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Année académique : 2022-2023

Université de Lomé
Faculté des Sciences
Département de Physiologie Animale

BIO 332 : TP de Physiologie des Régulations

NOMS PRENOMS PARCOURS N° DE CARTE


ASSATE Essolaba BPA 503875
DJIKOUNOU K. Grace BPA 523954
GBODO K. Z. Benjamin BPA 504703
WIYAO Biwiza Esso BPA 516884

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INTRODUCTION
Les réflexes spinaux sont des comportements involontaires élaborés au niveau de la moelle
épinière et les centres supérieurs n’interviennent presque pas. Certains réflexes médullaires sont
des réactions involontaires innées et déclenchées par un stimulus des organes sensoriels. Notre
manipulation nous permettra de comprendre le mécanisme de coordination de ces réflexes.

MATERIELS UTILISES
Deux Crapauds, une aiguille à décérébrer, 07 tubes à essais, seringues, une solution d’acide
acétique, une potence, un papier filtre, un ciseau et une pince, une solution de curare, un porteur
d’excitation, une solution d’Ether, de l’eau distillée.

a- Expérience 1 : Etude des lois de réflexe

- On détruit le cerveau un crapaud afin de supprimer toute activité spontanée puis on le suspend à
une potence par un crochet passé dans la mâchoire inférieure.
- On prépare 20ml d’une solution d’acide acétique à 10%.
- A partir de la solution précédente on prépare une gamme de dilution de plus en plus diluée de la
façon suivante :
Solution à 1/10 : Solution mère
Solution à 1/20 : 4ml à 10% + 4ml d’eau
Solution à 1/30 : 3ml à 10% + 6ml d’eau
Solution à 1/100 : 1ml à 10% + 9ml d’eau
Solution à 1/150 : 1ml à 10% + 14ml d’eau
Solution à 1/200 : 1ml à 10% + 19ml d’eau
Solution à 1/350 : 0,5ml à 10% + 17ml d’eau.
- On commence les séries d’excitations par la solution la plus diluée (1/350) et on augmente
progressivement. Après chaque excitation, on lave la patte à l’eau et on laisse au repos quelques
instants pour éviter la sommation de deux excitations consécutives.

Résultats 1 :
Au fur à mesure que l’on porte les excitations, on observe les réactions suivantes :

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Solution
d’acide 1/350 1/200 1/150 1/100 1/30 1/20 1/10
acétique
Réactions Aucune Légère Retrait Retrait Flexion des Flexion des Mouvement
observées réaction flexion de la de la pattes pattes de tout le
du doigt jambe cuisse postérieures postérieures corps
et
antérieures

La réaction est d’abord faible et localisée, ensuite elle s’intensifie et se généralise.

b- Expérience 2 : Etude de la coordination des réflexes

Imprégner un petit morceau de papier filtre d’acide acétique à 1/10 et poser le sur le dos de
l’animal toujours suspendu, à droite ou à gauche.

Résultats 2 :
Après excitation du dos au papier filtre imprégner d’acide acétique, on observe un mouvement de
la patte postérieure du même côté qui vient enlever le papier filtre. Donc il’ y a coordination du
mouvement réflexe.

NB : Les interprétations des résultats 1 et 2 seront faites ensemble.

INTERPRETATION
Tous ces actes impliquent que les réflexes sont déclenchés par l’excitation chimique des
terminaisons sensitives de la peau de la patte et du dos.
L’excitation chimique se traduit par l’action de l’acide acétique sur les terminaisons nerveuses
libres de la peau qui induit la production de neurotransmetteurs (NT).
En effet, chaque terminaison nerveuse sensitives contient des vésicules sécrétoires et des zones
spécialisées de la membrane qui permettent la fusion vésiculaire avec la membrane plasmique. La
libération des NT par les vésicules sécrétoires modifie les propriétés électriques des cellules cible
(neurones post-synaptiques) et induit un nouveau signal. Les cellules cibles possèdent à leur
surface des récepteurs canaux sur lesquels se lient les NT, induisant une modification de leur

