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REBOISEMENTS MALGACHES / LE POINT SUR…
Production de semences
pour les reboisements
malgaches
villageois la possibilité de s’appro- L’inter vention de l’Éta t protéger des bassins versants contre
prier les terrains domaniaux ainsi mis l’érosion. Le premier périmètre écono-
en valeur. Cependant, les taux de Les zones délimitées pour le mique s’est ouvert, en 1960, dans la
réussite et les productivités faibles reboisement couvrent plus d’un région de la Haute-Matsiatra (Fiana-
des plantations généralement obser- million d’hectares. Néanmoins, la rantsoa). Les plantations ont pris fin
vés découlaient du manque de suivi surface réelle reboisée n’est que de en 1975, après l’établissement de
et d’entretien des plantations. 316 000 ha (DGEF, 1997). Le faible 35 000 ha en P. patula. Mais, de toutes
Dans le cas plus précis de la ré- taux de reprise des plants et le passa- les opérations d’enrésinement enga-
gion d’Antananarivo, les paysans ge du feu dans les jeunes plantations gées à Madagascar, celle de la vallée
malgaches ont très rapidement utilisé expliquent ces différences. Depuis du Haut-Mangoro (Moramanga) a créé
l’eucalyptus comme essence de re- 1996, l’État malgache n’intervient plus le plus vaste massif artificiel, soit envi-
boisement. Pour la plupart d’entre directement dans les actions de reboi- ron 75 000 ha plantés, dont près de
eux, l’intérêt résidait dans une straté- sement. Cependant, les reboiseurs 50 000 ha en P. kesiya, le reste étant
gie de défense pour bloquer l’instal- disposent d’une quantité considé- couvert par P. elliotii et P. caribeae.
lation des colons français (Bertrand, rable d’informations techniques sur Environ 5 000 ha de terrains peu pro-
1999). les plantations forestières, grâce aux pices aux pins ont été plantés en euca-
Deux faits marquants caractéri- résultats des travaux menés durant lyptus (Schmitt, Rafaly, 1997). Les
sent la problématique des planta- plusieurs décennies par les services travaux ont été menés par la société
tions forestières. Il s’agit de l’insécu- forestiers et la recherche forestière : Fanalamanga avec des fonds de l’État
rité foncière et de l’utilisation ▪ tris d’espèces en arboretum malgache et de la Banque mondiale,
courante du feu dans les zones d’éle- (90 arboretums, 700 espèces) ; dans le cadre d’un projet papetier.
vage bovin et dans les zones actives ▪ essais sylvicoles divers (écar- L’usine de pâte à papier n’ayant pas
de culture sur brûlis. tement, densité de plantation, éclair- été construite, l’objectif de la planta-
Madagascar présente une gran- cie, provenances-descendances) ; tion a été changé pour une production
de variété de situations foncières lo- ▪ actions de sensibilisation au- de bois d’œuvre pour le sciage et le
cales, qui ont en commun un niveau près des populations rurales ; déroulage (Bouillet, Lefèvre, 1996).
élevé d’insécurité foncière et un dé- ▪ reboisements à grande échelle La région du Mangoro connaît actuel-
veloppement récent et rapide des (Matsiatra : 35 000 ha ; Mangoro : lement un développement écono-
conflits fonciers, parfois violents 75 000 ha). mique rapide, qui repose sur l’exploi-
(Bertrand, Razafindraibe, 1997). Parmi les essences testées, les tation des plantations et la trans-
Les feux de brousse sont étroite- pins tropicaux se sont distingués, no- formation du bois pour l’exportation
ment liés à l’activité des populations tamment Pinus patula et P. kesiya. Dès et le marché national (exportation de
locales ou migrantes et ils ont des ori- 1960, ces deux espèces ont été les bois ronds, ameublement, matériaux
gines diverses (défrichement, éle- pièces maîtresses des reboisements. de construction du bâtiment, pa-
vage bovin, conflits sociaux). La sur- Elles sont destinées à convertir des lettes). Cette région est devenue un
face parcourue annuellement par les zones abandonnées en terrains pro- bassin d’emploi en pleine expansion.
feux de brousse est officiellement de ductifs de bois à usages multiples et à
l’ordre d’un million d’hectares, mais
elle peut varier de façon importante
selon la précocité de la saison des
pluies. Cette situation nécessite d’in-
tégrer la résistance au passage des
feux dans les critères du choix des es-
pèces de reboisement.
