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: homéostasie
Introduction /Généralités :
* Claude Bernard 1865 suggère que:« La fixité du milieu intérieur est la condition d'une vie libre et
indépendante. »
* Cannon Walter Bradford (1871-1945) propose l’expression d’homéostasie; «Régulation des
constantes physiologiques du milieu intérieur »
Définition :
La maintenance de conditions stables pour les cellules est une fonction essentielle des organismes
pluricellulaires. Les physiologistes appellent cette relative stabilité, l'homéostasie: c'est l'ensemble des
caractéristiques physico-chimiques des milieux intra- et extracellulaire qui doit être régulé en compatibilité avec
ème
la physiologie de l'organisme. Au début du XIX siècle, un physiologiste américain parlait de la « sagesse du
corps » ; il a créé le terme d’homéostasie pour désigner sa capacité à maintenir une stabilité relativement
constante du milieu interne malgré les fluctuations du milieu externe . Même si l’étymologie du terme fait
référence à un état stable, l’homéostasie ne désigne pas vraiment un état statique ou sans changement. Il s’agit
en fait d’un état d’équilibre dynamique dans lequel les conditions internes varient, mais toujours dans des limites
relativement étroites. En général, on considère que l’homéostasie se maintient quand les besoins de l’organisme
sont satisfaits et qu’il fonctionne bien. Mais le maintien de l’homéostasie est un processus beaucoup plus
complexe. En effet presque tous les systèmes contribuent à maintenir un milieu interne stable. Une large gamme
de processus chimiques, thermiques et neurologiques agissent et interagissent de façon complexe dans
l’organisme, certains ayant tendance à le rapprocher, d’autres à l’éloigner de son objectif ultime qui est
l’homéostasie.
Le milieu intérieur d’un organisme multicellulaire, comme l’Homme, correspond au liquide extracellulaire
contenu dans le corps et séparé du milieu extérieur par le tissu cutané.
Le milieu intérieur est " une mer interne " dans laquelle il est maintenu des conditions physico-chimiques les
plus stables possibles favorisant ainsi la mise en place de conditions stables et appropriées pour que les cellules
vivent.
1. En ions sodium (Na+) : natrémie (hyponatrémie, hypernatrémie); calcium Ca2+: calcémie (hypocalcémie,
hypercalcémie)
potassium K+: kaliémie (hypokaliémie, hyperkaliémie)
2. Sucre (glucose) : glycémie (hypoglycémie, hyperglycémie)
3. L'acidité, le pH, et notamment la quantité de gaz carbonique ou capnie (hypocapnie, hypercapnie)
4. L'osmolarité (équilibre hydrique)
5. La circulation sanguine, pression artérielle (hypertension, hypotension)
6. La température, homéothermie (hypothermie, hyperthermie)
- Leur régulation va faire rentrer presque tous les organes de l’organisme avec trois grands types
d’activités :
o L’approvisionnement : le système respiratoire (oxygène), le système digestif
(nutriments), organes entrant dans le métabolisme.
Les métabolismes sont essentiellement :
o Le métabolisme énergétique : tissu adipeux, muscle.
o L’équilibre hydrominéral : rein.
o Le transport des liquides et des substances dissoutes dans les compartiments
extracellulaire. C’est le rôle de l’appareil cardio-circulatoire et du système lymphatique.
o L’élimination : l’appareil respiratoire (CO2), le rein (eau, électrolytes) , la peau et le
système digestif.
- Ces activités-là sous entendent des systèmes de communications entre les cellules :
o Le système nerveux.
o Le système endocrinien.
- Ce sont des systèmes déterminés génétiquement mais qui peuvent fluctuer au cours de la vie :
o Au cours du développement certains processus sont immatures, surtout chez les
nouveaux nés prématurés.
o Au cours du vieillissement, on constate la diminution progressive des réponses
homéostatiques.
o Les processus pathologiques font également dysfonctionner ces processus de
régulation.
Les réponses homéostatique du corps sont régulées par le système nerveux et le système endocrien agissant en
synergie ou indépendamment.
Le système nerveux régule l'homéostasie en détectant les déviations par rapport aux normes "standard" puis en
envoyant des messages sous la forme d'influx nerveux en direction des organes concernés capables de s'opposer
aux conséquences du stress.
Mécanismes de rétro-inhibition
La majorité des mécanismes de régulation de l'homéostasie sont des mécanismes de rétro-inhibition,
c'est-à-dire des systèmes qui, par leur réponse, mettent fin au stimulus de départ ou réduisent son
intensité.
La valeur de la variable change donc dans une direction opposée au changement initial et revient à
une valeur «idéale», d'où le terme «rétro-inhibition».
Exemple : Le réflexe de retrait est un mécanisme de régulation nerveux qui assure un retrait
rapide de la main en présence d'un stimulus douloureux .
Pour poursuivre leurs activités métaboliques normales, les cellules doivent disposer d'un apport continu en
glucose, le principal carburant qui leur permet de produire l'énergie cellulaire, ou ATP.
Pour que la glycémie demeure constante, il doit exister un mécanisme de régulation du taux de
glucose sanguin
Ce mécanisme d’homéostasie glucidique est assurée par des hormones
insuline, H. anabolique primaire elle stimule la synthèse et le stockage des ressources nutritives
glucagon, adrénaline, noradrénaline, cortisol, h. de croissance en général servent souvent des fonctions
cataboliques et s’opposent à l’insuline
Localisation des senseurs du glucose
•senseurs centraux:
- Hypothalamus (N. arqué, NPV, N. ventro-médian, N. latéral)
- Bulbe rachidien (N. tractus solitaire, Area Postrema, Noyau dorsal du vague
- Amygdale
•senseurs périphériques
- Vaisseaux sanguins (Veine porte hépatique, Veine mésentérique, Sinus carotidien)
- Paroi intestinale
Les neurones du N. arqué sont les plus sensibles au glucose plasmatique
Après un repas riche en glucides, ceux-ci sont dégradés dans le système digestif en glucose
qui passe alors dans le sang et entraîne une augmentation rapide de la glycémie; d'où
rupture de l'équilibre homéostatique.
L'augmentation de la glycémie stimule les cellules pancréatiques productrices
d'insuline (= cellules des îlots de Langerhans) qui libèrent alors cette dernière
dans le sang.
L'insuline accélère l'absorption du glucose par la plupart des cellules et favorise son
stockage sous forme de glycogène dans le foie et les muscles.
La glycémie revient ainsi à la valeur de référence normale, ce qui diminue la
stimulation de sécrétion d'insuline.
Le glucagon, l'autre hormone pancréatique (= cellules des îlots de Langerhans), a un
effet inverse.
Il est libéré quand la glycémie tombe au-dessous de la valeur de référence.
Lors d'un jeûne court ( ex. : 6 heures), la glycémie est basse, ce qui stimule la
sécrétion de glucagon dans le sang.
Le glucagon agit alors sur le foie en lui faisant libérer dans le sang une partie des
réserves de glucose qu'il contient.
La glycémie remonte donc jusqu'à l'équilibre homéostatique (pour cette variable).
* Les cellules musculaires peuvent transformer leur glycogène en glucose, mais elles ne peuvent pas le
Les adipocytes peuvent métaboliser les triglycérides en glycérol qui est libéré dans le sang.
Enfin, les cellules du foie peuvent produire du glucose et le libérer dans le sang. Cette production de glucose se
fait à partir de leurs réserves de glycogène (glycogénolyse) ou du glycérol prélevé dans le sang (néoglucogenèse).