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Université de Lomé

Faculté Des Sciences


Département de Biologie et Physiologie Animale
BIO 332: TP de physiologie des Régulations
RAPPORT DU TP n°2 : ETUDE DE REFLEXE DE FLEXION CHEZ
LE CRAPAUD

Membres du groupe

Noms Prénoms Parcours N° de cartes

DABANINA-WEDA Baudouin B. BPA 526722

HOLONOU Ablavi Victoire Jos BPA 506007

EKLI Eyi Irène Carole BPA 530072

BIDJOKA Dibahongma B. Gloria BPA 541538

AZOMEDOU Débora Rosine BPA 527508

METANTE DAVID BPA 505260

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Année académique:2022-2023
INTRODUCTION
L’organisme vivant répond toute modification externe ou à un stimulus; cette
réponse est un réflexe. Un réflexe est une réponse motrice inconsciente ou
involontaire provoquée par une stimulation sensitive ou sensorielle. Les réflexes
peuvent emprunter les voies somatiques ou autonomes. Certains réflexes protègent
l’organisme contre les agressions. Ainsi, notre manipulation nous permettra de
comprendre le mécanisme de coordination de ces réflexes.

MATERIELS UTILISES
Deux Crapauds, une aiguille à décérébrer, 07 tubes à essais, seringues, une solution
d’acide acétique, une potence, un papier filtre, un ciseau et une pince, une solution de
curare, un porteur d’excitation.

PROTOCOLES EXPERIMENTALES
NB: Les résultats sont donnés après chaque expérience et les interprétations sont
faite après chaque protocole.

Protocole 1:
a- Expérience 1:
- On détruit le cerveau un crapaud afin de supprimer toute activité spontanée puis on
le suspend à une potence par un crochet passé dans la mâchoire inférieur.
- On prépare 20ml d’une solution d’acide acétique à 10%.
- A partir de la solution précédente on prépare une gamme de dilution de plus en plus
diluée de la façon suivante:
Solution à 1/10: Solution mère
Solution à 1/20: 4ml à 10% + 4ml d’eau
Solution à 1/30: 3ml à 10% + 6ml d’eau
Solution à 1/100: 1ml à 10% + 9ml d’eau
Solution à 1/150: 1ml à 10% + 14ml d’eau
Solution à 1/200: 1ml à 10% + 19ml d’eau
Solution à 1/350: 0,5ml à 10% + 17ml d’eau.
- On commence les séries d’excitations par la solution la plus diluée (1/350) et on
augmente progressivement. Après chaque excitation, on lave la patte à l’eau et on
laisse au repos quelques instants pour éviter la sommation de deux excitations
consécutives.
Résultats 1:
Aucune Légère Retrait Retrait Flexion Flexion des Mouvement
Réactions réaction flexion de la de la des pattes pattes de tout le
observées du doigt jambe cuisse postérieurs postérieurs corps
et antérieurs
Solution À 1/350 À 1/200 À 1/150 À 1/100 À 1/30 À 1/20 À 1/10

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d’acide
acétique
Au fur à mesure que l’on porte les excitations, on observe les réactions suivante:
Les réaction s’intensifient au fur à mesure qu’on augmente les concentrations, elle est
faible au départ, local puis devient générale.
b- Expérience 2 :
- On prépare un deuxième crapaud comme précédemment.
- On imprègne un petit morceau de papier filtre d’acide acétique à 1/10 et on le pose
sur le dos de l’animal.
- Ensuite on trempe l’extrémité de l’une des pattes postérieurs dans l’éther puis on
excite avec la même solution d’acide acétique.
- On trempe l’extrémité de la patte non éthérisée dans la solution concentrée d’acide
acétique.
Résultats 2 :
Après excitation du dos au papier filtre imprégner d’acide acétique, on observe un
mouvement de la patte postérieur du même coté qui vient enlever le papier filtre.
Donc il’ y a coordination du mouvement réflexe.
Après excitation de la patte éthérisée, il n’y a pas eu de réaction tandis que
l’excitation portée sur la patte non éthérisée provoque le retrait de celle-ci.

INTERPRETATION 1
Tous ces actes impliquent que les réflexes sont déclenchés par l’excitation chimique
des terminaisons sensitives de la peau de la patte et du dos.
L’excitation chimique se traduit par l’action de l’acide acétique sur les terminaisons
nerveuses libres de la peau qui induit la production de neurotransmetteurs (NT).
En effet, chaque terminaison nerveuse sensitives contient des vésicules sécrétoires et
des zones spécialisées de la membrane qui permettent la fusion vésiculaire avec la
membrane plasmique. La libération des NT par les vésicules sécrétoires modifie les
propriétés électriques des cellules cible (neurones post-synaptiques) et induit un
nouveau signal. Les cellules cibles possèdent à leur surface des récepteurs canaux
sur lesquels se lient les NT, induisant une modification de leur conformation. Cette
dernière entraîne l’entrée ou la sortie d’ions dans l’élément post-synaptique, modifiant
ainsi son potentiel de membrane dans le sens d’accroissement de l’excitabilité en
dépolarisant la membrane (potentiel post-synaptique excitateur). Ainsi naît un
potentiel d’action proportionnel à la concentration de l’acide acétique. Ce potentiel
d’action (influx nerveux) chemine le long des fibre sensitives (nerfs sensitifs), passe
par la moelle épinière qui traduit l’influx en une réponse musculaire.

Le non retrait de la patte éthérisée après excitation s’explique par le faite que l’éther
à endormit les récepteurs sensoriel de la peau de la patte droite (patte éthérisée) en
provoquant la fermeture des canaux sensibles aux neurotransmetteurs
( Désensibilisation des récepteurs).