Dans ce contexte, il est fréquent
de rencontrer chez les paysans une
perte de motivation après un ou plu-
sieurs échecs dus aux dégâts du feu
et, donc, un manque d’intérêt à s’in-
vestir encore dans les plantations fo-
restières.
Carte 2
Implantation à Madagascar du dispositif de
production de semences forestières du FOFIFA-
DRFP/CIRAD-Forêt.
Location in Madagascar of the FOFIFA-DRFP/CIRAD-
Forêt forest seed production system.
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REBOISEMENTS MALGACHES / LE POINT SUR…
Les reboisements pr ivés développées par l’Association natio- Une dizaine d’espèces (E. robusta,
nale d’actions environnementales E. grandis, E. cloeziana, E. resinifera,
À titre individuel, les eucalyptus (ANAE), qui apporte les financements E. camaldulensis, E. microcoris,
ont été utilisés pour délimiter les nécessaires aux opérateurs. Elles ont E. maculata, E. pilularis, P. kesyia,
terres nouvellement immatriculées concerné 17 000 ha lors du Programme P. caribaea, P. eliottii, P. patula et
ou en cours d’immatriculation. Et, environnemental 1 (1993-1997), et 32 P. oocarpa) ont présenté des caracté-
dans le même temps, les populations 000 ha sont prévus (ANAE, 1998) ristiques intéressantes (croissance en
rurales autour de Tananarive ont com- dans le cadre du Programme environ- hauteur, production en volume) dans
pris tout le parti économique qu’elles nemental 2 (1998-2002). les conditions climatiques et pédolo-
pouvaient tirer du bois destiné au giques de Madagascar.
chemin de fer. Elles ont progressive- Le rôle de la recherche Pour ces espèces sélectionnées,
ment planté des eucalyptus sur les forestière les essais provenances-descen-
tanety1, en association avec le riz irri- dances (installés dans les années 80)
gué dans les bas-fonds. Au début du À Madagascar, la recherche fo- ont permis d’étudier la variabilité
siècle dernier, le combustible domes- restière en matière de plantation est intraspécifique et de comparer les
tique habituel à Tananarive était le menée principalement par le DRFP provenances locales avec celles intro-
bozaka 2 . Le bois et le charbon de (Département des recherches fores- duites (Bouvet, Andrianirina, 1990).
bois, initialement utilisés par la popu- tières et piscicoles) du FOFIFA (Centre Ces dernières ont été plus perfor-
lation aisée, ont progressivement pris national de recherche appliquée au mantes en termes d’adaptation et de
le relais dans l’ensemble de la popu- développement rural), appuyé par le productivité. Les provenances locales
lation. Dans les zones nord et est CIRAD-Forêt. Les actions actuelles bé- présentent, souvent, les effets dé-
d’Antananarivo, les plantations d’eu- néficient des résultats obtenus dans pressifs de la consanguinité (perte de
calyptus représentent, à l’heure ac- les nombreux arboretums installés croissance en hauteur). Les activités
tuelle, la majeure partie du revenu dans les années 1940-1960. À l’issue de la recherche forestière durant ces
des ménages ruraux. d’un premier tri sévère effectué dans vingt dernières années se sont essen-
La surface totale couverte par ces arboreta, la recherche forestière tiellement réalisées dans la région du
les eucalyptus atteint actuellement s’est appliquée à déterminer les es- Haut-Mangoro.
