votre plaisir n’en sera que plus grand.

Un jardin en damier

Certaines espèces, comme la menthe, ont tendance à coloniser


rapidement l’espace autour d’elles lorsqu’elles sont plantées en pleine
terre. Elles peuvent même étouffer leurs voisines.

Pour l’éviter, prévoyez un petit carré de terre (2 à 4 mètres de côté), et


installez-y des dalles de jardin (d’au moins 25/30 cm de côté), de
manière à former un damier alternant un carré de terre et une dalle.
Dans les carrés de terre, vous planterez des plantes qui ne se
développent pas trop : aromatiques (basilic, cerfeuil…), mais aussi des
petites verveines, lavandes, des romarins… Ainsi, chaque plante aura sa
propre « habitation ». L’ensemble est du plus bel effet, et très pratique
en ce qui concerne les soins à donner aux différents végétaux.

Un grand bac à simples


Dans un jardin, vous pouvez aussi planter vos médicinales dans une
sorte de grand bac sans fond, posé sur le sol. Vous le fabriquerez
simplement avec des grandes planches de bois imputrescible (comme le
châtaignier). Vous visserez les extrémités sur des tasseaux verticaux de
manière à ce que le bac soit bien stable (comptez une quarantaine de
centimètres de hauteur). Remplissez-le de terre et plantez-y vos
médicinales. Celles qui ont de longues racines se planteront dans un sol
sous le bac, les autres se contenteront de la terre que vous aurez
apportée. Ainsi, vos simples seront « à part », dans votre jardin.

Des plates-bandes mélangées

C’est là que va la préférence. Vous pouvez mélanger, dans votre jardin,


les espèces à fleurs, les légumes, les grimpantes, les couvre-sol, qu’elles
soient médicinales ou pas. Placez les plus hautes derrière et les plus
basses devant. Pour les extrémités des massifs asymétriques, choisissez
des plantes au feuillage très graphique. L’artichaut, par exemple, les
décore très joliment.

Si votre plate-bande est installée le long d’un mur ou d’un grillage,


installez des grimpantes au fond (houblon, passiflore, églantier…) afin
qu’il tapisse rapidement ce support. Dans ce cas, prévoyez un chemin
d’accès afin de pouvoir facilement circuler, apporter à ces plantes les
soins dont elles ont besoin, et les cueillir le moment venu.

Vous voilà prêt à vous lancer ? Alors je vous emmène faire un petit
voyage au pays des plus simples des simples…

LÉGENDES
Besoin de lumière
Besoin en eau
Qualité de la terre
* Chiffres publiés par l’institut TNS Sofres pour l’Observatoire social du médicament,
en 2011.
** Décret no 2008-839, du 22 août 2008, qui fixe la liste des plantes inscrites à la
pharmacopée française, hors monopole pharmaceutique, autorisées dans le cadre de la
règlementation sur les compléments alimentaires.
*** À condition, pour certaines, de bien choisir la variété afin d’éviter les confusions
avec d’autres espèces proches, dénuées de principes actifs ou, parfois (rarement)
potentiellement toxiques. Toutes les informations sont données dans la présentation
des plantes.
**** Chiffres diffusés par l’Insee en 2012.
***** Dans un article publié sur www.psychologies.com en 2015.
****** En vente notamment chez Nature et découvertes, en magasin ou sur le site
www.natureetdecouvertes.com.
CHAPITRE
1VOS MÉDICINALES
À LA FENÊTRE

V
ous n’avez ni jardin, ni terrasse, ni même un petit bout de
balcon ? Vous allez tout de même pouvoir cultiver votre petit
« jardin de médicinales ». Il vous suffira de quelques pots en
terre, d’un diamètre raisonnable (entre 20 et 40 cm selon les plantes),
d’un sac de terreau de rempotage, de quelques gravillons et d’un
arrosoir. Cela vous permettra d’avoir toujours à portée de main de quoi
ajouter des saveurs à vos plats, et surtout soigner quelques petits bobos
du quotidien.

Car la majeure partie des plantes capables de s’acclimater dans un petit


pot posé sur le rebord de votre fenêtre, sont à la fois des aromatiques et
des médicinales. En les cultivant à la maison, vous ferez ainsi coup
double ! Et vous n’y passerez pas beaucoup de temps car, pour la
plupart, elles se contentent d’eau (souvent avec parcimonie) et de
lumière.

Digestion difficile, ballonnements, démangeaisons, nervosité, gingivite,


rhume, cheveux ternes… leurs sphères d’action sont variées. Vous les
utiliserez en infusion, en décoction, en bain, en inhalation, en friction…
Alors préparez vos outils et au travail !
L’ANETH : DIGESTION EXPRESS
NOM BOTANIQUE : ANETHUM GRAVEOLENS
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET GRAINES

LUMIÈRE

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

TERREAU FERTILISÉ
Sa saveur très particulière, à la fois anisée et boisée, évoque
immédiatement les pays nordiques et leurs poissons fumés. Pourtant,
l’aneth est une plante annuelle originaire d’Asie qui apprécie fort la
chaleur.

Cette plante est facile à cultiver. Plantez-la dans une terre bien fertilisée,
dans un pot d’une vingtaine de centimètres de diamètre, et elle sera
parfaitement à l’aise. En pleine terre, l’aneth peut se développer jusqu’à
1 mètre de hauteur. Dans un pot plus modeste, il montera jusqu’à une
trentaine de centimètres. C’est suffisant pour un bord de fenêtre.
Attention : l’aneth craint les pucerons. S’il se fait coloniser, essayez un
de ces remèdes naturels : pulvérisez sur les feuilles de l’eau tiède
additionnée d’un peu de savon noir, ou étalez du marc de café à la
surface du pot. Les pucerons n’apprécient pas.

Une fois bien à l’aise dans son pot, il ne vous demandera pas beaucoup
de soins. De l’eau, pas trop abondante mais régulière, un petit binage
autour des tiges lorsque la terre devient sèche en surface, et le tour est
joué. Il vous donnera ses feuilles fines et aériennes jusqu’à septembre.
Vous les prélèverez au fur et à mesure de vos besoins pour vos
préparations culinaires.

Ensuite, laissez votre aneth monter en graines. Une fois ces fruits bien
développés, récoltez-les et faites-les sécher bien à plat, en une seule
couche, sur un torchon sec ou une feuille de papier journal, dans votre
cuisine ou, mieux, dans un cellier aéré. Elles sont bien plus riches en
principes actifs que les feuilles.

Quand et comment le planter ?

Au printemps, vous trouverez des plants en godets dans les jardineries.


Transplantez-les à raison d’un pied seulement par pot.

Si vous préférez semer des graines, faites-le dès la fin mars. Contentez-
vous d’en placer deux ou trois dans votre pot et recouvrez d’un peu de
terre fertilisée. Lorsque les plants sont sortis, conservez celui qui a l’air
le plus solide et éliminez les autres.

Ses vertus

Frais, l’aneth est carminatif : il aide à expulser les gaz intestinaux. Si


vous mangez du chou ou des légumineuses (haricots, pois chiches…),
assaisonnez-les avec quelques brins d’aneth frais ciselés. En plus, il est
globalement digestif, ce qui ne gâte rien.

Les graines séchées ont un effet antispasmodique, très utile en cas de


toux d’irritation (sèche), de douleurs intestinales et même de hoquet.
Elles sont également diurétiques. Une petite cure d’infusion de graines,
au printemps, aide à accélérer l’élimination rénale des déchets.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane dépurative
Dans un bol d’eau bouillante, versez une dizaine de graines d’aneth et laissez
infuser 7 à 8 minutes. Filtrez et buvez nature, ou sucré avec 1 cuillerée à café
de miel si vous n’aimez pas sa saveur. Un bol par jour, en milieu de matinée,
pendant 15 jours.

Tisane anti-toux sèche


Dans une tasse d’eau bouillante, versez 3 à 4 graines d’aneth. Laissez infuser
5 minutes, puis filtrez. Buvez une tasse trois fois par jour, additionnée de
1 cuillerée à soupe de miel adoucissant.
LE BASILIC : FINI LES MAUX D’ESTOMAC
NOM BOTANIQUE : OCIMUM BASILICUM
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU

Le basilic n’aime pas le froid. C’est pour cette raison qu’il se plaît sur les
bords de la Méditerranée. C’est une plante annuelle, que vous ne
conserverez pas au-delà du début de l’automne.

Il existe de nombreuses variétés de basilic : à grandes ou petites feuilles,


citronné, rouge, anisé… Toutes ont des vertus proches et se cultivent de
la même manière. Le basilic réclame peu de terre : il se contente d’un
petit pot d’une vingtaine de centimètres de diamètre, que vous poserez
sur le rebord de votre fenêtre. Il n’est pas très gourmand en soins : ni
engrais, ni taille. Donnez-lui de l’eau et du soleil, et il se développera
sans vous poser de problèmes.
Pour consommer votre basilic en cuisine, prélevez les feuilles fraîches et
ciselez-les. Ajoutez sur vos plats sans faire cuire car la chaleur
endommagerait ses molécules aromatiques et ses principes actifs. Dans
ce cas, prévoyez deux pots. Vous prélèverez d’abord les feuilles sur l’un,
puis lorsqu’il sera « déplumé », vous le remplacerez. Et pendant que ce
nouveau basilic pousse, vous prélèverez les feuilles de l’autre.

Pour une utilisation thérapeutique, coupez les branches feuillues et


faites-les sécher en bouquet, tête en bas. Votre basilic sera moins
savoureux, mais il sera plus efficace car ses parois cellulaires, fragilisées
par la dessiccation, laisseront les principes actifs migrer plus rapidement
dans l’eau chaude de votre tisane.

Quand et comment le planter ?

Au printemps, on trouve dans les jardineries des plants de basilic en


godets. Il suffit de les replanter avec un peu de terreau. Tassez
légèrement la surface, et votre basilic est prêt.

Si vous préférez le semer, prenez les devants. Dès le début du mois de


mars, répartissez quelques graines dans une petite jardinière que vous
placerez à l’intérieur, près d’une fenêtre afin que votre semis reçoive
suffisamment de lumière. Arrosez-le régulièrement sans le noyer d’eau.
Les pousses montreront le bout de leur nez en quelques jours. Dès
qu’elles sont suffisamment grandes (une dizaine de centimètres),
repiquez-les dans des petits pots individuels que vous mettrez à
l’extérieur, sur votre fenêtre.

Ses vertus

Le basilic facilite globalement la digestion. Il apaise les brûlures


d’estomac et neutralise les nausées. C’est un désinfectant des voies
digestives. En plus, il a un effet tranquillisant. Prise régulièrement,
l’infusion de basilic aide à lutter contre le stress. Enfin, c’est un
désinfectant buccal hors pair.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane digestive
Versez 1 cuillerée café de feuilles de basilic séché dans une tasse d’eau
bouillante, et laissez infuser 5 minutes avant de filtrer. Buvez après les
principaux repas.

Bain de bouche antiaphte


Préparez une infusion de basilic plus concentrée, avec 1 cuillerée à café de
plante séchée pour ½ verre d’eau bouillante. Laissez infuser 7 à 8 minutes puis
filtrez. Utilisez en bain de bouche le matin, après vous être brossé les dents,
pour désinfecter votre milieu buccal. En prime, vous aurez meilleure haleine !
LE CERFEUIL : CHASSEZ VOS TOXINES
NOM BOTANIQUE : ANTHRISCUS CEREFOLIUM
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET TIGES (ÉVENTUELLEMENT FLEURIES)

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

TERREAU

Il ressemble à du persil, mais sa teinte est plus pâle et ses feuilles plus
petites, fines et découpées. Le cerfeuil est, lui aussi, à la fois aromatique
et médicinal. Tant mieux, car cela permet de l’employer frais en cuisine
(sans le faire cuire) et séché en tisane.

Le cerfeuil est une plante annuelle : vous le récolterez entre mars et


septembre, puis vous le laisserez mourir et vous en planterez un autre
pied l’année suivante. Pour le manger, prélevez seulement les petites
feuilles. Mais si vous désirez le conserver pour préparer des tisanes
toute l’année, coupez des bouquets de tiges et feuilles (éventuellement
fleuries) et faites-les sécher, tête en bas. Vous adorez le cerfeuil ? Alors
procédez comme pour le basilic en ayant deux pots que vous utiliserez
en alternance.

Mais avant cela, vous placerez votre pot sur un rebord de fenêtre
ensoleillé, car le cerfeuil adore la lumière. Il déteste le froid et meurt en
dessous de - 5 °C. Si une vague de froid s’annonce, rentrez-le pour
quelques jours. Ne l’arrosez pas trop, car cela favorise l’apparition de
maladies. Préférez un peu d’eau (½ verre pour un pied), tous les deux
jours au printemps et tous les jours en été.

Quand et comment le planter ?

Le plus simple est d’acheter un plant en godet dans une jardinerie et de


le transplanter dans un pot plus grand (20 à 25 cm de diamètre), avec
du terreau de rempotage. Attendez pour cela que les frimas se soient
éloignés : plantez fin février/début mars dans le sud du pays, et attendez
avril dans le nord.

Les semis sont également possibles, mais plus délicats. Dès février,
placez quelques graines en ligne dans une jardinière et recouvrez-les
légèrement de terre (sans les enterrer). Puis arrosez, peu mais
régulièrement. Dès que le cerfeuil apparaît, prélevez les deux plus
costauds et plantez chacun dans un pot.

Ses vertus

Que vous l’utilisiez en cuisine ou en tisane, le cerfeuil conserve les


mêmes vertus. Cependant, elles sont plus marquées dans la plante sèche
car les principes actifs sont plus rapidement disponibles. Avant tout, le
cerfeuil est diurétique (il augmente l’élimination urinaire et favorise
l’élimination des déchets) et circulatoire (il améliore globalement et en
douceur la circulation sanguine). En plus, il tonifie l’organisme en cas
de fatigue légère, et contribue à assainir et cicatriser les tissus en
application locale.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane détox
Versez 1 cuillerée à soupe de plante sèche pour un bol d’eau bouillante, et
laissez infuser 7 à 8 minutes avant de filtrer. Buvez nature (la saveur est
agréable), deux fois par jour (avant 17 heures afin de ne pas être obligé de
vous lever la nuit).

Compresses antihémorroïdes
Préparez une infusion plus concentrée, avec 2 cuillerées à soupe de plante
séchée pour un bol d’eau bouillante. Laissez infuser 15 minutes puis filtrez.
Imbibez généreusement un linge de coton avec l’infusion et appliquez sur les
hémorroïdes. Conservez en place pendant au moins ½ heure. Répétez tous
les jours.
LA CORIANDRE : TONUS GARANTI
NOM BOTANIQUE : CORIENDRUM SATIVUM
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES
SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

TERREAU

On l’appelle aussi persil arabe ou persil chinois. C’est sans doute parce
qu’il est très utilisé dans les cuisines des pays d’Asie et du Maghreb. La
coriandre ressemble d’ailleurs au persil, mais ses feuilles sont moins
sombres, plus petites et légèrement frisées. Sa saveur particulière ne
laisse personne indifférent : on adore ou on déteste. Si vous faites partie
des premiers, plantez votre coriandre afin d’en avoir toujours sous la
main. Vous utiliserez ses feuilles fraîches, ciselées, sur vos plats. En plus,
vous pourrez la faire monter en graines que vous ferez sécher pour
préparer des tisanes.

Lorsqu’elle est plantée en pleine terre, la coriandre prolifère jusqu’à


atteindre près d’un mètre de hauteur. Ce serait beaucoup pour votre
rebord de fenêtre. Elle a pourtant besoin d’assez de terre pour se sentir
à l’aise : un pot d’au moins 30 cm de diamètre, où elle ne dépassera pas
une quarantaine de centimètres.

La coriandre n’est pas très exigeante en soins : de la lumière, un peu


d’eau (mais pas trop afin qu’elle ne fleurisse pas trop vite), et un léger
binage autour du pied afin que la terre ne durcisse pas. Ses tiges fragiles
résistent mal au vent. Alors choisissez un rebord de fenêtre abrité, et
cultivez tant que la température nocturne ne descend pas en dessous de
5 °C.

Pour la cuisine, prélevez les feuilles fraîches au fur et à mesure. Pour un


usage plus thérapeutique, laissez votre pied fleurir. Après la floraison,
de grosses graines apparaîtront. Ramassez-les et étalez-les en une seule
couche sur un torchon sec ou un papier journal pour les faire sécher.
Conservez-en quelques-unes pour les replanter. Vous aurez ainsi de la
coriandre pour l’année prochaine.
Quand et comment la planter ?

Les plants en godets s’achètent dans les jardineries au printemps.


Attendez tout de même avril (voire mai dans les régions froides) pour
acquérir vos plants et les placer dans leur pot, avec un peu de terreau de
rempotage. Car la coriandre n’aime vraiment pas le froid.

Le semis est assez facile. Il suffit de planter une graine au centre de


votre pot, et de l’enfoncer légèrement dans la terre. Arrosez
régulièrement jusqu’à ce que la plante apparaisse.

Ses vertus

C’est une plante globalement digestive : elle accélère la digestion et aide


à expulser les gaz. Les graines séchées sont plus efficaces que la plante
fraîche. La coriandre est également tonifiante. Si vous avez un coup de
fatigue saisonnière (au printemps par exemple), faites-en une cure pour
retrouver votre tonus. Enfin, c’est une plante légèrement diurétique qui
aidera votre corps à se débarrasser de ses déchets.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane tonifiante
Dans un bol d’eau bouillante, versez 1 cuillerée à soupe de graines séchées.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Sucrez avec 1 cuillerée à café de
miel et buvez deux fois par jour pendant trois semaines.

Tisane digestive
Optez pour une formule plus légère, avec ½ cuillerée à soupe de graines que
vous verserez dans une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 7 à 8 minutes, et
buvez de préférence nature (sauf si vous n’aimez vraiment pas sa saveur),
juste après le repas.
LE FRAISIER : DRAINANT ET STIMULANT
NOM BOTANIQUE : FRAGARIA VESCA
FAMILLE : ROSACEAE
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FRUITS

MOYEN

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU BIEN DRAINÉ

Vous ne rêvez pas : vous pouvez faire pousser un fraisier sur votre
rebord de fenêtre. Bien sûr, vous ne ferez pas une grosse récolte de
fraises. Mais vous pourrez en grignoter quelques-unes, fraîchement
cueillies, juste pour le plaisir. Le principal intérêt de cette culture en
pots est la récolte des feuilles qui ont de nombreuses vertus médicinales.
Le fraisier n’est pas difficile à cultiver. Au jardin, il peut même
proliférer au point de devenir indésirable. Sur votre fenêtre, plantez
votre pied dans un pot suffisamment grand (30 à 40 cm de diamètre)
mais pas forcément profond. Il vous faut donc un rebord de fenêtre
suffisamment large. Ensuite, vous arroserez de manière très régulière
afin que la terre soit toujours humide. C’est la seule exigence du fraisier.

Il existe de nombreuses variétés supportant la culture en pot, et qui


fleurissent plusieurs fois (variétés remontantes). Choisissez de
préférence la Vivarosa, au joli port retombant qui donne beaucoup de
feuilles, ou la Ostara qui produit des fruits savoureux.

Quand et comment le planter ?

Achetez vos plants de fraisier en godets, dès le début du printemps.


Veillez à bien drainer le fond du pot, avant de les planter, en y étalant
une couche de gravier. Le fraisier apprécie une terre humide, mais il
n’aime pas avoir les pieds dans l’eau. Enterrez-le assez profondément,
en faisant attention de ne pas couvrir le bourgeon central d’où part la
pousse, puis tassez tout autour. Vous pouvez mélanger votre terre avec
un peu d’engrais organique naturel, ce sera suffisant pour la saison.
Vous pourrez cueillir quelques fraises jusqu’en juin. Puis vous couperez
les tiges feuillues et vous les ferez sécher en bouquet, tête en bas, pour
les utiliser tout le reste de l’année, hachées de préférence.

Ses vertus

La fraise est un aliment drainant, qui nettoie le foie et stimule


l’élimination rénale. Sa pulpe est désinfectante, antirides et
éclaircissante. Sa richesse en vitamines en fait aussi un stimulant
immunitaire.

Les feuilles séchées sont antiseptiques sur le plan digestif. C’est un


excellent astringent intestinal. Diurétiques et dépuratives, elles
contribuent aussi à soulager les articulations douloureuses des déchets
qui les encombrent. On peut utiliser l’infusion pour assainir la bouche
et même gargariser la gorge lorsqu’elle est douloureuse.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Masque antirides
Ramassez quelques fraises bien mûres et écrasez-les dans un petit bol. Ajoutez
1 cuillerée à café d’huile d’onagre et 3 gouttes d’huile essentielle de bois de
rose. Mélangez bien et étalez sur votre visage et votre cou, en évitant le
contour des yeux et de la bouche. Laissez agir 20 minutes puis rincez à l’eau
claire.

Tisane anti-mal de gorge


Dans une tasse d’eau bouillante, versez 1 cuillerée à café de feuilles séchées.
Laissez infuser 5 minutes, puis filtrez et ajoutez ½ cuillerée à soupe de miel de
lavande ou de romarin (antiseptiques). Gargarisez votre gorge douloureuse
matin et soir.
LA MARJOLAINE : INSPIREZ, SOUFFLEZ…
NOM BOTANIQUE : ORIGANUM MAJORANA
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : SOMMITÉS FLEURIES

SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

TERREAU BIEN DRAINÉ

Cette plante est utilisée depuis l’Antiquité à la fois pour sa saveur et ses
vertus médicinales. Depuis, elle n’a cessé d’orner les jardins et les
balcons. Bonne nouvelle : elle n’a pas besoin d’un grand pot : 20 cm
suffisent. Elle a donc toute sa place sur votre rebord de fenêtre.

La marjolaine s’orne de petites feuilles ovales, d’un vert grisâtre. En été,


elle produit des petites fleurs blanches, légèrement rosées, concentrées à
l’extrémité des branches. Ce sont ces « sommités fleuries » que l’on
utilise, séchées, en phytothérapie. Cependant, les feuilles de marjolaine
peuvent aussi s’employer fraîches, en cuisine, pour parfumer vos plats.
La marjolaine est assez rustique. Elle supporte bien le froid (jusqu’à
- 10 °C), pour peu qu’elle dispose de lumière. Si vous la placez sur un
rebord de fenêtre ensoleillé, cette annuelle deviendra vivace : vous la
conserverez d’une année sur l’autre. Ne l’arrosez pas trop, car elle se
complaît dans une terre assez sèche. Elle n’a besoin ni d’engrais, ni de
binage. Contentez-vous d’arracher les mauvaises herbes qui auraient
l’idée saugrenue de s’infiltrer dans le pot.

Quand et comment la planter ?

Préférez les plants en godets, que l’on trouve dès la fin de l’hiver dans
les jardineries. Drainez bien le fond du pot en y déposant une couche de
gravier, afin de protéger les racines de l’eau. Cela suffit pour que vous
obteniez, en quelques semaines, un pied bien fourni. Ensuite, prélevez
les feuilles au fur et à mesure de vos besoins culinaires. Et pendant l’été,
lorsque votre marjolaine est bien fleurie, cueillez un gros bouquet de
tiges que vous couperez à environ 20 cm en dessous de la base des
fleurs. Faites-les ensuite sécher en les suspendant tête en bas. Vous
aurez de quoi vous soigner pendant plusieurs mois.

Ses vertus

C’est une reine des troubles digestifs. La marjolaine soulage les maux de
ventre spasmodiques (colite), les brûlures d’estomac, les
ballonnements… L’usage traditionnel la recommande aussi pour
soulager les infections respiratoires (toux grasse, rhume…), les maux de
gorge et les affections de la bouche (gingivite). Enfin, elle calme la
tension nerveuse et procure un sommeil serein.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane sommeil
Versez 1 cuillerée à soupe de sommités fleuries séchées dans un bol d’eau
bouillante. Laissez infuser 5 minutes, puis filtrez et buvez le soir, ½ heure à
1 heure avant de vous coucher. Répétez tous les soirs pendant au moins trois
semaines.

Lavage nasal antirhume


Dans 20 cl d’eau bouillante, versez 2 cuillerées à soupe de sommités fleuries
séchées. Laissez infuser 20 minutes, puis filtrez très soigneusement afin
d’éliminer le moindre brin de plante. Versez dans une petite bouteille et
conservez trois jours au maximum, dans le bas du réfrigérateur (sortez le flacon
¼ d’heure au moins avant de vous en servir). Remplissez un compte-gouttes
d’infusion et distillez-la dans votre nez, une narine après l’autre. Laissez agir
1 minute, puis expulsez le liquide en soufflant. Répétez au moins quatre fois
par jour.
LA MÉLISSE : ANXIEUX, MOI ? JAMAIS !
NOM BOTANIQUE : MELISSA OFFICINALIS
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET SOMMITÉS FLEURIES

MOYEN

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU MODÉRÉMENT DRAINÉ

Cette plante dégage une agréable odeur citronnée lorsque l’on frotte
entre les doigts ses feuilles ovales, aux bords découpés. C’est autour du
bassin méditerranéen qu’elle a vu le jour. Et pourtant, elle n’apprécie
pas le plein soleil. Alors placez-la sur une fenêtre qui reçoit
suffisamment de lumière, sans pour autant qu’elle soit baignée de
rayons directs. Cultivée en pot, elle ne poussera pas très haut. Ses tiges
culmineront à 40/50 cm.

Côté soin, elle n’a pas de grandes exigences. Elle aime bien l’eau, mais
ne la noyez pas. Arrosez-la modérément et souvent, surtout en été pour
que la terre reste légèrement humide. Elle ne craint ni les parasites ni les
maladies. Pour que votre fenêtre soit bien décorée, plantez deux
mélisses de couleur différentes dans deux pots de taille moyenne (20 à
30 cm de diamètre). Par exemple une mélisse Citronella, aux feuilles
vertes et très odorantes, et une All gold au feuillage jaune doré.

Quand et comment la planter ?

Achetez votre mélisse en godets, dès le début du printemps. Drainez un


peu le fond du pot, et rempotez-la dans du terreau. C’est tout ! Au fur
et à mesure de sa pousse, vous pouvez prélever des petits bouquets frais
pour parfumer l’eau de boisson lorsqu’il fait chaud. Il suffit de les
plonger dans votre carafe et de laisser le parfum se répandre pendant
une dizaine de minutes. Mais ne comptez pas, alors, sur une réelle
action médicinale. Pour profiter de ses bienfaits, il faut que vous
cueilliez régulièrement un bouquet et le fassiez sécher en le suspendant
tête en bas. Faites-le avant la floraison, car celle-ci modifie sa saveur
qui devient moins agréable. N’ayez pas peur de « déplumer » votre pot :
votre mélisse retrouvera son opulence en une à deux semaines, à
condition que vous ne la coupiez pas complètement à ras.

Ses vertus

La mélisse est utilisée depuis des siècles pour soulager la déprime (on
parlait alors de mélancolie) et les douleurs spasmodiques. Aujourd’hui,
la science confirme son action sédative, ce qui explique son effet aussi
bien sur le sommeil que sur les altérations de l’humeur. Les acides
phénoliques qu’elle renferme sont à l’origine de son efficacité
antibactérienne, utile notamment pour soigner l’herpès. Enfin, la
mélisse est traditionnellement considérée une plante digestive. De fait,
elle améliore la production de la bile et son évacuation.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane digestive
Comptez 2 cuillerées à soupe de feuilles séchées pour un bol d’eau
bouillante. Laissez infuser 5 minutes avant de filtrer. Buvez après un repas trop
lourd, gras, sucré ou arrosé. Si c’est le soir, tant mieux car cette tisane vous
aidera à dormir.

Lotion antiherpès
Préparez une infusion plus concentrée avec 2 cuillerées à soupe pour une
petite tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes, puis filtrez très
soigneusement. Versez dans un petit flacon que vous conserverez trois jours
au maximum, dans le bas de votre réfrigérateur. En cas de poussée
herpétique, imbibez un coton avec cette préparation et badigeonnez-en les
vésicules plusieurs fois par jour, jusqu’à ce qu’elles soient cicatrisées.
LA MENTHE : UN ANTINAUSÉE DE CHOIX
NOM BOTANIQUE : MENTHA VIRIDIS, OU MENTHA PIPERITA, OU MENTHA SPICATA
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET SOMMITÉS FLEURIES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER

TOUS TYPES DE SOL

Plutôt que d’évoquer cette plante au singulier, nous devrions dire « les
menthes », tant ses variétés sont nombreuses. Il en existerait plusieurs
centaines, dont quelques-unes sont très faciles à trouver et à cultiver. Et
c’est tant mieux, car la menthe réserve de très belles surprises.

Dire qu’elle est facile à cultiver relève du truisme. Il suffit d’en planter
un pied pour en avoir pendant plusieurs années. Au jardin, c’est même
une vraie plaie qui s’étend sans fin et étouffe les plantes environnantes.
D’autant qu’elle se répand par marcottage : ses tiges, lorsqu’elles
touchent le sol, développent des racines qui produisent un nouveau
pied. En pot, vous n’aurez pas ce type de problème. Choisissez tout de
même un récipient assez grand (une trentaine de centimètres de
diamètres) pour qu’elle soit à l’aise.

Du moment que vous lui donnez régulièrement de l’eau et de la lumière,


votre menthe poussera sans encombre. Plus vous prélevez des tiges, plus
elle sera belle. Alors n’hésitez pas : coupez régulièrement des bouquets
(environ un tiers de sa masse). Vous utiliserez les feuilles fraîches et
ciselées en cuisine (pour des taboulés par exemple) ou les branches
séchées en version thérapeutique (hachées de préférence). Votre menthe
n’en sera que plus touffue, car de nouvelles pousses la renouvelleront en
permanence.

Côté variétés, vous avez le choix : menthe verte, poivrée, pouliot…


Toutes ont des vertus proches. Les deux premières sont les plus
fréquentes pour la culture en pot.

Quand et comment la planter ?

Évitez les semis, qui sont un peu compliqués. Préférez les plants en
godets, qu’on trouve en jardinerie au printemps. En hiver, votre menthe
dépérira. Ne vous alarmez pas : au printemps suivant, elle renaîtra
comme par magie.

Ses vertus

Quelle que soit sa variété, la menthe est digestive. Elle soulage les
nausées, stimule les digestions paresseuses, et apaise les maux de tête
qui apparaissent après les repas. Elle est également tonifiante (surtout la
menthe poivrée). Elle apaise les démangeaisons (notamment après une
piqûre d’insecte). Enfin, c’est une alliée majeure de l’hygiène buccale.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antinausée
Comptez 1 cuillerée à café de plante séchée pour une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez par petites
gorgées, jusqu’à ce que la nausée s’apaise.

Lotion antipiqûre
Préparez une infusion plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe pour une
petite tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes avant de filtrer.
Conservez dans un petit flacon muni d’un bouchon, que vous garderez trois
jours au maximum dans le bas de votre réfrigérateur. Imbibez un coton avec
cette préparation, et passez-le sur la piqûre toutes les deux heures. La
démangeaison se calmera rapidement.
L’ORIGAN : OUBLIEZ VOS BALLONNEMENTS
NOM BOTANIQUE : ORIGANUM VULGARIS
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : SOMMITÉS FLEURIES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

Dans l’Antiquité, c’était seulement un médicament. Il a fallu plusieurs


siècles pour que l’origan pénètre dans les cuisines ensoleillées du bassin
méditerranéen. Aujourd’hui, c’est l’aromate préféré des pizzas
traditionnelles.

Cette petite plante buissonnante se développe en rameaux abondants,


couverts de très petites feuilles ovales. En été apparaissent des petites
fleurs blanches ou rosées, rassemblées en grappes fines au bout des
branches. Ces sommités fleuries sont les plus riches en principes actifs
bénéfiques.
L’origan se plaît autant en pot qu’en pleine terre. Une chance ! Le jour
où vous quitterez votre petit deux-pièces pour une grande maison à la
campagne, vous pourrez l’emporter avec vous. Pour l’heure, contentez-
vous de le planter dans un pot d’une vingtaine de centimètres de
diamètre. Il s’y trouvera très bien, pour peu que vous le placiez sur une
fenêtre ensoleillée. N’oubliez pas que c’est une plante de garrigue, même
s’il supporte bien le froid.

Pour le reste, ne l’arrosez pas trop souvent et laissez la terre sécher entre
deux apports d’eau. Il n’a pas besoin d’engrais ni de traitement contre
les maladies et les parasites. Vous garderez votre origan d’une année sur
l’autre, à condition de le tailler à ras à la fin de l’automne pour qu’il
repousse vigoureux au printemps suivant. Profitez-en pour faire sécher,
tête en bas, les bouquets que vous aurez prélevés, ainsi que les branches
que vous cueillerez en cours de végétation. Vous les consommerez en
cuisine (la saveur de la plante fraîche est moins agréable) ou pour
préparer vos soins de santé.

Quand et comment le planter ?

Avant de mettre en pot le godet que vous aurez acheté dans une
jardinerie (on en trouve dès la fin de l’hiver), garnissez le fond d’un lit
de gravier. Les racines de votre origan n’aiment pas tremper dans l’eau.

Ses vertus

L’origan fait partie, lui aussi, des plantes digestives. Il soulage les
lourdeurs, les brûlures d’estomac, les ballonnements… Il est aussi
antispasmodique, ce qui le rend très utile pour lutter contre les maux de
ventre, qu’ils soient dus aux règles ou aux désordres intestinaux. Il
contient des substances antiseptiques qui agissent en application locale.
Enfin, il apaise les douleurs articulaires.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antiballonnements
Comptez 1 cuillerée à soupe de plante pour un bol d’eau bouillante. Laissez
infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez au moment où se manifestent les
symptômes.

Lotion antidémangeaisons
Préparez une infusion plus concentrée, avec 2 cuillerées à soupe de plante
pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 30 minutes puis filtrez très
soigneusement afin d’éliminer le moindre brin de plante. Versez dans un
flacon muni d’un bouchon, que vous conserverez dans le bas de votre
réfrigérateur (trois jours maximum). Imbibez un coton avec cette préparation
et appliquez sur les zones qui démangent. Répétez plusieurs fois par jour.
L’OSEILLE : DIGESTION HYPER-LÉGÈRE
NOM BOTANIQUE : RUMEX ACETOSA
FAMILLE : POLYGONACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU ENRICHI

Sa saveur acidulée fait merveille en cuisine. C’est d’ailleurs sous cette


forme qu’elle se consomme le plus fréquemment. Mais c’est oublier un
peu vite que cette plante condimentaire est aussi une médicinale fort
utile dans une maison.

L’oseille ressemble un peu à une salade, avec ses feuilles allongées, d’un
vert tendre, aux nervures d’un beau rouge foncé, qui poussent
directement depuis sa base. Si vous la plantez dans un pot d’une
trentaine de centimètres de diamètre, elle se développera
confortablement et vous fournira toute l’année saveurs et vertus.

L’oseille aime l’eau et la lumière. Arrosez-la régulièrement et binez


légèrement, de temps en temps, autour du pied pour que l’arrosage
pénètre en profondeur. En été, si votre rebord de fenêtre est très
ensoleillé, offrez à votre oseille un peu d’ombre en la changeant de
place. Elle ne s’en portera que mieux. N’hésitez pas à prélever des
feuilles dès que vous en avez besoin, vous stimulerez sa repousse. Et à la
fin de l’automne, taillez-la à ras. Vous la verrez repartir l’année suivante
(un pied peut vivre ainsi quatre ou cinq ans).

L’oseille se consomme fraîche, que ce soit en cuisine ou en thérapie.


Encore un atout pour cette plante décidément très pratique.

Quand et comment la planter ?

Si cela vous amuse, vous pouvez tenter le semis dans une jardinière au
printemps. Déposez une rangée de graines et couvrez-les d’une petite
couche de terre (1 cm environ). Lorsque vous voyez apparaître des
petits bouquets de feuilles, repiquez les deux ou trois plus vigoureux
dans des pots. Préférez une terre riche (ou enrichie), vous éviterez
l’engrais. À moins que vous préfériez faire simple en achetant un plant
en godet que vous planterez de la même manière.

Ses vertus

L’oseille a des vertus digestives. Vous pouvez l’ajouter crue, en lamelles,


dans vos salades, et cuite pour des sauces légères (pour les volailles ou
les poissons) ou des potages. Elle améliorera la digestion du repas. Sa
richesse vitaminique et minérale en fait une amie de votre système
immunitaire et de votre tonus (elle réduit la fatigue). Elle est également
dépurative, grâce à ses vertus diurétiques et légèrement laxatives. Enfin,
en usage externe, elle fait mûrir les abcès et les gros boutons. Une seule
réserve : n’en abusez pas si vous souffrez de calculs biliaires ou rénaux.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Soupe détox
Dans une casserole d’eau, mettez un bouquet d’oseille et deux courgettes
coupés en lamelles. Salez, poivrez et laissez cuire 20 minutes. Puis mixez. Buvez
cette soupe en début de repas.

