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L’émotion

 Les émotions comme la joie, la colère la tristesse, ou la peur font partie intégrante de la plupart de nos
réactions. Ce sont elles qui donnent à la vie un sens et sa couleur.
 Etats affectifs : On désigne comme processus affectifs tous les états impliquant des sensations de
plaisir/déplaisir ou qui sont liés à la tonalité agréable/désagréable.
 Le tempérament : consiste en une tendance stable, présente dès la naissance, à partir de laquelle
l’individu va effectuer l’évaluation des situations auxquelles il est confronté, en accord avec des patterns
émotionnels.
 L’humeur : constitue un état diffus de longue durée dont l’objet n’est pas nécessairement présent, et pas
nécessairement connu.
 Ekman établit un lien entre émotion et l’humeur, en faisant remarquer que cette dernière a une influence
sur le seuil de déclenchement d’une émotion allant dans le même sens.
 L’affect : est un état interne qui désigne le retentissement d’une expérience forte. Il possède à la fois une
composante physiologique représentée par les réactions viscérales et une composante psychologique qui
se caractérise par un ressenti pouvant être plaisant ou déplaisant, qui constitue l’aspect subjectif conscient
associé à l’affect.
 Etymologiquement, les mots émotion et motivation partagent la même racine latine, à savoir movere qui
veut dire « mouvoir ».Toutefois le préfixe « é » (du latin ex=hors de) présent dans l’émotion indique que
cette dernière ne met pas seulement l’organisme en mouvement, comme c’est le cas pour la motivation,
mais que, en ce qui la concerne, il s’agit principalement d’un mouvement hors de soi.
L’émotion
 L’émotion est un trouble généralisé occasionné par une perception ou une idée, trouble qui gagne,
lorsqu’il est violent, l’organisme tout entier et qui a toujours un caractère envahissant.
 On distingue parfois trois phases dans l’émotion :le choc émotionnel, l’émotion qualifiée ou
systématisée, l’émotion sentiment.
 Les émotions impliquent plusieurs composantes qui interagissent entre eux :
• La composante cognitive à travers laquelle l’organisme évalue les stimulants
• La composante physiologique correspondante à l’activation du système nerveux de l’organisme, de
celui périphérique et du système endocrinien en produisant la tension des muscles, la modification
du battement cardiaque, la salivation….
• La composante motivationnelle en tant que les mêmes émotions prédisposent l’individu à agir pour
poursuivre ses propres fins
• La composante expressivo-motrice avec laquelle l’organisme exprime et communique ses émotions
à travers les mouvements de la face, du corps, le ton de la voix …
• La composante subjective relative à la lecture que l’individu fait de son vécu émotif.
L’émotion
Les trois types de réactions déclenchées à la suite de la perception de la situation déclenchante :
• Réactions physiologiques se traduisant par des modifications brusques du fonctionnement interne de
l’organisme
• Réactions comportementales et expressives qui concernent les gestes et les postures qui sont adoptés au cours
de la manifestation des émotions, mais également des expressions faciales ainsi que la modification éventuelle
de la voix.
• Réactions expérientielles qui relèvent du vécu psychologique, du ressenti (feeling) découlant du traitement et de
la programmation, par le cerveau, des informations que l’organisme acquiert sur l’environnement. Ce vécu est
en outre alimenté par les souvenirs et les images qui se rattachent à d’autres situations, et à la façon dont elles
ont été vécues.
Les Emotions fondamentales
• Ekman et Davidson (1994) ont proposé les quatre critères qui permettent de reconnaître une émotion
fondamentale:
• Elle est innée plutôt qu’apprise
• Déclenchée par des circonstances les mêmes pour tous les membres de l’espèce
• Exprimée de façon distinctive et semblable pour tous les membres de l’espece (l’expression faciale)
L’émotion

À partir de ces critères on retient 4 émotions de base:


• La colère, survient à la suite de l’interprétation par la personne que ses buts, ses plans, ou son bien
être font l’objet d’une restriction injustifiée, qu’il s’agisse d’un manque de considération, d’une
critique ou d’un refus.
