Vous êtes sur la page 1sur 8

UNIVERSITE DE KARA

FACULTE DES SCIENCES


ECONOMIQUE ET DE GESTION

COURS D’ECOCONIMIE AGRICOLE ET DEVELOPPEMENT RURAL

Licence professionnelle PSE-PDL

Semestre 5 , Spécialité: Développement local

SEANCE N° 7

Dr PILO Mikémina (PhD)


Pilomikemina15@gmail.com

Année 2020-2021

1
Chapitre 2
Théorie néoclassique de la production agricole

2.1. Analyse du processus de décision


La maîtrise des outils de base d’analyse de la théorie néoclassique est indispensable pour
comprendre les multiples thèmes et débats qui ont lieu sur l’économie de l’agriculture
paysanne. La théorie commence avec le paysan comme un décideur individuel préoccupé par
les questions telles que combien d’unités de main-d’œuvre allouer à une culture donnée ? Ou
combien d’intrants acheter ? Quelle culture ou spéculation privilégier et sur quelle parcelle ?
Etc. Elle porte ainsi sur l’idée que les fermiers peuvent changer le niveau et le type d’intrants
ainsi que les produits agricoles.
Il existe trois types de rapports entre les intrants ou inputs agricoles et les produits agricoles
qui sont typiquement identifiés comme englobant la capacité de prise de décision économique
du paysan. Ces trois relations correspondent aussi aux trois principales étapes dans la
construction de la théorie de la firme agricole. Ce sont :
(1) Le niveau variable de l’output correspondant aux différents niveaux d’utilisation des
inputs variables (ex : variation de la production de maïs résultant de différents
niveaux d’engrais azotés –Urée). Il est appelé relation de facteur-produit ou relation
d’input-output ; c’est aussi la fonction de production c’est-à-dire la relation physique
existant entre les inputs et le rendement du produit, relation à laquelle tous les autres
facteurs du processus de décision sont ultimement liés.
(2) Les combinaisons variables de 2 ou plusieurs inputs requises pour produire un bien
donné (i-e différentes quantités de terre et main d’œuvre qui pourrait résulter en la
production de la même quantité de riz paddy). Il est appelé relation de facteur à
facteur (ou input-input). On s’en réfère aussi comme la méthode ou technique de
production.
(3) Les niveaux variables de produits qui peuvent être obtenus à partir d’une quantité
donnée de ressources (ex : les différentes quantités de manioc ou de haricot qui
pourraient être obtenues à partir de la superficie de terre). Il s’agit là d’une relation de
produit à produit. Il traduit aussi le choix d’entreprise.
Cette triple capacité pour changer la façon dont la production agricole est organisée confère
une certaine pertinence analytique que si elle est placée dans le contexte des buts poursuivis
par le ménage agricole et sous contraintes de ressources de l’exploitation agricole
individuelle. Dans la pratique, les ménages agricoles peuvent poursuivre plusieurs buts : celui
de la stabilité des revenus à long terme, la sécurité alimentaire de la famille, accomplissement
de certaines préférences dans la consommation, accomplissement des engagements de la
communauté et bien d’autres. La ferme peut aussi faire face aux contraintes de sévérité
variable qui limitent la capacité de changer l’organisation de la production. Une contrainte
évidente est la superficie de terre de la ferme qui est dans beaucoup de cas fixe sur de longues
périodes. Cependant, pour le fermier rural africain, il peut être un problème mineur : le fonds
de roulement d’exploitation peut être rare et cher, les intrants achetés variable dans leur
disponibilité, qualité et prix ; la sécurité de la tenure sur la terre faible et les possibilités pour
lancer des spéculations alternatives variables et parfois inexistantes.
La théorie de base (néoclassique) de production agricole implique quelques simplifications
importantes en ce qui concerne la myriade de buts possibles et les contraintes. L’aspect
consommation du ménage de ferme est ignoré. Seulement un but ou objectif simple, celui de
la maximisation du profit à court terme, est exploré. Seulement un seul décideur, le fermier

