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Les suggestions formulées dans cet ouvrage visent à corriger les habitudes
de vie et à fournir l’information nécessaire afin de connaître les méthodes
naturelles pour améliorer et préserver la santé. Ces informations ne
remplacent en aucun cas le recours au diagnostic et au traitement par un
professionnel de la santé.
INTRODUCTION
Tout le dispositif intérieur du corps dépend des besoins nutritifs des éléments anatomiques.
L’architecture de chaque organe est dominée par la nécessité, où se trouvent les cellules,
d’être immergées dans un milieu toujours riche en matières alimentaires, et jamais
encombré par les déchets de la nutrition.
L’homme, cet inconnu,
Alexis Carrel, 1935.
LA PEAU
La peau est constituée de trois couches superposées: l’épiderme, le derme et
l’hypoderme.
L’épiderme (ou couche cornée superficielle) forme une couche semi-
perméable empêchant la perte en eau et contribuant à maintenir une
hydratation satisfaisante de la peau. L’épiderme se renouvelle
continuellement. Il est constitué de différents types de cellules dont,
majoritairement, des kératinocytes. Il comprend également des
mélanocytes, ou cellules pigmentaires1, qui assurent la coloration de la
peau, ainsi que des cellules à effets immunitaires – dites de Langerhans –
qui visent à alerter les autres cellules immunitaires (à la manière d’une
sentinelle) et à détruire les particules étrangères (comme les virus) qui
tentent de s’introduire dans le corps. On trouve également dans l’épiderme
toute une composante de lipides, dont les céramides, des molécules
indispensables à la fonction barrière de la peau.
Le derme (couche profonde de la peau) est un tissu conjonctif riche en
terminaisons nerveuses et en capillaires sanguins, assurant entre autres la
fonction d’apporter les nutriments aux cellules de la peau. Dans le derme,
on trouve les glandes sudoripares2, les bulbes des poils, les muscles de
l’horripilation (lorsque les poils se redressent) et, enfin, les glandes
sébacées, lesquelles sécrètent le sébum, une substance lubrifiante essentielle
donnant à la peau sa souplesse et assurant une protection naturelle.
L’hypoderme (sous le derme) est la couche plus ou moins épaisse de
tissu contenant des cellules graisseuses: les adipocytes. Il sert de protection
et d’isolant thermique ainsi que de réservoir énergétique (lipides, acides
gras).
a Les muqueuses sont des membranes qui tapissent les cavités internes du tube digestif, du
système respiratoire (des narines jusqu’aux alvéoles pulmonaires) et des voies urinaires et
génitales. Elles contribuent à l’élimination des déchets métaboliques, tout comme les
émonctoires.
La peau est donc un organe d’élimination qui participe à la stabilité du
milieu intérieur. En temps normal, une peau saine présente un pH (potentiel
hydrogène) légèrement acide de 4,5 à 5, ce qui est idéal pour qu’elle tienne
son rôle de barrière protectrice contre les agressions extérieures (microbes,
pollution, insectes, etc.). Notons que la plupart des problèmes cutanés
surviennent à la suite d’un déséquilibre du pH. Plusieurs facteurs peuvent
modifier le pH de la peau et donc en altérer la capacité de protection:
LES ÉMONCTOIRES
Nous avons vu que la peau a la capacité d’éliminer des déchets par la
transpiration. Toutefois, d’autres organes jouent en priorité le rôle
d’émonctoires en assurant l’élimination des déchets de l’organisme qui
proviennent de la digestion, des oxydations cellulaires et de l’usure de la
matière vivante.
À part la peau, voici les quatre principaux émonctoires ayant un rôle à
jouer dans l’élimination des déchets:
Le foie
Le foie filtre plus d’un litre et demi de sang à la minute pour, entre autres,
en éliminer les toxines. Comme il est également responsable du
métabolisme des gras, son action dans les problèmes à composante
inflammatoire tels que l’eczéma et le psoriasis est importante: grâce à des
enzymes, le foie arrive à transformer l’acide linoléique (acide gras
essentiel) en prostaglandine anti-inflammatoire (médiateur lipidique).
Toutefois, pour que cette transformation se produise convenablement, des
nutriments comme le zinc, le magnésium et les vitamines B6 et B8 lui sont
essentiels. Nous en traiterons en profondeur dans la section des acides gras
essentiels (voir à ce sujet le chapitre 6.)
Un dérèglement du foie se manifeste par différents symptômes, par
exemple une langue chargée (enduite d’une substance blanche, qu’on
observera aisément le matin à jeun), une bouche pâteuse, une mauvaise
haleine, des nausées, des gaz, des ballonnements, de la constipation, de la
somnolence après les repas et certains types de migraines.
Voici quelques suggestions pour favoriser le travail du foie:
Les intestins
La muqueuse intestinale joue un rôle capital dans l’équilibre de la santé,
d’où l’importance d’en préserver l’intégrité. L’utilisation abusive
d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires nuit à la muqueuse intestinale en la
rendant plus perméable, ce qui laisse passer trop d’allergènes dans le circuit
sanguin. Ce processus force le système immunitaire à réagir.
C’est un fait indiscutable que la prise d’antibiotiques à répétition altère
la flore microbienne intestinale en diminuant le nombre et la diversité des
bactéries qui y sont présentes, engendrant une diminution de l’efficacité du
système immunitaire. «L’intestin est l’organe le plus important sur le plan
de la fonction immunitaire: approximativement 60% des cellules
immunitaires du corps sont présentes dans la muqueuse intestinale3.»
Pour maintenir l’intégrité des muqueuses, certains nutriments sont à
privilégier. Il faut veiller à consommer suffisamment de fruits, de légumes,
de protéines (davantage d’origine végétale), de bons acides gras essentiels
(oméga-3), des probiotiques, etc. Nous en traiterons en détail au chapitre 6.
Il est à noter que l’intolérance à l’histamine est plus élevée chez les
personnes souffrant d’une maladie inflammatoire de l’intestin. On suppose
que ce serait peut-être en raison d’une mauvaise assimilation de certaines
vitamines.
Voici une liste non exhaustive des aliments riches en histamine qui
peuvent provoquer des réactions inflammatoires:
a Ne pas confondre l’allergie causée par certaines protéines du lait de vache avec
l’intolérance au lactose du lait, due à une incapacité de digérer correctement ce sucre par
manque d’enzyme «lactase», se traduisant par des diarrhées et de l’inconfort gastro-
intestinal.
1. Maintz, L., et Novak, N. «Histamine and histamine intolerance», The American Journal of
Clinical Nutrition, 2007, 85: 1185-1196. http://ajcn.nutrition.org/content/85/5/115.full.pdf.
2. Pour plus d’informations: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail (ANSES), fiche de description de danger biologique transmissible
par les aliments, avril 2012. https://www.anses.fr/fr/system/files/MIC2012sa0209Fi.pdf.
3. Centre d’information et de recherche sur les intolérances et l’hygiène alimentaires.
http://www.ciriha.org/index/php/allergies-et-intolerances/l-œuf.
4. Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), juin 2006.
www.esculape.com/generale/histamine-intoxication-afssa.pdf.
5. Voir au chapitre 6 la section «Probiotiques, ou cultures bactériennes», qui aborde l’équilibre de
la flore intestinale (microbiote).
6. Une exposition trop forte au mercure nuit au système immunitaire et peut entraîner d’autres
problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs. Voir à ce sujet l’article dans La
Presse du 10 octobre 2013: «140 pays signent la convention Minamata sur le mercure».
www.lapresse.ca.
7. «Le mercure est largement répandu dans notre environnement. Il se concentre dans le poisson,
les crustacés et les autres produits comestibles d’eau douce sous une forme potentiellement
nocive pour l’être humain.» Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la
Lutte contre les changements climatiques.
http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/eau/guide/autres.htm#principales-sources-mercure.
8. Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), juin 2006.
www.esculape.com/generale/histamine-intoxication-afssa.pdf.
