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Prenons la définition de l’OMS, le stress apparaît chez une personne dont les ressources
et stratégies de gestion personnelles sont dépassées par les exigences qui lui sont posées (OMS,
Arck et al., 2001). Le stress est donc une réponse de notre corps pour faire face à des situations
qui nous font sortir de notre zone de confort. Il est important de souligner que les mêmes agents
stressants n’entraînent pas forcément la même réaction chez chaque personne. On parle alors du
stress relatif. Voici un exemple qui devrait t’aider à y voir plus clair :
Imagine-toi trois personnes tranquillement dans une chambre lorsqu’une araignée surgit
(fig. 1). Dans ce cas, la source de stress est l’apparition de l’araignée. La personne « A », n’aime
pas trop les bestioles mais n’a pas eu beaucoup d’expériences négatives avec des araignées : elle
la regarde en se disant qu’elle évitera de s’en approcher et poursuit son yoga. La personne « B »
s’est faite piquer récemment par une araignée, en voyant celle-ci, elle commence à ruminer : elle
cherche alors un moyen de la tuer et ne sera pas tranquille tant qu’elle ne s’en sera pas
débarrassée. Et la personne « C » ? Plus jeune elle s’était faite piquer par une araignée, ce qui lui
avait valu une hospitalisation de plusieurs jours… cette fois-ci, elle a quitté la chambre
immédiatement : « Hors de question que je reste ici ! ».
Le stress est, donc, médiatisé par des processus émotionnels, cognitifs et sociaux, propres à
chaque individu et qui se sont construits sur la base de notre expérience et de nos apprentissages.
Un même agent de stress (ici l’araignée) n’aura donc pas le même impact sur tous les individus,
en fonction de leur perception, de leur histoire de vie et de leurs possibilités de régulation
individuelles. Puisque le stress est dû à l’évaluation de la situation par le sujet, il peut apprendre
à changer sa façon de voir les choses : « tout est dans la tête ». Il peut aussi apprendre des
stratégies pour y faire face, afin de rétablir l’équilibre entre les demandes de la situation et ses
ressources personnelles (C. Le Scanff, 2005).
Reprenons notre exemple avec l’araignée, le stress apparu chez les personnes « A », « B
», et « C », est de différente intensité et entraîne une réponse différente mais avec le même
objectif : faire face à une situation pour laquelle nous ne nous sentons pas entièrement préparés
afin de retrouver un équilibre.
Même si les réponses face à la même source de stress varient en intensité pour les
protagonistes de notre exemple, nous pouvons parler ici d’un stress aigu. Le stress aigu
correspond aux réactions de l’organisme quand nous faisons face à une situation menaçante,
ponctuelle ou imprévisible. Quand la situation de stress prend fin, les symptômes de stress
disparaissent. Contrairement au stress aigu, le stress chronique s’installe lorsque la situation de
stress se prolonge et/ou se répète tout en maintenant les mécanismes physiologiques pour y faire
face (Lebel, G. 2013). Le stress chronique représente un problème puisque cela peut entraîner
GESTION DU STRESS
des symptômes physiques (fatigue, troubles du sommeil, etc.), émotionnels (anxiété, dépression,
etc.), intellectuels (diminution des capacités cognitives telles que la concentration ou la
mémoire) et comportementaux (évitements massifs des situations en lien avec les sources de
stress, agressivité, colère, etc.).
Aspects clés :
❖ Le stress est médiatisé par des processus émotionnels, cognitifs et sociaux, propres à
chaque individu et qui se sont construits sur la base de notre expérience et de nos
apprentissages.
❖ Un même agent de stress n’aura pas forcément le même impact sur tous les individus,
en fonction de leur perception, de leur histoire de vie et de leurs possibilités de
régulation individuelles.
❖ Le stress aigu correspond aux réactions de l’organisme quand nous faisons face à une
situation menaçante, ponctuelle ou imprévisible.
Est-ce dire que le stress est un mal nécessaire? En fait, il n’en revient qu’à nous de
choisir comment on réagit aux événements!
GESTION DU STRESS
Le stress est donc une réaction normale.
Il est présent lorsque l’on mobilise des ressources afin de mieux performer. Toutefois, on
l’associe avant tout à ces moments où l’on se sent dépassé par les événements et que notre
capacité d’adaptation est mise à l’épreuve.
Bon, on vient de voir que le stress est une réponse qui nous aide à mettre en place les
ressources et stratégies nécessaires pour faire face à un certain type de situation. On a aussi vu
qu’un même facteur stressant ne va pas forcément entraîner la même réponse chez deux
personnes différentes. En fait, il est important de retenir que le stress est une réaction naturelle
qui n’entraîne pas forcément de problème étant donné qu’elle peut nous aider à mieux
gérer une situation. Cependant, le stress devient parfois un problème chronique et peut même
causer des conséquences néfastes qui peuvent nous gâcher la vie. Pas de panique, en lisant ce
guide, tu prendras connaissances des différentes stratégies de gestion du stress. Avant de te
donner ces stratégies, permets-moi de te parler de certains facteurs de stress.
Facteurs stressants
GESTION DU STRESS
D’après toi, quels sont les évènements susceptibles de générer du stress ? Certes il y a les
évènements négatifs (rupture, perte d’emploi, isolement social, etc.), mais il est important de
garder en tête que les évènements positifs peuvent aussi être une source de stress importante. Ces
éléments stressants, peuvent se combiner avec les facteurs de vulnérabilité et donner lieu à
l’apparition de symptômes anxieux.