2
est autorisé dans l’analyse. On ne permet pas non plus à ce stade la dissenssion parmi les
membres du ménage de la ferme (femme versus hommes par exemple). D’autres hypothèses
incluent la concurrence sur les marchés des produits et des intrants, et un fonds de roulement
d’exploitation illimité pour l’achat des intrants variables.
2.2. La fonction de production
2.2.1. La relation physique entre les inputs (intrants) et le produit
S’il est vrai que la fonction de production soit un concept abstrait et ne se réfère pas
directement à des vraies situations du monde, dans le contexte de la production agricole, elle
a plusieurs applications réalistes. Considérons par exemple la réponse du rendement du riz
paddy aux changements de l’application de l’engrais azoté (Urée). Le bon sens suggérait que
le rendement croisse avec l’augmentation des quantités d’engrais, mais seulement jusqu’à un
certain point. Au-delà de ce point un déséquilibre se produit entre l’engrais et d’autres
nutriments de la plante dans le sol de sorte que le rendement se stabilise et par la suite décroît
même si plus d’engrais est appliqué.
Le rapport entre le rendement de paddy et l’intrant engrais est une fonction de production.
Ce rapport peut être illustré par un graphique (Figure 1). Ce graphique montre que,
maintenant d’autres intrants à un niveau constant, le rendement de paddy est de 2200
kilogrammes avec l’engrais, il monte jusqu’à un pic de 3762 kilogrammes à mesure que de
l’engrais est augmenté jusqu’à 125 kilogrammes, et il tombe ensuite. Le graphique montre la
fonction de production du rendement de paddy pour les niveaux variables de l’engrais utilisé.
Cette fonction de production est décrite comme la courbe du produit total physique.

Figure 1 : La fonction de production - Cas d’un intrant variable

3
En général, la fonction de production décrit le rapport technique ou physique entre le produit
et un ou plusieurs intrants variables. C’est pourquoi beaucoup d’intrants variables sont inclus
dans la fonction. Les inputs sont des taux d’utilisation de ressource et le produit le taux de
production sur une période de temps indiquée, habituellement la saison culturale.
Une fonction décrivant la réponse du produit à un seul intrant, comme dans notre exemple,
est désigné souvent sous le nom de courbe de réponse d’un intrant. Dans cet exemple ;
comme dans les cas où deux ou plusieurs intrants variables sont considérés, ces ressources
non incluses dans la fonction de production sont maintenues constantes, de même que l’est
également l’état global de technologie de la ferme.
Partant de l’exemple ci-dessus, la fonction de production résume un volume considérable
d’information concernant la nature et la réponse du rendement du riz paddy à l’Urée. Ce qui
est vrai dans cet exemple l’est aussi pour la fonction de production comme outils d’analyse
théorique, que décrivent les paragraphes ci-après :
(1) Il y a un niveau de production qui sera obtenu sans application d’engrais. Il s’agit du
niveau de base du produit et il est à 2000 Kg. Pour certaines formes d’intrants
agricoles tels les engrais, l’eau d’irrigation, les herbicides, pesticides, etc, on peut
s’attendre à un niveau d’output même en l’absence totale de l’intrant ou input. Pour
d’autres, comme les semences, la main d’œuvre ou la terre, un niveau nul d’utilisation
de l’input entraînerait zéro produit ou output et la courbe de la fonction de production
commencera à partir de l’origine du graphique
(2) Il y a le niveau élevé de rendement qui sera atteint par augmentation successive de la
quantité d’engrais, maintenant tous les autres facteurs de production constants et ce
niveau de production est atteint à 3762 Kg. Le Pic de production est souvent décrit
comme le niveau maximum technique du produit.
(3) La forme de la courbe est cruciale. Elle décrit une situation dans laquelle bien que le
rendement croît avec des augmentations égales successives de l’engrais, la quantité
par laquelle elle croit devient de moins en moins importante. La quantité de
rendement additionnel qui est obtenu pour chaque unité additionnelle successive
d’intrant utilisé s’appelle le produit marginal physique (PmP). Cette tendance pour
que ce produit additionnel devienne de plus en plus petit à mesure que la quantité de
l’intrant augmente est la fameuse loi des rendements marginaux décroissants.
Le produit marginal physique d’un intrant peut être exprimé de différentes manières et
ceci nous est illustré par la moitié inférieure du graphique. Mathématiquement, le
produit marginal (Pm) est la pente de la courbe du produit total physique à n’importe
quel point particulier de la courbe, ce qui est exprimé par ce qui s’appelle la première
dérivée de la courbe (dY/dX1) et qui signifie la quantité de rendement (distance
verticale sur le graphique, dY) obtenue pour une augmentation très petite de la
quantité d’intrant (distance horizontale sur le graphique, dX1).
Dans la correspondance avec ce qui est déjà connu de la courbe du produit total
physique, la courbe de PmP décroît continuellement reflétant le niveau de plus en plus
faible de rendement additionnel pour chaque unité successive d’intrant. La courbe de
PmP passe du positif au négatif exactement au point du rendement maximum, après
quoi il est de plus en plus négatif et le produit physique total décroît en conséquence.
(4) Il y a la mesure de productivité donnée par le produit moyen physique de l’intrant.
Le produit moyen physique est défini comme le produit physique total divisé par la
quantité totale de l’intrant utilisé dans la production. Il est exprimé comme le ratio de
Y/X1. Cette définition est le cas général et elle s’applique sans difficulté aux intrants
comme la terre et le travail pour lesquels le niveau du rendement est zéro quand
l’utilisation d’intrant est nulle. Cependant, pour un intrant comme l’engrais où un