CHAPITRE 3
L’ECZÉMA, LE PSORIASIS, L’URTICAIRE ET LE ZONA
Symptômes
L’eczéma se manifeste par une peau sèche et irritée, des plaques rouges
(éruption érythémateuse) et des démangeaisons. Des vésicules contenant du
liquide apparaissent généralement en surface. Celles-ci peuvent suinter et
former des croûtes jaunâtres. Les plaques rouges, les suintements et
l’œdème sont des symptômes liés à l’inflammation.
Chez le nourrisson, l’eczéma se localise généralement sur les joues et le
visage. Puis, après l’âge de 1 an, les lésions peuvent apparaître au niveau
des plis (coudes, jambes) ou derrière les oreilles. Chez les adolescents et les
adultes, les éruptions cutanées touchent le front, le cuir chevelu, le cou ainsi
que les plis des coudes et des genoux.
Les céramides
L’eczéma évolue par poussées de durée variable suivies de périodes
d’accalmie. La peau reste cependant très sèche en raison d’un déficit
constitutionnel en céramides. Notez que les céramides représentent 40% des
lipides de la couche cornée, et qu’ils jouent un rôle important dans la
fonction de barrière de la peau et dans l’hydratation cutanée. Une baisse de
production de céramides entraîne une perte en eau responsable de la
sécheresse, des démangeaisons et de la desquamation.
D’autres substances peuvent également altérer la barrière protectrice de
la peau. Ainsi, comme plusieurs études le mettent en évidence, on observe
la perte de fonction d’une molécule protéinique, la filaggrine. Celle-ci, qui
normalement fixe les fibres de kératine au sein des cellules épithéliales des
tissus, serait déficitaire, ce qui affecterait l’efficacité de son rôle de
protection. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale
(Inserm) affirme: «Il existe une augmentation des pertes insensibles d’eau
transcutanée au cours de la dermatite atopique, liée à une anomalie de la
barrière de perméabilité cutanée, qui est en rapport avec des mutations de
perte de fonction de la filaggrine dans un tiers des cas environ3.»
Une altération de la fonction de barrière cutanée (la structure de la peau)
cause une sensibilité accrue aux agressions, permettant ainsi aux allergènes
de l’environnement (pollens, poussières, etc.) de pénétrer dans l’épiderme,
puis d’interagir avec les lymphocytes T qui vont s’activer et déclencher
l’inflammation et les démangeaisons. Il s’agit donc d’un cycle (sécheresse –
démangeaisons – grattage – barrière cutanée endommagée – pénétration des
irritants et des allergènes) qui stimule la dermatite atopique.
À propos du lait
Dans un article publié par l’Inserm sur le rôle de l’alimentation dans la
dermatite atopique, le dermatologue-immunologiste Jean-François Nicolas5
nous éclaire: «Il y a vraisemblablement plus d’atopiques souffrant
d’intolérances alimentaires que d’authentiques cas d’allergies alimentaires.
C’est particulièrement vrai chez le nourrisson.» Pourquoi? lui demande-t-
on. «Parce que notre corps n’est pas fait pour être exposé aux molécules
présentes dans certains aliments. Ainsi, il est logique qu’un enfant nourri au
lait maternel puisse réagir à l’ingestion du lait de vache puisque, à la base,
celui-ci est destiné à un veau. Outre le lait, le blanc d’œuf est l’allergène le
plus fréquent dans ces rares cas d’allergie alimentaire de l’enfant.»
a Plusieurs études suggèrent que la prise d’antibiotiques lors de la petite enfance augmente
le risque d’apparition de l’eczéma. Voir entre autres l’étude publiée dans le Journal of
Allergy and Clinical Immunology: «Antibiotic exposure in early infancy and risk for
childhood atopy», juin 2005, 115(6): 1218-1224.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pudmed/15940137.
b «Les allergies aux conservateurs, la MIT: un allergène à la une? Le dermatologue vous
informe», Syndicat national des dermatologues-vénéréologues.
https://www.syndicatdermotos.org/dossier/les-allergies-aux-conservateurs-mit-allergene/.
Phytothérapie
Utilisation interne
Consulter le chapitre 5 pour les précautions et les doses recommandées.
Utilisation externe
Suggestions alimentaires
• Remplacer le lait de vache par une boisson de riz, d’amande ou de
soya bio et enrichie de calcium, de vitamine B12 et de vitamine D.
• Privilégier une alimentation alcaline et diminuer les jus acides: jus
de raisin, d’orange, de pamplemousse, limonades.
• Préparer des jus frais à l’extracteur, par exemple carotte, céleri et
poivron rouge combinés.
• Privilégier des aliments contenant de la vitamine D (tonifie le
système immunitaire).
• Choisir des aliments riches en vitamine E, en sélénium et en
quercétines (flavonoïdes).
• Favoriser le yogourt nature biologique accompagné de fruits doux:
poires, bananes, abricots, dattes.
• Adopter les probiotiques: Lactobacillus acidophillus Bifidus, 2
milliards de bactéries, 2 fois par jour, 30 minutes avant les repas. À
privilégier surtout si on a eu un traitement aux antibiotiques.
• Ajouter à ses aliments de l’huile de lin ou encore des graines de lin
ou de chia moulues.
LE PSORIASIS
Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau qui touche
près d’un million de personnes au Canada6. Parmi les maladies cutanées,
elle est une des plus communes, affectant environ 3% de la population
mondiale7.
Le psoriasis n’est pas contagieux. Bien qu’il se manifeste plus
fréquemment chez les adultes âgés de 20 à 40 ans, il peut apparaître à tout
âge. Dans 30% des cas, il survient chez des personnes ayant une
prédisposition génétique, et les symptômes peuvent être plus importants
quand on considère les facteurs aggravants.
Il existe diverses formes de psoriasis, mais la plus courante est le
psoriasis en plaques, lequel représente 90% des cas. Chez les personnes qui
en sont atteintes, les cellules de la peau (les kératinocytes) se renouvellent
jusqu’à dix fois plus rapidement que la normale: en 3 à 4 jours au lieu de 28
à 30 jours. Les cellules, qui n’ont pas eu le temps de finaliser leur
maturation, s’accumulent à la surface de la peau, augmentant l’épaisseur de
la couche externe (la cornée) et créant ainsi une inflammation de la peau.
Cette réaction inflammatoire proviendrait d’une anomalie du système
immunitaire qui entraîne les lymphocytes T (globules blancs) à ne pas
répondre comme ils le devraient aux tissus sains de l’organisme, ce qui
déclencherait un processus accéléré de régénération cellulaire.
Symptômes
On trouve des plaques rouges recouvertes de pellicules blanchâtres
principalement au niveau des coudes, des genoux et, chez près de la moitié
des personnes atteintes de psoriasis, sur le cuir chevelu. Le psoriasis peut
aussi atteindre le torse, la paume des mains et la plante des pieds, les ongles
des doigts et des orteils. L’assèchement de la peau provoque la plupart du
temps des démangeaisons. Les lésions peuvent saigner.
Le degré de gravité des symptômes du psoriasis varie d’une personne à
l’autre. Selon l’étendue de la maladie, elle sera jugée de légère à sévère.
Elle progresse par poussées, des périodes d’inflammation alternant avec des
phases d’accalmie.
Des complications peuvent survenir et limiter l’individu dans ses
activités, créant une anxiété qui affecte grandement la qualité de vie; en
effet, dans les formes sévères, le psoriasis est parfois aussi associé à des
atteintes articulaires douloureuses (rhumatisme psoriasique).
Une règle importante à suivre quotidiennement: notez ce que vous
consommez (aliments, boissons, médicaments) et les éléments stressants de
votre vie; cela vous éclairera sur ce qui pourrait être à l’origine de
l’apparition des symptômes.
Suggestions alimentaires
Avec de la persévérance, il est possible de mieux contrôler l’inflammation
liée au psoriasis. On adoptera une approche thérapeutique visant non
seulement à appliquer des onguents sur la peau, mais également à fournir à
l’organisme les nutriments essentiels afin de renforcer le système
immunitaire. Comme le psoriasis peut être causé par une perturbation du
métabolisme des gras, il faut en particulier penser à mieux choisir les
matières grasses de son alimentation. Il importe aussi d’améliorer les
fonctions du foie en recourant à des plantes ayant des propriétés
cholagogues, c’est-à-dire qui facilitent la sécrétion biliaire, ce qui favorisera
l’élimination des déchets de l’organisme en prévenant ou en éliminant la
constipation.
