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Université Peleforo Gon Coulibaly REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

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UFR DE SCIENCES SOCIALES

Département d’Economie

LICENCE 1

Support de cours :

MICROECONOMIE
INTERMEDIAIRE

SEMESTRE 2

Chargé de Cours :

Dr Diakalia DIARRASSOUBA
Cél : 07 59 45 02 / 02 39 40 35
Email : d_diarrassouba@yahoo.fr
1

KORHOGO
DESCRIPTION DU COURS

Ce cours est une introduction à la microéconomie : son objet, ses concepts et ses résultats. Il s'agit de
comprendre comment une économie de marché résout le problème de l'affectation des ressources
rares à des besoins par nature illimités. Quels sont les biens à produire ? En quelles quantités ?
Comment et pour qui sont-ils produits ? Le marché et le système de prix fournissent les réponses. On
peut alors se poser la question de la "qualité du travail" effectuée par le marché. Un aspect essentiel
du cours est de présenter l'économie comme une science appliquée. Les concepts introduits en cours
sont systématiquement mobilisés pour comprendre des faits économiques.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

Ce cours est la suite de la première partie du cours d’initiation à l’étude de la micréconomie qui a eu
pour objectif de présenter les grands principes économiques, l’équilibre partiel et l’équilibre général
et le rôle prépondérant du marché dans la régulation des activités économiques. Cette deuxième
partie est la suite logique du programme de la première année. Elle sera consacrée à la théorie de la
firme et des coûts de production. Seront abordées ici, les notions de facteurs de production, de
fonction de production de court terme et la loi des rendements de production.

Ensuite, nous aborderons les questions relatives au prix et à la structure des marchés. Il s’agira
d’analyser les marchés de concurrence pure et parfaite, de monopole et de concurrence imparfaite,
la discrimination en termes de prix, ainsi que les marchés oligopolistiques. Les interactions sociales
entre agents seront considérées par le biais de l’étude des externalités (autant de production que de
consommation), des bien publics, du bien-être social.

Les exercices de fins de chapitres et des manuels d’exercices sont essentiels pour une bonne
performance dans ce cours.

MODALITÉS D’ÉVALUATION

 Examen Intra (ou devoir de classe et/ou Note de Participation) : 1/3


 Examen final à la fin du semestre : 2/3

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PLAN DU COURS
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PREMIERE PARTIE : THEORIE DE LA FIRME ET DES COUTS DE PRODUCTION

Chapitre 1 : Les facteurs de production


1.1. Definition
1.2. Divisibilité des facteurs et contraintes de non divisibilité
1.3. Proportions des facteurs de production et fonction de production
1.4. Intensité d’utilisation des facteurs de production

Chapitre 2 : Fonctions de production avec un facteur variable ou de court terme


2.1. Hypothèse de base
2 .2. Les différentes grandeurs de la production
2.3. Loi des rendements décroissants
2.4. Application
Chapitre 3 : Fonctions de production de long terme
3.1. Notion d’isoquantes
3.2. Cartes d’isoquantes
3.3. Les isoquantes et les fonctions de production à proportions fixes
3.4. Propriétés des isoquantes
3.5. Le long terme et les rendements d’échelle
3.6. Autres Fonctions de production à facteurs substituables ou Fonction Cobb-Douglas

DEUXIME PARTIE : PRIX ET STRUCTURE DES MARCHES


Chapitre I : Le marché de Concurrence Pure et Parfaite (CPP)
1.1. Hypothèse
1.2. Caractéristiques
Chapitre 2 : Situation de monopole et de concurrence imparfaite
2.1. Marché de monopole
2.2. Marché de concurrence monopolistique et d’oligopole
2.2.1. Marché de concurrence monopolistique
2.2.2. Marché de l’oligopole

CONCLUSION

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PREMIERE PARTIE : THEORIE DE LA FIRME ET DES COUTS DE PRODUCTION

INTRODUCTION

La notion de production implique en général la création de biens et services économiques, mis à la disposition du
consommateur : c’est donc une opération qui consiste à créer l’utilité. Dès lors, la théorie de la production
cherche à analyser la manière dont l’entrepreneur (pour un état donné de « know-how »ou de savoir-faire i.e.
l’état actuel de la technologie) combine les différents facteurs de production (inputs) pour obtenir un
produit donné (output) de manière économiquement efficace.

Quant à la théorie des coûts, elle s’intéresse à l’analyse des coûts de production i.e. comment se forment les
coûts lorsque la fonction de production est connue. Elle cherche à déterminer l’influence des rendements
décroissants et comment varient les coûts dans le court, moyen et long terme. Donc pour une firme donnée, l’un
des facteurs fondamentaux de son comportement est l’état de la technologie, des facteurs de production qu’elle
utilise dans son processus de production.

Ainsi, pour tout volume de production donné, la firme souhaitera connaître la réponse à 2 questions :

 Combien cela coûtera-t-il de produire ce volume ?


 Quelle recette procurera sa vente ?
Pour chaque quantité produite, les coûts dépendent de la technologie qui détermine la quantité et les prix des
moyens de production nécessaires. L’entreprise détermine ce qu’elle devra payer pour les acquérir. La recette
tirée de la vente dépend de la courbe de demande à laquelle la firme est confrontée. Cette courbe de demande
détermine le prix auquel tout volume de production donné peut être vendu et, par-là même la recette que la firme
peut escompter gagner.

Les profits sont l’excédent des recettes sur les coûts. La clé de la théorie de l’offre réside dans l’hypothèse selon
laquelle les firmes ont toutes le même objectif : Faire autant de profit que possible. En étudiant comment les
recettes et les coûts varient quand le volume de production fabriqué et vendu change, l’entreprise peut choisir le
volume de production qui maximise ses profits. L’hypothèse de maximisation du profit étant la pierre d’assise de
la démarche de l’entreprise, nous en discuterons la pertinence et considérerons d’autres conceptions de ce que
peuvent être les objectifs des firmes.

Par rapport à l’horizon du temps, on distingue 2 types de fonction de production :

 La fonction de production de court terme qui combine un facteur fixe et un facteur variable pour
produire un bien donné (output).
 La fonction de production de long terme où tous les facteurs de productions sont variables.
La fonction de production d’un bien donné est la relation entre la quantité de facteurs nécessaire pour produire
ce bien et le volume de la production qui en résulte.

Quels sont les différents types de facteur de production ? Quelles sont les caractéristiques d’une fonction de
production ? Quels sont les calculs économiques du producteur pour une gestion optimale de sa firme ?

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CHAPITRE I : LES FACTEURS DE PRODUCTION

1.1 D E FI NI T I ON
La fonction de production d’un bien donné pour une certaine entreprise est la relation entre la quantité
de facteurs nécessaires à cette entreprise pour produire ce bien et le volume de la production qui en
résulte. Soit 2 facteurs de production X et Y nécessaires pour produire un bien Q :

- X = nombre d’unités physiques du facteur X

- Y = nombre d’unités physiques du facteur Y

- q = nombre d’unités physiques du facteur Q

On peut alors écrire la fonction de production du bien (q) comme suit :

q = f (x, y)
Cette fonction obéit à deux (2) propriétés :

- elle est supposée continue et dérivable avec des dérivées partielles continues de 1er et 2e ordres.

