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BREVET D’ENTRAINEUR DE FOOTBALL

Module 8 / S2 / Séq. 12 :

Les compétences de l’entraîneur


Les Emotions

: LELes émotions
SYSTEME ENDOCRINIEN
1. Introduction

 Les émotions sont à la fois cause et conséquence de la pratique


Cause : La recherche de sensations est une des motivations premières de la pratique. (Voir
enquête de l’INSEP)

Si elles n’existaient pas (y compris l’anxiété), la pratique perdrait beaucoup de son intérêt.

Conséquence : L’activité sportive est l’occasion d’éprouver des émotions. Les émotions provoquées
par les situations sportives peuvent être agréables ou désagréables.

 Leurs manifestations en sport sont très perceptibles : pleurs, tension, agressivité,…

 L’émotion façonne la motivation (la motivation est en relation directe avec l’émotion perçue). Elle
présente beaucoup d’aspects similaires (racine commune : movere : se mouvoir)

Plan de l’exposé:

 Définition de l’émotion, qu’est ce qui la caractérise,…


 Les conséquences des émotions, ce qu’elles provoquent,…
 Approfondissement autour de 2 émotions importantes en sport :
o L’anxiété
o La frustration
 Quelles sont les habiletés psychologiques qui permettent d’augmenter la performance ?
 Comment l’entraîneur peut-il aider l’athlète à développer ces habiletés ?

LES EMOTIONS

L’émotion est une réaction affective produite par une situation. Elle se manifeste par des
désordres de la conscience et des modifications du système neurovégétatif. Les émotions sont
en général très intenses, mais temporaires.

Mais elles génèrent des états qui peuvent présenter une certaine permanence (ex : anxiété  stress,
frustration  agressivité,…)

 Il faut distinguer, l’émotion (état) du trait de caractère propice à l’apparition de l’émotion (un
individu anxieux, état qui peut-être pathologique)

 Les situations émouvantes sont diverses et provoquent différentes réactions (joie, peur, la contrariété,..)
et la même situation ne provoque pas les mêmes effets chez les individus (aspect qualitatif)
L’émotion est donc dépendante :

 de la situation : que ce soit l’activité (vertige, hasard,…), le type de pratique (stress de la


compétition, détente ou loisir,…).

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 de l’individu. : L’origine des différences interindividuelles est mal connue. On constate que
certains traits de personnalité, ont une forte influence sur les émotions et plus précisément sur la
qualité de l’investissement dans une pratique physique.
- L’émotivité (Le contrôle de soi : la capacité à résister aux sollicitations internes et externes) cf.
article du Nouvel Obs « Gare au gêne SLC 6A4 » : il existerait un « gêne de l’anxiété » qui se
fixe sur le chromosome 17 qui bloque la sécrétion de sérotonine (neurotransmetteur), et sa
réception au niveau de la synapse ; (rat anxieux ou téméraires chimiquement)
- La résistance psychologique (L’intolérance à la frustration)
- L’endurance psychologique (La capacité à persister)
- La motivation (motivation chronique extrinsèque ou intrinsèque, motivation centrée sur la tâche :
but de maîtrise ou sur soi: buts de comparaison)
- La dureté : acceptation du risque corporel ou psychologique
- L’envie de vaincre / La peur de l’échec
- Certains aspects relationnels : introverti-extraverti (repli sur soi ou ouverture sur le monde,
dominance (assumer des responsabilités), sociabilité (recherche de relation) coopération
(engagement dans les tâches collectives),…)
- L’âge : en vieillissant, l’individu tend à moins rechercher des niveaux d’activation élevés. (moins
d’émotions fortes)

 l’état du sujet (fatigue, condition,…)

 Les expériences antérieures du sujet. (20/20 au TT si on a déjà perdu…ou gagné)

Aspect quantitatif :

 On considère qu’il existe, en fonction de la perturbation, 3 degrés pour chaque émotion


Si l’individu peut réguler les émotions du 1°, les fonctions cognitives perdent le contrôle des émotions
du 3°.