À éviter
À privilégier
Phytothérapie
Utilisation interne
Utilisation externe
• Gel d’aloès (aloe vera de bonne qualité et stabilisé à froid).
• Huile essentielle de myrrhe sauvage: mélanger 2 gouttes dans 15 ml
d’huile d’amande douce. Avant l’utilisation, tester sa tolérance en
appliquant 1 goutte du mélange sur le pli du coude. Si la peau ne
réagit pas après 10 minutes, appliquer sur les lésions très
délicatement et peu à la fois. La myrrhe a des propriétés
cicatrisantes et anti-inflammatoires.
• Huile d’olive: elle exerce une action protectrice sur la peau
déshydratée.
• Crème non parfumée à base d’huile de rose musquée et d’extrait de
fleurs de souci: appliquer doucement et peu à la fois sur la peau
sèche. Très efficace pour soulager le psoriasis.
• Huile d’amande douce: pour le psoriasis du cuir chevelu, appliquer
sur les lésions et laisser imprégner de 30 minutes à 1 heure. Rincer
avec un shampoing très doux.
Autres suggestions
L’URTICAIRE
L’urticaire est une affection inflammatoire de la peau qui est bénigne dans
la majorité des cas. On estime qu’au cours de leur vie 20% des gens en
souffriront au moins une fois. Bien que l’urticaire ne soit pas héréditaire,
elle est souvent observée chez les personnes présentant un terrain atopique,
c’est-à-dire ayant des antécédents d’allergie comme des rhinites, de
l’asthme ou de l’eczéma. Une prédisposition existe, mais les causes de
l’urticaire sont multiples. On distingue deux grands types d’urticaire:
L’urticaire allergique. L’urticaire est rarement de nature allergique.
«Les urticaires allergiques sont des urticaires aiguës. Elles sont explosives
et associées à une activation mastocytaire généralisée, responsable du choc
anaphylactique. Elles ne concernent qu’une très faible minorité des cas
d’urticaires15.» Les réactions allergiques véritables surviennent en général
moins de trente minutes après l’ingestion d’aliments ou le contact avec
l’agent sensibilisant (piqûre d’insecte, produit chimique, cosmétique, nickel
dans les bijoux, latex, etc.). Dans ces cas, l’urticaire affecte les tissus sous-
cutanés ou les muqueuses, et atteint généralement le visage (en particulier
les paupières et les lèvres); il s’agit d’angiœdème, ou œdème de Quincke16.
L’œdème de Quincke peut causer une enflure inquiétante et rendre la
respiration difficile, voire impossible, si la muqueuse du larynx est affectée,
ce qui nécessite bien sûr une urgence médicale et le recours à l’adrénaline
(épinéphrine).
L’urticaire non allergique. L’urticaire non allergique (ou pseudo-
allergique) est la plus fréquente. Selon la durée des manifestations, on
distingue la forme aiguë, d’une durée variable allant de quelques heures
jusqu’à moins de six semaines, et la forme chronique qui survient de façon
régulière et qui peut persister ou se prolonger plus de six semaines, parfois
même pendant des années.
L’urticaire est le résultat d’une libération anormale d’histamine
produisant une hypersensibilité cutanée. Cette libération intervient lorsque
les mastocytes (cellules du système immunitaire) présents autour des petits
vaisseaux de la peau et des muqueuses sont activés par des allergènes ou
par des stimuli non allergéniques.
Dans sa forme chronique (non allergique et non dangereuse), les
mastocytes en cause sont fragiles et très réactifs. Il est intéressant de savoir
que l’urticaire est rare chez le sujet âgé, peut-être en raison d’une baisse
d’activité des mastocytes17.
Symptômes
L’urticaire se caractérise par des plaques surélevées (enflure), des
démangeaisons parfois intenses et des sensations de brûlure. Les papules
ressemblent aux piqûres d’ortie (urtica en latin). Elle peut se manifester à
un endroit limité ou s’étendre sur une grande surface du corps; dans ce
dernier cas, on parle d’urticaire géante ou généralisée. La plupart du temps,
l’urticaire disparaît spontanément en quelques heures.
L’apparition des symptômes peut survenir durant la nuit, ce qui perturbe
le sommeil de la personne atteinte. La prédominance nocturne de l’urticaire
pourrait être liée au cycle de production du cortisol, qui est plus faible en
milieu de nuit18.
Facteurs déclenchants
Plusieurs facteurs peuvent déclencher les symptômes d’urticaire. Voici les
principaux:
Suggestions alimentaires
À éviter
• Les vinaigrettes et les marinades à base de vinaigre blanc.
• L’alcool et le tabac (ces substances sont considérées comme des
facteurs pouvant aggraver les symptômes de l’urticaire).
À privilégier
Phytothérapie
Utilisation interne
Consulter le chapitre 5 pour les précautions et les doses recommandées.
BON À SAVOIR
Parmi le vaste choix de crèmes contre les démangeaisons proposées
sur les tablettes des commerces, certaines bloquent les pores de la
peau et ne sont d’aucune utilité. Éviter en particulier les crèmes
contenant de la gelée de pétrole (pétrolatum) ou encore celles qui sont
à base de silicone, particulièrement de diméthicone.
Autres suggestions
LE ZONA
Le zona est une maladie infectieuse provoquée par un virus identique à
celui de la varicelle, nommé herpes zoster. On estime qu’une personne sur
trois en sera atteinte au cours de sa vie. Au Canada, le nombre de nouveaux
cas de zona chaque année est estimé à 130 00020. L’incidence du zona
augmente avec l’âge en raison d’un affaiblissement du système
immunitaire.
Si la varicelle a été contractée durant l’enfance, le virus demeure dans
l’organisme à l’état latent. Logé pendant plusieurs années dans les
ganglions rachidiens de la moelle épinière, il peut se manifester
soudainement lorsque certaines conditions sont réunies, lesquelles
affaiblissent les défenses immunitaires. On peut penser à un choc émotif, à
un stress chronique21 ou à des carences nutritionnelles pouvant entraîner
une grande fatigue émotionnelle. De plus, à la suite d’une maladie, la prise
de certains médicaments comme les immunosuppresseurs, la cortisone et
les stéroïdes peut contribuer à réactiver le virus.
Symptômes
Le zona se caractérise par une éruption de vésicules sur une partie du corps,
le plus souvent le thorax (atteinte intercostale dans 50% des cas), et
généralement sur un seul côté, créant un tracé plus ou moins horizontal qui
évoque la forme d’une demi-ceinture. D’ailleurs, le terme anglais pour
désigner le zona, «shingles», mot dérivé du latin cingulum, veut dire
ceinture. Toutefois, le zona peut aussi se développer ailleurs sur le corps,
suivant le parcours des nerfs sensitifs.
Le zona ophtalmique (ou oculaire), moins fréquent, atteint la partie
supérieure du visage. Ce type de zona est une urgence médicale, car il peut
atteindre la cornée et compromettre la vision.
Les vésicules rouges sont remplies d’un liquide séreux. En 7 à 10 jours,
elles se dessèchent et provoquent de vives démangeaisons ainsi qu’une
sensation de brûlure. Après la disparition de l’éruption, la névralgie
(inflammation d’un nerf sensitif) peut persister pendant des mois ou même
des années. Dans certains cas, les douleurs névralgiques sont intolérables.
Le zona ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Cependant, le
liquide qui s’écoule des vésicules contient des particules du virus; il peut
infecter la personne qui n’a jamais eu la varicelle et lui transmettre celle-ci
par le contact avec une muqueuse, par exemple si elle se frotte les yeux, la
bouche ou le nez.
Suggestions alimentaires
À diminuer
À privilégier
Phytothérapie
Utilisation interne
Utilisation externe
Autres suggestions
APHTES BUCCAUX
Près d’une personne sur cinq sera affectée, à un moment de sa vie, par des
ulcérations légères, forme mineure qui est la plus commune et dont il sera
question ici. Les cas d’ulcérations chroniques sont plus rares; il s’agit de la
forme majeure: les lésions sont plus grandes, les ulcères plus nombreux, et
cette forme est souvent accompagnée de fièvre.