- Elle obéit au principe de non gaspillage i.e que la relation exprimée par la fonction de
production suppose que l’efficience technologique est réalisée ; en d’autres termes, il est possible
d’obtenir le maximum d’output à partir d’une combinaison donnée de facteurs en évitant des
gaspillages.

La technologie représente l’ensemble des connaissances d’une société concernant son état industriel et
agricole.

Les facteurs de production sont des éléments qui utilisés dans le processus de production, permettent
la création d'un bien économique ou output. En général, on distingue les facteurs fixes et les facteurs
variables, facteurs quasi-fixes.

Un facteur fixe est celui qui est nécessaire dans la production d’un certain bien mais dont la quantité
utilisée est indépendante du volume de la production.

Exemple : la terre, le K et autres biens d’équipements durables sont des facteurs fixes. Ils représentent
des coûts fixes dont l’entrepreneur ne tient pas compte dans son calcul économique de court terme.

Un facteur variable est celui dont la quantité utilisée peut-être modifiée spontanément pour répondre
à des variations de la production. Exemple : matières premières, la main-d’œuvre etc. La distinction
entre ces 2 types de facteurs dépend essentiellement de la période de temps considérée. Plus la période
de temps envisagés est longue, plus les facteurs variables sont nombreux. Entre ces 2 facteurs, il existe
des facteurs quasi fixes. Exemple : l’électricité.

L’analyse économique distingue dans ce cas, 2 principales périodes : le Court terme et le long terme.
Le Court terme est la période suffisamment courte pour que la capacité de production installée de
l’entreprise puisse être considérée comme une donnée. Dans ce cas, les variations de la production ne
peuvent être obtenues que par des changements de l’utilisation des facteurs variables. Le long terme
représente un délai suffisamment long ou tous les facteurs de production sont variables.
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1.2 D I V I S I B I L I T E D E S F A C T E U R S E T C ONT RAI NT E D E N O N - DI V I S I B I L I T E .

Certains facteurs de production sont parfaitement divisibles et peuvent donc être fractionnés
indéfiniment dans le processus de production.

Exemple : les matières premières, les sources d’énergie etc.

Par contre, d’autres inputs ne sont pas divisibles. Ils introduisent une contrainte technologique dans le
calcul économique de l’entrepreneur.

Exemple : un agriculteur industriel ne pourra pas utiliser 2,5 tracteurs pour l’exploitation de ses
plantations. Il lui faudra choisir soit 2 soit 3 tracteurs machines.

1.3 P R O P OR T I O N S D E FA C T E U R S E T F ON CT I O N DE P R OD UCT I O N

Il s’agit de déterminer les rapports qu’il y a entre les différentes quantités produites d’un bien et la
combinaison des facteurs fixes et des facteurs variables. On distingue la production avec des
proportions fixes et la production avec des proportions variables.

Dans le système de production à proportion fixe, la technologie impose d’adjoindre à une quantité
donnée d’un input, une quantité déterminée d’un autre input. Il n’y a donc qu’un seul rapport de
facteurs de production qui peut être utilisé pour produire un bien donné. Si le niveau de production
augmente ou baisse, tous les facteurs de production doivent être augmentés ou diminués de manière à
conserver un rapport de facteurs fixe. Dans ce cas les facteurs de production sont complémentaires.

Dans le système de production de production à proportions variables, le niveau de production peut être
modifié en faisant varier la quantité des facteurs de production fixes. Lorsque la quantité d’un des
facteurs de production varie tandis que la quantité de l’autre reste constante, le rapport des facteurs de
production varie dans les différentes combinaisons des facteurs i.e avec des rapports différents de
facteurs de production : dans ce cas, les facteurs de production sont substituables.

1.4 I NT E NS I T E D E L ’ U T I L I S A T I O N DE S FA CT E U RS DE PR O DU CT I O N

Quand une technique fait appel à beaucoup de capital et à relativement peu de main-d’œuvre, on dit
qu’elle à une forte intensité capitalistique. Inversement, lorsqu’une technique fait appel à beaucoup
de main-d’œuvre, et à relativement peu de capital on dit qu’elle est à forte utilisation de main-
d’œuvre.

CHAPITRE-II : FONCTION DE PRODUCTION AVEC UN FACTEUR VARIABLE ( OU DE CT)

2.1 H YP O T H E S E S DE BASE

Soit 2 facteurs de production K et L qui sont divisibles et utilisables en proportions variables,


homogènes et mesurables.

 le capital (K) = ensemble des facteurs fixes


 le travail (L)= ensemble des facteurs variables.
La fonction de production de court terme peut alors s’écrire sous la forme suivante :
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Y= f (L, K) avec k, L >0

Puisque le facteur capital (K) est fixe dans le court terme, il intervient comme un paramètre et la
fonction de production (L) devient fonction de (L) seul. La relation entre Y et L ne peut se modifier
que si l’on fait varier (L). La fonction de production obéit au principe de non-gaspillage i.e ; que la
relation exprimée par la fonction de production suppose que l’efficience technologique est réalisée ; en
d’autres termes, il est possible d’obtenir le maximum d’output à partir d’une combinaison donnée de
facteurs en évitant des gaspillages.

2.2 D I FFE RE N T E S G R A N D E U R S D E L A P R O DU CT I ON

La fonction de production représentée par une courbe de production appelée également isoquant
permet de déterminer 3 grandeurs : le produit total (PT), le produit moyen (PM), et le (Pm).

2.2.1 P R OD U I T T OT A L O U PR O D U C T I ON T OT AL E (PT)
C’est la quantité du bien (Y) obtenue en combinant une quantité de facteur variable (L) avec un niveau
donné de facteur fixe (K). Donc l’équation (L) représente le produit total (PT).

PT = Y =f(L.K) avec K fixé.

Le PT est donc une fonction de (L) qui se présente comme suit :

Point d’inflexion
A

L
C OU R B E DE P R O D U I T T OT AL

T RO I S E T A PE S C A R A C T E R I S E N T L ’ AL L UR E DE L A C O URB E D U PT :

1. P OU R D E S N I V E A U X FA I B L E S DU FA CT E U R T R AV AI L ( L ), L E P T AU GM E NT E PL U S
QU E P R O PO R T I O N N E L L E M E NT : L A C OU R B E E S T C ONV E X E D A NS L A P AR T I E ( OA )

2. P OU R D E S N I V E A U X PL U S E L E V E S DU F A CT E U R V A RI A B L E , L E PT A U GM E N T E
M OI NS Q U E P R O P OR T I O N N E L L E M E NT . LA C O URB E P RE N D L A F O RM E C ON CAV E
DA NS L A P A R T I E (AB)

3. A PA RT I R D U PO I N T B , S I L ’ ON C O NT I NUE A ACC R OI T R E L A F A CT E U R V ARI AB L E


(L) P O U R L E M E M E F A C T E U R FI XE ( K ), L E PT DI M I N UE E T L A CO UR B E DE V I E NT
DE C R OI S S A N T E D A N S L A PA RT I E (BC)
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2.2.2 L E P R OD U I T M OY E N (PM)

C’est le PT divisé par le nombre d’unités du facteur variables nécessaire pour le produire.

PM = PTL / L = Y/L

2.2.3 Le produit marginal (Pm)

C’est la variation du PT résultant de l’utilisation d’une unité supplémentaire du facteur variable (L). Le
Pm correspond ä la dérivée de la fonction de production en L. En général, la courbe représentative des
Pm est décroissante.

