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5.

L’ inflorescence

Plan

5.1. Composition

5.2. Inflorescences simples


5.2.1. Inflorescences simples, monopodiales ou racémeuses
A - à rachis allongé
a) à fleurs pédicellées
- grappe
- corymbe
b) à fleurs sessiles
- épi
- chaton
- spadice
- épillet
B - à rachis court
a) à fleurs pédicellées
- ombelle
b) à fleurs sessiles
- capitule

5.2.2. Inflorescences simples, sympodiales ou cymeuses


a) la cyme unipare
b) la cyme bipare
c) la cyme multipare

5.3. Inflorescences composées


a) le spadice ramifié
b) la panicule
c) le corymbe composé
d) l'épi de verticillastres
e) la cyme de cymes
f) l'ombelle composée

5.4. Cas particuliers


a) glomérule
b) fascicule
c) cyathium

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5. L’inflorescence
Définition
C'est le mode de groupement des fleurs dans une espèce déterminée.
C'est l'ensemble des fleurs groupées autour d'un même rameau, y compris les axes
correspondants et les feuilles plus ou moins transformées portées par ces axes.

5.1. Composition (fig. 29)


L'inflorescence est composée des éléments suivants:
- pédoncule: axe qui porte l’inflorescence, situé entre la zone où sont portées les
fleurs et le niveau d'insertion sur le rameau.
- rachis: axe de l'inflorescence qui porte les fleurs.
- pédicelle: axe qui porte une seule fleur.
- bractée: feuille transformée souvent réduite, verte, colorée ou scarieuse, située au
niveau de l'insertion du pédicelle sur le rachis. Les bractées peuvent être également
situées à la base de l'inflorescence ou des rameaux de celles-ci mais alors elles ne
doivent pas être enveloppantes.
- spathe: grande bractée entourant une inflorescence entière ou une partie
d'inflorescence.
- bractéole: petite bractée, souvent réduite, située sur le pédicelle même de la fleur.

Figure 29. Composition de l’ inflorescence


RAC = rachis; F = fleur; BL = bractéole; PL = pédicelle; B = bractée; PU =
pédoncule; RAM = rameau; S = spathe

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5.2. Inflorescences simples (fig. 30)
La classification des inflorescences est un phénomène complexe, du fait du grand
nombre de dispositions rencontrées et de l'existence de cas plus ou moins
intermédiaires entre les grands types distingués classiquement.
Les inflorescences simples ont un rachis non ramifié (de type monopodial) ou à
ramification sympodiale simple.
5.2.1. Inflorescences simples monopodiales ou racémeuses
La ramification du rachis est de type monopodial; le rachis se présente comme un
axe principal à croissance prolongée et les pédicelles floraux naissent directement sur
cet axe; la floraison se fait progressivement de la base au sommet (floraison acropète)
ou de l’extérieur vers l’intérieur (floraison centripète).
A - à rachis allongé
a) à fleurs pédicellées
- grappe (ou racème): inflorescence simple monopodiale à rachis allongé portant
des fleurs pédicellées (par ex.: Convallaria majalis, Sinapis alba).
- corymbe: variante de la grappe dans laquelle les pédicelles floraux sont de
longueur inégale, amenant toutes les fleurs à peu près au même niveau
horizontal (ex.: Ornithogalum umbellatum, Prunus avium).
b) à fleurs sessiles (c'est-à-dire sans pédicelle)
- épi : (ex.: Plantago, Orchis).
- chaton: variante de l'épi où le rachis est grêle, fréquemment pendant, et porte
des fleurs unisexuées nues ou à périgone plus ou moins réduit (ex.: saules,
peupliers).
- spadice: variante de l'épi où l'axe est charnu et porte des fleurs réduites.
Le spadice est souvent associé à une spathe (ex.: Araceae).
- épillet: variante de l'épi constituant l'inflorescence partielle des graminées.
Chaque épillet comprend typiquement à sa base deux bractées appelées glumes.

B - à rachis court (plus ou moins ponctuel)


a) à fleurs pédicellées
- ombelle: toutes les fleurs pédicellées sont insérées pratiquement au même point
(ex.: Hedera); l'ombelle peut être sous-tendue par des spathes (Alliaceae) ou par
un involucre de bractée.
b) à fleurs sessiles
- capitule: rachis raccourci mais en même temps plus ou moins élargi souvent en
forme de plateau, portant des bractées souvent disposées en involucre. C’est
l’inflorescence caractéristique des Asteraceae, par ex.: le pisssenlit.

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Figure 30. Les inflorescences simples
1-4: inflorescences sympodiales cymeuses
1. cyme unipare hélicoïde
2. cyme bipare
3. cyme unipare en éventail
4. cyme unipare scorpioïde
5-12: inflorescences monopodiales racémeuses
5. grappe à fleurs alternes
6. grappe à fleurs opposées
7. corymbe
8. épi
9. spadice
10. chaton
11. ombelle
12. capitule

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5.2.2. Inflorecences simples sympodiales ou cymeuses
La ramification du rachis est de type sympodial; le rachis se présente comme un
axe principal dont la croissance est bientôt arrêtée (avec souvent formation d'une fleur
terminale); une, deux ou plusieurs ramifications latérales du rachis se développent
rapidement, dépassant l'extrémité de l'axe principal; à leur tour, ces ramifications
voient en général leur croissance arrêtée et elles sont relayées par des ramifications
latérales de deuxième ordre; et ainsi de suite. La floraison est centrifuge c'est-à-dire
qu'elle se fait progressivement de l'intérieur vers la périphérie. Toutes ces
inflorescences portent le nom de cymes.
On en distingue trois types fondamentaux:
a) la cyme unipare (ou monochasiale):
une seule ramification continue la croissance du rachis; la cyme unipare scorpioïde
est une cyme courbée en queue de scorpion caractéristique de la famille des
Boraginaceae.
b) la cyme bipare (ou dichasiale):
les ramifications latérales qui continuent la croissance sont toujours par deux (ex.: la
saponaire officinale, Caryophyllaceae).
c) la cyme multipare (ou pléiochasiale):
les ramifications latérales qui continuent la croissance du rachis sont par trois ou
plus et peuvent simuler un corymbe ou une ombelle (ex.: la viorne, Caprifoliaceae).

5.3. Inflorescences composées (fig. 31)


Les inflorescences composées sont formées d'inflorescences simples (dites
partielles), groupées en inflorescences générales qui sont:
- soit de même type que les inflorescences partielles (= inflorescence
homomorphe);
- soit de type différent (= inflorescence mixte).

Les principaux types sont les suivants:


a) la panicule: formée d’une grappe composée
- panicule racémeuse: grappe composée de grappe (ex.: la vigne, Vitaceae)
- panicule cymeuse: grappe composée de cyme (ex.:le marronnier, Hippocastanaceae)
b) l'ombelle d’ombelles: ombelle composée elle-même de petites ombelles, appelées
ombellules; l’ombelle principale porte souvent à sa base des bractées groupées en
involucre; les ombellules peuvent aussi présenter des formations analogues appelées
involucelles; c’est l'inflorescence typique de la majorité des Apiaceae, encore
appelée Umbellifères (ex.: Conium maculatum, la grande cigüe).