Les aphtes buccaux apparaissent en petites lésions de 2 à 10 millimètres
de diamètre à l’intérieur de la bouche (sur la muqueuse buccale ou les
gencives, ou encore sur les côtés de la langue). Les lésions sont
incommodantes et souvent douloureuses (sensation de brûlure: le mot
«aphte» vient d’ailleurs du grec ancien aphthai, qui signifie brûlure). Les
aphtes de forme mineure peuvent disparaître spontanément en 1 ou 2
semaines. Ils ne sont pas contagieux, mais surviennent de façon récurrente.
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à déclencher les aphtes buccaux.
En voici quelques-uns:
À éviter
À privilégier
• Les aliments riches en vitamine C: cresson, persil, poivron rouge,
entre autres (voir d’autres sources alimentaires au chapitre 6,
tableau 2).
Phytothérapie
Utilisation interne
Utilisation externe
Phytothérapie
Utilisation externe
Phytothérapie
Utilisation externe
VERRUE
Les verrues sont extrêmement fréquentes. Elles touchent surtout les jeunes
de 5 à 15 ans, mais tout le monde est susceptible d’en contracter. Bénignes,
ces petites excroissances cutanées sont causées par un virus de la famille
des papillomavirus (VPH) qui peut se propager sur les doigts, les mains, le
visage ainsi que sous la plante des pieds; dans ce dernier cas, on les nomme
«verrues plantaires».
Verrue vulgaire
Très contagieux, le virus s’introduit lorsqu’il y a une fissure ou une
coupure, même minime, de la peau. Il se transmet par contact avec une
surface humide.
Si les verrues peuvent disparaître spontanément sans traitement, il vaut
mieux les traiter de façon efficace, car souvent elles récidivent. Pour
augmenter ses chances d’enrayer les verrues, il faudra, dans un premier
temps, renforcer son système immunitaire en prenant soin d’avoir un bon
équilibre alimentaire (apport suffisant de toutes les vitamines) et de vie, par
exemple en accordant de l’importance à la détente et au repos, comme nous
l’avons vu au chapitre 2.
Phytothérapie
Utilisation externe
Verrue plantaire
La verrue plantaire se situe en profondeur sous l’épiderme du pied. Elle est
généralement indolore, sauf si elle est située sur un point de pression
comme la plante des pieds ou sur une zone subissant beaucoup de friction,
ce qui peut occasionner de la douleur à la marche.
Causées par le virus de la famille des papillomavirus (le même que pour
les verrues vulgaires), les verrues plantaires sont facilement contagieuses,
surtout sur un sol humide comme aux abords des piscines.
L’apparition de verrues plantaires peut être due à une mauvaise
résistance de la peau ou à une trop forte transpiration des pieds.
Phytothérapie
Utilisation interne
Utilisation externe
• Appliquer localement de la teinture mère de thuya (cèdre blanc): 2
gouttes matin et soir. Recouvrir d’un pansement et procéder pendant
8 à 10 semaines.
Il est également conseillé de préparer des bains de pieds avec du sel de
mer gris ou du gros sel: 15 g par litre d’eau. Répéter chaque jour.
DERMATITE SÉBORRHÉIQUE
La dermatite séborrhéique, communément appelée croûte de lait ou
chapeau, est une affection très fréquente chez les bébés de moins d’un an.
Généralement entre l’âge de 2 semaines et 6 mois, on voit apparaître de
petites plaques plus ou moins épaisses et jaunâtres sur le cuir chevelu,
lesquelles sont provoquées par un excès de production de sébum (substance
grasse produite par les glandes sébacées). Celles-ci peuvent aussi se situer
au niveau du visage, des sourcils et des tempes du bébé. Cette affection peut
également toucher les adultes, mais c’est relativement rare. Les hommes
semblent atteints plus souvent que les femmes.
On suspecte que l’excès de sébum sur le cuir chevelu serait entretenu
par la prolifération d’une levure microscopique de type Malassezia furfur1
naturellement présente sur la peau.
Bien que la dermatite séborrhéique du nourrisson soit bénigne et qu’elle
puisse disparaître sans aucune intervention, il est tout de même plus sage
d’y remédier pour éviter l’irritation au cuir chevelu et engendrer la chute de
cheveux.
Il convient également de tenir compte de l’enfant qui a une intolérance
alimentaire aux protéines laitières (lait de vache): on peut alors remplacer le
lait par une boisson de riz enrichie ou de soya biologique enrichie (selon la
tolérance de l’enfant). À noter que l’avis d’un professionnel de la santé est
conseillé.
Phytothérapie
Utilisation interne
Utilisation externe
ÉRYTHÈME FESSIER
Cette affection est généralement causée par un contact prolongé avec l’urine
ou les selles. Comme on le sait, l’ammoniac de l’urine est très irritant. Des
rougeurs et une irritation de la peau apparaissent alors dans la région
recouverte par la couche. La solution est de changer souvent l’enfant pour
le maintenir au sec.
Il est possible que l’érythème soit causé par une infection au
champignon Candida albicans. S’il y a présence de cloques, consulter un
professionnel de la santé.
Voici quelques suggestions pour prévenir l’érythème fessier du
nourrisson:
BON À SAVOIR
Au cours de l’allaitement, l’infection à champignons du bébé peut se
transmettre à la mère. Les mamelons sont alors sensibles, la peau
devient brillante ou pèle sur l’aréole. Bien nettoyer les seins après les
tétées avec du vinaigre de cidre de pomme dilué (5 ml dans 125 ml
d’eau).
Une plante est dotée d’un ensemble complexe de principes actifs ayant une
influence sur les différents systèmes de régulation du corps. En tenant
compte des actions spécifiques des plantes médicinales, soit émollientes,
diurétiques, anti-fongiques, ou même de leurs propriétés anti-
inflammatoires et antiseptiques, nous réalisons qu’elles apportent
d’innombrables bienfaits pour soulager les affections cutanées.
De plus, certaines plantes suggérées en utilisation interne, comme la
mélisse et la camomille, sont recherchées pour leur effet calmant. En
contribuant à mieux gérer le stress, elles aident à un meilleur rétablissement
de diverses maladies de la peau.
Selon leur degré d’efficacité, vous trouverez dans ce chapitre les
principales plantes naturelles ayant un rôle à jouer dans les affections
cutanées ainsi que des indications sur leur mode d’utilisation. Elles peuvent
être utilisées par voie interne, soit en infusion, en capsules, en décoction ou
sous forme de teinture mère (extrait liquide), ou par voie externe, soit
comme lotion, onguent, compresse ou cataplasme.
Dans tous les cas, pour obtenir les résultats souhaités, il est nécessaire
de choisir des plantes de bonne qualité et de respecter le dosage
recommandé par le fabricant (indiqué sur l’emballage du produit) ou un
professionnel de la santé.
Dans ce chapitre, nous verrons d’abord trois façons simples d’utiliser
les plantes médicinales, leurs propriétés, puis les principales plantes qui
jouent un rôle dans la prévention et le soulagement des affections cutanées.
Il est à noter que les personnes qui prennent des médicaments doivent être
prudentes et consulter un professionnel de la santé pour connaître les
interactions entre les médicaments et les plantes utilisées par voie interne.
De plus, plusieurs restrictions s’appliquent pour la femme enceinte ou
allaitante.
Décoction. Verser 1 litre d’eau froide dans une casserole, déposer la plante
fraîche ou sèche (de 25 à 50 g), soit l’écorce coupée, les racines ou les
graines, couvrir et amener à ébullition. Laisser mijoter doucement de 20 à
40 minutes. Filtrer.
Les feuilles ou les fleurs de la plante peuvent aussi être utilisées, mais
étant donné qu’elles sont plus fragiles, il faut les laisser mijoter moins
longtemps. Boire la décoction chaude ou froide (se conserve pendant 24
heures), ou utiliser en lotion pour la peau (sauf sur une plaie ouverte non
nettoyée, ce qui causerait une propagation des impuretés).