Cataplasme antiboutons
Ciselez très finement deux ou trois feuilles d’oseille (ou passez-les au mixeur).
Étalez sur le bouton ou l’abcès avant qu’il ne se perce, et maintenez en place
avec une gaze et un pansement adhésif. Laissez agir ½ heure, puis rincez à
l’eau claire. Répétez deux fois par jour jusqu’à ce que votre bouton ou votre
abcès se perce tout seul.
LE ROMARIN : L’AMI DES ARTICULATIONS
NOM BOTANIQUE : ROSMARINUS OFFICINALIS
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET SOMMITÉS FLEURIES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

Son parfum évoque les garrigues provençales en été, lorsque ses


molécules volatiles s’évaporent et embaument l’air. Son fumet fait aussi
penser aux grillades d’été. Mais le romarin est bien plus que cela. C’est
une médicinale utilisée depuis de nombreux siècles.

Il est robuste, ce romarin. Il demande juste un peu de terre souple et


bien drainée, un peu d’eau (mais pas trop) et surtout une taille régulière
que vous lui infligerez en prélevant des branches fraîches pour la cuisine
(à faire cuire pour qu’il développe saveur et principes actifs) et pour les
soins quotidiens (à faire sécher en bouquets, tête en bas). Comme il a
besoin de lumière, placez-le sur une fenêtre ensoleillée. Mais n’ayez pas
peur de l’hiver car il résiste bien au froid, autant qu’aux maladies et aux
parasites qui le fuient comme la peste.

Un pot d’une vingtaine de centimètres de diamètre suffit pour un pied,


que vous conserverez d’une année sur l’autre.

Quand et comment le planter

Ne vous embêtez pas avec les semis, plantez directement un godet après
avoir garni le fond de votre pot avec du gravier ou des petits cailloux
pour que les racines ne trempent pas dans l’eau (c’est la seule chose qu’il
déteste). En été, l’extrémité de ses branches se garnira de jolies petites
fleurs allant du bleu au rose très pâle. Ces sommités fleuries sont les
plus efficaces en thérapeutique.

Ses vertus

La célèbre « eau de la reine de Hongrie », qui existe depuis le xive siècle,


est une eau de romarin, créée spécialement pour la reine Isabelle qui
désirait rester belle et en bonne santé. De fait, elle mourut à près de
80 ans, un âge canonique pour l’époque. Des siècles plus tard, Madame
de Sévigné l’utilisait toujours pour soulager sa mélancolie.

Aujourd’hui encore, le romarin est employé pour ses vertus digestives (il
facilite la production et l’évacuation de la bile), antiballonnements,
diurétiques (il augmente l’élimination urinaire) et tonifiantes (pour le
corps et le moral). En usage local, il est anti-inflammatoire (il soulage
les douleurs articulaires) et antiseptique (notamment pour les voies
aériennes supérieures). Enfin, il est bourré d’antioxydants qui protègent
les cellules contre les radicaux libres.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Bain contre les douleurs articulaires
Comptez 50 grammes de feuilles et fleurs séchées pour ½ litre d’eau
bouillante. Laissez infuser 20 minutes avant de filtrer. Versez dans l’eau de
votre bain et plongez-y. Restez-y jusqu’à ce que l’eau commence à tiédir.
Répétez tous les jours en période de crise.

Inhalation antirhume
Préparez une décoction avec 2 cuillerées à soupe pour un bol d’eau froide.
Portez à ébullition, puis retirez du feu, couvrez et laissez infuser 5 minutes.
Récupérez les gouttes condensées sur le couvercle, ce sont les plus riches en
principes actifs. Puis utilisez cette préparation, sans la filtrer, pour votre
inhalation. Respirez par le nez la vapeur qui s’échappe du bol pour assainir
vos voies aériennes.
LA SARRIETTE : RETROUVEZ LA PÊCHE !
NOM BOTANIQUE : SATUREJA MONTANA
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : BRANCHES, FEUILLES ET FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

Elle ressemble à du thym. Comme lui, elle ne monte guère au-delà d’une
trentaine de centimètres lorsqu’elle est cultivée en pot. Ses petites
feuilles très fines ressemblent à des brins. En été, la sarriette se couvre
de petites fleurs blanches ou d’un rose très pâle. Elle est jolie, la
sarriette, très décorative, mais ce n’est pas sa seule qualité. Comme
toutes les aromatiques médicinales, elle est utilisée en cuisine et en soins.
C’est une plante de garrigue, qui résiste à la sécheresse et aux maladies
pour peu qu’elle soit baignée de soleil. Posez votre pot sur une fenêtre
orientée au sud. Vous n’aurez pas besoin de l’arroser souvent, même en
été (une fois par semaine maximum). Elle supporte bien le froid,
puisqu’elle résiste jusqu’à - 15 °C.

Ne vous souciez pas de la taille : le fait de prélever régulièrement les


branches dont vous avez besoin suffit à stimuler la pousse. À la fin de
l’été ou au début de l’automne selon la région, coupez-la à ras et
récupérez les bouquets que vous ferez sécher tête en bas. Elle sera prête
à traverser l’hiver et repoussera plus vigoureuse dès le printemps
suivant.

Quand et comment la planter ?

Les semis sont assez contraignants. Pour vos rebords de fenêtre,


préférez un plant en godet (dès le printemps en jardinerie) que vous
planterez dans un pot de taille moyenne (25 à 30 cm). Pensez à bien
drainer le fond du pot en y déposant une couche de gravier. Si vous
placez votre sarriette dans une jardinière, vous verrez sans doute que les
branches touchant le sol développent des racines à l’endroit du contact.
Vous pourrez alors récupérer ce nouveau plant, le séparer de la plante
maîtresse et le planter dans un autre pot. Cette multiplication par
marcottage permet d’obtenir des plants neufs qui remplaceront l’ancien
lorsqu’il commencera à dépérir.

Ses vertus

La sarriette est stimulante, ce qui en fait un excellent tonique dans les


périodes de fatigue. La tradition la dit aphrodisiaque. Son nom même le
révèle, puisqu’il vient de satyrus qui signifie « satyre ». C’est aussi une
plante digestive et surtout désinfectante des voies intestinales. Elle est
même utilisée depuis des siècles pour soigner les vers. Elle est aussi
astringente et soulage la diarrhée. Enfin, en usage externe, la sarriette
calme les irritations et les rougeurs.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane antidiarrhée
Comptez 1 cuillerée à soupe de plante séchée et hachée pour un bol d’eau
bouillante, et laissez infuser 7 à 8 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par
jour, en dehors des repas

Lotion antirougeurs
Préparez une décoction concentrée en mettant 2 cuillerées à soupe de
plante séchée dans 20 cl d’eau froide. Portez à ébullition, puis retirez du feu et
laissez infuser 15 minutes. Filtrez très soigneusement et conservez dans un
flacon bouché, dans le bas du réfrigérateur, pendant quatre à cinq jours
maximum. Imbibez un coton et passez cette lotion sur les rougeurs matin et
soir.
LE THYM : CHASSEZ VOS DOULEURS
SPASMODIQUES
NOM BOTANIQUE : THYMUS VULGARIS
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : BRANCHES, FEUILLES ET FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

C’est l’aromatique star des cuisines occidentales. C’est oublier un peu


vite que le thym est, avant tout, une plante médicinale dont nos
lointains ancêtres Égyptiens et Grecs faisaient grand usage. Il en existe
de nombreuses variétés : citronné, camphré, serpolet (qui n’est qu’une
variété de thym)… Chacune possède une saveur particulière. Toutes
sont également faciles à cultiver en pot. Le thym n’a pas besoin de
beaucoup de place. Un pot d’une vingtaine de centimètres de diamètre
lui suffit.

Il adore le plein soleil et s’épanouit en été. Il est peu exigeant côté


arrosage. En dehors des périodes de grosse chaleur, laissez-le se
débrouiller tout seul avec la pluie qu’il reçoit. En été, donnez-lui un peu
d’eau tous les dix jours. Les maladies et les parasites ne s’intéressent pas
à lui. Le thym fleurit du printemps au début de l’automne.

Les branches que vous prélèverez régulièrement, pour votre cuisine ou


vos tisanes, suffiront à le tailler. En début d’automne, coupez tout le
bouquet à une quinzaine de centimètres de la base. Cela constituera
votre réserve pour l’hiver, et votre thym passera la mauvaise saison sans
encombre (il ne craint pas le froid). Faites sécher votre récolte tête en
bas, et vous aurez du thym sous la main toute l’année. Une fois sec,
hachez-le afin de conserver à la fois les branches, les feuilles et même les
fleurs. Tout est bon dans le thym !

Quand et comment le planter ?

Les semis sont un peu contraignants. Préférez des plants en godets, que
vous trouverez dès la fin de l’hiver en jardinerie. Comme toutes les
plantes méditerranéennes, il déteste avoir les pieds dans l’eau. Alors
drainez bien votre pot en remplissant le fond avec une couche de
gravier.

Ses vertus

Le thym est l’ami de votre bien-être. Il est digestif (contre les digestions
lentes, les ballonnements, les maux de ventre…). Il est utilisé
traditionnellement pour éradiquer les vers intestinaux. Il est
antispasmodique (surtout lorsqu’il porte des fleurs) et calme les
douleurs d’origine nerveuse. Passé au mixeur jusqu’à obtenir une
poudre fine, il contribue à l’entretien des dents et assainit la bouche (à
la place du dentifrice, une fois par semaine). Il est stimulant. Il apaise
les toux sèches, désinfecte les voies aériennes et calme les écoulements
nasaux en cas de rhume (en inhalation). Il tonifie même le cuir chevelu
lorsqu’on a les cheveux tristes et ternes.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane anti-vers intestinaux
Faites bouillir une tasse d’eau puis retirez du feu. Jetez-y 1 cuillerée à soupe
de plante séchée, couvrez et laissez infuser 10 minutes. Récupérez les gouttes
condensées sur le couvercle, puis filtrez. Buvez le matin, à jeun, avant le petit-
déjeuner, pendant 4 à 5 jours.

Lotion pour tonifier les cheveux


Faites bouillir, pendant 5 minutes, 3 cuillerées à soupe de plante séchée dans
25 cl d’eau. Retirez du feu, couvrez et laissez infuser 20 minutes avant de filtrer
très soigneusement. Conservez dans un flacon bouché, dans le bas du
réfrigérateur pendant trois ou quatre jours. Chaque soir, frictionnez
vigoureusement votre cuir chevelu avec cette lotion qui ne salira pas vos
cheveux.
CHAPITRE
2VOS MÉDICINALES
AU BALCON

S
i vous disposez d’un balcon, vous avez la place d’y installer des
pots plus grands et des jardinières, voire des grands bacs si votre
balcon est suffisamment large. Voilà qui va vous permettre
d’élargir la gamme de vos plantes médicinales maison. Vous pouvez
tout de même cultiver, sur votre balcon, toutes les plantes du chapitre
précédent. Dans des pots un peu plus grands, ils se développeront avec
davantage d’ampleur.

À cette base, vous allez pouvoir rajouter d’autres plantes médicinales


qui, pour certaines, sont très décoratives. Alors n’ayez pas peur : votre
extérieur sera très élégant si vous veillez à alterner les couleurs des fleurs
(capucines orange, millepertuis jaune, lavande mauve…) et des
feuillages.

Côté effets thérapeutiques, vous allez être servi. Du stress au sommeil,


de la digestion aux troubles respiratoires, des affections cutanées aux
maux de tête et aux douleurs articulaires…, vous aurez de quoi soulager
les petits problèmes de toute la famille, juste en cueillant vos plantes à la
bonne saison. Avouez que c’est tentant !
L’ANIS VERT : CONFORT INTESTINAL XXL
NOM BOTANIQUE : PIMPINELLA ANISUM
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : SEMENCES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Les Égyptiens en parfumaient volontiers leurs plats. Plus tard, les Grecs
en ont fait une plante médicinale, vantant ses vertus diurétiques et
digestives. De fait, l’anis vert est aujourd’hui utilisé aussi bien en cuisine
(notamment avec les poissons) qu’en thérapeutique. C’est même lui qui
donne sa saveur aux alcools anisés, comme le pastis ou l’anisette.
L’anis vert dresse ses branches creuses jusqu’à une cinquantaine de
centimètres. Elles portent des feuilles très effilées et, en été, de délicates
petites fleurs blanches en ombelle, qui donnent ensuite de fines graines.
Ce sont elles qui sont porteuses des principes actifs.

L’anis vert n’est pas difficile à cultiver. Il a besoin d’un sol léger, d’eau
(modérément) et de lumière. Placez votre anis sur un coin bien ensoleillé
de votre balcon et laissez la terre sécher en surface avant d’arroser.
L’anis vert ne craint ni les maladies, ni les parasites, hormis quelques
limaces qui pourraient venir se régaler des jeunes pousses. Mais si votre
balcon est en hauteur, vous ne craignez pas grand-chose.

Vous pouvez planter un pied dans un pot d’une trentaine de centimètres


de diamètre, ou plusieurs en rang dans une jardinière assez large. Après
la floraison, guettez les graines. Dès qu’elles commencent à pâlir,
coupez vos branches d’anis et faites-les sécher en bouquet, tête en bas.
Étalez en dessous un torchon sec ou une feuille de papier, et attendez
que les graines tombent. Elles seront prêtes à être utilisées. Rangez-les
dans une petite boîte ou un bocal, vous les conserverez toute l’année.

Quand et comment le planter ?

Avec l’anis vert, vous pouvez tenter le semis. Remplissez votre pot avec
un mélange de sable et de terreau (1/3 du premier, 2/3 du second), et
placez-y quelques graines, en les espaçant d’une dizaine de centimètres.
Recouvrez du même mélange de terre et de sable et arrosez
abondamment. Veillez à ce que la terre reste humide jusqu’à
l’apparition des pousses. Puis choisissez les plus vigoureuses et
repiquez-les à raison d’une par pot ou trois par jardinière.

Ses vertus

Les vertus traditionnelles de l’anis vert ont été confirmées par la science.
Il améliore effectivement la digestion (il stimule l’activité du foie) et
stimule l’élimination rénale. C’est aussi un carminatif, qui aide à
expulser les gaz (très utile après les interventions chirurgicales). L’anis
vert est également antispasmodique et légèrement sédatif. Enfin, il aide
à expectorer les sécrétions en cas de toux grasse.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Infusion contre la toux grasse
Versez 1 cuillerée à soupe de graines séchées dans un grand bol d’eau
bouillante et laissez infuser 5 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour.

Tisane pour stimuler le foie


Préparez une infusion moins concentrée avec ½ cuillerée à soupe de graines
séchées pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 5 minutes puis filtrez.
Buvez trois tasses par jour, en dehors des repas, pendant une dizaine de jours.
LE BLEUET : PARTENAIRE DE VOS YEUX
NOM BOTANIQUE : CENTAUREA CYANIS
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET SEMENCES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

TOUS TYPES DE SOL

Tout le monde connaît cette charmante fleur bleue qui se cache en été
parmi les blés et les coquelicots. Sous cette discrétion se cache pourtant
une plante médicinale très efficace. Des fleurs d’un bleu franc
apparaissent à l’extrémité de ses tiges fines. Ce sont elles que l’on utilise
en thérapeutique.
Cette plante sauvage se plaît dans tous les types de sol : caillouteux ou
riches, bien drainés ou plus compacts… Sur votre balcon, plantez-le
dans un bac assez large (comptez une quarantaine de centimètres de
côté), ou une grande jardinière. Vous pourrez y loger plusieurs plants.

Côté soins, pas grand-chose à signaler. Le bleuet adore le soleil et la


chaleur. Il est très sobre en eau et n’a besoin d’être arrosé qu’en plein
été. Il ne craint ni les parasites, ni le froid, et se moque des maladies.
Une seule chose le perturbe : le vent qui risque de casser ses tiges assez
fragiles. Alors placez votre bleuet dans un endroit abrité.

Lorsque la floraison est à son maximum, prélevez délicatement les


fleurs et faites-les sécher bien à plat, dans un lieu assez aéré. Vous aurez
de quoi vous soigner jusqu’à la récolte de l’année suivante, lorsque
votre bleuet refleurira. Car sa rusticité lui permet de donner des fleurs
pendant plusieurs années sans se fatiguer.

Quand et comment le planter ?

Si vous choisissez des plants en godets (on en trouve dans les jardineries
au printemps), vous n’aurez qu’à les transplanter en laissant au moins
20 cm entre deux pieds. Si vous préférez vous frotter au semis, procédez
de la manière suivante : remplissez votre pot ou votre jardinière d’un
mélange de terre et de terreau, sans trop tasser. Disposez vos graines en
les espaçant suffisamment, puis recouvrez d’une fine couche de terre.
Arrosez abondamment jusqu’à l’apparition des premières feuilles. Au
besoin, éclaircissez en ne gardant que les pieds les plus vigoureux.

Ses vertus

Traditionnellement, le bleuet est associé aux yeux. Dès l’Antiquité, il fut


employé pour soulager les irritations oculaires, la conjonctivite, les
inflammations… Une utilisation largement confirmée par la science. On
sait aujourd’hui que le bleuet renferme des substances anti-
inflammatoires qui agissent sur les yeux sans aucun risque pour ces
tissus fragiles.

Le bleuet est aussi un ami de la peau. Il apaise les irritations cutanées,


raffermit et tonifie l’épiderme… Il agit de la même manière dans la
bouche, atténuant les irritations des gencives et des muqueuses.
Lorsqu’on la boit, l’infusion de bleuet est à la fois apaisante et anti-
inflammatoire (notamment en cas de douleurs articulaires).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Lotion pour les yeux et la peau
Comptez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées pour 10 cl d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes, puis filtrez très soigneusement à travers un linge de
coton fin. Conservez dans un flacon opaque muni d’un bouchon, à l’abri de
la lumière et de la chaleur, pendant trois jours. Imbibez-en une gaze que vous
poserez sur vos yeux ou que vous passerez sur votre peau.

Bain de bouche apaisant


Dans ½ verre d’eau bouillante, versez 2 cuillerées à soupe de fleurs séchées.
Laissez infuser 20 minutes puis filtrez. Utilisez pour baigner votre bouche en cas
d’irritation.
LA BOURRACHE : POUR CICATRISER ET APAISER LA
PEAU
NOM BOTANIQUE : BORRAGO OFFICINALIS
FAMILLE : BORAGINACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL LÉGER ET MODÉRÉMENT DRAINÉ

Ses jeunes pousses se mangent en salade, les fleurs se parsèment sur les
plats… Pourtant, la bourrache n’est pas seulement une plante
alimentaire. Ses feuilles ovales, couvertes d’un duvet blanchâtre, se
parent entre mars et novembre de fleurs bleues, en grappes, dont les
graines produisent une huile très prisée en cosmétique.

Elle n’est vraiment pas capricieuse, la bourrache. En pleine terre, elle se


plaît partout, dans tous les sols, même argileux (ce que l’immense
majorité des végétaux détestent). En bac, elle apprécie tout de même un
sol légèrement drainé. Elle demande peu d’eau, mais il lui faut
suffisamment de soleil. Petit bonus : elle se ressème toute seule pour peu
que vous la placiez dans un bac suffisamment large (comptez une
cinquantaine de centimètres de côté). Avec une seule plantation, vous
aurez de la bourrache toute l’année. Avouez que c’est tentant !

Quand et comment la planter ?

Au printemps, on trouve des plants de bourrache en godets dans les


jardineries. Vous n’aurez qu’à les planter dans un mélange de sable et
de terreau (¼ pour ¾). Dès début mars, vous pouvez aussi tenter le
semis qui est assez facile. Espacez les graines et recouvrez-les de terre.
Arrosez abondamment jusqu’à ce que les premières pousses
apparaissent. La bourrache n’aime pas être transplantée. Laissez-la
grandir en place (éclaircissez au besoin si vos plants sont trop
rapprochés), afin de cueillir ses feuilles et ses fleurs au fur et à mesure de
vos besoins. En fin de saison, vers fin octobre/début novembre, coupez
votre bourrache bien fleurie à 10 cm de la base. Suspendez ce bouquet
tête en bas et laissez sécher. Votre pied de bourrache dormira jusqu’au
printemps prochain…

Ses vertus

La liste est longue ! C’est une plante dépurative majeure à toutes les
étapes de sa maturation : ses fleurs sont sudorifiques, ses feuilles et ses
fruits sont diurétiques. Elle désinfecte les voies aériennes (nez, gorge,
bronches). Localement, elle a une action anti-inflammatoire et
cicatrisante. Les graines de bourrache renferment une huile très riche en
acide alpha-linolénique, un acide gras dont nous manquons
généralement. D’où l’intérêt d’ajouter des fleurs de bourrache dans vos
salades en été.

Cependant, il ne faut pas prendre d’infusion de bourrache par voie


orale pendant un laps de temps trop long, car elle renferme des
alcaloïdes potentiellement toxiques pour le foie. Préférez les soins
externes : inhalations, soins de la peau…

DEUX CONSEILS SANTÉ


Inhalation anti-infection bronchique
Comptez 4 cuillerées à soupe de feuilles et fleurs séchées pour un gros bol
d’eau bouillante. Laissez infuser 3 minutes, puis penchez-vous au-dessus du
bol pour respirer la vapeur qui s’en échappe. La bourrache continuera à
infuser pendant votre inhalation.

Lotion antidartres
Comptez 2 cuillerées à soupe de fleurs et feuilles séchées pour une tasse
d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes, puis filtrez soigneusement. Versez
dans un flacon bien bouché et conservez dans le bas du réfrigérateur
pendant 3 jours maximum. Imbibez un coton et passez-le sur les dartres (mais
aussi les plaques d’eczéma) plusieurs fois par jour.
LA CAMOMILLE ROMAINE : CONTRE LES MAUX DE
TÊTE
NOM BOTANIQUE : CHAMAEMELUM NOBILE
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

C’est l’une des plantes médicinales les plus connues. Même ceux qui
résistent à la phytothérapie y ont déjà goûté. Pourtant, elle est humble
notre camomille, avec ses petites fleurs au cœur jaune et aux pétales
blancs, qui éclosent de juin à fin septembre. Elles ressemblent à de jolies
pâquerettes qui décoreront votre balcon pendant plusieurs mois.

Plantez votre camomille dans un bac carré ou une jardinière, et elle


couvrira rapidement toute sa surface pour peu qu’elle dispose d’un sol
bien drainé, de soleil et d’un apport d’eau régulier. Faites juste attention
à un détail : traquez les mauvaises herbes et arrachez-les à la main, car
la camomille déteste cette « concurrence déloyale ». Protégez-la aussi du
vent. Enfin, si vous habitez au nord de la Loire, il vaut mieux rentrer
votre camomille en hiver car elle craint les gelées.

Les vertus médicinales de la camomille sont concentrées dans ses fleurs,


qu’il faut cueillir lorsque les boutons sont à peine ouverts. Alors laissez
quelques fleurs s’épanouir pour la déco (elles dégagent alors un
agréable parfum de miel), et cueillez les autres pour vos tisanes, avec un
morceau de tige. Vous en ferez des bouquets que vous ferez sécher tête
en bas, puis vous prélèverez les fleurs pour vos préparations.

Quand et comment la planter ?

Vous trouverez des plants en godets dans les jardineries dès le mois
d’avril. Attendez la fin des gelées pour les replanter dans un mélange de
sable et de terreau (¼ pour ¾). N’oubliez pas de drainer le fond du pot
en y étalant une couche de gravier pour éviter que l’eau y stagne.

Vous préférez les semis ? Vous avez de la chance, la camomille préfère


être semée directement là où elle va pousser. Achetez des graines en
jardinerie, puis semez en laissant un espace d’environ 20 cm entre deux
poquets de graines (elles sont très fines). Recouvrez à peine de terre afin
que les graines aient suffisamment de lumière pour germer. Arrosez
régulièrement et arrachez les mauvaises herbes au fur et à mesure.
Éclaircissez quand les pieds ont atteint une dizaine de centimètres pour
garder les plus vigoureux.
Ses vertus

La tradition la dit adoucissante (pour la peau et les yeux),


antispasmodique et antalgique (notamment contre les maux de tête
d’origine nerveuse et les douleurs de règles), apaisante, digestive. Elle
est également très utile en cas de colite légère ou de coliques passagères,
pour apaiser la muqueuse intestinale.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Infusion contre les douleurs de règles
Comptez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées pour une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez une tasse toutes les
deux heures.

Lotion anti-coup de soleil


Dans 50 cl d’eau bouillante, versez 4 cuillerées à soupe de fleurs séchées.
Laissez infuser 20 minutes puis filtrez très soigneusement. Conservez dans un
flacon bien bouché, dans le bas de votre réfrigérateur. Étalez généreusement
cette lotion sur la zone brûlée par le soleil. Répétez toutes les heures jusqu’à
ce que la sensation de brûlure soit apaisée.
LA CAPUCINE : COMPLICE DE VOTRE PEAU ET DE
VOS CHEVEUX
NOM BOTANIQUE : TROPAEOLUM MAJUS
FAMILLE : TROPAEOLACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Vous êtes étonné de voir la capucine figurer parmi les plantes


médicinales ? C’est vrai, on la connaît davantage pour ses fleurs jaunes
et orangées, qui agrémentent les balcons, les terrasses et les jardins. Cela
ne l’empêche pas d’être comestible : les fleurs fraîches relèvent les
salades ; les feuilles se préparent en potage ; les fruits se conservent dans
le vinaigre comme les câpres. Et, cerise sur ce délicieux gâteau, la
capucine est dotée de vertus médicinales très variées.

Cette plante à fleur se décline en de multiples variétés, des naines à


planter au bord des plates-bandes, aux grimpantes qui peuvent
atteindre plusieurs mètres. Choisissez ces dernières si vous avez un
balcon garni d’un garde-corps en ferronnerie, le résultat est ravissant.
La capucine craint le froid et les gelées. C’est seulement autour de la
Méditerranée que cette vivace résiste d’une année sur l’autre. Pour le
reste, elle n’est pas gourmande en eau et se contente de tous les types de
sols. Elle n’a qu’une exigence : suffisamment de lumière.

Pour faire votre réserve de capucine-santé, prélevez régulièrement


quelques fleurs entières (avec le pétiole) et quelques feuilles, en vous
arrangeant pour ne pas trop déplumer votre pied. Faites-les sécher à
plat, sur un torchon sec ou une feuille de papier journal.

Quand et comment la planter ?

En godets ou en semis, vous avez le choix. Dans tous les cas, réservez à
votre capucine suffisamment de place et plantez après les dernières
gelées. Pour une grimpante, prévoyez un pot ou un bac d’une
quarantaine de centimètres. Plantez dans une terre bien drainée : un
mélange de terreau et de sable (¾ pour ¼). Étalez une couche de gravier
au fond.

Arrosez au début, le temps que le plant en godet ait plongé ses racines
dans le pot, ou que les graines aient commencé à germer. Ensuite,
laissez faire la capucine… Elle ne craint qu’une chose : les pucerons. Si
vous plantez des capucines sur votre balcon, les pucerons s’y
concentreront et délaisseront les autres plantes. Quant à votre capucine,
donnez-lui en début de printemps des larves de coccinelles. Elles se
régaleront des pucerons.

Ses vertus

C’est une grande amie de la peau et des cheveux. Elle apaise en cas de
démangeaison, d’irritation, de coups de soleil… Y compris sur le cuir
chevelu qu’elle débarrasse des pellicules. Elle régule le transit en
douceur, sans irriter l’intestin. Elle aide aussi à expulser les sécrétions en
cas d’infection bronchique. Mais n’oubliez pas de bien rincer vos
feuilles et vos fleurs avant de les faire sécher afin d’éliminer les pucerons
qui risquent d’y adhérer.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Lotion antipellicules
Dans 25 cl d’eau bouillante, versez 2 cuillerées à soupe d’un mélange de
fleurs et de feuilles séchées. Laissez infuser 20 minutes puis filtrez
soigneusement. Conservez dans un flacon bouché, dans le bas du
réfrigérateur, pendant quatre à cinq jours maximum. Chaque soir, frictionnez
le cuir chevelu avec cette préparation, pendant au moins deux semaines.

Tisane laxative légère


Comptez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 7 à 8 minutes, puis filtrez et buvez, sucré avec un peu de miel,
de préférence le soir.
LE CARVI : DIGESTION À TOUS LES ÉTAGES
NOM BOTANIQUE : CARUM CARVI
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : GRAINES

LUMIÈRE

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

On le connaît surtout pour ses vertus aromatiques. Le carvi est utilisé


dans toutes les régions du globe, pour relever les plats sucrés et salés. Il
est temps de mettre un coup de projecteur sur ses qualités médicinales.
Les semences que produisent ses jolies fleurs blanches, en ombelle, ont
de nombreuses vertus.

Le carvi s’adapte très bien à la culture en pot, en bac ou en jardinière.


C’est une herbacée mellifère et rustique, qui s’acclimate bien au froid et
à la sécheresse. Conséquence directe : il faut bien drainer le fond du pot
où vous la plantez afin qu’il n’ait pas les pieds dans l’eau. En automne
et en hiver, laissez-le se débrouiller avec l’eau de pluie que le ciel lui
envoie. À la fin du printemps et en été, arrosez-le modérément mais
souvent afin que la terre ne se dessèche pas trop. Il a aussi besoin de
lumière.

Seul bémol à cette simplicité : le carvi déteste être envahi par les
mauvaises herbes. En pot, vous ne courrez pas grand risque. Veillez
tout de même à éliminer les petites dégourdies qui seraient arrivées
jusqu’à lui.

La récolte des graines est simple : dès qu’elles commencent à brunir,


coupez un bouquet de tiges et suspendez-les en bouquet, tête en bas, au-
dessus d’un torchon sec où les graines tomberont toutes seules. Ensuite,
vers la fin novembre, coupez les tiges à ras et laissez votre carvi hiverner
tranquillement. Il réapparaîtra l’année suivante.

Quand et comment le planter ?

Le semis est assez simple. Déposez des petits poquets de graines dans
votre bac ou votre jardinière, à une dizaine de centimètres les uns des
autres. Choisissez un mélange de terreau enrichi et de sable (¾ pour ¼)
et mettez du gravier au fond du récipient. Puis arrosez et laissez monter.
Veillez à garder la terre humide jusqu’à ce que les pousses aient une
dizaine de centimètres. Puis éclaircissez afin de ne garder que les plants
les plus vigoureux. Soyez patient : votre carvi ne fleurira que la
deuxième année.

Ses vertus

Le carvi est avant tout une plante digestive. Il active la production de


salive, de sucs gastriques et de bile. Il améliore donc tout le processus
digestif. En plus, il détoxifie le foie. Il a une action antispasmodique au
niveau intestinal (excellent contre les douleurs intestinales). Il facilite
l’expectoration des sécrétions en cas de trouble respiratoire. La
tradition affirme aussi qu’il augmente la production de lait pour les
femmes allaitantes. Enfin, en application locale, il aide à faire
disparaître les bleus et les ecchymoses.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Infusion antiaérophagie
Dans un bol d’eau bouillante, versez 1 cuillerée à soupe de graines séchées
et laissez infuser 7 à 8 minutes. Filtrez et sucrez éventuellement avec un peu
de miel si vous n’aimez pas trop sa saveur. Buvez après les repas.

Lotion antibleus
Préparez une infusion concentrée avec 3 cuillerées à soupe de graines pour
20 cl d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes avant de filtrer. Conservez
deux à trois jours, dans un flacon bouché dans le bas du réfrigérateur. Imbibez
une gaze avec cette préparation et posez sur vos bleus. Laissez en place
½ heure. Répétez deux à trois fois par jour.
LE CUMIN : CURE DE TONUS
NOM BOTANIQUE : CUMINUM CYMINUM
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : GRAINES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

On confond souvent le cumin et le carvi. C’est vrai, ils se ressemblent,


mais ils n’ont pas vraiment la même saveur. Fromage de Hollande au
cumin ou tajines marocains, ses petites graines parfument la cuisine
sous tous les climats. On peut en déduire une première information : il
ne craint pas le froid.

Ses branches fines aux feuilles très effilées se couvrent en été de petites
fleurs blanches en ombelle. Après la floraison, celles-ci donnent des
graines que l’on utilise en phytothérapie. Il se plaît dans tous les sols,
pourvu qu’ils soient bien drainés. Côté arrosage, il est peu gourmand.
Donnez-lui un peu d’eau en été, lorsqu’il fait très chaud. Le reste de
l’année, il se débrouille très bien tout seul pourvu qu’il reçoive
suffisamment de soleil.

Il ne craint pas les maladies ni les parasites, hormis les limaces et les
escargots qui adorent grignoter ses feuilles. Vous courez peu de risque
d’en voir arriver sur votre cumin, surtout si vous habitez en étage.
Toutefois, si vous apercevez des feuilles grignotées et des traces de
mucus séché sur la terre, traquez les intrus et retirez-les un à un.

Quand et comment le planter ?

Les semis se font en place. Garnissez le fond du bac d’une couche de


gravier afin que le drainage soit suffisant, puis remplissez-le de terreau
mélangé à un peu de sable (9/10 pour 1/10). Travaillez bien ce mélange
afin qu’il soit très meuble. Le cumin en a besoin pour y plonger
profondément sa racine pivotante. Placez des petits poquets de deux ou
trois graines, espacés d’une vingtaine de centimètres. Recouvrez
légèrement de terre, arrosez et laissez pousser. Attention cependant : si
la plante adulte ne craint pas le froid, celui-ci peut empêcher la graine
de se développer. Alors attendez avril/mai pour semer en extérieur
(selon la région), ou semez dès mars à l’intérieur et sortez votre cumin
en mai. Lorsque vos plants atteignent quelques centimètres, éclaircissez
pour ne laisser que les plus vigoureux.

Lorsque les graines brunissent, coupez votre cumin à ras et faites-le


sécher en bouquet, en étalant dessous un torchon ou une feuille de
papier journal. Les graines tomberont toutes seules. L’année suivante, il
faudra semer à nouveau, sauf si vous avez laissé quelques graines se
semer toutes seules.

Ses vertus

Le cumin est une plante digestive et carminative (elle chasse les gaz,
notamment après les interventions chirurgicales). Il est également
stimulant lorsqu’on le prend en cure. Traditionnellement, on le
recommande aussi pour atténuer les spasmes bronchiques de l’asthme.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane postopératoire
Comptez ½ cuillerée à café de graines pour une tasse d’eau bouillante.
Laissez infuser 7 à 8 minutes puis filtrez. Buvez après les repas jusqu’à ce que
les gaz soient évacués.

Infusion tonifiante
Versez 1 cuillerée à café de graines dans un bol d’eau bouillante et laissez
infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez un bol en milieu de matinée pendant
au moins dix jours. Au besoin sucrez avec un peu de miel.
LA GENTIANE JAUNE : POUR OUVRIR L’APPÉTIT
NOM BOTANIQUE : GENTIANA LUTEA
FAMILLE : GENTIANACÉES
PARTIE UTILISÉE : RACINE

LUMIÈRE

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ

Il existe plusieurs variétés de gentiane. Celle utilisée en phytothérapie


porte des fleurs jaunes. C’est la même qui sert à fabriquer les liqueurs
amères. En pleine terre, cette gentiane peut atteindre plus de 1 mètre de
hauteur. En pot, elle ne dépassera par une cinquantaine de centimètres.
C’est une plante rustique, qui demande peu de soin. Mais elle est
également capricieuse et ne s’épanouit que lorsqu’elle se sent à l’aise.
Alors tentez l’expérience, et si cela ne marche pas, tant pis !
Votre gentiane a besoin d’un sol bien drainé, de lumière (mais en plein
été, elle n’aime pas le soleil direct) et d’un peu d’eau. Ne l’arrosez pas
tant que l’atmosphère est humide, et gardez la main légère quand il fait
chaud et sec. C’est une plante qui ne craint pas de froid.

Prélevez les fleurs dès qu’elles fanent, votre plante grandira d’autant
mieux. Pour récupérer la racine, que l’on utilise en thérapeutique, vous
devrez « tuer » votre gentiane. Mais vous pourrez en replanter l’année
suivante. Et si vous n’avez pas épuisé vos stocks de racine séchée, vous
pourrez conserver cette dernière car la gentiane est une plante vivace.

Quand et comment la planter ?