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c) le spadice ramifié (ex.: les palmiers, Arecaceae).
d) le corymbe composé ou panicule corymbiforme: variante de la panicule à rameaux
latéraux de longueur telle que toutes les fleurs sont situées au même niveau (ex.: la
filipendule ou reine des prés, Rosaceae).
e) l'épi de verticillastres: formé de verticillastres plus ou moins rapprochés les uns des
autres (ex.: la menthe, Lamiaceae); un verticillastre désigne un ensemble de 2 cymes
opposées, contractées et de contour hémisphérique, qui simule de ce fait un
verticille floral.
f) la cyme de cymes: notamment le cas des cymes unipares scorpioïdes groupées en
une cyme bipare (ex.: la grande consoude officinale, Boraginaceae).

1 2 3 4

Figure 31: Les inflorescences composées

1. panicule racémeuse
2. panicule cymeuse hélicoïde
3. panicule cymeuse bipare
4. ombelle d'ombelles

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5.4. Cas particuliers
Certains autres termes descriptifs sont parfois utilisés, notamment en présence
d'inflorescences compactes ne permettant que difficilement l'analyse de la ramification.
a) glomérule: groupe de fleurs étroitement rapprochées, généralement disposées selon
le mode cymeux; les glomérules sont fréquemment groupés eux-mêmes en
inflorescences composées (ex.: Chenopodiaceae et Urticaceae).
b) fascicule: inflorescence généralement de type cymeux, ressemblant à une ombelle
mais où les pédicelles floraux sont de longueurs franchement inégales (ex.:
Pelargonium, Geraniaceae).
c) cyathium: c'est l’inflorescence partielle très spécialisée caractéristique du genre
Euphorbia.
C'est une inflorescence cymeuse constituée par une fleur femelle pédicellée, réduite
à un gynécée tricarpellaire, entourée de quelques fleurs mâles (souvent au nombre
de 5) représentées chacune par une étamine portée par un pédicelle articulé; ce
groupe de fleurs est entouré par un involucre simulant un calice et possédant 4 à 5
dents alternant avec des glandes. Il y a pseudanthie, c’est-à-dire une inflorescence
condensée simulant une fleur (fig. 32).

FF

PL FM

GN

PU

Figure 32. Cyathium


FF = fleur femelle; FM = fleur mâle; PL = pédicelle; GN = glande nectarifère;
B = bractée; PU = pédoncule

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6. La Fleur
6.1. Définition et composition de la fleur
6.2. Le réceptacle
6.2.1. Diverses modalités d’allongement du réceptacle
a) Torus
b) Gynophore
c) Androgynophore
6.2.2. Diverses modalités d'invagination du réceptacle
6.2.3. Appendices divers
6.3. Disposition des pièces florales sur le réceptacle
a) Spiralée ou acyclique
b) Hémispiralée ou hémicyclique
c) Verticillée ou cyclique
d) La symétrie florale
6.4. Nombre de pièces florales par verticilles
6.5. Répartition des sexes
a) Fleurs hermaphrodites
b) Fleurs unisexuées
6.6. Les enveloppes florales
6.6.1. Variation du nombre et du type d'enveloppe florale
a) Fleur achlamydée
b) Fleur monochlamydée
c) Fleur dichlamydée
6.6.2. Préfloraison
6.6.3. Principales variantes du calice
6.6.4. Principaux types de corolles
6.7. L'androcée
6.7.1. Composition
6.7.2. Nombre et disposition des étamines dans la fleur
6.7.3. Déhiscence des anthères
6.7.4. Soudure des étamines
6.7.5. Sens de la maturation des étamines dans la fleur
6.7.6. Position des étamines par rapport au filet
6.8. Le gynécée
6.8.1. Composition
6.8.2. Degrés de soudure des carpelles entre eux
6.8.3. Insertion des ovules dans l'ovaire
a) Placentation marginale
b) Placentation axillaire
c) Placentation pariétale
d) Placentation centrale
e) Placentation basale
f) Placentation apicale
6.8.4. Autres variations du gynécée
6.9. Représentation symbolique de la fleur
6.9.1. Formule florale
6.9.2. Le diagramme florale

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6.9.3. Coupe longitudinale schématique de la fleur
6. La fleur
6.1. Définition et composition de la fleur (fig. 33)
La fleur est un bourgeon fortement métamorphosé à croissance limitée; c’est un
axe sur lequel s'insèrent les feuilles transformées et peut-être parfois des ovules
(stachyosporie chez les Caryophyllidae); à part l'inférieur qui constitue le pédicelle, les
entre-noeuds ne s’allongent pas ou guère et constituent le réceptacle (torus).

Figure 33. Composition de la fleur

Les diverses parties d'une fleur sont:


- le pédicelle: axe portant la fleur, sous-tendu éventuellement par une bractée et
portant parfois des bractéoles.
- le réceptacle: portion d'axe à noeuds généralement très rapprochés et portant les
diverses pièces florales.
- le périanthe (P):ensemble des enveloppes florales constitué d'un calice (K)
composé de sépales(verts) et d'une corolle(C) composé de pétales (colorés).
- l'androcée (A):ensemble des étamines.
- le gynécée (G): ensemble des carpelles.
N.B.: Les abréviations indiquées entre parenthèses correspondent aux symboles utilisés pour établir la
formule florale (cf.6.9.).

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6.2. Le réceptacle
Le réceptacle est généralement ponctuel mais il peut subir 3 grands types de
modifications; il peut s’allonger, s’invaginer ou porter des appendices divers.

6.2.1. Diverses modalités d’allongement du réceptacle (fig. 34)


a) Torus: le réceptacle prend la forme d'un cône à la suite d'un allongement généralisé
(ex.: Magnoliaceae).
b) Gynophore : entre-noeud réceptaculaire disposé entre l'androcée et le gynécée,
fortement allongé et portant la base de l'ovaire bien au-dessus de la zone d'insertion
des autres pièces florales (ex.: Capparaceae).
c) Androgynophore : entre-noeud réceptaculaire disposé entre la corolle et l’androcée,
fortement allongé et portant la base des étamines et de l'ovaire bien au-dessus de la
zone d'insertion du périanthe (ex.: Passifloraceae).

6.2.2. Diverses modalités d’invagination du réceptacle (fig. 35)

a) réceptacle plan ou légèrement bombé


- ovaire supère: l'ovaire est porté au niveau ou légèrement au-dessus des autres
pièces florales. Dans ce cas, la fleur, est hypogyne (hypo = en dessous) car le
périanthe est inséré à la base de l'ovaire.

b) réceptacle creusé (ou invaginé)


- ovaire infère : le réceptacle est creusé profondément; il entoure complètement
l'ovaire et est soudé avec lui; les autres pièces florales sont insérées au-dessus du
sommet de l'ovaire; la fleur est épigyne (épi = au-dessus).
- ovaire semi-infère : le réceptacle occupe des positions intermédiaires; l'ovaire
est enfoui en partie seulement dans un réceptacle creusé et soudé avec lui. Dans
ce cas, les autres pièces florales sont insérées plus ou moins à mi-hauteur de
l'ovaire; la fleur est périgyne (péri = autour).
- hypanthium : tube d'origine réceptaculaire non soudé à l'ovaire et portant
l'insertion des autres pièces florales autour ou au-dessus de l'ovaire.
Lorsque l'ovaire est enfoui partiellement ou complètement dans un réceptacle
creusé avec lui, on le qualifie aussi d'ovaire semi-infère (ex.: Amygdalaceae,
Lythraceae, Thymelaeaceae). Le plus souvent, l'hypanthium prolonge un réceptacle
déjà creusé et soudé à un ovaire infère (ex.: Myrtaceae).

