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comptabilité national
COMPTABILITE NATIONALE
Cours et exercices
Licence 1 - Sciences Economiques et de Gestion
Par
Pr KOUAKOU Auguste K.
et
Pr KOUAKOU K. Clément
Version 3.0
2015
Le pictogramme qui figure ci-contre mérite une explication. Son objet est d‟alerter le lecteur sur la menace que
représente pour l‟avenir de l‟écrit, particulièrement dans le domaine de l‟édition technique et universitaire, le
développement massif du photocopillage.
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phonogrammes er vidéogrammes.
© Les éditions abc, 2014
1. Objectif du cours
2. Contenu
Le cours aborde les principaux thèmes suivants :
- Les différentes définitions et utilisation de la comptabilité nationale
- Les différents secteurs institutionnels
- La nomenclature de différentes opérations économiques
- Les comptes d‟opérations et de secteurs institutionnels
- Le TES, le TEE et le TOF
- Les agrégats et les indices.
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Plan du cours
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 12
INTRODUCTION............................................................................................... 13
1- Les objets de la comptabilité nationale.................................................................................................................13
2- Finalités de la comptabilité nationale ...................................................................................................................14
3- Limites de la Comptabilité nationale .....................................................................................................................14
Chapitre 1- Présentation de la comptabilité nationale ...................................................................................... 17
I- Définition de la Comptabilité nationale ....................................................................................................... 18
A- Représentation simplifiée de l’économie ...................................................................................................................18
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Bibliographie
Bibliographie 12
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Introduction
Dans ce qui suit, nous présenterons les objets de la Comptabilité Nationale, ses finalités et
exposerons quelques limites qu‟il convient de noter dans la construction des comptes nationaux.
La volonté de compter les ressources des territoires, pour des raisons stratégiques et fiscales, a
existé depuis l'antiquité. Mais c‟est depuis le prince Machiavel que l‟on sait que le pouvoir du
prince est lié à sa richesse et la connaissance de celle-ci. De la Doctrine de Machiavel est née la
notion de rationalité de l‟Etat (On agit lorsque les gains d‟une décision sont supérieurs à ses
coûts). Mais c‟est après les contributions de W. Petty (1676) et le physiocrate François Quesnay
Introduction 13
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Introduction 14
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Introduction 15
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Plan du chapitre
I- Définition de la Comptabilité nationale
II- Le circuit économique
III- Conventions fondamentales de la Comptabilité nationale
IV- Evolution de la comptabilité Nationale
V- Utilisation de la comptabilité nationale
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Objectifs du chapitre
Aux termes du chapitre, les étudiants doivent être capable de :
- Définir la comptabilité nationale
- Définir le territoire économique
- Définir les unités résidentes
- Comprendre la notion de circuit économique
- Comprendre les conventions de temps et d‟espace
- Connaitre les évolutions de la discipline
- Savoir à quoi sert la comptabilité nationale
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- les ménages ;
- les sociétés financières (institutions financières, entreprises d‟assurance) ;
- les administrations publiques ;
- les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ;
- et le reste du monde.
Les innombrables actes économiques accomplis chaque année par ces acteurs sont eux aussi
agrégés en un petit nombre d‟opérations économiques présentant une certaine homogénéité. On
distingue trois (3) catégories d‟opérations :
- Les opérations sur biens et services ;
- Les opérations financières ;
- Les opérations de répartition ;
Les opérations qui s‟établissent entre les différents acteurs économiques sont décrites dans un
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Un stock est une grandeur économique possédée à un moment donnée par un acteur
économique. Il n‟y a pas de dimension temporelle. Il est daté.
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Flux entre T1 et T2
Stock en T1 Stock en T2
T1 T2
Sur la période (T1, T2), les mouvements qui ont affecté le stock en T1 se sont traduits par des
flux élémentaires qui ont augmenté le stock en T2.
Comment appréhender la variation des stocks ?
Variation des stocks = Entrée en stock – Sortie de stock = Stock final – stock initial
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Solution :
CI = Consommation des biens et services
= Stock initial – Stock final + achat
= Stock initial + achat – Stock final
= Achat + Stock initial – Stock final
= Achat – Variation de stock
CI = 50 – (-2) = 52
Les entreprises créent des biens et services (flux réels) et génèrent des revenus (flux
monétaires). Les ménages perçoivent des revenus (flux monétaires) en échange des facteurs de
production qu‟ils offrent aux entreprises (flux réels). Les ménages dépensent leur revenu pour
acheter sur le marché des biens et services produits par les entreprises.
A partir du schéma du circuit économique de base, on observe que l‟activité économique se
décompose en trois temps ou encore en trois optiques différentes :
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Marché des
Facteurs ( K & L)
Ménage Entreprises
Ma rché des
B&S
Flux réels
Flux monétaires
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Il s‟ensuit que dans le circuit économique, la production, le revenu et les dépenses sont
équivalents. La production donne lieu à des revenus, et les revenus permettent de financer les
dépenses qui rendent possible la production.
Production
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Dépense Revenu
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B- La convention d’espace
La comptabilité nationale décrivant l‟activité économique nationale, il faut délimiter le champ
de ses observations en précisant le territoire observé et les unités ou agents retenus.
Pour la Comptabilité nationale, le champ d‟observation est le territoire économique, et les
unités retenues sont les unités résidentes. Il convient de préciser ces deux notions.
Le territoire économique
Le territoire économique comprend :
- le territoire géographique ;
- les enclaves territoriales du pays dans le reste du monde, c‟est-à-dire les territoires
situés à l‟étranger et utilisés en vertu de traités internationaux ou d‟accords entre Etats
par des administrations publiques (ambassades, consulats, bases militaires ou
scientifiques, etc.) ;
- l‟espace aérien national, les eaux territoriales et la plate-forme continentale située dans
les eaux internationales sur laquelle le pays dispose de droits exclusifs, les gisements
(pétrole, gaz naturel, etc.) situés dans les eaux internationales en dehors de la plate-
forme continentale mais exploités par des unités résidentes ;
- les enceintes des zones franches, entrepôts et usines sous contrôle douanier.
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A cela, il faut retrancher les enclaves extraterritoriales sur le territoire géographique utilisées
par les administrations publiques d‟autres pays, par les institutions de l‟Union africaine ou par
des organisations internationales en vertu de traités internationaux ou d‟accords entre Etats.
Une unité est considérée comme résidente si elle a un centre d‟intérêt économique sur le
territoire économique du pays. L‟expression « centre d‟intérêt économique » signifie que l‟unité
en question exerce ou entend continuer d‟exercer des activités économiques sur ce territoire
soit pour une durée indéterminée, soit pour une période d‟au moins un an.
Ainsi, qu‟il s‟agisse de personnes physiques ou morales, la notion de résidence ne se confond pas
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D- Comptabilité monétaire
Pour agréger les données correspondant aux différentes opérations, il faut disposer d‟une unité
monétaire d‟évaluation commune. La comptabilité nationale fait donc une évaluation monétaire
de ces opérations en utilisant les prix. On distingue quatre types de prix :
- Prix de production : coût de facteurs de production,
- Prix départ usine : Prix de production + autres impôts liés à la production net des
subventions,
- Prix d‟acquisition hors taxes (HT) : Prix de base + marge commerciale + frais de
transport,
- Prix d‟acquisition TTC : Prix d‟acquisition HT + TVA.
Cette évaluation monétaire est indispensable à l‟agrégation des données. Pour les données
donnant lieu à un échange, il n‟ya pas de problème d‟évaluation. Si les opérations donnent lieu à
une opération non marchande (troc, service de logements occupés par les propriétaires-
occupants, etc.), on se réfère au prix pratiqué sur le marché pour les biens et services
analogues. Dans le cas d‟une production issue de l‟économie souterraine, une évaluation
approchée est faite par les comptables nationaux.
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puissance, c'est-à-dire les populations qui vivent sur leurs territoires. Ces recensements de
population qui répondaient avant tout à des préoccupations d'ordre fiscal furent suivis de relevés
de prix et de statistiques sur le commerce ou la production de certains biens ayant une
importance stratégique.
Mais il fallut attendre le 17ème siècle pour qu'apparaissent les premiers travaux pouvant
réellement être considérés comme des précurseurs de la comptabilité nationale. C'est ainsi qu'en
1665 William Petty réalisa les premières estimations du revenu national et de la richesse de
l'Angleterre. En 1696, toujours en Angleterre, Gregory King réalisa un système intégré de
statistiques qui peut être considéré comme un ancêtre de la comptabilité nationale. En France,
Vauban fit réaliser des études visant à mesurer le revenu national, mais c'est surtout Quesnay
qui fait figure de grand précurseur. Son Tableau Economique de 1758 se rapprochait en effet
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beaucoup, par sa structure, de ce que sont les comptes nationaux actuellement, montrant en
particulier les interdépendances entre les secteurs de l'économie. Tous ces travaux ont en
commun d'être étroitement liés à des préoccupations fiscales, les travaux de Petty et King
prenant même une dimension stratégique puisqu'ils visaient à comparer la capacité de
l'Angleterre, de la Hollande et de la France à soutenir un effort de guerre. Mais ces travaux
furent critiqués pour leur manque de fiabilité. Aussi restèrent-ils sans suite notable jusqu'au XXe
siècle.
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comptabilité nationale avec la publication de l‟ouvrage de Keynes. Cette année là, le monde
était plongé dans la dépression depuis sept ans. Les chômeurs se comptent par millions, les
démocraties sont menacées par la montée des totalitarismes, mais les théories économiques
dominantes continuent d'enseigner que le sous-emploi ne peut être que temporaire, que les lois
du marché rétabliront naturellement la situation et que l'Etat ne doit pas intervenir directement
dans la vie économique.
C'est dans ce contexte que l'économiste et homme d'affaires anglais, John Maynard Keynes,
publie son ouvrage "Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie". Ce livre
s'attaquait aux bases de la théorie économique classique et démontrait que, s'il n'est pas
combattu activement, le chômage peut être durable. Il mettait ainsi en évidence la
responsabilité de l'Etat qui, par sa politique budgétaire, pouvait ramener le pays au plein
emploi. Rarement un livre aura eu un tel impact, tant au niveau théorique que pratique. En
effet, pendant près d'une trentaine d'années, la politique économique de tous les pays du monde
occidental fut directement basée sur les principes définis par Keynes. Ce n'est que dans les
années 70, avec le développement d'un chômage résistant aux thérapies keynésiennes, qu'une
remise en cause sérieuse des théories et des préceptes de Keynes, est apparue. Quoi qu'il en
soit, l'influence keynésienne reste très forte et nombre de concepts introduits dans la "Théorie
Générale" restent à la base des théories économiques dominantes de nos jours. On a donc pu, à
juste titre, parler de "révolution keynésienne".
La comptabilité nationale, telle qu'elle existe actuellement dans tous les pays du monde,
s'inscrit directement dans le prolongement de l'œuvre de Keynes, et ceci quelles que soient par
ailleurs les orientations des politiques économiques menées. En effet, à l'origine, c'est pour
permettre aux Etats de mettre en place efficacement les recommandations de Keynes qu'a été
créée la comptabilité nationale. Par la suite, sa cohérence, sa rigueur et sa continuité l'ont
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Après les premiers travaux, la comptabilité nationale évolua différemment dans chaque pays.
Dans un souci de normalisation, l'ONU adoptait en 1950 un système qui avait vocation à servir de
base aux comptes de tous les pays. Il ne sera cependant pas adopté partout, si bien que,
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schématiquement, il était possible de distinguer trois grandes écoles de comptes au sortir des
années 50 :
C- La normalisation internationale
Au niveau européen, l‟effort de normalisation des comptes nationaux a connu une accélération
dès 1989. En effet, la contribution des Etats membres à cette quatrième ressource était basée
sur les méthodes de calcul du produit national brut (PNB), important agrégat de comptabilité
nationale. Un comité de représentants de l'ensemble des Etats membres fut alors constitué par
une directive du Conseil Européen. Ce comité, appelé comité PNB, avait la charge de vérifier la
conformité des méthodes de calcul des PNB avec les recommandations du SEC et de prendre des
mesures pour accroître la comparabilité et la représentativité des PNB.
