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Emotions, Stress et ressources psychologiques

Emotions :

Pas facile à définir car les objets en psychologie ne sont pas directement visibles, tangibles,
mesurables

Appartiennent aux champs des phénomènes psychique qui ne peuvent pas être abordés directement
par la mesure. Il y a toujours un filtre, une sorte d’interface corporelle (exemple : expression faciale,
rythme cardiaque, intonation de la voix…)

Partie stress :

Terme utilisé pour tout et n’importe quoi

En ingénierie : stress = pression exercé sur un objet

En psycho et biologie pour différentes choses :

- Contrainte externe exercée sur un organisme


- La réponse de l’organisme à cette contrainte
- L’interaction entre les deux

Le stress est différent de la peur : mécanisme

Stress = situation au cours de laquelle un organisme apporte des réponses à un agent stressant, qui
est perçu comme une menace pour son homéostasie (équilibre physiologique)

Différentes nuances (et intensités) : de la faible menace (voire somple désagrément) aux situations
extrêmes (imprédictibles et/ou incontrôlables pour l’individu)

Importance de la perception de la situation : un même agent stressant pourra être perçu comme
bénin ou très menaçant (et donc induire des réponses différentes) selon les individus et selon leurs
ressources/capacités d’adaptation au moment où ils sont soumis à la situation stressante

La réponse au stress correspond à l’ensemble des processus physiologiques et comportementaux par


lesquels l’organisme tente de faire face à l’agent stressant

Quelle que soit la situation stressante, les processus physiologiques mis en œuvre seront, jusqu’à un
certain point, assez identiques.

I.2 La réponse au stress


a) Réponse rapide et réponse lente

la réponse au stress va toujours impliquer deux phase successives :

- Une réponse rapide : impliquant le système nerveux sympathique, et la production


d’adrénaline (A) et noradrénaline (NA) (catécholamines)
 Mobilisation de l’énergie (notamment glucose) et la distribuer stratégiquement aux
organes pour permettre à l’individu de réagir, « faire face »

- Une réponse lente : plus progressive, impliquant une activation en chaîne de réponse
hormonales, avec en particulier la production de cortisol
 Rétablir l’homéostasie (état d’équilibre) après la réponse rapide qui est très couteuse
pour l’organisme

b) substrats biologiques de la réponse au stress

La réponse au stress va impliquer en particulier :

- Des messagers chimiques (hormones et neuromédiateurs)


- Les glandes surrénales
- Le complexe hypothalamo-hypophysaire
- Le système nerveux autonome
- Le système nerveux centrale (système limbique, cortex préfrontale, tronc…)

Messagers chimiques :

 Hormones : molécules produites par une cellule endocrine (dans une glande) qui va réguler
l’activité de tissus et organes cibles, situés à une certaine distance (le plus souvent, une
hormone à circuler dans le sang pour atteindre sa cible)
o Ex : catécholamines (A et NA), glucocorticoïde (cortisol)
 Neurotransmetteur (ou neuromédiateur) : molécule produite par une celle nerveuse
(neurone), qui va être libérer à l’extrémité de l’axone, traverser la fente synaptique et se lier
à un récepteur sur un deuxième neurone déclenchant son excitation ou inhibition
o GABA (récepteurs cibles pour anxiolytique)

Pour agir, fixation de ces molécules sur des récepteurs spécifiques sur les cellules cibles

(inclure schéma associé)

Récepteurs membranaires  effets de courte durées (ex : adrénaline et NA)

Récepteurs intra-cellulaires  effets longue durée (cortisol)

Glandes surrénales :

Les principales hormones du stress sont produites par des gralndes situées au-dessus des reins, les
glandes surrénales

Partie centrale= médullosurrénale : liée au système nerveux sympathique, produit adrénalines et NA


(réponse rapide)
Périphérie = corticosurrénale : produit plusieurs hormones, dont le cortisol (réponse lente)

(Rappels) Hypothalamus et hypophyse

La production d’hormones par les glandes surrénales est sous le contrôle du cerveau, en particulier le
complexe hypothalamo-hypophysaire 

L’hypothalamus est à la fois un centre nerveux qui régule le système nerveux autonome, et une
glande qui sécrète des hormones pour réguler le système endocrinien

Grâce à cette double fonction, il régule la réponse au stress rapide (voie nerveuse) et la réponse lente
(voie hormonale uniquement)

Hypothalamus (fait partie du diencéphale, au centre du cerveaux)

- Composé de 11 noyaux, dont le PVN (Noyau Paraventriculaire), qui va être le déclencheur de


la réponse au stress

Hypophyse (ou glande pituitaire)

- Adénohypophyse (lobe antérieur) : ne fait pas partie du système nervexu, communique avec
hypothalamus par le sang (système porte hypothalamo-hypophysaire
- Neurohypophyse (lobe postérieur) : prolongement anatomique de hypothalamus

Voir le schéma d’organisation du système nerveux

Système sympathique  réponse rapide au stress : excitation (adrénaline et NA)