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torus

gynophore

androgynophore

Figure 34. Diverses modalités d’allongement du réceptacle.


Magnoliaceae: K3 C A G  
Capparaceae: X K4 C4 A G (2) 1p
Passifloraceae: X K5 C5 A5 G (3) 1p

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hypanthium

Onagraceae

Figure 35. Diverses modalités d’invagination du réceptacle. Fleurs en coupe


longitudinale
A: ovaire supère, fleur hypogyne , G
B et C: ovaire semi-infère, fleur périgyne, G
D: ovaire infère, fleur épigyne, G
Lythraceae: X K6 C6 A6+6 G (6) 6 hypanthium avec ovaire non soudé au
réceptacle
Onagraceae: X K4 C4 A4+4 G (4) 4 hypanthium avec ovaire soudé au
réceptacle

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c) appendices divers
Le réceptacle est parfois pourvu d'un disque épaissi, ordinairement nectarifère
(fig. 36). Ce disque peut être intrastaminal c'est-à-dire développé à partir de
l'entrenoeud disposé entre l'androcée et le gynecée (ex.: Rutaceae) ou encore
extrastaminal; dans ce dernier cas, il s'est développé à partir de l'entrenoeud disposé
entre la corolle et l'androcée, c'est-à-dire à l'extérieur des étamines (ex.:
Hippocastanaceae).
Le disque peut être incomplet, unilatéral ou lobé; il peut être remplacé par les
nectaires.

disque
nectarifère disque
intrastaminal extrastaminal

Rutaceae Hippocastanaceae

Figure 36. Les disques nectarifères


Rutaceae: X K4 C4 A4+4 d G (4) 24
Hippocastanaceae: K5 C d A7 G (3) 23

6.3. Disposition des pièces florales sur le réceptacle


Afin de schématiser la disposition des pièces florales sur le réceptacle, on utilise
le diagramme floral (cf.6.9.2). Il s'agit d'une représentation graphique de la structure
de la fleur, correspondant à la projection orthogonale de coupes transversales
schématiques faites au niveau caractéristique de chaque ensemble floral (fig. 37).
a) Spiralée ou acyclique (symbole: )
C'est un cas assez rare; uniquement chez des plantes primitives de la sous-classe
des Magnoliidae (ex.: Calycanthaceae; Nelumbo lotus, Nymphaeaceae).

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Figure 37 - Disposition des pièces florales sur le réceptacle illustrée à l'aide
d'exemples de diagrammes floraux

A: Calycanthaceae (Laurales) K A G
B: Papaveraceae K2 C2+2 A G () C à préfloraison chiffonnée
C: Convallaria (muguet, Liliaceae) X Pc3+3 A3+3 G (3)3
D: Geranium (Geraniaceae) X K5 C5 A5+5 G (5)5
E: Grossulariaceae X K5 C5 A5 G (2) 1p
F: Primulaceae X K5 C(5) A0+5] G (5) 1c

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Figure 37 (suite). Disposition des pièces florales sur le réceptacle illustrée à
l'aide d'exemples de diagrammes floraux

G: Alismataceae X K3 C3 A3+3 G 
H: Scrophulariaceae K5 C(5) A4 G (2) 2
I: Fumariaceae K2 C2+2 A2 G (2) 1p
J: Solanaceae X K5 C(5) A5 G (2) 2
K: Cannaceae asym. K3 C3 A1/2 fert. + 41/2 staminodiale G (3) 3
L: Salicaceae P0 A2 + nectaire; P0 G (2) + nectaire

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b) Hémispiralée ou hémicyclique (symbole: )
Certaines pièces sont en position spiralée, les autres sont devenues cycliques
(ex.: Magnolia avec P cyclique et A et G spiralés; Nymphaea avec P et A spiralés et G
cyclique).

c) Verticillée ou cyclique
C'est le cas le plus fréquent. Le nombre de cycles peut varier de 1 à 30 mais le
plus souvent, il est de 4 ou 5 :
- fleur tétracyclique : 1 cycle de sépales, 1 cycle de pétales, 1 cycle d'étamines, 1
cycle de carpelles. Par exemple, la fleur tétracyclique du nerprun (Rhamnaceae) a la
formule florale suivante:
K5 C5 A5 G(5)
- fleur pentacyclique: 1 cycle de sépales, 1 cycle de pétales, 2 cycles d'étamines, 1
cycle de carpelles. Par exemple, la fleur de la rue (Ruta graveolens, Rutaceae) a la
formule suivante:
K4 C4 A4+4 G(4) (voir fig. 36A)

Normalement les pièces de deux verticilles successifs alternent; si elles sont


opposées, c'est généralement qu'un cycle intermédiaire a disparu.

d) La symétrie florale
- Symétrie radiaire (x) : lorsqu'on peut faire passer plusieurs plans de symétrie la fleur
est dite alors actinomorphe ou régulière (ex.: le muguet, fig. 37C).
- Symétrie dorsiventrale ou latérale (./.) : lorsqu’on ne peut faire passer qu'un seul
plan de symétrie par la fleur, celle-ci est dite zygomorphe (ex.: Fabaceae).
- Fleur asymétrique : la fleur ne présente aucun plan de symétrie (ex.: Cannaceae
avec une demi étamine fertile seulement, fig. 37K).

6.4. Nombre de pièces florales par verticilles.


- fleurs isomères : ayant le même nombre de pièces à chaque verticille.
- fleurs hétéromères : ayant un nombre différent de pièces à plusieurs verticilles.
- fleurs trimères: ayant trois (3) pièces par verticille; par exemple chez les Liliaceae la
formule florale est:
X PC 3+3 A 3+3 G(3) (voir fig. 37C);
la fleur est pentacyclique trimère.

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- fleurs tetramères : ayant 4 pièces par verticille; par exemple chez les Brassicaceae:
X K4 C4 A2+4 G(2)
la fleur est pentacyclique tétramère (légèrement hétéromère).

- fleurs pentamères: ayant 5 pièces par verticille; par exemple chez les Passifloraceae:
X K5 C5 A5 G(3)
la fleur est tetracyclique, pentamère.

- fleurs polymères: ayant un grand nombre () de pièces par verticille; par exemple
chez les Nymphaeaceae:
C A G
On utilise le symbole infini () lorsque le nombre est supérieur à 12.

6.5. Répartition des sexes

a) Fleurs hermaphrodites ( )
Dans la majorité des cas, la fleur possède à la fois un androcée et un gynécée: elle
est dite bisexuée ou hermaphrodite.

b) Fleurs unisexuées
Dans différentes espèces ou familles de plantes, toutes les fleurs ou certaines
d'entre elles sont unisexuées, c'est-à-dire que les unes renferment un gynécée et pas
d'androcée (fleurs pistillées = fleurs femelles), les autres un androcée et pas de gynécée
(fleurs staminées ou fleurs mâles). On dit encore que la plante est dicline.

- Plantes diclines monoïques: si toutes les fleurs sont unisexuées et si les fleurs mâles
( ) et les fleurs femelles ( ) sont produites par un même individu (ex.: le noyer,
Juglandaceae; le noisetier, Betulaceae).