Au niveau mondial, la publication du Système de comptabilité nationale des Nations-Unies de
1993 (SCN 1993) marque le début d'une véritable harmonisation des différents systèmes de
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comptabilité nationale existants de par le monde. Il fut, en effet, réalisé sous la responsabilité
conjointe d'Eurostat (Commission Européenne), du Fonds monétaire international (FMI), de
l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), de la Banque mondiale,
et des Nations Unies.
Le SCN 1993 a servi de référence à l‟élaboration du Système européen des comptes en 1995 (SEC
1995). La particularité du SEC 1995 est de faire partie d'un règlement du Conseil de l'Union
Européenne en date du 25 juin 1996, ce qui lui confère un caractère obligatoire pour l'ensemble
des états membres de l'Union. Après l'adoption du SEC 1995 le revenu national brut (RNB)
remplaça le produit national brut.
Le processus de révision se poursuit et devrait s‟achever en 2009 sous l‟égide du système des
Nations Unies, conduisant à l‟adoption d‟un nouveau SEC en 2010 et 2011. Parmi les enjeux de
ces travaux, on peut citer le traitement du régime de retraite, les actifs immatériels et
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notamment l‟extension de la notion de formation brute de capital fixe (FBCF) aux dépenses de
recherche-développement et aux dépenses d‟armement ; ce dernier point a conduit André
VANOLI (ouvrage : Une histoire de la comptabilité nationale, Ed. La Découverte (20 juin 2002),
Coll. Manuels Repères) à se poser la question de savoir si la guerre est un processus de
production économique.
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mis au point en 1959 par la Côte d‟Ivoire elle-même l‟ont été à la demande des planificateurs et
servirent de base aux perspectives décennales de développement économique, social et culturel
en Côte d‟Ivoire, 1960-1970.
A partir de 1970, une nouvelle série de comptes a été publiée dont la principale originalité par
rapport aux comptes précédents résidait dans l‟introduction d‟une nouvelle nomenclature de
biens et services. La présentation des comptes nationaux ivoiriens s‟inspire du Système de
Comptabilité Nationale (SCN76) élaboré par l‟ONU. Le nouveau système ivoirien de comptabilité
nationale (SICN) est très proche du nouveau système français, le système élargi de comptabilité
nationale (SECN).
La première tentative d‟implantation en Côte d‟Ivoire du SCN93 avec pour année de base 1993 a
eu lieu en 1995 mais elle a échoué. La deuxième tentative a eu lieu en 1997. Elle a réussi grâce
à l‟appui technique d‟AFRISTAT créé en 1993 dont l‟une de ses missions est d‟apporter une
assistance technique dans l‟élaboration des comptes nationaux. Cette assistance a consisté
essentiellement à expliquer les innovations apportées par le SCN93, leur prise en compte dans
les comptes nationaux et la manipulation du module ERETES d‟aide à l‟élaboration des comptes
nationaux.
Depuis 1997 jusqu‟à aujourd‟hui, les comptes nationaux ivoiriens sont conçus sous le SCN93 bien
qu‟il existe des versions améliorées de la comptabilité nationale au niveau des Nations Unies.
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La comptabilité nationale permet même des comparaisons dans l‟espace au niveau international
en appréciant les performances différentes des économies et en comparant le rythme
d‟évolution des différents agrégats des pays. Cette comparaison suppose des agrégats
normalisés, donc des grandeurs calculées par tous les pays selon une méthode identique et
transmise aux organisations internationales (ONU, FMI, BM) à des fins de comparaison
internationale.
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Plan du chapitre
I- Présentation générale
II- Les sociétés non financières
III- Les Sociétés financières
IV- Les administrations publiques
V- Les ménages
VI- Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
VII- Le reste du monde
Objectifs du chapitre
Aux termes de ce chapitre, les étudiants doivent être capables de :
- définir un secteur institutionnel
- définir une unité institutionnelle
- identifier les 6 secteurs institutionnels retenus en Comptabilité nationale
- connaitre les fonctions principales des secteurs institutionnels
- savoir ranger les différents acteurs économiques à l‟aide cette nomenclature
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Ce chapitre fait une présentation générale et décrit, pour chaque secteur institutionnel, sa
fonction, sa source principale de revenu et sa typologie.
I- Présentation générale
Un secteur institutionnel est un ensemble d‟unités institutionnelles. On appelle unité
institutionnelle, tout centre élémentaire de décision économique caractérisé par une unicité de
comportement et une autonomie de décision dans l‟exercice de sa fonction principale. Ainsi,
une unité institutionnelle est caractérisée par une homogénéité de comportement, une
autonomie de décision et dispose d‟une comptabilité complète.
Les unités institutionnelles sont regroupées en secteurs institutionnels selon la fonction
économique principale de ces unités (production, consommation, financement, etc.) et la nature
de leurs ressources principales (produits de vente, revenus salariaux, marges d‟intérêt, etc.). La
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comptabilité nationale retient, selon cette classification, cinq (5) secteurs institutionnels
résidents et un secteur non résident qui retrace les relations économiques et financières (flux de
biens et services, de revenus, d‟épargne, etc.) entre les unités résidentes et les unités non
résidentes. On distingue :
- Les Sociétés non financières (SNF)
- Les Sociétés financières (Institutions financières, Entreprises d‟assurance)
- Les Administrations Publiques (APU)
- Les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
- Les Ménages (y compris les entreprises individuelles) (M)
- Le Reste du Monde (RDM)
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Les quasi-sociétés publiques sont « quasiment » des sociétés. Juridiquement, ce sont des
administrations mais leur activité les conduit à vendre la majeure partie de leur production au
public.
Les activités financières auxiliaires sont par exemple la gestion de portefeuille et le change.
Leurs ressources principales sont les commissions prélevées et les fonds nets dégagés de
l‟intermédiation financière ou de l‟activité financière.
Ce secteur comprend les institutions financières et les sociétés d‟assurance et de fonds de
pension.
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Leurs ressources proviennent des fonds reçus et placés ou de la vente de services (gestion de
portefeuille de titres, location de coffre, gestion de patrimoine, etc.).
On trouve dans ce secteur la Banque Centrale et tout le système bancaire (banques, caisses
d‟épargne, crédit foncier, société de crédit-bail) ainsi que les organismes de placements
collectifs (OPC) dont la fonction est de collecter des fonds et d‟opérer des placements. Ce sont
par exemple les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) tels que les
sociétés d‟investissement à capital fixe ou de société d‟investissement à capital variable (SICAV)
ou encore de fonds communs de placement (FCP), les sociétés civiles de placement immobiliers
(SCPI).
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d‟administration centrale dont l‟activité s‟exerce dans des domaines spécialisés (ex. :
universités, musées).
Les administrations publiques locales : Elles concernent les collectivités locales (régions,
départements, communes) et les organismes dépendants (districts, syndicats internationaux,
communautés urbaines). Elles regroupent également des organismes divers d‟administration
locale (ODAL – ex. : chambre de commerce, d‟industrie, d‟agriculture, de métiers, services
d‟incendie).
Les administrations de sécurité sociale : Leur activité économique principale consiste à
« distribuer des revenus sous forme de prestations sociales ». Leurs ressources principales
proviennent de cotisations sociales obligatoires. C‟est le cas des régimes d‟assurance sociale,
les hôpitaux publics.
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V- Les ménages
Ce secteur regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale consiste à consommer
et, éventuellement, à produire des biens et services marchands non financiers dans le cadre
d‟une entreprise individuelle.
L‟entreprise individuelle (EI) est une unité économique qui ne possède pas de personnalité
juridique distincte de celle de son exploitant (agriculteur, petit commerçant, artisan, profession
libérale). Le patrimoine de l‟entreprise individuelle n‟étant pas séparable du ménage auquel
l‟entrepreneur appartient, les EI sont exclues des SNF mais intégrées au secteur des ménages.
Les ressources de ce secteur proviennent de la rémunération des facteurs de production
(salaires, intérêt, dividendes, loyers), de transferts versés par d‟autres secteurs (retraites,
allocations diverses) ou encore de la vente de biens et services marchands non financiers
produits par les entrepreneurs individuels.
La catégorie des ménages comprend deux sous-groupes :
Les ménages « ordinaires » : Il s‟agit de l‟ensemble des personnes vivant dans un
logement séparé ou indépendant.
Les ménages « collectifs » : Il s‟agit des personnes vivant, par exemple, en maison de
retraite, en cités universitaires, dans les foyers de travailleurs, des casernes, des prisons,
les membres d‟ordres religieux, etc.
Hors entreprises individuelles, les ménages ont une fonction de production à travers la
production de biens et services non financiers exclusivement à usage final propre, à savoir les
services de logement produit par les propriétaires occupants, les services domestiques résultant
de l‟emploi de personnel rémunéré, les services de bâtiment pour compte propre et les jardins
familiaux.
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VI- Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
Ce secteur regroupe l‟ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridique qui
produisent des biens et services non marchands au profit des ménages.
Leurs ressources principales proviennent des contributions volontaires en espère ou en natures
effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements de la part des
administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété ou des produits de la vente de
services marchands.
Ce secteur comprend :
- Les syndicats non patronaux, les groupements professionnels, les sociétés savantes, les
associations de consommateurs, les partis politiques, les églises et les confessions
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Objectifs du chapitre
Aux termes de ce chapitre, les étudiants doivent être capables de :
- Identifier les 3 catégories d‟opérations
- Connaitre les opérations sur produits
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La totalité des actes économiques qu‟effectuent chaque année les secteurs institutionnels sont
agrégés en un petit nombre d‟opérations qui présente une certaine homogénéité. Ces opérations
sont regroupées en fonction de leur nature économique et l‟on distingue trois (3) grands groupes
d‟opérations :
- Les opérations sur biens et services ;
- Les opérations de répartition ;
- Les opérations financières.
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productif. C'est à dire le travail exercé sur un objet matériel qui peut être accumulé. Par
conséquent, selon A.SMITH la sphère de production est composée de toutes les activités
agricoles et industrielles qui conduisent à la création d'un objet matériel et un produit physique.
Ainsi, sont exclus des activités productives tous les services hors commerce.
Karl Marx a conservé la distinction faite par A. SMITH entre travail productif et improductif, qui
lui a permis d'adopter une conception analogue à la production, sauf qu'elle exclue des activités
de production le commerce qui ne donnent pas lieu à un produit matériel.
Avec Jean-Baptiste Say, la sphère productive est égale à la sphère marchande. En effet, pour
lui, tous les produits qui ont une nature commerciale font partie de la production. Ainsi, tous les
biens et services destinés à être vendus sur le marché font partie de la production.
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Une définition très subjective et extensive de la production est adoptée par les néoclassiques.
Pour eux, tout ce qui répond aux besoins de l'homme et augmente donc son utilité est de la
production, qu‟il soit ou non l'objet d'échange.
Les différentes conceptions de la production des différents auteurs présentés ci-dessus sont à la
base des différents systèmes de comptabilité nationale.
Le système comptable du produit matériel qui a été adopté par les pays socialistes a été inspiré
par la vision marxiste du système de production. Leurs comptes nationaux, basés sur une
production restrictive, rejette toutes les activités de services. Par exemple, le travail d'un
avocat ou un enseignant ne fait pas partie de la production. Le fret est inclus dans la production
s‟il est effectué par l'entreprise de production. Il en est exclu s‟il est effectué par un organisme
de transport en commun.
Il convient de noter que le système de l‟école soviétique, système de comptes très lourd adapté
au type très particulier de planification centralisée est aujourd‟hui en passe d‟être abandonné
au profit du système de comptabilité nationale (SCN93) de l‟ONU.
Le système français de comptabilité nationale d‟avant mai 1976 était fondé sur une conception
de la production inspirée de la définition de JB SAY. Dans ce type de système de comptabilité
nationale, tous les biens et services échangés sur le marché font partie du domaine de la
production. On peut donc dire que, dans ce cas, la sphère productive est égale à la sphère
marchande. Par exemple, le travail d'un avocat, un médecin, est inclus dans la production
pendant que le travail d'un enseignant, et le travail d‟un soldat sont exclus.
A partir de mai 1976, la France adopte le S.E.C.N. (Système Elargi de Comptabilité Nationale).
Le S.E.C.N rejoignant les systèmes internationaux, donne de l‟économie nationale une nouvelle
délimitation et retient une conception plus large de la production. Le S.E.C.N. reconnaît le
caractère productif à la production non marchande et étend ainsi la sphère de la production.