Pm = PT/L

2.3 L OI DE S R E N D E M E N T S D E C R OI S S A NT S OU L OI DE L A PM D E CR OI S S A NT E

Elle stipule qu’à mesure que les quantités croissantes du facteur variable (L) s’ajoutent à une même
quantité du facteur fixe (K), il y aura d’abord un accroissement plus que proportionnel de la production
et le Pm du facteur variable sera croissant. Cependant après avoir atteint un optimal, l’augmentation
du facteur variable engendre un accroissement moins que proportionnel.

2.4 A P PL I CA T I ON
On peut étudier l’effet de variation du facteur variable (L) sur la production à travers le PT, le PM et
Pm. Ceci afin de dégager la zone de production efficiente d’une fonction de production de court terme.
A partir des données du tableau suivant, on cherche à déterminer le PM, le Pm et les relations entre les
3 principales grandeurs (PT, PM, Pm).

K L PT PM Pm

1 1 0 - -

1 2 8

1 3 24

1 4 34

1 5 40

1 6 44

1 7 46

1 8 47

1 9 47

TAF : Compléter le tableau, représenter graphiquement Pt, PM et Pm. Interpreter

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CHAPITRE III : FONCTION DE PRODUCTION DE LONG TERME

INTRODUCTION

Dans un horizon de long terme, la théorie de la production est représentée par des fonctions de production à 2 ou
plusieurs variables. Si l’on définit une fonction de production avec 2 facteurs variables et substituables, on peut
obtenir un niveau donné du produit en combinant ces facteurs avec un ou plusieurs autres facteurs fixes ou avec
une combinaison des seuls facteurs variables. L’analyse en longue période permet donc de supposer une
variation simultanée de tous les facteurs de production et d’étudier les rendements d’échelle.

Quant au problème de choix optimal de l’entrepreneur, il peut s’exprimer sous 2 aspects :

- pour un niveau donné des dépenses (C), l’entrepreneur cherche à déterminer la combinaison
productive (X, Y) qui maximise la production la production (q) : c’est le programme primal de
l’équilibre du producteur.

- ou bien pour un niveau de production donné (q), il cherche à déterminer la combinaison productive
qui minimise ses dépenses (coûts) (C) : il s’agit là du programme dual de l’équilibre du
producteur.

3.1. NOTION D’ISOQUANTE OU COURBE ISOPRODUIT

3.1.1. Définition

Une Isoquante ou courbe d’Isoproduit est le jeu de points représentant les combinaisons de 2 facteurs
de production (X, Y) qui procurent le même niveau d’output.

NB : C’est l’équivalent pour l’entreprise de la courbe d’indifférence du consommateur


Y

M
Y1

N
Y2

q=q

X
X1 X2 Figure : Représentation d’une Isoquante

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On fixe le niveau de production (q = q ) et on représente dans le plan (X1, X2) la courbe donnant
l’ensemble des quantités d’inputs (X1, X2) qui permet d(atteindre un tel niveau de production.

Exemple : Soit une fonction de production de long terme qui permet de produire du maïs à partir
de 2 facteurs (X, Y). On obtient 3 niveaux de production q 1 = 50, q2 = 100 et q3 = 150. Ces 3
niveaux de production sont représentés dans le tableau ci-contre :

Isoquante I ; q1 = 50 Isoquante I ; q2 = 100 Isoquante III ; q3 = 150

X Y X Y X Y
2 11 4 13 6 15
1 8 3 10 5 12
2 5 4 7 6 9
3 3 5 5 7 7
4 2,3 6 4,2 8 6,2
5 1,8 7 3,5 9 5,5
6 1,6 8 3,2 10 5,3
7 1,8 9 3,5 11 5,5

3.1.2. Propriétés d’une isoquante

a) Chaque isoquante est constituée par un nombre infini de points correspondant à une infinité de
combinaisons d’inputs ;
b) Toutes les combinaisons d’inputs donnent le même niveau de production caractéristique de la
courbe d’isoproduit ;
c) Un accroissement de l’un ou l’autre des 2 facteurs variables engendre une augmentation de
l’output.
K Y = F(K,L)

Y2 > Y1> Y0
A
K1
Y1
B
K2 Y2
C
K3 Y1
Y0

L
L1 L2 L3

Figure : Carte d’isoquantes

L’output (Y0) peut être obtenu indifféremment avec les combinaisons A, B ouXC. l’output (Y1) est
obtenu en maintenant constant le capital à K1 mais en augmentant le facteur travail (L) de (L1) à
(L2).

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d) Deux courbes d’isoquantes ne peuvent pas se couper

K1 A

K2
C

Y2
Y1
L
L1
Figure : Impossibilité d’intersection de 2 courbes d’isoproduit

NB : Se référer à l’intersection des courbes d’indifférence.

Avec l’axiome de transitivité, on démontre aisément que les combinaisons A, B et C ne donnent pas le
même niveau de d‘output (Y1 ou Y2).

e) Les courbes d’isoquantes sont convexes par rapport à l’origine des axes. Elle est donc une pente
négative. La convexité des isoquantes correspond à la décroissance du Taux marginal de
Substitution Technique (TMST) entre inputs variables.

K1

K2
K3

Y=Y

L
L1 L2 L3

Figure : Convexité d’une courbe d’isoquante

On pose K1K2 = K2K3 et L1L2 > L2L3 d’où TMSTLK = K/L diminue quand L augmente.
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3.2. CARTES D’ISOQUANTES ET FACTEURS DE PRODUCTION

Par définition, une carte d’isoquante est un ensemble d’isoquantes obtenues en traçant des courbes
d’isoproduit qui correspondent niveaux de production.

Ex : q1 = 50 ; q2 = 100 ; q3 = 150, etc.

Dans sa représentation graphique, une carte d’isoquantes se présente comme suit :

K
C

B
C’
K1 A
B’
A’ Q3 = 150
K2
K3 Q2 = 100

Q1 = 50

L
L1 L2 L3

Figure : Carte d’isoquantes

Commentaire :

- Sur la figure ci-dessus, on constate que q1<q2<q3, donc plus une isoquante est éloignée de l’origine,
plus elle correspond à un niveau de production élevé.

- Tout point de l’isoquante q1 représente une combinaison de facteurs (x, y) qui permettent de
produire 5à unités d’output : par exemple on peut utiliser les combinaisons représentées par les
points A et A’ ou toute autre combinaison de facteurs nécessaires pour produire le même niveau
d’output (q1 = 50)

- L’intensité d’utilisation des facteurs (X, Y) entre 2 niveaux de production différents peut être
déterminée à l’aide de droites issues de l’origine combinaisons des axes de la carte d’isoquantes
telles les droites OC et OC’ : chaque droite définit différentes combinaisons de facteurs (X, Y) pour
lesquels le rapport entre les facteurs est constant. Ainsi, du point A au point B, la production
augmente de 50 à 100 unités avec un rapport de facteurs (X, Y) égal OY 1/OX1 = OY2/OX2 : pour les
points A’ et B’ le rapport est OY3/OX3 = OY4/OX4.

- Tout au long de la droite OC, on peut obtenir différents niveaux de produit à partir d’un même rapport
de facteurs. La valeur absolue de chaque facteur augmente à mesure qu’on se trouve sur des
isoquantes de plus en plus élevées mais le rapport des facteurs reste constant.