147 000 ha (Randrianjafy, comm. pèces les mieux adaptées et les plus
pers.), dont plus des deux tiers sont productives dans le contexte des re-
privés. L’extension des plantations boisements malgaches (Gachet, 1 Tanety : colline.
2 Bozaka : combustible constitué de graminées.
privées se poursuit du fait d’une né- 1968 ; Sutter, Rakotonoely, 1989).
cessité économique dans les zones Dans les années 70, plusieurs essais
de production (Manjakandriana et spécifiques ont ainsi été mis en place
Anjozorobe). De préférence aux zones dans les zones potentiellement
Production de bois de feu pour la ville
occidentales d’Antananarivo, l’exten- destinées au reboisement (Haute- d’Antananarivo dans la région de
sion des plantations intervient autour Matsiatra, Haut-Mangoro, région des Manjakandriana.
de ces deux agglomérations. Elle est Tampoketsa, Brickaville ; carte 2). Fuelwood production for the town of
motivée par la présence d’axes rou- Antananarivo in the Manjakandriana
tiers et par un climat relativement region.
plus humide, dû à l’influence des ali-
zés. Eucalyptus robusta est la princi-
pale espèce rencontrée dans ces
peuplements ; cette espèce rejette vi-
goureusement, même après le passa-
ge du feu, et elle se contente de sols
peu fertiles. Mis à part cette région,
l’extension des reboisements est in-
fluencée par les activités menées par
divers projets et ONG. Grâce à la mé-
thode participative, les populations
sont totalement impliquées dans les
actions de reboisement, depuis la
production des plants jusqu’à l’entre-
tien des plantations. Les opérations
de « reboisement paysan » les plus
importantes reviennent aux actions
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Contexte actuel al., 1993). Cette liste est proposée raisons sont évidentes : l’existence
de production aux acteurs du reboisement depuis d’un marché pour ce bois (charbon,
plus de vingt ans. L’étude des ventes perche, poteau, planche), la croissan-
et de diffusion de graines forestières réalisées par le ce rapide, les produits multiples, la
Silo national des graines forestières capacité à rejeter, les qualités techno-
des semences (SNGF) a permis d’identifier les es- logiques, la résistance au passage du
pèces les plus demandées, qui cor- feu, etc.
Analyse des besoins respondent aux espèces conseillées. Cependant, étant donné les pro-
et choix des espèces Une trentaine d’espèces représente blèmes de conservation des sols, les
plus de 90 % des besoins en matière acacias, légumineuses qui fixent
La croissance des espèces au- de reboisement. l’azote atmosphérique, intéressent
tochtones de Madagascar étant très Étant donné la situation actuelle de plus en plus les acteurs du déve-
lente, le choix des forestiers s’est (économique, environnementale), la loppement. Les premiers essais ne
porté sur des espèces exotiques à place de l’eucalyptus à Madagascar, datent que de 1984.
croissance rapide. Les genres les acquis techniques accumulés, il Les principales caractéristiques
Eucalyptus et Pinus se sont distin- n’est pas question d’ouvrir, ici, le retenues pour le choix des espèces et
gués en raison de leur rusticité et de débat sur le choix des espèces exo- pour les sélections effectuées dans
leur croissance rapide. La synthèse tiques, en particulier sur les euca- les vergers à graines dépendent du
des résultats des divers essais, com- lyptus. On constate simplement que, comportement de ces espèces, sa-
binée à une analyse des résultats ob- dans toute l’île, l’intérêt des popula- chant qu’une espèce ne peut répon-
tenus en arboretum, a permis de dres- tions, qui est à respecter avant tout dre, à la fois, à toutes les attentes.