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Dans le nouveau système, l‟économie nationale est constituée d‟unités dites « résidentes »
c‟est-à-dire qui ont un centre d‟intérêt sur le territoire économique. Il y a passage du critère
territorial du système français base 62 qui retraçait les opérations économiques des agents
présents sur le territoire géographique métropolitain au critère de résidence.
Alors que le système base 62 se limitait à la production de biens et de services
commercialisables, la production au sens du S.E.C.N., comprend à côté d‟une production
marchande d‟ailleurs élargie, une production non marchande. Ainsi, La production du S.E.C.N est
égale à la production du système français base 62 (création de biens et services
commercialisables) + production marchande des entreprises d‟assurance, des institutions de
crédit, des administrations à titre résiduel) + production non marchande des administrations, des
ménages (en tant qu‟employeurs de personnel domestique).
En effet, en plus de biens et de services, la production comprend désormais les services non
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poissons dans les eaux internationales ne constitue pas une production, au contraire de la
pisciculture.
Les activités qui ne sont pas productives au sens économique du terme ne font pas partie du
champ de la production : manger, boire, dormir, faire de l'exercice, etc. Ils ne peuvent d'ailleurs
pas être fournis par une autre personne que soi-même et ne sont donc pas échangeables sur un
marché. La comptabilité nationale exclut par ailleurs du champ de la production les services que
les ménages se rendent à eux-mêmes, bien que ces services puissent être rendus par d'autres
personnes : lavage, préparation des repas, garde des enfants.
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- La production des biens agricoles conservés par les agriculteurs comme les semences ;
- La production de services de logement produits par les propriétaires occupants évaluée
sur la base du loyer que ces propriétaires devraient payer d‟ils devaient louer le
logement ;
- La production de services personnels et domestiques du fait de l‟emploi de personnel
rémunéré (c‟est la production de ménages employeurs) ;
- La production des biens en capital fixe fabriqués pour eux-mêmes par l‟ensemble des
secteurs institutionnels (constructions et extensions de logements par les ménages,
machines fabriqués par les entreprises elles-mêmes pour leur propre usage) ;
La seconde catégorie, c'est-à-dire l‟autre production non marchande est fournie à d‟autres U.I.
soit gratuitement soit à des prix économiques non significatifs par les administrations publiques
et les ISBLSM. Cette production recouvre :
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- Les services indivisibles fournis par les administrations publiques à la collectivité dans son
ensemble. Ces services sont non individualisables comme la justice, la police ou la
défense et font l‟objet d‟une consommation collective ;
- Des services qui font l‟objet d‟une consommation individualisée comme la santé ou
l‟éducation que l‟on pourrait faire payer par les usagers mais qui, pour des raisons de
politique économique ou sociale, sont vendus à un prix non économiquement significatif.
L‟évaluation de la production de biens et services marchands se fait au prix du marché. La
production de services non marchands des administrations est mesurée conventionnellement par
l‟ensemble des coûts de production.
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4- Importations
Les importations de biens et services comprennent tous les biens, neufs ou d‟occasion, qui à
titre onéreux ou gratuit, entrent définitivement sur le territoire économique en provenance du
reste du monde et tous les services fournis par les unités non résidentes à des unités résidentes.
Les importations sont évaluées CAF (coût, assurance, fret), c'est-à-dire à leur valeur à la
frontière du pays exportateur, plus frais d‟acheminement à la frontière du pays importateur.
1- Consommation
La consommation intermédiaire représente la valeur des biens et services transformés ou
entièrement consommés au cours du processus de production. Ces biens et services disparaissent
totalement dans le processus de production, soit par incorporation dans les produits plus
élaborés, soit par destruction comme l‟énergie.
La consommation finale correspond à la valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction
finale des besoins individuels (consommation finale des ménages) ou collectifs (consommation
finale de services non marchands par les administrations publiques ou privées). Par définition,
seuls les ménages et les administrations publiques et privées ont des consommations finales.
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La consommation finale concerne trois secteurs institutionnels : les ménages, les administrations
publiques et les ISBLSM.
La consommation finale des ménages est essentiellement une consommation de biens et services
marchands. Les ménages sont supposés consommer immédiatement les biens qu‟ils achètent où
qui leur sont fournis gratuitement, quelle que soit la durée de vie des biens qu‟ils acquièrent
(logement mis à part, lequel est considéré comme une formation brute de capital fixe).
La consommation finale des administrations publiques ou privées (ISBLSM) en services non
marchands représente la valeur des services non marchands produits par les administrations,
déduction faite des paiements partiels effectués par les ménages pour la fourniture de ces
services (au cas où la gratuité n‟est pas totale).
La formation brute de capital fixe (FBCF) représente la valeur des biens durables acquis par les
unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de
production. Autrement dit, la FBCF est égale aux acquisitions moins les cessions d‟actifs fixes
réalisées par les producteurs résidents. Les actifs fixes sont des actifs corporels ou incorporels
issus du processus de production et utilisés de façon répétée ou continue dans d‟autres
processus de production pendant au moins un an.
Les actifs fixes corporels concernent les bâtiments, les logements, les machines, l‟outillage, le
matériel de transport, les routes.
Les actifs fixes corporels concernent :
- Les frais de prospection minière et pétrolière ;
- Les actifs fixes achetés par les activités militaires ;
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4- Exportations
Les exportations de biens et de services comprennent tous les biens neufs ou d‟occasion, qui, à
titre onéreux ou gratuit, sortent définitivement du territoire économique à destination du reste
du monde, et tous les services fournis par les unités résidentes à des unités non résidentes.
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Les exportations de biens hors du territoire sont évaluées FAB (franco à bord), c'est-à-dire au
prix de marché des biens à la frontière du pays (ivoirienne en l‟occurrence).
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- Salaires et traitements bruts, c'est-à-dire avant déduction de la part des cotisations sociales à
la charge des salariés et y compris les diverses primes et avantages en nature ;
- Cotisation sociale effective à la charge des employeurs. Cette opération représente les
versements effectués par ceux-ci à la Sécurité Sociale ; ces cotisations sont considérées
comme un élément de la rémunération des salariés, que ces derniers sont censés reverser
ensuite à la Sécurité Sociale. Les cotisations sociales apparaissent ainsi comme un salaire
indirect, qui fait l‟objet d‟un prélèvement à la source ;
- Cotisations sociales fictives ou imputées. Elles représentent la contrepartie des prestations
sociales fournies directement, en dehors de tout circuit de cotisation, par les employeurs à
leur salarié.
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- les bénéfices réinvestis d‟investissements directs étrangers comme par exemple lorsque des
filiales de sociétés étrangères en Côte d‟Ivoire investissent en Côte d‟Ivoire des bénéfices
qu‟elles n‟ont pas distribués à l‟étranger ;
- les revenus de la propriété attribués aux assurés concernent les revenus que les sociétés
d‟assurance et les fonds de pension tirent du placement de leurs provisions techniques (et
non du placement de leur fond propre) ;
- les loyers des terres et redevances.
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E- Opérations d’assurance-dommages
Les opérations d‟assurance-dommages sont relatives à la couverture de risques tels qu‟incendie,
accident, vol, etc.
Elles comprennent :
- Les primes nettes d‟assurance-dommages qui sont égales à la partie de la prime destinée à
couvrir, pendant la période, la part du risque non encore couverte par les produits
financiers ;
- Les indemnités d‟assurance- dommages représentent les sommes versées en cas de réalisation
du sinistre et sont enregistrées en sens inverse des primes.
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- Les prestations sociales comprennent tous les transferts courants en espèces ou en nature
attribués personnellement à des ménages par un tiers, en vue de prendre en charge certains
besoins ou certains risques, sans qu‟il y ait contrepartie équivalente et simultanée du
bénéficiaire.
- Les transferts courants entre administrations publiques : ce sont des subventions et des
transferts de recettes fiscales, notamment de l‟Etat vers les collectivités locales ou la
Sécurité Sociale ;
- Les transferts courants aux administrations privées : ils correspondent aux cotisations versées
par les ménages ou aux subventions versées par les administrations publiques aux
administrations privées ;
- La coopération internationale courante : elle représente les transferts entre les
administrations publiques résidentes et non résidentes ;
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- Les transferts privés internationaux : ces transferts se font entre ménages résidents et
ménages non-résidents. Il s‟agit essentiellement des transferts de fonds adressés par les
travailleurs migrants à leur famille demeurant dans leur pays d‟origine ;
- Les transferts courants divers sont une catégorie résiduelle qui regroupe les participations
des ménages versées aux administrations publiques qui leur délivrent des services non
marchands, les amendes, les bourses ou encore les transferts courants liés aux grands
chantiers à l‟étranger ;
- Les aides en investissement sont versés de manière irrégulière, ce qui les distingue de l‟impôt
sur la fortune. Il s‟agit d‟un droit de mutation à titre gratuit, portant sur les successions et
sur les donations ;
- Les autres transferts en capital regroupent des dommages de guerre, les primes d‟épargne-
logement, les legs et donations entre secteurs institutionnels différents.
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D- Les crédits
Les crédits incluent tous les actifs financiers qui sont crées lorsque des prêteurs avancent des
fonds à des emprunteurs. Les crédits consentis par les institutions financières aux agents non
financiers sont des crédits à court terme ou des crédits à long terme selon que leur échéance est
supérieure ou inférieure à un an.
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Ce droit est habituellement matérialisé par des actions, parts, certificats de participation ou
d'autres documents similaires.
On y rencontre aussi les titres d‟OPCVM (Organisme de placement collectif en valeur mobilières).
Les OPCVM comprennent essentiellement les sociétés d‟investissement à capital variable
(SICAV), les fonds communs de placement (FCP) et les sociétés civiles de placement immobilier
(SCPI). Ce sont des institutions financières qui investissent sur les marchés de capitaux des
ressources drainées auprès du public en contrepartie de titres appelés parts.
pension constituent des réserves (provisions) techniques dont le montant est égal aux
remboursements estimés pour garantir le paiement des indemnités d‟assurance et des fonds de
pension.
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isp le aju
K.211 Acquisitions de terrains et autres actifs B.8 Épargne
corporels non produits B.9 Capacité (+)/besoin (-) de financement
K.212 Cessions de terrains et autres actifs corporels B.10 Variations totales de la valeur nette
non produits B.10.1 Variations de la valeur nette dues à l'épargne et
K.22 Acquisitions moins cessions d'actifs incorporels aux transferts en capital
non produits B.10.2 Variations de la valeur nette dues aux autres
K.221 Acquisitions d'actifs incorporels non produits changements de volume d'actifs
K.222 Cessions d'actifs incorporels non produits B.10.3 Variations de la valeur nette dues aux
gains/pertes nominaux de détention
K.3 Apparition économique d'actifs non produits B.10.31 Variations de la valeur nette dues aux
gains/pertes neutres de détention
B.10.32 Variations de la valeur nette dues aux
K.4 Apparition économique d'actifs produits gains/pertes réels de détention
B.11 Solde des échanges extérieurs de biens et services
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K.5 Croissance naturelle de ressources biologiques B.12 Solde des opérations courantes avec l'extérieur
non cultivées B.90 Valeur nette
BF.90 Valeur financière nette
K.6 Disparition économique d'actifs non produits
K.61 Épuisement d'actifs naturels
K.62 Autres disparitions économiques d'actifs non
produits
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Objectifs du chapitre
Aux termes de ce chapitre, les étudiants doivent être capables de :
- comprendre le principe des comptes écrans
- comprendre le principe d‟enregistrement
- connaitre les différents comptes intégrés
- connaitre les soldes des comptes intégrés
- comprendre la séquence des comptes
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Les Comptes d‟opération regroupent toutes les opérations d‟un même type effectué par
l‟ensemble des secteurs institutionnels.
La séquence des comptes se décompose en trois grandes catégories :
- les comptes des opérations courantes, établis en termes de flux et présentés en emplois
et en ressources ;
- les comptes d‟accumulation, établis en termes de flux et présentés en variation d‟actifs
et de passifs ;
- les comptes de patrimoine, établis en termes de stock et présentés en termes d‟actifs
détenus et de passifs contractés.
On étudiera le principe du compte écran avant de recenser les différents comptes d‟opérations.