- Plantes diclines dioïques: si les fleurs et les fleurs sont produites sur des
individus différents (ex.:le saule, Salicaceae; le compagnon blanc,Caryophyllaceae).

- Plantes polygames: lorsque des fleurs hermaphrodites ( ) accompagnées de fleurs


mâles ( ) et / ou femelles ( ) se rencontrent sur le même individu (ex.: la
menthe, Lamiaceae).

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6.6. Les enveloppes florales.
On utilise le terme de périanthe pour les fleurs où les enveloppes florales sont
constituées de deux types de pièces: sépales (formant le calice) et pétales (formant la
corolle).
Lorsqu'il n'y a qu'un seul type d'enveloppe, on utilise de préférence les termes de
périgone constitué de tépales.

6.6.1. Variation du nombre et du type d’enveloppe florale (fig.38)


a) fleur achlamydée (PO): absence totale d'enveloppe florale; la fleur est nue
(ex.: Salicaceae).
N.B. : chlamys = manteau (en grec).
b) fleur monochlamydée: présence d'un seul type d'enveloppe florale (= périgone)
- fleur monochlamydée sépaloïdienne (PK): présence d'un seul cycle de
tépales sépaloïdiens (ex.: ortie, Urticaceae).
- fleur monochlamydée pétaloïdienne (PC): présence d'un seul cycle de
tépales pétaloïdiens (ex.: rhubarbe, Polygonaceae).
c) fleur dichlamydée : présence de deux cycles d'enveloppes florales.
- fleur hétérochlamydée (PK + C): présence de deux cycles d'enveloppes
florales différentes (calice et corolle).
- fleur homochlamydée (soit PC 3+3 ou PK 3+3): présence de deux cycles
d'enveloppes florales du même type (périgone). Par exemple chez les
Liliaceae, on a: PC 3+3 c'est-à-dire un périgone constitué de 2 cycles de
tépales pétaloïdiens.

6.6.2. Préfloraison (fig. 39)


C'est la position relative des pièces périanthaires d'un même verticille dans le
bouton ; cette position subsiste souvent dans la fleur épanouie.
a) préfloraison valvaire: pièces se touchant bord à bord, sans se recouvrir (ex.: corolle
de Rhamnus).
b) préfloraison tordue: le bord droit de chaque pièce recouvre le bord gauche de la
suivante de telle sorte que le bouton donne l'impression d'être tordu (ex.: corolle de
Linum, Linaceae; des Apocynaceae et des Asclepiadaceae).
c) préfloraison imbriquée: une pièce entièrement extérieure, une entièrement
intérieure, les autres à demi recouvertes et à demi recouvrantes (ex.: corolle de
capucine, Tropaeolaceae).
d) préfloraison chiffonnée: corolle de papaver (Papaveraceae).

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bractée

Salicaceae

corolle

calice

Liliaceae

Figure 38. - Variation du nombre et du type d'enveloppe florale


Salicaceae: P0 A2 G (2) 1 fleur achlamydée
Ulmaceae: X PK4 A4 G (2) 11 fleur monochlamydée sépaloïdienne
Polygonaceae: X PC5 A7 G(3) 11 fleur monochlamydée pétaloïdienne
Liliaceae: X PC3+3 A3+3 G (3) 3 fleur homochlamydée
Primulaceae: X K5 C(5) A0+5 G (5) 1c fleur hétérochlamydée

68
A B C

E
D

Fig. 39 - Les types de préfloraison


A: spiralée; B: valvaire; C: imbriquée; D: tordue; E: chiffonnée

6.6.3. Principales variantes du calice


- calice dialysépale: à sépales libres
- calice gamosépale: à sépales soudés
- calice caduc: au moment de l'ouverture de la fleur (ex.: coquelicot, Papaveraceae)
- calice accrescent: persistant et s'accroissant lors de la formation du fruit (ex.:
Physalis, Solanaceae).

6.6.4. Principaux types de corolles (fig. 40)


Le pétale est constitué d'un limbe (partie élargie) et d'un onglet (partie inférieure,
étroite, plus ou moins allongée).
A) Corolles dialypétales: à pétales libres.
a) Corolles actinomorphes
- cruciforme: C4 à long onglet (ex. : Brassicaceae).
- caryophyllée: C5 à long onglet
- rosacée: C5 à onglet court
b) Corolle zygomorphe: corolle papilionacée formée de 2 "ailes" latérales, d'un
"étendard" externe, généralement de grande taille et de deux pétales internes
soudés par leurs bords pour former la "carène" (ex.: genêt, haricot, Fabaceae)

69
Cn

A B

C (n) X

C D E F

G H I

C (n)

J K L M

Fig. 40 - Principaux types de corolles

A: cruciforme X; B: papilionacée e= étendard, a= ailes, c= carène


C: hypocratériforme; D: infundibuliforme; E: urcéolée; F: campanulée; G: étoilée;
H: rotacée; I: tubuleuse
J: bilabiée; K: personnée-éperonnée; L: ligulée; M: unilabiée

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B) Corolles gamopétales: à pétales soudés présentant à la base un tube plus ou moins
allongé (résultant de la soudure des onglets), un limbe et une gorge à la zone de
passage du tube au limbe.
a) Corolles actinomorphes
- tubuleuse: à tube isodiamétrique sur toute sa longueur (ex.: Symphytum,
Boraginaceae);
- infundibuliforme: en entonnoir (ex.: liseron, Ipomoea, Convolvulaceae);
- campanulée: en cloche (ex.: Campanula);
- hypocratériforme: à tube étroit et limbe perpendiculaire (ex.: lilas, Oleaceae;
Coffea, Rubiaceae;
- rotacée (en roue): à tube très court et à limbe étalé (ex.: Myosotis,
Boraginaceae)
- étoilée: à tube très court ou nul et limbe étalé et divisé;
- urcéolée: à tube renflé au milieu et à limbe peu développé (ex.: Vaccinium
myrtillus, Ericaceae).
b) Corolles zygomorphes
- bilabiée: à 2 lèvres (ex.: Lamium, Lamiaceae);
- unilabiée: à 1 lèvre (ex.: germandrée, Lamiaceae);
- ligulée: tube fendu et limbe étalé en languette latéralement vers le haut (ex.:
Asteraceae);
- personnée: corolle à deux lèvres mais à gorge complètement fermée par un
bourrelet de la lèvre inférieure (ex.: Linaria, Scrophulariaceae);
- éperonnée: munie d'un éperon, appendice en forme de petit cornet, contenant
souvent du nectar.

6.7. Androcée
6.7.1. Composition (fig. 41)
L'androcée est constituée par l'ensemble des étamines (microsporophylles).
Les étamines sont les organes mâles de fleur dans lesquels se forment les grains
de pollen. L'étamine est constituée d'un filet et d'une anthère.
- filet: partie inférieure de l'étamine, le plus souvent de forme cylindrique.
- anthère: partie supérieure de l'étamine, de forme très variable, généralement
constituée de deux thèques unies par un connectif. Parfois l'anthère ne
contient qu'une seule thèque (ex.: Malvaceae; Bombacaceae).
- thèque: partie de l'anthère comprenant deux loges polliniques (= sacs
polliniques ou microsporanges) communiquant entre eux au moment de la
libération du pollen.
- staminode: organe de morphologie variée, issu de la transformation d'une
étamine ayant perdu la capacité de produire du pollen; staminode pétaloïde
chez les Cannaceae, corona d'origine staminodiale chez les Asclepiadaceae.