ser une liste d’espèces adaptées aux autre, porte sur les espèces à crois- Selon les objectifs du reboisement
plantations (DRFP, 1990 ; Jürgen et sance rapide comme l’eucalyptus. Les (protection des sols, production de
mis en place et évalués pour chaque lioration à long terme. Cette étape Il a été décidé de produire des
espèce. Une synthèse des résultats concerne principalement la foresterie variétés synthétiques par pollinisa-
obtenus par le programme a permis villageoise et, dans une moindre me- tion libre dans la région d’utilisation.
d’élaborer une stratégie d’améliora- sure, la foresterie industrielle. Il s’agit Les dispositifs de reproduction de ces
tion adaptée au cas de Madagascar d’améliorer simultanément une ving- vergers doivent permettre de se rap-
(diversité climatique, objectifs, taine d’espèces de feuillus dans les procher d’une panmixie. Théorique-
moyens…). Le FOFIFA a reçu, entre quatre zones bioclimatiques du pays ment, ils visent à réduire les risques
1993 et 1998, un appui financier du ainsi que cinq espèces de pins tropi- d’autofécondation et à favoriser les
Fonds européen de développement. caux. L’objectif est de produire des croisements interprovenances ou in-
variétés plastiques, rustiques, à terfamilles. L’introduction d’une im-
Objectif croissance juvénile forte et destinées portante variabilité génétique est
L’installation de vergers à à des usages multiples. Les variétés fondamentale. Les provenances intro-
graines est une étape essentielle doivent être distribuées sous la forme duites sont généralement originaires
dans le cadre de la stratégie d’amé- de graines. de l’aire naturelle de l’espèce consi-
Acacia albida 6 92
Acacia aulacocarpa 9 63
Acacia auriculiformis 18 158 5 65
Acacia crassicarpa 9 294 9 294 20 379
Acacia mangium 12 100 12 100 11 201
Acacia nilotica 8 164
Azadirachta indica 5 140 3 84 2 28
Calliandra calothyrsus 12 Inc
Casuarina equisetifolia 8 105
Casuarina cunninghamiana 5 45
Eucalyptus camaldulensis 21 150 6 55 6 55 5 66 5 45
Eucalyptus maculata 10 84 9 73
Eucalyptus grandis 4 13 9 80
Eucalyptus robusta 22 229 16 153
Eucalyptus tereticornis 21 329 3 32 20 388
Eucalyptus citriodora 4 90
Eucalyptus cloeziana 15 167 6 39
Eucalyptus microcorys 16 131 12 129
Eucalyptus muelleriana 8 69
Eucalyptus resinifera 14 96 12 124
Grevillea robusta 7 33
Gmelina arborea 1 50
Cedrela odorata 17 200
Pinus caribaea 8 Inc 8 Inc 19 Inc
Pinus elliottii 10 Inc
Pinus oocarpa 15 Inc 17 Inc
Pinus patula 17 inc 9 Inc
Prosopis juliflora 5 76 5 71 6 91
dérée. Elles sont retenues en fonction en plus, le marché des semences fo-
Analyse de la
des conditions climatiques du site restières à travers la commercialisa- filière et
d’implantation et de la disponibilité tion du Silo national des graines fo-
en semences. Le nombre de semen- restières (SNGF, 1999 b) : acacias per spectives
ciers dans les lots de graines impor- australiens à 90 %, pins à 50 % et eu-
tés est un critère de choix (tableau II). calyptus à 15 %. Notons que la plu-
pour le
Le dispositif expérimental est élaboré part des vergers à graines ont moins reboisement
de manière à évaluer, dans un pre- de cinq ans et que les travaux de sé-
mier temps, la variabilité intraspéci- lection se poursuivent.