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SNF SFF
Ménages Ménages
SF SF
A chaque flèche peut être associé naturellement le montant des flux d‟intérêts versés par
chacun des secteurs aux autres secteurs.
Les mêmes informations peuvent êtres renseignées dans un tableau à double entrée.
Soit l‟opération « X » réalisés par trois secteurs institutionnels (SNF, ménages et SF).
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Cette présentation fournit une vision exhaustive de l‟opération puisque sont enregistrés pour les
trois secteurs, 32 donc 9 données au titre des opérations intérêt versé et intérêt reçu.
Si l‟on raisonne sur l‟ensemble des cinq (5) secteurs résidents et le RDM, on obtiendrait 62
données pour chacune des multiples opérations à.
On peut simplifier l‟écriture des opérations en masquant les opérations bilatérales, et
enregistrer donc les relations directes de secteur à secteur.
Le principe des comptes écrans consiste à interposer un écran entre les secteurs qui versent et
ceux qui reçoivent soit sous forme comptables.
Le compte de l‟opération X est obtenu comme suit :
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Emploi Ressources
SI 1 SI 2 SI 3 Total Opération SI 1 SI 2 SI 3 Total
X
ECRAN
SNF SNF
M`` M
SF SF
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Cet écran forme une espèce de réservoir. Au sein de ce réservoir, tous les apports des divers
secteurs se mélangent pour un total de 615. Et c‟est ce même réservoir qui alimente pour le
même montant les ressources des différents secteurs institutionnels. Le nombre d’opérations à
enregistrer se réduit de 32 à 3X2. Dans le cas des 6 secteurs, on passe de 62 à 6 x2.
Evidemment, ce qui est gagné en simplifiant est perdu en informations car cette opération
empêche de connaitre le cheminement précis des flux.
Le Tableau économique d‟ensemble (TEE) et le tableau des opérations financières (TOF) sont des
exemples de comptes d‟opération.
Pour l‟établissement des comptes, les comptables s‟appuient sur 4 principes d‟enregistrement :
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Le principe de flux : le traitement comptable porte sur les opérations exprimant des
flux. Une distinction est établie entre flux monétaire ou flux réels (de biens et services)
et les flux financiers (Actions et obligations).
Le principe de l’annualité : l‟élaboration des comptes est annuelle.
Le principe monétaire : toutes les opérations sont exprimées en monnaie (francs).
Le principe de l’enregistrement en partie double : à toute écriture relative à une
opération économique inscrite en emplois dans un compte correspond une écriture de
même montant portée en ressources dans un autre compte et réciproquement.
Les comptes se présentent en deux parties : si pour le SI, l‟opération économique se traduit par
une sortie d‟argent ou si elle réduit sa valeur économique, elle est alors inscrite à gauche dans
la colonne des emplois ; si par contre l‟opération économique fait l‟objet d‟entrée d‟argent ou
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d‟une augmentation de la valeur économique du secteur, elle est alors inscrite à droite dans la
colonne des ressources. Dans le compte financier, la présentation est différente, les comptables
nationaux enregistrent les opérations financières en flux nets de créances et flux nets de dettes.
Le solde (S) d‟un compte d‟opérations courantes est obtenu par la différence entres ressources
et les emplois. Chaque compte intégré est relié au suivant par la transmission de son solde.
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Compte Solde
Compte de production Valeur ajoutée
Compte d‟exploitation Excédent brut d’exploitation
Compte de revenu Revenu disponible brut
Compte d‟affectation des revenus primaires Solde brute des revenus primaires
Compte de distribution secondaire du revenu Revenu brute disponible
Compte d‟utilisation du revenu Epargne brute
Compte de capital Besoin ou capacité de financement
Compte financier Solde des créances et des dettes
Les comptes intégrés sont tenus sur le principe d‟enregistrement en partie double. Ce qui
permet de faire apparaitre les soldes significatifs. Ils sont élaborés selon la logique qui permet
de les faire se succéder rationnellement et d‟articuler les comptes non financiers par
transmission de leur solde d‟où leur appellation de comptes intégrés.
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- Compte d‟exploitation,
- Compte d‟affectation des revenus primaires,
- Compte de distribution secondaire du revenu,
- Compte d‟utilisation du revenu,
1- Le compte de production
Comme son nom l'indique, il est axé sur la production. Cette fonction est exercée à titre
principal par les SQS et par les entreprises individuelles (décrites dans le compte des ménages).
Le compte de production décrit la liaison entre la production de biens et services et la
consommation intermédiaire nécessaire pour obtenir cette production. Il ne comporte que des
opérations sur biens et services. Les ressources sont constituées par la production marchande et
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d‟inscription des étudiants, les tickets d‟entré dans les musées. Ces paiements sont des CF des
ménages et constitue des recettes résiduelles ou des ventes résiduelle.
De même au niveau des entreprises financières, la production en terme de Production imputée
de services bancaires (Intérêts reçus – Intérêts versés) et de production de B et S marchands non
bancaire (Location des coffres forts des IF). Les locations (terrains, logement, matériel de
production et autre location) sont enregistrés comme CI au niveau des entreprises qui loue, CF
au niveau des ménages et production au niveau des entreprises locataires.
2- Le compte d’exploitation
Le compte d‟exploitation décrit la répartition primaire de la valeur ajoutée, la distribution de
revenus qui a eu lieu à l'occasion de la production. Il reprend en ressources la valeur ajoutée
brute augmentée des éventuelles subventions d'exploitation reçues, et décrit en emplois
comment ces ressources ont été réparties entre les salariés qui ont participé à la production,
l'état qui prélève des impôts indirects et le secteur institutionnel lui-même. Le compte
d‟exploitation ne comporte que des opérations de répartition. La rémunération des salariés est
entendue au sens large lorsqu‟elle comporte les cotisations sociales. Le solde du compte
d‟exploitation, porté en emploi est l‟excédent brut d‟exploitation et le revenu mixte pour les
entreprises individuelles. Le terme revenu mixte s‟explique par le fait que dans le cas d‟une
entreprise individuelle, par exemple un artisan, le solde du compte d‟exploitation rémunère
aussi bien le travail de l‟exploitant que son capital. Il montre ce qui reste du secteur
institutionnel après qu‟il ait rémunéré ses salariés et versés les prélèvements obligatoires liés à
la production. Ce solde est indépendant des capitaux (propres ou empruntés) mis en œuvre pour
produire. Pour les SNF le compte d‟exploitation traduit le partage entre le travail et le capital.
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L‟excédent brut d‟exploitation est un indicateur de profit brut. Il représente les sommes sont
disponibles pour renouveler le matériel, investir et rémunérer les divers apporteurs de capitaux.
Au niveau des institutions financières, un ajustement est nécessaire. En effet, voulant conserver
au compte de revenu, la totalité des flux sur intérêt et dividendes, on fait apparaître à nouveau
les mêmes mouvements déjà enregistrés au niveau du compte de production dans l‟évaluation
de la production imputée de service bancaire. L‟ajustement introduit en emploi du compte
d‟exploitation permet d‟éviter que cette double comptabilisation détruise l‟équilibre global des
comptes. Il en résulte que l‟excédent brut d‟exploitation des IF est négatif.
des secteurs institutionnels. On distingue les revenus de la propriété qui sont versés aux
propriétaires d‟actifs financiers (dividendes pour les actions, intérêts pour les prêts) et d‟actifs
corporels non produits (les loyers des terrains, mais pas ceux des logements). Ces revenus de la
propriété peuvent être aussi bien des ressources que des emplois. Les SNF peuvent à la fois
recevoir des revenus distribués des sociétés (dividendes pour les actions) et en verser,
notamment à leurs propres actionnaires ; elles peuvent recevoir des intérêts parce qu‟elles ont
prêté à d‟autres et verser des intérêts à leurs créanciers. Les autres revenus correspondent aux
bénéfices réinvestis d‟investissements directs étrangers. Au niveau des administrations
publiques, ce compte enregistre en ressource les impôts nets des subventions sur les produits
Le solde de ce compte est le revenus primaires bruts (SRPB) qui permet de prendre la mesure de
ce que parviennent à obtenir les sociétés non financières comme revenus primaires.
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qui est une donnée macroéconomique essentielle. Pour les administrations, la dépense de
consommation finale comprend une dépense de consommation finale individuelle qui correspond
à des produits consommés par les ménages (remboursement des dépenses de santé, fourniture
quasi gratuite de services d‟éducation) et une dépense de consommation finale collective
(défense, sécurité, justice…) qui constitue la consommation effective des APU. L'épargne brute
représente la somme que le secteur institutionnel peut consacrer au financement de son
investissement brut sans avoir à s'endetter : c'est l'autofinancement.
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Les ressources humaines, les actifs naturels comme l‟air ou l‟eau des rivières ne font pas partie
des actifs.
1- Le compte de capital
Le compte de capital montre l‟épargne et l‟investissement des agents. Il est tenu non en
ressources et en emplois mais en variation des passifs en variation des actifs. En effet, la
formation brute de capital, par exemple est égale à la différence entre les acquisitions et les
cessions d‟actifs fixes. Un traitement en ressources et en emplois aurait amené à classer les
acquisitions en emplois et les cessions en ressources.
Le compte de capital a pour objet de décrire les opérations liées aux investissements en actifs
physiques et aux transferts en capital. Il décrit comment le secteur a remplacé les équipements
usagés et quelle structure il a donné à l'accroissement de son patrimoine, mesuré par l'épargne
nette. Il reprend en ressources l'épargne brute à laquelle s'ajoutent les transferts en capital
reçus (les aides à l‟investissement et autres transferts en capital tels que les remises de dettes).
Les emplois du compte de capital se décomposent en FBCF, en variations de stocks et en
acquisitions moins les cessions d‟actifs non financiers non produits (terrains, brevets…).
Le compte de capital d'un secteur institutionnel montre comment son épargne (S) va suffire ou
non à financer ses investissements (I), il montre dans quelle mesure le secteur s'autofinance. Si I
> S, il y a un besoin de financement, le secteur doit faire appel à l'épargne des autres secteurs
en empruntant.
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Les stocks sont des produits conservés par le secteur en vue d'utilisation ou de ventes futures,
ces produits peuvent également constituer des stocks spéculatifs. Si I < S, il y a une capacité de
financement, le secteur après avoir financé ses propres investissements, peut prêter son
épargne aux agents déficitaires. Les SNF et les entreprises individuelles ont généralement un
besoin de financement. Les ménages (hors entreprises individuelles), les institutions de crédit,
les entreprises d'assurance dégagent une capacité de financement. Les administrations publiques
ont tantôt un besoin, tantôt une capacité de financement. Le solde du compte de capital a un
grand intérêt. En effet, quand on agrège l‟ensemble des comptes non financiers, on voit que les
soldes portés à la fois en ressources et en emplois, la valeur ajoutée brute, l'excédent brut
d'exploitation, le revenu disponible brut et l'épargne brute s'annulent. Le solde de l'ensemble des
comptes non financiers du secteur est la capacité ou le besoin de financement.
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2- Le compte financier
Le compte financier montre comment le secteur institutionnel a réalisé les opérations
financières pour satisfaire son besoin de financement ou utiliser sa capacité de financement. Il
décrit les créances acquises et cédées et les dettes contractées et remboursés. Dans ce compte,
les opérations financières sont enregistrées en flux net de créances (acquisition – cessions) y
compris les recouvrements et les dettes (dettes contractés, remboursées pendant la période). Le
solde de ce compte financier s‟appelle solde des créances et des dettes.
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Les opérations qui modifient les avoirs financiers des S.I. s‟inscrivent en variation d‟actifs, (+)
quand les avoirs augmentent et (–) quand les avoirs diminuent.
Les opérations qui modifient les engagements financiers des S.I. s‟inscrivent en variation de
passif, (+) quand les engagements augmentent et (-) quand les engagements diminuent.
La naissance ou l‟extinction d‟un droit financier modifie simultanément, au titre de l‟opération
considérée, l‟actif financier d‟un secteur et le passif du secteur contractant.
Le transfert d‟un droit financier augmente l‟actif constitué de ce droit pour l‟acquéreur et
réduit l‟actif du vendeur.