Utilisation externe
Appliquer 2 fois par jour un gel d’aloès pur sur les zones irritées. Choisir un
gel de bonne qualité, conservé dans un récipient opaque, et qui ne contient
ni colorants ni fragrances.
Étant donné que l’aloès médicinal est une plante facile à cultiver en pot
à l’intérieur, il est possible de préparer un gel d’aloès maison. Pour en
recueillir la sève, il suffit de couper à sa base une feuille charnue, de
l’ouvrir soigneusement sur le sens de la longueur et de retirer le gel en
pressant avec le dos de la lame d’un couteau. Il est important de le
conserver dans un contenant en verre stérilisé; il se garde au réfrigérateur 2
ou 3 jours. Pour limiter son oxydation et le conserver quelques jours de
plus, ajouter 1 ou 2 gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse.
L’arbre à thé (tea tree) est l’antiseptique naturel le plus efficace. Remède
traditionnel hérité des aborigènes australiens, il est aujourd’hui utilisé tant
en Europe qu’en Amérique.
Utilisation externe
À part ses propriétés antiseptiques, l’arbre à thé est l’antifongique par
excellence; il est recommandé pour traiter les furoncles, le pied d’athlète,
les verrues, les infections fongiques comme le muguet (candidose buccale)
et les infections des ongles (onychomycose).
De plus, contre l’acné, il existe diverses crèmes à base d’arbre à thé.
Choisir un produit de bonne qualité et l’appliquer sur les boutons 2 ou 3
fois par jour.
Précautions
Utilisation externe
• Lotion maison pour les soins de la peau: ajouter 100 g de flocons
d’avoine à 500 ml d’eau, faire bouillir quelques minutes. Filtrer.
Une fois le liquide refroidi, appliquer sur la peau ou incorporer à
l’eau du bain.
• Extrêmement fine, la poudre d’avoine colloïdale est aussi
recommandée pour être ajoutée à l’eau du bain.
Utilisation interne
Contre-indications
Utilisation externe
Précaution
Prudence si vous prenez des anticoagulants (warfarine): la camomille
contient des coumarines, ce qui augmente l’effet anticoagulant.
Chardon-Marie (Silybum marianum)
Depuis longtemps, le chardon-Marie est utilisé par les Grecs pour ses vertus
médicinales. C’est une plante de la même famille que l’artichaut
(astéracées) et, tout comme ce dernier, elle a une action bénéfique sur le
foie.
La silymarine (isolée en 1968) est la substance active contenue dans les
graines du chardon-Marie.
Utilisation interne
Contre-indications
L’échinacée présente des vertus exceptionnelles. Elle est l’une des plantes
médicinales qui ont été les plus populaires au XIXe siècle aux États-Unis et
en Amérique du Nord. Quelque peu oubliée lorsque le marché des
antibiotiques a pris le dessus, l’échinacée a heureusement refait surface;
depuis le début des années 1980, sa popularité mérite que nous lui
réservions une place de choix dans notre pharmacie naturelle.
L’efficacité de l’échinacée est reconnue dans les infections bactériennes,
virales, fongiques (à champignons ou à levures comme Candida albicans).
Elle joue aussi un rôle dans la réduction de la gravité des réactions
allergiques.
De plus, elle est considérée comme un immunostimulant.
Grâce à ses composés actifs (les polysaccharides et les alkylamides),
l’échinacée tonifie le système immunitaire en stimulant l’activité de cellules
(les macrophages) qui recherchent et détruisent les bactéries nuisibles et
autres particules étrangères à l’organisme circulant dans la lymphe.
L’échinacée est également intéressante pour ses propriétés anti-
inflammatoires: «Activité anti-inflammatoire, dont le mécanisme probable
serait l’inhibition de la hyaluronidase. L’échinacée possède une activité
semblable à celle de la cortisone3.» En effet, les biosubstances contenues
dans l’échinacée peuvent prévenir la propagation de virus en entravant
l’hyaluronidase, une enzyme qui réduit la matière intercellulaire (tissu
conjonctif dans lequel on trouve l’acide hyaluronique qui agirait comme
bouclier contre l’invasion des microbes).
Utilisation interne
Précautions
Utilisation externe
L’application d’une crème à base d’échinacée est recommandée dans les cas
suivants: eczéma, urticaire, mycoses, démangeaisons, piqûres d’insectes.
Utilisation interne
Contre-indications
La mélisse est utilisée en lotion pour les cas d’herpès et de zona. Elle réduit
la fréquence des éruptions et accélère la guérison.
Préparation de la lotion: verser 1 tasse d’eau bouillie sur 30 g de feuilles
de mélisse, infuser 15 minutes. Laisser refroidir. Appliquer régulièrement
sur les lésions.
Utilisation externe
L’ortie est une plante précieuse pour ses propriétés médicinales. Si vous
voulez la cueillir, n’oubliez pas de porter des gants, car ses feuilles libèrent
un liquide irritant (acide formique) qui provoque une réaction semblable à
l’urticaire: enflure, rougeur, etc. Cependant, une fois séchée ou trempée
dans l’eau, l’ortie cesse d’être piquante.
On apprécie d’abord cette plante pour ses qualités reminéralisantes. Elle
contient de la silice, du calcium et du potassium. Sa teneur en
bioflavonoïdes, entre autres la quercétine4, lui confère des propriétés
antiallergiques. Elle aide à stabiliser la libération d’histamine lors de
réactions allergiques.
L’ortie est bénéfique dans le traitement des irritations cutanées, car elle
a un effet anti-inflammatoire. Elle est donc recommandée contre les
problèmes d’eczéma, de psoriasis, d’urticaire, d’acné et d’autres infections.
Utilisation interne
Précautions
La réglisse est une plante médicinale précieuse. Elle fait partie de la famille
des fabacées (ou légumineuses). Utilisée depuis des millénaires, elle est
l’une des plantes les plus prescrites en Europe5. La racine de la plante a des
propriétés adoucissantes pour les voies respiratoires. Grâce à son principe
actif, la glycyrrhizine, elle accélère la guérison des ulcérations. Elle a aussi
une action anti-inflammatoire. Considérée comme une plante adaptogène,
elle soutient les glandes surrénales en favorisant l’action du cortisol; elle
potentialise l’effet de cette hormone.
Utilisation interne
Précautions
Utilisation externe
Avec ses jolies fleurs orange vif, le souci est cultivé tant pour ses qualités
ornementales que pour ses propriétés médicinales. Ses composés
comprennent, entre autres, des glucosides amers, des stérols, des
flavonoïdes et des triterpènes. Il a des propriétés antiseptiques, anti-
inflammatoires et cicatrisantes. Très bénéfique pour la peau, il aide à
régénérer les cellules cutanées.
Utilisation externe
Depuis le début des années 1980, nombre d’études établissent un lien avec
les acides gras essentiels et les maladies inflammatoires, dont les problèmes
cutanés comme l’eczéma et le psoriasis2,3,4.
Chez les sujets atteints d’atopie — les gens prédisposés génétiquement aux
allergies courantes —, les études démontrent un déficit fonctionnel en une
enzyme, la delta 6-désaturase, dont le rôle est de convertir l’acide linoléique en
GLA (acide gammalinolénique) en contribuant à l’intégrité de la barrière
cutanée. Ainsi, pour mieux contrer certains problèmes cutanés, il est nécessaire
de connaître les facteurs qui freinent l’activité de cette enzyme:
BON À SAVOIR
L’activité de l’enzyme delta 6-désaturase est potentialisée par le
magnésium, le zinc, la vitamine B6 et la biotine (ou vitamine B8) que
l’on trouve dans plusieurs aliments: œufs, banane, avocat, grains
céréaliers, amande, saumon, chou-fleur, champignons.
BÊTA-CAROTÈNE, OU PROVITAMINE A
Le bêta-carotène est un précurseur de la vitamine A que l’on nomme aussi
«provitamine A». Présent dans les végétaux, il fait partie de la grande famille
des caroténoïdes (on en a identifié plus de 600 à ce jour). Parmi ceux-ci, le
bêta-carotène est l’un des plus importants, et l’organisme peut le transformer
efficacement en vitamine A. Étant liposoluble, la vitamine A est en grande
partie emmagasinée dans le foie, qui la libère selon les besoins du corps.