fique de l’espèce. La transformation Pour les résineux, le programme À Madagascar, la plantation
de la parcelle en verger à graines s’ef- d’amélioration génétique du FOFIFA a d’espèces à croissance rapide est une
fectue par éclaircies successives. reçu l’appui de la Coopération suisse préoccupation ancienne, mais tou-
Selon les sites et les espèces, la à travers le SNGF. À partir d’essais de jours d’actualité. La quantité de
densité initiale est comprise entre provenances, la stratégie repose sur graines vendues (250 kg annuelle-
150 (7 x 7 m) et 4 444 (1,5 x 1,5 m) la sélection d’arbres d’élite et leur ment pour les eucalyptus, par
tiges par hectare. Les éclaircies sélec- multiplication végétative pour mettre exemple) est sans commune mesure
tives sont menées de telle sorte que en place des vergers à graines de avec les plantations effectivement
les meilleurs individus de chaque clones (Nanson, 1972). Dans le cadre mises en place (tableau III). La pro-
provenance soient conservés. Par de ce programme, plus de 130 ha de duction de plants de qualité montre
ordre croissant, les critères de sélec- parcelles expérimentales (essais de encore des lacunes, souvent et à tort
tion utilisés reposent sur l’état sani- provenances, essais de descen- la qualité des graines est mise en
taire, la conformation et la croissance. dances) et de vergers à graines ont cause. Auparavant, celle-ci pouvait
La densité finale d’un verger à graines été installés (Rakotovao et al., 1996 ; être discutée, mais des efforts impor-
est comprise entre 150 et 250 tiges Rakotomanampison, Verhaegen, tants ont été réalisés aussi bien pour
par hectare. Pour les feuillus, l’étape 1980). Le verger à graines de clones la qualité des semences forestières
suivante consiste à créer une nouvel- de Pinus kesyia (20 ha), installé en que pour la diffusion de celles-ci.
le population d’amélioration à partir 1984, produit des semences depuis
des descendances (familles de demi- cinq ans. Les vergers de Pinus patula,
frères) d’arbres « plus » sélectionnés P. elliotii et P. caribaea établis récem-
dans les essais. Pour les pins, le pro- ment ne sont pas encore productifs.
gramme diffère puisque le schéma
d’amélioration comprend la mise en
place de vergers à graines de clones.
Résultats
Les activités du programme de Ta blea u III Vente annuelle nationale du Silo national
recherche ont introduit de cette façon des graines forestières (SNGF)
60 provenances qui concernent cinq par groupe d’espèces (kg) et surface
espèces de pins et 300 provenances potentielle de reboisement pour l’année 1999
pour vingt-cinq espèces de feuillus (SNGF, 1999 b, 2000)
(carte 2). Le dispositif mis en place
ces dernières années regroupe la pro- Vente annuelle nationale du SNGF (kg) Surface (ha)
duction de graines sur quelques sites, 1997 1998 1999
en l’occurrence les stations de re- Espèces
cherche du FOFIFA. Acacia - 60 40 600
Le dispositif de vergers à graines dont A. mangium 32
forestières permet au pays d’être Eucalyptus 170 221 269 26 000
quasiment autonome en matière dont E. robusta 111 125 12 000
de semences forestières. À titre E. camaldulensis 62 81 8 000
d’exemple, les graines d’acacias aus- E. citriodora 20 35 500
traliens, auparavant importées à des Teck - 168 60 20
coûts prohibitifs, sont maintenant
Autres feuillus 64 335 131 30
disponibles en quantité suffisante
(Chaix et al., 1999). Depuis 1997, les Pins et résineux 125 180 134 120
vergers installés par le FOFIFA et le Espèces agroforestières 1 110 1 578 2 423 2 500
CIRAD-Forêt approvisionnent, de plus Totaux 1 469 2 542 3 057 29 270
La surface en hectares est estimée comme suit : S = (densité [graines/kg] x vente 1999 [kg] x 0,75
[pouvoir germinatif moyen] x 0,5 [on suppose que les pertes en plants sont de 50 %] )/2 500 plants à
l’hectare à la plantation.
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V.A., 2000. CO-MANAGEMENT OF AGRICULTURAL INTENSIFICATION, SYMBOLISME CULTUREL À...
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