71
une thèque avec 2 loges polliniques

Figure 41. En haut: Coupe transversale dans une anthère mûre


En bas: Déhiscence de l’anthère d’une étamine; la thèque de gauche
s’est ouverte par une ligne de déhiscence longitudinale et
libère les grains de pollen des deux loges polliniques

72
6.7.2. Nombre et disposition des étamines dans la fleur
- androcée polystémone A 
Etamines en grand nombre, habituellement plus de 20 disposées sur une spirale
génératrice (ex.: Ranunculus).
- androcée méristémone A 
Etamines en nombre élevé, généralement supérieur à 20, comme dans le cas
précédent mais ici elles sont disposées en verticilles concentriques car elles sont
issues de la division des étamines originelles elles mêmes en nombre fini. C'est un
caractère plus évolué que l'androcée polystémone. Souvent, ces étamines nombreuses
issues d'une étamine de départ restent groupées en faisceau (ex.:Hypericaceae).
- androcée diplostémone A n + n
Etamines en deux verticilles, les externes alternant avec les pièces du verticille
interne du périanthe (pétales ou tépales internes suivant les cas) (ex.: le muguet,
Convallaria).
- androcée obdiplostémone A n + n
Etamines en deux verticilles, les externes opposées au verticille interne du périanthe
(ex.: Geranium, Calluna).
- androcée haplostémone A n
Etamines en un seul verticille, deux dispositions sont possibles:
- androcée isostémone A n + o
Etamines en un verticille; alternant avec les pièces du verticille interne du
périanthe; les étamines sont dites épisépales ou alternisépales (ex.:Celastrales).
- androcée obstémone A o + n
Etamines en un seul verticille, opposées aux pièces du verticille interne du
périanthe; les étamines sont dites épipétales ou alternisépales (ex.:Rhamnaceae
et Primulaceae).
- androcée oligostémone A< n
Le nombre d'étamines est inférieur au nombre de pièces dans les autres cycles:
A2: chez Rosmarinus officinalis (romarin) et Salvia officinalis (sauge, Lamiaceae).
A1: chez beaucoup d'Orchidaceae et chez les Zingiberaceae
A 1/2: chez les Marantaceae et les Cannaceae.
- androcée tétradyname A 2 + 4
Il est constitué de 4 étamines longues et de 2 étamines courtes; c'est une particularité
de la famille des Brassicaceae (choux, moutarde).
- androcée didyname
Il est formé de 2 étamines longues et de 2 courtes; fréquent chez les Lamiaceae.

73
6.7.3. Déhiscence des anthères (fig. 42)
- déhiscence longitudinale. La libération du pollen se fait par deux fentes parallèles au
filet (une fente par thèque). Deux cas peuvent se présenter:
- déhiscence introrse. Les fentes de déhiscence sont tournées vers l'intérieur (ex.:
Viola, Asteraceae, Iridaceae);
- déhiscence extrorse. Les fentes de déhiscence sont tournées vers l'extérieur;
c'est le cas le plus fréquent.
- déhiscence poricide. Ouverture par un petit trou, généralement en position apicale
(ex.: Ericaceae; Solanum).
- déhiscence par clapet (ex.: Berberis; Lauraceae).
6.7.4. Soudure des étamines
a) Soudure des étamines par les filets
- androcée monadelphe: toutes les étamines sont soudées entre elles par leur
filet (Malvaceae et tribu des Genisteae dans les Fabaceae).
- androcée diadelphe: les étamines sont soudées en deux groupes (ex.:
Fumariaceae) ou bien elles sont toutes soudées ensemble sauf une qui reste
libre (ex.: A (9) + 1 chez de nombreuses Fabaceae, haricot).
b) Soudure des étamines par les anthères.
Dans ce cas, on parle de synandre (ex.: Asteraceae; Lobeliaceae).Les anthères
sont parfois simplement rapprochées sans véritables soudure; elles sont qualifiées de
conniventes.
c) Soudure des étamines par l'androcée A G
- gynostème (chez les Orchidaceae) : organe en forme de colonne, résultant de
la soudure de 1 ou 2 étamines avec le style.
- gynostège (chez les Asclepiadaceae): organe résultant de la soudure des 5
étamines avec le stigmate capité.

6.7.5. Sens de la maturation des étamines dans la fleur (fig. 43)


- Maturation centripète
Les étamines sont initiées en séquence centripète; la maturation se fait de
l'extérieur vers l’intérieur. Caractéristique des Magnoliopsida et Eurosidae 1.
- Maturation centrifuge.
Les étamines sont initiées selon une séquence centrifuge; la maturation se fait de
l'intérieur de la fleur vers l’extérieur. Caractéristique des Caryophyllales et Dilleniales.

74
pore clapet (= valve)

fente

A B C

Figure 42. Déhiscence des anthères


A: longitudinale; B: poricide; C: par clapet

Annonaceae Flacourtiaceae

Figure 43. Sens de la maturation des étamines dans la fleur

Annonaceae: K3 C3+3 A G 1- maturation centripète


Flacourtiaceae: K5 C5 A G (5) 1p maturation centrifuge

75
6.7.6. Position des étamines par rapport au filet (fig. 44)
- Anthère basifixe : le filet est fixé à la base de l'anthère et le connectif se trouve dans
son prolongement; c'est le cas le plus fréquent.
- Anthère adnée : le filet est fixé sur toute la longueur de l’anthère (ex.: Magnolia).
- Anthère médifixe : la connexion du filet est limitée au point médian de l'anthère (ex.:
graminées).
- Anthère apifixe : la connexion du filet est limitée à l'apex de l'anthère (ex.: Pyrola).
Lorsque les anthères sont du type médifixe ou apifixe, elles oscillent aisément
notamment sous l'influence du vent et favorisent la pollinisation anémogame
(dissémination et transport du pollen par le vent).

thèques

filet

basifixe adnée médifixe apifixe


D
Fig. 44 - Position des anthères par rapport au filet

6.7.7. Les grains de pollen


Les grains de pollen ont une paroi externe épaisse, appelée exine,
présentant des ornementations très variables d’une espèce à l’autre. Ces
ornementations permettent ainsi d’identifier la plante qui a fourni le pollen. La
science qui étudie les grains de pollen s’appelle la palynologie.
L’exine est formée de sporopollénine, substance imperméable voisine de
la cutine. La sporopollénine est particulièrement résistante aux agents naturels
d’altération et les grains de pollen peuvent subsister dans la tourbe et dans
certains sols durant des millions d’années. La paléopalynologie étudie les grains
de pollen des périodes passées et contribue ainsi à la connaissance des
végétations anciennes et à l’évolution des spermatophytes.

76
6.8. Le gynécée.
6.8.1. Composition
- Le gynécée (ou pistil): c'est l'ensemble des carpelles d'une même fleur.
- Le carpelle: est une feuille transformée (mégasporophylle) pour la production
d'ovules (mégasporanges); il comprend typiquement trois parties:
- l'ovaire : partie basilaire du carpelle ou du pistil, généralement élargie, contenant
un ou plusieurs ovules insérés sur des placentas.
- le style : partie médiane du carpelle, souvent filiforme, constituant une voie de
passage du tube pollinique vers la cavité de l'ovaire.
- le stigmate : partie terminale du carpelle, jouant le rôle de collecteur de pollen.