BON À SAVOIR
Plusieurs nutriments facilitent l’absorption de la vitamine A: les
protéines, le zinc et la vitamine B.
Par contre, plusieurs médicaments peuvent entraver son absorption,
donta:
VITAMINE B6
La vitamine B6 fait partie d’un groupe de vitamines B (B1 B2, B3, etc.) qui
produisent un effet synergique sur les autres. Toutes ont des fonctions
importantes pour notre santé, et certaines d’entre elles, comme la B5 et la B12,
collaborent avec la B6 à la fonction immunitaire.
En plus de son implication dans la production d’anticorps, la vitamine B6
(pyridoxine) favorise le métabolisme des acides gras essentiels; elle est donc
importante pour la santé et conseillée pour lutter contre les problèmes cutanés
tels que l’eczéma et le psoriasis. L’apport quotidien recommandé pour un
adulte est de 1,2 à 2 mg.
Bien que de nombreux aliments renferment de la vitamine B6, les jeunes et
les personnes âgées présentent fréquemment une déficience de cette vitamine.
Cela peut être causé par un régime alimentaire restrictif ou par la prise
excessive de médicaments.
Voici quelques aliments d’origine végétale fournissant cette vitamine:
germe de blé, pomme de terre, banane, pois chiches, pistache, pruneau, avocat,
asperge, chou frisé, figue séchée, chou de Bruxelles, melon brodé, maïs, fève
de soya, graine de lin, graine de tournesol, sarrasin.
BON À SAVOIR
La vitamine C étant très fragile, nous devons tenir compte des facteurs
suivants, qui amoindrissent son effet:
VITAMINE D, OU CALCIFÉROL
La vitamine D est aussi qualifiée d’hormone (ou prohormone), car elle est en
grande partie synthétisée par la peau sous l’effet de l’exposition au soleil, pour
être ensuite véhiculée par le sang, puis transformée par le foie et les reins en
métabolite actif, le calcitriol, qui agit sur le métabolisme du calcium.
Au-delà de son rôle essentiel pour la santé osseuse, la vitamine D est
impliquée dans de nombreux processus physiologiques, entre autres dans la
maturation des cellules, dont les cellules de la peau (les kératinocytes) et celles
du système immunitaire.
La santé de la peau
La vitamine D rendrait plus efficace la production des cathélicidines6 (une
catégorie de peptides antimicrobiens concentrés au niveau de la couche cornée
et nécessaires aux cellules de défense, soit les macrophages), ce qui explique
son action sur l’inflammation. En raison de cet aspect, la vitamine D pourrait
réduire les symptômes d’allergie et de certaines affections cutanées comme le
psoriasis et la dermatite atopique (eczéma)7.
D’ailleurs, en 2013, un congrès s’est tenu à Milan, en Italie, sur le thème
de la vitamine D et de ses liens possibles avec les allergies et l’asthme. Un
article publié sur le site esculape.com affirmait: «[…] En dehors de l’asthme,
la vitamine D pourrait aussi être impliquée dans le contrôle de la dermatite
atopique. Le calcitriol induit la transcription génique associée à la barrière
épidermique […] Une étude récente a montré que la carence en vitamine D
[…] est associée à la sévérité de la der-matite atopique chez l’enfant8.»
Apport quotidien recommandé de vitamine D9:
Attention
Une exposition prolongée entraîne un vieillissement cutané et augmente
le risque de cancer de la peau.
Précaution
Avant de prendre un supplément de vitamine D, demandez l’avis d’un
professionnel de la santé. Plusieurs cas exigent un suivi médical, par
exemple ceux de calcifications rénales, de sarcoïdose,
d’hyperparathyroïdie, etc.
BON À SAVOIR
Une malabsorption intestinale peut mener à une carence en vitamine D.
Les principaux antagonistes de cette vitamine sont:
VITAMINE E, OU TOCOPHÉROL
Les vertus de la vitamine E ont été mises en évidence il y a longtemps. En fait,
c’est en 1922 qu’elle fut découverte, mais ce n’est qu’en 1968 que le Food and
Nutrition Board du National Research Council des États-Unis l’a reconnue en
tant qu’élément essentiel à l’homme12. On lui accordait des bienfaits, entre
autres sur la fertilité; on la qualifiait même de «vitamine jeunesse».
Aujourd’hui, ses mérites pour notre santé sont largement reconnus. Les
recherches se sont multipliées et ont démontré le rôle protecteur de la vitamine
E pour notre organisme et nos cellules. En protégeant les membranes
cellulaires, la vitamine E agit de manière à prévenir les dommages aux
cellules13, exerçant un effet antivieillissement. Elle est donc nécessaire au
maintien de la qualité de la peau et du système immunitaire.
Comme la vitamine E est liposoluble (soluble dans les corps gras),
l’organisme peut l’emmagasiner dans ses tissus et s’en constituer une réserve.
La vitamine E est en réalité un complexe de huit molécules organiques
(quatre tocophérols et quatre tocotriénols) ayant chacune une activité
biologique particulière qui représente la mesure de la puissance de son action
dans le corps. La forme la plus active chez l’humain est l’alpha-tocophérol.
L’apport nutritionnel quotidien recommandé pour un adulte est de 15 mg
d’alpha-tocophérol, ce qui équivaut à 22 UI. Cependant, pour obtenir un effet
préventif ou soulager les affections cutanées — ce qui nous préoccupe ici —,
la dose doit être quelque peu supérieure. Dans certains cas, en plus d’une
alimentation à haute teneur en vitamine E, il est préférable de recourir à un
supplément alimentaire, pour autant, bien sûr, qu’il n’y ait pas de contre-
indications particulières au dossier médical.
Pour choisir un supplément de vitamine E de bonne qualité et sous forme
naturelle (qui est obtenu à partir de la distillation des huiles végétales),
assurez-vous que la mention «d-alpha» se trouve sur l’étiquette. La forme
synthétique porte la mention «dl-alpha». Pour bénéficier des avantages
antioxydants du supplément alimentaire de vitamine E, un dosage de 200 UI
(134 mg) par jour pour un adulte est généralement suggéré.
Les signes possibles de carence en vitamine E sont une peau sèche, des
cheveux secs, de l’eczéma ou du psoriasis. De plus, des troubles d’absorption
des matières grasses, que l’on observe par exemple dans la maladie cœliaque
ou la maladie de Crohn, peuvent causer une carence en vitamine E.
BON À SAVOIR
Le sélénium améliore l’efficacité de la vitamine E.
Voici des médicaments qui peuvent entraver l’absorption de la
vitamine E:
BON À SAVOIR
S’il est avantageux de consommer des aliments riches en vitamine E afin
d’améliorer le plus possible notre état de santé et de prévenir ou soulager
les affections de la peau, nous devons aussi tenir compte de ces critères:
SÉLÉNIUM
Réputé pour son action antioxydante, le sélénium est un oligoélément
important dans la production d’une enzyme appelée glutathion-peroxydase. En
synergie avec la vitamine E, cette enzyme protège les membranes cellulaires
contre l’oxydation causée par les radicaux libres. Elle contribue également à la
production d’anticorps qui neutralisent les bactéries et les virus, et est donc
essentielle au bon fonctionnement du système immunitaire et de la glande
thyroïde.
L’apport nutritionnel en sélénium recommandé pour un adulte est de 55 μg
par jour. Il a la particularité d’améliorer l’absorption de la vitamine E15.
Plusieurs aliments, comme les noix, contiennent du sélénium et de la vitamine
E. Or, ces deux nutriments interviennent dans le processus inflammatoire, le
modulent et le régulent. Dans les cas d’eczéma et de psoriasis, on aura donc
avantage à choisir des aliments riches en sélénium et en vitamine E. À noter
que la valeur nutritive en sélénium varie selon le sol où poussent les aliments
qui en contiennent.
Voici quelques sources alimentaires de sélénium:
ZINC
Le zinc est un oligo-élément qui joue un rôle fondamental dans le
fonctionnement de l’organisme, et particulièrement dans les affections
cutanées. Étant un des composants des globules blancs, il renforce les
mécanismes de défense du système immunitaire. Il participe également à
l’élaboration d’une enzyme indispensable, l’adénosine désaminase, qui
intervient dans la synthèse des protéines, notamment dans la formation du
collagène.