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conformation. Cette dernière entraîne l’entrée ou la sortie d’ions dans l’élément post-synaptique,
modifiant ainsi son potentiel de membrane dans le sens d’accroissement de l’excitabilité en
dépolarisant la membrane (potentiel post-synaptique excitateur). Ainsi naît un potentiel d’action
proportionnel à la concentration de l’acide acétique. Ce potentiel d’action (influx nerveux)
chemine le long des fibre sensitives (nerfs sensitifs), passe par la moelle épinière qui traduit
l’influx en une réponse musculaire.

C- Expérience 3 : Etude de l’Arc Réflexe


-On trempe l’une des pattes postérieures de l’animal dans de l’éther puis on excite ladite patte
avec la plus forte concentration d’acide acétique.

- Sur l’autre patte, on sectionne le nerf sciatique et on excite les doigts de cette patte.
- Enfin détruire la moelle épinière en introduisant l’aiguille à décérébrer dans le canal rachidien et
porter des excitations.

Résultat
Après excitation de la patte éthérisée, il n’y a pas eu de réaction tandis que l’excitation portée
sur la patte non éthérisée provoque le retrait de celle-ci.
Après stimulation du bout central, on observe une flexion de la jambe droite, de même l’excitation
du bout périphérique, on observe une flexion de la jambe droite. Le nerf sciatique conduit les influx
nerveux sensitifs et moteur, donc le nerf sciatique est un nerf mixte.
La destruction de la moelle épinière entraine la disparition de toute réponse réflexe, quelle que soit
la concentration de la solution acidulée.

INTERPRETATION
Le non retrait de la patte éthérisée après excitation s’explique par le faite que l’éther à endormit
les récepteurs sensoriels de la peau de la patte droite (patte éthérisée) en provoquant la fermeture
des canaux sensibles aux neurotransmetteurs (Désensibilisation des récepteurs).
Les diverses expériences précédentes ont montré que le stimulus externe excite un récepteur
sensoriel cutané. Ce récepteur envoie un influx nerveux qui, par le nerf sciatique, atteint la moelle
épinière. Suivant l’intensité de l’excitant, la moelle renvoie un influx par l’intermédiaire du nerf
sciatique, vers les muscles de la patte stimulée. L’arc réflexe est donc le trajet suivi par l’influx
nerveux au cours de l’acte réflexe. L’accomplissement d’un arc réflexe nécessite :
a) Récepteur sensitif : La peau, il reçoit l’excitation et donne naissance à un

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influx nerveux sensitif (centripète).
b) Conducteurs sensitifs : Ce sont les fibres nerveuses sensitives qui
conduisent l’influx nerveux sensitif (centripète) de la peau vers la moelle
épinière.
c) Centre nerveux médullaire : La moelle épinière, il reçoit l’influx nerveux
sensitif (centrifuge) et il le transforme en influx nerveux moteur ; on dit que
la moelle épinière réfléchit les influx nerveux.
d) Conducteurs moteurs : Ce sont les fibres nerveuses motrices qui conduisent
l’influx nerveux moteur (centrifuge) de la moelle épinière vers Les muscles.
e) Effecteurs moteurs : Les muscles, ils reçoivent l’influx nerveux moteur
(centrifuge) et exécutent en effectuant le mouvement.
Le schéma suivant représente le trajet de l’influx nerveux au cours d’un
réflexe médullaire :

Centre nerveux
(Moelle épinière)

 
Conducteurs Conducteurs sensitifs
moteurs (fibres (fibres nerveuses
nerveuses sensitives)
motrices)

 
Effecteur (Muscle) Récepteur sensitif (Peau)

L’ARC REFLEXE

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D- Expérience 4 : Curarisation
-On Prépare une patte galvanoscopique en isolant l’ensemble nerf sciatique-gastrocnémien.
- On met du curare dilué au 1/2 dans un godet et on y plonge successivement pendant 15 à 20
minutes :
Le nerf sciatique, on l’excite ensuite et on observe ;
Le muscle gastrocnémien, on l’excite directement et on observe ;
La jonction de l’ensemble nerf-muscle puis on excite le nerf et on observe.