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a- Le champ du patrimoine
Si les revenus et la consommation sont essentiels pour l'évaluation des niveaux de vie, ils ne
peuvent, en dernière analyse, servir d'outil d'appréciation que conjointement à des informations
sur le patrimoine. Un ménage qui dépense sa richesse en biens de consommation accroît son
bien-être actuel mais aux dépens de son bien-être futur. Les conséquences de ce comportement
sont retracées dans le bilan de ce ménage. Il en va de même pour les autres acteurs
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économiques et pour l'économie dans son ensemble. Pour établir des bilans, il faut pouvoir
disposer d'états chiffrés complets de l'actif et du passif.
Le système de comptabilité nationale permet de décrire, dans un cadre complet, les flux entrant
dans le domaine de l'économie, mais aussi l'accumulation qui y a lieu. Ce sont les comptes de
patrimoine qui permettent de rendre compte de l'état des actifs et des passifs des différents
secteurs et de l'économie nationale, alimentés chaque année par les flux de l'économie.
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vérifier les théories économiques qui établissent des liens entre les variables patrimoniales et
des comportements comme les fonctions de consommation et d'épargne des ménages
notamment.
De plus, alors que les flux ne saisissent que la création de richesse issue de la production, les
stocks relient à cette notion d'autres sources telles que, par exemple, la découverte, l'invention,
ou la variation de valeur des actifs et passifs existants due à un changement de prix.
En effet, selon la définition du SEC 1995, les actifs enregistrés dans les comptes de patrimoine
sont des actifs économiques, c'est-à-dire des biens corporels ou incorporels sur lesquels des
droits de propriété peuvent être exercés, individuellement ou collectivement, par des unités
institutionnelles et dont la détention ou l'utilisation au cours d'une période déterminée peut
procurer des avantages économiques à leurs propriétaires.
Par avantages économiques, on entend, d'une part, les revenus primaires (excédent
d'exploitation en cas d'utilisation propre, revenus de la propriété en cas d'utilisation par des
tiers) tirés de l'utilisation de l'actif et, d'autre part, le montant qui pourrait être obtenu en cas
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de cession ou de liquidation, montant qui inclut les éventuels gains ou pertes de détention. En
particulier les comptes s'appliquent à des valeurs marchandes accumulées. L'ensemble des
éléments composant le patrimoine ne comprend donc que des actifs ayant fait - ou susceptibles
de faire - l'objet de transactions.
La restriction à une conception marchande du patrimoine conduit à exclure des éléments que
l'on pourrait s'attendre à trouver ou souhaiterait voir figurer dans les comptes (le capital
humain, le patrimoine naturel, le domaine public naturel, les biens durables des ménages, les
droits à la retraite liés au système de répartition, etc.). Cependant, un raccord simple avec les
comptes de flux impose l'adoption de conventions analogues pour ceux-ci et pour les comptes de
patrimoine. Il en résulte que ne doivent figurer en principe dans le patrimoine que des éléments
susceptibles d'apparaître dans le compte de capital et le compte financier.
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Le tableau ci-dessous donne un aperçu simplifié des éléments qui constituent un compte de
patrimoine, et fait apparaître son solde.
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Comme le montre le tableau, les éléments constitutifs du compte de patrimoine sont, à une
date donnée et pour une entité donnée, les actifs non financiers ou financiers, qui
correspondent aux avoirs de l'entité considérée, les passifs financiers, qui représentent les
dettes de cette entité, et la valeur nette. Les actifs et passifs financiers sont issus des Tableaux
d'Opérations Financières en encours. Le tableau ci-après décrit les différents types d'actifs non
financiers.
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Parmi les éléments qui composent l'actif d'une unité, certains ne représentent aucun droit sur le
patrimoine d'une autre unité (actifs non financiers), alors que d'autres en expriment un (actifs
financiers). Pour que les relations entre les patrimoines des diverses unités (caractère
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réciproque des créances et des dettes) apparaissent dans les comptes, il est nécessaire de
procéder à un enregistrement symétrique des éléments financiers. Ainsi chaque créance, au sens
de la comptabilité nationale, est inscrite simultanément et pour le même montant à l'actif de
l'unité créditrice et au passif de l'unité débitrice, à l'exception de l'or et des droits de tirages
spéciaux. Ces deux actifs financiers sont en effet les seuls actifs à n'être la contrepartie d'aucun
passif : ces deux éléments ne constituent pas réellement une dette de leurs émetteurs.
Le compte non financier du reste du monde est construit du point de vue des non-résidents. Les
exportations constituent un emploi pour le RDM et les importations, une ressource.
Les exportations comprennent les exportations de biens, de services et la CF des non-résidents
sur le territoire.
Les importations comprennent les importations de biens et de services et la CF des résidents
hors du territoire.
Les revenus versés à des non-résidents constituent des recettes pour ceux-ci et s‟inscrivent en
ressources.
Les revenus reçus par les résidents sont des emplois ou dépenses pour le RDM
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Compte de capital
Solde : CF : +17 Solde extérieur courant
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production reçues
Solde : EBE
l’entreprise
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Solde : EB
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production reçues
Solde : EBE
l’entreprise
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Solde : EBE
l’entreprise
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Solde : EBE
l’entreprise
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Solde : EB
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I- Description du TES
II- Structure du TES
III- Utilisation du TES
Objectifs du chapitre
Aux termes de ce chapitre, les étudiants doivent être capables de :
- Définition la notion de branche
- Décrire le TES
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I- Description du TES
A- Notion de branches
Une branche constitue un regroupement d‟unités de production homogènes (UPH) fabriquant un
seul type de biens ou service. Une UPH est une unité de production ayant une activité exclusive
sur un produit ou un groupe de produits. Dès lors une unité institutionnelle multi-productrice
sera éclatée en différentes unités de production homogènes qui correspondent à ses diverses
productions. Une entreprise qui fabrique deux produits différents aura son activité de production
ventilée entre 2 branches puisqu‟il y a 2 produits (2 UPH). Les milliers de biens et services
différents qui sont créés dans l‟économie vont être regroupés en familles homogènes de
produits. L‟ensemble des branches est défini en référence à une nomenclature d‟activités et de
produits qui présentent plusieurs niveaux d‟agrégation. Le passage à un niveau inférieur
s‟effectue par regroupement de produits différents. A chaque poste de cette nomenclature
correspond une branche qui produit en principe tous les Biens et Services décrits dans ce poste
et ne produit qu‟eux. Une entreprise qui fabrique plusieurs produits différents verra son activité
pour chacun des produits classés dans plusieurs branches.
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La ligne de transfert du tableau sert à faire basculer les produits finals de la branche qui les a
effectivement produit à la branche qui aurait dû les produire.
Le total des lignes transferts doit être égal à zéro, ce qui veut dire que tous les biens et services
déduits de la production d‟une branche ont bien été transférés à une autre branche.
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dans le TEI et par les emplois finals qui se lisent dans le tableau des emplois finals. Ce tableau
indique ce que devient un produit lorsqu‟il n‟a pas servi de consommation intermédiaire, c'est-à-
dire :
- La Consommation Finale (CF),
- La FBCF,
- La variation des Stocks, les exportations.
Une dernière colonne comprend le total des emplois finals. La somme des emplois
(intermédiaires et finals de chaque produit) est égale à la somme des ressources en produits.
Ainsi, l‟égalité suivante est réalisée pour chaque produit que l‟on peut lire sur une ligne du TES :
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2 21 1 2 21
P3 a31 P1 a32 P2 a33 P3 U 3 P3 a31 a32 a33 P3 U 3
Le TES de l‟économie, abstraction faite des comptes de production des branches, s‟exprime sous
forme matricielle par :
P A.P U ou U ( I A).P ou P ( I A)1.U
L‟équation du milieu permet de relier la demande finale à la production nationale.
Consommateurs et investisseurs doivent donc se contenter de la production nationale. Une
demande supérieure à l‟offre ne peut donc être satisfaite à court terme qu‟en puisant dans le
stock (déstockage). Si les stocks sont insuffisants les branches concernées seront incapables de
satisfaire la demande excédentaire et génèreront des goulots d‟étranglement.
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A plus long terme les branches pourront répondre à la demande en augmentant leur production :
si leurs capacités de production le permettent, les entreprises devront produire : P ( I A)1.U
Cette équation détermine la structure et le niveau de production nécessaire pour satisfaire la
demande de biens et service de l‟économie.
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Objectifs du chapitre
Aux termes de ce chapitre, les étudiants doivent être capables de :
- comprendre ce qu‟est le TEE et le TOFE
- déterminer les différences entre ces différents tableaux (TES, TEE, TOFE)
- comprendre le principe de construction du TEE
- comprendre le principe de construction du TOFE
-
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Lorsque l‟on se place au niveau d‟une économie nationale, on regroupe la séquence des comptes
d‟opérations des différents secteurs institutionnels dans un tableau de synthèse. Le tableau
économique d‟ensemble et le tableau des opérations financières effectuent ainsi une synthèse
des comptes de la nation, ce qui offre le cadre pour le calcul de certains ratios utiles pour
l‟analyse macroéconomique.
Ce chapitre présente la structure de ces deux tableaux issus des comptes intégrés.
Les secteurs institutionnels sont classés en colonne, les opérations sont portées en ligne. Chaque
ligne correspond à une opération ou un solde d‟un des comptes intégrés qui se succède de
manière logique. Il se présente en deux parties :
- à gauche sont inscrits les emplois des comptes des opérations courantes et les variations
d‟actifs pour le compte de capital.
- à droite se trouvent les ressources des comptes des opérations courantes et les variations
de passifs pour le compte de capital.
Le solde d‟un compte situé du côté des emplois se retrouve en ressource du compte suivant. Les
colonnes représentent successivement en emplois, l‟économie nationale, chacun des secteurs
institutionnels, une colonne biens et services, et une colonne totale. Cet ordre est inverse dans
la partie ressource.
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La colonne des biens et services permet d‟équilibrer les opérations sur biens et services. En
effet, certaines opérations apparaissent en ressources d‟un secteur institutionnel et ne se
retrouve pas en emplois d‟un autre secteur. Par exemple, la production qui est une ressource
des comptes de production, n‟est un emploi pour aucun secteur. Ceci est également vrai pour
certaines opérations qui constituent un emploi et ne sont pas une ressource pour aucun secteur.
Par convention et simplement pour équilibrer les totaux des lignes ressources et emplois,
lorsqu‟une opération sur biens et services apparaît en ressources et qu‟elle n‟a pas d‟emploi, on
reporte un montant équivalent en emploi dans la colonne de biens et services.
SNF M SF APU RDM BS+UF Total Operation Total BS+UF RDM APU SF M SNF
1100 1100 Exportation 1100 1100
p 1094 1094 Importations 1094 1094 p
8867 8867 Production 8867 1239 479 1537 5612
2866 367 206 370 228 3809 CI 3809
VAB
A partir du TEE, on peut extraire un certain nombre de grandeurs caractéristiques que l‟on
appelle agrégats.
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On distingue donc les instruments de paiement (les moyens de paiement internationaux, et les
moyens de règlement), les instruments de placement (les titres du marché monétaire, les
obligations et les actions) et les instruments de financement notamment les crédits à court (2
ans max), moyen et long terme et les réserves techniques d‟assurance.
Le TOF montre comment les secteurs ont pu faire face à leur besoin de financement ou utiliser
leur capacité de financement.
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Elles comprennent les recettes et les dépenses du budget général, des budgets annexes et des
comptes spéciaux du Trésor, les opérations financières des déposants et des correspondants du
Trésor, à titre obligatoire ou facultatif, et toutes les opérations de trésorerie de l‟Etat, classées
en opérations de financement.
Les opérations financières des collectivités territoriales et des organismes autonomes sont
retracées en recettes et en dépenses dans le TOFE UEMOA.
comptabilités auxiliaires.
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une retenue. Les arriérés d‟impôts ainsi recouvrés sont à comptabiliser en recettes, bien que ces
opérations ne donnent lieu à aucun mouvement de fonds.
Il arrive qu‟en période d‟accumulation des arriérés par l‟Etat, ses créanciers qui, dans des
circonstances normales, s‟acquitteraient de leurs impôts, ont recours à ce système de
compensation pour s‟assurer du paiement de leurs prestations. Dans les cas où des
compensations exceptionnelles ont lieu, il est utile d‟en indiquer le montant en poste pour
mémoire, afin que les projections de recettes futures n‟en tiennent pas compte.