En effet, l’émotion, comme la motivation entraîne une augmentation du niveau d’activation du système
nerveux (« éveil cortical »). Une émotion excessive perturbe l’athlète (notion d’optimum). Les athlètes
doivent donc apprendre à contrôler leurs émotions.

Les manifestations de l’émotion :

L’émotion est une réaction de l’organisme à une situation, elle possède un pouvoir d’adaptation
(apport d’énergie, orientation et activation des récepteurs,…)

On considère de plus en plus les émotions sous un aspect multidimensionnel (somatique, cognitif,
comportemental). Ces aspects interfèrent entre eux sans être totalement dépendant les uns des autres

 Les manifestations somatiques (physiologiques)


Elles sont la conséquence de l’activité du SN autonome,

Par sollicitation de l’hypothalamus (sympathique et parasympathique) et de l’activité hormonale


(adrénaline pour l’anxiété : mobilisation des réserves de glycogènes et transformation en glucose, et
noradrénaline pour la colère)

Les signes corporels de l’émotion sont essentiellement

- L’augmentation de la fréquence cardiaque


- L’augmentation de la fréquence respiratoire
- L’augmentation du tonus musculaire
- Les tremblements
- La pâleur ou la rougeur (circulation périphérique)
- La sueur

Ces modifications entraînent des modifications du comportement.


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Le langage courant traduit ces modifications : rouge de colère, blanc de peur, sueurs froides, ventre
noué, on est tendu,...

 Les manifestations cognitives (psychologiques)


 Le niveau d’activation augmente sous la dépendance de la formation réticulée

Activation : « continuum d’excitation nerveuse s’étendant du sommeil profond à l’extrême excitation


(Malmo 1959). En termes d’activité métabolique, la modification du niveau d’activation entraîne une
modification des propriétés des tissus (Duffy 1957).

Les dimensions de l’activation (Lacey 1967) :

- comportementale : activité observable de l’organisme


- cognitive : degré d’activité électrique du cortex
- somatique : activité physiologique de l’organisme
Selon Lacey, ces 3 dimensions peuvent-être dissociées et n’évoluent pas en même temps.

 Expectations optimistes ou pessimistes, modification de l’auto évaluation.


L’expectation E est la relation perçue entre l'effort déployé et la performance accomplie. On l'évalue
en répondant plus ou moins positivement à la question ``vais-je parvenir à en faire plus (ou pourrai-
je faire mieux) si je m'efforce davantage?". Cela revient à se demander si l'effort est payant en
termes de performance. L'expectation peut être vue come le rapport performance sur effort.
L'estimation de E repose sur la confiance que l'on a en ses propres capacités (confiance en soi)
mais aussi sur des facteurs externes d'ordre personnel (supérieur hiérarchique trop critique,
décourageant), ou d'ordre technique (travail très bureaucratisé où l'effort est stérile).

 Le traitement de l’information est perturbé, la fixation de l’attention, la concentration


deviennent difficiles, les idées se brouillent. On parle de « fouillis cérébral ».

Différentes théories expliquent ce phénomène :

 La théorie du « drive », qui considère que la performance est proportionnelle à l’activation. (remise
en cause par les théories suivantes)
 La théorie de l’optimum de motivation : Il existerait un niveau optimum d’activation qui
correspondrait à la performance maximale. (Loi de Yerkes et Dodson 1908 du U inversé)
- Easterbrook 1959 et l’effet de tunnel, Bacon 1974 et la perte de sensibilité : L’attention, en
élevant le niveau d’activation engendre un rétrécissement du champ de perception. Dans un
premier temps, les informations inutiles ne sont plus prises en compte, puis certains indices
utiles seraient à leur tour éliminés.
- Naâtanen 1973 et l’effet de distraction : activation génère des signaux internes qui perturbent
les stimuli pertinents.
 Théorie catastrophe : en cas de forte activation, la performance chute très brutalement. (Hardy
1987)
 Théorie multidimensionnelle (Le Scanf) qui considère que l’anxiété cognitive est néfaste pour la
performance, alors que l’anxiété somatique est en U inversé (Burton 1988)
o Théorie du renversement : l’interprétation par l’athlète de son état physiologique a plus
d’influence que l’état lui même (Apter 1987). S’il l’interprète comme de l’anxiété, l’effet est
négatif (état télique), s’il l’interprète comme de l’excitation, l’effet est positif (état paratélique)
 L’hypothèse du processus conscient (Masters 1997) : En cas de forte anxiété, l’individu essaie de
contrôler plus ses actions et perd ses automatismes (retour à un mouvement volontaire)