6.8.2. Degré de soudure des carpelles entre eux (fig.45)


A) Gynécée apocarpe ou dialycarpellaire G n
C'est le cas des dicotylédones primitives où les carpelles restent entièrement
libres entre eux; chaque carpelle a donc en principe un ovaire, un style et un stigmate
autonome (ex.: Magnoliaceae) (fig.47 A).
La limite entre ovaire et style est fréquemment progressive par atténuation du
carpelle et on parle alors de stylode plutôt que de style (sens strict) (le radical - ode de
stylode signifiant "qui ressemble à").
B) Gynécée coenocarpe ou gamocarpellaire
C'est le cas du gynécée ou les sont plus ou moins soudés entre eux.
Cette soudure peut se présenter de 4 façons différentes classées selon un degré de
soudure de plus en plus accentuée:
a) Soudure à la base des ovaires
Soudure peu intime des carpelles (carpelles dits coalescents), limitée
éventuellement à la base de ceux-ci; les stylodes restant indépendants (ex.: Saxifraga).
b) Soudure des ovaires
Soudure plus accentuée avec constitution d'un ovaire unique, les styles restant
cependant toujours indépendants (ex.: Linum).
c) Soudure des ovaires et des styles
Il en résulte un ovaire ou un style unique mais les stigmates restent autonomes
indiquant le nombre de carpelles (ex.: Dianthus).
d) Soudure des ovaires, des styles et des stigmates
Soudure complète; le pistil ne comprend donc plus qu'un ovaire, un style, et un
stigmate et le nombre de carpelles ne peut être compté que sur une coupe transversale
de l'ovaire (ex.: Primulaceae).

77
Figure 45 - Degrés de soudure des carpelles entre eux dans un gynécée
pluricarpellaire; sti = stigmate; sty = style ou stylode: ov = ovaire.

A: gynécée apocarpe ou dialycarpellaire


B: carpelles coalescents avec stylodes libres
C: carpelles soudés avec styles libres
D: carpelles soudés avec style unique
E: carpelles soudés avec stigmate unique

6.8.3. Insertion des ovules dans l’ovaire (fig.46)


Les ovules sont localisés sur des placentas; le placenta est un tissu
méristématique apparaissant dans l'ovaire et produisant de manière spécifique des
ovules. La disposition des placentas dans l'ovaire est appelée placentation.
a) Placentation marginale
Les placentas sont disposés sur les bords du carpelle; on utilise ce terme de
placentation marginale dans le cas des gynécées apocarpes ou unicarpellaires (ex.:
Helleborus).
b) Placentation axillaire
La soudure des carpelles entre eux entraîne l'apparition d'un ovaire ayant autant
de cavités qu'il y a de carpelles. Les ovules apparaissent fixés sur le pilier central
résultant de la soudure des faces adaxiales des carpelles. Les cloisons internes de
l'ovaire proviennent aussi de la soudure des faces adaxiales des carpelles. La
placentation axillaire correspond donc toujours à un ovaire gamocarpellaire,
pluriloculaire ( = cloisonné en loges et présentant donc plusieurs cavités, avec
l'insertion des ovules sur l'axe central commun aux loges (ex.: Erica).

78
A B C

D E
Figure 46. Insertion des ovules dans l’ovaire: les
types de placentation
A: placentation pariétale; en haut coupe transversale dans l’ovaire,
en bas coupe longitudinale dans l’ovaire.
B: placentation axillaire
C: placentation centrale
D: placentation basale
E: placentation apicale

79
c) Placentation pariétale
L'ovaire, bien qu'issu de l'union de plusieurs carpelles ne présente plus qu'une
seule loge à la suite d'une régression centrifuge des parois. Les ovules suivent ce
mouvement et se trouvent sur des placentas protubérants au niveau de la paroi de
l'ovaire. La placentation pariétale correspond donc toujours à un ovaire
gamocarpellaire, uniloculaire (= non cloisonné en loges et présentant donc une seule
cavité ou locule) avec l'insertion des ovules sur la paroi interne de l'ovaire (ex.: Viola).

d) Placentation centrale
Comme dans le cas précédent, l'ovaire, bien qu'issu de l'union de plusieurs
carpelles, ne présente aussi qu'une seule loge, suite à une régression des parois; mais
dans ce cas, les ovules sont insérés sur une columelle: portion d'axe disposé au milieu
de la cavité de l'ovaire, n'atteignant pas le sommet de l'ovaire et non reliée aux parois
de l'ovaire par des cloisons (ex.: Caryophyllaceae; Primulaceae).

e) Placentation basale
C'est une variante du cas précédent, caractérisée par l'absence ou le faible
développement de la columelle (ex.: Portulacaceae; Chenopodiaceae).

f) Placentation apicale (ou subapicale)


L'insertion des ovules se fait au sommet d'un ovaire uniloculaire (ex.: Moraceae).

Remarque
Les types de placentations (surtout les types b, c et d ci-dessus) sont à la base de
la classification des Dicotylédones. Leur identification est donc absolument
fondamentale et nécessaire lors de l'analyse florale et sera réalisée en 2 temps:
- une coupe transversale de l'ovaire permettra de voir s'il y a ou non des cloisons:
- présence des cloisons  ovaire pluriloculaire  placentation axillaire.
- absence de cloisons  ovaire uniloculaire  placentation pariétale ou centrale.
- une coupe longitudinale de l'ovaire permettra de vérifier la longueur de la columelle
ou de l'axe central et de confirmer l'interprétation issue de la coupe transversale:
- columelle (axe n'atteignant pas le sommet)  placentation centrale.
- pas d'axe au centre de l'ovaire, ovules portés sur les parois  placentation
pariétale.
- axe atteignant le sommet de l'ovaire  placentation axillaire.

80
6.8.4. Autres variations du gynécée
a) Position du style
- style terminal : le style prolonge le sommet de l'ovaire; c'est le cas le plus
fréquent.
- style gynobasique : le style commence à la base de l'ovaire qui doit donc être
profondément divisé (ex.: Lamiaceae, Boraginaceae).
b) Présence de fausses cloisons
- fausses cloisons longitudinales
Il peut s'agir de fausses cloisons issues du placenta (ex.: Brassicaceae où cette
fausse cloison, bien visible dans le fruit, est appelée réplum). Les fausses cloisons sont
issues de la face interne de la paroi carpellaire chez les Lamiaceae et les Boraginaceae
et l'ovaire, biloculaire au départ, devient donc tétraloculaire.
- fausses cloisons transversales
Elles sont fréquentes chez les légumineuses; l'ovaire est divisé en logettes
superposées (ex.: Cassia).
c) Placentas intrusifs
Parfois, principalement lorsqu'il y a microspermie (formation de graines de très
petit calibre, et généralement très nombreuses), les ovules sont portés sur des
proliférations placentaires importantes qui pénètrent fortement à l'intérieur de la ou des
loges.
- placentas intrusifs pariétaux (ex.: Papaver).
- placentas intrusifs axillaires (ex.: Solanaceae).