Elle est difficile à semer en pots. Préférez les plants en godets, que vous
planterez au début du printemps, à raison d’un pied pour un pot d’une
trentaine de centimètres de diamètre, ou deux pour un bac de quarante
centimètres de côté. Très important : ne plantez pas n’importe quelle
gentiane. Seule Gentiana lutea peut être utilisée en thérapeutique.

Drainez bien le fond du pot pour qu’elle n’ait pas les racines dans l’eau,
et choisissez un terreau enrichi. Arrosez une fois à la plantation, puis
laissez votre plante grandir tranquillement. Elle se contentera de l’eau
de pluie jusqu’en été.

Arrachez la plante au début de l’automne, lorsque la racine a fait le


plein de principes actifs. Récupérez celle-ci, nettoyez-la bien puis
coupez-la en petits morceaux que vous ferez sécher sur un torchon
propre, ou mieux sur une claie pour qu’elle soit bien aérée. Si le temps
est très humide, passez les morceaux de racine au four (à 30 °C
maximum) pendant 1 heure, puis procédez au séchage.

Ses vertus

C’est une plante tonifiante, très utile pendant les convalescences. Elle
est également digestive et apéritive (elle ouvre l’appétit). Les recherches
récentes ont montré qu’elle est antispasmodique sur le plan intestinal
(utile en cas de colite spasmodique), antiparasitaire (contre les vers
intestinaux) et hépato-protectrice. Elle ne se consomme pas en tisane,
mais en macération. Préparez-la le matin afin qu’elle soit consommable
dans la journée.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Macération convalescence
Versez 1 cuillerée à soupe de racine séchée dans un bol et remplissez d’eau
bouillante. Laissez agir 4 heures, puis filtrez et sucrez avec du miel (elle est très
amère). Buvez en deux ou trois fois, au cours de la journée.

Macération apéritive
Elle se prépare avec ½ cuillerée à soupe de racine séchée pour une tasse
d’eau bouillante. Laissez reposer 4 heures avant de filtrer, puis sucrez au miel.
Buvez avant le repas.
LE GINGEMBRE : L’ANTIFATIGUE NO 1
NOM BOTANIQUE : ZINGIBER OFFICINALIS
FAMILLE : ZINGIBÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : RHIZOME

PLEIN SOLEIL (CRAINT LE FROID)

ARROSAGE RÉGULIER

SOL BIEN DRAINÉ

On le cuisine frais en Thaïlande, confit en Chine, au vinaigre au


Japon… Aujourd’hui, on trouve à longueur d’année des rhizomes frais
dans les supermarchés. Profitez-en : il est idéal pour la cuisine et pour…
la plantation !

La plante elle-même est très élégante, avec ses tiges ponctuées de


bractées vertes et jaunes, d’où émergent des fleurs jaunes et rouges.
Dans son habitat d’origine, il peut atteindre 1,50 mètre. En bac, il se
contentera d’une soixantaine de centimètres.

Le gingembre est délicat à cultiver car il craint le froid. Alors en hiver,


placez votre pot à l’intérieur, près d’une fenêtre (il a besoin de beaucoup
de soleil), et sortez-le lorsqu’il fait au moins 12 °C la nuit.

Pour le reste, il a besoin d’un pot bien drainé, et d’un apport en eau
régulier. Son seul ennemi, c’est la cochenille (surtout lorsqu’il est
conservé à l’intérieur). Si vous la voyez apparaître, tamponnez avec un
coton imbibé l’alcool à 60°. C’est un peu long, mais très efficace.

Quand et comment le planter ?

Il faut attendre une dizaine de mois pour que les rhizomes soient prêts à
être cueillis. Il est donc préférable de le planter en fin d’année (courant
décembre), en intérieur, puis de le sortir sur le balcon dès les beaux
jours. Planter quoi ? Un morceau de rhizome frais ! Ne l’enfoncez pas
trop (à 2 ou 3 cm de la surface), au centre d’un pot bien drainé
d’environ 30 cm de diamètre, rempli de terreau. Puis laissez faire, en
arrosant modérément et régulièrement.

Vous pourrez ainsi faire votre récolte courant octobre, avant les frimas.
Attendez que la tige jaunisse, puis coupez-la. Grattez la terre pour
récupérer le rhizome qui s’étale dans le pot. Coupez-le franchement, et
laissez un morceau en place pour l’année suivante. Rentrez votre pot, et
laissez-le attendre tranquillement, sans l’arroser, dans un coin pas trop
chauffé, plutôt ombragé. Vous le rapprocherez de la fenêtre ou le
sortirez en plein soleil dès que les nouvelles pousses apparaîtront.

Le gingembre est plus efficace frais, qu’il s’agisse de cuisine ou de


phytothérapie. Alors, après votre récolte, épluchez votre gingembre,
coupez-le (en dés ou en lamelles) et congelez-le par petites portions.

Ses vertus

La tradition le dit aphrodisiaque. Sans aller aussi loin, il est certain qu’il
est tonifiant. C’est un formidable antinausée (très efficace contre le mal
des transports), qui freine aussi les vomissements. Il calme également les
maux de ventre par son effet antispasmodique.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Infusion contre le mal des transports
Versez ½ cuillerée à café de gingembre finement tranché ou râpé dans une
tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez ½ heure
avant de partir.

Infusion tonifiante
Pour un vrai coup de fouet, comptez 1 cuillerée à café pour une tasse d’eau
bouillante, et laissez infuser en même temps que deux ou trois tranches de
citron bio. Laissez agir 15 minutes, puis filtrez et sucrez avec un peu de miel.
Buvez une tasse par jour, tiède, de préférence le matin.
LA GRANDE CONSOUDE : POUR STOPPER LES
SAIGNEMENTS
NOM BOTANIQUE : SYMPHYTUM OFFICINALE
FAMILLE : BORAGINACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

LUMIÈRE

ARROSAGE RÉGULIER

SOL RICHE ET HUMIDE

Cette plante vivace présente de grandes feuilles poilues. Au printemps et


en été, elle se pare de jolies petites clochettes bleues, mauves ou rouges.
Dans son habitat naturel, elle adore les lieux humides et se plaît au bord
des ruisseaux. Si elle aime bien le soleil, elle n’apprécie pas les grosses
chaleurs. Il en existe de très nombreuses variétés. Pour vous soigner,
choisissez la variété officinale, la seule dotée de vertus.

C’est une plante très rustique, facile à cultiver en pot ou en bac. Comme
c’est une vivace, vous la garderez de nombreuses années. Inutile de
drainer le pot, elle adore avoir les pieds humides. Toutes les terres lui
conviennent et elle n’a pas vraiment besoin d’engrais. Elle ne redoute
qu’un seul parasite : l’altise qui perce son feuillage de petits trous. Si
cela vous arrive, donnez-lui du purin d’ortie, c’est souverain.

En phytothérapie, on utilise ses feuilles. Prélevez celles-ci lorsque vous


en avez besoin pour les utiliser fraîches. En automne, rasez le pied et
faites sécher tout cela tête en bas, en bouquets, pour votre réserve
personnelle.

Quand et comment la planter ?

Le plus simple est d’acheter des plants en godets, que vous planterez
dans une terre assez riche dès le début du printemps. Arrosez souvent et
laissez pousser. On peut difficilement faire plus simple ! Comptez un
plant pour un pot d’une trentaine de centimètres de diamètre, ou deux à
trois plants pour un grand bac de cinquante centimètres de côté.

Ses vertus

Autrefois, la consoude était une plante largement utilisée (même en


cuisine). Depuis, la science a montré qu’elle contient des alcaloïdes
potentiellement dangereux à fortes doses. Tout le monde n’est pas
d’accord sur le sujet, mais dans le doute, contentez-vous de l’utiliser en
application locale et ne la consommez pas par voie orale. Elle conserve
tout de même de nombreuses vertus. Elle est hémostatique et
cicatrisante : elle arrête les saignements et accélère la reconstruction de
la peau. Elle est donc très utile en cas de blessure légère. En lotion, elle
est excellente pour la peau, à la fois antirides, antitaches (de rousseur ou
de vieillesse). Elle soulage les démangeaisons, les piqûres d’insecte, les
coups de soleil. En bain de bouche, elle apaise les irritations des
gencives et les aphtes. Elle a aussi un effet décongestionnant très utile
pour calmer les poussées hémorroïdaires.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Lotion cicatrisante, antisaignements
Comptez 2 cuillerées à soupe de feuilles séchées pour 20 cl d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes puis filtrer très soigneusement à travers un linge de
coton fin. Une fois la blessure nettoyée et désinfectée, posez-y une gaze
imbibée de cette infusion et laissez en place 15 minutes. Répétez plusieurs fois
par jour.

Cataplasme antihémorroïdes
Hachez finement des feuilles de consoude fraîches, puis ajoutez un peu d’eau
bouillante pour former une sorte de pâte. Étalez sur les hémorroïdes externes
et maintenez en place pendant au moins 15 minutes (pour cela, allongez-
vous). Si vos hémorroïdes sont internes, étalez-y un peu de pâte avec le doigt
et laissez agir.
L’HIBISCUS : ANTIVIEILLISSEMENT ET ANTI-
INFLAMMATOIRE
NOM BOTANIQUE : HIBISCUS SABDARIFFA
FAMILLE : MALVACÉES
PARTIE UTILISÉE : CALICES FLORAUX

PLEIN SOLEIL (CRAINT LE FROID)

ARROSAGE ABONDANT ET RÉGULIER

SOL RICHE MAIS BIEN DRAINÉ

Tout le monde connaît ses magnifiques fleurs jaunes, roses, orange ou


rouges, qui s’épanouissent en été en donnant au jardin, à la terrasse ou
au balcon un petit air de tropiques. L’hibiscus est une plante très
décorative. Parmi ses nombreuses variétés, une seule est utilisée en
thérapeutique. Cet Hibiscus sabdariffa ne porte que des fleurs rouges,
dont l’infusion est une boisson d’accueil en Égypte (le karkadé) ou dans
les pays d’Afrique de l’ouest (le bissap). C’est lui que vous devez planter
si vous désirez bénéficier de ses vertus.

En hiver, vous devez conserver votre hibiscus à l’intérieur car il craint le


froid. Dès les beaux jours (entre mars et mai selon les régions), vous
pouvez le sortir et le placer dans un endroit très ensoleillé. Il a besoin de
beaucoup d’eau. Si vous vivez dans une zone très chaude, paillez la terre
autour du pied afin de préserver l’humidité de la terre. Il n’aime pas
pour autant avoir les racines dans l’eau. Drainez bien le pot avant la
plantation et évitez les soucoupes (ou videz-les 1 heure maximum après
l’arrosage). Préférez les pots en terre qui permettent aux racines de
mieux respirer.

Les hibiscus craignent les parasites : cochenilles, araignées rouges ou


blanches… En cas d’infestation, traitez avec un produit naturel afin de
ne pas charger les fleurs en substances chimiques.

Quand et comment le planter ?

Choisissez un pied de petite taille, en pot, que vous transplanterez dans


un conteneur en terre d’environ quarante centimètres de diamètre, après
avoir drainé le fond avec une couche de gravier. Choisissez une terre
assez riche et ne tassez pas trop autour du pied. Arrosez régulièrement,
surtout pendant la période de floraison qui est assez longue (de mars à
octobre).

Prélevez les fleurs au fur et à mesure, juste avant qu’elles se fanent. Puis
faites-les sécher à plat, sur un torchon ou mieux sur une claie, dans un
endroit sec.

Ses vertus

La fleur d’Hibiscus sabdariffa est très riche en acides organiques et en


vitamine C. Elle renferme aussi des antioxydants. Elle a donc une
action antivieillissement et anti-inflammatoire reconnue. Les recherches
récentes ont montré qu’elle a un effet bénéfique contre l’hypertension
artérielle et l’excès de cholestérol. Enfin, son usage traditionnel le
recommande pour lutter contre la fatigue.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Infusion tonifiante
Préparez votre infusion pour la journée en mettant 2 cuillerées à soupe de
fleurs séchées dans 50 cl d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes, puis
filtrez. Buvez par petites quantités au cours de la journée, avant 16 heures afin
de ne pas perturber votre sommeil. La saveur est agréablement acidulée.
Vous pouvez sucrer avec un peu de miel si cela vous semble tout de même
trop acide.

Infusion contre l’hypertension


Comptez 1 cuillerée à café de fleurs séchées pour une tasse d’eau bouillante,
et laissez infuser 5 minutes avant de filtrer. Buvez deux tasses par jour, en
complément de vos autres traitements.
LA LAVANDE : DORMEZ BIEN !
NOM BOTANIQUE : LAVANDULA OFFICINALIS (OU ANGUSTIFOLIA)
FAMILLE : LAMIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Son nom et son parfum évoquent la Provence, les armoires bien rangées
et le linge propre séché au soleil. Sa belle couleur a donné son nom à
une teinte particulière, inimitable. La lavande est utilisée depuis de
nombreux siècles pour fabriquer des eaux de Cologne et des parfums.
Depuis peu, elle a fait son apparition en cuisine pour parfumer les
desserts. Mais c’est avant tout une plante médicinale aux nombreuses
vertus.

La lavande est un arbrisseau buissonnant. Elle s’étale en largeur, mais


ne grimpe guère au-delà d’une quarantaine de centimètres. Prévoyez
tout de même un conteneur assez grand : 40 cm de diamètre. Il existe de
nombreuses variétés de lavande, avec des vertus légèrement différentes.
Alors allez au plus simple : plantez de la lavande officinale (aussi
appelée angustifolia). Ses tiges fines, partant de la base, portent à leur
extrémité des grappes de petites fleurs en épis, très parfumées. Ce sont
elles qui concentrent toutes ses vertus médicinales.

La lavande apprécie les sols bien drainés, un peu caillouteux, et ne


craint pas la sécheresse. Elle a besoin de soleil et de chaleur, mais
étrangement elle ne craint pas le froid en hiver. Vous pouvez donc la
laisser à l’extérieur sans souci. Ne l’arrosez pas tant qu’il ne fait pas
chaud. Et en plein été, restez économe avec l’eau. Elle ne craint pas les
parasites et n’a pas besoin d’engrais.

Quand et comment la planter ?

Achetez vos plants en jardinerie, puis transplantez-les dans un pot


rempli de terreau et de sable (¾ pour ¼ environ), après avoir garni le
fond d’une couche de gravier. Faites un trou suffisamment grand (deux
fois la motte), et remplissez le contour avec du terreau enrichi. Arrosez
abondamment, puis laissez votre lavande grandir tranquillement.
Lorsque la terre est sèche en profondeur, arrosez modérément.

La récolte se fait en automne, lorsque les fleurs sont bien ouvertes.


Coupez toutes les branches fleuries, attachez-les en bouquet et
suspendez-les tête en bas, au-dessus d’un torchon ou d’une feuille de
papier journal. Laissez les fleurs se détacher, en secouant de temps en
temps pour qu’elles tombent plus vite.
Ses vertus

La lavande est connue depuis des siècles pour ses vertus calmantes,
légèrement hypnotiques. Elle améliore le sommeil et dissout le stress.
C’est aussi un antibactérien cutané majeur. Elle aide à cicatriser et à
nettoyer les blessures. Elle soulage les érythèmes fessiers des bébés et les
coups de soleil. En inhalation, elle contribue à calmer le rhume et la
toux.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antistress
Comptez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes, puis buvez deux à trois fois par jour. Cette tisane
améliore aussi le sommeil.

Lotion pour les fesses des bébés


Préparez une infusion plus concentrée avec 1 cuillerée à soupe de fleurs
séchées pour 20 cl d’eau bouillante. Laissez infuser 30 minutes, puis filtrez très
soigneusement et conservez dans un flacon bouché, dans le bas de votre
réfrigérateur. Imbibez un coton avec cette lotion, puis passez sur les fesses de
Bébé pour calmer l’irritation.
LE LIERRE GRIMPANT : ADIEU LA CELLULITE
NOM BOTANIQUE : HEDERA HELIX
FAMILLE : ARALIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES FRAÎCHES

SOLEIL OU OMBRE

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU, LÉGÈREMENT DRAINÉ

Le lierre est une liane arbustive, dont le feuillage persistant couvre


joliment les sols, les murs et les grilles. Il en existe de nombreuses
variétés, dont les feuilles triangulaires sont uniformément vertes ou
panachées de blanc. On trouve même des espèces naines moins
envahissantes, très utiles pour les balcons. Le lierre n’a pas besoin de
support pour s’accrocher car il dispose de crochets. Ne craignez rien
pour vos murs : il n’endommage que ceux en mauvais état.

Vous pouvez le planter à l’ombre aussi bien qu’au soleil. Côté


température, il ne craint pas les gelées. Le froid ne lui fait pas peur. Il
apprécie de grandir dans une terre humide (il adore les sous-bois) et
vous devrez l’arroser en été, lorsque les pluies se font rares et que la
chaleur s’installe. Un peu d’engrais au printemps et en été (deux fois par
mois) lui fournira la nourriture nécessaire à sa croissance. Bonne
nouvelle : maladies et parasites ne s’intéressent pas à lui.

Si vous désirez le faire pousser sur un mur, installez un treillis qui


laissera l’air circuler entre la plante et son support. Si c’est un garde-
corps qu’il doit recouvrir, laissez-le faire. Il se débrouillera très bien tout
seul.

Quand et comment le planter ?

Vous pouvez le planter en toute saison. Achetez un plant en godet ou en


petit pot, puis installez-le dans un bac ou une jardinière remplie de
terreau, après avoir drainé le fond avec une couche de gravier. Ne
l’enfoncez pas trop de manière à ce que ses racines de surface soient à
peine recouvertes. Arrosez-le au départ, puis laissez-le vivre
tranquillement (sauf en été). Taillez-le deux fois par an, au printemps et
en fin d’été, afin de stimuler sa pousse.

Ses vertus

Les feuilles du lierre sont surtout utilisées pour leurs vertus drainantes
et désinfiltrantes, en usage local. C’est un anticellulite majeur, qui aide à
chasser l’eau et les déchets infiltrés dans les tissus. L’infusion a un effet
calmant sur les démangeaisons et les piqûres d’insectes. Elle apaise les
brûlures dues aux coups de soleil. Par voie interne, le lierre est à la fois
antitussif et expectorant. Mais il vaut mieux ne pas s’y risquer seul car il
est délicat à manier. Alors contentez-vous des cataplasmes et des bains,
que vous effectuerez avec des feuilles fraîches, cueillies au fur et à
mesure de vos besoins.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cataplasme anticellulite
Cueillez deux ou trois poignées de feuilles fraîches, rincez-les et ciselez-les. Puis
jetez-les dans ½ litre d’eau froide, portez à ébullition et laissez infuser
20 minutes. Filtrez modérément, de manière à obtenir une préparation ni trop
sèche ni trop liquide. Étalez sur les zones cellulitiques et maintenez en place
avec un bandage élastique. Laissez agir 30 minutes puis rincez à l’eau claire.
Répétez deux à trois fois par semaine.

Bain désinfiltrant
Procédez de la même manière, en versant votre lierre dans 2 litres d’eau. Puis
laissez infuser 30 minutes avant de filtrer pour récupérer l’infusion que vous
ajouterez à l’eau de votre bain. Répétez une fois par semaine.
LA MAUVE : ADOUCISSANTE AVANT TOUT
NOM BOTANIQUE : MALVA SYLVESTRIS
FAMILLE : MALVACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

TERREAU BIEN DRAINÉ

Voilà une plante pleine de qualités. Elle est très décorative et donne de
très jolies potées de fleurs… mauves ! Celles-ci sont comestibles
(délicieuses dans les salades d’été) et dotées de vertus thérapeutiques
variées. Trois bonnes raisons de l’inviter sur votre balcon.

La mauve est une vivace qui perd ses feuilles en hiver. Vous la croyez
morte ? Taillez-la et laissez-la dormir tranquille, elle renaîtra avec le
printemps. Ses tiges poilues réapparaîtront et se couvriront à nouveau
de feuilles aux bords crénelées. Dès juin apparaîtront des fleurs à cinq
pétales, en forme de calice qui dureront jusqu’à octobre.

Côté jardinage, on fait difficilement plus simple. La mauve s’adapte à


tous les sols du moment que le fond du pot est bien drainé. Elle ne
craint pas le froid et demande peu d’eau. Elle a juste besoin de lumière.
C’est vraiment l’amie des jardiniers amateurs, une plante idéale pour se
« faire la main ». Son seul ennemi, c’est la rouille qui abîme ses feuilles.
Pour l’éviter, il suffit de couper votre mauve à une dizaine de
centimètres de la base en octobre. Vous pourrez ainsi faire sécher les
bouquets que vous aurez ramassés (fleurs et feuilles), tête en bas, de
manière à constituer votre réserve pour l’année suivante. Et pour
renforcer sa résistance, arrosez-la de temps en temps avec une décoction
de prêle (une poignée dans l’eau froide, à faire bouillir 5 minutes et
infuser 15 minutes).

Quand et comment la planter ?

Le plus simple est d’acheter votre mauve en godets, de manière à la


planter au début du printemps (mars/avril) ou de l’automne
(septembre/octobre). Choisissez un bac suffisamment grand (40 cm de
côté) ou une jardinière assez profonde (25 cm). Drainez le fond avec un
lit de gravier, et utilisez du terreau classique. Espacez vos pieds d’une
vingtaine de centimètres. Arrosez modérément au début, puis espacez
les apports d’eau afin de ne pas la noyer.

Ses vertus

La mauve est une plante médicinale classique de notre pharmacopée


occidentale. Dès l’Antiquité, elle a été utilisée pour ses vertus
adoucissantes et émollientes, qui ont été confirmées par la science
moderne. Elle doit cet effet aux nombreux mucilages qu’elle contient et
qui la rendent à la fois laxative, antitussive, et apaisante pour les
muqueuses, la peau et les yeux. Des recherches récentes ont montré
qu’en plus, l’extrait de mauve stimule les défenses immunitaires.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane laxative
Versez 1 cuillerée à soupe de feuilles et fleurs séchées dans un bol d’eau
bouillante, et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Sucrez avec un peu de
miel et buvez deux bols par jour. Cette tisane relance le transit en douceur,
sans irriter les parois intestinales.

Gargarisme anti-mal de gorge


Comptez 2 cuillerées à soupe de fleurs et feuilles séchées pour un bol d’eau
bouillante, et laissez infuser 20 minutes. Filtrez et utiliser pour gargariser la
gorge. Cette préparation est également efficace pour apaiser les irritations
de la bouche et des gencives.
LE MILLEPERTUIS : L’ANTIDÉPRIME
NOM BOTANIQUE : HYPERICUM PERFORATUM
FAMILLE : HYPÉRICACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

SOLEIL OU OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER EN ÉTÉ

TERREAU BIEN DRAINÉ

Ses jolies fleurs jaunes, au cœur tout ébouriffé, égaieront votre balcon,
que vous le plantiez à l’ombre ou au soleil. Le millepertuis donne de
ravissants buissons, pour peu que vous lui donniez suffisamment
d’espace. C’est une plante idéale pour les grands bacs de 40 à 50 cm de
côté.

Il apprécie les sols drainés et supporte très bien le froid. Il fleurit


pendant toute la belle saison, de juin à octobre. Côté arrosage, il
apprécie en été un apport d’eau fréquent mais pas trop abondant, car
l’excès d’humidité favorise l’apparition de la rouille.

Au printemps, juste avant la période de végétation, vous pouvez tailler


vos plants de l’année précédente en rabattant les branches de manière à
former un buisson de forme homogène. La floraison sera stimulée. Pas
besoin d’engrais ni de traitements (hormis contre la rouille).

Quand et comment le planter ?

Plantez des plants en godets que vous trouverez en jardinerie au


printemps (avril/mai) ou au début de l’automne (septembre/octobre).
Étalez une couche de gravier au fond de votre bac, puis utilisez du
terreau classique. Arrosez au moment de la plantation, puis laissez
votre millepertuis grandir tranquillement, en veillant juste à ce que la
terre ne sèche pas trop en profondeur.

Vers la fin de l’été, cueillez des bouquets de feuilles et fleurs que vous
ferez sécher tête en bas afin d’avoir du millepertuis disponible pour
l’année à venir.

Ses vertus

Il existe de nombreuses variétés de millepertuis. Seul Hypericum


perforatum possède des vertus médicinales. C’est une plante très
efficace, à condition de l’utiliser avec prudence. Si vous le prenez en
tisane, buvez à distance des autres traitements, car il y a des risques
d’interaction avec certaines molécules (au moins 2 heures avant ou
après vos médicaments). Si vous préférez les soins locaux, attention à
son effet photosensibilisant. L’huile de millepertuis ne doit pas être
appliquée juste avant de vous exposer au soleil (attendez au moins
1 heure).

Dans ces conditions, le millepertuis est une plante antistress majeure.


Les extraits sont même carrément antidépresseurs. Mais pour cela, il
faut que la préparation soit suffisamment riche en hypéricine (le
principe actif principal), ce qui ne sera jamais le cas avec une infusion.
Celle-ci a, pourtant, une action sédative légère, très utile dans les
périodes d’anxiété. Le millepertuis améliore aussi le sommeil. En usage
local, il est très apaisant pour la peau, anti-inflammatoire et cicatrisant.
En inhalation, il désinfecte les bronches et calme la toux.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane contre l’anxiété
Comptez ½ cuillerée à soupe de fleurs et feuilles séchées pour un bol d’eau
bouillante. Laissez infuser 10 minutes puis filtrez et buvez à distance des repas
et des autres traitements.

Huile contre les brûlures


Comptez 150 grammes de plante fraîche pour 25 cl d’huile de sésame bio.
Laissez macérer dans un récipient pendant huit jours, puis faites chauffer au
bain-marie pendant 1 heure, à tout petit feu. Filtrez très soigneusement et
conservez à l’abri de la lumière et de la chaleur dans un flacon bien bouché
(deux à trois semaines). Appliquez sur la peau pour apaiser le feu des brûlures
mineures et des coups de soleil.
LA PASSIFLORE : CALME ET SOMMEIL
NOM BOTANIQUE : PASSIFLORA INCARNATA
FAMILLE : PASSIFLORACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT, SEULEMENT EN ÉTÉ

SOL BIEN DRAINÉ

C’est une liane grimpante extrêmement rustique. Ses longues tiges sont
pourvues de feuilles persistantes, très découpées, et de vrilles qui lui
permettent de s’accrocher là où elle le désire. Elle porte des fleurs très
ornementales, le plus souvent blanches et violettes. Il en existe de
nombreuses variétés. Seule Passiflora incarnata se consomme en
phytothérapie.
La seule chose qu’elle craigne, c’est le froid. Elle ne résiste que jusqu’à
- 3 °C. Dans les régions méridionales, elle passe l’hiver à l’extérieur sans
avoir besoin de soins particuliers. Mais dans les contrées plus froides, il
faut pailler la terre, voire couvrir la plante tout entière d’un voile spécial
pour qu’elle ne souffre pas. En dehors de ces questions de température,
la passiflore ne craint pas grand-chose. Elle se plaît dans n’importe quel
sol à partir du moment où il est bien drainé. Elle se développe
rapidement au soleil, mais supporte aussi la mi-ombre. Elle a besoin
d’être arrosée uniquement par temps chaud et sec.

La passiflore est rarement attaquée par les parasites. Seules les mouches
blanches et les cochenilles s’y risquent parfois. Il faut alors traiter avec
un produit naturel (pulvérisations au savon noir par exemple), afin de
pouvoir continuer à consommer les feuilles et les fleurs.

Celles-ci se cueillent en été, juste avant l’apparition des fruits (ils ne sont
pas consommables sous nos cieux). Prélevez des rameaux entiers, que
vous ferez sécher tête en bas. Une fois la plante bien séchée, découpez-
les tout en petits morceaux prêts à être consommés.

Quand et comment la planter ?

Vous avez le choix : vous pouvez semer directement dans le bac, que
vous choisirez assez grand (40 x 40 cm). Comptez deux ou trois graines,
assez espacées, que vous recouvrirez légèrement de terreau.
Auparavant, vous aurez pris soin de remplir le fond du bac d’une
couche de gravier. Arrosez jusqu’à l’apparition des pousses. La
croissance étant rapide, vous n’aurez pas à attendre trop longtemps.
Vous pouvez aussi acheter un pied en jardinerie et le planter de la même
manière (fond bien drainé et terreau). La passiflore se reproduit
également par marcottage : les tiges qui se posent contre le sol
développent des racines qui constituent un nouveau pied.

Ses vertus
La passiflore est, avant tout, une plante sédative conseillée en cas de
nervosité, d’anxiété et de troubles du sommeil. Cet effet a été confirmé
par la science, qui lui a également découvert des vertus antalgiques et
anti-inflammatoires. Mais il faut pour cela des extraits plus concentrés.
Contentez-vous d’une infusion pour vous détendre ou mieux dormir.
Deux à trois tasses par jour suffisent (à très fortes doses, elle peut avoir
des effets indésirables).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane sommeil
Versez ½ cuillerée à soupe de plante séchée dans un bol d’eau bouillante et
laissez infuser 10 minutes. Filtrez, sucrez avec du miel et buvez le soir, 1 heure
avant de vous coucher.

Tisane bonne humeur


Comptez 1 cuillerée à soupe pour ½ litre d’eau bouillante. Laissez infuser
15 minutes, puis filtrez et sucrez au miel. Conservez dans une petite bouteille
ou une gourde. Buvez par petites quantités, tout au long de la journée.
LE PISSENLIT : DÉTOX DU FOIE
NOM BOTANIQUE : TARAXACOM OFFICINALE
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FLEURS

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL RICHE, LÉGÈREMENT DRAINÉ

On consomme, en salade ou cuites à l’étouffée, ses feuilles à la délicate


saveur amère. Mais le pissenlit a bien d’autres emplois. C’est une plante
médicinale utilisée depuis des siècles, et dont les phytothérapeutes
cernent parfaitement les vertus.
Ne comptez pas trop sur votre pissenlit côté déco, même si des fleurs
jaunes l’éclairent au printemps. Il n’est pas vilain, mais pas spécialement
beau non plus. Trouvez-lui une place discrète sur votre balcon, en
pleine lumière ou à mi-ombre. Ne tassez pas trop les pieds les uns
contre les autres, ils s’étoufferaient mutuellement. Comptez trois à
quatre pieds pour un bac (40 x 40 cm), ou pour une grande jardinière.

Le pissenlit apprécie une terre humide et assez riche. En période


chaude, arrosez-le régulièrement, mais pas trop abondamment afin
d’éviter la pourriture des racines. Il ne craint pas grand-chose d’autre,
même pas les grands froids.

Quand et comment le planter ?

Avant de semer vos pissenlits, remplissez votre bac ou votre jardinière


avec du terreau enrichi, après avoir juste déposé quelques gravillons sur
les trous d’évacuation afin que la terre ne les bouche pas. Puis semez
directement en place (en ligne dans une jardinière, en carré dans un
bac), dès le mois de mars. Recouvrez d’une fine couche de terreau et
arrosez. Lorsque les premières pousses apparaissent, éclaircissez afin de
conserver les pieds les plus vigoureux.

Vous récolterez vos pissenlits à la fin de la floraison, lorsque les fleurs


sont épanouies mais pas encore fanées (vers la fin octobre). Prélevez des
bouquets de feuilles et de fleurs, que vous ferez sécher en les suspendant
tête en bas. Une fois secs, découpez-les pour les utiliser plus facilement.
Vous pouvez même couper tous vos pissenlits à ras et les laisser
attendre le printemps suivant. Ils réapparaîtront plusieurs années de
suite. Les racines s’utilisent également en phytothérapie, mais cela
impliquerait d’arracher votre pissenlit. Ce serait dommage !

Ses vertus

C’est un grand ami de votre foie, qu’il stimule en facilitant la


production de bile et en améliorant son évacuation. La tradition lui
confère également un effet diurétique et détoxifiant. Enfin, la lotion de
fleurs fraîches est réputée éclairer le teint et effacer taches de rousseur et
de vieillesse.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane pour stimuler le foie
Comptez ½ cuillerée à soupe de plante séchée pour un bol d’eau bouillante,
et laissez infuser 10 minutes. Filtrez puis sucrez au miel. Buvez deux bols par jour,
après les principaux repas.

Lotion anti-taches cutanées


Coupez une poignée de fleurs fraîches juste avant la fanaison et versez-les
dans 20 cl d’eau froide. Faites bouillir pendant une trentaine de minutes
(l’eau doit juste frissonner), puis laissez refroidir à température ambiante avant
de filtrer. Conservez dans un flacon bien bouché, dans le bas du réfrigérateur,
pendant une semaine. Deux fois par jour, imbibez un coton et passez
généreusement sur vos taches.
LA SAUGE : HALTE À LA TRANSPIRATION !
NOM BOTANIQUE : SALVIA OFFICINALIS
FAMILLE : LABIÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE MODÉRÉ ET RÉGULIER

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

La sauge est très décorative et facile à cultiver. Elle se plaît en pleine


terre, mais elle supporte aussi de vivre dans un pot pourvu qu’il soit
assez grand. Choisissez un conteneur d’au moins 30 cm de diamètre, ou,
mieux encore, un bac carré dans lequel vous pourrez planter deux ou
trois pieds. Vous obtiendrez rapidement un vrai buisson, très décoratif,
qui offrira au regard ses feuilles légèrement duveteuses et ses fleurs
colorées, le plus souvent bleues ou violettes.

La sauge dégage un parfum puissant qui éloigne les insectes et les


maladies. C’est parfait pour votre balcon, car non contente d’y résister,
elle protégera les plantes à proximité. Elle apprécie le soleil, et une terre
bien drainée. En prime, elle résiste bien au froid (jusqu’à - 15 °C). Tout
au plus verrez-vous les feuilles sécher et tomber en dessous de - 10 °C,
mais cela n’empêchera pas votre sauge de repartir au printemps suivant.

Si vous prélevez régulièrement des feuilles fraîches pour votre cuisine, et


qu’en été (entre juin et septembre), vous cueillez des bouquets à faire
sécher (toujours tête en bas) pour vos soins de beauté et de santé, vous
n’aurez pas besoin de la tailler. Cela lui suffira amplement. Essayez
juste de procéder à cette cueillette de manière harmonieuse pour que
votre sauge conserve une jolie forme.

Quand et comment la planter ?

Le plus simple est d’opter pour des plants en godets, que vous trouverez
en jardinerie dès le mois de mars. Drainez le fond du pot avec un lit de
gravier, et préparez un mélange de terre et de sable (¾ pour ¼) afin que
le sol ne soit pas trop lourd. Arrosez régulièrement, mais en quantité
modeste afin que la terre ne soit pas trop humide. Passé la première
année, vous vous contenterez de l’arroser lorsque le temps est très
chaud et sec.

Ses vertus

Il existe de nombreuses variétés de sauge, dont certaines ne sont pas


médicinales, et d’autres délicates à utiliser. Alors soyez vigilant : plantez
de la sauge officinale et évitez les autres. Traditionnellement, elle est
consommée par voie orale pour soulager les troubles digestifs,
notamment les ballonnements et les éructations. Elle est également
conseillée pendant les convalescences pour stimuler l’organisme et
accélérer le retour à la santé. En application locale, elle régule l’excès de
transpiration, accélère la cicatrisation des plaies, participe à l’hygiène
buccale (en cas de gingivite) et apaise les maux de gorge (en
gargarisme).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Friction contre les piqûres de guêpe et d’abeille
En cas de piqûre, ramassez quelques feuilles de sauge officinale fraîche,
froissez-les entre vos mains puis frottez-en le lieu de la piqûre. Douleurs et
démangeaisons cesseront rapidement.

Lotion contre la transpiration excessive


Plongez une grosse poignée de feuilles séchées dans 25 cl d’eau froide.
Portez à ébullition, puis retirez du feu et laissez infuser 30 minutes. Filtrez très
soigneusement et versez dans un flacon bien bouché, dans le bas de votre
réfrigérateur (une semaine maximum). Utilisez-la matin et soir sur les zones où
sévit l’hyper-transpiration (aisselles, paumes des mains, plantes des pieds…).
LE SOUCI : CICATRISATION TGV
NOM BOTANIQUE : CALENDULA OFFICINALIS
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : PÉTALES FLORAUX

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER EN ÉTÉ

SOL BIEN DRAINÉ

C’est une plante classique des jardins, avec ses larges fleurs d’un beau
jaune orangé qui garnissent les bordures de plates-bandes. Mais vous
obtiendrez de très jolies potées si vous en plantez quatre pieds dans un
bac d’environ 40 cm de côté.

Ses grosses corolles peuvent atteindre une dizaine de centimètres de


diamètre et réunissent plusieurs capitules porteurs de fins pétales. Ces
derniers sont comestibles (ils donnent une délicate saveur poivrée aux
salades d’été) et surtout chargés de principes actifs forts utiles en
thérapeutique.

