Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’exploitation est généralement gérée sous l’autorité d’un centre de décision unique
(individuel, ou collégial) pour tout ce qui se réfère à l’emploi des ressources
disponibles et au devenir des productions et revenus obtenus : Auto -
approvisionnement vivrier, consommation des ménages, épargne et investissements.
(ii)
b.) à examiner avec soin les interactions et les interférences qui s’établissent
entre ses éléments constitutifs :
•Les relations de concurrence entre espèces végétales et animales pour
l’utilisation des divers constituants de l’écosystème aménagé : eau, lumière,
éléments minéraux, matières organiques… ;
•Les relations éventuelles de synergie ou de complémentarité dans l’utilisation
des ressources ;
•L’affectation de la force de travail et des moyens de production (et leur
répartition dans le temps et dans l’espace) entre différents sous-systèmes de
culture et d’élevage: itinéraires techniques, successions et rotations culturales,
assolements, calendriers fourragers, déplacements de troupeaux, etc.
1.4. Etude d’un système de culture
L’étude d’un système de culture vise à comprendre principalement:
•L’évolution du peuplement végétal ;
•Les itinéraires techniques pratiqués ;
•Le niveau de production obtenu et les effets du système sur le maintien de
la fertilité de la parcelle;
•Le niveau de rentabilité.
Dans ce contexte, la performance d’une exploitation peut être mesurée par les
résultats de celle-ci au regard des objectifs du chef d’exploitation et de l’utilisation
des facteurs de production pour obtenir ces résultats.
2. Critères de performance d’une exploitation
Dans une exploitation familiale donnée, certains de ces critères sont plus pertinents
que d’autres.
- Un producteur peut avoir principalement un objectif de revenu monétaire et serait
sensible par conséquent à l’évaluation des performances de son exploitation en termes
de rentabilité monétaire.
- Un autre peut être plus sensible à un compromis entre la productivité, la stabilité et la
pérennité.
- Il serait donc erroné d’évaluer les performances de ces deux exploitations avec les
mêmes critères.
2.1. La productivité
Utilité
La productivité mesure l’efficience relative de l’utilisation des facteurs de production.
Puisqu’il y a rareté de certains facteurs (terre, travail, capital, ressources naturelles), la
mesure de la productivité permet de rechercher leur meilleure utilisation.
Définition
La productivité est définie comme le rapport entre la production et un ou plusieurs
facteurs utilisés pour obtenir cette production par unité de temps : kilos de sorgho
par hectare, francs CFA par journée de travail, etc.
La productivité physique renvoie à des unités de mesure physique (exemple du rendement pour
les cultures). La productivité en valeur calcule la production en valeur par unité physique d’un
facteur de production.
La rentabilité mesure les gains générés par l’activité du producteur. Ces gains peuvent être
appréciés d’une manière approximative dans les exploitations de subsistance qui sont peu ou
pas connectées au marché.
Dans la littérature agricole, le terme profit est souvent décrié, puisqu’il renvoie à une
conception entrepreneuriale de l’exploitation agricole au détriment de ses caractéristiques
familiales (Brossier et al., 1997). On préfère la notion de revenu agricole, qui revient à
calculer
le profit sans tenir compte de la rémunération préalable du travail familial.
2.3. La stabilité
Le critère de stabilité se réfère à l’absence ou à la minimisation des fluctuations
interannuelles dans la production en termes physiques (quantités produites, rendements à
l’hectare) ou en valeur (revenu agricole estimé). La stabilité en valeur suppose aussi une
stabilité des prix des intrants et des produits agricoles.
La stabilité des rendements, des prix ou des revenus, peut être mesurée par le coefficient
de variation (CV) donné par l’écart-type et la moyenne d’un échantillon d’observations.
Le critère de stabilité est très important dans les exploitations agricoles africaines, car la
production des céréales pour assurer la sécurité alimentaire du groupe familial reste une fonction
primordiale et stratégique.
2.4. La dispersion
2.5. La pérennité
La pérennité se traduit à long terme par des résultats technico-économiques positifs ou en
amélioration.
Mais, l’accent doit être mis sur le développement, sinon le renouvellement, du potentiel de
production à travers l’effort d’investissement dans les différents types de capitaux (physique,
humain, social, naturel).
La mesure de la pérennité reste une démarche qualitative. Comme l’appréciation de la
durabilité, concept très proche de la pérennité, elle comporte plusieurs dimensions:
économique, écologique et sociale.
3. Méthode d’analyse des
performances
L’analyse des performances d’une exploitation agricole consiste à mesurer, pour une période
donnée, ses résultats en termes d’efficacité et d’efficience. Elle comporte :
•
Définitions des valeurs économiques utilisées
Afin de simplifier les calculs et les présentations des résultats, pour une exploitation
agricole familiale en général, on propose de considérer :
• 1. Le produit brut
• Le produit brut est la valeur de la production brute agricole, estimée au prix du
marché, prix sortie ferme (c’est à dire sans compter les frais de transport pour
rejoindre le marché le plus proche par exemple).
• Le produit brut d’une parcelle est égal à sa production multipliée par le prix unitaire
de vente des produits.
• Le produit brut à l’hectare correspond donc au rendement (moins les pertes post-
récolte éventuelles) multiplié par le prix unitaire de vente des produits.
• NB: Au niveau d’une exploitation, le produit brut qui est la somme des produits
bruts des différents ateliers est l’équivalent du chiffre d’affaires en économie
générale.
• 1.1.Calcul du Produit Brut d’une association de cultures
Exemple:
Pour une association culturale mil-niébé :
• Exemple:
• La marge brute est égale au produit brut (auquel on ajoute les subventions
éventuelles) moins les charges opérationnelles (aussi appelées consommations
intermédiaires ou frais variables).