Système parasympathique (système vagal)  en réaction au système sympathique : régulation


ralentissement (acétylcholine)

« Système vagal »

Nerf vague : mobilité et sensations des viscères, régulations sécrétions de nombreux organes dont les
glande surrénales  retour à la normale

Malaise vagal : dû à une activité excessive du SN parasympathique (ou baisse brusque de l’activité du
SN sympathique)

c) Déroulement de la réponse au stress

1- interprétation subjective de la situation :

 perception d’un agent stressant par les voies sensorielles, qui vont envoyer l’information au
Thalamus  les deux voies de la peur (cf. cours émotions) :
 Voie rapide (du thalamus à l’amygdale) : va permettre d’activer vite l’hypothalamus et
déclencher cascade de réactions pour réagir rapidement (ex : fuit)
 Voix lente (thalamus au cortex primaire puis hippocampe puis amygdale) : analyse
complexe de la situation
 Pour un même stimulus, les noyaux amygdaliens peuvent être plus ou moins activés chez
différentes personnes et dans différents contextes
o Birbaumer et al. (1998) IRMf chez des jeunes hommes présentant une phobie sociale
vs un groupe contrôle lorsque l’on présente comme stimulus visuel: un visage neutre
 Groupe phobiques : activation plus importante des noyaux amygdaliens,
mais pas de différence concernant le thalamus
 Thalamus ; traitement de l’information sensorielle
 Amygdale : traitement de l’information émotionnelle

2- Transmission d’un signal d’alerte

 Lorsqu’un agent stressant est interprété comme une menace par le système limbique, cela
déclenche un signal d’alerte transmis au cortex préfrontale, l’hypothalamus et tronc cérébral
o Prise de décision
 Réponse comportementale
 Réponse rapide (SN sympathique) et lente (hormonale)

3- Réponse rapide : axe sympatho-surrénalien

Locus coeruleus (+ PVN et amygdale) intervient les neurones préganglionnaires du système


autonome sympathique

Ces neurones préganglionnaires se prolongent jusqu’aux glandes surrénales, sans établir de synapse
(relais) dans la chaine ganglionnaire

Action des catécholamines :

 Le glucose est le carburant de l’organisme (source d’énergie chimique des cellules) pour que
les organes et muscle puissent l’utiliser (pour réagir d’un point d vue comportemental), il
faut le rendre disponible :
o Augmentation de la glycémie
o Accélération du rythme cardiaque et de la pression artérielle
 Globalement, l’organisme est préparé à fournir un effort :
o Accélération de la respiration
o Dilatation des pupilles
o Transpiration…
 Inhibition des fonctions « non urgentes » :
o Baisse des fonctions digestives (tonus musculaires, sécrétions…)
o Contraction vaisseaux sanguins dans la peau et viscères (mais dilatation dans les
muscles squelettiques)

Situation couteuse pour l’organisme :

Une fois réparer


4- Réponse lente : axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien

 Le noyau PVN de l’hypothalamus reçoit des signaux des noyaux amygdaliens, de


l’hippocampe, du cortex préfrontal et du locus coeruleus. Cela déclenche la production
successive de trois hormones
 Ajouter schéma
 Action de longue durée pour rétablir l’homéostasie

Action du cortisol

 Présent pendant plusieurs heures après l’événement stressant


 Peut être utilisé comme indicateur de stress (dont la concentration est mesurable par
exemple dans la salive ou dans le sang)
 Son rôle est de rétablir le réapprovisionnement en énergie chimique des cellules :
o Favorise la néoglucogénèse (NGG) dans le foie (production de glucose)
o Favorise le métabolisme des lipides (lipophyse)
o En dernier recours (ex : famine, privations…), favorise la dégradation des protéines
en acides aminés, utilisable pour produire du glucose
 C’est également un inhibiteur de l’inflammation, il empêche les débordements du système
immunitaire

5- Retour à la normale

 Suite à la réponse rapide au stress (action du SN sympathique), la baisse d’activité des


noyaux amygdaliens permet au SN parasympathique de prendre le relais  réactive le
système digestif, ralentit le rythme cardiaque et la respiration
 Le cortisol, en plus de rétablir les réserves d’énergie du corps, va ralentir la réponse au stress
en exerçant en rétrocontrôle………..
 Ajouter schéma

Pour résumer

Inclure diapo

Cours séance 6 à rattraper : le stress est-il utile ou nuisible


Stress psychosocial

1. L’environnement social comme agent stressant ?


a) Qu’appelle-t-on stress psychosocial  ?

On parle de stress psychosocial lorsqu’un individu perçoit ou anticipe une menace pour son
homéostasie, de manière justifié ou non, qui est liée à son environnement social (présence de
congénères, qualité et fréquence des interaction…..)