6.9. Représentations symboliques des fleurs


6.9.1. Formule florale
On nomme formule florale un groupe de sigles, munis d'indices, présentant la
nature des pièces présentes dans une fleur et leur nombre, éventuellement aussi leur
disposition (en un ou deux cycles par exemple).
Le mode de transcription de ces données varie quelque peu d'un auteur à l'autre.
Voici la liste des conventions adoptées dans le cadre de ce cours:
a) les différents types de pièces florales sont symbolisées par des lettres
K = calice
C = corolle
P = périgone
PK = périgone sépaloïdien; peut s'écrire aussi Kx Co
PC = périgone pétaloïdien; peut s'écrire aussi Ko Cx
A = androcée

81
G = gynécée
b) La formulation débute par l'indication de la symétrie
= disposition spiralée
= disposition spiralo-cyclique (ou hémispiralée)
X = symétrie radiaire (fleur actinomorphe)
= symétrie bilatérale (fleur zygomorphe)

3) Le nombre de pièces est indiqué à côté de chaque lettre. Si les pièces sont
soudées entre elles, le chiffre est mis entre parenthèses:
K 5 = 5 sépales libres
C (4) = 4 pétales soudés entre eux.
Si le nombre de pièces est supérieur à 12, on note infini :
A  = beaucoup d'étamines, androcée polysténome.
Si les pièces d'un même type sont disposées en deux cycles, on note
successivement le nombre de pièces du cycle externe et celui du cycle
interne:
A 5 + 5 : androcée diplostémone (au lieu de A 10)
A 0 + 5 : androcée obstémone; étamines en un seul verticille opposées aux
pièces du périanthe.
A 5 + 0 : androcée istémone; étamines en un seul verticille alternant avec
les pièces interne du périanthe

d) La soudure entre verticilles est indiquée par des crochets


C n A n = soudure des étamines avec la corolle (ex.: Ebenaceae)
A n G (n) = soudure de l'androcée avec le gynécée.

e) Symboles utilisés pour résumer les caractéristiques de l'ovaire.


- la position de l'ovaire est notée par un système de barres.
G = ovaire supère
G = ovaire semi-infère
G = ovaire infère.
- G (n) im
n = nombre de carpelles (souvent obtenu en comptant le nombre de stigmates).

82
m = nombre de loges (ou de cavités) dans l'ovaire.
i = nombre d'ovules par loge.
- lorsqu'il n'y a qu'une seule loge, il convient d'ajouter après la lettre m, l'initiale
du type de placentation.
p = placentation pariétale
c = placentation centrale
b = placentation basale.

En résumé:
G (5) 1b = un ovaire supère avec 5 carpelles soudés, avec une seule cavité,
une placentation basale et un nombre élevé d'ovules par cavité.
G (5) 4
5
= un ovaire infère avec 5 carpelles soudés, avec 5 loges, une
placentation axillaire et 4 graines par loge.
N.B. : la placentation est toujours axillaire lorsque le nombre de loges est égal au nombre de carpelles.

6.9.2. Le diagramme floral.


Il s'agit d'une représentation graphique de la structure de la fleur, correspondant à
la projection orthogonale de coupes transversales schématiques faites au niveau
caractéristique de chaque ensemble floral.
Le stade de développement considéré est en principe celui du bouton floral prêt à
s'épanouir montrant donc les particularités de la préfloraison.
Par convention, on oriente le diagramme en plaçant vers le haut la section
transversale de l'axe portant la fleur et vers la bas celle de la bractée sous-tendante; le
"plan floral" est considéré comme perpendiculaire et vertical par rapport au dessin. Les
sépales sont représentés en clair, les pétales en noir, les étamines par la coupe
d'anthères; au centre la coupe de l'ovaire montre le type de placentation.

6.9.3. Coupe longitudinale schématique de la fleur.


Une troisième manière de représenter la fleur consiste à en schématiser une coupe
longitudinale en figurant avec soin:
- la forme du réceptacle,
- la position de l'ovaire,
- le lieu d'insertion des pièces florales sur le réceptacle,
- les proportions et la position des différents verticilles.
Afin de simplifier le schéma et de le rendre plus représentatif, on figure:

83
- 2 pièces pour 1 verticille (sépales, pétales, étamines), en plaçant une pièce de
chaque côté de l'axe partageant la coupe longitudinale en 2 parties;
- 4 pièces pour 2 verticilles;
- 6 pièces pour plus de 2 verticilles ou pour une infinité de pièces
(généralement n >12).
En ce qui concerne les fleurs gamopétales, on effectue la représentation intégrale
de la corolle et si possible du nombre total d'étamines.

Légende des symboles utilisés.


Organe Couleur

Pédoncule Noir

Réceptacle et pédicelle Noir

Nectaire Noir

Calice Vert

Corolle Bleu

Périgone scarieux Orangé

Etamine et staminode Jaune

Ovaire Rouge

ovule anatrope
ovule campylotrope
ovule orthotrophe

84
Tableau 6. Quelques espèces de plantes médicinales dont la drogue est constituée par les
fleurs
Noms scientifiques Noms Principes actifs Usages
vernaculaires
Papaver rhoeas coquelicot alcaloïdes- béchique-sédatif-expectorant,
Papaveraceae - mucilages adoucissant, légèrement
Ranunculales narcotique
Rosa gallica et autres roses acide gallique astrigent tonique
esp. Rosaceae - Rosales eaux de Roses
Filipendula ulmaria spirée (= ulmaire) hétérosides diurétique, antirhumatismal,
Rosaceae - Rosales tonique, anticatarrhal,
sudorifique
Crataegus monogyna et aubépine dérivés aminés et diurétique, sédatif léger,
Crataegus oxyacantha flavoniques antispasmodique, hypertensif
Malaceae - Rosales
Citrus aurantium oranger hétérosides amers digestif, sédatif,
Rutaceae - Sapindales antispasmodique
Althaea officinalis guimauve mucilage émollient
Malvaceae - Malvales
Malva sylvestris mauve mucilage émollient, béchique
Malvaceae - Malvales
Tilia vulgaris tilleul mucilages, tanin antispasmodique, calmant,
Tiliaceae - Malvales essences émollient sudorifique
Passiflora incarnata passiflore (fleur substances amères sédatif léger, antispasmodique
Passifloraceae - de la Passion) résines régulateur du rythme
Malpighiales cardiaque
Primula veris primevère hétérosides - béchique-antispasmodique,
Primulaceae - Ericales officinale saponines dépuratif
Verbascum thapsus bouillon blanc
Scrophulariaceae-
Lamiales
Borago officinalis bourache mucilage, nitrate de sudorifique et diurétique
Boraginaceae - K adoucissant-béchique
Boraginales
Lavandula angustifolia lavande officinale essences parfumerie, stimulant,
Lavandula officinalis aromatique
Lamiaceae - Lamiales
Arnica montana arnica H.E., flavonoides vulnéraire en usage externe,
Asteraceae - Asterales résolutif
Anthemis nobilis camomille essence digestif-tonique amer,
Asteraceae - Asterales stomachique
Antennaria dioica pied de chat mucilages béchique, émollient, pectoral
Asteraceae - Asterales
Chrysanthemum pyrèthre pyréthrine, éthers, vermicide, insecticide,
cinerariifolium sels (pyrèthre du Caucase),
Asteraceae - Asterales antihelminthique
Tanacetum vulgare tanaisie essences, principes antihelminthique
Asteraceae - Asterales amers
Sambucus nigra sureau hétérosides diurétique, sudorifique et
Caprifoliaceae - cyanogénétiques émollient
Dipsacales (sambunigrosides)
7. LA GRAINE

85
7.1. Rappel sur l’ovule
7.1.1. Composition de l’ovule
- le funicule
- la chalaze
- le ou les téguments
- le micropyle
- le nucelle
- le sac embryonnaire
7.1.2. Type d’ovules
- ovule atrope (= orthotrope)
- ovule amphitrope
- ovule anatrope
- ovule campylotrope
7.2. Développement et structure de la graine
7.3. Le spermoderme
7.3.1. Caractéristiques de la surface de la graine
7.3.2. Différentes annexes superficielles de la graine
- arille
- arillode
- raphé
- caroncule
- strophiole
- hile
7.4. Les matières de réserve et les 3 types de graines
a) Graines albuminées
b) Graines exalbuminées
c) Graines périspermées

86
7. LA GRAINE

La graine résulte du développement de l’ovule fécondé. Sa taille varie dans des proportions
considérables :
- graine très petite (microspermie) chez les Orchidées ;
- graine très grande chez les palmiers (noix de coco et surtout l’énorme « double
noix de coco des Seychelles », Lodoicea maldivica).