Le zinc contribue aussi au maintien de l’équilibre acidobasique; il est tout
indiqué pour atténuer les affections cutanées. L’apport quotidien recommandé
pour un adulte est de 10 à 15 mg (un peu plus pour un sportif et pour la femme
enceinte). Une carence en zinc entraîne une plus grande susceptibilité aux
infections, des problèmes relatifs à la peau, aux cheveux et aux ongles ainsi
qu’une guérison ralentie des plaies.
BON À SAVOIR
Malgré la présence du zinc dans de nombreux aliments, les carences sont
assez fréquentes et sont souvent causées par différents facteurs qui
réduisent sa teneur dans les aliments:
c D’où l’importance de choisir le plus possible des aliments biologiques et des grains céréaliers
complets.
d Locong, Alice, et Danielle Ruel. Le guide des interactions médicaments, nutriments et
produits naturels, Presses de l’Université Laval, 2003.
Utilisation interne
Le bulbe frais d’ail s’incorpore facilement dans presque tous les mets. Pour
mieux digérer l’ail, commencez par en consommer peu à la fois.
On trouve également sur le marché des suppléments d’ail en gélules ou en
comprimés. Encore une fois, on doit choisir un supplément de bonne qualité
vendu par des compagnies respectueuses de la meilleure fabrication des
produits, comme l’ail séché à froid, pour mieux protéger les principes actifs.
Précaution
Si vous prenez des anticoagulants, l’ail (en suppléments) peut intensifier
l’effet du médicament. Consultez votre pharmacien.
CHAMPIGNON SHIITAKE
La consommation de ce champignon est très courante en Asie,
particulièrement au Japon. Le champignon pousse sur le bois de l’arbre shii et
du chêne. Grâce à sa teneur en vitamine D et à ses composés de
polysaccharides particuliers, il a des propriétés tonifiantes et stimulantes pour
le système immunitaire. Il se prépare comme les autres champignons: on
l’ajoute dans les soupes, les sauces, le riz, les mets à l’orientale ainsi que dans
les sautés de légumes et de tofu.
CHLOROPHYLLE
La chlorophylle est le pigment vert des végétaux qui est synthétisé sous
l’action de la lumière. Au centre de la molécule de chlorophylle se trouve un
atome de magnésium que l’organisme est en mesure de substituer facilement à
un atome de fer. Cet échange facilite la formation de l’hémoglobine (molécule
presque identique) et permet le transport adéquat de l’oxygène vers les
cellules.
La chlorophylle est bénéfique à l’organisme: non seulement elle aide à
stabiliser l’équilibre acido-basique, mais grâce à sa richesse en magnésium,
elle permet également de lutter contre les agressions microbiennes en
stimulant les anticorps du système immunitaire.
En ajoutant aux menus une variété de légumes verts, on bénéficie de leur
qualité nutritive et alcalinisante dans les cas, par exemple, d’éruption cutanée
et de démangeaison.
Voici quelques légumes verts à privilégier dans votre alimentation: les
épinards, les pois mange-tout, le kale, le brocoli, les rapinis, les haricots verts,
la bette à carde, le cresson, la laitue romaine et autres feuilles vertes comme la
mâche, la roquette et enfin le persil. Ce dernier est un condiment possédant
une grande richesse nutritive: outre sa teneur en chlorophylle, il contient de la
vitamine C, du bêta-carotène, du fer, du calcium et du manganèse. Des études
ont démontré son importance pour inhiber la sécrétion d’histamine. Il est donc
souhaitable d’ajouter du persil frais, à raison de 5 ml par portion, à vos soupes,
salades, taboulés, pâtés et riz.
Sur le marché, la chlorophylle liquide est vendue en bouteille de 50 ml. On
peut en ajouter quelques gouttes aux jus, aux tisanes ou à l’eau.
GERMINATIONS
La germination est un processus donnant naissance à une nouvelle plante, ce
qui accroît la qualité nutritionnelle des grains. Voici quelques exemples de
grains qu’on peut faire germer:
Deux suggestions
Précautions
BON À SAVOIR
Si l’alimentation influe positivement sur la composition de la flore
intestinale, certains médicaments peuvent, par ailleurs, nuire à son
équilibre. Par exemple, les antibiotiques sont reconnus pour
compromettre la flore intestinale.
Après un traitement aux antibiotiques, il est bénéfique de prendre un
supplément de probiotiques (Lactobacillus acidophilus, Bifidus,
rhamnosus, bulgaricus, etc.) pour recoloniser la flore intestinale;
préférablement, on prendra un comprimé de probio-tiques 30 minutes
avant le repas.
Précautions
Avant de prendre un supplément de probiotiques, demander l’avis d’un
professionnel de la santé.
Contre-indication dans les cas suivants: fièvre, nausées,
vomissement, diarrhées contenant du sang, fortes douleurs abdominales,
déficit immunitaire lié à une maladie (sida, lymphome), traitement
médical (corticothérapie, chimiothérapie, radiothérapie).
QUERCÉTINE
La quercétine fait partie de la famille des flavonoïdes (pigments qui donnent
leurs riches couleurs aux fleurs, aux fruits et aux légumes), des composés qui
se rencontrent abondamment dans la nature. Elle est un antioxydant puissant.
Qualifiée d’antihistaminique naturel, la quercétine, en association avec la
vitamine C, stabilise la libération d’histamine lors de réactions allergiques (ou
de pseudo-allergies) et contribue à atténuer certaines manifestations comme les
éternuements et les démangeaisons cutanées.
Grâce à son pouvoir anti-inflammatoire (elle entrave la formation des
leucotriènes pro-inflammatoires), la quercétine est suggérée pour contrer les
problèmes cutanés comme l’eczéma et l’urticaire.
Câpre, livèchee, oignon rouge, asperge cuite, pomme avec pelure, raisin, vin
rouge, petits fruits (bleuet, canneberge, groseille, fraise, cerise, myrtille),
brocoli, chou de Bruxelles, chou frisé, chou rouge, chou-fleur, agrumes,
aneth frais, coriandre, fenouil, haricots vert et jaune, poivron, radicchio,
chicorée, ananas, goyave, prune, farine de caroube, sarrasin (sous forme de
grain, de gruau ou de farine), thé vertf, etc.
1. Communiqué de presse, Paris, 16 juillet 2010. «L’abus d’oméga-6 et le déficit en oméga-3 favorisent
l’obésité de génération en génération», Centre national de la recherche scientifique.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1944.htm. D’après Massiera, «The Western-like fat diet
sufficient to induce a gradual enhancement in fat mass over generations», The Journal of Lipid
Research, 2010, 51.
2. Meynadier, J., Michel, B. «Médiateurs lipidiques de l’inflammation (acides gras essentiels,
prostaglandines et leucotriènes) en dermatologie», Annales de dermatologie et de vénéréologie,
1983, 110: 851-860.
3. Monpoint, S., et coll. «Acides gras essentiels en dermatologie», Annales de dermatologie et de
vénéréologie, 1992. 119: 233-239.
4. Horrobin, D.F. «Fatty acid metabolism in health and disease; the role of delta 6-desaturase», The
American Journal of Clinical Nutrition, mai 1993, 57(5 suppl): 732S-736S.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8386433.
5. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, «Vitamine
A & caroténoïdes provitaminiques». Mis à jour le 14/04/2016. https://www.anses.fr.
6. Murakami, M., Ohtake, T., Dorschner, RA., et coll. «Cathelicidin anti-microbial peptide expression
in sweat, an innate defense systeme for the skin», Journal of Investigative Dermatology, novembre
2002, 119(5): p. 10901095. http://www.jidonline.org/article/S0022-202X(15)30051-8/fulltext.
7. Schauber, J., Gallo, R.L. «The vitamin D pathway: a new target for control of the skin’s immune
response?», Experimental Dermatology, 2008, 17(8): p. 633-639. Cité sur le site Internet:
http://pubmedcentralcanada.ca/pmcc/articles/PMC2729115/.