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3.3. LES ISOQUANTES ET LES FONCTIONS DE PRODUCTION A PROPORTIONS FIXES

Définition : Une fonction de production à proportions fixes signifie qu’il n’y a qu’une et une seule
combinaison possible de facteurs permettant d’obtenir un niveau de production donné. Ainsi, pour une
unité de produit, il faut une quantité bien définie (u) d’unités de travail (L) et une quantité bien définie
(v) d’unités de capital (K). Pour produire une quantité (Q), il faut (uL) unités de travail (L) et (vK)
unités de capital (K).

Si on dispose de L unités de travail et de K machines, la production (Q) que l’on pourra obtenir sera :

(1) Q = Min (L/u , K/v) : Fonction de production LEONTIEF

Isoq. Q = 1
v

v/u
L
u

Figure 3 : Représentation graphique d’une fonction de production à proportions fixes (facteurs complémentaires)

Commentaires :

Il s’agit d’une fonction d production avec impossibilité de substitution entre facteurs. Il n’existe
qu’une seule technique, qu’un seul rapport capital (K) – travail (L) qui permet le plein emploi des 2
facteurs de production : il s’agit du rapport :

K vQ v
k  
L uQ u
Donc si l’on fait varier un facteur de production alors que l’autre reste constant, le niveau du produit
obtenu ne change pas. En d’autres termes, la productivité marginale (Pm) du facteur varié (capital ou
travail) est égale à zéro. Ainsi, si l’on double ou triple les facteurs de production, le produit résultant
va doubler ou tripler. La variation de la production est par conséquent proportionnelle à la variation
des inputs.

NB : Dans le cas d’une fonction de production à facteurs complémentaires (proportions fixes) il n’est
pas possible de définir des productivités marginales car la fonction de production n’est pas dans ce cas
continue et par conséquent elle n’est pas différentiable.

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3.4. PROPRIETES DES ISOQUANTES

On retiendra 3 principales propriétés.

- Elles sont convexes par rapport à l’origine des axes pour des fonctions de production
continues et différentiables.

- Dans leur domaine d’opérations rationnelles, les isoquantes ont une pente négative.

- Elles ne se coupent jamais : le non-respect de cette propriété signifierait que l’on peut
obtenir différents niveaux d’output à partir d’une même combinaison de facteurs de
production.

3.4.1. La substitution entre facteurs de production (le taux marginal de substitution technique ou
TMST)

a) Définition et calcul du TMST :

Une fonction de production de long terme permet d’obtenir le même niveau d’output à partir de
différentes combinaisons de facteurs. Il est donc possible de substituer un facteur à un autre tout en
maintenant constant le niveau d’output.

- TMST de y à x est le respect positif entre la quantité ( Y ) du facteur Y qu’il est possible
d’abandonner et la quantité (X ) du facteur X qu’il est possible de lui substituer pour
maintenir constant le niveau de production.

Y
(1) TMST X 0 lim
X

- Le TMST est aussi égal au rapport des productivités marginales (Pm) des facteurs de
production (X, Y) :

- Soit la fonction de production q = f(x,y)

- La différentielle totale d la fonction (q) :

f f
dq  dx  dy  0 
x y

Pm x dx  Pm y dy  0  Pm x dx   Pm y dy

Pm x dy dy
Donc : TMST   avec (  ) pente de la tangente à l’isoquante
Pm y dx dx
La pente de l’isoquante étant négative, on en conclut que la courbe d’isoquante est décroissante dans
sa représentation graphique.

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b) L’élasticité de substitution (  )

Définition : c’est le rapport de la variation relative capital-travail à la variation relative du TMST :

Soit k = K/L = intensité capitalistique, R = TMST :

dk
dLogk
Donc   k 
dR dLogR
R
Avec l’hypothèse que les facteurs de production sont rémunérés à,leur productivité marginale, on peut
établir la relation suivante :

dK Pm L w
TMST    
dL Pm K  Avec :

  Rémunération du facteur travail


  Rémunération du facteur Capital

3.4.2. Signification de 

L’élasticité de substitution exprime la sensibilité de la structure technique du rapport capital-travail à la


modification du coût relatif du travail à la modification du coût relatif du travail (  ) et du capital
( ) :

- Plus  est grand, plus la structure K-L sera sensible à la modification des coûts relatifs et plus
la forme des isoquantes se rapproche d’une droite.

- Par contre, si  est faible, la convexité de la courbe d’isoquante s’accentue. Donc  traduit la
possibilité qu’a le chef d’entreprise de modifier sa combinaison productive (K / L) lorsque le
prix des facteurs varie.

- Et si  = 1 ; les parts relatives du revenu allant aux facteurs de production restent les mêmes
quelles que soient leurs offres relatives.

3.5. LE LONG TERME ET LES RENDEMENTS D’ECHELLE

Il s’agit de déterminer la réaction de la fonction de production dans le long terme lorsque l’échelle ou
la dimension de la firme varie. En d’autres termes on suppose une situation de long terme où tous les
facteurs sont variables et la firme augmente le montant de tous les facteurs dans la même proportion.
Que sera alors le niveau de production ? On peut envisager trois (3) cas possibles :

- Les rendements d’échelle croissants (RECR)

- Les rendements d’échelle décroissants (RED)

- Les rendements d’échelle constants (REC)

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1. Cas de rendements d’échelle croissants : la production augmente dans une proportion plus
élevée que celle de chaque facteur de production. Par exemple lorsque les facteurs de
production doublent, il en résulte un niveau de production plus que double.

Dans ce cas, les coûts de production augmentent moins que proportionnellement par rapport à
l’output. En effet, si la firme double son niveau de production, ses coûts augmentent moins
que proportionnellement tant que les prix des facteurs restent constants.

2. Cas de rendements d’échelle décroissants : En RED, la production augmente dans une


proportion plus faible que celle des facteurs utilisés. Par exemple si les facteurs doublent et ma
production résultante équivaut à un taux de croissance moindre. Dans ce cas, les coûts de
production augmentent plus que proportionnellement par rapport à l’output. Donc si l’output
double, les coûts augmentent de plus du double.

3. Cas de rendements d’échelle constants : en situation de REC, la production augmente dans


les mêmes proportions que les facteurs de production i.e qu’à une échelle double correspond
une production double et le coût par unité produite est constant.

Représentation graphique des 3 cas de rendements d’échelle

K K K

A
A A

B
B B

C
C C

D D D

L L L
O O O

REC : OD = DC = CB RECR : OD > CD > CB RED : OD < DC < CB

3.5.1. Fonctions de production homogène et rendements d’échelle

Soit la fonction de production Y = F(K ; L)

On se préoccupe des conséquences sur le niveau d’output (Y) d’une augmentation simultanée et
proportionnelle de l’ensemble des facteurs de production : il s’agit d’un accroissement de l’échelle de
production. D’une manière générale, une fonction de production est dite homogène de dégré (h) si
en multipliant ses variables indépendantes par une constante positive (m), la fonction est multipliée par
mh : ie :

F (mk , mL )  m h F ( K , L)  m hY ;

On en conclut :
16
- Si h > 1 alors rendements d’échelle croissants

- Si h < 1 alors rendements d’échelle décroissants

- Si h = 1 alors rendements d’échelle croissants : la fonction de production est homogène de


degré 1

3.5.2. Propriétés des fonctions de production homogènes

On retiendra 2 principales propriétés :

 1ère Propriété : les dérivées premières d’une fonction homogène de degré (h) sont des
fonctions homogènes de degré (h-1)
Donc si une fonction de production est homogène de degré 1, les dérivées partielles seront
homogènes de degré 0. Dans ce cas, lorsque les facteurs de production augmentent dans les
mêmes proportions, le rapport des productivités marginales (TMST) ne varie pas.