• La peur, déclenchée par une situation menaçante ou dangereuse qui entraine une réaction de
défense se traduisant soit par la fuite, la protection ou le faire face.
• La tristesse, consécutive à une situation de séparation, d’échec, ou à l’annonce d’un évènement
inéluctable comme la maladie ou la mort.
• La joie, survenue à la suite d’un évènement dont l’issue est favorable à la personne, qu’il s’agisse
d’une surprise agréable, d’un succès académique ou professionnelle ou d’une rencontre amoureuse
La théorie périphérique et la théorie centrale des émotions
 James et Lange mettent l’accent sur le role essentiel des reactions emotionnelles dans le declenchement de l’experience
emotionnelles
 La théorie de James-Lange postule l’existence de liens étroits entre la perception de certaines situations spécifiques et
l’activation physiologique entrainant des réactions sur le plan corporel.
 Selon eux, l’expérience émotionnelle naitrait dès lors de la prise de conscience des sensations accompagnant ces réponses
corporelles.
 James emit l’hypothese que les emotions etaient une perception de changements corporels engendrés par des stimuli
particuliers
 James considère l’émotion comme étant d’origine périphérique. non pas seulement les jeux de physionomie, les expressions
du visage, les gestes, en un mot les modifications de la surface du corps, mais encore les modifications des organes autres que
le cerveau
 Cannon soutient que le phénomène émotif est activé par les zones corticales prédisposées à ce but.
 Sa théorie repose sur l’idée que l’émotion découlerait plutôt de l’activation des mécanismes cérébraux, notamment
l’hypothalamus, du système limbique déclenchée par la situation à laquelle l’organisme fait face.
 James et Lange disent que les sensations émotives que nous expérimentons viennent des modifications physiologiques. À la
mort d’un être cher nous pleurons et c’est effectivement la prise de conscience de nos larmes qui nous met dans un état de
tristesse.
 En d’autres termes, pour eux le vécu émotif est conséquence de la perception de l’évènement causé sur le système nerveux
périphérique. Ainsi, nous avons peur parce nous nous échappons, nous sommes joyeux parce que nous rions …
Théorie centrale des émotions

À la théorie périphérique s’oppose le neurophysiologiste Cannon qui soutient que le cerveau est le
centre de départ de toutes les émotions.
Walter Cannon et Philip Bard jugent que les reactions emotionnelles resultent,au meme titre que le
vecu psychologique,de l’activation de mecanismes sous-corticaux
La sensation émotive selon lui est lancée par une commande qui part d’une zone spécifique du
cerveau qui, pendant qu’il active la conséquente représentation mentale (perception émotive)
entame la réponse physiologique.
L’hypothèse de la rétroaction faciale
La theorie de Lange –Jame trouvera plus tard un prolongement avec l’hypothese de la retroaction
faciale qui met en lumière la facon dont la prise de conscience des modifications corporelles et faciales
intervient dans les modifications de l’etat de l’esprit de la personne
Selon l’hypothèse de la rétroaction faciale les réactions faciales constitueraient des patterns
génétiquement déterminés, correspondant chacun à une émotion particulière.
Toute situation déclenchante entrainerait donc, en même temps que des réactions viscérales, des
réactions corporelles et plus spécialement une expression faciale caractéristique.
C’est cette dernière qui fournirait dès lors, rétroactivement, une information au cerveau lui permettant
d’identifier le cerveau et de la traduire par l’expérience émotionnelle qui lui est propre.
L’hypothèse de la rétroaction faciale implique que des réactions faciales distinctes, provoquées
artificiellement, pourraient déclencher des expériences subjectives d’émotions spécifiques, qui
augmenteraient d’autant que l’expression est intense.
À la limite, il suffirait donc d’afficher un sourire pour se sentir heureux ou d’adopter un air maussade
pour voir la vie en noir.
La perspective cognitive
Des chercheurs, comme Schachter et Singer seront parmi les premiers à envisager une relation entre
la cognition et l’émotion en démontrant que la spécificité de l’expérience émotionnelle- peur joie ou
colère- résulterait de l’interaction entre les réponses émotionnelles et l’analyse cognitive qui est faite
de la situation déclenchante.