Le souci n’est pas très exigeant. Il apprécie le soleil et s’adapte à tous les
sols du moment qu’ils sont bien drainés. Il n’est pas très gourmand en
eau. Faites juste attention que la terre reste fraîche et ne se dessèche pas
trop en été. Il supporte assez bien le froid, mais craint les gelées. Côté
maladies, il redoute seulement l’oïdium. Pour l’éviter, veillez à ne pas
mouiller les feuilles à l’arrosage.

Quand et comment le planter ?

Dès mars, vous trouverez des plants en godets dans les jardineries (les
semis sont pratiques au jardin, mais délicats sur un balcon). Dès que la
température nocturne le permet (le souci déteste les gelées), plantez les
pieds dans un bac au fond bien drainé (étalez d’abord un lit de gravier),
rempli d’une terre assez légère. Arrosez à la plantation, puis en fonction
de la température de manière à préserver la motte légèrement humide.

Prélevez régulièrement des fleurs bien ouvertes, avant la fanaison, puis


prélevez les pétales et faites-les sécher bien à plat, sur une feuille de
papier journal, dans un endroit aéré. En fin de saison
(septembre/octobre), coupez les tiges à ras et récupérez ce qui reste de
fleurs pour procéder de la même manière. Vous aurez ainsi des réserves
de souci pour plusieurs mois. Mais il vous faudra replanter l’année
suivante, car le souci est une plante annuelle qui ne résiste pas à l’hiver.

Ses vertus

C’est en application locale que le souci donne les meilleurs résultats. Il


désinfecte les plaies, accélère la reconstitution des tissus, calme les
démangeaisons, équilibre les peaux grasses, contribue à soigner l’acné…
C’est un grand ami de la peau. La tradition affirme que par voie orale,
le souci est cholérétique, hypotenseur et anti-inflammatoire. Mais il
vaut mieux réserver ces vertus à la prescription médicale.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Lotion désinfectante et cicatrisante
Dans une tasse d’eau bouillante, versez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées.
Laissez infuser 15 minutes puis filtrez très soigneusement. Imbibez une gaze et
appliquez sur les plaies (préalablement désinfectées), plusieurs fois par jour,
jusqu’à cicatrisation complète.

Soin antiacné
Faites bouillir 1 cuillerée à soupe de pétales dans une tasse d’eau pendant
2 minutes, puis laissez infuser 20 minutes. Filtrez en récupérant d’un côté la
décoction et de l’autre les fleurs. Hachez ces dernières de manière à obtenir
une pâte. Deux fois par jour, nettoyez vos boutons avec la décoction. Le soir
étalez-y un peu de pâte et laissez agir 10 minutes avant de rincer avec la
lotion. Ne conservez pas ces soins au-delà de 24 heures.
LA VALÉRIANE : APAISEMENT GARANTI
NOM BOTANIQUE : VALERIANA OFFICINALIS
FAMILLE : VALÉRIANACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FLEURS

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL BIEN DRAINÉ

Les chats adorent son parfum (pas très agréable, il est vrai !), au point
qu’on la qualifie souvent de « plante à chats ». Cette grande herbacée
peut atteindre 1 mètre de hauteur. Elle porte des petites fleurs variant
du blanc au mauve soutenu, réunies en ombelles. Sa racine renferme des
principes actifs thérapeutiques utilisés depuis des siècles.

La valériane est très résistante. Elle se plaît aussi bien en pleine terre
qu’en pot ou en jardinière. Elle est résistante au froid et se plaît même à
l’ombre, du moment qu’elle reçoit tout de même assez de lumière
indirecte. Elle a besoin d’eau, pas en grande quantité mais de manière
régulière. Tous les sols lui conviennent, même les plus pauvres et
caillouteux. En pot, elle a besoin d’un sol bien drainé. Elle ne craint ni
les parasites, ni les maladies. Éliminez seulement les mauvaises herbes si
elles s’égarent jusque sur votre balcon.

C’est après la floraison, en octobre, que vous pourrez prélever ses


racines qui se développent en rhizome. Coupez alors votre valériane à
une dizaine de centimètres de la base, puis grattez le sol pour mettre à
nu les rhizomes. Prélevez-en une partie, que vous ferez sécher, puis
recouvrez le reste afin que votre valériane reparte au printemps suivant.
Le séchage se fera après que vous aurez lavé et découpé la racine, et que
vous l’aurez préséchée au four (1 heure à 50 °C). Ensuite étalez-la sur
une claie et laissez faire, le temps que toute l’eau soit évaporée (une
quinzaine de jours). Conservez dans une boîte, à l’abri de la lumière et
de la chaleur.

Quand et comment la planter ?

Achetez vos plants de valériane officinale (les autres espèces ne sont pas
consommables) en jardinerie dès le début du printemps. Drainez bien le
fond de votre pot ou de votre bac avant de le remplir de terre. Avant la
plantation, faites tremper vos godets dans un seau d’eau afin
d’humidifier les racines. Puis mettez en place (un pied pour un pot
d’une trentaine de centimètres, deux pour un bac un peu plus grand). Il
vous suffira ensuite de l’arroser régulièrement, surtout pendant la
saison chaude où vous l’abriterez du soleil direct.
Ses vertus

La valériane est connue avant tout pour ses vertus sédatives. Elle apaise
la nervosité et améliore le sommeil. Elle soulage aussi les maux de tête
d’origine nerveuse, et ceux qui interviennent avant les règles. En
application locale, la décoction de valériane accélère la disparition des
bleus et des bosses.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Décoction sommeil
Versez ½ cuillerée à soupe de racines séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes, puis filtrez et sucrez avec un peu de miel (la saveur
n’est pas très agréable). Buvez le soir, 1 heure avant de vous coucher.

Compresses contre les bleus et les bosses


Préparez une décoction en mettant 1 cuillerée à soupe dans 20 cl d’eau
froide. Faites bouillir pendant 3 minutes, puis laissez infuser 30 minutes. Filtrez
soigneusement et conservez dans un flacon bien bouché, dans le bas de
votre réfrigérateur (trois à quatre jours maximum). Imbibez une gaze ou un
coton avec cette préparation et appliquez sur les contusions plusieurs fois par
jour.
LA VIOLETTE : ADIEU LA TOUX
NOM BOTANIQUE : VIOLA ODORATA
FAMILLE : VIOLACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FLEURS

OMBRE OU MI-OMBRE

ARROSAGE RÉGULIER ET ABONDANT EN ÉTÉ

TERREAU BIEN DRAINÉ

S’il est une plante qui associe décoration et vertus médicinales, c’est
bien la violette. Elle donne de jolies petites fleurs très odorantes
(l’humble violette !), cachées sous des feuilles arrondies d’un beau vert
dense. C’est une plante de sous-bois, qui couvre les sols, mais ne se
développe pas en hauteur (30 cm tout au plus). Il vaut donc mieux la
planter en jardinière, car elle en tapissera rapidement le sol.

La violette n’a pas besoin de soleil. Un peu de lumière indirecte lui


suffira. C’est rare pour une plante à fleurs. Elle ne craint pas le froid et
résistera d’une année sur l’autre même dans les régions du Nord. Les
deux seules choses qu’elle craigne : la sécheresse en été, et l’excès d’eau
au niveau des racines en hiver. Alors adaptez vos arrosages de manière
à ce que la motte soit toujours humide et fraîche, et drainez le fond de la
jardinière.
Elle n’est pas très sensible aux maladies et aux parasites. Si elle est
attaquée par la pourriture grise (sa seule faiblesse), réduisez les
arrosages et éclaircissez les feuilles. Cela réduira l’excès d’humidité dont
elle souffre.

Vous ramasserez les fleurs au fur et à mesure de leur apparition, et vous


les ferez sécher à plat, sans les pédoncules. Vous pouvez aussi les cueillir
avec leur tige, et les faire sécher en bouquets, tête en bas. Vous
prélèverez ensuite les fleurs seules pour l’usage médicinal.

Quand et comment la planter ?

C’est plutôt en automne que vous planterez les pieds de violette que
vous aurez achetés en jardinerie, en godets. Ils auront ainsi le temps de
s’enraciner solidement avant le printemps. Drainez bien le fond de la
jardinière avec un lit de gravier, puis remplissez de terreau. Comptez un
pied tous les 20 cm. Si votre violette devient trop touffue au fil du
temps, essayez de diviser quelques touffes pour les replanter dans une
autre jardinière. Vous aurez ainsi une nouvelle décoration odorante, et
une nouvelle moisson de fleurs bienfaisantes pour l’année suivante.

Ses vertus

Seule la violette officinale possède des vertus thérapeutiques. Alors ne


vous trompez pas lorsque vous achetez vos plants. Les fleurs sont le
plus souvent (et facilement) utilisées en thérapeutique. Elles ont des
vertus antitussives récemment confirmées par la science. Elles ont aussi
une action apaisante sur la peau, calmant les démangeaisons et aidant à
la guérison des gerçures et des crevasses.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane contre la toux
Préparez une infusion avec 1 cuillerée à café de fleurs séchées pour une tasse
d’eau bouillante. Laissez infuser 15 minutes puis filtrez. Buvez deux à trois bols
par jour, éventuellement sucrés avec un peu de miel.

Lotion anti-gerçures et crevasses


Comptez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées pour 20 cl d’eau bouillante, et
laissez infuser 20 minutes avant de filtrer soigneusement. Imbibez ensuite
généreusement une gaze avec cette préparation et appliquez sur les
gerçures ou les crevasses et laissez agir 20 minutes. Répétez plusieurs fois par
jour jusqu’à guérison complète. Conservez cette lotion deux à trois jours
maximum, dans un flacon bouché, dans le bas de votre réfrigérateur.
CHAPITRE
3VOS MÉDICINALES
SUR LA TERRASSE

S
i vous disposez d’une vraie terrasse, vous allez pousser plus loin
vos aventures jardinatoires. Vous pourrez installer des bacs plus
grands, dans lesquels vous planterez des variétés plus
volumineuses. Vous alternerez des plantes à fleurs, qui égaient de leur
couleur la verdure des feuillages, et des végétaux aux ramures allant du
vert sombre au gris argenté. Vous verrez, cela peut se révéler du plus bel
effet.

Toutes les plantes présentées dans les chapitres précédents (sauf rares
exceptions) peuvent également grandir sur votre terrasse. C’est à vous
de choisir la taille des pots, bacs et jardinières en fonction de ce que
vous désirez cultiver.

Dans tous les cas, ces médicinales « maison » agrémenteront la vie


quotidienne de toute la famille et soulageront nombre de petits soucis
quotidiens…
L’ARNICA : OUBLIEZ LES BLEUS ET LES BOSSES
NOM BOTANIQUE : ARNICA MONTANA
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

MI-OMBRE

ARROSAGE RÉGULIER ET ABONDANT EN ÉTÉ

TERRE DE BRUYÈRE BIEN DRAINÉE


Sa longue tige rectiligne possède, à sa base, un bouquet de feuilles, et à
son extrémité supérieure, une large fleur jaune. Comme son nom latin
l’indique, c’est une plante herbacée de montagne. L’arnica ne craint
donc pas le froid ni le gel. Il apprécie les sols humides et préfère la mi-
ombre à la grande lumière. Si vous habitez dans une région très
ensoleillée, trouvez-lui une place à l’abri du soleil direct, surtout en
plein été. Arrosez-le régulièrement, de manière à ce que la terre soit
toujours humide et apportez un peu d’engrais en automne et au
printemps. Ne le mettez pas trop à l’abri : il apprécie d’être un peu
malmené par le vent.

L’arnica craint peu les maladies et les parasites. De l’oïdium et de la


rouille peuvent se manifester lorsque le milieu est trop humide. Coupez
les feuilles atteintes et réduisez les arrosages, et tout s’arrangera.

Quand et comment le planter ?

Il n’est pas facile de trouver de l’arnica en godets dans les jardineries. Si


vous en trouvez, tentez votre chance. Plantez à raison de 4 à 5 pieds
pour un grand bac (50 cm de côté), après avoir drainé le fond avec un lit
de gravier. Utilisez de la terre de bruyère, mais ne tassez pas trop afin
que les racines puissent « respirer ». Arrosez régulièrement.

Si vous vous baladez en montagne et que vous repérez des pieds


d’arnica sauvage, cueillez quelques fleurs (demandez conseil à un
pharmacien en cas de doute) afin de récupérer les graines. Semez-les
dans une caissette remplie de terre de bruyère, au début de l’automne.
Arrosez régulièrement pour que le sol reste frais. Lorsque les premières
pousses apparaissent, replantez les pieds à 20 cm les uns des autres. Au
bout de la deuxième année, les fleurs apparaîtront. Cueillez-les au fur et
à mesure, détachez les pétales et laissez-les sécher à plat dans une pièce
bien sèche (un sellier par exemple).

Ses vertus
C’est LA plante antitraumatisme. L’arnica est efficace pour aider à
résorber les hématomes (bleus et bosses). Elle a un effet anti-
inflammatoire local, très utile en bain de bouche et gargarisme
(gingivite, maux de gorge, laryngite…). Elle soulage aussi les brûlures
légères et les érythèmes cutanés. Contentez-vous de ces usages.
L’utilisation par voie interne est très délicate et peut poser des
problèmes. À éviter.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Compresses contre les bleus et les bosses
Versez 2 cuillerées à soupe de fleurs séchées dans 20 cl d’eau froide. Portez à
ébullition, puis retirez du feu et laissez infuser 20 minutes. Filtrez soigneusement
et conservez dans un flacon bouché, dans le bas du réfrigérateur (trois jours
maximum). Imbibez des compresses que vous appliquerez sur les
ecchymoses. Laissez en place ½ heure. Renouvelez plusieurs fois par jour.

Lotion antibrûlure
Comptez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchée pour une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 15 minutes puis filtrez très soigneusement. Conservez
dans un flacon bouché, dans le bas du réfrigérateur, pendant trois jours
maximum. Étalez sur les brûlures légères (ainsi que les coups de soleil et les
érythèmes fessiers des bébés) plusieurs fois par jour.
LA BARDANE : TOUT POUR LA PEAU !
NOM BOTANIQUE : ARCTIUM MAJUS
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET RACINE

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE RÉGULIER

SOL RICHE ET BIEN DRAINÉ

Autrefois, la bardane était cultivée comme un légume. De fait, on peut


consommer ses feuilles crues ou cuites. Mais c’est pour ses vertus
médicinales cutanées que je vous propose de la planter sur votre
terrasse. Ses grandes feuilles légèrement velues sont très élégantes. En
été, elle donne des fleurs violacées, en bractées.
La bardane est facile à cultiver, à partir du moment où elle a
suffisamment de place pour développer ses racines profondes.
Choisissez donc un pot ou un grand bac d’au moins 50 à 60 cm de
profondeur. Elle aime les terres riches et a besoin d’un apport d’engrais
une fois par trimestre. Elle apprécie l’eau, mais n’aime pas avoir les
racines trop détrempées. Elle résiste très bien au froid et passera sans
encombre les hivers les plus rigoureux.

La bardane ne craint pas les maladies. Seules les limaces risquent de


s’en régaler. Si vous voyez que ses feuilles sont couvertes de trous, c’est
qu’un gastéropode s’y est logé. Essayez de le dénicher et de l’éliminer,
puis coupez les feuilles abîmées afin de favoriser la repousse.

Quand et comment la planter ?

Le semis est le plus recommandé. Vous trouverez des graines en


jardinerie. Commencez par étaler un lit de gravier dans votre bac
profond, puis remplissez-le d’un terreau assez riche. Plantez vos graines
par poquets séparés d’une vingtaine de centimètres, puis recouvrez
d’une petite couche de terre et arrosez. Dès que les pousses
apparaissent, éclaircissez pour ne laisser que les plants les plus
vigoureux.

Cueillez les feuilles au fur et à mesure de vos besoins. Elles s’utilisent


fraîches. Pour ne pas abîmer votre bardane, évitez de prélever ses
racines, même si elles ont, elles aussi, des effets thérapeutiques
intéressants.

Ses vertus

La bardane est surtout réputée pour ses vertus cutanées. Elle aide à
assainir les boutons d’acné, soulage les peaux et les cheveux gras, apaise
les démangeaisons et les piqûres d’insecte, accélère la cicatrisation des
petites blessures. Pour cela, utilisez les feuilles fraîches. Un autre bon
point pour la bardane qui est décidément bien pratique.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Lotion anti-chute de cheveux
Cueillez quelques feuilles et coupez-les en lanières après les avoir
soigneusement rincées. Plongez-les dans 50 cl d’eau froide, puis faites bouillir
pendant une dizaine de minutes. Laissez infuser 30 minutes, puis filtrez
soigneusement et conservez dans un flacon bouché, dans le bas du
réfrigérateur (pendant une semaine maximum). Chaque soir, frictionnez
vigoureusement votre cuir chevelu avec cette préparation, que vous aurez
sorti du frigo ¼ d’heure auparavant pour qu’elle ne soit pas trop froide.
Répétez chaque soir. Cette lotion ne salira pas vos cheveux. En prime, elle les
équilibrera s’ils sont trop gras.

Masque contre les peaux grasses


Passez quelques feuilles de bardane au mixeur jusqu’à obtenir une purée.
Ajoutez le jus de ½ citron et 1 cuillerée à soupe d’huile d’olive. Étalez sur votre
visage et laissez agir 20 minutes. Rincez à l’eau claire. Répétez deux fois par
semaine.
LE CASSISSIER : CONTRE LES DOULEURS
ARTICULAIRES
NOM BOTANIQUE : RIBES NIGRUM
FAMILLE : GROSSULARIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FRUITS

LUMIÈRE, SANS SOLEIL DIRECT EN ÉTÉ

ARROSAGE RÉGULIER, ABONDANT EN ÉTÉ

SOL RICHE ET BIEN DRAINÉ

Son feuillage est d’un joli vert foncé, plus clair au revers des feuilles
qu’il perd en hiver. Mais avant cela, votre cassissier donnera des
grappes de petites fleurs jaunâtres, qui évolueront en baies noires très
savoureuses. Cet arbuste peut atteindre plus de 1 mètre de hauteur.
Choisissez-lui un bac suffisamment grand (au moins 50 à 60 cm de côté)
afin qu’il ait la place d’étaler ses racines.
Très rustique, le cassissier résiste jusqu’à - 25 °C. Il apprécie la lumière
mais craint le soleil direct lorsqu’il est trop brûlant. Si vous habitez près
de la Méditerranée, déplacez votre cassissier aux jours les plus chauds
de l’été pour lui éviter cette agression. Il a besoin d’eau mais n’aime pas
avoir les racines trop trempées. Pour l’arroser moins souvent en été,
paillez la surface du pot. Cela ralentira l’évaporation. Offrez-lui de
l’engrais « spécial fruitiers » au printemps et en automne, il appréciera.

Il a besoin d’être taillé une fois par an, ce que vous ferez en prélevant un
tiers des tiges porteuses de feuilles et de fruits. Vous les ferez sécher en
bouquets, dans un lieu aéré, puis vous récupérerez séparément les fruits
et les feuilles. Vous pourrez ainsi les utiliser ensemble ou séparément
selon vos besoins.

Quand et comment le planter ?

Achetez votre cassissier en jardinerie en choisissant un pied d’environ


20 à 30 cm. Drainez le fond de votre bac avec un lit de gravier, puis
remplissez avec un terreau assez riche. Creusez un trou deux fois plus
grand que la motte et enfoncez-la profondément, de manière à ce que
les branches les plus basses soient légèrement enterrées. Arrosez
régulièrement afin que la terre reste fraîche.

Ses vertus

Les feuilles de cassis ont une action anti-inflammatoire intéressante


lorsque l’on souffre de douleurs articulaires. Elles sont légèrement
diurétiques, ce qui contribue à accélérer l’élimination des déchets qui
encombrent les articulations (entre autres). Les feuilles et les fruits sont
très riches en antioxydants (notamment des polyphénols), ce qui en fait
un traitement antivieillissement intéressant (infusion feuilles et fruits en
cure de trois semaines, deux à trois fois par an). Enfin, les fruits
renferment des substances protectrices des parois veineuses et
artérielles. Même les plus fins vaisseaux capillaires peuvent en profiter.
Vous pouvez les déguster frais, mais aussi les faire sécher pour en
préparer des infusions tout au long de l’année.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cataplasmes contre les douleurs articulaires
Comptez 2 poignées de feuilles pour 1 litre d’eau froide. Portez à ébullition,
puis retirez du feu et laissez infuser 10 minutes. Filtrez modérément et
conservez les feuilles encore bien humides. Étalez-les entre deux gazes, puis
posez cette compresse sur l’articulation douloureuse et maintenez en place
avec un bandage élastique pendant ½ heure. Répétez deux ou trois fois par
jour.

Infusion circulatoire
Versez ½ cuillerée à soupe de fruits séchés pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes puis filtrez. Buvez deux bols par jour, pendant au
moins dix jours.
LA CENTAURÉE (PETITE) : DÉSINFECTANTE ET
CICATRISANTE
NOM BOTANIQUE : CENTAURIUM ERYTHRAEA
FAMILLE : GENTIANACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

TOUS TYPES DE SOL, BIEN DRAINÉS

Il existe plusieurs centaines de variétés de centaurées. Cette petite


centaurée est très courante et pousse aussi bien dans les pâturages
humides que sur les talus caillouteux. Sur votre terrasse, elle se satisfera
donc de tous les types de sol. Elle se contentera d’une jardinière ou d’un
pot, où elle s’épanouira sans dépasser 30 à 40 cm de hauteur.

Pour qu’elle donne ses fleurs d’une jolie teinte rosée, il lui faudra un sol
bien drainé, un apport d’eau régulier mais peu abondant, et surtout du
soleil. Elle vous en fournira dès le mois de mai et jusqu’en octobre. Et
c’est tant mieux, car ce sont elles que vous utiliserez en phytothérapie.

C’est une plante annuelle assez rustique, qui ne craint pas le froid, ne
demande pas beaucoup de soins et ne craint ni les maladies ni les
parasites. Faites-en des potées (dans des pots d’une vingtaine de
centimètres de diamètre, de hauteurs différentes), que vous arrangerez
en groupe dans un coin de votre terrasse, devant des bacs abritant des
plantes plus hautes. Ce sera du plus bel effet.

Vous cueillerez les fleurs au fur et à mesure de leur apparition,


lorsqu’elles sont bien ouvertes mais avant qu’elles commencent à faner.
Vous les ferez ensuite sécher à plat, sur une feuille de papier journal ou,
mieux, une claie, dans un endroit sec et aéré (de préférence à
l’extérieur). Vous pourrez les conserver dans un bocal fermé pour vous
en servir tout au long de l’année.

Quand et comment la planter ?

Vous trouverez des plants en godets dans certaines jardineries (ne la


confondez pas avec la grande centaurée, qui n’appartient pas à la même
famille botanique, et n’a ni la même apparence ni les mêmes vertus).
Vous planterez au début du printemps, après avoir drainé le fond du
pot avec une couche de gravier et l’avoir rempli de terreau. Arrosez
abondamment juste après la plantation, puis attendez que la terre soit
sèche en surface pour répéter l’arrosage.

Ses vertus

En usage externe, la petite centaurée est antiseptique et cicatrisante. Elle


apaise les démangeaisons eczémateuses et celles du cuir chevelu. Par
voie interne, la petite centaurée est digestive. Rien d’étonnant à cela,
puisqu’elle fait partie de la famille des Gentianacées. Son infusion
amère tonifie la digestion, particulièrement le fonctionnement du foie.
Elle ouvre l’appétit et stimule (très intéressante dans les moments de
grande fatigue ou de convalescence). La tradition affirme aussi qu’elle
aide à se débarrasser des vers intestinaux.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Lotion contre l’eczéma
Préparez une décoction avec 2 cuillerées à soupe de fleurs séchées pour
20 cl d’eau froide. Portez à ébullition et laissez bouillir 5 minutes. Retirez du feu
et laissez infuser encore 10 minutes avant de filtrer très soigneusement.
Appliquez sur les plaques à l’aide d’un coton généreusement imbibé, trois ou
quatre fois par jour. Conservez cette lotion trois ou quatre jours, dans le bas du
réfrigérateur.

Tisane tonifiante
Comptez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour, à distance
des repas.
LE CHÈVREFEUILLE : POUR LA SANTÉ DE LA
BOUCHE
NOM BOTANIQUE : LONICERA PERICLYMENUM OU CAPRIFOLIUM
FAMILLE : CAPRIFOLIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FLEURS

MI-OMBRE, AVEC DE LA LUMIÈRE INDIRECTE

ARROSAGE PEU ABONDANT, SAUF EN ÉTÉ

SOL BIEN DRAINÉ

Sa croissance rapide fait le bonheur des jardiniers débutants. Il grimpe à


plusieurs mètres et couvre des murs entiers, pour peu que vous lui
fournissiez une structure sur laquelle s’accrocher : un treillis ou des fils
métalliques, voire une rambarde en ferronnerie.

Le chèvrefeuille ne craint pas le froid et s’adapte à tous les sols pourvu


qu’ils soient bien drainés. Ses besoins en eau sont raisonnables. Pendant
les deux premières années, arrosez-le modérément. Ensuite, il suffira de
l’abreuver un peu lorsque le temps est sec et chaud. Il a besoin de
lumière, mais n’aime pas le soleil direct sur son pied. Son emplacement
idéal : un coin de mi-ombre, recevant tout de même beaucoup de
lumière indirecte.

Ses seuls ennemis sont l’oïdium et les pucerons. Le premier apparaît


lorsque les racines trempent dans l’eau. Dans ce cas, diminuez les
arrosages et éliminez les parties atteintes. Les pucerons s’attaquent
surtout aux jeunes pousses. Pour prévenir ces agressions, pulvérisez sur
votre chèvrefeuille d’eau additionnée de bicarbonate et de savon noir.
Et si cela ne suffit pas, offrez-lui quelques larves de coccinelles.

Il existe plusieurs centaines de variétés de chèvrefeuille. Pour un usage


thérapeutique, choisissez les plus courants : le chèvrefeuille des jardins
(caprifolium) ou le chèvrefeuille des bois (periclymenum). Les feuilles de
la plante renferment des principes actifs intéressants. Ramassez-les en
automne, avant qu’elles tombent. Cueillez des rameaux et faites-les
sécher tête en bas dans un lieu sec et aéré, puis prélevez les feuilles. Cela
suffira pour tailler la plante.

Quand et comment le planter ?

Choisissez un bac assez grand pour que la plante développe ses racines
(50 cm de côté). Drainez bien le fond avec un lit de gravier, puis
remplissez-le de terreau classique. Humectez la motte avant de la mettre
en terre, en la trempant 5 minutes dans un seau d’eau. Si
l’enchevêtrement de racines est très dense, incisez-le en plusieurs
endroits pour faciliter l’enracinement. Arrosez régulièrement pendant le
premier mois. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à laisser votre chèvrefeuille
vivre sa vie.

Ses vertus

Attention : ne consommez jamais les baies du chèvrefeuille car elles sont


toxiques. Les fleurs étaient utilisées autrefois pour soigner la toux, mais
d’autres plantes sont plus efficaces. Préférez les feuilles, dont l’infusion
soigne les aphtes et les inflammations buccales (en bain de bouche).
Cette préparation calme aussi les maux de gorge (en gargarisme).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Bain de bouche antiaphtes
Comptez ½ cuillerée à soupe pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser
10 minutes, puis filtrez soigneusement. Utilisez pour baigner la bouche, après
avoir brossé vos dents, matin et soir. Vous pouvez aussi en imbiber un Coton-
Tige et appliquer directement sur les aphtes.

Gargarisme anti-mal de gorge


Préparez une infusion plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de plante
pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes puis filtrez
soigneusement. Ajoutez 1 cuillerée à soupe de miel (adoucissant). Gargarisez
votre gorge plusieurs fois par jour.
LE COQUELICOT : L’ALLIÉ DES PEAUX SÈCHES
NOM BOTANIQUE : PAPAVER RHOEAS
FAMILLE : PAPAVÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RARE, SEULEMENT EN CAS DE FORTE CHALEUR

SOL PEU RICHE ET BIEN DRAINÉ

C’est le compagnon des bleuets, qui égaie les champs de blé au


printemps. Ses délicates fleurs rouges évoquent la nature sauvage.
Pourtant, vous pouvez semer des coquelicots dans votre jardin, et même
sur votre terrasse si elle est suffisamment grande pour accueillir un très
large bac (au moins 80 cm de côté).
S’il est une fleur qui ne demande pas de soin, c’est bien le coquelicot. Il
adore les terrains secs (surtout ne l’arrosez pas !). Il a juste besoin de
soleil pour proliférer. Il ne craint pas les maladies ni les parasites (sa
tige renferme un suc blanchâtre qui éloigne les prédateurs). Que
demander de plus ?

Ce sont les délicats pétales de la fleur qui renferment les principes actifs.
Prélevez-les au fur et à mesure de la floraison, avant que les fleurs se
fanent (elles ne durent que quelques jours). Puis étalez-les sur une claie
bien aérée, que vous entreposerez à l’extérieur, dans un coin ensoleillé.
Plus les pétales sèchent rapidement, plus ils conservent leur teneur en
principes actifs. Une fois secs, rangez-les délicatement dans une boîte
hermétique.

Quand et comment le planter ?

Il suffit de semer les graines à la volée, et d’attendre que les coquelicots


poussent. Rien de plus simple. Vous trouverez des sachets de graines en
jardinerie. Choisissez la variété la plus basique. Évitez les espèces
croisées qui produisent des fleurs plus décoratives (doubles, voire
triples), mais dénuées de vertus médicinales. Avant de semer, préparez
votre bac en déposant au fond une bonne couche de gravier. Puis
remplissez d’une terre peu riche, ou d’un mélange de terreau et de sable
(¾ pour ¼). Ensuite, jetez-y vos graines, recouvrez d’une très fine
couche de terre et arrosez en pluie. C’est tout ! Vous aurez des fleurs
jusqu’à la fin de l’été, et elles réapparaîtront l’année suivante car le
coquelicot se ressème tout seul. Une seule précaution à prendre :
attendez que la terre soit suffisamment chaude pour semer. Vous
pouvez le faire dès la fin mars dans les régions très ensoleillées, mais il
faudra attendre mai, là où le printemps est plutôt frais et arrosé.

Ses vertus

Le coquelicot est consommé depuis des siècles pour ses qualités


sédatives. L’infusion est apaisante, calme la nervosité et l’anxiété
chronique, et améliore le sommeil en douceur. Elle soulage aussi les
toux sèches. En application locale, l’infusion de coquelicot assouplit et
hydrate les peaux sèches.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane détente
Versez 1 cuillerée à soupe de pétales séchés dans une tasse d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez deux à trois tasses par jour, la
dernière une heure avant le coucher (cette infusion améliorera aussi votre
sommeil). Au besoin, sucrez avec un peu de miel.

Lotion contre la peau sèche


Préparez une infusion un peu plus concentrée, avec 2 cuillerées à soupe de
pétales séchés pour 20 cl d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes, puis
filtrez soigneusement. Conservez dans un flacon bouché, dans le bas de votre
réfrigérateur, pendant trois jours au maximum. Matin et soir, après avoir
nettoyé votre visage, étalez généreusement cette lotion avec un coton.
LE CURCUMA : L’ANTI-INFLAMMATOIRE NO 1
NOM BOTANIQUE : CURCUMA LONGA
FAMILLE : ZINGIBERACÉES
PARTIE UTILISÉE : RHIZOME

PLEIN SOLEIL (CRAINT LE FROID)

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Vous connaissez sans doute cette poudre jaune, odorante et savoureuse,


qui entre dans la composition du curry indien. On entend beaucoup
parler de ses vertus anti-inflammatoires, confirmées par d’innombrables
études médicales. Mais saviez-vous que vous pouvez faire pousser votre
propre curcuma ?

Il est élégant, avec sa tige épaisse garnie de feuilles opposées d’un beau
vert rayé de jaune. À l’extrémité apparaît en été une inflorescence de
couleur crème, assez rigide. Le curcuma appartient à la même famille
que le gingembre. Il n’aime pas le froid. Pour le cultiver à l’extérieur, il
faut que la température ne descende pas en dessous de zéro en hiver. Il
s’adapte près de la Méditerranée ou de l’Atlantique (au sud de la
Bretagne). Dans les autres régions, il faudra le rentrer en hiver et le
placer près d’une fenêtre pour qu’il ait son compte de soleil. Car il en a
grand besoin !

Un pot d’une trentaine de centimètres de diamètre suffira pour un pied.


Il s’adapte à tous les types de sols, à condition que le pot soit bien
drainé. Il aime vivre dans un sol toujours humide mais jamais détrempé.
Plutôt que l’arroser, il vaut mieux vaporiser régulièrement la terre et les
feuilles. Le curcuma ne craint ni les parasites ni les maladies. Elles
n’apparaissent que s’il souffre d’un excès d’eau.

C’est la racine (le rhizome) que vous devrez récolter pour ses vertus
culinaires et médicinales. Il faudra attendre la deuxième année pour
qu’elle soit assez riche en principes actifs. Déterrez alors la plante,
prélevez un morceau de racine, puis replantez la partie restante. Coupez
les feuilles à ras de la motte et attendez le printemps suivant. Vous
pouvez faire sécher votre rhizome au soleil après l’avoir épluché (c’est
assez long) puis le moudre au mixeur. Vous pouvez aussi utiliser la
racine fraîche et en extraire le jus à la centrifugeuse. Enfin vous pouvez
l’éplucher, le couper en tronçons (20 grammes environ) et le conserver
au congélateur.

Quand et comment le planter ?

Rien de plus simple : au printemps, achetez un morceau de rhizome


dans un magasin bio, puis plantez-le dans un mélange de terreau et de
sable (¾ pour ¼), après avoir installé un lit de gravier dans le fond du
pot. Enterrez le rhizome sous 5 à 6 cm de terre, arrosez et laissez
pousser.

Ses vertus
Je vous l’ai dit : c’est un anti-inflammatoire majeur, très utile pour
soulager les douleurs articulaires. C’est aussi une plante digestive, qui
stimule l’activité hépatique et aiguise l’appétit.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Pâte antirhumatismes
Il faut, pour cela, que vous disposiez de curcuma séché et moulu. Mélangez-
le à parts égales avec de l’huile d’olive, et ajoutez un peu de poivre moulu
(huile et poivre améliorent l’assimilation de la curcumine anti-inflammatoire).
Vous pouvez conserver cette mixture jusqu’à une semaine, à l’abri de la
lumière et de la chaleur. Prenez-en 1 cuillerée à café, deux à trois fois par jour,
pendant les poussées douloureuses.

Tisane digestive
Passez à la centrifugeuse un morceau de rhizome frais ou décongelé. Versez
le jus dans une tasse d’eau bouillante et sucrez avec un peu de miel. Buvez
une tasse après les deux principaux repas.
L’ÉCHINACÉE : STIMULEZ VOS DÉFENSES !
NOM BOTANIQUE : ECHINACEA PURPUREA
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Sa fleur ressemble à une grosse marguerite rose foncé, dont les pétales
seraient dirigés vers le bas. L’échinacée est originaire des grandes
plaines d’Amérique du Nord. Elle fait partie de la pharmacopée
traditionnelle des Indiens de ces régions. Depuis quelques décennies,
elle a colonisé nos jardins pour son apparence élégante, et nos armoires
à pharmacie naturelle pour ses vertus confirmées par la science.

L’échinacée est une plante rustique, qui résiste au froid, aux parasites et
aux maladies. Ses seules exigences : beaucoup de soleil, un sol bien
drainé et un peu d’eau. Une fois installée et adaptée à son
environnement, votre échinacée grandira tranquillement et persistera
d’une année sur l’autre. Elle dressera ses tiges jusqu’à 80 cm de hauteur
selon la taille du pot ou du bac où vous l’aurez plantée. Choisissez tout
de même un conteneur suffisamment profond pour qu’elle y étale ses
racines (au moins 40 cm de diamètre et de profondeur). La floraison,
abondante, s’étale de juin à septembre. Prélevez des tiges fleuries au fur
et à mesure (sans trop « déplumer » votre plante), et faites-les sécher en
bouquets, tête en bas, dans un endroit sec et aéré. Puis prélevez les
pétales des fleurs séchées et conservez-les dans une boîte hermétique.

Quand et comment la planter ?

On trouve facilement en jardinerie des plants en godets, au printemps et


en automne. Vous pouvez planter vos échinacées à ces deux périodes de
l’année. Choisissez des pieds de la variété Purpurea, la plus facile à
cultiver et à utiliser en phytothérapie maison. Prévoyez un pot de 30 cm
de diamètre pour un pied, et trois à quatre pieds pour un bac de 50 à
60 cm de côté.