 2e Propriété : lorsque la fonction de production à 2 variables est linéairement homogène


(ou à rendements d’échelle constants), il est possible de la ramener à une fonction de
production à une variable.

Soit Q = F (K, L)

On définit :

1/ q = Q/L ; production par travailleur

2/ k = K/L ; capital par travailleur (ou intensité capitalistique)

F (mK , mL) = m F (K, L) = m Q avec m = 1/L


Alors :

(1) m Q = Q/L = F(K/L, 1) q = F ( k, 1) q = f(k)

Puisque Q/L est le PML, la fonction de production q = f(k) est une fonction de production sous
forme de PM

(2) Q/L = f(k) = PML

De même pour le facteur capital on peut obtenir le PMk comme suit :

(3) Q/L = Q/L *L/K = f (k) / k = PMK avec 1/K = k-1

Exemple :

ZX Y
 k  R* f(kX, kY) , Z '  kX kY
1 1 1 3 1 3
Z '  kX (kY ) 2
 kX .k 2Y 2
k 2
XY 2
 k 2X Y   3 1
2
Conclusion : Z est une fonction homogène de degré 3/2 : rendement d’échelle croissant.
17
 Théorème d’Euler
Lorsqu’une fonction de production est linéairement homogène, le théorème d’UELER s’exprime
sous d’identité :
Q  f K , L) avec :

Q
 Fk'  Pm K
K
Q
 FL'  Pm L
L

Alors FK' * K  FL' * L  Q (1)

Sous forme générale, le théorème s’établit comme suit :

Y  f ( x1 , x2 ,.......xn )
; x i i fi  f avec f ' xi  Pmi (2)

Si on suppose que les facteurs de production sont rémunérés à leur productivité marginale tel dans un
régime de CPP, en appliquant le Théorème d’Euler, il s’en suit que la rémunération totale des facteurs
est égale à la production. En d’autres termes, la production est juste suffisante pour rémunérer les
facteurs de production.

Q  F ( K , L)  FK' K  FL' L   K  L (3)

En utilisant la relation Q/L, on peut réécrire l’expression (3) comme suit :


Q K L
   q  k   (3)’
L L L

Interprétation du théorème d’EULER :

Puisque toute la production sert à rémunérer les facteurs de producteurs de production, il n’ y a pas de
résidu et on dit qu’il y a épuisement total du produit (règle de l’épuisement du produit dans le cas
d’une fonction de production homogène de degré 1) : dans ce cas, le profit est nul.
Si on considère un producteur quelconque, son offre sera nulle, soit indéterminée. En effet, puisque les
rendements sont constants, le coût unitaire est le même quel que soit le niveau de la production. Donc
si le prix de l’output est inférieur à ce coût unitaire, il n’y aura pas de production.

S’il lui est juste égal, il peut y avoir production mais le niveau de celle-ci sera indéterminé. (Le
profit étant nul, quelle que soit la quantité produite, le prix de vente est égal au coût).

Enfin, si le prix de l’output est supérieur au coût unitaire, l’entrepreneur a intérêt à développer
indéfiniment sa production.

=1 f(kX, kY) = k f(X,Y) = k Q : Rendement constant

>1 f(kX, kY) = k f(X,Y) > k  Q : Rendement croissant

<1 f(kX, kY) = k f(X,Y) < k  Q : Rendement décroissant

18
3.6. AUTRES FONCTIONS DE PRODUCTION A FACTEURS SUBSTITUABLES
(FONCTION COBB-DOUGLAS)

Elle a été introduite dans l’analyse économique en 1929 par 2 économistes américains : Charles COBB
et Paul DOUGLAS. Sa forme générale se présente comme suit :

Q  AK  L
Avec :
Q = Quantité produite
A = Paramètre d’efficacité technologique
K = Quantité de facteurs Capital
L = Quantité de facteur Travail
 et  = Elasticités partielles de l’output ou paramètre de distribution du produit Q par
rapport à chaque facteur (k , L)

Caractéristiques :

- Ses isoquants sont strictement convexes par rapport à l’origine des axes pour des valeurs
positives de K et L

- La fonction Cobb-Douglas est une fonction homogène de degré    

En effet :

F mK; mL  AmK  mL  m  AK  L  m  Q


 

Et les rendements sont ;


- Croissants, si :     > 1
- Décroissants si :     < 1
- Constants si :     = 1

19
DEUXIEME PARTIE : PRIX ET STRUCTURES DES MARCHES

INTRODUCTION
Dans les deux parties précédentes, la détermination de l’équilibre du consommateur qui cherche à maximiser son
utilité d’une part et de l’entrepreneur qui a pour objectif de réaliser un maximum de profit d’autre part, reposait
sur l’hypothèse qu’aucun agent économique individuel n’a de pouvoir sur les prix des produits ou des facteurs de
production (inputs). Il s’agit là d’analyse d’équilibres partiels.

Dans l’analyse d’équilibre général, les prix donnés qui s’imposaient à chaque agent deviennent les variables à
déterminer dans le cadre de la confrontation entre l’offre globale de l’ensemble des producteurs d’un bien et la
demande globale des consommateurs. Au prix d’équilibre (P) correspond une quantité d’équilibre (Q). L’équilibre
général permet donc d’analyser le comportement des acheteurs et des vendeurs qui désormais doivent être
acteurs et non plus de simples participants. Donc la détermination du couple de paramètres d’équilibre (P, Q) est
soumise au jeu des négociations entre tous les partenaires présents sur le marché. Quatre structures de marché
sont généralement retenues dans le mécanisme de détermination du couple (prix, quantité) :
- Le marché de concurrence pure et parfaite (mcpp)
- Le marché de monopole (mm)
- Le marché de concurrence monopolistique (mcm)
- Le marché de l’oligopole (mo)
Ces différentes structures de marché dépendent de nombre de firmes qui existent dans l’industrie. Ainsi :
- En CPP, on y trouve plusieurs vendeurs, chacun produisant une petite part de l’output de l’industrie,
- En monopole, l’industrie ne comprend qu’une seule firme qui détient à elle seule le pouvoir de produire un
bien donné. La firme et la branche sont ici confondues.
- En concurrence monopolistique, il y a plusieurs firmes qui produisent des biens qui sont de proches
substituts sans toutefois être parfaitement homogènes.
- En oligopole, un petit nombre de veneurs offrent un produit homogène. Et lorsqu’il n’y a que deux
offreurs, on parlera de duopole

CHAPITRE I : LE MARCHE DE CONCUCURRENCE PURE ET PARFAITE (CPP)


Introduction
Le marché de CCP est un marché impersonnel i.e que les agents économiques n’ont aucun avantage à
distinguer le bien offert par une firme par rapport à celui d’une autre firme. Aussi, en régime de CPP, on cherche
à savoir comment le prix et la production sont déterminés à court et long terme.