Il a toutefois été avancé par certains que les réactions émotionnelles sont souvent plus rapides que
ne peut l’être l’évaluation de la situation et qu’une analyse cognitive n’est donc nullement
nécessaire pour engendrer une réponse émotionnelle.
La théorie de l’interprétation : Schachter et ses collaborateurs ont conclu que le type d’émotion
n’était donc pas déterminé par des réactions viscérales mais par l’interprétation que l’individu fait
de la situation déclenchant des réponses émotionnelles, qui fourniraient sa couleur à l’expression
émotionnelle.
Les théories de l’évaluation : Selon les cognitivistes, l’expression d’une émotion implique toujours
une évaluation cognitive qui peut s’effectuer en relation avec les buts poursuivis, l’encodage de la
situation ou des stimulations, l’importance que revêt la situation ou encore des attentes de la
personne.
Les théories de l’évaluation

L’évaluation en fonction du but : Pour Frijda, cette évaluation cognitive en fonction des buts que
poursuit la personne.
Elle comporte un ensemble de jugements relatifs à différents aspects de l’évènements tels que sa
nouveauté, sa valence positive ou négative ou encore le degré de contrôle qui peut être exercé sur son
déroulement.
Selon Oatley et Jenkins, l’émotion constituerait ainsi l’état psychologique intervenant lors de l’évaluation
de l’adéquation entre l’évènement et la poursuite d’un but.
Selon Stein et Levine, les émotions positives naitraient de l’adéquation entre le but que le sujet poursuit et
l’issue de la situation.
Quant aux émotions négatives, elles découleraient de la frustration, entrainée par un évènement
empêchant l’atteinte du but.
Le système cognitif d’évaluation : Scherer (1994) suggère l’existence d’un système cognitif de contrôle
et d’évaluation des stimulations permettant de s’interroger sur le fait que celles-ci sont bonnes ou
mauvaises qu’elles sont acceptables ou non sur le plan moral, et qu’il est possible d’y réagir de façon
adéquate.
A) Les niveaux d’evaluation :Selon Lazarus, l’évaluation résulte de la focalisation de l’attention pour
activer les ressources de la personne en vue de produire une réponse adaptive.
Les théories de l’évaluation
 L’évaluation en fonction des schémas cognitifs: Mandler croit pour sa part que nous effectuons à tout
moment une analyse de notre environnement en fonction de nos attentes c’est a dire des schémas
cognitifs qui se sont mis en place au cours du déroulement de nos activités et de nos pensées.
Chaque fois que nous sommes confrontés à un évènement, une activation physiologique se produit qui
sera d’autant plus intense que le décalage est grand entre nos attentes et la situation vécue.
Un décalage important va provoquer une augmentation de l’activation physiologique, déclenchant une
réaction émotionnelle qui sera agréable ou selon le contexte.
La théorie attributionnelle
L’attribution causale est un processus cognitif qui consiste en la recherche par un individu de la cause
expliquant l’apparition en fonction de la situation ou des personnes, d’une situation, d’un résultat
obtenu par lui ou d’une réaction émotionnellement inférant celle-ci.
Selon Weiner, la réaction émotionnelle peut traduire une réaction positive de bien-être face à une
situation agréable, ou une réaction négative de tristesse si celle-ci se révèle décevante.
Toutefois, c’est en cherchant à déterminer si la cause de cet état est interne ou externe et, dans le cas
d’une réaction négative si la cause peut ou non être contrôlée, que la personne va être amenée à dégager
la réaction émotionnelle initiale, une émotion secondaire plus spécifique.
La théorie de l’activation et la théorie cognitive activationnelle
La théorie de l’arousal :
• Selon la théorie de l’arousal, dans l’organisme est toujours présent un état d’excitation physiologique.
• Dans le sommeil, l’émotion a une valeur minime, et encore plus basse dans le coma. Elle a une valeur
progressivement plus haute au réveil.
• Le passage d’un niveau plus bas d’activation à un autre de vigilance est appelé « AROUSAL » et
correspond à un état émotif.