8. World Allergy and Asthma Congress 2013 (Milan, Italie): 22-26 juin 2013. «La vitamine D est
toujours sur le devant de la scène dans l’allergie et l’asthme!», publié par le Journal International de
Médecine, Dr Geneviève Démonet, 09/09/2013. http://www.esculape.com/medicament-
alerte/allergie/asthme/vitamineD-2013.pdf.
9. 1 ug (microgramme) équivaut à 40 UI (unités internationales).
10. «De nombreuses personnes comblent au moins une partie de leurs besoins en vitamine D par
l’exposition au soleil. Mais la saison, la période de la journée, la couverture nuageuse, la
pigmentation de la peau et l’application d’écrans solaires sont autant de facteurs qui peuvent influer
sur la quantité de rayons ultra-violets reçus et, partant, sur la synthèse de la vitamine D.» Santé
Canada, «La vitamine D et le calcium: Révision des apports nutri-tionnels de référence».
http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/vitamin/vita-d-fra.php Date de modification 2012-03-22.
11. Brault Dubuc, M., et Caron Lahaine, L., Valeur nutritive des aliments, 9e édition, 2003, Société
Brault-Lahaie.
12. Caducee. http://www.caducee.net/Fiches-techniques/vitaminee.asp.
13. Packer, L. «Protective role of vitamine E in biological systems», American Journal of Clinical
Nutrition, avril 1991, 53; 1050S05S. http://ajcn.nutrition.org
14. Données recueillies sur le site Internet de Santé Canada: Valeur nutritive de quelques aliments
usuels. http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/alt_formats/pdf/nutrition/fiche-nutri-data. Et: Brault Dubuc, M.,
et Caron Lahaie, L., Valeur nutritive des aliments, 9e édition, 2003.
15. Brinker, Francis. Herbal contra-indications and drug interactions, Eclectic Medical Publications,
Oregon, 4e édition, 2010, p. 466.
16. La noix du Brésil est très riche en sélénium (5 noix = 340 ug), mais il faut la restreindre car elle
apporte aussi beaucoup de lipides, dont des acides gras oméga-6.
17. http://www.guildedesherboristes.org/wp-content/uploads/guide_ail_version_finale-1.pdf.
18. Chevallier, Andrew. Encyclopédie des plantes médicinales, Sélection du Reader’s Digest, 1997.
19. Lilly, D.M., et Sillwell, R.H. «Probiotics: Growth-Promoting Factors Produced by Microorganisms»,
Science, 147(3659): 747-748. Mentionné sur le site internet: http://ajcn.nutrition.org, History of the
term probiotic.
20. Cité sur le site Internet de World Gastroenterology Organisation Guideline: «Probioctics and
prebiotics», 2011, www.worldgastroenterology.org.
21. Isolauri, E., et coll. «Probiotics: effects on immunity», The American Journal of Clinical Nutrition,
février 2001, 73(2): 444s-450s. Site internet: www.ajcn.nutrition.org. Bourlioux, P. et coll. «The
intestine and its microflora are partners for the protection of the host», The American Journal of
Clinical Nutrition, 2003, 78(4): 675-683.
22. Rosenfeldt, V., Benfeldt, E., et coll. «Effect of probiotics on gastrointestinal symptoms and small
intestinal permeability in children with atopic derma-titis», The Journal of Pediatric
(www.jpeds.com), novembre 2004, 145(5): 612616. Cité sur le site Internet:
www.ncbi.nlm.nih.gov/pudmed/1550759.
CHAPITRE 7
LA GESTION DU STRESS ET LES GLANDES
SURRÉNALES
Sur une longue période, le stress est un facteur contribuant aux problèmes
cutanés tels que l’eczéma, l’urticaire, le psoriasis, etc. En effet, le lien entre
un stress continu et le déclenchement ou l’aggravation de certains désordres
cutanés a été établi. Cela se passerait sous le contrôle du système neuro-
immunocutané, le SNIC1.
Nous ne réagissons pas tous de la même façon aux situations de stress
telles les inquiétudes, les contraintes sociales, les exigences
professionnelles, etc. D’un individu à l’autre, la capacité d’adaptation au
stress varie; elle dépend, entre autres, de l’hérédité, des habitudes
alimentaires et du mode de vie.
Entreprendre une démarche pour améliorer sa résistance organique
implique en premier lieu de reconnaître l’agent stressant, puis, dans la
mesure du possible, de chercher à amoindrir son impact sur l’organisme. En
second lieu, il importe d’observer de près ses habitudes alimentaires et son
mode de vie, qui, tous deux, pourraient nuire au bon fonctionnement du
système nerveux. Par la suite, il s’agit d’apporter les corrections nécessaires
pour se rétablir.
Bref, mieux gérer le stress est important lorsqu’on souhaite traiter de
façon naturelle les affections cutanées, et qui parle de stress parle des
glandes surrénales.
À éviter
À privilégier
• La racine de réglisse (en décoction: 2 g par tasse d’eau). Faire
bouillir 3 minutes et laisser reposer 10 minutes. Sous forme de
teinture mère ou de comprimés, on prendra 1 comprimé avant le
repas. Voir au chapitre 5 les précautions d’utilisation.
• Les sources alimentaires de vitamine B: germe de blé, céréales à
grains entiers (riz, orge mondé, avoine), légumineuses, graines de
tournesol, etc.
• Les aliments riches en vitamine C, en zinc et en oméga-3. Voir au
chapitre 6 les tableaux s’y rapportant.
• L’huile de graines de lin: elle lutte contre l’inflammation et aide à
atténuer la réaction allergique.
• Les sources alimentaires de magnésium qui diminuent la tension
nerveuse: légumes verts, panais, riz à grains entiers, sarrasin, millet,
avocat, banane, soya, figue, arachide, amande, avocat, mélasse (non
raffinée), poudre de caroube, etc.
• Le romarin est un aromate aux propriétés stimulantes. Il est utile
pour soutenir l’action des glandes surrénales. Faire une infusion de
romarin: 1,25 ml de feuilles par tasse d’eau bouillie, filtrer, et boire
1 tasse par jour. Le romarin peut être ajouté notamment aux soupes,
aux sauces, etc.
• La tisane de mélisse (remplace très bien le café): prendre 1 ou 2
tasses par jour.
Le ginseng: précautions
Pour maintenir les fonctions vitales normales et conserver une bonne santé,
l’organisme doit réguler l’équilibre des acides et des bases (alcalins) de ses
différents fluides: la lymphe, la salive, l’urine et, principalement, le sang.
Le degré d’acidité ou d’alcalinité du corps se mesure par le potentiel
hydrogène (pH), qui est la concentration en ions H+ d’une solution. Le pH
est évalué sur une échelle de 1 à 14.
La valeur 7 indique la neutralité. Plus une substance est acide, plus elle
tend vers le 1; plus elle est alcaline, plus elle tend vers le 14.
La stabilité du milieu intérieur (le sang et les tissus) est une condition
essentielle à la vie. Ainsi, l’équilibre acido-basique a une très grande
influence sur l’action des enzymes qui participent à toutes les réactions du
corps.
LA RÉGULATION DU PH
La régulation du pH implique les fonctions biologiques suivantes:
En plus des plantes que vous aurez choisies au chapitre 5, prenez soin
d’ajouter les éléments suivants dans votre pharmacie idéale.
SITES INTERNET
http://umm.edu/health/medical/altmed/herb (University of Maryland
Medical Center) – Complementary and alternative medicine guide.
http://www.caducee.net (réseaux et systèmes d’information santé au service
des professionnels).
http://www.passeportsante.net.
http://www.phytotherapies.org.
GLOSSAIRE
Avertissement
Introduction
Conclusion
Annexe. Une pharmacie naturelle
Bibliographie
Sites Internet
Glossaire
La santé de votre peau par les plantes
ISBN EPUB: 978-2-7640-2698-4
02-19
Imprimé au Canada
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Pour le Canada et les États-Unis:
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Téléphone: 450-640-1237
Internet: www.messageries-adp.com
* filiale du Groupe Sogides inc.,
filiale de Québecor Média inc.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
– www.sodec.gouv.qc.ca
Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre
du Canada pour nos activités d’édition.
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