 Interaction entre les émotions et ses manifestations (psychologiques et physiologiques.)


Si l'émotion suscite des manifestations bio et psycho, elle peut-être suscitée par l’apparition de ces
manifestations (acteurs de théâtre, auto-allumage,…)

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Je pleure parce que je suis triste, et je suis triste parce que je pleure…

ANXIETE ET STRESS

 L’anxiété se manifeste lorsque le sportif perçoit que les contraintes de l'environnement


dépassent ses possibilités d'adaptation, et ce d’autant plus qu’il accorde une grande importance
au résultat.
(Menace + incapacité)
D’ou une certaine incertitude concernant la suite des événements (enjeu, danger,…).
Le sentiment d’anxiété, s’il s’accroît peut engendrer un phénomène psychophysiologique : le
stress.

(Certains distinguent le stress aigu (anxiété forte) et le stress « état à long terme (harcèlement,
frustration, détresse,…) notion assez éloignée de l’émotion.

(On peut considérer qu’ici, stress est synonyme de forte anxiété.)

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 Les trois composantes de l’état de stress. (manuel de l’ES, p. 359)
 Composante somatique (accélération cardiaque, transpiration, tension,…
 Composante cognitivo affective (déconcentration, attention diffuse ou étroite,…)
 Composante comportementale (mouvements saccadés ou petits, tremblements,…)

 Facteurs accentuant le stress.


 Un phénomène physique fort sans lien avec la tâche (bruit, lumière forte, froid,..)
 Un danger pour l’intégrité physique ou psychique (réelle ou représentée)
 L’évaluation sociale (parents, entraîneurs, spectateurs,…)
 L’attente

 Effets négatifs du stress


Le stress provoque deux réactions contraires : (cf. pr.Laborit dans « mon oncle d’Amérique »).

 Une inhibition de l’action (rats prostrés)


 Une propension à l’action plutôt qu’à la réflexion. (rats se battent)

 Effets positif du stress


On rejoint ici la notion d’optimum de motivation.

S’il n’est pas trop important, le stress peut disparaître lorsque le sportif entre en action, dès lors que ses
actions réduisent l’idée qu’il se faisait de la situation

La gestion du stress

Des expériences montrent que le stress augmente chez les débutants à l’approche de la situation, alors
qu’elle peut se réduire chez des sportifs confirmés. Ceux ci arrivent donc à le gérer.

Les théories multidimensionnelles de l’anxiété sont des avancées intéressantes mais elles
complexifient la relation anxiété performance. Les modèles peuvent aider mais il faut connaître surtout
le fonctionnement individuel de l’athlète. (Personnalité)

(Voir dernier chapitre : la gestion des émotions)

FRUSTRATION ET AGRESSIVITE

 La frustration apparaît lorsque l’individu est dans l’impossibilité d’atteindre les résultats qu’il
s’est fixé (domination, échec, contraintes trop lourdes (ex : marquage en HB),…). A la différence du
stress, il n’y a pas de menace.

 Le sentiment de frustration, s’il s’accroît peut engendrer un phénomène psychophysiologique :


l’agressivité.
L’agressivité est définie comme une réaction intentionnelle destinée à infliger une douleur ou un
dommage à une personne (autre ou soi-même)

On identifie deux niveaux d’agressivité :


- L’agressivité instrumentale, qui a pour but de se surpasser pour vaincre. C’est la combativité.
L’agression (contacts,…) n’est que le moyen de vaincre.
- L’agressivité réactive, dont le but est de faire mal.