Drainez bien le fond du pot ou du bac avec une couche de gravier, puis
remplissez de terreau enrichi, mélangé à un peu de sable (9/10 pour
1/10). Plantez-y vos godets et arrosez modérément mais souvent
pendant les deux premières semaines. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à
laisser vos échinacées se débrouiller toutes seules, avec juste un peu
d’arrosage pendant la période la plus sèche et chaude.

Ses vertus

Des recherches récentes ont démontré que les extraits de racine


d’échinacée ont des vertus immunostimulantes importantes.
L’utilisation de la fleur donne des résultats plus modestes, mais tout de
même intéressants. L’infusion aide à lutter contre les maladies
infectieuses (notamment respiratoires), et contribue à accélérer la
guérison des plaies (en application locale).
DEUX CONSEILS SANTÉ
Infusion antigrippe
Versez 1 cuillerée à café de pétales séchés dans une tasse d’eau bouillante,
et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez trois tasses par jour, pendant
une semaine maximum. En association avec les traitements locaux et
antipyrétiques habituels.

Lotion cicatrisante
Préparez une infusion plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de plante
pour 20 cl d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes, puis filtrez très
soigneusement. Conservez dans un flacon bouché, dans le bas de votre
réfrigérateur, pendant trois jours maximum. Plusieurs fois par jour, imbibez
généreusement une compresse et étalez sur la plaie, préalablement nettoyée
et désinfectée.
L’ÉGLANTIER : PLUS JAMAIS FATIGUÉ
NOM BOTANIQUE : ROSA CANINA
FAMILLE : ROSACÉES
PARTIE UTILISÉE : FRUITS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT SEULEMENT EN ÉTÉ

TERREAU BIEN DRAINÉ

L’églantier n’est autre que le rosier grimpant sauvage, tel qu’on le


trouve au bord des chemins et dans les haies naturelles. C’est un
arbrisseau épineux, dont les longues tiges se parent au printemps de
fleurs allant du blanc au rose, puis en automne de fruits orangés dont se
régalent les oiseaux. Ce sont eux qui nous intéressent pour leurs vertus
thérapeutiques.
L’églantier se développe mieux en pleine terre qu’en conteneur.
Cependant, si vous disposez d’une grande terrasse, vous pouvez en
planter un pied dans un bac suffisamment large et profond (au moins
60 cm de côté et de profondeur). Il grandira moins vite, mais pourra
s’acclimater si vous lui donnez ce dont il a besoin. Ce n’est pas très
compliqué : il apprécie les sols bien drainés et la lumière. Dans les
régions du nord et du centre, vous pouvez le placer en plein soleil, mais
autour de la Méditerranée, choisissez plutôt une position en mi-ombre,
avec de la lumière mais peu de soleil direct.

L’églantier résiste bien au froid (jusqu’à - 25 °C) et demande peu de


soins. Il n’est pas très gourmand en eau. Laissez-le se débrouiller seul
jusqu’aux jours les plus chauds de l’année, où vous l’arroserez
modérément afin que la motte reste fraîche et légèrement humide. Il ne
craint pas les maladies ni les parasites.

Ne coupez pas les fleurs fanées qui apparaissent entre avril et juillet.
Laissez-les se transformer en fruits. Dès le mois d’octobre, vous pourrez
cueillir ces cynorrhodons (c’est leur nom) et les conserver dans une
boîte sans les faire sécher. Cela suffira pour tailler votre églantier.

Quand et comment le planter ?

Il vaut mieux le mettre en place à l’automne, en octobre/novembre, afin


qu’il ait le temps de s’acclimater avant le printemps suivant. Drainez
bien votre conteneur en y étalant un lit de gravier, puis remplissez-le de
terreau classique. Ne tassez pas trop la terre après la plantation.
Arrosez un peu pendant deux ou trois semaines, puis laissez la plante
tranquille pendant l’hiver. Elle vous le rendra au centuple au printemps
suivant.

Ses vertus

Les baies d’églantier (les cynorrhodons) sont une vraie mine de


vitamine C naturelle. À ce titre, ils sont tonifiants. C’est d’ailleurs ainsi
qu’ils sont utilisés traditionnellement depuis des siècles. Ils renferment
aussi d’autres vitamines (notamment A et E), ainsi que des acides
organiques et des flavonoïdes. Des recherches plus récentes ont montré
qu’ils ont une action anti-inflammatoire, très utile pour apaiser les
poussées douloureuses en cas de trouble articulaire. Enfin, le
cynorrhodon stimule les défenses immunitaires, notamment vis-à-vis
des maladies d’hiver.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antifatigue
Préparez une infusion avec 3 fruits légèrement écrasés (à l’aide d’une lame
de couteau) pour un bol d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes, puis
filtrez. Buvez deux bols par jour, le dernier avant 17 heures afin de ne pas
perturber votre sommeil. Cette tisane est plus efficace si vous la prenez en
cure d’au moins deux semaines.

Tisane contre les douleurs articulaires


Comptez 2 fruits légèrement écrasés pour une tasse d’eau bouillante. Laissez
infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez deux tasses par jour, loin des repas et
avant 17 heures.
LE FENUGREC : POUR PRENDRE DU POIDS
NOM BOTANIQUE : TRIGONELLA FOENUM GRAECUM
FAMILLE : FABACÉES
PARTIE UTILISÉE : SEMENCES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

C’est une plante annuelle, aux feuilles d’un beau vert tendre, qui donne
entre avril et juillet des petites fleurs blanches ou bleues. Deux mois plus
tard (entre juillet et septembre), elles laissent la place à des gousses
remplies de petites graines à l’odeur puissante. Ce sont elles qui servent
à la fois d’épices et de médecine dans les pays du Maghreb.

Le fenugrec se plaît en pleine terre, mais il adorera votre terrasse si vous


lui offrez un bac suffisamment grand et profond (au moins 60 à 80 cm
de côté) et du soleil à foison. C’est tout ce dont il a besoin. Cette plante
annuelle résiste bien au froid. Vous verrez ses feuilles disparaître en
automne. Ne vous y fiez pas : cela ne signifie pas que votre fenugrec est
mort, juste qu’il se prépare à hiverner. Il repoussera l’année suivante. Il
apprécie un sol bien drainé, pas trop riche, et un arrosage modeste
pendant la floraison, surtout s’il fait très chaud.

Le fenugrec n’a pas besoin d’engrais. Il ne craint pas les maladies ni les
parasites. Seules les mauvaises herbes le dérangent. Alors surveillez
votre potée et éliminez les intruses au fur et à mesure qu’elles
apparaissent.

Lorsque la floraison est terminée, les gousses prennent une couleur


jaune foncé et dégagent une odeur forte. Coupez alors votre pied à ras
et constituez des bouquets. Faites-les sécher tête en bas, dans un lieu sec
et aéré, au-dessus d’une feuille de papier. Secouez les bouquets de temps
en temps pour que les semences contenues dans les cosses tombent
d’elles-mêmes. Conservez-les dans une boîte hermétique.

Quand et comment le planter ?

Le semis est assez simple. Préparez le conteneur en étalant un lit de


gravier au fond, puis remplissez-le d’un mélange de terreau et de sable
(4/5 pour 1/5). Semez à l’automne afin que la plante ait le temps de
s’acclimater à son nouvel habitat avant le printemps. Faites tremper les
semences pendant une quinzaine d’heures avant de les mettre en terre,
dans une eau légèrement tiédie. Recouvrez d’une fine couche de terre,
arrosez en pluie et laissez hiverner tranquillement jusqu’au printemps.
Ses vertus

Traditionnellement, les semences de fenugrec sont réputées fortifier


l’organisme et ouvrir l’appétit. C’est la plante parfaite pour les
personnes trop maigres qui ne parviennent pas à prendre du poids. Des
recherches récentes ont également montré un effet hypoglycémiant
(baisse du sucre dans le sang) et hypocholestérolémiant (baisse du
cholestérol). En cataplasme, il atténue les lésions inflammatoires
cutanées et contribue à faire disparaître la cellulite. Il aide aussi à faire
mûrir les furoncles et les abcès.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antimaigreur
Faites tremper ½ cuillerée à café de semences dans une tasse d’eau froide
pendant deux heures. Puis portez à ébullition, retirez du feu et laissez infuser
15 minutes. Buvez sans filtrer, deux tasses par jour, avant les principaux repas.

Cataplasme anticellulite
Mixez finement une tasse de graines. Ajoutez un peu d’eau chaude de
manière à obtenir une pâte, que vous étalerez entre deux couches de gaze.
Appliquez sur les zones touchées par la cellulite et laissez en place pendant
½ heure. Répétez tous les jours.
LA FUMETERRE : DIGÉREZ, DÉTOXIFIEZ…
NOM BOTANIQUE : FUMARIA OFFICINALIS
FAMILLE : FUMARIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET SOMMITÉS FLEURIES

LUMIÈRE, SANS SOLEIL DIRECT

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Elle est un brin échevelée, la fumeterre, avec ses tiges souples, ses
feuilles découpées comme de la coriandre, et ses grappes de petites
fleurs roses qui éclosent au printemps. Elle apprécie les prairies ou les
creux des vieux murs, mais elle s’acclimate tout à fait à la culture au
jardin. Elle tolère aussi de vivre en bac, à condition qu’il soit
suffisamment grand et profond (au moins 60 à 80 cm de côté).

La fumeterre a besoin d’un sol bien drainé. Elle supporte parfaitement


le froid. Mieux : elle l’apprécie. Lorsque l’été n’est pas trop chaud, elle
peut même refleurir à l’automne. Alors si vous habitez dans une région
méridionale, plantez-la à mi-ombre, de manière à ce qu’elle ait de la
lumière mais pas de soleil direct. Arrosez-la régulièrement entre le
printemps et l’automne, mais en petite quantité afin de ne pas la noyer.

Elle craint les pucerons. Prenez les devants dès le mois de mars : jetez-y
des larves de coccinelles qui s’en régaleront. Pour que votre bac soit
élégant, plantez la fumeterre très serrée. Les tiges se soutiendront les
unes les autres.

Vous récolterez les tiges fleuries au fur et à mesure qu’elles


s’épanouissent. Faites-les sécher en bouquets, tête en bas, dans un lieu
sec et aéré. Vous pouvez aussi les utiliser fraîches.

Quand et comment la planter ?

Vous trouverez des graines à semer dans les jardineries, en toutes


saisons. Une fois n’est pas coutume : vous allez semer en hiver. Mieux
encore, vous allez mettre vos graines dans le bac à légumes du
réfrigérateur pendant deux semaines avant le semis. Pendant ce temps,
préparez votre bac en étalant une généreuse couche de gravier au fond.
Puis remplissez-le d’un mélange de terreau et de sable (¾ pour ¼), afin
que le sol soit assez léger. Semez en lignes régulières, assez serrées, et
recouvrez de 1 cm de terreau. Arrosez légèrement, en pluie, et laissez
faire. Vous redonnerez un peu d’eau si vous vous apercevez que la terre
devient sèche en profondeur.

Ses vertus
La fumeterre est une plante digestive qui stimule l’activité du foie. Elle
est également dépurative car elle augmente l’élimination rénale. C’est
l’amie des cures détox du début de printemps et de la fin de l’été. Cette
plante est aussi classée parmi les tonifiantes. En usage externe, elle
équilibre les peaux sèches, chasse les dartres et améliore l’eczéma. Mais
il faut s’armer de patience, car elle agit lentement. L’idéal est d’associer
tisane et soins cutanés, dans une cure globale.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antieczéma
Versez ½ cuillerée à café de plante fraîche ou séchée dans une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 15 minutes, puis filtrez et sucrez avec un peu de miel
(c’est amer !). Buvez deux tasses par jour, à distance des repas, pendant au
moins trois semaines.

Lotion antieczéma
En complément, préparez une infusion plus concentrée avec 2 cuillerées à
soupe de plante fraîche ou séchée pour 20 cl d’eau bouillante. Laissez infuser
20 minutes, puis filtrez soigneusement. Conservez dans un flacon bouché,
dans le bas du réfrigérateur, pendant trois ou quatre jours maximum. Passez
cette lotion sur les régions touchées plusieurs fois par jour.
LE HOUBLON : COMPLICE DE VOTRE SOMMEIL
NOM BOTANIQUE : HUMULUS LUPULUS
FAMILLE : CANNABINACÉES
PARTIE UTILISÉE : INFLORESCENCES FEMELLES

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE RÉGULIER

TERREAU BIEN DRAINÉ

Son nom est généralement associé à la bière. Pourtant, le houblon est


avant tout une liane grimpante rustique et facile à cultiver, décorative et
dotée de vertus médicinales très intéressantes.

Le houblon grimpe là où vous le plantez. Mettez-le près d’un mur, d’un


treillis ou d’un grillage, il s’y accrochera. Au jardin, pas de souci. En
bac, il a besoin d’espace. Alors choisissez un grand conteneur d’au
moins 80 cm de côté, et assez profond. C’est une plante dioïque : elle a
des pieds mâles et des pieds femelles. Ce sont ces derniers qui donnent
les fleurs porteuses des principes actifs médicinaux. Ils sont concentrés
dans les fleurs qui se présentent comme des cônes d’un jaune tirant sur
le vert, composés de plusieurs bractées.

Son feuillage caduc disparaît en hiver, mais son rhizome supporte bien
le froid. Votre houblon repartira au printemps suivant. Il pousse très
vite : un pied peut donner des lianes de plusieurs mètres en une seule
saison. Il apprécie l’humidité mais déteste avoir les pieds dans l’eau. Le
sol doit donc être bien drainé et assez léger. Arrosez régulièrement en
été. Si vous vivez dans une région méridionale, paillez la surface à la
belle saison pour ralentir l’évaporation. Il ne craint ni les maladies ni les
parasites.

Vous récolterez les cônes avant qu’ils s’ouvrent, entre mai et septembre.
Le séchage est simple : mettez vos cônes au four, à 60 °C, pendant
1 heure, en une seule couche. Conservez ensuite dans une boîte
hermétique.

Quand et comment le planter ?

Achetez votre pied d’Humulus lupulus dans une jardinerie, et plantez-le


au printemps, après la fin des gelées (entre mars et mai selon les
régions). Drainez bien le fond du bac avec un lit de gravier, puis
remplissez-le de terreau classique. Creusez un trou au centre du bac, en
veillant à ce qu’il soit distant d’au moins 40 à 50 cm du support sur
lequel le houblon va grimper. Étalez au fond une couche de compost,
puis placez votre pied en veillant à ce qu’il soit suffisamment enterré.
Arrosez pendant le premier mois, puis lorsque la terre se dessèche en
profondeur. La récolte des cônes joue le rôle de taille saisonnière.

Ses vertus

Le houblon est connu pour ses vertus sédatives. Il apaise la tension


nerveuse et améliore le sommeil. En plus, il aiguise l’appétit et stimule
globalement l’organisme. C’est une plante intéressante pour les femmes
à l’approche de la ménopause, car il renferme des substances qui
agissent directement sur les récepteurs œstrogéniques, apaisant les
symptômes désagréables.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Oreiller pour bien dormir
La recette est simplissime. Il faut juste que votre houblon vous donne
suffisamment de cônes séchés pour remplir un oreiller de taille moyenne.
Pendant la nuit, les effluves qui se dégagent des fleurs vous aideront à mieux
dormir. Le contenu de l’oreiller diffuse ses principes actifs pendant un mois
environ.

Tisane sommeil
Versez 1 cuillerée à café de cônes séchés dans un bol d’eau bouillante, et
laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez le soir, une heure avant de
vous coucher, pendant deux semaines au maximum.
LA VERVEINE CITRONNÉE : DIGESTIVE ET
APAISANTE
NOM BOTANIQUE : ALOYSIA TRIPHYLLA OU CITRIODORA
FAMILLE : VERBÉNACÉES
PARTIE UTILISÉE : RAMEAUX FEUILLUS

SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER EN ÉTÉ

SOL BIEN DRAINÉ

On l’appelle verveine, mais elle n’a pas grand-chose à voir avec la vraie,
l’officinale (voir ici). La verveine citronnée (aussi appelée verveine
odorante) est un arbrisseau originaire d’Amérique du sud. Autant le
dire tout de suite : elle a besoin de soleil et craint les gelées. Ne vous
risquez pas à la culture en pot si vous habitez au nord de la Loire, elle
ne résisterait pas à l’hiver. Dans ces régions, elle préfère vivre en pleine
terre. Elle pourra alors disparaître avec les grands froids, sans mourir
pour autant. Les branches réapparaîtront au printemps suivant.
Comme sa croissance est rapide, vous aurez un buisson raisonnable au
bout d’un ou deux mois.
Pour le reste, la verveine n’est pas très exigeante. Accordez-lui un pot de
taille moyenne (au moins 30 cm de diamètre), un sol bien drainé et un
apport d’eau régulier en été. Elle vous offrira du printemps à l’automne
ses longs rameaux (jusqu’à 1 mètre), porteurs de feuilles allongées, d’un
joli vert tirant sur le jaune, qui dégagent une odeur délicieuse lorsqu’on
les froisse entre les mains. En été, les extrémités se couvrent de grappes
de petites fleurs d’un blanc tirant sur le mauve, sans grand intérêt. Les
maladies et les parasites ne s’intéressent pas à elle. Tant mieux !

Pendant la période de végétation, vous pouvez prélever des feuilles de


verveine citronnée au fur et à mesure de vos besoins. Elle se consomme
aussi bien fraîche que sèche. En plus, deux fois par an (en fin de
printemps avant la floraison, et à l’automne avant l’hivernage), cueillez
des rameaux que vous ferez sécher en bouquet, tête en bas, dans un lieu
sec et aéré. Vous aurez ainsi votre réserve pour l’hiver.

Quand et comment la planter ?

Préparez un pot bien drainé (étalez un généreux lit de gravier au fond)


et remplissez-le d’un mélange de terreau et de sable (¾ pour ¼)
additionné d’un peu de compost. Faites tremper la motte pendant
5 minutes, puis mettez votre verveine citronnée en place. Ne tassez pas
trop autour du pied et arrosez abondamment. Ensuite, vous lui
donnerez de l’eau uniquement lorsqu’il fait chaud et que la terre sèche
en profondeur.

Ses vertus

La verveine citronnée est une plante qui agit en douceur, sur un large
éventail de fonctions. Elle est digestive et antispasmodique. Elle est
donc très utile pour soulager les digestions lentes, mais aussi pour
calmer les douleurs spasmodiques du tube digestif (notamment les
colites). Elle est apaisante, ce qui en fait une alliée dans les périodes de
stress et d’insomnie. Enfin, elle décongestionne les vaisseaux sanguins.
Une qualité très utile pour les femmes sujettes aux jambes lourdes.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane contre les jambes lourdes
Versez 1 cuillerée à café de plante dans une tasse d’eau bouillante, et laissez
infuser 10 minutes avant de filtrer. La saveur est très agréable. Buvez trois
tasses par jour, en cure d’au moins deux semaines, à répéter une fois par
trimestre.

Tisane anticolite
Préparez une infusion plus concentrée avec ½ cuillerée à soupe de plante
pour un bol d’eau bouillante, et laissez infuser 15 minutes avant de filtrer.
Buvez deux bols par jour, à distance des repas, en cas de douleur.
LA VERVEINE OFFICINALE : L’AMIE DE VOS
BRONCHES
NOM BOTANIQUE : VERBENA OFFICINALIS
FAMILLE : VERBÉNACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET FEUILLES

SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL BIEN DRAINÉ

Cette verveine est moins décorative et odorante que la précédente, mais


ses vertus officinales sont plus marquées. C’est une plante courante
dans les pays occidentaux. Elle pousse volontiers sur les talus et au bord
des chemins. Cette herbacée dresse ses rameaux souples jusqu’à 70 cm
en pleine terre, 50 cm en pot. Ses feuilles, d’un vert assez sombre, sont
très découpées. Ses fleurs mauves éclosent en épis.

La verveine officinale n’est pas très exigeante. Elle se contente d’un pot
de taille moyenne (25 à 30 cm de diamètre), pourvu que le fond soit bien
drainé car elle n’aime pas avoir les pieds dans l’eau. Elle a besoin de
soleil direct et d’un apport régulier d’eau (peu abondant) afin que la
motte reste humide et fraîche. Ne craignez pas les attaques de parasites
ni les maladies, la verveine officinale est immunisée. Surveillez juste
qu’elle ne soit pas dévorée par les limaces qui l’adorent.

C’est une plante vivace, mais cultivée en pot, elle se comporte comme
une annuelle. Il vaut mieux la récolter en fin de saison, puis arracher le
pied et en replanter une nouvelle au printemps suivant.

Les feuilles et les fleurs se consomment fraîches ou sèches. Pendant la


période de végétation et de floraison (de mai à octobre), cueillez-les au
fur et à mesure de vos besoins. Entre fin septembre et fin octobre selon
les régions, coupez-la à ras et faites sécher les bouquets tête en bas, dans
un lieu sec et aéré. Vous aurez de la plante à disposition jusqu’à votre
prochaine plantation, au printemps suivant.

Quand et comment la planter ?

Attendez la fin des gelées (entre avril et fin mai selon les régions) pour
mettre en terre le pied que vous aurez acheté en jardinerie. Drainez bien
le fond du pot avec une couche de gravier, puis remplissez-le d’un
mélange de terreau et de sable (¾ pour ¼). Mettez votre verveine en
place, tassez modérément puis arrosez généreusement. Ensuite,
n’apportez de l’eau que si la terre se dessèche.

Ses vertus

La verveine officinale est sédative, comme la citronnée. Mais elle offre


d’autres vertus intéressantes. Elle est légèrement diurétique et contribue
à l’élimination des déchets. Elle a un effet anti-inflammatoire, très utile
en usage local (compresses chaudes ou cataplasmes) contre les entorses,
les démangeaisons, les gerçures… Elle stimule les défenses immunitaires
et aide à l’expulsion des sécrétions bronchiques. C’est donc une plante
idéale en cas d’infection respiratoire.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cataplasme contre l’entorse
Préparez une décoction concentrée avec une grosse poignée de plante
hachée pour un bol d’eau froide. Laissez infuser à froid pendant 10 minutes,
puis portez à ébullition et laissez frissonner 30 secondes. Retirez du feu et
attendez encore 10 minutes. Étalez cette préparation entre deux gazes
(éliminez un peu d’eau si elle est trop liquide), puis appliquez sur l’entorse et
laissez agir 30 minutes. Répétez deux ou trois fois par jour.

Tisane contre les infections respiratoires


Comptez ½ cuillerée à soupe de plante pour une tasse d’eau bouillante, et
laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez trois tasses par jour.
LA VIGNE ROUGE : POUR DES JAMBES DE STAR
NOM BOTANIQUE : VITIS VINIFERA
FAMILLE : VITACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ROUGES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER, SURTOUT EN ÉTÉ

TERREAU BIEN DRAINÉ

Il existe de nombreuses variétés de vigne : à raisin blanc, à raisin


rouge… Seules ces dernières voient leurs feuilles rougir en automne,
notamment la variété Vitis vinifera tinctoria. Cette vigne s’acclimate très
bien à la culture en bac. Sur votre terrasse, elle trouvera sa place en
plein soleil, le long d’un mur, d’un grillage ou d’un treillis où elle
s’accrochera avec ses petites vrilles très agiles. Sa croissance rapide fera
le reste.
Si la culture de la vigne à grande échelle est assez contraignante, celle de
votre vigne rouge vous posera peu de problèmes. Elle a besoin d’un
grand conteneur (comptez 60 à 80 cm de diamètre), au fond bien drainé
afin d’éviter la stagnation de l’eau d’arrosage. Elle craint certaines
maladies, notamment l’oïdium, le mildiou et les araignées rouges. En
cas d’atteinte, traitez avec un produit naturel (genre bouillie bordelaise)
afin de ne pas endommager les feuilles.

D’ordinaire, il faut tailler la vigne pour favoriser l’abondance des fruits.


Ce n’est pas votre préoccupation. Contentez-vous de supprimer au fur
et à mesure les tiges qui s’égarent de manière inesthétique. Cueillez les
feuilles lorsqu’elles sont devenues bien rouges, cette couleur indiquant
qu’elles se remplissent de principes actifs. Vous pouvez les utiliser
fraîches, ou en faire sécher une partie, bien à plat sur une claie très
aérée, pour votre consommation hivernale.

Quand et comment la planter ?

Vous planterez votre vigne dès janvier dans les régions clémentes, mais
vous attendrez mars dans les contrées plus froides. Drainez bien le fond
du conteneur avec un lit de gravier, puis remplissez de terreau classique.
Creusez-y un large trou, et déposez au fond une couche de compost.
Plantez ensuite votre pied (que vous aurez acheté en jardinerie), en
l’enfonçant bien. Tassez un peu (pas trop) et arrosez généreusement.
Ensuite, vous donnerez de l’eau à votre vigne régulièrement, mais sans
excès. Si vous vivez dans une région très ensoleillée, paillez le pot en été
pour ralentir l’évaporation.

Ses vertus

Les feuilles de vigne rouge ont une action fortement protectrice des
parois veineuses. En plus, elles stimulent la circulation sanguine de
retour. Elles constituent un excellent traitement contre les problèmes
veineux : jambes lourdes, varices, hémorroïdes… Elles aident les
femmes à traverser la période délicate de la ménopause. En application
locale sur le visage, elles atténuent la couperose.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Lotion anticouperose
Préparez une infusion concentrée en versant 2 cuillerées à soupe de feuilles
ciselées dans 20 cl d’eau bouillante. Laissez reposer 30 minutes, puis filtrez très
soigneusement. Conservez dans un flacon bien bouché, dans le bas du
réfrigérateur, pendant trois à quatre jours maximum. Matin et soir, étalez
généreusement cette lotion sur les zones couperosées et laissez agir
¼ d’heure avant de passer votre crème habituelle.

Tisane circulatoire (varices, hémorroïdes…)


Comptez ½ cuillerée à soupe de feuilles ciselées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour, à distance
des repas, pendant au moins trois semaines (à répéter à chaque trimestre).
CHAPITRE
4VOS MÉDICINALES
AU JARDIN

N
ous y voilà ! Vous disposez d’un terrain sur lequel vous allez
pouvoir installer votre jardin médicinal à votre guise. Vous
n’aurez qu’à opérer vos choix en fonction de la nature du
terrain (terre riche ou caillouteuse, compacte ou bien drainée…), et de
l’orientation (soleil ou ombre). Vous allez pouvoir vous amuser à
dessiner vos massifs et vos plates-bandes de manière à associer les
plantes selon leur forme, ou la couleur de leur feuillage et de leurs
fleurs.

Des plus petites aromatiques (voir ici) aux arbres les plus majestueux,
en passant par les végétaux de balcon ou de terrasse (voir ici et ici),
votre choix médicinal est très large. Vous pouvez tout planter au jardin,
même des plantes en pot que vous essaimerez ici et là, pour structurer
un massif ou souligner le dessin des allées. Vous pourrez aussi créer des
carrés de simples à l’ancienne, ou des zones champêtres où vous
sèmerez ensemble des fleurs qui s’apprécient mutuellement (des bleuets
et des coquelicots par exemple). Vous pourrez aussi associer les légumes
(artichaut, potiron, oignon…) aux plantes à fleurs et aux arbustes.

Alors prenez votre temps, testez, recommencez… Petit à petit, vous


verrez votre jardin médicinal s’organiser sous vos yeux. Vous associerez
ainsi le plaisir du jardinage et les bienfaits de la phytothérapie. Un bien
beau programme…
L’ACHILLÉE MILLEFEUILLE : POUR GUÉRIR LES
BLESSURES
NOM BOTANIQUE : ACHILLEA MILLEFOLIUM
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FLEURS

SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER EN ÉTÉ

SOL PAS TROP COMPACT ET BIEN DRAINÉ

L’achillée se développe en buissons d’une soixantaine de centimètres de


hauteur, aux feuilles longues et étroites, très découpées. Elle donne en
été de jolies fleurs jaunes et blanches, regroupées en larges ombelles qui
finissent par couvrir complètement le massif.
C’est une plante assez rustique. Elle adore les sols secs et caillouteux,
apprécie le soleil et résiste au froid. Un vrai trio gagnant. Côté arrosage,
elle est sobre puisqu’elle n’en a besoin que lorsqu’il fait chaud. Pour
diminuer encore les apports en eau, vous pouvez pailler le sol autour
des pieds afin de ralentir l’évaporation. Elle aime bien !

Ses seuls ennemis sont l’oïdium et les pucerons. Le premier est dû à un


excès d’eau. Coupez les feuilles atteintes (elles deviennent blanchâtres)
et diminuez les arrosages. Quant aux pucerons, vous en viendrez à bout
avec des pulvérisations d’eau additionnée de savon noir, ou un apport
de larves de coccinelles.

Cueillez les fleurs au fur et à mesure de leur apparition, lorsqu’elles sont


largement écloses. Vous les ferez sécher en bouquets, dans un lieu sec et
aéré. À la fin de l’automne (entre fin octobre et fin novembre selon les
régions), coupez votre achillée à ras et laissez-la hiverner tranquillement
jusqu’à l’année suivante. Vous pourrez alors faire sécher aussi quelques
bouquets de feuilles, aux vertus différentes.

Quand et comment la planter ?

Le plus simple est de mettre en terre des plants en godets, que vous
trouverez en jardinerie du début du printemps jusqu’à la fin de
l’automne. Évitez juste de planter au plus chaud de l’été. Si la terre est
lourde et compacte, drainez le fond du trou avec un lit de gravier, et
jetez-y un mélange de terreau et de sable (¾ pour ¼). Plantez plusieurs
pieds pour obtenir un bel effet (5 à 6 par mètre carré). Arrosez au
moment de la plantation, puis attendez que le sol sèche pour
recommencer. En plus de repartir d’une année sur l’autre, l’achillée se
sème toute seule. Si elle se plaît dans votre jardin, vous n’en manquerez
pas. Vous risquez même d’avoir à en éliminer pour qu’elle ne colonise
pas trop d’espace.

Ses vertus
Les feuilles de l’achillée ont des vertus astringentes, utiles pour arrêter
les saignements en cas de blessures légères et accélérer la cicatrisation
(on l’appelait autrefois « herbe aux coupures »). Les fleurs sont anti-
inflammatoires. Elles sont conseillées pour faire cesser les douleurs de
règles et les colites spasmodiques. Elles sont également digestives et
carminatives.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane contre les douleurs de règles
Préparez une infusion avec 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées pour une
tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez trois
tasses par jour.

Lotion cicatrisante
Dans 20 cl d’eau bouillante, versez 2 cuillerées à soupe de feuilles et
1 cuillerée à soupe de fleurs (le tout séché). Laissez infuser 20 minutes, puis
filtrez très soigneusement. Conservez trois jours au maximum dans le bas de
votre réfrigérateur. Imbibez une compresse et passez sur la blessure plusieurs
fois par jour, après l’avoir nettoyée et désinfectée.
L’AIL : LA PLANTE DU CŒUR ET DES ARTÈRES
NOM BOTANIQUE : ALLIUM SATIVUM
FAMILLE : ALLIACÉES
PARTIE UTILISÉE : BULBE FRAIS OU SÉCHÉ

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL SEC OU LÉGER, BIEN DRAINÉ

Vous devrez planter votre ail chaque année, puisque vous l’arracherez à
l’automne pour récupérer les bulbes (têtes) nichés dans le sol. Chaque
bulbe est composé de plusieurs gousses (les caïeux), directement
consommables.

Il apprécie les sols secs et bien drainés, et a besoin de soleil. Gardez la


main légère avec l’eau car l’excès d’humidité fait pourrir les gousses.
Côté maladies, l’ail possède deux visages. Il fait fuir certains parasites :
pucerons, mouches blanches, limaces… En revanche, il craint certaines
maladies. La rouille, qui tache ses feuilles de jaune et de rouge,
demande un traitement au purin d’ortie. L’anthomyie (un petit ver
blanc qui dévore les bulbes) et la teigne de l’ail n’ont pas de remède. Il
faut arracher les pieds touchés et les brûler pour éviter la contagion.
Pour empêcher ces atteintes, ne plantez pas votre ail au même endroit
pendant plus de deux ou trois ans de suite.

Récoltez en automne, dès que les feuilles commencent à jaunir.


Arrachez les pieds, coupez les tiges à 20 cm, puis étalez les bulbes sur
une claie au soleil pendant quelques jours. Ensuite, rentrez votre ail et
suspendez-le en bouquets ou en tresses, tête en bas, dans un lieu sec et
aéré. Vous le conserverez plusieurs mois (jetez immédiatement les têtes
présentant des signes de moisissure). Vous pourrez le consommer frais
ou sec, tout au long de cette période.

Quand et comment le planter ?

Plantez l’ail rose au printemps, le blanc et le violet en automne. Il suffit


de mettre en terre des gousses. Si votre sol n’est pas suffisamment
drainé, creusez un trou assez grand, drainez le fond avec un lit de
gravier, et remplissez-le d’un mélange de terre et de sable (2/3 pour 1/3).
Puis enfoncez vos gousses, la partie pointue vers le haut, à 4 ou 5 cm
sous la surface. Arrosez, puis laissez la terre sécher avant d’apporter à
nouveau de l’eau avec parcimonie (surtout par temps très chaud et sec).

Ses vertus
L’ail fait baisser le taux de cholestérol sanguin, diminue légèrement la
tension artérielle, freine l’agrégation des plaquettes sanguines
(diminuant ainsi le risque d’obstruction artérielle). Il renferme des
substances bactéricides et antifongiques (contre les infections
digestives). Il apaise la nervosité. Il renferme des substances
antioxydantes majeures qui ralentissent le vieillissement cellulaire. En
plus, en application locale, il soulage les boutons infectés.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cure d’ail pour améliorer la circulation sanguine
Rien de plus simple. Il suffit de manger chaque jour deux ou trois gousses d’ail
tranchées ou hachées, de préférence crues (la chaleur détruit certains
composants), dans vos salades ou ajoutées après cuisson sur vos plats.

Vinaigre d’ail contre les boutons infectés


Faites macérer trois ou quatre têtes d’ail, épluchées et hachées, dans 25 cl
de vinaigre de cidre bio. Laissez infuser pendant deux semaines avant
d’utiliser. Versez 1 cuillerée à soupe du mélange (vinaigre et purée d’ail) entre
deux compresses, et appliquez sur les boutons. Laissez agir 15 minutes.
Répétez au moins deux fois par jour.
L’ANGÉLIQUE : BIEN DIGÉRER ET BIEN DORMIR
NOM BOTANIQUE : ANGELICA ARCHANGELICA
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : RACINE ET SEMENCES

SOLEIL OU MI-OMBRE (MAIS LUMINEUX)

ARROSAGE ABONDANT ET RÉGULIER, SURTOUT EN ÉTÉ

TOUS TYPES DE SOL, ENRICHI S’IL EST PAUVRE

Tout le monde a déjà goûté ces petits morceaux de tige confite, d’un
beau vert profond, qui parfument les cakes et autres pâtisseries. Ce
n’est autre que de l’angélique. Mais ce n’est pas la seule surprise que
vous réserve cette plante vigoureuse, à la fois décorative, comestible et
médicinale.
L’angélique est d’une croissance exceptionnelle. Un simple plant en
godet de 10 cm se transforme, en quelques mois, en une plante
majestueuse mesurant plus d’un mètre et demi. En plus, elle est très
docile. Elle apprécie tous les types de sol, mais demande un apport
d’engrais à la belle saison si la terre est pauvre. Elle a besoin d’eau,
souvent, beaucoup, et de soleil (elle se plaît aussi à mi-ombre pourvu
que l’endroit soit lumineux). Elle résiste au froid et se ressème toute
seule au bout de deux à trois ans. C’est vraiment une amie du jardinier,
décorative et médicinale à la fois. Elle est parfaite pour remplir un fond
de plate-bande un peu dégarni, ou pour verdir un coin de jardin
vaguement abandonné.

Elle résiste bien aux maladies, mais risque d’attirer les pucerons
lorsqu’elle est encore jeune et tendre. Pour l’éviter, pulvérisez de l’eau
additionnée de savon noir ou lâchez des larves de coccinelles.

Il faudra attendre deux ans pour que votre angélique produise ses larges
fleurs blanches en ombelle, qui évolueront en donnant des semences
fines. Ce sont elles qui vous intéresseront d’abord. Vous couperez les
fleurs dès que les graines apparaissent, et vous les suspendrez en
bouquets, dans un lieu sec et aéré, en prenant soin de glisser une feuille
de papier en dessous. Remuez-les de temps en temps pour accélérer la
chute. Puis arrachez votre angélique afin de récupérer la racine, que
vous laverez soigneusement, découperez et ferez sécher au four pendant
2 heures (à 60 °C). Ensuite, poursuivez le séchage sur une claie.