4
certain volume de rendement se produit même avec une quantité nulle de l’intrant, il
est parfois plus utile pour considérer le produit moyen comme tout le rendement au-
dessus du niveau de base divisé par la quantité de l’intrant appliqué.
Ainsi, en référence à notre exemple, quand le produit physique total est de 3200
kilogrammes et l’engrais est de 50 kilogrammes, le produit moyen (PM) de l’engrais
est de 20 kilogrammes de paddy (soit 3200 kilogrammes moins 2200 kilogrammes =
1000 kilogrammes, divisé par 50 kilogrammes d’engrais = 20 kilogrammes de paddy
pour un kilogramme d’engrais). De même quand le produit total est de 3700
kilogrammes et l’engrais est de 100 kilogrammes, le PM est de 15 kilogrammes de
paddy.
La courbe du produit moyen (PM) a le même point de départ que celle du produit
marginal (Pm), mais elle diminue avec une pente moins rapide. La forme précise des
courbes de Pm et PM n’est pas importante pour ces résultats. Pourquoi ont- elles
cette forme ? Ici elles sont des lignes droites (i-e linéaires, parce que ceci s’avère
justement être une caractéristique de l’équation quadratique pour la fonction de
production de laquelle ils sont dérivés).
(5) Une cinquième mesure du rapport physique entre le rendement et l’intrant (input)
variable est l’élasticité de l’intrant, également connue sous le nom d’élasticité
partielle de production. Il est défini comme le pourcentage de changement dans le
rendement résultant d’un pourcentage de changement donné dans l’intrant variable :
% changement dans le rendement dY Y dY X 1 1 Pm
E     Pm  
% du changement dans l ' input dX 1/ X 1 dX 1 Y PM PM
Point sur l’élasticité
En prenant le rapport de deux changements proportionnels on obtient une mesure de l’impact
d’une variable sur une autre qui est indépendant des unités physiques dans lesquelles les
variables sont dénommées. Le rapport entre l’élasticité de l’input, le Pm, et le PM devrait être
noté. Le secteur de diminution des gains marginaux sur la fonction de production se produit
quand Pm est inférieur à PM mais ce n’est pas négatif c’est-à-dire quand E est entre zéro et
un ( 0 E 1 ). E 1et E 0 définissent les secteurs de la fonction de production dans
laquelle il ne serait pas économiquement logique que le paysan/ fermier opère : le premier
parce que le rendement croit plus que proportionnellement avec n’importe quelle
augmentation de l’input, ce qui signifie le fermier pourrait toujours gagner en employant plus
de l’input et le second parce que le rendement diminue par suite d’emploi de plus de l’intrant
et clairement le paysan gagnerait à améliorer sa production en réduisant l’utilisation d’intrant.
En résumé, la fonction de production définit le rapport physique entre le rendement (Y) et un
certain nombre de facteurs de production ( X 1 , X 2 ,..., X n ) .
Y  f ( X1 , X 2 ,..., X n )
Typiquement, on se préoccupe d’un seul facteur ou plusieurs facteurs de production
variables, les autres facteurs et l’état de la technologie sont supposés constants. Ceci s’écrit
comme suit :
Y  f ( X1 , X 2 ,..., X m / X nm )
Où X 1 , X 2 jusqu’à X m sont des intrants variables, et la barre indique que tous les autres
facteurs de production étant maintenus constant. L’équation précise de la fonction de
production dépend du type de réponse de l’intrant considéré et du degré d’abstraction fait au
processus actuel de production.

5
Cependant, toutes les fonctions de production doivent satisfaire deux conditions pour donner
un sens économique à la chose : le produit marginal physique devra être positif, et il devra
être décroissant. Pour que ces conditions soient réunies, l’équation devra avoir une première
dérivée positive  dY dX 0  , et une dérivée seconde négative  d ²Y d ² X 0  , i.e. la
réponse du rendement aux niveaux additionnels des inputs doit être croissante, mais à un taux
décroissant.
2.2.2. Le niveau optimum d’utilisation de la ressource
Le niveau le plus efficace d’un intrant variable dépend du rapport entre le prix de l’intrant et
le prix du produit. Dans la figure suivante, l’information de notre exemple précédent peut être
convertie en valeur en supposant que le prix du riz paddy de 100 FCFA par kilogramme à la
porte de la ferme (i.e. marché rural) et un prix de l’intrant de 200 FCFA par kilogramme
d’engrais. La forme des courbes de produit demeure les mêmes ; elles sont simplement les
courbes physiques multipliées par le prix de paddy et les axes verticaux des graphiques sont
re-labellisés en termes de valeur. Elles deviennent ainsi la valeur du produit total (VPT), la
valeur du produit moyen (VPM) et la valeur du produit marginal (VPm).