Ce sentiment de frustration peut engendrer différentes réactions :


 Réaction intra-punitive : le sportif se punit lui même (je suis nul, il pleure, il se frappe,…)
 Réaction impunitive : tension extrême ou apathie (pâleur, renfermement,…)

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 Réaction extra-punitive : la plus courante, qui correspond à des comportements agressifs envers
les personnes (arbitre, adversaires, partenaires, parents, public, entraîneur,…) ou les objets
(raquettes, table,…)

 L’origine de l’agressivité.

Différentes théories qui considèrent l’agressivité soit comme un phénomène inné soit acquis.

 L’agressivité est innée et naturelle.


L’agressivité est la condition de la survie chez l’animal (dodo). Ces thèses considèrent l’agressivité
comme instinctive chez l’homme, et tendent à justifier les comportements agressifs sur les terrains.
La compétition permet de purger l’homme de ses pulsions agressives, d’une façon socialement
admise. C’est la fonction « cathartique » du sport.
La compétition est une ritualisation de la violence.
C’est aussi une thèse soutenue par les adversaires de la compétition sportive. (Le sport de
compétition est intrinsèquement violent, un sport « non violent », c’est comme la plage sans le sable
ou le beurre sans le gras…)

 L’agressivité est un phénomène social.


Les thèses précédentes ont été critiquées en montrant que le sport n’avait pas une fonction exutoire
des tendances agressives. C’est même l’effet inverse qui est observé. L’agressivité engendre
l’agressivité (film, spectacle sportif violent,…)
Pfister montre que l’agressivité du footballeur se construit. Elle augmente avec l’âge et cette
augmentation résulterait de l’observation des aînés, de l’approbation de l’entraîneur, d’éventuelles
victoires récompensées malgré les violences, tout ce qui constitue un renforcement positif.
Ces théories mettent en avant les vertus de la compétition sportive « saine », et donc le rôle
des éducateurs.

 L’agressivité est la conséquence de l’interaction entre la situation et l’individu


Comme beaucoup de thèses actuelles, c’est l’interaction individu – environnement qui est à l’origine
de l’agressivité, car il existe des différences interindividuelles qui engendrent des perceptions
différentes des situations.
Voir l’article de Sciences et Vie : la violence et-elle innée ?

52. Le rôle de l’éducateur.

Il doit encourager la combativité, mais combattre l’agressivité. Une attitude constante, calme,
sereine, qui ne valorise jamais les débordements, qui sécurise, dialogue, comprend, limiterait les
comportements agressifs (pour lesquelles il existe des différences interindividuelles).

6 L’amélioration de la performance par la gestion des émotions

En moyenne, lors d’une compétition de tennis, le joueur « joue » 13 mn par heure (Dc Talbot, médecin
FFT), soit :
- 20% de jeu
- 80% d’attente, où cours de laquelle, le joueur est en proie à ses émotions.
La gestion mentale est donc très importante.

La préparation psychologique permet de :


- Améliorer les apprentissages
- Améliorer la performance sportive
- Augmenter la récupération et accroître la capacité physique

6.1 Les principales habiletés psychologiques déterminantes dans la performance sont :

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 la capacité à gérer le stress

Le stress engendre des effets somatiques, psychologiques et comportementaux, provoqués par


l’incertitude. On peut réduire le stress en agissant sur ces composantes (p.360.) Diapo