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Protocole 2 : On utilisera toujours le second crapaud déjà préparer.
a- Expérience 1 :
- Sur la patte droite, on isole et sectionne le nerf sciatique de manière à former un bout
centrale et périphérique.
- On stimule électriquement let successivement les deux bouts.
- On excite les terminaisons sensitives du dos de même côté et on observe.
Résultats 1 :
Après stimulation du bout central, on observe une flexion de la jambe droite, de
même l’excitation du bout périphérique, on observe une flexion de la jambe droite. Le
nerf sciatique conduit les influx nervux sensitifs et moteur, donc le nerf sciatique est
un nerf mixte.
L’excitation du dos montre que la partie de la cuisse située au-dessus de la section de
sciatique esquisse le réflexe d’ essuyement du dos.

b- Expérience 2 :
- On Prépare une patte galvanoscopique en isolant l’ensemble nerf sciatique-
gastrocnémien.
- On met du curare dilué au 1/2 dans un godet et on y plonge successivement pendant
15 à 20 minutes:
Le nerf sciatique, on l’excite ensuite et on observe;
Le muscle gastrocnémien, on l’excite directement et on observe;
La jonction de l’ensemble nerf-muscle puis on excite le nerf et on observe.
Résultats 2 :
Après excitation du nerf sciatique on observe une contraction du muscle. On note la
même observation après excitation du muscle gastrocnémien.
Après excitation de la jonction neuromusculaire, on observe aucune contraction du
muscle gastrocnémien.
Donc le curare agit uniquement au niveau de la jonction neuromusculaire.

INTERPRETATION 2
L’influx nerveux émis après stimulation (qu’elle soit chimique ou électrique), est
traduit sous forme de réponse musculaire par la moelle épinière par l’intermédiaire
des neurones moteurs (voie motrice).
A son arrivée dans les muscles, l’axone des neurones moteurs de la moelle spinale se
divise en plusieurs ramifications, chacun des ces ramifications innerve une fibre
musculaire (muscles squelettiques). La membrane post-synaptique, nommée plaque
motrice, est organisée en nombreux replis profonds formant l’appareil sous-neural de
couteaux où sont situés les très nombreuses récepteurs à l’acétylcholine.
L’acétylcholine est synthétisée dans les terminaisons nerveuses des fibres
cholinergiques, en grande partie dans l’axoplasme à partir de acètylcoenzyme A
(Acétyl-coA) et de la choline, réaction catalysée par la choline acétyltransférase.
L’acétylcholine libérée dans la fente synaptique se fixe sur les récepteurs situés sur la
membrane post-synaptique. Ensuite, il y à ouverture de canaux sodiques au niveau de
la plaque motrice amenant un courant ionique bref mais important qui provoque la

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contraction de la fibre musculaire.
Ces réactions motrices traduisent l’activité réflexe de la moelle, mais ne sont
possibles que grâce aux voies nerveuses qui conduisent l’influx nerveux. Ainsi
l’accomplissement d’un acte réflexe nécessite :
- Un récepteur sensitif : la peau, il reçoit l’excitation et donne naissance à un influx
nerveux sensitif ou centripète;
- Une voie sensitive: ce sont les fibres nerveuses sensitives qui conduisent l’influx
nerveux sensitive de la peau vers la molle épinière;
- Un centre nerveux: la moelle épinière, il reçoit l’influx nerveux sensitif et il le
transforme en influx nerveux moteur;
- Une voie motrice: ce sont les fibre nerveuses motrices qui conduisent l’influx
nerveux moteur de la moelle épinière vers les effecteurs.
- Effecteurs : les muscles, ils reçoivent l’influx nerveux moteur ou centrifuge et
exécutent en effectuant le mouvement.
Le trajet de l’influx nerveux est représenté par le schéma suivant:

CENTRE NERVEUX
(moelle épinière)
Voies sensitives Voies motrices
(Fibres nerveuses sensitives) (Fibres nerveuses
motrices)

Récepteur sensitif (la peau) Effecteurs (muscles)

L’Arc réflexe

Par ailleurs, le curare est un inhibiteur de la transmission sensoriel. Il agit en se


fixant sur les récepteurs, bloquant de ce fait l’action normal des neurotransmetteurs. Il
à un effet dépolarisant sur les récepteurs post-synaptique dans la jonction
neuromusculaire. Il provoque la désensibilisation des récepteurs post-synaptique,
l’inactivation du canal sodique voltage dépendant suivit de la sortie d’ions potassiums
(K+) entraînant une hyperpolarisation de la membrane post-synaptique. Le curare à
aussi un effet non dépolarisant où il provoque la fixation compétitive antagoniste de
l’acétylcholine sur des sous-unités α des récepteurs post-synaptique, bloque le
récepteur en position fermée entraînant la nécessité d’occupation d’une seule sous-
unité α. Tout ces actions du curare entraînent une baisse progressive du potentiel
d’action de la plaque jusqu’au-dessous du PA suivit d’une diminution ou de la
disparition des contractions.

CONCLUSION
Au termes de nos expérience, nous avons noté l’importance de la moelle épinière
dans la coordination des activités réflexes, par l’intermédiaire des voies nerveuses

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(sensitives et motrices), ainsi que le double rôle du nerf sciatique dans les activités
réflexes, étant à la fois un nerf sensitif et motrices et l’action physiologique du curare
qui est un inhibiteur sensoriel des récepteurs, situés au niveau des jonctions
neuromusculaires.

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