Quand et comment la planter ?

Allez au plus simple : plantez un pied en godet au printemps. Faites


d’abord un grand trou (trois fois la motte), dans lequel vous mettrez un
lit de compost. Puis mettez le pied en place, rebouchez, arrosez et
paillez autour du pied. Cela ralentira l’évaporation et gardera la terre
humide. C’est tout !
Ses vertus

L’angélique est, avant tout, digestive. Elle combat les digestions lentes,
les ballonnements, les douleurs spasmodiques du côlon… C’est aussi
une plante sédative, qui améliore le sommeil en douceur et calme
l’anxiété. Deux bonnes raisons supplémentaires de planter une
angélique dans votre jardin !

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane digestive
Dans un bol d’eau bouillante, versez 1 cuillerée à soupe de semences. Laissez
infuser 10 minutes puis filtrez. Sucrez avec un peu de miel, et buvez après les
deux principaux repas.

Tisane apaisante
Comptez ½ cuillerée à soupe de racine découpée et séchée pour une tasse
d’eau froide. Faites bouillir 2 minutes, puis laissez infuser 10 minutes avant de
filtrer. Sucrez avec un peu de miel. Buvez une tasse chaque soir, une heure
avant de vous coucher. Dans les périodes de stress, vous pouvez ajouter une
autre tasse après le repas de midi.
L’ARTICHAUT : IL ADORE VOTRE FOIE !
NOM BOTANIQUE : CYNARA SCOLYMUS
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES JEUNES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE MOYEN MAIS RÉGULIER

SOL BIEN DRAINÉ

Ses longues feuilles, d’un vert tirant sur le gris, sont largement
découpées. Elles partent de la base du pied et forment une corolle
pouvant atteindre 1 mètre de diamètre. Au centre surgissent ensuite des
tiges épaisses, porteuses de gros boutons floraux : les artichauts que l’on
déguste à la vinaigrette. Si vous ne cueillez pas ce bouton, il s’épanouira
et laissera apparaître en son centre une sorte de coussin fait de très fins
pétales violets, entourés de bractées. Très décoratif !

Il ne vous demandera pas beaucoup de soins, du moment qu’il dispose


d’un sol bien drainé et d’un emplacement ensoleillé. Il n’exigera qu’un
arrosage régulier pour pousser vitesse grand V. Il craint quelques
maladies et parasites, comme le mildiou et le puceron noir. Pour
prévenir ces attaques, traitez-le à la bouillie bordelaise au printemps et
vaporisez du savon noir si vous voyez apparaître des prédateurs. Votre
pied d’artichaut résistera au froid jusqu’à - 5 °C. Il disparaîtra en hiver,
mais repartira au printemps suivant (pendant deux à trois ans). Ensuite,
il sera épuisé et vous n’aurez qu’à en planter un autre.

Les jeunes feuilles sont dotées de vertus médicinales. Cueillez-les avant


la floraison et faites-les ensuite sécher en bouquets, dans un lieu sec et
aéré, avant de les couper en morceaux que vous rangerez dans une
boîte, prêts à l’emploi.

Quand et comment le planter ?

Ne vous embêtez pas avec les semis ou les œilletons, contentez-vous de


mettre en terre des très jeunes pieds en godets, que vous trouverez en
jardinerie au début du printemps (février/mars), ou à la fin de l’été
(septembre/octobre). Au fond du trou de plantation, étalez du compost.
Si la terre est très compacte, disposez en dessous un lit de gravier qui
facilitera l’évacuation de l’eau. Puis mettez en place, arrosez et laissez
grandir ! Apportez un peu d’engrais naturel (du sang séché par
exemple) une fois par mois.

Ses vertus

Les feuilles d’artichaut agissent directement sur le foie. Elles stimulent


son fonctionnement (elles sont à la fois cholagogues et cholérétiques), et
protègent ses cellules. Elles sont, en plus, légèrement diurétiques. C’est
une des grandes plantes détox du foie. L’artichaut contribue également
à faire baisser le taux de cholestérol sanguin et la tension artérielle.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cure détox de printemps
Pendant dix jours, vous allez manger chaque jour un artichaut bio bouilli. Ce
n’est pas lui qui vous fera du bien, c’est l’eau de cuisson dans laquelle auront
migré les principes actifs de la tige, et dont vous boirez un gros bol (ce n’est
pas très agréable). En plus, deux fois par jour, vous prendrez une infusion
légère, préparée avec ½ cuillerée à soupe de feuilles séchées pour une tasse
d’eau bouillante. Laissez infuser 7 à 8 minutes avant de filtrer, puis sucrez au
miel (c’est très amer) et buvez avant les principaux repas.

Tisane anticholestérol
Comptez 1 cuillerée à soupe pour un bol d’eau bouillante, laissez infuser
10 minutes puis filtrez et sucrez au miel. Buvez un bol par jour (en plus de vos
traitements habituels).
L’ASPÉRULE ODORANTE : ANTITRAC, ANTISPASMES
NOM BOTANIQUE : GALIUM ODORATUM
FAMILLE : RUBIACÉES
PARTIE UTILISÉE : PARTIES AÉRIENNES FLEURIES

OMBRE OU MI-OMBRE

ARROSAGE ABONDANT ET RÉGULIER

SOL RICHE

Voilà une plante qui aime vraiment l’ombre. Profitez-en si vous avez un
jardin peu ensoleillé ou si vous vivez dans une région peu clémente.
D’autant qu’elle est très résistante au froid.
L’aspérule odorante s’étale en tapis de feuilles d’un vert vif, avant de se
couvrir au printemps (entre avril et juillet) de jolies petites fleurs
blanches qui dégagent un parfum de miel et de vanille. C’est une plante
idéale pour couvrir le sol dans les zones ombragées, d’autant que son
feuillage est persistant. Elle a besoin d’humidité et aime les sols riches.
Mais elle n’aime pas avoir les pieds dans l’eau. Alors drainez légèrement
le fond du trou si vous la plantez dans une terre très argileuse (avec un
peu de gravier).

Elle résiste aux maladies et aux parasites, hormis les pucerons qui
risquent de coloniser les jeunes pieds après la plantation. Si c’est le cas,
traitez avec des pulvérisations d’eau additionnée de savon noir.

Vous cueillerez votre aspérule au début de la floraison, lorsque les fleurs


sont très odorantes. Coupez des tiges porteuses de fleurs à quelques
centimètres de la base. Cela stimulera la pousse de nouvelles fleurs.
Faites sécher ces parties aériennes (fleurs et feuilles) sur un lit de papier
absorbant, dans un lieu sec et aéré. Si elles noircissent, jetez-les car elles
deviennent toxiques. Une fois sèches, coupez-les et conservez-les dans
une boîte.

Quand et comment la planter ?

Plantez au printemps des plants en godets que vous trouverez en


jardinerie. Vous pouvez aussi la mettre en terre à l’automne dans les
régions chaudes (mais vraiment à l’ombre !). Comptez 7 à 8 godets pour
1 mètre carré. Désherbez d’abord (elle n’aime pas ce type de
concurrence), puis enrichissez la terre avec du compost. Mouillez bien
la motte avant de planter, en plongeant vos godets dans un seau d’eau
pendant un quart d’heure. Mettez en place, en enterrant bien de
manière à ce que les racines n’affleurent pas à la surface. Puis arrosez
abondamment.

Ses vertus
L’aspérule fait partie des plantes sédatives. Elle apaise la tension
nerveuse en douceur. Pour les mêmes raisons, elle améliore le sommeil
et fait baisser le trac. Elle est antispasmodique et soulage certaines
douleurs (colite, règles…). Elle est aussi digestive et diurétique. Un must
à toujours avoir sous la main dans la maison.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antitrac
Versez 1 cuillerée à soupe de plante séchée dans un bol d’eau bouillante, et
laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Inutile de sucrer, la saveur est
agréable. Buvez deux bols par jour, dont un le soir, une heure avant de vous
coucher. Si vous devez affronter un événement stressant (examen, entretien
important…), buvez un bol 1 heure avant.

Tisane digestive et diurétique


Préparez une tisane un peu plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de
plante séchée pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 15 minutes, puis
filtrez. Buvez une tasse après les principaux repas.
L’AUBÉPINE : LA FIN DES PALPITATIONS
NOM BOTANIQUE : CRATAEGUS MONOGYNA
FAMILLE : ROSACÉES
PARTIE UTILISÉE : SOMMITÉS FLEURIES

SOLEIL OU MI-OMBRE (ASSEZ LUMINEUX)

ARROSAGE EXCEPTIONNEL, EN CAS DE FORTE CHALEUR

TOUS TYPES DE SOLS, DRAINÉ S’IL EST TRÈS COMPACT

C’est une plante très commune en Europe, un arbuste épineux qui


donne de jolies fleurs blanches au printemps. À l’état sauvage, elle peut
se développer jusqu’à 5 mètres de hauteur. Dans le jardin, elle restera
plus humble, mais s’épanouira tout de même largement si elle se sent à
l’aise. Au printemps, les branches épineuses de l’aubépine se couvrent
de petites fleurs d’un blanc rosé, regroupées en corymbes. Ce sont elles
qui intéressent le phytothérapeute.
L’aubépine est très rustique. Elle résiste au froid (jusqu’à - 20 °C),
supporte tous les types de sol (pourvu qu’il soit drainé) et n’est pas très
gourmande en eau. Elle est parfaite pour créer des bordures (attention
aux épines si le chemin est étroit), des haies, ou des fonds de plate-
bande un peu ombragés. Car si elle aime le soleil, elle supporte la mi-
ombre à condition de recevoir suffisamment de lumière indirecte.

C’est vraiment l’amie des jardiniers débutants. Inutile de l’arroser ou de


lui donner des engrais. Cependant, il lui arrive d’être l’objet de maladies
ou d’attaques parasitaires : oïdium, tavelure, rouille, feu bactérien…
Pour l’éviter, ramassez en fin de saison les feuilles mortes et les
brindilles tombées au sol et brûlez-les. Puis vaporisez de la bouillie
bordelaise après la chute des feuilles et avant l’apparition des
bourgeons.

La cueillette des sommités fleuries tiendra lieu de taille. Prélevez-les en


début de floraison, puis faites-les sécher sur une claie bien ventilée, à
l’extérieur. Conservez-les dans une boîte.

Quand et comment la planter ?

Plantez votre aubépine à l’automne. Elle aura le temps de s’installer


avant la première floraison du printemps. Creusez un trou profond, et
drainez éventuellement le fond si la terre est très compacte et argileuse.
Puis installez votre pied (que vous aurez acheté en jardinerie) et
comblez avec du terreau. Si vous désirez faire une haie, plantez les pieds
assez serrés (50/60 cm les uns des autres). Arrosez un peu à la
plantation, puis laissez-la vivre.

Ses vertus

C’est une plante sédative, dont l’action se concentre sur la fonction


cardiaque. L’aubépine régule le rythme cardiaque en cas de palpitations
et apaise l’hypertension artérielle due au stress. Elle améliore
globalement la circulation sanguine (notamment la microcirculation
cutanée). En prime, elle améliore le sommeil et calme l’anxiété.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antipalpitations
Versez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez trois tasses par jour, la dernière
le soir avant de vous coucher.

Tisane sommeil
Préparez une infusion un peu plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de
fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante. Laissez infuser 15 minutes avant
de filtrer. Buvez un bol 1 heure avant de vous mettre au lit, en cure d’une
dizaine de jours minimum.
LE BOUILLON-BLANC : CONTRE LES INFECTIONS
RESPIRATOIRES
NOM BOTANIQUE : VERBASCUM THAPSUS, OU DENSIFLORUM, OU PHLOMOIDES
FAMILLE : SCROFULARIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS

SOLEIL OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE EXCEPTIONNEL, EN CAS DE FORTE CHALEUR

SOL ASSEZ RICHE ET BIEN DRAINÉ

Voilà une grande herbacée idéale si la terre de votre jardin est


caillouteuse et sèche, surtout si vous vivez dans une région très
ensoleillée. Car le bouillon-blanc, avec ses grandes hampes qui se
couvrent de fleurs jaunes en été, apprécie cette frugalité. Il en existe
plusieurs centaines d’espèce, très proches les unes des autres. Bonne
nouvelle : les plus courantes sont les plus faciles à cultiver, mais aussi les
plus intéressantes en termes de santé.

Les feuilles du bouillon-blanc sont d’un vert pâle tirant sur le gris,
couvertes d’un fin duvet blanc. Il est très décoratif au jardin, idéal pour
les fonds de plates-bandes car il peut grimper au-delà de 1 mètre en
période de floraison. Il a besoin de soleil, excepté dans les régions
méridionales très ensoleillées où il peut être planté à mi-ombre. Vous
n’aurez besoin ni de l’arroser (sauf pendant les fortes chaleurs), ni de le
soigner car il ne craint ni les parasites ni les maladies.

C’est une plante annuelle qui meurt lorsqu’arrive le froid. Vous pouvez
alors soit arracher la racine, soit la laisser se désagréger en terre. Dans
le premier cas, vous pourrez replanter du bouillon-blanc à la même
place l’année suivante, mais dans le second, vous devrez changer
d’emplacement.

Les fleurs se récoltent en été. Ne cueillez pas les boutons, mais


n’attendez pas trop non plus. Prélevez-les lorsqu’elles juste ouvertes.
Vous les ferez ensuite sécher à l’extérieur, sur une claie bien aérée (c’est
assez rapide).

Quand et comment le planter ?

Achetez des plants en godets, que vous mettrez en place au milieu du


printemps ou de l’automne. Creusez un trou assez profond, dont vous
remplirez le fond d’un lit de gravier si votre terre n’est pas bien drainée,
puis étalez une couche de compost. Arrosez abondamment à la
plantation, puis laissez votre bouillon-blanc vivre tranquillement. Si
vous désirez planter en massif ou en bordure, espacez les plants de
25 cm environ. Coupez les tiges sèches au fur et à mesure afin de
stimuler la pousse de tiges nouvelles.

Ses vertus
C’est une plante parfaite pour soulager les affections respiratoires. Elle
calme la toux, facilite l’expectoration des mucosités, soulage les maux
de gorge (en gargarisme). En prime, elle favorise la sudation, ce qui
permet d’éliminer plus vite les toxines microbiennes en cas d’infection.
Enfin, elle a un effet anti-inflammatoire (et donc antidouleur) sur le
tube digestif. Très utile en cas de colite.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane anti-toux grasse
Versez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante,
et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer (très soigneusement afin d’éliminer
les minuscules poils qui couvrent la plante). Inutile de sucrer, la saveur est
agréable et naturellement sucrée. Buvez deux à trois tasses par jour.

Tisane anticolite
Préparez une tisane plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de plante pour
un bol d’eau bouillante, et laissez infuser 15 minutes avant de filtrer très
soigneusement. Buvez un bol au moment des douleurs.
LA BOURSE-À-PASTEUR : CIRCULATION ET
SAIGNEMENTS
NOM BOTANIQUE : CAPSELLA BURSA-PASTORIS
FAMILLE : BRASSICASSÉES
PARTIE UTILISÉE : PARTIES AÉRIENNES EN FLEURS ET EN FRUITS

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT, SEULEMENT EN CAS DE CHALEUR

TOUS TYPES DE SOL


On la prend souvent pour une mauvaise herbe, tant elle est commune
dans les friches et les jardins. Pourtant, la bourse-à-pasteur est une
plante annuelle, qui possède la particularité intéressante de donner des
fleurs quasiment toute l’année. Un bon point, puisque ce sont elles qui
intéressent le phytothérapeute, ainsi que les fruits qui apparaissent
après la floraison.

La bourse-à-pasteur pousse en touffes très aérées, qui montent à une


cinquantaine de centimètres. Elle remplit de manière élégante les
« trous » dans les plates-bandes, ou les coins de jardin laissés à
l’abandon. À la base, une corolle de feuilles pointues et découpées laisse
émerger plusieurs tiges ramifiées, dont l’extrémité se couvre de petites
fleurs blanches en grappe, puis de fruits rouges en forme de cœur.

Elle s’acclimate à tous les sols, des plus compacts aux plus drainés. Elle
résiste très bien au froid et demande peu d’eau et de soins. Elle apprécie
le soleil, mais peut être plantée à mi-ombre à condition qu’elle reçoive
beaucoup de lumière indirecte. Pas besoin de fertiliser la terre, ni de
tailler car la bourse-à-pasteur meurt d’elle-même puis se ressème
naturellement.

Vous récolterez les tiges fleuries, ou celles sur lesquelles vous avez laissé
les fleurs se transformer en fruits (comptez une quinzaine de
centimètres), au fur et à mesure de leur apparition. Suspendez des
bouquets, tête en bas, dans un lieu sec et aéré. Puis coupez et conservez
dans une boîte.

Quand et comment la planter ?

Difficile de faire plus simple : vous achetez des sachets de graines en


jardinerie, vous les semez à la volée là où vous désirez que votre bourse-
à-pasteur pousse, et vous laissez faire. Vous pouvez arroser légèrement
en pluie au moment de la plantation. Les semis se font au printemps, ou
en automne dans les régions pas trop froides (le gel ralentit la
germination).
Ses vertus

C’est une plante puissamment hémostatique. Elle freine les écoulements


sanguins, autant par voie interne (règles abondantes) qu’en soins locaux
(petites blessures). C’est sa principale vertu. En plus, elle améliore la
circulation veineuse.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane contre les règles trop abondantes
Versez 1 cuillerée à soupe de plante séchée dans un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour pendant les
trois jours qui précèdent les règles.

Compresses contre les saignements de nez


Préparez une infusion plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de plante
séchée pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 20 minutes avant de
filtrer très soigneusement afin d’éliminer la moindre particule de plante. Utilisez
cette préparation pour imbiber une mèche en coton, que vous glisserez dans
la narine qui saigne. Répétez l’opération tous les quarts d’heure jusqu’à l’arrêt
de l’hémorragie.
LA BRUYÈRE : DIURÉTIQUE ET DÉSINFECTANTE
NOM BOTANIQUE : CALLUNA VULGARIS OU ERICA CINEREA
FAMILLE : ÉRICACÉES
PARTIE UTILISÉE : SOMMITÉS FLEURIES

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT MAIS RÉGULIER

SOL LÉGER, VOIRE CAILLOUTEUX

Qu’il s’agisse de l’espèce Calluna ou Erica¸ la bruyère est un arbrisseau


des landes acides. Elle étale son buisson sur une cinquantaine de
centimètres, mais ne grimpe pas très haut (une trentaine tout au plus).
Dans la nature, la bruyère sauvage colonise de larges étendues, qui se
couvrent en été et en automne de grappes de petites fleurs allant du
blanc au violet, en passant par toute une gamme de rose.

C’est cette même bruyère qui vous réserve de jolies surprises, aussi bien
au jardin que dans votre armoire à pharmacie naturelle. Elle est parfaite
pour réaliser des bordures, égayer des rocailles, ou en couvre-sol sur les
espaces peu fertiles. Car la bruyère préfère les sols sablonneux ou
caillouteux. Elle est très résistante au froid et accepte d’être plantée à
mi-ombre (même si elle préfère le soleil direct). Elle a juste besoin d’être
régulièrement arrosée pour proliférer, mais pas de manière trop
abondante (cela favorise l’apparition de moisissure blanche). Inutile de
lui apporter de l’engrais. Non seulement cela ne l’aide pas à grandir,
mais cela nuit à la qualité de la floraison.

Vous cueillerez les extrémités des rameaux fleuris en début de floraison,


avant que les boutons soient complètement ouverts. Faites-les sécher à
plat, sur une claie, dans un lieu bien aéré (pas en plein soleil). Une fois
les fleurs sèches, prélevez-les et rangez-les dans une boîte. Cette
cueillette tiendra lieu de taille. En fin d’hiver (après la fin de la
floraison), si votre bruyère semble s’étaler dans tous les sens de manière
inélégante, coupez les principaux rameaux de manière à réharmoniser
votre pied.

Quand et comment la planter ?

Vous trouverez au printemps, dans les jardineries, des pieds de taille


variable (du petit godet au gros pot). Vous pouvez planter un pied isolé
(choisissez-le assez gros), ou plusieurs (comptez alors 3 à 4 petits pieds
au mètre carré). Si la terre de votre jardin n’est pas suffisamment
drainée, étalez au fond du trou un lit de gravier afin d’assurer un bon
drainage. Puis trempez votre bruyère pendant une dizaine de minutes
dans un seau, mettez en place et comblez avec de la terre de bruyère.
Tassez bien et arrosez. C’est tout ! Pour la suite, laissez faire la nature…
Ses vertus

La bruyère est l’amie de votre système urinaire : reins et vessie. Elle est
diurétique et accélère l’élimination urinaire. En même temps, c’est un
désinfectant majeur des voies urinaires, très utile notamment en cas de
cystite.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane pour mieux éliminer
Versez 4 cuillerées à soupe de fleurs séchées dans un litre d’eau bouillante et
laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Sucrez avec un peu de miel. Buvez
au cours de la journée (avant 17 heures afin de ne pas être gêné la nuit).

Tisane contre la cystite


Préparez une infusion plus concentrée, avec 1 cuillerée à soupe de plante
séchée pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes avant de
filtrer. Sucrez avec un peu de miel et buvez trois tasses par jour, à distance des
repas.
LE CHARDON-MARIE : POUR UNE DIGESTION
PARFAITE
NOM BOTANIQUE : SILYBUM MARIANUM
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FRUITS SÉCHÉS

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE PEU ABONDANT

SOL BIEN DRAINÉ


Autrefois, on l’appelait « artichaut sauvage ». Il en a les longues tiges
dressées et les grandes feuilles très découpées. Mais celles du chardon-
marie sont hérissées de piquants hostiles. Ces tiges portent à leur
extrémité, en été, des fleurs roses un peu échevelées du plus bel effet.

Le chardon-marie pousse à l’état sauvage dans les terrains rocailleux et


ensoleillés. Dans votre jardin, offrez-lui un emplacement très lumineux
et un sol bien drainé. Il résiste très bien au froid. Côté arrosage, il n’est
pas très gourmand. C’est une plante nitrophile. Donnez-lui un peu
d’engrais azoté naturel (sang séché par exemple), il adorera.

Vous le planterez en bout de plate-bande (c’est très élégant), en faisant


attention qu’il soit assez loin du passage pour éviter ses épines très
dures et pointues. Vous pouvez aussi en réunir plusieurs en massif, à
condition de prévoir un espace suffisant entre deux pieds (au moins
60 cm) car il a tendance à s’étaler.

Ce sont ses fruits (des akènes) que l’on utilise en thérapeutique. Vous les
prélèverez après la floraison (à la fin de l’été ou au début de l’automne)
et vous les ferez sécher sur une claie, dans un lieu bien aéré, pas au
soleil. Le séchage est assez long, mais ensuite les fruits se conservent
longtemps, dans une boîte.

Quand et comment le planter ?

Achetez vos pieds en godets dans une jardinerie. La plantation se fait au


printemps, entre mars et mai selon les régions. Prévoyez de drainer le
fond du trou avec un lit de gravier si votre terre est très compacte.
Arrosez une fois, puis laissez votre chardon-marie se développer
tranquillement. Donnez-lui juste un peu d’eau lorsqu’il fait très chaud
et que la terre sèche en profondeur.

Ses vertus
C’est, avant tout, une plante du foie. Il améliore la digestion en
stimulant l’activité de cet organe, en augmentant la production de bile
et en facilitant son évacuation. Le chardon-marie active aussi la
circulation sanguine de retour et décongestionne les veines en cas de
varices ou d’hémorroïdes. Enfin, il a un effet hémostatique utile en cas
de blessure légère pour stopper les saignements. N’en abusez pas si vous
souffrez d’hypertension artérielle, car il a tendance à la faire légèrement
grimper.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane pour stimuler le foie
Préparez une décoction en versant 4 ou 5 fruits séchés dans un bol d’eau
froide. Portez à ébullition et laissez frissonner 20 minutes. Puis filtrez et sucrez
avec un peu de miel. Buvez deux bols par jour, avant les principaux repas.

Tisane contre les varices


Comptez seulement 2 fruits pour une tasse d’eau froide, et faites bouillir
pendant 10 minutes. Laissez infuser 10 minutes supplémentaires, puis filtrez et
sucrez avec un peu de miel. Buvez deux tasses par jour, en dehors des repas.
LE CHÂTAIGNIER : POUR DÉGRIPPER LES
ARTICULATIONS
NOM BOTANIQUE : CASTANEA VULGARIS OU SATIVA
FAMILLE : FAGACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

SOLEIL

ARROSAGE SEULEMENT POUR L’ARBRE JEUNE, EN CAS DE FORTE CHALEUR

SOL LÉGER ET ACIDE

C’est un grand arbre majestueux, qui apporte élégance et ombre au


jardin. Le châtaignier était autrefois appelé « pain du pauvre » car il
pousse dans les terrains trop pauvres pour accueillir du blé. Son fruit, la
châtaigne, permet de produire une farine avec laquelle on peut
fabriquer du pain, des pâtes ou des gâteaux. C’est également une source
de soins grâce à ses feuilles et à son écorce. Cette dernière étant délicate
à prélever, ce sont les feuilles qui nous intéressent ici.

Pour planter un châtaignier au jardin, il faut que vous lui accordiez


suffisamment de place. L’arbre adulte peut atteindre 10 mètres de
hauteur et plus de 5 mètres de diamètre. Positionnez-le au fond du
jardin, au soleil : il coupera la vue sur les terrains voisins et offrira un
abri ombragé pendant les fortes chaleurs.

Le châtaignier a besoin d’un sol acide. Évitez-le si vous disposez d’une


terre lourde, épaisse ou argileuse. Il n’apprécierait pas. Il est très
résistant au froid, mais a besoin d’une température diurne d’au moins
18 °C à la belle saison. Il faudra lui donner un peu d’eau au début, mais
une fois bien acclimaté, vous pourrez le laisser se débrouiller tout seul.

Le châtaignier craint certaines maladies. Ces attaques (chancre,


carpocapse…) sont généralement liées à un excès d’eau au niveau des
racines. Alors choisissez bien le lieu où vous plantez l’arbre, et drainez
bien le sol s’il ne l’est pas suffisamment. En cas de besoin, appliquez un
traitement naturel.

La taille s’effectue en été (entre juin et août). Elle n’est pas


indispensable à sa croissance, mais permet d’augmenter la production
de fruits. Contentez-vous de supprimer les branches basses, et
d’éclaircir l’intérieur afin de laisser la lumière pénétrer dans ses
frondaisons. Vous récolterez les châtaignes lorsqu’elles tombent au sol,
afin de les déguster en automne. Vous prélèverez les feuilles lorsqu’elles
sont bien épanouies, avant qu’elles commencent à sécher (en fin d’été).
Vous les ferez sécher bien à plat, sur une claie très aérée, à l’ombre.

Quand et comment le planter ?

Achetez un arbre en conteneur. Au printemps ou en automne, creusez


un grand trou profond. Garnissez le fond de gravier si le terrain est mal
drainé, puis étalez un généreux lit de compost. Mettez en place, tassez
bien la terre et arrosez. Puis laissez faire. En été, paillez autour de la
base du tronc afin de ralentir l’évaporation, surtout s’il fait très chaud.

Ses vertus
Les feuilles du châtaignier ont des vertus sédatives et antispasmodiques
(surtout en cas de toux sèche). Il contribue aussi à soulager les douleurs
rhumatismales.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane anti-toux sèche
Versez 1 cuillerée à soupe de feuilles séchées et brisées dans une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez trois tasses par jour.

Tisane antirhumatismes
Comptez 1 cuillerée à soupe de plante séchée et brisée pour un bol d’eau
bouillante. Laissez infuser 15 minutes puis filtrez. Buvez deux bols par jour, en
dehors des repas.
LE CITRONNIER : CHASSEZ L’ACIDITÉ !
NOM BOTANIQUE : CITRUS LIMON
FAMILLE : RUTACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES ET FRUITS

PLEIN SOLEIL ET CHALEUR (CRAINT LE FROID)

ARROSAGE RÉGULIER, SURTOUT EN ÉTÉ

SOL BIEN DRAINÉ

Pour planter un citronnier directement en terre, il faut que vous viviez


dans une région méridionale où les gelées sont très rares. Si ce n’est pas
le cas, vous pouvez toujours tenter de l’installer dans un grand
conteneur que vous rentrerez à l’abri en hiver (sous un abri ou une
tonnelle très abritée). Cet arbre fruitier ne devient jamais très grand :
5 à 6 mètres de haut maximum en pleine terre, un peu moins en bac.

Le citronnier développe un feuillage persistant brillant. Il se couvre au


printemps et en été de petites fleurs légèrement rosées, dont une grande
partie tombe sans donner de fruits. Cela ne doit pas vous inquiéter : 1 %
des fleurs seulement donnent un citron. Celui-ci constitue l’intérêt
essentiel de l’arbre, car c’est à la fois un aliment, un condiment, et une
plante médicinale efficace. Tout est bon dans le citron : son écorce, son
jus et sa pulpe. En plus, les feuilles du citronnier s’utilisent en infusion.

Ce fruitier a besoin d’un emplacement très ensoleillé et abrité du vent.


L’idéal : près d’un mur ou d’une haie. S’il a besoin d’un apport en eau
régulier, il n’aime pas avoir les racines détrempées. Veillez au drainage
du sol. Arrosez-le souvent en été, surtout s’il fait très chaud. Côté
engrais, il appréciera un apport de substance azotée deux ou trois fois
par an. Enfin, au bout de la troisième année, une légère taille lui sera
bénéfique et vous permettra de lui donner une forme harmonieuse.

Vous récolterez les feuilles tout au long de l’année, en fonction de vos


besoins. Vous pourrez les utiliser fraîches en cuisine, ou les faire sécher
à plat sur une claie bien aérée. Les citrons apparaissent entre deux et
quatre fois par an selon les variétés. Utilisez-les au fur et à mesure.
Vous pouvez aussi prélever l’écorce de quelques citrons et la faire bien
sécher au four (2 à 3 heures, à 50 °C), puis les moudre pour obtenir une
poudre fine que vous conserverez dans une boîte.

Quand et comment le planter ?

Achetez en jardinerie, au printemps, un arbre de la taille qui vous


convient. Creusez un trou large et profond dont vous remplirez le fond
d’un généreux lit de gravier si le terrain est lourd ou argileux. À
l’inverse, si le sol est très caillouteux, offrez-lui une bonne couche de
compost. Mettez l’arbre en place, puis remplissez le trou en creusant
une cuvette à la base du tronc pour faciliter l’arrosage.

Ses vertus

Les feuilles de citronnier stimulent l’appétit et améliorent la digestion.


Le jus du citron est antiseptique, antiacide, astringent, diurétique,
détoxifiant, hémostatique… Un must ! Il aide aussi à neutraliser les
maux de tête d’origine digestive. La poudre d’écorce est très tonifiante
(1 cuillerée à café dans un verre d’eau).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane de feuilles pour stimuler l’appétit
Versez ½ cuillerée à soupe de feuilles séchées et brisées dans un bol d’eau
bouillante. Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour,
avant les principaux repas.

Cure détox tonifiante


Chaque matin, à jeun, buvez le jus de ½ citron additionné d’eau tiède.
Procédez en cure d’au moins 10 jours, à chaque changement de saison.
LA CITROUILLE : SPÉCIALE HOMMES
NOM BOTANIQUE : CUCURBITEA PEPO
FAMILLE : CUCURBITACÉES
PARTIE UTILISÉE : PULPE ET GRAINE

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE ABONDANT

TOUS TYPES DE SOL

On en voit beaucoup à la période d’Halloween, creusées et éclairées de


l’intérieur comme des visages effrayants. La citrouille est très décorative
au jardin, avec ses longues tiges rampantes qui se développent à une
vitesse hallucinante, et donnent en automne des fruits plus ou moins
gros selon les variétés (citrouille, pâtisson, courge spaghetti…), allant
du blanc à l’orange vif. En phytothérapie, on utilise surtout les graines
séchées de la grosse citrouille (chacune en donne beaucoup !), et parfois
sa pulpe.

Pour se développer, la citrouille a besoin de soleil et d’eau. Vérifiez que


le coin où vous la plantez est abrité des gelées précoces (jusqu’à fin
décembre). Elle préfère les sols assez drainés. Évitez les zones argileuses.
En été, les arrosages doivent être réguliers mais pas trop abondants.
Dans ces conditions, elle décore joliment les bordures de plates-bandes,
à condition d’orienter les tiges au fur et à mesure qu’elles poussent afin
de les diriger selon vos besoins.

La citrouille ne craint que le mildiou et l’oïdium. Pour les éviter, vérifiez


que les gros fruits mûrissent entre septembre et décembre. Ramassez-les
lorsqu’ils sont très orangés et que les feuilles commencent à jaunir. Elles
se conservent plusieurs mois, dans un endroit frais et bien aéré. Lorsque
vous prévoyez d’utiliser une citrouille (en potage, purée…), coupez-la et
prélevez les graines que vous ferez sécher bien à plat sur un papier
journal ou mieux sur une claie, à l’abri de la chaleur et de l’humidité.

Quand et comment la planter ?

Il suffit de mettre en terre quelques grosses graines. Il faudra ressemer


chaque année. Gardez quelques graines pour votre plantation de
l’année suivante. Creusez des petits trous et plantez-y une seule graine.
Arrosez généreusement, puis laissez germer. Éclaircissez en conservant
seulement les plants les plus vigoureux. Et laissez pousser…

Ses vertus

C’est une plante aux vertus masculines. Les graines de citrouille ont un
effet scientifiquement reconnu sur l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Pour cela, il suffit de les faire légèrement griller au four et de les
déguster, à l’apéritif par exemple. Elles facilitent l’élimination urinaire
en cas de difficulté de miction chez les hommes. La pulpe était autrefois
recommandée en cataplasme pour soulager les brûlures légères et
adoucir les peaux très sèches. Elle contribue aussi à relancer les transits
paresseux, grâce à ses fibres douces et abondantes.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cure de graines pour la prostate
Prenez chaque jour 10 grammes de graines de citrouille (environ 1 cuillerée à
soupe), dans les salades ou en grignotage. Poursuivez au moins trois
semaines.

Cure anticonstipation
Mangez chaque jour la valeur de 4 cuillerées à soupe de pulpe cuite à la
vapeur (en purée par exemple), pendant une dizaine de jours.
LE CYPRÈS : CONTRE LES MALADIES DE L’HIVER
NOM BOTANIQUE : CUPRESSUS SEMPERVIRENS
FAMILLE : CUPRESSACÉES
PARTIE UTILISÉE : LES FRUITS (CÔNES)

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE SEULEMENT EN ÉTÉ

TOUS TYPES DE SOL, BIEN DRAINÉS

Il est caractéristique des paysages de Toscane, où sa silhouette verticale


structure l’espace. Son beau feuillage sombre est persistant. Un bon
point pour votre jardin, où vous pourrez le planter là où l’arrangement
graphique des plantes est un peu monotone. Installez-le pour marquer
un coin de terrasse, une extrémité de plate-bande, le fond d’un massif…

Ce conifère est très résistant au froid. Il apprécie le soleil mais se


développe aussi à mi-ombre. Peu gourmand en eau (sauf en été lorsque
le temps est chaud et sec), il se satisfait de tous les sols, même pauvres, à
partir du moment où ils sont correctement drainés. Sa croissance est
lente, mais il ne se défait jamais de son élégante verticalité. Inutile de le
tailler.

Le cyprès résiste bien aux maladies et aux parasites. Il ne craint que


certains champignons, qui l’attaquent lorsqu’il a les pieds dans l’eau.
Alors prenez les devants et adaptez vos arrosages à la nature du terrain.
En été, paillez autour du pied afin de ralentir l’évaporation.

En fin d’été, le cyprès se couvre de petites boules brunes, sombres,


couvertes d’écailles ligneuses. Ce sont ces fruits (femelles) qui sont
utilisés en thérapeutique. Cueillez-les lorsqu’ils sont bien développés,
mais que leurs écailles ne sont pas encore ouvertes. Leur développement
est très lent et peut prendre plusieurs mois. Vous avez le temps…
Ensuite, il suffit de les conserver dans une boîte.

Quand et comment le planter ?

Achetez en jardinerie, en automne ou en début d’hiver (entre octobre et


février), un arbre de la variété Sempervirens en conteneur. Si vous vivez
dans une région peu clémente, plantez avant ou après les gelées.
Trouvez-lui un emplacement bien ensoleillé. Creusez un grand trou,
profond, d’environ deux fois la taille de la motte. Si la terre est lourde et
collante, drainez le fond avec un lit de gravier. Si elle est très pauvre,
ajoutez une couche de compost. Faites tremper la motte de votre cyprès
dans un baquet d’eau pendant un quart d’heure avant de le mettre en
place et comblez avec de la terre du jardin. Prévoyez un tuteur pendant
les premiers mois. Arrosez abondamment, puis tassez la terre de
manière à former une cuvette.