Figure 2 : Niveau optimum d’utilisation de l’intrant – Cas d’un input

6
Notons que Vpm est le terme général pour décrire le taux de changement du VPT et il inclut
la possibilité (non applicable ici), que le prix au producteur pourrait changer pendant que le
niveau de production change. Le terme « valeur du produit marginal » (VPm) est utilisé car
l’exploitant agricole est perçu comme un preneur de prix sur les marchés compétitifs. En
d’autres termes, c’est un seul prix, P qui s’applique à tous les niveaux de production.
L’information additionnelle contenue dans cette figure est la ligne du coût total du facteur
utilisé (CTF) dans le graphique supérieur, et la ligne du coût marginal du facteur (CmF) dans
le graphique inférieur. Le coût total du facteur trace simplement le coût cumulé encouru à
mesure que l’on augmente l’utilisation de l’engrais. Chaque 25 kilogrammes d’engrais
augmente le coût total de 5000 FCFA et c’est un rapport linéaire. Le coût marginal du facteur
est juste une autre manière de décrire le prix de l’intrant variable. C’est une ligne droite au
niveau de 200 FCFA sur le graphique inférieur : chaque unité successive d’engrais coûte la
même chose.
Le niveau optimum économique de l’intrant se produit quand la valeur du produit marginal
de l’intrant est égale au prix de l’intrant (point E sur le graphique inférieur). Dans la section à
gauche du point E, le gain additionnel produit par une unité supplémentaire de l’input est
supérieur au prix de revient unitaire de l’intrant, (soit VPm supérieur à CmF) et il peut donc
augmenter le niveau de l’intrant. Dans la section à droite du point E, le gain additionnel
obtenu à partir d’une unité supplémentaire de l’intrant est inférieur au prix de revient unitaire
de l’intrant, (soit VPm inférieur à CmF) et les profits sont réduits. Lorsque VPm = CmF, ceci
correspond sur le graphique au point où la ligne parallèle à la courbe du coût total du facteur
est tangente à la fonction de production i.e. où la pente des deux courbes sont les mêmes.
Sachant que la valeur du produit marginal est la pente de la fonction de production et que le
coût marginal du facteur est la pente de la courbe du coût total, à ce point le surplus entre le
coût marginal du facteur est la pente de la courbe du coût total, à ce point le surplus entre le
coût total et le revenu total, l’écart AB est à son maximum et le profit est maximisé.
Avec cette approche mathématique simple, cet optimum réalisé pour un seul intrant peut être
décliné de différentes manières, soit :
Px = prix unitaire de l’input X (CmF)
Py = prix unitaire du produit Y
Alors, la valeur du produit marginal de l’intrant X est égale à son produit marginal physique
multiplié par le prix unitaire du produit. Il y a alors trois façons d’observer ce point
optimum :
(a) A l’optimum économique, le gain de revenu additionnel est égal au coût additionnel,
VPmx  Px . Si VPmx Px , alors le paysan utilise très peu de l’intrant variable, et si
VPmx Px , alors le paysan utilise trop d’intrant (engrais par exemple).
(b) En réarrangeant cette expression, la condition de l’optimum peut être définie comme
VPm Px  1 . Ce ratio de la valeur du produit marginal au prix de l’intrant doit être
égal à 1. Cette façon d’exprimer l’optimum économique est souvent décrite dans la
littérature par la question de l’efficience économique du paysan exploitant où la
question fondamentale est celle de savoir si oui ou non ce ratio est statistiquement
différent de 1 pour chacun des intrants variables et si c’est le cas, dans quelle
direction ? Aussi, si VPm Px 1 , le paysan est en train d’utiliser très peu de l’intrant.
Si VPm Px 1 , alors le paysan applique beaucoup trop de l’input.

7
(c) Puisque VPmPx  PmPx Py , la condition optimale peut aussi être formulée comme
PmPx  Px Py . Le produit marginal physique devrait être égal à l’inverse du ratio des
prix de l’intrant sur celui du produit. Ceci se réfère à l’inverse du ratio des prix parce
qu’il inverse l’ordre des variables par rapport au graphique.
Dans l’exemple ci-dessus, le prix de l’engrais est de 200 FCFA et le prix du riz paddy
est de 100 FCFA par unité. Ainsi, l’inverse du ratio des prix, Px Py est de 2 et le profit
est maximum au point sur la fonction de production où le PmP est de 2.
En vue de relater ceci au graphique, notons que l’inverse du ratio des prix Px Py est la même
quantité du produit Y qui pourrait être achetée au même prix d’une unité d’engrais (c’est-à-
dire que sur la courbe de coût total du facteur, 50 Kg de paddy peuvent être achetés pour le
même prix que 25 Kg d’engrais. Soit la distance horizontale sur le graphique. Ainsi, la pente
de la courbe de coût exprimée en terme physique est de 50kg/25kg = 2.

Vous aimerez peut-être aussi