Un stress psychosocial augu ou chronique provoque les mêmes réponses bioogiques que vues
précédemment, ce qui le différencie d’autre types de stress est la nature de l’agent stressant

 Le fait que le stress provienne de l’environnemen social va nécessiter des mesures


particulières pour le prévenir et le gérer
 Un agent social va plus probablement induire un stress chronique (environnement
quotidien de l’individu) et la réponse au stress peut souvent être inadaptée (peu de
controlabilité sur la situation)

b) Vie sociale, hiérarchique et stress chronique

Chez les animaux sociaux, différents types d’organisations sociales peuvent être observés. Des
relations de hiérarchie peuvent exister au sein des groupes (d’après la direction des comportements
agressifs, des diffrences d’accès aux ressources, des priorités dans les prises de décision…)

Le statut d’un individu au sein de son groupe est un facteur de stress. Les individus les plus dominés
sont plus exposés au stress chronique

 Plus exposés aux agressions, reçoivent moins de soutien social, ont moins de possibilité
d’adaptation (ex : rediriger leur agressivité)

Chez l’humain ?

Un individu appartient à plusieurs groupes sociaux, et n’a pas un unique « statut social »

Certains facteurs sociaux comme le statut socio-économique peuvent être assocés à différents
risques de pathologies liées au stress chronique.

Les individus plus dominants peuvent être soumis à des stress sociaux importants, notamment dans
le cas d’instabilités au sein du groupe

La dynamique des groupes est un facteur de stress psychosocial


Qu’est-ce qu’une agression ?

Tout comportement qui nuit à l’intégrité physique ou psychologique d’un autre individu. Définitions
selon les conséquences sur l’individu cible, selon les motivations de l’agresseur, selon le contexte,
selon leur expression…

Trois dimensions de description des agressions :

- Physique – verbales
- Active – passive
- Directes – indirectes (intermédiaire social, agressions relationnelles)

c) Situations sociales stressantes

Chez les humains et les autres animaux, on peut identifier quatre catégories de situations induisant
un stress social, aigu ou chronique :

 Défaite sociale/ subordination : menace pour le statut social de l’individu (à long terme,
moins d’accès aux ressources ou à certains bénéfices, et une plus grande susceptibilité d’être
la cible d’agression)
 Instabilité sociale : lorsque l’organisation du groupe n’est pas durable et/ou est en train de
s’établir et s’accompagne de fréquentes agressions
 Densité de population/foule : lorsque la densité de congénère occupant l’espace autour de
l’individu est important (menace physique et sociale)
 Isolement social : rée ou ressenti, menaçant l’équilibre psychologique de l’individu

La distance personnelle est la distance physique qu’un individu maintient avec les inconnus, et en
dessous de laquelle il ressent un inconfort

On distingue 4 types de distances interpersonnelles :


- Intime (0-45 cm)
- Personnelle (45-120 cm)
- Sociale (120-365 cm)
- Publique (>365 cm)

 Violation de cette distance personnelle = agression  réaction comportementale :


s’écarter, mettre fin à l’interaction, éviter le regard, signaux communicatifs de menace

Dans certaines situations, il n’est pas possible de respecter cette distance personnelle. Cela induit un
certain niveau d’incontrôlabilité sur les potentielles agressions physiques, et donc un inconfort et une
réponse au stress.

 Effet de densité proximale sur le niveau de stress des voyageurs


Un isolement social, réel ou ressenti, dû à un isolement physique ou à un manque de certaines
interactions sociales, entraine une réponse au stress chronique (conséquences pathologiques :
neurodégénéescence de l’hippocame, suractivation de l’axe HHC, haut taux de cortisol…)

Ce stress peut être dû à une frustration sociale (motivations sociales non assouvies), mais également
à l’absence de bénéfices ………….

d) Soutien social

L’environnement social peut être un suppresseur de la réponse au stress !

Chez les humains, les situations stressantes favorisent les comportement affiliatifs et l’anticipation
d’évènements stressants favorise la cohésion de groupe

Effet de l’ocytocine

Produite pas le PVN de l’hypothalamus et sécrétée par la neurohypophyse, notamment en réaction à


un contact tactile affiliatif

Inclure schéma

2. Le test de stress social de Trier (TSST)


a) Principe et protocole

Utilisation d’une combinaison de facteurs stressants : anticipation, expression en public et évaluation


par un jury (risque de « défaite sociale »), tâche cognitive complexe (calcul mental)

Voir protocole

Rattraper fin du cours

b) Exemple d’application
 Tester les effets du stress sur différents phénomènes
 Evaluer la modulation de la réponse au stress par différents facteurs

Effet du soutien social et de l’ocytocine sur la réponse au stress


Conclusion : le stress psychosocial

 Le stress psychosocial est lié à la perception ou l’anticipation d’une menace liés à


l’environnement social de l’individu
 Différentes situations sociales stressantes ; défaite sociale (subordination) ; instabilité
sociale ; densité de population/foule : isolement social
 Le soutien social peut cependant être un suppresseur de la réponse au stress, notamment
grâce à l’action inhibitrice de l’ocytocine sur l’axe HHC
 Une réponse au stress social peut être induite expérimentalement grâce au TSST

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