• La marge brute est calculée au niveau de chaque atelier, c’est à dire pour chaque
itinéraire technique de production (végétale ou animale).
• La marge brute de l’exploitation est égale à la somme des marges brutes des
différents ateliers.
3. La valeur ajoutée brute (VAB)
• La valeur ajoutée brute est égale à la marge brute moins les subventions liées
l’activité, ce qui correspond aussi au produit brut moins les charges
opérationnelles.
• Comme son nom l’indique, la valeur ajoutée brute est le revenu agricole réel, c’est à
dire la création de valeur réelle d’origine agricole et issue du travail (et en
conséquence n’incluant pas les subventions).
• NB/ Au niveau de l’exploitation, la VAB est la somme des VAB des différents
ateliers.
• 3.1. Calcul de la valeur ajoutée brute du système de culture
Comme dans le cas du produit brut, on peut évaluer la VAN pour une culture ou
une association de cultures, mais aussi pour un système de cultures incluant
plusieurs cultures dans une rotation.
• 5. Le résultat brut d’exploitation (RBE)
Les charges de structure correspondent aux charges fixes qui ne varient pas avec le
niveau d’activité, et ne disparaissent pas dans l’acte de production, comme la
location de bâtiments, la maintenance du matériel ou l’emploi de personnel
permanent, etc. ;
Les frais financiers correspondent à la valeur des frais liés aux emprunts.
NB/
Comme dans le cas du PB ,VAB et VAN, on peut évaluer la MN pour une culture ou
une association de cultures, mais aussi pour un système de cultures incluant
plusieurs cultures dans une rotation.
7.Les revenus non-agricoles
Les revenus non-agricoles (aussi appelés revenus «off-farm» ou revenus hors
exploitation ) correspondent à tous les revenus du ménage qui ne proviennent
• pas de l’activité agricole, gagnés grâce à un travail extérieur: salarié agricole,
transport, commerce, etc.
8. Le revenu net total (RNT)
Ces indicateurs économiques peuvent être utilisés pour deux fonctions différentes :
Reproduction:
Comment l’éleveur gère-t-il la reproduction?
VAB = PB - CV
Cependant, en élevage la VAB correspond à la différence entre la valeur
du produit brut et les consommations intermédiaires par mère et par
an.
Eléments de calcul des consommations intermédiaires d’un élevage naisseur.
Les consommations intermédiaires sont à rapporter aux produits obtenus par mère
sur la durée de sa carrière :
Coût des aliments de la mère.
Coût des aliments des jeunes vendus sur la durée de la carrière de la mère.
Coût des soins vétérinaires de la mère.
Coût des soins vétérinaires des jeunes vendus sur la durée de la carrière de la
mère.
Si un gardien ou un berger permanent est engagé pour s’occuper des animaux,
son travail peut être considéré comme un service et compter dans les
consommations intermédiaires.
etc.
Enoncés des
TD
• TD N°1:
• Exemple de calcul de la VAB d’un système de culture rizi-maïsicole pluvial
avec jachère
• - Rotation : Riz associé au Maïs 1ère saison 1A / Maïs pur2ème saison 1A // Riz
associé au Maïs 1ère saison 2A/ Maïs pur 2ème saison 2A // Jach 1// Jach 2 // Jach
3 // Jach 4 // Jach 5 // Jach 6 // Jach 7 // Jach 8.
Pendant la première année l’exploitant à récolté
– 2.000 kg de paddy qu’il à vendu à 70 FCFA/kg
– 400 kg de maïs de 1ere saison qu’il à vendu à 145 FCFA/kg
– 1.500 kg de maïs de 2eme saison qu’il à vendu à 200 FCFA/kg
Pendant la deuxième année l’exploitant à récolté
– 1.500 kg de paddy qu’il à vendu à 70 FCFA/kg
– 300 kg de maïs de 1re saison qu’il à vendu à 145 FCFA/kg
– 1.250 kg de maïs de 2e saison qu’il à vendu à 200 FCFA/kg.
• -Les consommations intermédiaires utilisées sont les suivants.
• Semences de riz : 40 kg/ha acheté à125 FCFA/kg.
• Semences de maïs pour cultures associées : 5 kg/ha acheté à 200 FCFA/kg.
• Semences de maïs pour culture pure : 25 kg/ha acheté à 200 FCFA/kg.
• 1. Calculer le produit brut du système de culture rizi-maïsicole
pluvial avec jachère
• Une enquête socio économique auprès d’un échantillon d’éleveurs de poulets vous
à permis de disposer des paramètres zootechniques et des paramètres permettant de
calculer les consommations intermédiaires suivantes :
• a) Paramètres zootechniques
– Age à la reproduction : 6 mois
– Age à la réforme : 2 ans
– Nombre de couvées par an : 3,5
– Nombre de jeunes par couvée : 8
– Taux de mortalité des jeunes : 0,5
– Taux de mortalité des adultes (entre le stade jeune et la vente) : 0,25
– Age à la vente : 12 mois
– Prix de vente des poulets de 12 mois : 1250 FCFA
– Prix d’achat de la mère en début de carrière : 1000FCFA
– Prix de vente de la mère à la réforme : 1000FCFA
b) Paramètres permettant de calculer les consommations intermédiaires
– Coût des aliments de la mère : aucun
– Coût des aliments des jeunes vendus sur la durée de la carrière de la
mère : aucun
– Coût des soins vétérinaires de la mère : 100 FCFA pour la vaccination
– Coût des soins vétérinaires des jeunes vendus sur la durée de la carrière
de la mère : 100 FCFA de frais de vaccination par poussin.
1. Calculez la PB ;
2. Calculez la VAB ;
3. La valorisation de la journée de travail.