• En d’autres termes, selon cette théorie, chaque sensation émotive est le fruit d’une activation
physiologique de l’organisme en face d’une spécifique stimulation.
La theorie cognitive activationnelle :
• Selon cette théorie l’émotion se fonde sur deux composantes : La composante physiologique(avec
l’activation diffuse de l’organisme (Arousal) et celle psychologique (avec la perception et
l’interprétation de cet état en fonction de l’évènement.
• La sensation émotive est donc la conséquence de l’interprétation cognitive ou de l’étiquette que
l’individu fait de son arousal en référence à la situation expérimentée.
L’émotion et la théorie de Sartre

Se plaçant au point de vue phénoménologique Sartre, introduit la finalité dans sa théorie de
l’émotion.
Pour lui, le propre de toute réalité humaine, c’est qu’elle assume son être et qu’elle le choisit, au
lieu de le recevoir du dehors comme fait une pierre
Pour lui, l’émotion est une conduite thématique ou intentionnelle.
Bien mieux, comme toute conduite répond à une certaine situation dans le monde, elle est d’abord
une certaine manière d’appréhender le monde. L’émotion serait le fruit de la perception humaine.
Elle lui confère une qualité nouvelle: nous le voyons odieux dans la colère, morne dans la tristesse,
terrible ou horrible dans la peur.
Et la conduite émotionnelle cherche à conférer à l’objet par elle-même et sans le modifier dans sa
structure réelle une autre qualité, une moindre existence, ou une moindre présence.
Le sentiment
 On définit le sentiment comme la conscience immédiate et implicite d’un contenu mental qui nous est présent et qui se
manifeste soit par des réactions émotionnelles, soit par des actes naissants, soit par des intentions ou des directions de
pensée.
 Le sentiment est le troisième niveau de la vie affective à cote des émotions et des états d'âmes.
 Dans les sentiments, la direction et le contrôle de l’activité affective sont exercés principalement par des valeurs, des
motivations, des objectifs et par les objets de désirs, par les rêves et les espérances.
 Les sentiments sont des tensions affectives, donc également générateurs d’états d’âme et d’émotions, vers quelque valeur
qui nous attire ou que nous rejetons(dans ce sens Sentiments et passions sont synonymes.
 Eugenio Borgna parle du sentiment comme une émotion intentionnelle, dotée d’un élan émotionnel vers les autres.
 Dans le sentiment, la raison et la rationalité jouent un rôle très important.
 Le sentiment peut être : Intellectuel c’est à dire avoir conscience qu’une phrase est absurde sans que je sache encore en
quoi elle l’est, quand je rencontre une personne, et j’ai le sentiment que je l’ai déjà vue. Affectif, parce que se rapportant au
plaisir ou la peine qui s’y joignent ou par des réactions émotionnelles qu’ils entrainent.
 Le sentiment peut être un état marginal sur lequel l’attention ne se porte pas spécialement (l’humeur par exemple)
 Beaucoup de nos sentiments accompagnent en sourdine la mélodie de nos pensées et de nos représentations; ils nous
occupent même dans nos moments où nous ne nous occupons pas d’eux.
 C’est leur présence, leur vivacité, leur chaleur qui donnent à notre vie intérieure ce timbre particulier où nous nous
reconnaissons nous-mêmes.
Sentiment et sensation
 Il n’est pas toujours facile de faire la discrimination entre émotion et sentiment.
 Il n’y a sensation que le message des sens arrivés à l’écorce cérébrale sont pris en charge par la
conscience.
 Les sensations se forment tout naturellement dans le cerveau éveillé, mais elles ne sont vraiment des
sensations que si nous y portons attention.
 L’essentiel de la sensation n’est pas dans la multiplicité des récepteurs qui nous en explique la
richesse, mais dans ce qui en est tiré par le cerveau.
 Ce qui fait qu’il est difficile de dire si l’animal a ou non des sensations, puisqu’il ne peut nous dire
ce qu’il ressent.
 Il répond plus qu’il ne sent et il sent plus qu’il ne connaît. Il n’enregistre pas moins les messages
des sens dans son cerveau en une intériorité élémentaire qui lui donnera une expérience.
