Les Echinacées, Echinacea sp.

Noms scientifiques : trois espèces sont utilisées.

Echinacea purpurea (L.) Moench, 1794 (synonymes: Brauneria purpurea (L.) Britton, Echinacea intermedia
Lindl. Ex Paxton, E. serotina (Sweet) D. Don ex G.Don f., Helichroa purpurea (L.) Raf., Rudbeckia purpurea
L. ; Variétés : E. purpurea var. arkansana)

Echinacea angustifolia DC., 1836 (synonymes : Brauneria angustifolia (DC.) A.Heller ; Variétés : E.
angustifolia var. angustifolia (DC.) Cronquist, var. strigosa (R.L McGregor) Gandhi)

Echinacea pallida (Nutt.) Nutt., 1840 (synonymes : Brauneria pallida (Nutt.) Britton, Rudbeckia pallida
Nutt. ; formes : E. pallida f. albida Steyerm., f. pallida)

Famille : Asteraceae (ex- Composées)

Noms vernaculaires : échinacée pourpre, rudbeckie pourpre. Allemand: sonnenhut ; Anglais : purple
coneflower, black sampson ; .

Nom breton : néant.

Statut légal : plane non libérée, les parties souterraines et aériennes d’Echinacea purpurea et E.
angustifolia sont sur la liste A de la pharmacopée française. Echinacea pallida est non inscrite car elle est
rarement utilisée. Avis commission E positive, la plante apparait sur la liste des plantes de l’ESCOP et de
l’OMS. Les trois échinacées figurent sur la liste BelFrIt de 2012 et dans l’arrêté plantes du 24 Juin 2014,
elles sont autorisées dans les compléments alimentaires (poudre).

Histoire et origine

La racine d’Echinacea angustifolia était utilisée par les Indiens, vénérée par les Sioux. Les Echinacées sont
originaires d’Amérique du Nord, on les trouve à l’état sauvage dans la Grande Prairie, du Texas à la
Géorgie, du Nebraska à la Pensylvanie.
La plante est de plus en plus cultivée et on la rencontre dans de nombreux jardins dans toute l’Europe ;
Son nom vient de Echinus qui signifie Hérisson, rappelant l’aspect du capitule lorsqu’il est en graines.

Reproduction interdite. Tous droits réservés à M Jo Foures : Ecole Bretonne d’Herboristerie – Cap Santé,
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Description botanique

L’Echinacée est une plante robuste à feuilles ovales ou lancéolées

Les feuilles sont lancéolées à elliptiques, à poils rugueux pour Echinacea angustifolia et pallida ; elles sont
plutôt ovales, dentelées et presque glabres pour purpurea.
Les hampes florales portent des fleurs, écartées, ligulées allant du rose au pourpre, elles sont blanc-rosé
pour pallida. Elles s’épanouissent de juin à octobre. Elles vont donner des fruits qui sont des akènes
glabres à aigrettes.
Le système racinaire est très développé et se compose d’une ou de deux racines principales et de
nombreuses racines secondaires :
Echinacea angustifolia présente une ou plusieurs racines fortes, de couleur brun clair, s’enfonçant
perpendiculairement et comportant une racine pivotante. La présence de phytomèlanine noire sous forme
de bandes sur le cortex est caractéristique. De même pour Echinacea pallida
Echinacea purpurea a des racines de couleur rouge brun avec absence de phytomélanine.

Données culturales

La plante aime les bans de sable asséchés, les prairies sèches mais les sols lourds peuvent aussi lui
convenir.
La multiplication se fait par semis au printemps (mois de mars) en première année. La plante entière fleurie
est récoltée la deuxième année en juin-juillet. La plante demande peu de soins. L’Echinacea purpurea, de
couleur foncée et vive, dominante, dense et forte, elle attire les bourdons et les abeilles d’autant que sa
floraison est longue et va se poursuivre tardivement dans la saison.
Un léger compost sera incorporé tous les 3ans, pas plus sinon la plante devient aqueuse et concentre
moins ses constituants. Une rotation des cultures est à mettre en place tous les 3 ans (surtout pour les
plantes non indigènes comme l’échinacée pourpre.
.
Identification de la drogue sèche

La partie active est constituée par les racines, coupées, séchées d’Echinacea angustifolia, d’Echinacea
pallida et d’Echinacea purpurea. Elle doit contenir 0,2% à 0,5% d’echinacoside. D’odeur faiblement
aromatique, la saveur est d’abord sucrée, puis amère, et cuisante, mais non piquante.
Au microscope, la racine montre un parenchyme cortical cellulosique avec des amas de cellules scléreuses
allongées et un cylindre central qui cristallise l’inuline en périphérie.

Parties utilisées

Racines d’Echinacea angustifolia, d’Echinacea pallida, d’Echinacea purpurea

Parties aériennes d’Echinacea purpurea

Constituants
Racine et parties aériennes

Principes actifs issus du métabolisme primaire :

Glucides : inuline, polysaccharides et glycoprotéines (augmente les immunoglobulines)
Acides gras
Stérols
Vitamine C

Principes actifs issus du métabolisme secondaire :

Composés phénoliques :
Acides phénols : acide caféique,acide chlorogénique, acide férulique, cynarine, acide tartrique,acide
chicorique.

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Dérivés de l’acide caféique : l’échinacoside (fonction antivirale)
Isobutylamides : échinacéine (augmente les macrophages)

Terpénoïdes – Stéroïdes :
HE : 0,1% chez Echinacea purpurea
0,2% à 2% chez Echinacea pallida,dont l’échinolone(cétone) chez Echinacea pallida
Dérivés polyacétyléniques

Schéma molécules chimique

Echinacoside

Propriétés
Immunostimulant, immunomodulateur
Anti-inflammatoire
Augmente la résistance aux infections bactérienne et virales
Active la phagocytose, les fibroblastes, la formation du tissu conjonctif.
Augmente la libération des stéroïdes cortico-mimétiques.
Stimule la production d’interféron : substance organique naturelle de première importance pour le système
de défense de l’organisme
Anti viral
Inhibe l’enzyme : l’hyaluronidase

Indications
Système immunitaire :
Infections aiguës et chroniques : Herpès, grippe, mycoses.
Prévention des maladies hivernales : rhume, sinusite, bronchite, otite
Insuffisance immunitaire
Maladies dégénératives
Système gynéco et urinaire : endométrite, prostatite, cystites à répétition
Système cutané : Maladies infectieuses de la peau

Conseils d’utilisation
Usage interne
Teinture hydro alcoolique
20 à 30 gouttes dans un peu d’eau 3 fois par jour pendant 7 à 10 jours
Suc frais d’Echinacea purpurea
Extrait fluide : 1 à 2 g par jour

Usage externe : entre dans des préparations dermatologiques

Précautions d’emploi : Absence de toxicité, bonne tolérance

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 Echinacée pourpre
Echinacea purpurea (L.) Moench

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