1.1. Hypothèses et Caractéristiques de la CPP


a) Définition
On dit qu’un marché est en situation de CPP si la concurrence joue des deux côtés du marché i.e entre
offreurs et acheteurs. Dans ce cas, le prix qui était considéré comme un paramètre devient une variable
dont la valeur est déterminée par les actions conjuguées des acheteurs et des vendeurs. Le prix du marché
est donc indépendant des actes de chaque firme. Il est par conséquent imposé à la firme.

b) Hypothèses d’un marché de CPP


Un marché de CPP doit satisfaire à 5 conditions :
- Homogénéité du produit : les produits sont identiques d’un vendeur à un autre. De même, les
consommateurs sont aussi identiques pour les vendeurs en ce sens qu’ils ne trouvent aucun avantage
ou inconvénient à vendre leurs produits à un consommateur plutôt qu’à un autre.
- Atomicité des vendeurs et des acheteurs :les entreprises et les consommateurs sont nombreux et les
ventes ou achats de chaque unité prise individuellement sont très petits par rapport au volume global des
transactions.

20
- Libre entrée et sortie du marché : les agents économiques qui participent à l’offre et la demande sont
libres d’entrer et de sortir du marché.
- Transparence du marché : les agents économiques ont une parfaite connaissance des données
technologiques et économiques. En d’autres termes, les entreprises et les consommateurs ont une
connaissance parfaite des prix pratiqués et des offres courantes.
- Mobilité des ressources : les facteurs de production sont parfaitement mobiles entre les différents
emplois possibles et les différents secteurs de l’économie. Cette hypothèse s’applique aussi bien aux
producteurs qu’aux consommateurs.
Les 3 premières constituent l’hypothèse de concurrence pure tandis que les 2 dernières conditions
définissent l’hypothèse de concurrence parfaite.

NB : En général, aucune industrie ne satisfait à ces 5 critères de CPP. Cependant, seul le marché des produits
agricoles s’approche de cette structure de marché parce qu’il remplit 3 des 5 conditions (homogénéité, atomicité,
mobilité parfaite des ressources)

1.2 Formation du prix d’équilibre en situation de CPP


Dans un marché de CPP, la détermination du prix de marché est donnée par l’intersection des courbes d’offre et
de demande globales du bien. Ces 2 courbes représentent l’ensemble des producteurs et des consommateurs
qui s’affrontent sur le marché.

Ce prix de marché qui est établi par l’ensemble des vendeurs et acheteurs est imposé à chaque firme
individuelle de l’industrie. On dit alors que la firme en CPP est ‘’Price – Taker’’. A ce prix, elle peut vendre
n’importe quelle quantité de bien produit sans influencer en aucune façon que ce soit le niveau de prix
concurrentiel. Les firmes sont donc confrontées à une courbe de demande horizontale. Pour que cette courbe soit
une description plausible de la courbe de demande à laquelle la firme est confrontée, le marché doit présenter les
5 caractéristiques de la CPP.

Ce prix d’équilibre est donc celui pour lequel la quantité demandée est égale à la quantité offerte et permet le plus
grand nombre possible de transactions. De par la loi de l’offre et de la demande, pour tout prix inférieur au prix
d’équilibre, il y aurait plus de demandes que d’offres et pour tout prix supérieur, on aura plus d’offres que de
demandes.

P Au prix Ps : Offre > dem Excès Offre


S
Au prix PD : Dem > Offre Excès Dem

PS

PE E
PD
D

QE

Figure I : Loi de l’offre et de la demande

21
CHAPITRE II : SITUATION DE MONOPLE ET DE CONCURRENCE PURE IMPARFAITE
Dans le chapitre précédent, nous nous sommes intéressés au modèle de CPP. Il s’agit d’une structure de marché
qui est invraisemblable avec un grand nombre de petites entreprises et se présente néanmoins comme un
instrument d’analyse fort utile à l’économiste.
Dans cette structure de marché, l’entreprise prend le prix de marché comme une donnée et vend autant qu’elle
veut à ce prix. Dans le court terme, elle maximise son profit lorsque P= Cm. En période de marché par contre, la
quantité offerte est fixe et le prix de l’output est déterminé par la demande seule. Quant à l’équilibre de long terme
de la firme, il est obtenu lorsque P=CML (les firmes opérant au minimum du CML).
A l’opposé de cette structure de marché, on y trouve le marché de monopole i.e un secteur d’activité où il n’y a
qu’une seule entreprise le monopole est le seul offreur réel et potentiel du produit de la branche. On dit qu’il
existe un monopole pur si l’on est en présence d’un et un seul vendeur sur un marché bien défini. La branche et
la firme coïncident. Ainsi, la CPP et le monopole pur sont diamétralement opposés.
En théorie microéconomique le monopole pur et la CPP se présentent essentiellement comme des modèles
plutôt théoriques. Car quoique le produit d’un monopole soit défini comme n’ayant pas de substitut, il peut être
soumis à 2 types de concurrence indirecte :
 tous les biens sont en compétition pour acquérir pour acquérir une partie du budget du consommateur
 L’existence de substituts imparfaits détermine le pouvoir de marché réel du monopole.
2.1. Marché de Monopole
a) Définition
Un marché de monopole pur est un marché composé d’une seule firme qui produit et vend un bien pour lequel il
n’y a pas de substituts proches.
La firme en monopole représente tout le secteur industriel et n’a pas de concurrents directs.
Exemple d’entreprises à caractère monopolistique :
- les compagnies d’électricité
- les compagnies de production d’eau

b) Caractéristiques et conditions d’existence d’un monopole


b1) Caractéristiques
On distingue 3 principales caractéristiques :
- Existence d’un seul vendeur pour un bien donné
- Il n’y a ni concurrent ni rivaux directs dans un régime de monopole
- La firme en situation de monopole est ‘’Price – Maker’’
b2) Conditions d’existence du monopole
Plusieurs raisons expliquent l’existence de monopole, mais on retiendra fondamentalement 4 raisons :
- Contrôle des facteurs de production : une seule firme peut avoir à elle seule le contrôle de toute l’offre d’un
facteur indispensable à la production d’un bien donné
- Une firme peut acquérir le statut de monopole parce que le coût moyen de production atteint un minimum à
un niveau d’output assez élevé pour satisfaire la demande totale de marché à un prix profitable. Dans une
telle situation, s’il y a plus d’une firme qui produisent le même bien, chacune doit alors produire à un niveau
de coût plus élevé que le minimum de coût moyen. Alors chaque firme sera tentée de réduire le prix,
d’augmenter sa production et réduire ses coûts moyens d’exploitation. Les entreprises se livrent une guerre
de coûts et celle qui survit devient le monopole appelé le monopole naturel qui est généralement régulé par
l’état.
- Une 3e forme d’acquisition de monopole est l’octroi de Brevet ou de patente à un individu. Ceci lui donne le
droit exclusif de produire un bien donné.
- Enfin, une firme peut devenir un monopole lorsqu’une agence gouvernementale, locale ou municipale lui
attribue le droit exclusif de produire un bien donné dans ladite localité.

22
c) La courbe de demande du monopole
La courbe de demande adressée à un monopole a les mêmes propriétés que celle qui s’adresse à l’industrie sur
un marché de CPP. Donc, les facteurs explicatifs de la demande sont les mêmes dans les 2 cas i.e Px, Py, α, β.
Cependant, le monopole peut parfois avoir une influence sur les prix qui provoquera un déplacement de la courbe
de demande vers la droite. La demande du produit dépend du prix (P) et d’autres paramètres supposés fixes (Py,
R, etc.).