Les dépenses de personnel et celles relatives aux achats de biens et services et aux transferts
sont à enregistrer sur la base des ordonnancements. Les dépenses payables sans
ordonnancement préalable (intérêts sur emprunts, frais de justice etc.) seront enregistrées à
leur échéance.
Pendant la journée complémentaire, les dépenses ordonnancées sont imputées à leur exercice
d‟origine et portées en fonds en route.
Les dépenses sont enregistrées sur une base brute, sauf lorsqu‟il s‟agit de dépenses
d‟exploitation des unités de production marchande.
Théoriquement, un arriéré est une dépense dont le paiement n‟a pas été réalisé au moment où
il était exigible (date limite indiquée sur la facture ou date d‟exigibilité pour le service d‟une
dette). En règle générale, ce moment n‟est pas formellement enregistré en comptabilité
publique. La variation des arriérés sera donc estimée par la variation du montant des dépenses
ordonnancées et non payées, entre le début et la fin de la période considérée (un trimestre, une
année), avec un délai de trois mois maximum après la date de l‟ordonnancement. Durant cette
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période de trois mois, les dépenses en cours de paiement sont traitées comme des fonds en
route.
L‟élaboration du TOFE nécessite la consolidation des données relatives aux diverses unités du
champ (budget général, budgets annexes, comptes spéciaux et organismes autonomes), c‟est-à-
dire, l‟élimination des encaissements et décaissements entre ces unités. Cette opération permet
de mesurer les flux entre le champ tel qu‟il a été défini et le reste des secteurs de l‟économie.
La définition des recettes, dons et dépenses utilisée dans le TOFE UEMOA est celle de la
Nomenclature Budgétaire des Etats membres de l‟UEMOA. La définition des prêts moins
recouvrements et du financement est donnée au point 5. ci-après.
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- recettes fiscales,
- recettes non fiscales courantes,
- recettes en capital (hors recettes de privatisations),
- recettes des Comptes spéciaux du Trésor,
- recettes des organismes autonomes du champ
Les recettes fiscales sont constituées des paiements sans contrepartie et non remboursables,
effectués au profit des administrations. Elles comprennent également les droits et frais perçus
par les administrations, n‟ayant aucune commune mesure avec le coût ou l‟ampleur du service
fourni au payeur. Elles sont classées suivant l‟assiette de l‟impôt correspondant, selon sept
groupes différents :
- Impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en Capital ;
- Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations ;
- Impôts sur le patrimoine ;
- Impôts et taxes intérieurs sur les biens et services ;
- Droits de timbre et d‟enregistrement ;
- Droits et taxes sur le commerce extérieur et les transactions internationales ;
- Autres recettes fiscales
Les recettes non fiscales courantes comprennent tous les encaissements non remboursables des
administrations ayant une contrepartie - à l‟exception de ceux qui proviennent des ventes de
biens en capital -, toutes les amendes et pénalités à l‟exception de celles relatives aux
infractions fiscales, et tous les encaissements courants des administrations publiques
représentant des versements volontaires, non remboursables et sans contrepartie.
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Les recettes des Comptes spéciaux et celles des organismes autonomes du champ.
Les dons comprennent tous les concours financiers non remboursables reçus de donateurs
nationaux et/ou étrangers. On distingue les dons intérieurs et les dons extérieurs, d‟une part, et
les dons programmes répondant à des objectifs généraux d‟aide budgétaire et les dons projets
correspondant aux aides aux projets spécifiques d‟investissement, d‟autre part.
Seules les transactions monétaires doivent être enregistrées dans le TOFE UEMOA. Les aides en
nature telles que l‟assistance technique ne sont donc pas à comptabiliser dans le TOFE.
Néanmoins, une rubrique pour mémoire sera créée pour permettre une réconciliation aisée avec
la balance des paiements. Si le Trésor (ou toute autre unité du champ) reçoit des fonds de
contrepartie provenant, par exemple, de la vente de dons en nature, ces montants doivent
figurer dans les dons.
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Les dépenses en capital sont regroupées selon l‟origine du financement (ressources propres ou
ressources extérieures, ces dernières portant sur l‟ensemble du programme d‟investissement
public). On distingue également les investissements directement exécutés par les unités du
champ et les transferts en capital effectués par elles (article 8 de la directive relative aux lois
de finances).
Les prêts rétrocédés, constituent des emprunts effectués par l‟administration centrale auprès de
bailleurs de fonds étrangers, dont elle utilise le produit pour effectuer des prêts à certaines
entreprises publiques pour des projets d‟investissement. Ils font donc, à la fois, partie de la
dette extérieure de l‟Etat, et de ses créances vis-à-vis du secteur public. Les termes de
l‟emprunt et du prêt ne sont pas nécessairement les mêmes. L‟administration publique est
responsable du service de l‟emprunt auprès du bailleur de fonds. Le service du prêt rétrocédé
est payé à l‟Etat par l‟entreprise. Ils doivent donc figurer à la fois en emplois, et en financement
extérieur. Au moment du tirage, le prêt rétrocédé donne lieu à deux écritures au TOFE : l‟une
en prêt de l‟Etat à l‟entreprise bénéficiaire du projet, l‟autre en emprunt extérieur. Au moment
du paiement du service par l‟entreprise, celui-ci est enregistré en recouvrement de prêt.
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les pertes passées ou à apurer des bilans sont à considérer comme des transferts en capital à
l‟entreprise. En effet les paiements sans contrepartie et non remboursables qui revêtent un
caractère non périodique et manifestement exceptionnel doivent être considérés comme des
transferts en capital Les reprises de dettes effectuées par l‟Etat dans le cadre d‟une
restructuration d‟entreprise doivent aussi être considérées comme des transferts en capital à
l‟entreprise (qui les utilise pour éteindre sa dette), assortis d‟un emprunt de l‟Etat auprès du
créancier de l‟entreprise pour un montant équivalent. Ce traitement permet de mieux
appréhender le coût des restructurations et de conserver la cohérence entre les flux nets de
financement et la variation de l‟encours de la dette. Par la suite, le service correspondant à la
dette reprise, qui devient le service d‟une dette directe de l‟Etat, est à traiter comme tel en
intérêt et en amortissement exigibles.
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Les fonds en route correspondent à des dépenses ordonnancées et non payées. On limitera les
fonds en route à une période de trois mois, au delà de laquelle, s‟ils n‟ont pas été régularisés,
ils seront considérés comme des arriérés intérieurs.
Le second groupe d‟arriérés correspond à des obligations de remboursement de dette non
remplies et constitue un ajustement aux opérations de financement proprement dit, c‟est à
dire, aux opérations qui concernent la dette contractuelle de l‟Etat ou la variation de ses titres,
encaisses ou dépôts. Les arriérés du second groupe seront enregistrés en financement (voir ci-
dessous).
3.5- Financement
Par définition, le financement total est égal au déficit ou à l‟excédent des opérations de l‟Etat
sur base caisse. Il représente donc les variations des engagements de l‟Etat au titre de ses
remboursements futurs et celles de ses avoirs liquides, qui lui sont nécessaires pour couvrir les
différences entre ses décaissements et ses encaissements. Le financement d‟un déficit doit donc
correspondre à la variation de l‟encours de la dette de l‟Etat, qu‟elle soit intérieure ou
extérieure.
Le financement recouvre les opérations par lesquelles les administrations publiques contractent
des emprunts et les remboursent, ou reçoivent des dépôts de tiers pour gérer leurs liquidités. Il
comprend aussi la variation nette des avoirs que ces administrations détiennent sous forme de
monnaie et de dépôts. La classification des opérations de financement a pour but d‟indiquer la
provenance des fonds obtenus par les administrations pour couvrir leur déficit. Le tableau 2
classe le financement selon son origine, extérieure ou intérieure, ce dernier étant réparti entre
financement bancaire et non bancaire.
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des arriérés de l‟Etat, leur rééchelonnement / annulation s‟analyse comme réduction des
arriérés de l‟Etat financés par ce financement exceptionnel.
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La variation de l‟encours des titres détenus par le système bancaire interne sera inscrite dans un
poste séparé, dans le financement de la BCEAO.
Le champ couvert par le TOFE étant composé d‟opérations variées, il est indispensable de
s‟assurer que celles-ci sont correctement identifiées et reflétées dans la PNG. Cette dernière
doit donc inclure toutes les opérations détaillées dans le tableau de financement, y compris la
variation des dépôts auprès du Trésor et des divers titres que celui-ci détient au titre de sa
fonction bancaire.
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Ces éléments pourront constituer ce que l‟on appellera la Position nette du Gouvernement
couvert par le TOFE (PNG-TOFE). La PNG-TOFE doit retracer la position, auprès du système
bancaire interne, de l‟ensemble des unités de l‟administration centrale, des collectivités
territoriales et des organismes autonomes compris dans le champ du TOFE, tel que défini plus
haut.
Ajustement statistique
Un poste d‟ajustement statistique a été prévu, pour enregistrer les “ erreurs et omissions ”.
La notion de déficit retenue est importante car elle permet de déterminer l‟étendue de l‟effort
fiscal et budgétaire à entreprendre, pour améliorer la situation financière d‟un Etat.
Le solde global
Le solde global peut être présenté sous deux formes : soit en incluant les dons, soit en excluant
ces dons.
L‟utilisation du déficit sous la seconde forme est préférable à la première. En effet, le solde
global hors dons indique véritablement l‟ampleur de l‟effort budgétaire nécessaire pour
équilibrer la situation financière de l‟Etat, sans avoir recours aux dons. De plus, il permet de
tenir compte de la nature discrétionnaire et souvent difficilement prévisible des dons. Ceci est
particulièrement vrai pour les aides programmes qui sont non récurrentes et sont presque
toujours liées à l‟existence d‟un programme d‟ajustement soutenu par la communauté
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internationale. En revanche, les aides - projets sont directement liées à des dépenses qui
évoluent en fonction de la disponibilité de l‟aide.
Le solde primaire
Cet indicateur est défini comme le solde global hors dons et hors charges de la dette intérieure
et extérieure. Il permet de mesurer l‟effort d‟ajustement à entreprendre, sans que celui-ci ne
soit obscurci par le poids de la dette, considéré comme la conséquence de politiques
d‟endettement passées, et une donnée sur laquelle le pays n‟a plus prise à court terme. En
outre, le solde primaire est la variable fondamentale qui détermine la variation du ratio
d‟endettement.
Le solde primaire de base
Le solde primaire hors investissements financés par l‟extérieur, est le solde primaire de base.
Cet indicateur permet de mesurer la capacité du pays à assurer le service de sa dette.
Le solde courant
Egalement appelé épargne propre des administrations, le solde courant est défini comme la
différence entre les recettes courantes (fiscales et non fiscales) et les dépenses courantes. Ce
concept est utile dans la mesure où il permet d‟analyser la capacité de l‟Etat à faire face non
seulement à la couverture de ses dépenses courantes mais également de dégager une épargne
pour financer les dépenses d‟investissement.
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Plan du chapitre
I- Les agrégats
II- Les ratios
Objectifs du chapitre
Aux termes du chapitre, les étudiants doivent être capables de calculer :
- le PIB, le PNB, la dépense intérieure
- le taux de marge
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- le taux d‟épargne
- le taux d‟investissement
- le taux de pression fiscale
- le taux de pression parafiscale
- le taux de prélèvements obligatoires
- la propension moyenne à consommer
- la propension marginale à consommer
- la propension marginale à épargner
- le taux d‟exportation ou effort à l‟exportation
- le taux d‟importation
- le taux de couverture du commerce extérieur
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I- Les agrégats
Les agrégats sont des indicateurs synthétiques qui mesurent le résultat de l‟activité de
l‟ensemble de l‟économie. Ce sont des grandeurs de référence essentielle pour l‟analyse
économique. On peut citer :
- le Produit Intérieur Brut aux prix du marché (PIB) ;
- le Produit National Brut (PNB) ;
- le Revenu National (RN) au prix du marché ;
- le Revenu National Brut Disponible (RNDB) aux prix du marché.
Optique de la production :
Dans l‟optique de la production, le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches, augmentée des impôts moins les
subventions sur les produits.