Résultat
Par manque de Curare, nous avons fait les excitations.
Curare ou pas, lorsqu’on excite le nerf sciatique aurait provoquer la contraction du muscle
gastrocnémien.
L’excitation du muscle gastrocnémien aurait entrainer sa propre contraction.
L’excitation du nerf sciatique au niveau de la jonction n’aurait pas entrainer la contraction du
muscle gastrocnémien.
En conclusion, le curare n’agit qu’au niveau de la jonction neuromusculaire.

INTERPRETATION
La genèse du potentiel d’action de fibre musculaire qui est à l’origine de la contraction
s’effectue au niveau de la plaque motrice via une stimulation nerveuse. Lorsqu’un potentiel
d’action arrive au niveau de la terminaison axonale, la membrane nerveuse se dépolarise. Cette
dépolarisation induit l’ouverture de canaux calciques voltages-dépendants (c’est à dire sensible à
la différence de potentiel entre la membrane plasmique du motoneurone et l’espace synaptique).
Le flux de calcium à l’intérieur de la terminaison axonale déclenche une fusion des vésicules
d’acétylcholine avec la membrane ce qui induit une libération de ce médiateur dans la fente
synaptique. L’acétylcholine diffuse dans cette fente et va se lier à des récepteurs spécifiques
situés au niveau de la membrane post-synaptique. Ces récepteurs sont des récepteurs canaux.
Ainsi la liaison de deux molécules d’acétylcholine avec le récepteur induit un changement de la
conformation du récepteur qui conduit à l’ouverture du canal. Un flux d’ions sodium dans la fibre
musculaire produit une dépolarisation de la membrane, on parle de potentiel de plaque motrice.
Lorsque ce potentiel atteint une valeur seuil, ce potentiel induit l’ouverture de canaux sodium

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voltage-dépendants au niveau du sarcoplasme générant ainsi un potentiel d’action. Ce potentiel
d’action se propage à la surface de la fibre musculaire dans les deux directions vers les extrémités
de la fibre musculaire, la jonction neuromusculaire étant située au centre de la fibre musculaire.
Par ailleurs, le curare est un inhibiteur de la transmission sensoriel. Il agit en se fixant sur les
récepteurs, bloquant de ce fait l’action normal des neurotransmetteurs. Il a un effet dépolarisant
sur les récepteurs post-synaptique dans la jonction neuromusculaire. Il provoque la
désensibilisation des récepteurs post-synaptique, l’inactivation du canal sodique voltage
dépendant suivit de la sortie d’ions potassiums (K+) entraînant une hyperpolarisation de la
membrane post-synaptique. Le curare a aussi un effet non dépolarisant où il provoque la
fixation compétitive antagoniste de l’acétylcholine sur des sous-unités α des récepteurs post-
synaptiques, bloque le récepteur en position fermée entraînant la nécessité d’occupation d’une
seule sous-unité α. Toutes ces actions du curare entraînent une baisse progressive du potentiel
d’action de la plaque jusqu’au-dessous du PA suivit d’une diminution ou de la disparition des
contractions. En résumé le curare se fixe sur les récepteurs à la place de l’acétylcholine donc il
n’y aurait plus entrée des ions Na+ et sortie de Ca2+ d’où blocage du passage du message nerveux
au niveau de la plaque motrice.

CONCLUSION
Au terme de notre manipulation, nous avons noté l’importance de la moelle épinière dans la
coordination des activités réflexes, par l’intermédiaire des voies nerveuses (sensitives et
motrices), ainsi que le double rôle du nerf sciatique dans les activités réflexes, étant à la fois un
nerf sensitif et moteur et l’action physiologique du curare qui est un inhibiteur sensoriel des
récepteurs, agissant au niveau des jonctions neuromusculaires.

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