7.1. Rappel sur l’ovule

L’ovule est un macrosporange tégumenté se présentant le plus souvent la forme d’une petite
masse blanchâtre dont les dimensions sont de l’ordre du mm.

7.1.1. Composition de l’ovule


Les diverses parties de l’ovule (fig. 37).

7.1.2. Types d’ovules

Les ovules sont classés en 4 grandes catégories en fonction de la position relative des diverses
parties (fig.38) :
- Ovule atrope ou orthotrope
- Ovule amphitrope
- Ovule anatrope
- Ovule campylotrope

7.2. Développement et structure de la graine

L’albumen, tissu accumulateur de matière de réserve, se forme par mitoses à partir de la


cellule – mère de l’albumen. Il est aussi appelé endoderme (endo = intérieur).

Une grande partie du nucelle est utilisée pour le développement de l’embryon et de


l’albumen. Dans certains cas, le nucelle peut subsister dans une graine mature ; il porte le nom
de périsperme. Lorsqu’il existe, le périsperme se trouve en position externe par rapport à
l’endosperme d’origine embryonnaire.

87
7.3. Le spermoderme

Extérieurement, la graine est protégée par des téguments d’épaisseur variable constituant le
spermoderme. Celui-ci résulte de la transformation des téguments de l’ovule après
fécondation et présente donc selon les cas des téguments au nombre de deux, un ou 0.

7.3.1. Caractéristique de la surface de la graine

La graine peut être glabre ou diversement velue. Par exemple, la graine de Gossypium
(Malvaceae) porte des poils cellulosiques de 30mm utilisables pour l’industrie textile (coton).
La surface de la graine est lisse ou présente des reliefs variés : verruqueuse, striée, etc.

7.3.2. Différentes annexes superficielles de la graine (fig. 39)

La graine présente fréquemment des plages caractéristiques ou des annexes, souvent en


relation avec leur mode de dissémination par les animaux (oiseaux, fourmis, ….). Il s’agit
notamment :
- arille : expansion du funicule, souvent plus ou moins enveloppante et charnue (ex.
Nympheaa, passiflora).
- Arillode : expansion développée autour du micropyle, enveloppant plus ou moins
la graine (ex. : Litchi chinensis, avec arillode comestible).
- Raphé : expansion du funicule adné au tégument externe des ovules anatropes ; il
est représenté dans la graine par une crête longitudinale.
- Caroncule : petite excroissance parenchymateuse arrondie développée autour du
micropyle (mais non enveloppante comme l’arillode) ; en rapport avec la
myrmécochorie (ex. Ricinus communis).
- Strophiole : petite excroissance de forme assez variée (petite crête, languette)
développée à partir du sommet du funicule.
- Hile : endroit où s’attache le funicule sur la graine, au moment de la dissémination
de la graine, le hile est bien visible et correspond à la cicatrice résultant de la
séparation de la graine du fruit.

7.4. Les matières de réserves des graines

La graine est surtout caractérisée par l’importance des matières de réserves stockées. Ces
dernières sont principalement de nature glucidique (graines amylacées), des matières grasses
(graines oléagineuses), des matières protéiques (aleurones, gluten), et plus rarement de
l’hémicellulose (palmier dattier, Phoenix dactylifera, Arecaceae).

Ces matières de réserves sont utilisées par l’embryon au moment de la germination afin de
permettre la mise en place du système radiculaire et foliaire complet de la plantule.

Ces matières de réserve constituent une réserve alimentaire importante pour l’homme.
Ainsi une grande partie de la population utilise comme aliment fondamental le blé ou le riz.
Le maïs, l’orge, le seigle et les graines de nombreuses légumineuses spécialement le soja, sont
récoltées pour leurs qualités nutritives.
D’autres graines sont utilisées dans l’industrie : les huiles extraites des graines de cotonnier
(Gossypium sp.), du palmier à huile et de l’arachide sont employées dans les savonneries.

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L’huile des graines de lin (Linum usitatissimum) sert à la fabrication de peinture, de vernis et
du linoléum.
Le tableau 7 donne une liste de quelques plantes médicinales dont la graine constitue la
drogue.

7.5. Les types de graines

En fonction des tissus ou organes, où sont stockées les matières de réserves, on distingue 3
types de graines (fig. 40).

Les graines albuminées

L’amande contient un albumen très développé et un embryon à cotylédons minces. C’est le


cas par ex. des céréales ; Ricinus communis (Euphorbiaceae).

Les graines exalbuminées

L’amande est réduite à l’embryon dont les cotylédons remplissent l’intérieur de la graine et
renferment à eux seuls toutes les matières de réserves (ex. : Phaseolus vulgaris et toute la
famille des Fabaceae ; Curcubitaceae ; Quercus ou gland dans la famille des Fagaceae).

Les graines périspermées


L’amande contient un embryon relativement petit à cotylédons minces et un périsperme ;
celui-ci peut être seul présent (ex. : Canna) ou plus souvent accompagné d’un endosperme ou
albumen (ex. : Piper, Nympheaceae ; Beta vulgaris ou la betterave dans la familles des
Chenopodiaceae).

Tableau 7. Quelques espèces de plantes médicinales dont la drogue est constituée par les
graines.

Nom Principes actifs Usages


Monocotylédones Schoenocaulon officinale (Liliaceae) - alcaloïdes parasiticide en U.E.
cévadille (vératrine)
Magnioliidae Delphinium staphysagria (Ranunculaceae) alcaloïdes parasiticide contre la
- staphysaigre (delphinine) gale et les poux
Rosidae Trigonella foenum-grecum (Fabaceae) - mucilage tonique
fenugrec
Rosidae Linum usitatissimum (Linaceae) - lin mucilage laxatif mécanique
Rosidae Ricinus communis (Euphorbiaceae) - huile purgatif
ricin
Dilléniidae Sinapis alba (Brassicaceae) – moutarde hétéroside stimulant, laxatif
blanche (sinigroside)
Dilléniidae Brassica nigra (Brassiccaceae) - moutarde Hétéroside stomachique (U.I.) ;
noire (sinigroside) révulsif (U. E.)
Asteridae Plantago psyllium (Plantaginaceae) mucilage purgatif mécanique
psyllium
Asteridae Strophanthus hispidus (Apocynaceae) hétéroside, tonicardiaque
huile

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