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes + TVA + DD - subventions sur les produits
Optique de la dépense :
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Dans l‟optique de la dépense, le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et
services (consommation finale, FBCF, variations de stocks, acquisitions moins cessions d‟objets
de valeur), plus les exportations et moins les importations de biens et services.
PIB = Consommation finale
+ Formation brut du capital fixe
+ Variations de stocks
+ acquisitions moins cessions d‟objets de valeur
+ Exportations – Importations
Option du revenu
Dans une optique de revenu, le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d‟exploitation
des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les
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RNB = PIB
+ Revenus des facteurs reçus du reste du monde (rémunération des salariés, revenus de la
propriété)
- Revenus des facteurs versés du reste du monde (rémunération des salariés, revenus de
la propriété)
+ Subventions reçues du reste du monde
- Impôts sur la production et les importations versés au reste du monde
Remarque : Pour les pays développés, le PIB et le PNB sont du même ordre de grandeur. Par
contre, la différence peut être sensible pour les pays en voie de développement soumis à des
forts courants migratoires ou dominés par des firmes multinationales qui rapatrient leurs
bénéfices.
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RNDB = RNB
+ Transferts courants reçus du RDM et non encore pris en considération (impôts
courants sur le revenu et le patrimoine, cotisations et prestations sociales, opérations
d‟assurances dommages, coopération internationale, etc.)
- Transferts courants versés du RDM et non encore pris en considération (impôts
courants sur le revenu et le patrimoine, cotisations et prestations sociales, opérations
d‟assurances dommages, coopération internationale, etc.)
Le RNDB peut encore se calculer comme la somme des soldes des comptes de distribution
secondaire du revenu des différents secteurs de l‟économie nationale.
La Dépense intérieure brut (DIB) regroupe l‟ensemble des composantes de la demande de biens
et services qui constituent les emplois finals des ressources disponibles dans l‟économie. Il est
donné par :
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le taux de marge = EBE / VAB. Le taux de marge peut être considéré comme un
o
indicateur du taux de profit ;
o le taux d‟épargne (Part de VAB disponible après rémunération des apporteurs de
capitaux et paiement des impôts),
o le taux d‟investissement (FBCF / VAB) qui marque l‟effort consenti par les
entreprises,
o le taux d‟autofinancement (Part de l‟investissement directement financé par
l‟entreprise) = (Epargne + transfert en capital) / FBCF + ΔS + acquisition nette de
terrains et actifs incorporels).
- pour les Administrations Publiques :
o le taux de pression fiscale (impôts directs et indirects / PIB)
o le taux de pression parafiscale (cotisations sociales / PIB) qui mesure la part des
cotisations sociales dans le PIB ;
o le taux de prélèvements obligatoires est la somme des deux précédents taux
(impôts + cotisations sociales effectives / PIB)
- pour les ménages :
o la propension moyenne à consommer (dépense de consommation finale / RDB)
o la propension marginale à consommer (variation de la dépense de consommation
finale / variation du RDB)
o la propension moyenne à épargner ou taux d‟épargne (Epargne brut / RDB)
taux d‟épargne financière (capacité de financement / RDB) qui marque la
volonté d‟accroitre un patrimoine financier ;
taux d‟épargne non financière (FBCF / RDB) qui marque la volonté
d‟accroitre un patrimoine financier ;
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Annexes TOFE
Tableau 1
TABLEAU RESUME DES OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT
*******
1. Recettes et dons
1.1 Recettes totales
1.1.1 Recettes fiscales
1.1.2 Recettes non fiscales
1.1.3 Recettes en Capital (hors recettes des privatisations)
1.1.4 Recettes des comptes spéciaux (hors prêts, avances, garanties et avals) et des budgets annexes
1.1.5 Recettes des Organismes autonomes
dont : Cotisations sociales
1.1.6 Recettes des Collectivités territoriales et de leurs Etablissements
1.1.7 Autres recettes non classées
1.2 Dons
1.2.1 Dons intérieurs
1.2.1.1 Dons Projets
1.2.1.2 Dons Programmes
1.2.2 Dons extérieurs
1.2.2.1 Dons Projets
1.2.2.2 Dons Programmes
2. Dépenses totales et prêts nets
2.1 Dépenses totales
2.1.1 Dépenses courantes
2.1.1.1 Traitements, salaires et indemnités
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Tableau 2
TABLEAU DETAILLE DES OPERATIONS FINANCIERES ET CORRESPONDANCE ENTRE LE TOFE ET LES NOMENCLATURES
BUDGETAIRE ET COMPTABLE
Ligne Code Cumuls
TOFE PCE Libellé lignes
1 RECETTES ET DONS 11 + 12
11 Recettes totales (Encaissements imputés au budget de l'Etat par le Trésor) 111 à 117
111 Recettes fiscales
711 Impôts sur les revenus, les bénéfices et gains en capital
712 Impôts sur les salaires versés et autres rémunérations
713 Impôts sur le patrimoine
714 Autres impôts directs généraux
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732 Transferts reçus des budgets annexes ou des comptes spéciaux du trésor
761 Remises et annulations de dette
762 Restitutions au Trésor de sommes indûment payées
763 Gains de change
769 Autres recettes exceptionnelles
113 Recettes en capital Cessions des…
212 Brevets, marques de fabrique, droits d'auteur
213 Conceptions de systèmes d'organisation - Progiciels
214 Droits d'exploitation - Fonds de commerce
219 Autres droits et valeurs incorporels
221 Terrains
222 Sous-sols - gisements et carrières
223 Plantations et forêts
224 Plans d‟eau
231 Bâtiments administratifs à usage de bureau
232 Bâtiments administratifs à usage de logement (civils et militaires)
233 Bâtiments administratifs à usage technique
234 Ouvrages et infrastructures
241 Mobilier et matériel de logement et de bureau (autre qu'informatique)
242 Matériel informatique de bureau
243 Matériel de transport de service et de fonction
244 Matériel et outillage techniques (autres que de bureau)
245 Matériel de transport en commun et de marchandises
246 Collections - œuvres d'art
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213 Dépenses des comptes spéciaux (hors prêts, avances, garanties et avals) et des budgets
annexes
Ordonnancements pris en charge au Trésor de toutes les dépenses par nature enregistrées
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dans les comptes spéciaux, hors prêts, avances, garanties et avals portés en prêts moins
recouvrements (ligne 224)
6461 Transfert au profit du budget général
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1822 Dette avalisée Intérieure - Paiements pour compte d'entrep publ non fin nationales
1823 Dette avalisée Intérieure - Paiements pour compte d'institution financières nationales
1824 Dette avalisée Intérieure - Paiements pour compte d'autres secteurs de l'économie
291 Prêts et avances à d'autres administrations publiques – Versements
292 Prêts et avances aux entreprises publiques non financières – Versements
293 Prêts et avances aux institutions financières – Versements
294 Autres prêts et avances intérieurs – Versements
295 Prêts et avances à l'étranger – Versements
1831 Autres paiements pour compte d'Administrations publiques nationales
1832 Autres paiements pour compte d'entreprises publiques non financières nationales
1833 Autres paiements pour compte d'institutions financières nationales
1834 Autres paiements pour compte d'autres secteurs de l'économie
291 Avances – Reversements
292 Prêts à d‟autres administrations publiques
293 Prêts aux entreprises publiques et semi-publiques non financières
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153 Emprunts projets auprès des Gouvernements non affiliés au Club de Paris
155 Emprunt projets auprès des organismes privés extérieurs
1581 Conventions à paiements différés
6212 Tirages sur prêts programmes
161 Emprunts d'ajustement structurel multilatéraux
162 Emprunts d'ajustement structurel des Gouvernements affiliés au Club de
Paris
163 Emprunts d'ajustement structurel des autres gouvernements non affiliés
au Club de Paris
164 Emprunts d'ajustement structurel d'autres Gvts (hors Club de Paris)
171 Autres emprunts - dette multilatérale
172 Autres emprunts - dette bilatérale auprès des Gouvernements affiliés au
au Club de Paris
173 Autres emprunts - dette bilatérale auprès des Gouvernements non affiliés
au Club de Paris
175 Autres emprunts auprès des organismes privés extérieurs
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N6 – 71 143 – 71 143
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Ressources en produits
Prod. des Import. Marges TVA TOTAL
prod. RESS.
462 54 131 12 659
5 854 1 380 908 329 8 471
800 - 84 99 815
937 - 937 0
1 734 65 -1 62 1 860
786 70 12 868
1 385 1 385
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Entrées intermédiaires
Branches 1 1 3 4 5 6 7 8 TOTAL
produits AGR IND BAT COM SM SF SNM BF CI
1. AGR 100 250 0 358
2. IND 120 1 995 293 172 342 76 263 3 261
3. BAT 2 22 1 2 15 42 84
4. COM
5. SM 9 645 137 41 239 2 99 1 172
6. SP 1 29 15 5 5 454 1 273 783
7. SNM
C1 232 2 941 445 219 588 547 413 273 5 658
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Emplois finals
CF FBCF S EXP TOTAL
EMPLOIS
199 4 11 87 659
3 233 513 -9 1 454 9 642
43 775 -3 815
507 84 98 689
16 868
1 385 1 385
5 383 1 376 -1 1 639 14 058
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Valeur Ajoutée
Production effective Somme des VA :
Transferts + TVA grevant les produits :
+ Droit de douane :
Production distribuée = PIB :
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Importation
Droit de douane
Marges
TVA grevant les pdt
TOTAL RESSOURCE
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Exercices
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a. au prix d‟acquisition
b. au prix de base
c. hors TVA et droits de douane
Exercices 165
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5. Dans le tableau des entrées intermédiaires, la somme des chiffres inscrits dans une
colonne j représente :
a. le total des consommations intermédiaires de la branche j
b. le total des consommations intermédiaires de produit j
c. la valeur ajoutée de la branche j
6. Le remboursement d’un crédit à la consommation est enregistré dans les comptes des
ménages :
a. en variation d‟actifs
b. en variation de passif
8. Parmi les opérations ci-après, lesquelles sont enregistrées en emplois des comptes du
RDM ?
a. importations de biens et services
b. dividendes versées par une société française à des résidents ivoiriens
c. exportations de biens et services
d. intérêts versés par une entreprise ivoirienne à des actionnaires français
Exercices 166
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11. Quelles dépenses ne font pas partie de la dépense de consommation finale des ménages ?
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Exercices 167
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Exercices 168
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18. On compte parmi les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) les
organisations suivantes :
a. L‟église catholique
b. Le Ministère des affaires sociales
c. Le Rotary international
d. La Centrale syndicale UGTCI
e. Tout ce qui précède est correct
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Exercices 169
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24. La production non marchande des administrations publiques (APU) est mesurée par :
a. Les coûts de production
b. Les marges des producteurs
Exercices 170
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25. Pour les ménages, les achats suivants font partie des consommations finales
a. Achat d‟une automobile familiale
b. Achat d‟un billet d‟avion
c. Achat d‟une action d‟une société cotée en bourse
d. Achat d‟un appartement
Exercices 171
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32. La consommation intermédiaire n‟est pas une consommation productive (vrai ou faux).
33. Le prix de base comprend les frais de transport facturés séparément par le producteur et les
marges commerciales prélevées par les distributeurs (vrai ou faux).
Exercices 172
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41. L‟électricité, consommée par une entreprise qui produit des biens et services, est considérée
comme une consommation intermédiaire (vrai ou faux).
42. L‟électricité, consommée par un ménage pour la satisfaction d‟un besoin humain, est
considérée comme une consommation finale (vrai ou faux).
Exercices 173
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Exercices 174
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Exercices 175
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v) ECOBANK
w) Port autonome d‟Abidjan (PAA)
Exercices 176
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III- Exercices
Exercice 1
Classer les opérations suivantes dans la catégorie pertinente (cocher dans la colonne
correspondante)
A : opérations sur biens et services ; B : opérations financières ; C : opérations de
répartition ; D : autres opérations.