 L’incertitude :
o En modifiant les buts du sportif (objectifs de « maîtrise », centrés sur lui même, plutôt que
sur le résultat. (sur un aspect technique, psychologique,…)
o En renforçant le sentiment de compétence (rappeler quels sont les points forts du sportif,
les expériences positives,…)
o Stratégie de l’affrontement : c’est une méthode de « désensibilisation », en prenant
connaissance à l’avance du terrain, des joueurs, s’habiller comme pour la compétition,
rituels …)
o Stratégie de l’évitement, (c’est la méthode inverse)
- changer d’activité (lire, écouter musique,…)
- s’isoler de l’environnement stressant : Noah demandait à ses joueurs de Coupe Davis de
na pas lire la presse les 2 semaines précédant les rencontres. (au théâtre, certains se
préparaient loin de la scène, d’autres cachés sur la scène),
o Le modeling de Bandura (apprentissage social par imitation de modèle) est entre
l’évitement et l’affrontement. En imaginant quelqu’un d’autre à sa place, on analyse les
déterminants de la situation sans en ressentir le stress.

 Stress somatique
o Respiration profonde
o Relaxation (« désensibilisation progressive », relaxation progressive de Jacobsen », où l’on
demande au sportif de se relaxer tout en imaginant des situations stressantes (qui sont
hiérarchisées)
o Activité physique modérée (jogging)

 Stress psychologique
o Maîtriser la concentration
- sur le présent : maintenant (préparer son matériel, son cordage, jouer le point,…)
- sur le lieu : ici
- sur la personne : moi
o Maîtriser les images mentales (cf. point suivant)
- images positives (je me vois réussir ou réaliser le bon geste)
- réduites (format timbre poste) pour relativiser l’importance de l’épreuve)
o Ancrages positifs (retrouver l’état le plus propice à la performance en faisant des ancrages :
PNL).

 Stress comportemental
o Je ris parce que je suis content, et je suis content parce que je ris. En adoptant un
comportement « non stressé », je réduis le stress.

 La capacité à créer des images mentales efficaces (imagerie mentale)


(Utilisée aussi pour l’apprentissage).
o Celle-ci peut-être visuelle (externe : se voir comme un spectateur) ou kinesthésique (interne :
se percevoir (mieux).
o Les images doivent être riches en sensation, précises, positives et surtout contrôlables. (je me
vois réussir, réaliser le bon geste,…)
o Pourquoi : l’imagerie mentale sollicite le SNC (cortex préfrontal et pré moteur), de la même
façon que le mouvement réel, mais sans intervention du SN Périphérique (programme moteur).
La répétition mentale, permet donc d’anticiper les besoins énergétiques de l’organisme et de
préparer le programme moteur, elle renforce aussi la confiance en soi (PNL)
La répétition mentale est facilité par un langage imagé de l’éducateur (ex : pousser la tortue),
par un entraînement régulier (avant et après l’entraînement),…

o Elle peut concerner quelqu’un d’autre (modeling de Bandura)


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 la capacité de concentration et d’attention
o la concentration est le processus de focalisation de l’attention sur des stimuli choisi, pendant
une période de temps donné.
o Niddefer 1976), propose un modèle de l’attention selon deux dimensions : large ou étroite,
interne ou externe. Selon les cas, le sportif doit pouvoir modifier l’amplitude et la direction de
son attention, très rapidement, en fonction des phases de jeu. (flexibilité de l’attention) Manuel,
p. 367)
o Voir l’article de C. le Scanf sur les routines de performances (Dossier EPS 43, p.54,) qui part du
principe que les secondes qui précèdent la performance sont déterminantes.
L’état mental recherché est une absorption complète dans l’activité tout en maintenant un éveil
inconscient (automatismes) sur les processus clefs (« esprit blanc » : pas de verbalisation, pas de
focalisation sur les actions. Il faut laisser « venir et non faire venir » (Gallwey 1981)
Cet état engendre des modifications somatiques (cardiaque, encéphalogramme,..), une
augmentation de l’attention tout en maintenant un fonctionnement automatique.
Ces routines prennent place avant, pendant et après la compétition.
On peut utiliser l’autosuggestion (Bandura), l’imagerie, la relaxation,…

 la capacité à gérer les buts et motivations (goal setting)