Ses vertus

Les cônes de cyprès ont un effet veinotonique confirmé par la science.


Ils renforcent la solidité des parois veineuses. Ils ont aussi un effet
antiviral, notamment sur les maladies d’hiver (rhume, grippe,
bronchite…). Ils s’utilisent aussi bien par voie orale qu’en application
locale.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane anti-jambes lourdes
Versez 3 à 4 cônes dans un bol d’eau bouillante. Laissez infuser 15 minutes,
puis filtrez. Sucrez éventuellement avec un peu de miel (de conifère de
préférence). Buvez un bol par jour, à distance des repas.

Compresses antivarices
Préparez une décoction avec une dizaine de cônes pour ½ litre d’eau froide.
Portez à ébullition, puis laissez frissonner 15 minutes. Faites infuser 10 minutes
supplémentaires, puis filtrez. Imbibez des compresses avec cette préparation
tiède et appliquez sur les varices. Laissez agir 30 minutes. Répétez deux fois
par jour.
L’EUCALYPTUS : ARRÊTEZ DE TOUSSER !
NOM BOTANIQUE : EUCALYPTUS GLOBULUS
FAMILLE : MYRTACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

PLEIN SOLEIL (AIME LA CHALEUR)

ARROSAGE RÉGULIER PENDANT LES TROIS PREMIÈRES ANNÉES

TOUS TYPES DE SOL, AVEC UNE PRÉFÉRENCE POUR LES SOLS ACIDES ET LÉGERS

Son port est majestueux, ses feuilles grisées très élégantes, son écorce
particulièrement décorative. En plus, l’eucalyptus dégage une agréable
odeur dès qu’il est chauffé par le soleil. Son seul défaut : il demande pas
mal d’espace car il se développe très rapidement.

Cet arbre, originaire d’Australie, aime la lumière et la chaleur. Il préfère


les régions méridionales. Jeune, il n’apprécie pas les gelées, mais une
fois adulte, il devient moins fragile. Côté sol, il n’est pas très exigeant,
bien qu’il préfère les terres plutôt acides. Installez votre arbre loin des
parterres de fleurs et des plates-bandes, car ses racines dégagent du
cinéol que de nombreuses plantes détestent.

Offrez-lui une place bien à lui, isolé et mis en valeur. Pensez à l’aider
d’un tuteur au cours des premières années, car sa croissance rapide le
rend fragile au vent. Si l’hiver s’annonce frais, paillez autour du pied
afin d’éviter le gel des racines. Il a besoin d’eau régulièrement pendant
les trois premières années (surtout en été). Ensuite, il se débrouillera très
bien tout seul. Inutile de le tailler, sauf pour ôter ici et là une branche
qui vous gêne (au tout début du printemps).

Les feuilles adultes, fines et allongées, renferment des essences


thérapeutiques. Ramassez des rameaux au fur et à mesure de vos
besoins, puis faites-les sécher en bouquets, tête en bas, dans un lieu sec
et aéré. Prélevez ensuite les feuilles et conservez-les dans une boîte.

Quand et comment le planter ?

Idéalement, plantez-le en automne. Il aura ainsi le temps de fortifier ses


racines et sera moins fragile à la sécheresse de l’été suivant. Creusez un
trou large et profond, et étalez au fond un lit de gravier si la terre est
très compacte. Puis posez une généreuse couche de compost et installez
l’eucalyptus Globulus que vous aurez acheté en jardinerie. Comblez avec
la terre du jardin, tassez et arrosez abondamment. Vous veillerez par la
suite à ce que la terre reste fraîche en toute saison, quitte à pailler en été
pour ralentir l’évaporation.

Ses vertus

Les feuilles d’eucalyptus renferment des substances très volatiles, ayant


une action privilégiée sur les bronches. C’est LA plante des maladies
respiratoires. La toux ne lui résiste pas (il est à la fois antitussif et
expectorant), le rhume s’enfuit à son approche (c’est un antiseptique des
voies respiratoires). La tradition recommande aussi son usage pour
limiter l’intensité des crises d’asthme.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane antibronchite (légère)
Comptez 3 à 4 feuilles séchées pour une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser
10 minutes, puis filtrez et sucrez avec un peu de miel (d’eucalyptus, si
possible !). Buvez trois tasses par jour, à distance des repas.

Inhalation antirhume
Versez une quinzaine de feuilles pour un bol d’eau froide. Portez à ébullition,
puis laissez frissonner 2 minutes. Commencez votre inhalation dès la sortie du
feu, sans filtrer de manière à ce que les feuilles continuent à diffuser leurs
principes actifs dans l’eau chaude. Respirez les vapeurs qui s’échappent du
bol pendant 10 minutes. Recommencez matin et soir.
LE FENOUIL : VOTRE INTESTIN VA L’APPRÉCIER
NOM BOTANIQUE : FOENICULUM VULGARE DULCE OU OFFICINALIS
FAMILLE : APIACÉES
PARTIE UTILISÉE : SEMENCES ET RACINE

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER

SOL RICHE MAIS BIEN DRAINÉ

À sa base, à ras du sol, on remarque un renflement. De là partent des


tiges porteuses de fines feuilles, aériennes. En été apparaissent, à leur
extrémité, des petites fleurs jaunes en ombelle, qui donnent ensuite des
graines. Ce sont elles qui intéressent le phytothérapeute.

Le fenouil doux (dulce), c’est le légume banal dont vous dégustez les
bulbes en salade ou à l’étouffée, en toute saison. Le fenouil officinal
(officinalis) est son cousin sauvage, plus riche en principes actifs. Ils ont
des vertus très proches, mais le second est plus efficace que le premier.

Si vous désirez cultiver du fenouil pour récupérer ses semences


thérapeutiques, évitez de ramasser les bulbes. Laissez votre pied monter
en fleurs, puis en graines. Pour cela, il a besoin de soleil et d’eau. Il
apprécie les sols drainés, voire un brin sablonneux, mais enrichis en
humus. Le sol doit toujours rester frais, même en été. Pensez à arroser
régulièrement, mais pas trop abondamment afin que les racines ne
soient pas trop humides.

Vous cueillerez vos semences au fur et à mesure de leur apparition.


Ramassez les ombelles, et suspendez-les en bouquets dans un lieu sec et
aéré en prenant bien soin de glisser en dessous une feuille de papier.
Secouez les bouquets de temps en temps pour faciliter la chute des
graines. Ensuite, à la fin de l’automne, arrachez votre fenouil pour
récupérer la racine, que vous ferez sécher au four (2 heures à 60 °C)
après l’avoir découpée.

Quand et comment le planter ?

Semez votre fenouil au début du printemps (jusqu’en été dans les


régions méridionales). Choisissez un coin au soleil et préparez la terre
en la retournant et en y mélangeant du compost. Puis semez des petits
poquets de deux ou trois graines (vous pourrez ensuite conserver
chaque année quelques graines pour votre plantation du printemps
suivant), à environ 20 cm les uns des autres. Arrosez en pluie tous les
jours jusqu’aux premières pousses. Éclaircissez pour ne garder que les
pieds les plus vigoureux, et continuez à apporter régulièrement de l’eau
(mais pas trop abondamment) jusqu’à ce que la plante atteigne une
cinquantaine de centimètres. Ensuite, vous pourrez espacer vos
arrosages.

Ses vertus

Les semences de fenouil sont surtout digestives. Elles aident à chasser


les gaz et les ballonnements (elles sont carminatives), elles soutiennent
l’action du foie et stimulent globalement la digestion. Elles améliorent le
confort intestinal, notamment grâce à leur effet antispasmodique. La
racine est plutôt diurétique, et stimule l’élimination urinaire.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane antiballonnements
Comptez 1 cuillerée à soupe semences séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour (la saveur
est agréable).

Tisane pour stimuler l’élimination


Préparez une décoction avec 25 grammes de racine sachée (environ
4 cuillerées à soupe) pour 1 litre d’eau froide. Portez à ébullition, puis laisser
frissonner 5 minutes. Après 10 minutes d’infusion supplémentaires, filtrez et
versez dans une bouteille. Vous boirez cette préparation par petites quantités,
au cours de la journée (avant 17 heures).
LE GENÉVRIER : BUVEZ, ÉLIMINEZ…
NOM BOTANIQUE : JUNIPERUS COMMUNIS
FAMILLE : CUPRESSACÉES
PARTIE UTILISÉE : BAIES

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE MODÉRÉ, AU PRINTEMPS ET EN ÉTÉ

TOUS TYPES DE SOL, BIEN DRAINÉS

Au premier coup d’œil, on pourrait confondre certains genévriers avec


un cyprès renflé dans sa partie basse. En fait, le genévrier n’a pas grand-
chose à voir avec ce lointain cousin. Selon les variétés, il s’étale en
largeur ou en hauteur (certains sont carrément couvre-sols), et son
feuillage va du vert clair au bleu grisâtre.

C’est l’ami des jardiniers débutants, car il est peu exigeant et ne craint
rien. Il suffit de le planter et… d’attendre ! Armez-vous de patience, car
le genévrier pousse lentement. Mais le jeu en vaut la chandelle car il est
très décoratif et, en prime, thérapeutique.

Le genévrier aime le soleil, mais peut s’acclimater à mi-ombre si


l’emplacement est assez lumineux. Il apprécie tous les sols, même les
plus pauvres, à partir du moment où ils sont bien drainés. Ne craignez
rien du froid : le genévrier ne le redoute pas du tout. Il faudra tout au
plus pailler autour du pied en hiver si les gelées s’annoncent
importantes. Hors gelées, arrosez-le modérément. Un peu d’engrais à
conifères au printemps, et il sera ravi. Vous n’avez pas besoin de le
tailler, sauf si vous désirez harmoniser sa forme (faites-le en juillet).

Le genévrier résiste bien aux maladies et aux parasites, mais il a tout de


même quelques ennemis. Les attaques de pucerons ne résistent pas à des
pulvérisations d’eau additionnée de savon noir. Les araignées rouges
signalent que le sol est trop sec. Multipliez les arrosages. Enfin, les sols
mal drainés favorisent l’apparition de pourridié. Dans ce cas, diminuez
l’apport en eau.

Les baies apparaissent entre la fin d’été et l’automne. Attendez qu’elles


soient à maturité (elles deviennent noires) pour les cueillir et les faire
sécher sur une claie, dans un lieu bien aéré. Ce sont elles que vous
consommerez pour leurs nombreuses vertus.

Quand et comment le planter ?

Achetez votre genévrier en jardinerie en automne. Choisissez bien le lieu


en fonction de la variété choisie, de manière à ce que votre arbre ait la
place de se développer. Dans le trou, étalez un lit de gravier si votre sol
est très compact, puis une couche de compost. Mettez votre genévrier
en place et installez un tuteur si c’est une variété à croissance verticale.
Tassez la terre et arrosez modérément.

Ses vertus
C’est une plante amie de votre système urinaire. Les baies sont
diurétiques (elles stimulent l’élimination rénale) et antiseptiques (en cas
de cystite). Elles ont aussi une action digestive et apéritive (elles
augmentent l’appétit).

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane contre les infections urinaires
Versez 2 cuillerées à soupe de baies séchées dans 1 litre d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes, puis filtrez. Versez dans une bouteille et buvez tout
au long de la journée (avant 17 heures).

Tisane pour ouvrir l’appétit


Comptez ½ cuillerée à soupe de baies pour une tasse d’eau bouillante, et
laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez une tasse ½ heure avant les
principaux repas.
LE GINKGO : POUR STIMULER LA MÉMOIRE
NOM BOTANIQUE : GINKGO BILOBA
FAMILLE : GINKGOACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE MODÉRÉ MAIS RÉGULIER POUR LES ARBRES JEUNES

SOL ASSEZ LÉGER

C’est le plus vieil arbre du monde. Il existe des individus mâles, porteurs
de pollen, et d’autres femelles, présentant des ovules (plutôt
nauséabonds). Un mode de reproduction aujourd’hui disparu. Le
ginkgo résiste à tout, même aux explosions atomiques (il a été le
premier à repousser à Hiroshima). Ses feuilles, à la forme très
reconnaissable (en éventail), deviennent dorées en automne, au point
qu’on l’appelle aussi « l’arbre aux 40 écus ». Très décoratif au jardin, il
a besoin de place car il peut dépasser 10 mètres de hauteur et de
circonférence.
Ce grand arbre majestueux ne craint pas le froid. Il apprécie le soleil
mais supporte la mi-ombre dans les régions ensoleillées. Il a besoin
d’eau, mais le sol doit être bien drainé. Si votre terre est compacte, il
faudra l’alléger au moment de la plantation. Arrosez pendant les
premiers mois pour aider sa racine pivotante à plonger profondément.
Puis n’apportez de l’eau que pendant la saison chaude. Paillez le pied
des ginkgos jeunes, en hiver pour protéger les racines du gel, et en été
pour que la terre reste fraîche.

Ses feuilles ont des vertus médicinales largement reconnues. Cueillez des
rameaux fins, soit lorsque les feuilles sont encore vertes, soit lorsqu’elles
commencent à jaunir (l’usage diffère). Vous pouvez les utiliser fraîches
ou sèches. Pour les conserver, suspendez-les en bouquets, dans un lieu
sec et aéré.

Quand et comment le planter ?

Vous trouverez des ginkgos en pot dans les jardineries, en automne et


au printemps. Creusez un trou suffisamment grand et profond, drainez
le fond avec un lit de gravier si la terre est lourde et compacte, puis
mettez votre arbre en place. Comblez avec la terre du jardin,
éventuellement coupée de sable (4/5 pour 1/5). Ne tassez pas trop
autour du pied. Arrosez pendant les premières semaines, puis réservez
les apports d’eau aux journées chaudes et sèches de l’été.

Ses vertus

Le ginkgo améliore la microcirculation sanguine. Une action


particulièrement intéressante au niveau cérébral. Les feuilles sont
également très riches en antioxydants, ce qui renforce la protection du
cerveau. Il semblerait que le ginkgo favorise aussi la mémorisation.
Traditionnellement, on lui attribue également des vertus tonifiantes
(notamment pour la libido), qui s’expliquent par son effet circulatoire.
Les principaux principes actifs du ginkgo ne sont pas solubles dans
l’eau. L’infusion en renferme donc assez peu (il existe de nombreuses
présentations en gélule ou en extrait liquide qui assurent une
concentration suffisante). Mais d’autres substances migrent dans la
tisane. Alors ne vous en privez pas.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane pour stimuler la mémoire
Versez 5 cuillerées à soupe de feuilles vertes séchées dans 1 litre d’eau
bouillante. Laissez infuser 20 minutes avant de filtrer. Sucrez au miel car la
saveur est amère. Buvez au cours de la journée, par petites quantités.
Répétez pendant au moins un mois.

Tisane protectrice du cerveau


Comptez 2 cuillerées à café de feuilles jaunes séchées pour une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Sucrez avec un peu de
miel et buvez trois tasses par jour pendant au moins un mois.
LA GUIMAUVE : ANTICONSTIPATION
NOM BOTANIQUE : ALTHEA OFFICINALIS
FAMILLE : MALVACÉES
PARTIE UTILISÉE : RACINE, FLEURS ET FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER, ABONDANT EN ÉTÉ

SOL ASSEZ LÉGER ET BIEN DRAINÉ

On la trouve à l’état sauvage sur les terrains humides, même en bord de


mer où la terre est salée. Elle s’acclimate au jardin avec une grande
facilité. Elle offre ses larges fleurs roses, souvent en grappes (en été), et
son feuillage en touffes dressées (jusqu’à 1 mètre), duveteux et d’un
beau gris argenté.
La guimauve est très rustique. Elle résiste parfaitement au froid lorsque
le sol est bien drainé. Elle a besoin d’eau, mais déteste avoir les racines
qui trempent. Il faut la planter en plein soleil pour que sa pousse soit
rapide et surtout qu’elle fleurisse abondamment.

Pour le reste, elle ne craint pas les parasites ni les maladies, exception
faite de la rouille qui l’attaque lorsque la terre est trop humide. Bien que
ce soit une annuelle, vous devrez la replanter chaque année si vous
voulez récupérer sa racine qui possède de nombreuses vertus, tout
comme ses feuilles et ses fleurs.

La récolte se fera en trois temps. Cueillez les fleurs bien ouvertes au fur
et à mesure de leur apparition et faites-les sécher à plat, sur une claie,
dans un lieu bien aéré (pas au soleil). À la fin de l’hiver (début mars),
avant la floraison, coupez les feuilles de l’année précédente à quelques
centimètres de la base et faites-les sécher en bouquets, tête en bas, dans
un lieu sec et aéré. Puis arrachez ce qui reste de la plante et récupérez la
racine. Lavez-la soigneusement, découpez-la et faites-la sécher au four
(3 heures à 50 °C). Si ce n’est pas suffisant, étalez les morceaux sur une
claie pour terminer le séchage.

Quand et comment la planter ?

Même si on peut semer la guimauve, le plus simple est d’acheter des


plants en godets au printemps (de mars à mai). Creusez un trou assez
grand (trois fois la taille de la motte), et drainez le fond avec un lit de
gravier si votre terrain n’est pas bien drainé. Puis travaillez la terre que
vous avez retirée en la mélangeant avec du sable si elle est très compacte
(1/5 pour 4/5), et un peu de compost. Trempez la motte dans un seau
d’eau pendant une dizaine de minutes, puis mettez en place et comblez
le trou avec votre mélange. Tassez modérément et arrosez
abondamment. Par la suite, pensez à lui donner de l’eau régulièrement
et paillez autour du pied en été pour ralentir l’évaporation.
Ses vertus

C’est une plante émolliente. Elle apaise l’inflammation des muqueuses


et de la peau, ce qui est utile autant par voie orale (toux d’irritation,
rhume, maux d’estomac, douleurs intestinales…) qu’en application
locale (bains de bouche, gargarismes…). Elle contribue aussi à relancer
le transit en douceur en cas de constipation. Enfin, elle s’utilise sur les
piqûres d’insecte et les démangeaisons.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane anticonstipation
Versez 1 cuillerée à soupe de racines séchées dans un bol d’eau froide.
Portez à ébullition puis laissez frissonner 15 minutes. Filtrez et sucrez avec un
peu de miel. Buvez deux bols par jour.

Tisane contre les brûlures d’estomac


Versez 1 cuillerée à soupe d’un mélange de fleurs et de feuilles dans une
tasse d’eau bouillante et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez trois
tasses par jour, à distance des repas.
LE LAURIER-SAUCE : UN ANTISEPTIQUE DE CHOIX
NOM BOTANIQUE : LAURUS NOBILIS
FAMILLE : LAURACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE PEU ABONDANT, SEULEMENT EN ÉTÉ ET PENDANT LA PREMIÈRE ANNÉE

TOUS TYPES DE SOL, BIEN DRAINÉS

C’est celui avec lequel on tressait les couronnes des vainqueurs dans
l’Antiquité. Le laurier-sauce est un arbuste qui peut atteindre 5 à
6 mètres lorsqu’il se sent à l’aise. Ses feuilles persistantes, d’un beau vert
profond et légèrement vernissées, ont un parfum aromatique très
intense. On les utilise en cuisine pour parfumer les sauces et les
marinades.

Il ne faut pas confondre ce laurier avec ses cousins le laurier-rose ou le


laurier-tin, dont les feuilles et les baies sont toxiques. Faites très
attention lorsque vous achèterez votre pied.

Le laurier-sauce est très rustique. Il résiste aussi bien au froid qu’à la


chaleur. Il a besoin de soleil mais supporte aussi la mi-ombre dans les
régions chaudes. Sa croissance est assez lente, soyez patient. La qualité
du sol ne lui importe guère, à condition qu’il soit bien drainé. Ses
besoins en eau sont faibles. Vous n’aurez à l’arroser que la première
année, avec parcimonie (dans les périodes chaudes et sèches). Quant
aux maladies et aux parasites, il s’en désintéresse complètement. Autant
dire que c’est un arbre idéal pour les jardiniers débutants, qui
profiteront en plus des bienfaits de ses feuilles.

Ce sont elles qui concentrent les principes actifs, à commencer par une
huile essentielle très volatile. Vous pouvez cueillir des feuilles toute
l’année en fonction de vos besoins. En cuisine, vous les utiliserez
fraîches. Mais pour bénéficier de leurs vertus, il vaudra mieux les faire
sécher. Cueillez des bouquets de rameaux et faites-les sécher, tête en
bas, dans un lieu sec et aéré.

Quand et comment le planter ?

Vous trouverez toute l’année des plants de laurier-sauce dans les


jardineries, mais attendez pour planter le vôtre que les gelées soient
terminées ou qu’elles ne soient pas encore apparues (printemps ou
automne). Creusez un trou assez profond (deux fois la motte), et
mélangez la terre que vous avez prélevée avec du compost. Si votre sol
est très compact, installez un lit de gravier au fond. Puis mettez en
place, comblez avec votre mélange, tassez modérément et arrosez
régulièrement pendant quelques semaines pour que votre arbre
s’installe. Ensuite, vous réserverez les arrosages à l’été.

Ses vertus

Le laurier-sauce a des propriétés antiseptiques. C’est la raison de sa


présence dans les marinades : il empêche la prolifération des bactéries
dans la préparation. L’infusion de feuilles a également des vertus
antirhumatismales (en application locale) et digestives. Il combat aussi
les ballonnements.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane digestive
Versez 3 feuilles de laurier séché dans une tasse d’eau bouillante. Laissez
infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez deux tasses par jour, après les principaux
repas.

Compresses contre les douleurs rhumatismales


Préparez une décoction concentrée avec 15 feuilles pour ½ litre d’eau froide.
Portez à ébullition, puis retirez du feu et laissez infuser 20 minutes avant de
filtrer. Utilisez cette préparation dans la journée pour humidifier des
compresses que vous poserez sur vos articulations douloureuses. Laissez agir
½ heure et répétez plusieurs fois par jour.
LE MYRTILLIER : BOURRÉ D’ANTIOXYDANTS
NOM BOTANIQUE : VACCINIUM MYRTILLUS
FAMILLE : ÉRICACÉES
PARTIE UTILISÉE : BAIES

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGES ABONDANTS ET RÉGULIERS AU PRINTEMPS ET EN ÉTÉ

SOL ACIDE ET BIEN DRAINÉ

Myrtille, c’est le nom d’une petite baie d’un bleu foncé, presque noire, à
la saveur très sucrée. Myrtillier, c’est celui de l’arbuste sur lequel elle
pousse. Il n’atteint pas une grande taille (la plupart des variétés
culminent à 60/80 cm). Il se niche volontiers dans les coins légèrement
ombragés du jardin (il doit tout de même recevoir de la lumière
indirecte), pour remplir un espace vide dans une plate-bande. Vous
pouvez aussi en faire une haie basse pour border un chemin, ou un
massif entier.

Le myrtillier est très résistant au froid. Il ne craint pas les gelées et


s’acclimate même aux régions du nord où elles sont fréquentes. À une
condition : le sol doit être bien drainé pour que les racines ne gèlent pas.
Il apprécie particulièrement les sols acides. Il est assez gourmand en eau
pendant la saison chaude, car la terre doit toujours rester fraîche autour
de ses racines. N’hésitez pas à pailler autour du pied pour ralentir
l’évaporation. Ne lui donnez pas d’engrais, il n’en a pas besoin. Mais
pour éviter les maladies et les parasites, pulvérisez avant la floraison
avec de l’eau additionnée de savon noir ou du purin d’ortie.

Les baies du myrtillier sont délicieuses, mais ce n’est pas leur seule
qualité. Elles ont aussi des vertus médicinales. Vous les cueillerez
pendant l’été, lorsqu’elles sont uniformément noires. Vous vous en
régalerez fraîches, puis vous en ferez sécher une partie au four, en une
seule couche (si vous avez une bonne récolte, procédez en plusieurs
fois), à très basse température (40/50 °C maximum) pendant deux à
trois heures.

Quand et comment le planter ?

Vous pouvez planter en fin d’été ou en début d’automne les pieds que
vous aurez achetés en jardinerie. Si votre sol est compact, pensez à
drainer le fond du trou avec un lit de gravier. Puis mettez votre
myrtillier en place et comblez avec la terre du jardin que vous aurez
mélangée à de la terre de bruyère. Arrosez régulièrement pendant la
première année (excepté en cas de grand froid), et augmentez les
apports en eau en été.
Ses vertus

La myrtille est bourrée de substances antioxydantes. Elle a une action


protectrice sur les cellules. Elle renforce également les parois veineuses
et tonifie la circulation de retour. Elle a aussi une action astringente (en
cas de diarrhée non infectieuse). Des recherches récentes ont montré
qu’elle contribue à améliorer la vue en cas de troubles vasculaires de la
rétine.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane pour protéger les yeux
Préparez une décoction avec ½ cuillerée à soupe de baies séchées pour une
tasse d’eau froide. Portez à ébullition, laissez frissonner pendant 10 minutes
puis filtrez. Buvez une tasse par jour pendant au moins un mois.

Cataplasmes contre les varices


Versez 2 cuillerées à soupe de baies séchées dans une tasse d’eau froide.
Laissez tremper ¼ d’heure, puis portez à ébullition et laissez frissonner
5 minutes. Laissez infuser ½ heure. Mixez le tout pour obtenir une pâte, que
vous étalerez entre deux gazes et que vous poserez sur vos varices. Laissez
agir ½ heure. Répétez tous les jours pendant au moins deux semaines.
LE NOYER : LA FIN DES DIARRHÉES
NOM BOTANIQUE : JUGLANS REGIA
FAMILLE : JUGLANDACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

SOLEIL

ARROSAGE RÉGULIER PENDANT LA PREMIÈRE ANNÉE

SOL PAS TROP COMPACT

Qui ne connaît pas ce grand arbre majestueux, qui donne des fruits dont
on vante aujourd’hui les nombreuses vertus nutritionnelles. Vous avez
donc tout intérêt à planter un noyer dans votre jardin, à condition de
disposer d’un espace suffisant car il devient imposant (il peut dépasser
15 mètres, en hauteur comme en circonférence). En plus, il vous
fournira ses feuilles bourrées de vertus médicinales.

Le noyer se plaît dans toutes les régions, sauf sur les terres très
méridionales où la sécheresse d’été est trop importante pour lui. En
revanche, il résiste très bien au froid (jusqu’à - 25 °C). Au printemps,
ses branches se couvrent de jolies fleurs blanches, groupées en chatons,
qui donneront ensuite les noix. Mais n’allons pas trop vite…

Le noyer a besoin d’une position ensoleillée. Il s’adapte à tous les sols,


mais les préfère assez drainés. Il a besoin d’être arrosé régulièrement
pendant la première année. Ensuite, il se débrouillera tout seul, sauf en
été pendant les grosses chaleurs. Pendant les trois premières années,
offrez-lui au printemps un peu d’engrais organique azoté. Il appréciera.
Les climats trop doux et réguliers favorisent l’apparition de certaines
maladies, comme l’anthracnose. Il préfère les alternances de froid et de
chaleur.

Vous cueillerez vos feuilles au bout de deux ans (le temps que votre
arbre se développe), en prélevant des rameaux en été ou au début de
l’automne, tant qu’elles sont bien vertes. Vous les suspendrez ensuite en
bouquets, tête en bas, dans un lieu sec et aéré.

Quand et comment le planter ?

Achetez votre noyer en conteneur, dans une jardinerie, en fin


d’automne, et plantez-le avant les premières gelées. Creusez un grand
trou quelques jours avant de mettre votre arbre en terre. Si votre sol est
très compact, déposez un lit de gravier au fond, puis étalez une bonne
couche de compost additionné d’engrais spécial fruitiers. Quelques
jours plus tard, mettez votre arbre en place et comblez avec la terre du
jardin. Arrosez abondamment pendant quelques jours, puis laissez
passer l’hiver et recommencez au printemps.
Ses vertus

La feuille de noyer renferme des tanins à l’effet très astringent. C’est


donc un bon remède contre les diarrhées. Comme il a aussi un effet
antimicrobien, il aide même à soulager les diarrhées infectieuses légères.
Son action antiseptique agit aussi au niveau des infections respiratoires
(bronchite, rhume…). Il stimule le système digestif dans son ensemble.
Il soulage les jambes lourdes en tonifiant la circulation de retour. Enfin,
en usage local, il calme les démangeaisons du cuir chevelu et diminue les
pellicules.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antidiarrhée
Versez ½ cuillerée à soupe de feuilles séchées dans une tasse d’eau froide.
Portez à ébullition, laissez frissonner 2 minutes, puis infuser 10 minutes. Filtrez et
sucrez avec un peu de miel. Buvez jusqu’à trois tasses par jour.

Lotion antipellicules
Comptez 2 cuillerées à soupe de feuilles séchées pour 25 cl d’eau froide.
Portez à ébullition puis laissez frissonner 5 minutes et infuser 10 minutes. Filtrez,
puis conservez dans un flacon bouché, dans le bas du réfrigérateur, pendant
trois ou quatre jours. Chaque soir, frictionnez généreusement votre cuir
chevelu avec cette préparation.
L’OIGNON : CONTRE LES BOUTONS ET LES
DÉMANGEAISONS
NOM BOTANIQUE : ALLIUM CEPA
FAMILLE : ALLIACÉES
PARTIE UTILISÉE : TOUTE LA PLANTE

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE MODÉRÉ MAIS RÉGULIER

SOL ASSEZ LÉGER


Je ne vais pas vanter l’élégance de l’oignon. Il n’en a pas ! Vous le
planterez dans un coin du jardin où on ne le voit pas trop. Mais vous ne
le regretterez pas car il vous réserve beaucoup de bonnes surprises.

Offrez-lui une position ensoleillée, il adore ça. Il apprécie les sols bien
drainés, voire sablonneux. Il a besoin d’eau pour grandir. Oignon
blanc, jaune ou rouge, vous avez le choix. Mais choisissez la période de
plantation en fonction de la variété : au printemps pour les blancs, en
fin d’été pour les oignons de couleur.

Les maladies, comme le mildiou ou la pourriture, se développent


lorsque la terre est trop humide. Alors arrosez souvent mais en petite
quantité.

Les oignons blancs, qui se plantent plus tôt, se récoltent dès mai/juin.
Ceux de couleur, qui se mettent en terre plus tard, se ramassent
jusqu’en septembre. Vous arracherez la plante entière. Vous en
utiliserez une partie fraîche, et vous ferez sécher les autres pour l’hiver.
Conservez une partie de la tige, et faites-en des bouquets ou des tresses
que vous suspendrez dans un lieu sec et aéré.

Quand et comment le planter ?

Vous pouvez tenter les semis d’oignons, ils ne sont pas très difficiles à
réussir. Préparez bien votre sol en le retournant pour l’aérer, et en
mélangeant la terre avec un peu de sable (1/5 pour 4/5). Creusez
quelques sillons peu profonds, espacés d’une vingtaine de centimètres.
Semez-y vos graines (achetées en jardinerie), plutôt clairsemées.
Recouvrez d’une fine couche de terre et tassez légèrement. Arrosez
abondamment, en pluie, et attendez. Les pousses apparaîtront deux à
trois semaines plus tard. Laissez-les lever un peu, puis éclaircissez de
manière à ne garder que les pousses les plus vigoureuses. Ensuite,
arrosez régulièrement jusqu’à ce que vos oignons soient fin prêts.
Ses vertus

L’oignon n’en manque pas. En tant qu’aliment, il est bourré de


minéraux et d’antioxydants, notamment la quercétine qui a aussi un
effet anti-inflammatoire. Ses fibres douces améliorent le transit. Mais ce
n’est pas tout. L’oignon a des propriétés anti-infectieuses et émollientes.
Il permet ainsi de soulager les maux de gorge et les toux sèches (il calme
l’irritation) ou grasses (il facilite l’expectoration des mucosités). En
application externe, l’oignon calme les démangeaisons dues aux piqûres
d’insectes, fait mûrir les furoncles et soulage les douleurs articulaires
dues à l’arthrose.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cataplasme antirhumatisme
Épluchez deux ou trois gros oignons, puis coupez-les en quartiers et mixez-les.
Étalez cette purée entre deux compresses. Posez ce cataplasme sur
l’articulation douloureuse et laissez en place ½ heure. Rincez à l’eau claire.
Répétez tous les jours pendant les périodes de poussée douloureuse.

Sirop contre la toux


Émincez deux oignons. Versez dans 20 cl d’eau et faites chauffer. Portez à
ébullition, puis laissez frissonner 15 minutes. Faites reposer une dizaine de
minutes, puis filtrez. Ajoutez 3 cuillerées à soupe de miel (de lavande ou de
romarin, de préférence) et mélangez. Remettez à chauffer, à petit feu, en
remuant, jusqu’à ce que la préparation prenne la consistance d’un sirop
épais. Prenez 2 à 3 cuillerées à soupe par jour.
L’OLIVIER : CONTRE L’HYPERTENSION ET L’EXCÈS
DE CHOLESTÉROL
NOM BOTANIQUE : OLEA EUROPA
FAMILLE : OLÉACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE SEULEMENT EN ÉTÉ, PAR FORTE CHALEUR

SOL LÉGER ET TRÈS BIEN DRAINÉ

C’est un emblème du bassin méditerranéen et de son soleil. Il y étale son


feuillage grisé, ses vieux troncs tordus et ses fruits que l’on consomme
noirs ou verts. Mais l’olivier est bien plus que cela, car ses feuilles sont
de vraies médicinales.
Ne croyez pas que vous êtes privé d’olivier si vous habitez au nord de la
Loire. J’en ai planté un en Normandie, où il s’est parfaitement
acclimaté (il résiste jusqu’à - 5 voire - 10 °C). Il faut dire que le terrain
était très caillouteux et bien drainé. C’est la seule chose qui lui est
indispensable. Si vous disposez d’une terre argileuse et compacte,
oubliez. Mais si votre sol est plutôt sec, l’olivier ne vous décevra pas.

Il faut tout de même que vous le plantiez en plein soleil, et que vous lui
donniez de l’eau en été, lorsqu’il fait très chaud. Sa croissance est lente,
mais une fois adapté à son emplacement, il résiste à tout. Ou presque,
car il craint de nombreux parasites : la mouche, le thrips, la cochenille
noire, le scolyte, la teigne… Rassurez-vous : tous ces agresseurs
attaquent lorsque l’olivier souffre d’un excès d’humidité. Si votre
terrain est bien drainé et si vos arrosages sont restreints, ils laisseront
votre arbre tranquille.

Le feuillage de l’olivier est persistant. Vous pourrez donc cueillir les


feuilles toute l’année, au fur et à mesure de vos besoins. Ramassez des
rameaux feuillus puis suspendez-les en bouquets, tête en bas, dans un
lieu sec et aéré.

Quand et comment le planter ?

Plantez plutôt au printemps (entre avril et juin), un arbre que vous


aurez acheté en jardinerie, en conteneur. Prévoyez un trou assez large.
Lorsque vous sortez votre arbre de son pot, si vous constatez que la
pelote de racines est très serrée, défaites-la un peu à la main avant de le
mettre dans le trou. Comblez-le avec la terre du jardin (légère et
caillouteuse). Tassez modérément et arrosez, en veillant bien à ne pas
mouiller les branches et les feuilles. Ensuite, vous ne l’arroserez que
lorsqu’il fait très chaud.

Ses vertus
Nous parlerons ici des vertus des feuilles séchées. Des recherches ont
montré qu’elles font baisser la tension artérielle, et qu’elles contribuent
à maîtriser le taux de cholestérol et de sucre sanguin. En plus, l’infusion
de feuilles d’olivier a un effet dilatateur sur les artères, notamment les
coronaires. Cela s’explique en partie par leur effet diurétique et digestif.
L’utilisation traditionnelle et les constatations scientifiques se
rejoignent.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane antidiabète
Cette décoction ne remplace pas les traitements si vous souffrez d’un
diabète avéré. Mais elle les complète. Versez 1 cuillerée à soupe de feuilles
séchées dans un bol d’eau froide, puis portez à ébullition et laissez frissonner
3 minutes. Faites infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez un bol par jour, de
préférence le matin, pendant au moins deux semaines.