 Le cerveau n’est pas un miroir qui se contente de renvoyer en action des messages sensibles, il est,
plus que la moelle, une organisation où ces messages s’enregistrent et s’intériorisent.
 Ce nous différencie de l’animal, c’est que notre cerveau reçoit et utilise les messages pour en faire
non un guide pratique comme chez l’animal mais un savoir.
Sentiment et sensation

 La joie, la tristesse appartiennent tantôt à l’émotion sous leur forme aigue et passagère tantôt au sentiment sous leur
forme chronique.
 Pour certains psychologues, le sentiment ne serait que l’émotion atténuée, amortie, une anticipation ou une
réminiscence d’émotion ne présentant qu’à un moindre degré les troubles organiques du choc, marquée en revanche
par des modifications plus fortes. D’où l’expression, d’émotion- sentiment.
 L’émotion est un état transitoire, et le sentiment peut être un état de longue durée. Et l’intensité de l’émotion n’est
pas proportionnelle à la profondeur du sentiment. Par exemple il y a des sentiments profonds, l’estime, le respect,
l’amitié, qui ne nous font jamais battre le cœur, ne nous serrent pas à la gorge, ne modifient en rien le rythme de
notre respiration ou de notre circulation.
 L’émotion, phénomène essentiellement corporel, est de l’ordre du présent, n’existe qu’au moment où elle se produit;
elle peut se reproduire et non se conserver.
 L’émotion se présente comme un état de trouble, du moins le plus souvent; le sentiment comme un état tonique que
Pierre Janet considère même comme un régulateur de l’action.
Les Sentiments complexes
 Ces sentiments complexes sont : l’amitié, l’amour, la haine, le jalousie classifiés généralement
comme:
 Des sentiments égoïstes qui se rapportent au moi. L’amour de soi implique la conscience de soi
et ne doit pas être confondu avec les instincts personnels.
 Les sentiments ego-altruistes, qui apparaissent avec la conscience de soi et se rattachent à
l’amour-propre, qui a pour objet le moi dans la conscience d’autrui, soit qu’il porte le sujet à
s’affirmer, à revendiquer sa personnalité, soit qu’il inspire des actes destinés à donner aux autres une
opinion favorable de lui-même.
 Les sentiments altruistes ont partiellement leur origine dans la sympathie. ils s’épanouissent
dans les sentiments sociaux et moraux. On rangera parmi eux la bienveillance, l’amitié, la tendresse,
empathie, l’amour également la malveillance et la haine.
 Les sentiments moraux, religieux, esthétiques Ils ont leur source lointaine dans les
tendances innées de l’homme, se développe ensuite par l’apport des sentiments sociaux et sous
l’influence de la vie collective.
La fonction régulatrice du sentiment
 Pierre Janet attribue aux sentiments une fonction régulatrice. Les sentiments sont pour lui des
réactions à une situation donnée, des réactions secondaires dont les plus importantes modifient
l’exécution des actes primaires: les uns augmentent les actions primaires par addition d’autres actes
primaires, les ralentissent, les rétrécissent de toutes manières.
 Ainsi l’effort est une accélération de l’action; la fatigue, un rétrécissement de l’action, l’angoisse, une
peur de l’action, le triomphe ,un gaspillage de l’action.
 Les sentiments seraient donc secondaires aux actes instinctifs.
 Les émotions sont des réactions; mais on ne saurait en dire autant des sentiments.
 Les sentiments sont essentiellement des états intérieurs ou mentaux qui informent la conscience de
l’arrêt, de la fixation, de l’échec ou du succès, de l’accord ou du désaccord de nos tendances
affectives, et qui se manifestent extérieurement, quand ils se manifestent, par des émotions.
 Les sentiments enregistrent la courbe et les pulsations de l’action plutôt qu’ils ne la règlent, et ils ne
sont pas eux-mêmes actions.
 Nos sentiments nous accompagnent à la manière d’un orchestre, nos conduites et nos pensées nous
donnent des indications sur ce qui se passe au plus profond de nous-mêmes.

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