Donc :
(1) q= f(p) la demande du produit ne dépend que de son prix de vente avec dQ/dP<0 ou bien on peut
exprimer le prix comme une fonction de la quantité

(2) P= f(q) le prix du produit qui permet d’écouler la quantité (q) avec dP/dQ < 0.

Exemple : soit la fonction de demande globale linéaire suivante :


Q=qd(p) = -2P +10
On peut en déduire l’expression du prix : P= F(q) = 5 – q/2
La courbe de demande f(q) permet au monopoleur de déterminer le nombre d’unités d’output qui peuvent
être vendues à chaque niveau de prix et inversement et donc de calculer le RT.

P1

RT1
P2
D= RM
RT2
Q

Q1 Q2

RT1 = P1(q1)q1
RT2 = P2(q2)q2
P(q) = 5 – 0,5q
RT = Pq = 5q – 0,5q2
RM= RT/q= 5 – 0,5q
Rm= DRT/dq = 5 – q

Le dilemme du monopole consiste à choisir entre : vendre peu à prix élevé ou vendre beaucoup à bas prix et
réaliser dans les deux cas le maximum de RT.
- La relation entre la production et le RT dépend de l’élasticité prix de la demande.
- Si la demande est élastique toute baisse de prix entraine une augmentation de RT
- Si la demande est inélastique, toute baisse de prix entraine une diminution de RT
- Et si la demande est à élasticité unitaire, le RT reste le même quel que soient les variations de prix

23
Le RT du monopole varie en fonction de l’élasticité prix de la demande
RT

η11 > 1 η11 = 1 η11 < 1

RT

q
0
Q*

Figure : Courbe de RT du monopole

Q* = représente le point d’élasticité –prix unitaire sur la droite de la demande. C’est aussi le point où le RT est
son maximum. A ce point, la pente de la courbe du RT = 0 i.e Rm = 0.

d) Les coûts et l’offre de la firme monopolistique

d1) les coûts du monopole


Une firme peut être en situation de monopole sur le marché du bien qu’elle produit et en être en situation de
concurrence sur le marché des facteurs de production. Dans ce cas, ses achats seront si petits par rapport à
l’offre totale d’inputs qu’ils ne peuvent pas affecter leurs prix.
Cependant, dans la plupart des cas le monopole n’est pas en situation de concurrence sur le marché des facteurs
puisqu’il achète généralement des ressources spécialisées qui sont très peu utilisées dans d’autres activités de
production. Par conséquent les dépenses de la firme dépendent des quantités des facteurs achetés. Plus la
demande des facteurs par la firme est élevée, plus ses dépenses seront aussi élevées.

d2) L’offre du monopole


En situation de monopole, la firme n’a pas une courbe d’offre traditionnelle tel qu’en CPP. La quantité offerte est
plutôt fonction de la demande de marché et du Rm : en effet, en monopole une quantité donnée peut être offerte
à différents prix en fonction de la demande de marché.

E) Analyse de l’équilibre de court terme du monopole


Elle peut être envisagée sous forme comptable simple qui consiste à comparer le RT au CT de production ou
bien sous forme marginale ie en termes de Rm et de Cm.

e1) Analyse comptable de l’équilibre


Lorsque le monopole n’est pas régulé ou contrôlé par l’état, il choisira le prix ou la quantité pour laquelle la
différence entre le RT et CT est la plus grande possible [π = (RT – CT) est max].

e2) Analyse de l’équilibre de court terme en terme de Rm et Cm


Dans ce cas, le monopole va produire l’output par lequel le Rm est égal au Cm ( Rm=Cm)
24
 Maximisation de la production sous contraintes

L’entrepreneur cherche à maximiser la différence entre ses recettes totales (RT) et son coût total de
production (CT)

o RT = P1Y1+P2Y2

o CT = h(Y1, Y2)

o   P1Y1  P2Y2   h(Y1 , Y2 )

CN :
 h
 P1   0  P1  h1'  P1  cm1
Y1 Y1

 h
 P2   0  P2  h2'  P2  cm2
Y2 Y2

A l’optimum, le coût marginal de la production de Y1 (ou Y2) en termes de X doit être égal à son prix
P1 (ou P2)

 Minimisation des couts sous contraintes

L’entrepreneur se fixe un niveau de Revenu qu’il souhaite réaliser. Il cherche donc à minimiser ses coûts
de production afin d’atteindre cet objectif.

Min h (Y1, Y2)


S/C : R = P1Y1+P2Y2

On forme le Lagragien :

V (Y1 , Y2 ,  )  h(Y1 , Y2 )  R  P1Y1  P2Y2 


CIO
V
(1)  h1'  P1  0
Y1

V
(2)  h2'  P2  0
Y2

V
(3)  R  P1Y1  P2Y2  0


25
 Maximisation du profit

  RT  CT  P.Q  CT (q)

:   0 (Dérivée première du profit = 0)


'
 Condition Nécessaire

:   0 (Dérivée seconde du profit < 0)


''
 Condition suffisante

A court terme, le producteur maximise son profit si et seulement si son Coût unitaire de production est
égal à son coût marginal de production.

Application :
Soit un monopole ayant une courbe de demande linéaire de la forme suivante : P= 100 - 4q
Sa fonction de coût total est CT = 50 +20 q
On cherche à déterminer le profit maximum de ce monopole ?

e3) L’inefficacité du marché de monopole


En régime de CPP, l’entreprise opère en un point où P = Cm tandis qu’en situation de monopole, elle maximise
son profit (Max π) au point Cm = Rm ou encore au point où P > Cm. En régime de du monopole, le prix est
plus élevé et l’output est bas par rapport au régime de CPP. Donc en monopole, le niveau de satisfaction du
consommateur est inférieur à celui de la CPP.

F) Analyse de l’équilibre de long terme


Contrairement au marché de CPP, l’équilibre de long terme de la firme de monopole n’est pas caractérisé par
l’absence de profits économiques purs. En effet, lorsque le monopole réalise un profit économique dans le
court terme, il n’est pas confronté dans le long terme à des concurrents. Par conséquent l’équilibre de long terme
d’une industrie en régime de monopole peut être caractérisé par la présence de profits économiques. Donc par
rapport au long terme, l’entreprise cherche à savoir si elle peut réaliser davantage de profit en modifiant la taille
de son équipement.

G) Quelques cas particuliers de monopole


Le monopole n’a pas toujours besoin de vendre toute sa production sur un marché unique. Dans certaines
situations, il peut vendre sa production sur 2 ou plusieurs marchés distincts à des prix différents et accroître ainsi
son profit. Ainsi, on distingue le monopole discriminant et le monopole bilatéral.

g1) Le monopole discriminant ou la discrimination par les prix


 Définition : il y a discrimination par les prix lorsque le monopole peut vendre le même produit sur 2 ou
plusieurs marchés distincts en accroître ainsi son profit.
On distingue 3 Types de discrimination par les prix :
 La discrimination au 1er degré : le monopole vend les différentes unités d’output à des prix
différents. Les prix diffèrent d’une personne à une autre.
 La discrimination au 2e degré : ici les prix sont différents selon les quantités achetées mais pas
selon les individus. Il s’agit de rabais accordés en fonction de la quantité achetée. La
discrimination au 2e degré est aussi appelée ‘’Ecrémage’’
 La discrimination au 3e degré : dans ce cas le monopole pratique des prix différents selon la
personne qui achète, mais chaque unité d’output vendue à une même personne est vendue au
même prix par e.g les compagnies aériennes pratiquent des tarifs préférentiels pour personnes
âgées et pour étudiants, etc.