La difficulté n’est pas de se fixer un but mais c’est de l’atteindre ; il faut se fixer les bons buts.
Famose
o Donner à l’athlète, une méthodologie pour gérer ses buts (s’apparente à une « méthodologie
de projet »)
 où j’en suis
 ce que je veux (mes objectifs) (notion d’autodétermination)
- exprimés de façon positive,
- précis, buts à très court terme (< 1 mois)
- réalisables (l’entraîneur peut aider l‘athlète à se fixer des objectifs en relation avec ses
capacités. (en relation avec l’attribution causale),
- qui ne dépendent que de moi : contrôlables et flexibles (buts de maîtrise)
 envisager les avantages et les inconvénients de ne pas atteindre son objectif (envisager
l’échec)
 envisager ce que va m’apporter d’atteindre cet objectif (envisager la réussite : renforce la
motivation)
 Quels sont les obstacles
 Comment les surmonter (définir les moyens, ce qui permet de se focaliser sur des actions
concrètes)

 D’autres qualités psychologiques sont utiles à la performance, comme la confiance en soi, la


résistance psychologique (ne pas se décourager).

Les méthodes pour gérer les émotions.

Il y a différentes façons préparer psychologiquement le sportif à la performance, du plus simple au


plus complexe et spécifique :

 Par l’expertise (plus de maîtrise, donc moins d’incertitude). Notion de sur-apprentissage.

 Par l’attitude et la communication :


- En diminuant l’incertitude, on diminue l’anxiété. Il faut aider le sportif à « maîtriser » l’environnement
en lui donnant des informations sur la compétition, son entraînement, son avenir, la conséquence
des échecs,…)
- Un entourage anxieux, exigeant, qui juge, un entraîneur directif et autoritaire, augmente le stress.
- Un entourage calme confiant qui réconforte et encourage, un entraîneur démocrate, le diminue.
(cf. la motivation et l’attitude de l’entraîneur)

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- Le recours à des méthodes de communication (ex : « Process Communication Management »,
qui met en relation des types de personnalité, leur objectif, et le moyen de communication le plus
adapté.)
- Il existe des techniques spécifiques sur la dynamique de groupe (CRM : Crew Ressources
Management Training)

 Par l’entraînement : ex : S.I.T. Stress Inoculation Training de Meichenbaum 1977


- pratiquer en situation inhabituelle (froid, pluie, mal éclairé,…)
- faire jouer sous pression temporelle (match au temps,…)
- Mettre en situation critique : partir à 10/0 au TT, augmenter le nombre de joueur de l’équipe
adverse, diminuer les temps de repos, changer d’adversaire, donner une consigne particulière à
l’adversaire,…
(cf. annexes de la préparation mentale du joueur de tennis)

 Par des méthodes de préparation psychologique qui agissent par voie psychophysiologique ou
cognitive et qui permettent de développer de façon plus spécifique, les habiletés psychologiques
efficaces.
(Relaxation, sophrologie, training autogène, PNL…)

Conclusion

Afin d’augmenter les performances (ou de faciliter les apprentissages), l’éducateur et l’entraîneur doivent
connaître les grandes règles du fonctionnement psychologique des sportifs.
Cependant, chaque individu a une personnalité propre, et réagit différemment aux situations.
C’est en connaissant personnellement ses athlètes que l’entraîneur pourra les aider à gérer leurs émotions
et à se mettre dans les meilleures conditions de réussite. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, un
traitement égalitaire, n’est pas forcément ni le plus équitable, ni le plus efficace.

• L’amélioration de la confiance
Pour le joueur:
• Prendre conscience de ses pensées et dialogue interne et les gérer. Trouver des pensées parades.
Encouragements mutuels.
• Etre tolérant. S’accorder l’erreur.
• Ce que je peux contrôler.
Pour l’entraineur:
• Encouragements (renforcement positif)
• Retro action critique et positif (Le +, -, +)
• Critique sur l’action et pas l’individu
• Valoriser les comportements positifs
• Entrainement
• Vidéo (clip motivation)
• « Réussir son mauvais match » en demeurant productif et positif, en se recentrant sur la tache
(objectif de maitrise et non objectif de résultat)

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