Tisane contre l’hypertension


Versez 2 cuillerées à soupe de plante séchée dans ½ litre d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez en deux fois, dans la journée, en
plus de vos éventuels traitements.
L’ORANGER AMER : POUR LE SOMMEIL DES TOUT-
PETITS
NOM BOTANIQUE : CITRUS AURANTIUM
FAMILLE : RUTACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS, FEUILLES ET ÉCORCE DES FRUITS

PLEIN SOLEIL ET CHALEUR (CRAINT LE FROID)

ARROSAGE MODESTE MAIS RÉGULIER, PLUS ABONDANT EN ÉTÉ

SOL TRÈS BIEN DRAINÉ

La variété qui donne les oranges amères n’est pas la plus agréable en
termes de dégustation. Mais ce bigaradier (c’est son vrai nom) ne vous
décevra pas pour ce qui est de ses vertus médicinales.

Ses feuilles persistantes sont vert foncé, un peu épaisses. Ses fleurs
apparaissent au printemps (mai/juin), et se transforment en fruits que
l’on récolte en début d’été. C’est un arbre qui craint le froid. Il ne vit en
pleine terre que dans les régions exemptes de gelées. Plus au nord, il
faudra le cultiver en bacs que vous rentrerez en hiver dans un abri
suffisamment ensoleillé pour qu’il ait son compte de lumière.

Si votre bigaradier est planté dans un sol suffisamment drainé, protégé


des gelées, ensoleillé et bien abreuvé, il ne craindra pas grand-chose. Il
est d’une résistance exceptionnelle aux maladies et aux parasites. Soyez
patient : sa croissance est assez lente. Mais comme il vous demandera
peu de soins, vous pourrez attendre tranquillement trois ans avant de
cueillir ses feuilles, ses fleurs et ses fruits dont vous ferez sécher l’écorce.

Essayez de bien programmer votre cueillette. Les feuilles peuvent se


cueillir toute l’année. Ramassez une partie des fleurs lorsqu’elles sont
bien écloses (au printemps, puis à l’automne pour les espèces qui
fleurissent deux fois), et laissez-en suffisamment en place pour obtenir
des fruits que vous cueillerez plus tard. Les feuilles se font sécher en
bouquets, dans un lieu sec et aéré. Pour les fleurs, c’est un peu plus
compliqué : il faut les étaler sur une claie et les faire sécher patiemment,
dans un lieu bien aéré mais sans lumière directe. Quant à l’écorce des
oranges, prélevez-la et suspendez-la dans le même lieu que les feuilles,
jusqu’à ce qu’elle soit bien sèche.

Quand et comment le planter ?

Achetez votre bigaradier en jardinerie, en conteneur. Plantez-le plutôt


en automne, dans un endroit très ensoleillé du jardin. Votre terre étant
bien drainée (sinon, ne vous y risquez pas), vous n’avez qu’à creuser un
trou profond et y placer votre arbre. Comblez avec la terre du jardin,
tassez modérément et arrosez. Ensuite, vous ne lui donnerez de l’eau
qu’avec parcimonie, pendant les fortes chaleurs (lorsque la terre est
sèche sur au moins 3 à 5 cm de profondeur).

Ses vertus

Les fleurs d’oranger sont utilisées pour leurs vertus sédatives. Elles
améliorent le sommeil en douceur, si bien qu’on peut même en donner
aux bébés et aux jeunes enfants. En application locale, elles adoucissent
aussi les peaux sèches et calment les irritations. L’écorce est tonifiante,
grâce à l’huile essentielle qu’elle renferme. Les feuilles sont
antispasmodiques et digestives. À lui seul, le bigaradier couvre un sacré
spectre thérapeutique !

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane sommeil
Versez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées dans un bol d’eau bouillante, et
laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez un bol une heure avant de
vous mettre au lit (la saveur est agréable).

Tisane pour stimuler l’appétit


Comptez 1 cuillerée à café d’écorce séchée pour une tasse d’eau
bouillante. Laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez une tasse,
5 minutes avant les deux principaux repas.
LA PILOSELLE : DÉTOX DE PRINTEMPS
NOM BOTANIQUE : PILOSELLA OFFICINARUM
FAMILLE : ASTÉRACÉES
PARTIE UTILISÉE : FEUILLES

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

PEU ABONDANT

SOL LÉGER, VOIRE SEC OU CAILLOUTEUX


On l’appelle aussi l’épervière. C’est une plante vivace qui pousse
volontiers sur les sols pauvres et caillouteux. Elle forme des massifs
touffus, pas très hauts (50 cm), qui se couvrent au printemps de fleurs
jaunes ressemblant un peu à celles du pissenlit.

La piloselle est parfaite pour remplir des coins du jardin un peu éloignés
et arides. Mais attention : ne la plantez pas près de vos plates-bandes ou
de vos massifs fleuris, car elle diffuse dans le sol des substances toxiques
pour ses congénères. Alors cantonnez-la dans le périmètre que vous lui
aurez alloué, et surveillez son extension car elle a tendance à s’étendre et
à coloniser les environs en se ressemant toute seule.

Pour le reste, elle est très sobre. Elle préfère les sols secs, caillouteux ou
sablonneux. Elle n’a pas besoin d’engrais et consomme peu d’eau. Elle
résiste bien au froid mais elle aime le soleil. Vous pouvez tout de même
la planter à mi-ombre dans les régions très ensoleillées. Arrosez-la très
légèrement, en été lorsque le sol devient très sec. Le reste de l’année,
inutile de vous en préoccuper. Cueillez seulement les fleurs dès qu’elles
se fanent afin de freiner la frénésie avec laquelle elle se ressème.

Pour la cueillir, rien de plus simple. Contentez-vous de prélever des


tiges feuillues et éventuellement fleuries, au fur et à mesure de vos
besoins. Puis faites-les sécher en bouquets, dans un lieu sec et aéré,
avant de la couper.

Quand et comment la planter ?

Il existe plusieurs variétés d’épervière. Pour une utilisation médicinale,


choisissez la variété Pilosella officinarum. Si votre terre est compacte,
travaillez-la avant de semer et mélangez-la avec un peu de sable
(4/5 pour 1/5). Semez ses graines (que vous trouverez en jardinerie ou
sur Internet) directement en place, en avril ou mai selon les régions.
N’enrichissez pas le sol, elle n’en a pas besoin. Recouvrez d’une fine
couche de terre et arrosez. Ensuite, laissez faire…
Ses vertus

Son principal intérêt, c’est son action diurétique puissante. Idéale pour
chasser la rétention d’eau et pour accompagner les cures détox du
printemps. Elle a aussi un effet bactéricide sur les voies urinaires. En
plus, elle est cholagogue (elle facilite l’évacuation de la bile dans le tube
digestif), ce qui lui confère une action digestive. La tradition affirme
aussi qu’elle fait tomber la fièvre en douceur.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane diurétique et désinfectante
Comptez 1 cuillerée à soupe de plante séchée pour un bol d’eau bouillante,
et laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Sucrez avec un peu de miel et
buvez deux bols par jour, le dernier avant 17 heures afin de ne pas être gêné
la nuit.

Tisane digestive
Versez ½ cuillerée à soupe de plante séchée dans une tasse d’eau bouillante,
et laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Sucrez au miel. Buvez deux tasses
par jour, avant les principaux repas.
LE PIN SYLVESTRE : NEZ, GORGE, BRONCHES…
NOM BOTANIQUE : PINUS SYLVESTRIS
FAMILLE : ABIETACÉES
PARTIE UTILISÉE : BOURGEONS

SOLEIL, OU MI-OMBRE DANS LES RÉGIONS TRÈS ENSOLEILLÉES

ARROSAGE EN ÉTÉ PENDANT LES TROIS PREMIÈRES ANNÉES

SOL ASSEZ LÉGER ET BIEN DRAINÉ

Les grands pins qui colonisent les versants pentus des montagnes et
ceux qui s’étalent en parasol au bord des plages méditerranéennes,
appartiennent à la même famille. Pour en faire un partenaire de votre
santé, vous devrez planter un arbre de la variété Pinus sylvestris. Cela
tombe bien, car elle est particulièrement facile à cultiver. Prévoyez un
emplacement suffisamment large, car s’il est pointu comme un sapin, il
est assez ventru du bas (il atteint plus de 15 mètres de hauteur et
8 mètres de diamètre).

Ce pin s’acclimate n’importe où pour peu qu’il ait un sol suffisamment


drainé. Il apprécie le soleil direct mais s’épanouit aussi à mi-ombre. Il
résiste bien au froid et n’a pas peur des gelées. Il a besoin d’eau, mais il
saura assez vite aller la puiser lui-même dans le sous-sol. Vous
l’arroserez seulement en été, pendant les trois à quatre premières
années. Il n’a pas vraiment besoin d’engrais.

Le seul problème, ce sont les maladies (armillaire, rouille…) et les


parasites (cochenilles, scolytes, pucerons…) qui risquent de l’affaiblir.
Mais il est très solide et résiste à ces agressions qui peuvent tout de
même altérer sa beauté. Seule la chenille processionnaire est un
véritable ennemi. Si vous en voyez la moindre trace ou le plus petit
cocon, coupez immédiatement les branches atteintes et brûlez-les.

Pour compléter votre pharmacie végétale, traquez les bourgeons de


votre pin sylvestre dès le printemps. Cueillez les petits bourgeons qui
entourent un gros bourgeon central, étalez-les à plat sur une claie.
Utilisez-les au fur et à mesure de vos besoins, sans attendre qu’ils
sèchent.

Quand et comment le planter ?

Si le sol de votre jardin est très argileux, évitez d’en planter. S’il est
seulement un peu trop compact, drainez le fond du trou avec un lit de
gravier et mélangez du sable à la terre avant de la remettre autour de la
motte (1/5 pour 4/5). Achetez votre pin en jardinerie au début de
l’automne et plantez-le avant que la terre refroidisse. Creusez un trou
assez profond et mettez-le en place. Ne tassez pas trop et arrosez
abondamment. Recommencez une semaine plus tard, voire une
troisième fois si l’automne est très sec. Puis laissez-le vivre…
Ses vertus

Les bourgeons de pin ont un effet antitussif et expectorant. Comme ils


désinfectent les voies respiratoires, ils sont parfaits en cas de rhume,
bronchite, sinusite… (en tisane ou en inhalation). En gargarisme, ils
soulagent les maux de gorge et les gingivites. Ils ont également une
action anti-inflammatoire très utile pour soulager les douleurs
rhumatismales.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Inhalation contre la sinusite
Versez 1 cuillerée à soupe de bourgeons de pin dans un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 2 minutes, puis commencez à respirer la vapeur qui s’en
échappe sans filtrer (les bourgeons continueront à infuser pendant votre
inhalation). Continuez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vapeur. Répétez deux
fois par jour.

Bain antirhumatismes
Dans 2 litres d’eau froide, versez 5 cuillerées à soupe de bourgeons de pin.
Portez à ébullition, puis retirez immédiatement du feu et laissez infuser
20 minutes. Filtrez et ajoutez à l’eau du bain. Plongez-y et restez-y au moins
15 minutes.
LA PRÊLE : REMINÉRALISATION ASSURÉE !
NOM BOTANIQUE : EQUISETUM ARVENSE
FAMILLE : ÉQUISÉTACÉES
PARTIE UTILISÉE : PARTIES AÉRIENNES STÉRILES

SOLEIL OU MI-OMBRE (MAIS ASSEZ LUMINEUX)

ARROSAGE PEU ABONDANT, SEULEMENT EN ÉTÉ

TOUS TYPES DE SOLS, MÊME CAILLOUTEUX

On la prend pour une herbe folle, tant elle est abondante dans les
friches et au bord des champs cultivés. Choisissez bien la variété de
prêle que vous plantez : seule la prêle des champs a des vertus (arvense).
Les autres peuvent être toxiques, notamment la prêle des marais
(palustre) qui contient des alcaloïdes. Alors soyez vigilant. D’autant que
la prêle des champs n’est pas toujours facile à trouver en jardinerie.
Vous devrez peut-être aller ramasser des rhizomes dans la nature pour
les mettre en terre chez vous. Le plus simple (et le plus sûr) est
d’arracher un plant entier (rhizome et tiges) et de le montrer à un
pharmacien ou à un herboriste. La prudence est de mise.

Une fois que vous aurez trouvé, vous aurez résolu la majeure partie du
problème. Car la prêle ne demande pas de soin : elle supporte le froid,
s’adapte à la sécheresse même si elle aime l’humidité, déteste les
engrais… Il lui faut seulement de la lumière et un sol pas trop compact.
C’est tout !

Avant de ramasser votre prêle, il vous faudra bien l’observer. Au


printemps apparaissent des tiges fertiles, blanchâtres, qui donnent des
sortes d’épis. Laissez-les. Plus tard, en été, apparaissent des tiges vertes
stériles, sans fleurs ni graines. Elles portent des feuilles très fines et
étroites, disposées en collerette. Ce sont elles que vous ramasserez (la
partie supérieure) et que vous ferez sécher en bouquets dans un lieu sec
et aéré avant de la découper.

Quand et comment la planter ?

Si vous trouvez des plants de prêle des champs à l’achat, vous les
mettrez en terre telles quelles. Si vous la ramassez (je le répète, soyez
très vigilant sur la variété), prélevez bien le rhizome car c’est lui que
vous planterez. Choisissez un lieu à l’écart, loin des massifs et plates-
bandes, et mettez en place dans des trous peu profonds. Recouvrez de
terre, arrosez modérément et laissez faire.

Ses vertus

La prêle des champs est bourrée de minéraux variés, surtout du


silicium, ce qui la rend fortement reminéralisante. Utile pour renforcer
les ongles, les cheveux, la peau et les tissus conjonctifs. La prêle favorise
la synthèse du cartilage, un effet très utile pour prévenir et soulager les
douleurs articulaires, d’autant qu’elle est aussi légèrement anti-
inflammatoire. Elle est dépurative et diurétique. Elle accélère la
cicatrisation et freine les saignements mineurs.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane reminéralisante
Comptez ½ cuillerée à soupe de plante séchée pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour pendant au
moins deux semaines.

Lotion cicatrisante et hémostatique


Dans 25 cl d’eau froide, versez 3 cuillerées à soupe de prêle séchée. Portez à
ébullition, laissez frissonner 3 minutes, puis retirez du feu et laissez infuser
20 minutes. Filtrez très soigneusement et conservez dans un flacon bouché,
dans le bas du réfrigérateur pendant 3 jours maximum. Imbibez un coton ou
une compresse et appliquez sur les petites blessures (au préalable nettoyées
et désinfectées), les plaques de démangeaison, et même les aphtes (en bain
de bouche) et les vergetures. Répétez plusieurs fois par jour.
LE RADIS NOIR : ENCORE UN COMPLICE DE VOTRE
FOIE
NOM BOTANIQUE : RAPHANUS SATIVUS
FAMILLE : BRASSICACÉES
PARTIE UTILISÉE : RACINE

PLEIN SOLEIL

ARROSAGE MODÉRÉ MAIS RÉGULIER EN ÉTÉ

TOUS TYPES DE SOL

On en trouve aujourd’hui sur les étals des marchés et des grandes


surfaces. Le radis noir se présente comme une grosse carotte épaisse, à
la peau uniformément noire. C’est à la fois un légume (à la saveur très
amère) et une plante médicinale.
Il n’a pas grand intérêt autre que nutritionnel et thérapeutique. Alors
trouvez-lui un petit coin dans le jardin, loin de la vue (près des oignons
par exemple). Il y développera ses tiges d’une cinquantaine de
centimètres maximum, garnies de petites feuilles, donnant des petites
fleurs qui évoluent en cosses allongées remplies de graines. Vous
pourrez en récupérer quelques-unes chaque année pour les semer au
printemps suivant.

Vous planterez votre radis noir au soleil, et vous l’arroserez


régulièrement, surtout en été lorsqu’il fait très chaud. Au besoin, paillez
en été afin de ralentir l’évaporation. En revanche, il ne craint pas trop le
froid. Ses seuls prédateurs (notamment les escargots) n’apprécient que
ses feuilles. Ils ne mettront donc pas en péril vos efforts puisque c’est la
racine qui sera l’objet de toutes vos attentions. Désherbez régulièrement
autour des plants, le radis noir déteste cette concurrence.

Vous le récolterez entre septembre et décembre, avant les gelées. Vous


arracherez la plante entière et la laisserez reposer sur le sol pendant un
ou deux jours. Puis coupez les feuilles, rincez bien les racines, et
entreposez-les dans une caissette remplie de sable, dans un lieu sec et
aéré. Ils résisteront au moins jusqu’au printemps.

Quand et comment le planter ?

Les semis se font en été, entre juin et août. Creusez un sillon peu
profond (3 à 4 cm), puis arrosez le fond avant d’y répartir les graines.
Recouvrez de terre sèche. Arrosez régulièrement jusqu’à ce que les
premières pousses apparaissent, puis éclaircissez pour ne garder que les
plants les plus vigoureux. Si la terre se dessèche en surface en été, binez
légèrement pour améliorer l’humidification du sol.

Ses vertus

Le radis noir est, avant tout, une plante du foie. Il stimule l’activité de
cet organe, augmente la production de bile et facilite son évacuation.
C’est aussi un légume qui détoxifie le foie, très utile dans les cures détox
d’automne et du début du printemps car il est en plus diurétique et
accélère l’élimination rénale. En prime, il fluidifie les sécrétions
bronchiques en cas de toux grasse. Enfin, en application locale, il
soulage les brûlures légères, les coups de soleil et les érythèmes fessiers
des bébés.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Cure détox du foie
Pendant une quinzaine de jours, mangez quotidiennement du radis noir.
Ajoutez-le, râpé, dans les salades de légumes sucrés (carottes ou betteraves)
car sa saveur est amère. Vous pouvez aussi ajouter du radis noir dans vos jus
de légumes frais (à la centrifugeuse), avec des pommes et des carottes par
exemple.

Cataplasme contre les brûlures légères


Râpez finement du radis noir et récupérez le jus qui s’écoule pendant
l’opération. Étalez le tout (chair et jus) entre deux compresses, puis posez sur
la zone brûlée. Laissez agir 20 minutes. Répétez plusieurs fois par jour.
LA REINE-DES-PRÉS : DOULEURS ET FIÈVRE
NOM BOTANIQUE : FILIPENDULA ULMARIA
FAMILLE : ROSACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET SOMMITÉS FLEURIES

SOLEIL OU MI-OMBRE

ARROSAGE ABONDANT ET RÉGULIER

TOUS TYPES DE SOL, MÊME COMPACTS

Cette belle plante vivace pousse naturellement dans les lieux humides et
les prairies des régions fraîches. Elle se pare en été de jolies fleurs
blanches, en grappes, dotées de vertus médicinales multiples.

La reine-des-prés a la capacité étonnante de filtrer les eaux et d’assainir


les zones marécageuses. Elle est aujourd’hui utilisée dans les procédés
naturels de phyto-épuration. Si votre jardin abrite une parcelle de ce
genre, plantez-y de la reine-des-prés. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez
tout de même profiter de son port très élégant, à condition de lui
donner suffisamment d’eau (elle est très gourmande). Elle s’acclimate
au soleil comme à mi-ombre, et résiste bien au froid. Tous les sols lui
conviennent, même les plus humides. Profitez-en ! D’autant que la
reine-des-prés est très peu sensible aux maladies et aux parasites.

Pendant la période de floraison (entre juin et août), coupez les tiges


fleuries au fur et à mesure, lorsque les fleurs sont à peine épanouies et
faites-les sécher tête en bas, dans un lieu sec et aéré. Au début de
l’automne, procédez de manière plus radicale. Coupez toute la plante à
ras, puis triez les feuilles et les tiges fleuries de manière à conserver
uniquement ces dernières que vous ferez sécher en bouquets. Une fois la
plante sèche, coupez-la et conservez-la dans une boîte.

Quand et comment la planter ?

Vous trouverez des plants en godets dans les jardineries, au printemps


et à l’automne. Mettez-la en place dans un trou un peu plus grand que
la motte, puis tassez légèrement et arrosez. Poursuivez les arrosages
toute l’année, sauf en période de forte gelée.

Ses vertus

La reine-des-prés fut, avec l’écorce de saule, à l’origine de la découverte


de l’aspirine à la fin du xixe siècle. Elle renferme du salicylate de
méthyle et de l’aldéhyde salicylique, tous deux à la base de la
fabrication de l’acide acétylsalicylique (l’aspirine). Comme vous pouvez
vous en douter, la reine-des-prés en a les principales vertus. Elle soulage
les douleurs (articulaires, dentaires, maux de tête…). Elle apaise aussi la
fièvre. En prime, elle est diurétique et stimule l’élimination urinaire, ce
qui contribue à son action antirhumatisme (elle favorise l’évacuation
des substances acides qui favorisent l’inflammation articulaire) et lui
confère un effet détox. Enfin, des recherches plus récentes ont montré
qu’elle est anti-inflammatoire et qu’elle améliore la réponse
immunitaire.
DEUX CONSEILS SANTÉ
Tisane antidouleur
Versez 1 cuillerée à café de fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes avant de filtrer. Buvez trois tasses par jour, loin des
repas.

Tisane contre la fièvre


Comptez ½ cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante,
et laissez infuser 15 minutes avant de filtrer. Buvez deux bols par jour.
LE SUREAU NOIR : UN DÉPURATIF DE PLUS !
NOM BOTANIQUE : SAMBUCUS NIGRA
FAMILLE : CAPRIFOLIACÉES
PARTIE UTILISÉE : FLEURS ET BAIES

SOLEIL, MI-OMBRE OU OMBRE

ARROSAGE PEU ABONDANT, SAUF SI LA TERRE EST TRÈS DRAINÉE

TOUS TYPES DE SOL

On le rencontre souvent à l’état sauvage en dehors des régions


méridionales. Cet arbuste, qui peut tout de même atteindre 5 à 6 mètres
de hauteur, se plaît dans les terrains vagues, les bords de champs et de
ruisseaux, où il étale ses larges feuilles à plusieurs pétioles, et ses
corymbes de petites fleurs blanches à la forte odeur miellée qui donnent
ensuite des petites baies noires.

Il est très élégant, le sureau noir, et fait merveille au jardin pour remplir
les espaces vides, constituer des haies ou garnir les fonds de massifs ou
de plates-bandes. Ce sont ses fleurs et ses baies qui intéressent le
phytothérapeute.
Il est très rustique. Certes, il a besoin d’eau. Vous l’arroserez si votre
terrain est très drainé, mais vous n’aurez pas besoin de lui fournir de
l’eau si la terre reste suffisamment humide dans votre jardin. Excepté ce
besoin impérieux, le sureau noir ne vous demandera pas de soins. Il n’a
pas besoin de taille, sauf si sa forme vous déplaît. Mais dans ce cas, il
n’en souffrira pas. Il ne craint pas les maladies et les parasites, excepté
les pucerons à l’apparition des jeunes feuilles et des fleurs. Dans ce cas,
lâchez des larves de coccinelles, elles se régaleront.

Vous cueillerez une partie des corymbes de fleurs au fur et à mesure,


sans attendre qu’elles soient trop épanouies, et vous les ferez sécher en
bouquets, tête en bas. Vous prélèverez ensuite les fleurs séchées et vous
les conserverez dans une boîte. Vous laisserez en place quelques fleurs
afin qu’elles évoluent en baies. Vous cueillerez celles-ci lorsqu’elles sont
bien noires, et vous les ferez sécher à plat sur une claie.

Quand et comment le planter ?

Vous trouverez facilement, en jardinerie, des plants de sureau que vous


mettrez en terre en automne ou au printemps. Si vous le faites en mars,
veillez à bien arroser pendant l’été afin que votre sureau ne manque pas
d’eau. Si vous le faites en automne (octobre/novembre), votre sureau
aura plus de temps pour s’acclimater à son nouvel habitat. C’est la
période conseillée. Dans les deux cas, creusez un trou à peine plus grand
que la motte, et remuez la terre pour la décompacter. Puis installez
votre sureau, remettez la terre, tassez modérément en formant une
cuvette autour du tronc. Puis arrosez abondamment plusieurs jours de
suite.

Ses vertus

Les fleurs de sureau noir ont un effet diurétique et dépuratif. Elles


agissent aussi au niveau bronchique, en calmant la toux et en facilitant
l’évacuation des sécrétions. Elles augmentent la transpiration, ce qui est
utile en cas d’infection pour accélérer l’élimination des toxines
microbiennes. En usage local, elles apaisent les démangeaisons. Les
baies sont laxatives.

DEUX CONSEILS SANTÉ


Tisane sudorifique
Comptez 1 cuillerée à soupe de fleurs séchées pour un bol d’eau bouillante.
Laissez infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez deux à trois bols par jour.

Tisane laxative
Faites tremper 3 cuillerées à coupe de baies séchées dans ½ tasse d’eau
froide pendant 30 minutes. Puis passez le tout au mixeur. Mélangez avec un
peu d’eau bouillante de manière à obtenir un bol de breuvage et ajoutez un
peu de miel. Buvez le matin.
CONCLUSION

V
ous êtes prêt à concocter votre jardin de médicinales, quel que
soit l’espace dont vous disposez. Alors allez-y, vous ne le
regretterez pas ! L’immense majorité des plantes que je vous ai
proposées sont faciles à cultiver. Vous pourrez vous risquer à cet
exercice même s’il est nouveau pour vous. Avoir toujours à portée de
main des aromatiques et des médicinales vous permettra de soulager de
nombreux petits maux quotidiens, sans vous demander beaucoup
d’efforts.

Et je parie que vous allez vous prendre au jeu. Car il est très satisfaisant
de voir les graines pousser, les plantes s’épanouir, les baies se
développer… C’est ce plaisir que cultivent les jardiniers amateurs. Il est
maintenant à portée de votre main ! Avec, en prime, des recettes simples
pour toute la famille. Je vous souhaite un beau parcours jardinier…
ANNEXES

LES VERTUS DES PLANTES MÉDICINALES


Les phytothérapeutes utilisent, pour qualifier l’efficacité des plantes
médicinales, des termes « de spécialistes » parfois obscurs pour les
profanes. Pour sortir de ce brouillard, voici la signification des
principaux.

Les plantes acidulées : elles apaisent la soif.

Les plantes adoucissantes : voir « plantes émollientes ».

Les plantes analeptiques : voir « plantes stimulantes ».

Les plantes anthelminthiques : voir « plantes vermifuges ».

Les plantes analgésiques : elles soulagent la douleur.

Les plantes anaphrodisiaques : elles freinent la libido et réduisent


l’acuité des sens.

Les plantes antipyrétiques : elles font baisser la fièvre.

Les plantes antiseptiques : elles freinent le développement des


microbes, voire les tuent. Elles aident à désinfecter les plaies.

Les plantes antispasmodiques : elles agissent sur l’influx nerveux et la


manière dont il envoie les messages aux muscles. Elles soulagent ainsi
les douleurs dues à des spasmes musculaires intempestifs.
Les plantes antisudorifiques : elles diminuent la production de sueur.

Les plantes antivomitives : elles calment les nausées et les


vomissements d’origine nerveuse (non infectieuse).

Les plantes apéritives : elles aiguisent l’appétit. C’est la fonction


ancienne des alcools de plante que l’on prenait avant le début du
repas et elles sont les ancêtres de nos apéritifs actuels.

Les plantes aphrodisiaques : elles stimulent la libido et la sensorialité.

Les plantes ascaricides : elles chassent certains vers intestinaux,


notamment les oxyures et les ascaris.

Les plantes astringentes : elles contractent les vaisseaux capillaires et


contribuent à resserrer les tissus que ceux-ci alimentent. Elles
diminuent aussi les sécrétions des muqueuses.

Les plantes bactéricides : voir « plantes antiseptiques ».

Les plantes balsamiques : elles stimulent globalement l’activité des


voies respiratoires.

Les plantes béchiques : elles calment la toux.

Les plantes cardiotoniques : elles régularisent le rythme des


battements cardiaques, en l’accélérant ou le ralentissant selon les
besoins.

Les plantes carminatives : elles facilitent l’expulsion des gaz digestifs


et intestinaux.

Les plantes cathartiques : voir « plantes purgatives ».

Les plantes céphaliques : elles apaisent les maux de tête, notamment


d’origine nerveuse.
Les plantes cholagogues : elles facilitent l’évacuation de la bile dans le
tube digestif.

Les plantes cholérétiques : elles augmentent la production de la bile


par les cellules du foie.

Les plantes cicatrisantes : elles accélèrent la reconstruction des tissus


en cas de blessure ou de brûlure.

Les plantes cordiales : elles stimulent la circulation sanguine et les


fonctions digestives.

Les plantes décontracturantes : elles réchauffent et relaxent les


muscles contractés, par leur action sédative et antispasmodique.

Les plantes dépuratives : elles stimulent l’élimination rénale,


intestinale et sudorifique, ce qui contribue à purifier le sang.

Les plantes détersives : elles nettoient les plaies et les ulcères en


profondeur, ce qui facilite la cicatrisation.

Les plantes diaphorétiques : voir « plantes sudorifiques ».

Les plantes digestives : elles favorisent la digestion, en améliorant


notamment le travail de l’estomac.

Les plantes diurétiques : elles augmentent la production d’urine et


favorisent son élimination, ce qui contribue à améliorer l’élimination
des déchets et des toxines.

Les plantes émétiques : elles favorisent les vomissements. Elles sont


très utiles en cas d’intoxication alimentaire ou d’empoisonnement.

Les plantes emménagogues : elles facilitent la production et


l’évacuation des règles.
Les plantes émollientes : elles apaisent l’inflammation de la peau et
des muqueuses.

Les plantes expectorantes : elles facilitent la toux et favorisent


l’évacuation des sécrétions bronchiques.

Les plantes fébrifuges : elles font tomber la fièvre et préviennent son


apparition.

Les plantes fortifiantes : elles stimulent l’énergie et donnent du tonus.

Les plantes fluidifiantes : elles rendent les sécrétions bronchiques plus


fluides et plus faciles à expectorer.

Les plantes galactogènes : elles augmentent la production de lait chez


les femmes allaitantes.

Les plantes hémostatiques : elles ralentissent, voire stoppent les


écoulements sanguins, soit par un effet vasoconstricteur, soit en
agissant sur les facteurs de coagulation.

Les plantes hépatiques : elles améliorent globalement le


fonctionnement du foie.

Les plantes hypertensives : elles augmentent la pression artérielle.

Les plantes hypotensives : elles diminuent la pression artérielle.

Les plantes hypnotiques : elles induisent le sommeil soit par leur effet
sédatif, soit en agissant directement sur le fonctionnement cérébral.

Les plantes hypocholestérolémiantes : elles contribuent à faire baisser


le taux de cholestérol dans le sang.

Les plantes hypoglycémiantes : elles contribuent à faire baisser le taux


de glucose dans le sang.
Les plantes laxatives : elles facilitent l’expulsion des selles, soit en
augmentant leur volume et leur souplesse, soit en stimulant la
contraction des muscles péristaltiques.

Les plantes mucilagineuses : elles renferment des mucilages. Ce sont


des substances glucidiques qui se gonflent au contact des liquides.
Elles sont très utiles sur le plan digestif, notamment intestinal.

Les plantes ophtalmiques : elles apaisent les irritations et les


inflammations des yeux et des paupières.

Les plantes pectorales : elles agissent globalement sur la sphère


respiratoire. Les béchiques et les expectorantes sont des pectorales.

Les plantes purgatives : elles sont très fortement laxatives. Il faut les
utiliser avec prudence car leur action est violente et irrite la paroi
intestinale.

Les plantes rafraîchissantes : elles calment la soif et font baisser la


température corporelle. Les plantes acidulées font partie des
rafraîchissantes.

Les plantes reminéralisantes : elles apportent des minéraux et des


oligo-éléments, et favorisent leur assimilation par les cellules.

Les plantes résolutives : elles contribuent à « résoudre » les œdèmes et


les inflammations, et favorisent le retour des tissus à leur état normal.

Les plantes sédatives : elles calment le fonctionnement du système


nerveux.

Les plantes somnifères : voir « plantes hypnotiques ».

Les plantes sternutatoires : elles provoquent l’éternuement.

Les plantes stimulantes : elles activent l’éveil, les fonctions nerveuses


et intellectuelles, mais aussi l’activité de certains organes. On parle
alors de stimulante digestive, stimulante circulatoire… Les plantes
cordiales font partie des stimulantes.

Les plantes stomachiques : voir « plantes digestives ».

Les plantes sudorifiques : elles augmentent la production de sueur.

Les plantes tonifiantes : voir « plantes stimulantes ».

Les plantes vermifuges : elles éliminent tous les vers, notamment


intestinaux.

Les plantes vomitives : voir « plantes émétiques ».

Les plantes vulnéraires : elles contribuent à la cicatrisation des plaies


ouvertes et des contusions internes.
LES PRINCIPALES INDICATIONS DES PLANTES MÉDICINALES

STRESS
INFLAM- ÉLIMI- CŒUR/ PEAU
ANXIÉTÉ DIGESTION RESPI-
PLANTE MATION NATION/SYSTÈME CIRCU- MUQUEUSES
SOMMEIL TRANSIT RATION
DOULEURS URINAIRE LATION YEUX
FATIGUE

ACHILLÉE
MILLEFEUILLE
xx x xx

AIL x xx xxx xx
ANETH xx xxx xx
ANIS VERT xx xxx xx
ANGÉLIQUE xx xxx
AUBÉPINE xxx xxx xx
ARNICA xxx xxx
ARTICHAUT xx xxx x
ASPÉRULE
ODORANTE
xxx xx x x

BARDANE xxx
BASILIC xx xxx xx
BLEUET x xxx
BOUILLON-
BLANC
xx xxx xx

BOURSE-À-
PASTEUR
xxx

BOURRACHE xx xx xxx
BRUYÈRE xxx
CAMOMILLE
ROMAINE
xxx xx xx

CAPUCINE xx x xxx
STRESS
INFLAM- ÉLIMI- CŒUR/ PEAU
ANXIÉTÉ DIGESTION RESPI-
PLANTE MATION NATION/SYSTÈME CIRCU- MUQUEUSES
SOMMEIL TRANSIT RATION
DOULEURS URINAIRE LATION YEUX
FATIGUE

CARVI xxx x xx
CASSISSIER xxx xx xx
CENTAURÉE x xx xxx
CERFEUIL x xxx xx x
CHARDON-
MARIE
xxx xx x

CHÂTAIGNIER x xx xxx
CHÈVREFEUILLE xx xxx
CITRONNIER xx x xxx xx
CITROUILLE xxx xx x
COQUELICOT xx xx x
CORIANDRE xx x xxx
CUMIN xx xxx x
CURCUMA xxx xx
CYPRÈS xxx x
ÉCHINACÉE xx xxx
ÉGLANTIER xxx xx
EUCALYPTUS xxx
FENOUIL xx xxx
FENUGREC xx xx x xx
FRAISIER xxx x xx
FUMETERRE xx xxx xx
GENÉVRIER xxx xx
STRESS
INFLAM- ÉLIMI- CŒUR/ PEAU
ANXIÉTÉ DIGESTION RESPI-
PLANTE MATION NATION/SYSTÈME CIRCU- MUQUEUSES
SOMMEIL TRANSIT RATION
DOULEURS URINAIRE LATION YEUX
FATIGUE

GENTIANE xx xxx
GINGEMBRE xxx xx xxx
GINKGO

CONSOUDE x xxx
GUIMAUVE xxx xxx xx
HIBISCUS xx xx xx
HOUBLON xxx
LAURIER-SAUCE xx xx
LAVANDE xxx xx xxx
LIERRE
GRIMPANT
xxx x xx

MARJOLAINE xxx xxx xxx


MAUVE xxx xxx
MÉLISSE xxx xx xx xx
MENTHE xx xxx xx
MILLEPERTUIS xxx xx xx
MYRTILLE xx xxx xxx
NOYER xxx xx xx xx
OIGNON xxx xxx xx
OLIVIER xxx
ORANGER AMER xxx xx xx
OSEILLE xx xxx xx
ORIGAN xx xxx xx
STRESS
INFLAM- ÉLIMI- CŒUR/ PEAU
ANXIÉTÉ DIGESTION RESPI-
PLANTE MATION NATION/SYSTÈME CIRCU- MUQUEUSES
SOMMEIL TRANSIT RATION
DOULEURS URINAIRE LATION YEUX
FATIGUE

PASSIFLORE xxx xx
PILOSELLE xxx x
PIN SYLVESTRE xx xxx
PISSENLIT xx xxx x
PRÊLE x xx xxx
RADIS NOIR xx xxx xxx
REINE-DES-
PRÉS
xxx xx

ROMARIN xx xx xx xxx xx
SARRIETTE xxx xxx xx
SAUGE xx xxx xxx
SOUCI xxx
SUREAU xx xx xx x
THYM xx xx xxx xx x
VALÉRIANE xxx x
VERVEINE
CITRONNÉE
xx xx xx xx

VERVEINE
OFFICINALE
xx xx x xx x

VIGNE ROUGE xxx


VIOLETTE xxx xx
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