26
 Conditions d’existence de la discrimination par les prix
 Il faut que le monopole puisse diviser son marché en 2 sous – marchés distincts situés dans
l’espace par e.g un marché intérieur et un marché extérieur.
 Les acheteurs n’ont pas la possibilité d’acheter le produit sur un marché et revendre sur l’autre
marché. En d’autres termes, il faut qu’il y ait une impossibilité d’acheter sur le marché où les prix
sont bas pour revendre sur le marché où les prix sont élevés.
 Les élasticités – prix de la demande doivent être différentes sur les 2 marchés

 Conditions d’équilibre d’un monopole discriminant


Le profit d’un monopole pratiquant la discrimination par les prix sur 2 marchés distincts est la différence
entre son RT sur les 2 marchés et son CT de production. En d’autres termes, le Rm de chaque sous
marché doit être simultanément égal au Cm de production.

(1) Π = RT1 (q1) + RT2 (q2) – C (q1+q2) ; q1 et q2 = quantités vendues sur les 2 marchés.
En annulant les dérivées partielles de l’expression (1), on obtient les conditions du 1 er ordre de
maximisation du Profit ;

g2) Le monopole bilatéral


 Définition : C’est la situation de marché caractérisée par l’existence d’un seul producteur (monopole) qui
fait face à un seul acheteur du produit (monopsone), donc l’acheteur monopsonique d’un produit donné
fait face au vendeur monopolistique de ce produit.
Puisque chaque agent (vendeur et acheteur) a un pouvoir de monopole sur le produit, le monopole bilatéral
aboutit à une indétermination quant à la combinaison prix-quantité qui maximise le profit.

H) La régulation du monopole
L’état peut contrôler les profits du monopole à l’aide de 3 instruments :
- Le contrôle des prix : consiste à imposer un prix maximum (ou prix plafond) ; Ce prix peut être fixé à
l’intersection des courbes de demande et de Cm. Le prix imposé (Pi) a pour effet de réduire le prix de
monopole (PM) et d’augmenter la quantité offerte.
- L’impôt forfaitaire : il s’agit d’un impôt qui frappe en général le profit du monopole sans toutefois affecter
la combinaison optimale (prix-quantité). En effet, cet impôt est payé indépendamment de la quantité
physique produite ou de la valeur des ventes.

Π = R(q) – c(q) – T avec T = montant de l’impôt forfaitaire


- L’impôt sur le chiffre d’affaires : l’état peut réduire le profit du monopole en imposant une taxe sur son
chiffre d’affaires. Dans ce cas, il est possible au monopole de transférer une partie de la taxe sur le
consommateur en pratiquant un prix plus élevé ou en réduisant la quantité produite

2.2. Marché de concurrence monopolistique et d’oligopole


2.2.1. Marché de concurrence monopolistique

a) Définition
On s’intéresse d’abord à la notion de secteur d’activité i.e l’ensemble des entreprises qui produisent des biens
que les consommateurs considèrent comme proches substituts.

Ainsi on peut définir la concurrence monopolistique (CM) comme l’organisation de marché où il y a plusieurs
firmes qui vendent des biens qui sont de proches substituts sans être parfaitement homogènes.
La CM présente certaines caractéristiques propres au monopole et à la CPP

27
Exemple : Les différentes marques de cigarettes, de voitures, de produits d’entretien de maison, l’industrie de
boisson non alcoolisée, etc.

b) Caractéristiques
 les produits sont hétérogènes
 la concurrence est personnalisée entre potentiels rivaux
 la différenciation du produit peut être réelle (i.e composition même du produit en terme de son coût de
production) ou artificielle (i.e fondée sur la publicité, les différences de présentation du produit, de
marque) ;
 l’entreprise dispose d’un certain pouvoir de marché parce qu’elle peut fixer son propre prix
 pas de restriction à l’entrée de chaque firme dans le secteur

2.2.2. Marché de l’oligopole

a) Définition

L’oligopole est une structure de marché où il y a plusieurs vendeurs sur le marché mais leur nombre n’est pas
suffisamment élevé pour rendre négligeable la contribution de chacun. Le marché de l’oligopole est
essentiellement caractérisé par l’interdépendance des actions des différents vendeurs

Dans le cas de notre analyse, on se limitera à 2 entreprises : ce qui correspond à une situation de duopole.
On supposera que les firmes produisent toutes un bien homogène

b) Caractéristiques du marché de duopole

Sur un marché de duopole avec un produit homogène, la combinaison prix-quantité et le profit de chaque
agent dépendent des actions de tous les agents. L’action entreprise par l’une des firmes rivales aura sa
contrepartie dans la stratégie de l’autre entreprise.

- Si l’une des 2 firmes fixe son prix avant l’autre, elle est ‘’price – leader’’ (leader en prix) et l’autre
‘’price – follower’’ (suiveur en prix)

- Ou bien, l’une des 2 firmes choisit d’abord sa quantité elle est ‘’quantity-leader’’ (leader en quantité)
et l’autre ‘’quantity-follower’’ (suiveur en quantité).

Dans ce cas, les interdépendances entre les firmes donnent lieu à des jeux séquentiels. Il peut aussi
s’agir de cas où une entreprise ne sache pas les décisions prises par l’autre firme quand elle effectue
son choix. Dans ce cas, elle doit prévoir le choix de l’autre firme afin de prendre une décision judicieuse :
il s’agit ici de jeu simultané où les entreprises choisir leur prix et leurs quantités.

- On peut aussi avoir un jeu coopératif : les firmes au lieu de se concurrencer d’une façon ou d’une
autre, décident de former une coalition (ou entente). Elles se mettent d’accord pour fixer les prix
et les quantités qui maximisent la somme de leur profit.

28
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

1. AURELIO MATTEI (2000). Manuel de Microéconomie. Librairie Droz. Genève – Paris.


403p.

2. ALAIN NURBEL (2006). Le consommateur, le producteur, éléments de théorie des


marchés : 60 exercices corrigés. Volume 1. Edition Publibook. 274p.

3. PIERRE PICARD (1990). Eléments de microéconomie : théories et applications.


Montchrestien. 563p.

4. BERTRAND MUNIER (1974). Introduction à la microéconomie. Presse Universitaire de


France. 272p.

5. ROBERT GOFFIN (1975). Analyse microéconomique. Editions Dalloz. Paris 1975. 197p.

6. ETIENNE MODESTE ASSIGA ALEBA (2009). Travaux dirigés de microéconomie : les


bases. Editions L’Harmattan. Tome 1. Octobre 2009. 270p.

7. DOMINICK SALVATORE (1991). Microéconomique. Cours et problèmes. 310 Exercices


résolus. Série SCHAUM. 265p.

8. JACQUES LECAILLON (1967). Analyse microéconomique. Edition CUJAS. Paris, 261p.

9. JACQUES LECAILLON (1969). Analyse macroéconomique. Edition CUJAS. Paris, 479p.

10. LOUIS EECKHOUDT et MICHEL FALISE (1976). L’équilibre macroéconomique.


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11. VEDIE, Henri – Louis (2011). Microéconomie en 24 fiches. Comprendre et s’entrainer


facilement. Express Sup 3e Edition. DUNOD. 154p.

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