Opérations A B C D
(1) Rémunération des salariés
(2) Impôts sur le revenu et le patrimoine
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(3) TVA
(4) Production
(5) Consommation finale
(6) Intérêts et dividendes
(7) Primes d‟assurance dommages
(8) Crédits à long terme
(9) Exportations
(10)Consommation de capital fixe
(11)Variation de stock
(12)Remboursements de sécurité sociale
Exercices 177
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Exercice 2
Les services de la comptabilité permettent d‟obtenir les informations suivantes :
Libellé Valeur
Consommation Finale 5 081,58
Valeur Ajoutée 5 954,68
Variation de stocks 31,83
Droits de douanes 10,98
Exportation 1467,02
Importation 1469,40
TVA 518,45
FBCF 1373,08
Solde extérieur des rémunérations des salaires 1,74
Solde extérieur des revenus de la propriété et de l‟entreprise 18,55
Consommation de capital Fixe 800
Epargne brute 1362,96
Impôts liés à la production 60,65
Subvention d‟exploitation 35,38
Exercices 178
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Exercice 3
Construire les comptes de production, d‟exploitation et de revenu des ménages (y compris les
entreprises individuels) à partir des données en milliards de FCFA.
Libellé Valeur
Production de B & S 1724
Production de service domestique 34
Consommation intermédiaire 388
Salaires et traitements bruts 153
Cotisation Sociales à la charge de l‟employeur 56
Impôts liés à la production 246
Subvention d‟exploitation 23
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Exercices 179
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Exercice 4
Soit une économie nationale composée et uniquement d‟entreprises et de ménages. Une
enquête a permis obtenir pour 2006 les informations suivantes :
Informations Valeur
Production des entreprises 11 054
Salaires versés par les entreprises aux ménages 5 178
Dividendes versés par les entreprises aux ménages 917
Consommation des ménages 4 784
Consommation intermédiaire des entreprises 4 959
Investissement productif des entreprises 1 311
Exercices 180
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Exercice 5
Les SQS versent aux ménages des salaires bruts de 100 millions de F CFA. Les cotisations sociales
correspondantes s‟élèvent à 40 millions (Part patronale) et 6 millions (part des salariés). La
CNPS verse des prestations sociales pour un montant de 10 millions et les cotisations directes des
SQS aux ménages sont de 5 millions.
Evaluer la « Rémunération des salariés ».
Exercice 6
La Société «GIDESA » a enregistré les opérations suivantes en millions de F CFA au cours de
l‟année 2007 :
Libellé Valeur
© Les éditions abc. La photocopie non autorisée est un délit
Exercices 181
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Exercice 7
Soit une économie nationale constituée uniquement d‟entreprises et de ménages et
n‟entretenant aucune relation avec les autres pays. Une enquête systématique auprès des
agents individuels a permis de fournir pour l‟année 2006 les informations suivantes :
Informations Valeur
Production des entreprises 11 054
Salaires versés par les entreprises aux ménages 5 178
Dividendes versés par les entreprises aux ménages 917
Consommation des ménages 4 784
Consommation intermédiaire des entreprises 4 959
Investissement productif des entreprises 1 311
Exercices 182
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Exercice 8
On suppose une économie nationale composée de 3 Secteurs Institutionnels (SI1, SI2, SI3). Les
données dont on dispose sur une opération « X » en milliards de F CFA permettent d‟établir le
schéma suivant :
30
20
30 SI 1 SI 2 20
© Les éditions abc. La photocopie non autorisée est un délit
0 140
20
SI 3
10
Exercices 183
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Exercice 9
On dispose les informations contenues dans le tableau ci-dessous.
Libellé Valeur
Consommation finale des APU 357 600
Production marchande des APU 16 800
Consommation intermédiaire des APU
* Branches marchandes 6 780
* Branches non marchandes 143 915
Intérêts reçus par les IF 130 890
Intérêts versés par les IF 53 080
Location des coffres des IF 4 760
Autres revenus de la propriété versés par les IF 17 430
Consommations intermédiaires des IF 12 330
Rémunération des salariés versée par les IF 18 535
Impôts liés à la production versés par les IF 25 680
Indemnités d‟assurance-dommage reçues par les IF 14 500
Primes nettes d‟assurance-dommage versées par les IF 20 000
Transferts courants reçus par les IF 350
Impôts sur le revenu et le patrimoine des IF 5 020
Indemnités d‟assurance-dommage reçues par les APU 15 500
Primes d‟assurance-dommage versées par les APU 10 000
Exercices 184
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Etablir :
- le compte d‟opération « Opérations Assurances-dommages »
- le compte de production des APU, des IF et des EA ;
- les comptes d‟exploitation et de revenu des IF
Nb. : APU (Administrations Publiques) ; IF (Institutions Financières) ; EA (Entreprises
d‟Assurance).
Exercice 10
Pour une économie donnée, on dispose les informations économiques incluses dans le tableau ci-
© Les éditions abc. La photocopie non autorisée est un délit
dessous.
Opérations SNF Ménages APU
Consommation intermédiaire 3805 388 439
Valeur ajoutée 3531 1370 1010
Rémunération des salariés 2144 209 877
Autres impôts liés à la production versés 327 42 21
Cotisations sociales versées 1478
Consommation finale 3895
Epargne brute 529
Impôts sur le revenu et le patrimoine versés 135 397 3
Subventions d‟exploitation versées 110
Exercices 185
Comptabilité Nationale - Licence 1 - Sciences Economiques KOUAKOU Auguste K. & Pr KOUAKOU K. Clément
Etablir les comptes de production, d‟exploitation et de revenu des SNF, des Ménages (y compris
les entreprises individuelles) et les Administrations Publiques.
Exercice 11
Soit l‟économie d‟un pays donné dont les unités de production homogène sont reparties en 5
branches, correspondant aux produits suivants :
Branche 1 : Produits agricole et des industries agricoles et alimentaires
2 : Produits industriels
3 : Services marchands non financiers
4 : Services marchands des institutions financières
5 : Services non marchands des administrations
A ces différentes branches, il faut ajouter la branche commerce et unie unité spéciale
consommatrice de la production imputée de services bancaire.
Les unités commerciales ne prélèvent des margent que sur les produits servant à la
consommation des ménages.
Toutes les données étant fournies en milliards de francs, les informations ci-dessous sont
données :
Exercices 186
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- Pour la branche 4, les revenus des institutions de crédits s‟élèvent à 95, dont 5 relatifs à
leurs capitaux propres alors que les intérêts qu‟elles versent sont évalués à 30 ;
- Les administrations versent 90 de rémunération des salariés, achètent pour 30 de biens et
services marchands (produit I : 5 ; produit II : 10 ; produit III : 15) et leur consommation de
capital fixe est évaluée à 40. Elles ont une production résiduelle de biens et service qui
s‟élèvent à 10 (1 en Produit I ; 4 en produit II ; et 5 en produit III). Les paiements partiels
assurés par les ménages sont évalués à 15.
- Les margent prélevés par les commerces représentent 50 % de leur prix d‟achat hors taxe. La
TVA grevant les produits (uniquement sur la consommation des ménages est prélevée selon
les taux suivants (sur le prix de vente hors taxe) :
Produit I : 7%
Produit II : 20 %
© Les éditions abc. La photocopie non autorisée est un délit
b. Commerce extérieur
Importation Impôt liés à Exportation
l‟importation
Produit I 26 2 30
Produit II 120 8 110
Produit III 20 30
Exercices 187
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Exercices 188
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Exercices 189
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II. Exercice 1
Soit une économie nationale pour laquelle on dispose des informations suivantes, en milliards de
F CFA, pour une année donnée :
Libellé Valeur
Consommation Finale 5 081,58
Valeur Ajoutée Brute 5 954,68
Variation de stocks 31,83
Droits de douanes 10,98
Exportation 1467,02
Importation 1469,40
TVA 518,45
FBCF 1373,08
Solde extérieur des rémunérations des salaires 1,74
Solde extérieur des revenus de la propriété et de l‟entreprise 18,55
Consommation de capital Fixe 800
Epargne brute 1362,96
Impôts liés à la production 60,65
Exercices 190
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Exercices 191
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Exercice 2
Dans un pays X donné, on a pu regrouper dans un même secteur institutionnel, un ensemble
d‟unités institutionnelles résidentes (UIR) et analyser les opérations auxquelles se sont livrées
ces UIR au cours d‟une année. La listes de ces opérations et les valeurs correspondant à chacune
d‟elles sont données ci-dessus :
Intitulée de l’opération valeur
Production totale 100 000
Consommation finale 60 000
Salaires versés 10 000
Salaires reçus 80 000
Variation nette du capital investi en actions 20 000
Intérêts et dividendes reçus 5 000
Impôts sur le revenu versés 30 000
Prestations familiales reçues 7 000
Variation nette des avoirs en monnaies 60 000
Formation brute de capital fixe 25 000
Versement de la taxe sur le salaire 1 000
Montant des emprunts réalisés au cours de l‟année (t) 76 000
Consommation intermédiaire 60 000
Intérêts versés 2 000
Travail à effectuer :
1. Classer les différentes opérations par grandes catégories.
2. Reconstituer les différents comptes de flux du Secteur Institutionnel.
Exercices 192
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43. L‟ouverture d‟une ligne de crédit à la consommation est enregistrée dans les comptes des
ménages :
c. en variation d’actifs (X°)
d. en variation de passif
44. La production non marchande des administrations publiques est mesurée par :
a. Les coûts de production (X°)
b. Les marges des producteurs
Exercices 193
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Exercices 194
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Exercices 195
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Exercices 196
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55. Si le prix d‟un bien augmente de 20% et la quantité produite s‟accroît également de 20%,
la valeur du bien augmente de :
e. 20%
f. 44% (X°)
g. 30%
h. 40
56. Le solde du compte de capital est
e. Le revenu disponible brut
f. La capacité ou besoin de financement (X°)
g. La FBCF
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h. Le revenu mixte
57. Un service non marchand est
e. un service cédé gratuitement
f. un service cédé à un prix économiquement non significatif (X°)
g. un service cédé à un prix économiquement significatif
h. tout ce qui précède est correct
58. Les « produits fatals » sont des produits
a. N‟appartenant à aucune branche de la nomenclature de produits
b. Dont la production est liée à celle d’une autre branche (X°)
c. Que l‟on retrouve dans toutes les branches
Exercices 197
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Exercices 198
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64. Si le stock de poisson dans la rivière s‟accroît à la grande joie des riverains :
a. il s‟agit d‟une production
b. il s‟agit d‟une consommation
c. il s‟agit d‟une formation brute de capital fixe
d. tout ce qui précède est faux (X°)
65. Le territoire économique comprend
f. Le territoire géographique
g. Les enclaves territoriales
h. L‟espace aérien national
i. Les enceintes des zones franches
Exercices 199
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66. Quelles dépenses font partie des dépenses de consommation finale des ménages ?
d) l’achat d’un billet d’avion (X°)
e) achat d‟un logement
f) l’achat d’un ordinateur (X°)
g) l‟achat d‟une action d‟une société côté en bourse
67. Une ressource financière peut être obtenue grâce à
a. Un emprunt (X°)
b. Remboursement d‟une dette
c. La vente d’un élément d’actif (X°)
d. Tout ce qui précède est faux
68. On compte parmi les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) les
organisations suivantes :
f. L’église catholique (X°)
g. Le Ministère des affaires sociales
h. Le Rotary international (X°)
i. La Centrale syndicale UGTCI
69. Font partie des impôts sur la production :
Exercices 200
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Exercices 201
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II- EXERCICE
Soit une économie nationale constituée uniquement d‟entreprises et de ménages et
n‟entretenant aucune relation avec les autres pays. Une enquête systématique auprès des
agents individuels a permis de fournir pour l‟année 2006 les informations suivantes :
Informations Valeur
Production des entreprises 11 054
Salaires versés par les entreprises aux ménages 5 178
Dividendes versés par les entreprises aux ménages 917
Consommation des ménages 4 784
Consommation intermédiaire des entreprises 4 959
Investissement productif des entreprises 1 311
Exercices 202
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CORRECTION EXERCICE
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Exercices 203
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Exploitation Exploitation
Emplois Ressources Emplois Ressources
salaires 5178 VAB 6095
EBE 917
Revenu Revenu
Emplois Ressources Emplois Ressources
dividendes 917 EBE 917 salaires 5178
RDB 0 RDB 6095 dividendes 917
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EB 1311
Capital Capital
Emplois Ressources Emplois Ressources
FBCF 1311 EB 0 FBCF 1311 EB 1311
BF -1311 CF 1311
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Exercices 205