Parmi les différents facteurs stressants Paquette Houde et al., (2018) proposent les
groupes suivants :
Aspects clés :
Les facteurs stressants peuvent se combiner entre eux et donner lieu à l’apparition de
symptômes anxieux et de stress chronique.
Aujourd’hui, il est peu commun de rencontrer une situation de survie au détour d’un
corridor universitaire… C’est pourquoi les symptômes comme la transpiration
abondante, les maux de tête (causés par la pression sanguine), l’envie d’uriner et les
maux d’estomac (causés par la contraction des muscles) sont souvent plus dérangeants
que nécessaires.
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Intensité
GESTION DU STRESS
Les réactions cognitives
Le stress affecte également notre façon de penser. Lorsqu’elles sont confrontées à des
obstacles, certaines personnes ont tendance à en surévaluer la difficulté. Elles se sentent
rapidement envahies par les pensées négatives et prévoient facilement le pire.
Ce stress peut causer des trous de mémoire, empêcher la concentration, rendre la prise de
décision plus difficile et causer l’insomnie. Pas vraiment ce dont on a besoin en session
d’examen!
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Intensité
Les réactions comportementales au stress peuvent avoir des conséquences sur notre santé
et celle des autres. C’est le cas par exemple lorsque l’on augmente sa consommation de
cigarette ou d’alcool « pour se relaxer ». Heureusement, il existe de meilleures façons de
se détendre et de résoudre ses problèmes à long terme.
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Intensité
GESTION DU STRESS
Vous vous êtes probablement reconnu dans quelques-unes de ces réponses au
stress. Ces réactions familières vous fournissent des indications sur votre sensibilité
aux agents stressants.
Tentez de porter attention aux moments où apparaissent les premiers signes de vos
réactions de stress.
• Qu’êtes-vous en train de faire?
• de penser?
• Avec qui interagissez-vous?
Cela vous aidera à reconnaître les agents stressants dans votre environnement. Pour
chacune des grandes catégories d’agents stressants suivantes, évaluez votre degré de
sensibilité.
Avez-vous remarqué comment un bruit ou une tasse de café de trop peuvent devenir
des irritants majeurs lorsqu’on se sent tendus? C’est que la présence d’agents
stressants dans notre vie courante a cette particularité de multiplier d’autant notre
vulnérabilité au stress.
GESTION DU STRESS
Trop de personnes laissent les petits tracas s’accumuler et voient leur qualité de vie
décroître petit à petit. Maintenant que vous avez une meilleure idée de vos réactions
au stress et de leurs causes, voici des pistes d’action pour les gérer de façon efficace.
Les réactions de stress sont des réflexes et des comportements conditionnés. C’est
pourquoi elles nous semblent difficiles à éviter et prennent du temps à modifier.
Heureusement, il est possible de combattre le stress à trois niveaux différents afin
d’augmenter les chances de modifier ces habitudes. Les voici :
Nous y sommes, maintenant que tu as toutes ces informations nous allons voir toutes les
stratégies qui te seront utiles pour faire face au stress. Chez des personnes vulnérables (p. ex.,
ayant une maladie psychiatrique), les éléments stressants peuvent agir plus fortement. C’est pour
cela qu’il faut bien connaître les facteurs de protection. Des facteurs de protection il y en a plein
et ils sont maintenant à ta disposition dans ce support d’autogestion. Tu as déjà lu « Le livret des
bonnes pratiques », inclut dans ce support ? Avoir une bonne hygiène de vie est un facteur
protecteur essentiel !
Bon, fini le suspense, tu dois être impatient, passons aux stratégies de gestion du stress.
Dans son guide d’autogestion du stress, Lebel, G. (2013) propose trois grands groupes de
stratégies : la connaissance de soi, la gestion des réactions physiologiques et le développement
d’habitudes de vie saines.
Développons un peu tout cela.
GESTION DU STRESS
Éliminer les agents stressants
Si vous pouvez vous débarrasser d’agents stressants, faites-le! Il s’agit du moyen le
plus efficace pour diminuer son niveau de stress.
Avant de vous attabler pour une séance d’étude ou de travail, mettez toutes les
chances de votre côté en facilitant votre concentration.
Pour en savoir plus sur la
concentration et les moyens D’abord, assurez-vous que votre environnement de travail ne vous
nuise pas : à votre disposition pour la
• éliminez les distractions, conserver, vous pouvez
• choisissez un éclairage approprié, etc. consulter notre guide sur les méthodes de travail.
Ensuite, chassez les idées-parasites qui occupent votre esprit en réglant les petits
tracas qui vous dérangent : liste d’emplettes à faire, courriels à lire, discussion avec
un proche, etc.
Afin d’agir sur ton stress, il est important de bien identifier sa source. Pour ce faire, tu
peux t’aider des échelles de Cungi (2003) et de Filliozat (2006). Elles sont incluses dans le
dossier « Gestion du stress » de ce support et te permettront de savoir le degré de stress auquel tu
es soumis. En plus de ces échelles, tu peux remplir la fiche des réactions du stress et de l’anxiété
qui t’est proposée ci-dessous (Lebel, G. (2013) :
GESTION DU STRESS
GESTION DU STRESS
GESTION DU STRESS
Si tu as rempli ta fiche, voici comment interpréter le résultat total de chaque
domaine !
8-14 Le stress te crée peu de problèmes dans ce domaine. Cela ne signifie pas que tu n’es pas
stressé ni que tu n’as pas besoin d’apprendre à gérer ton stress. Tu es tout simplement dans une
période plutôt stable et agréable de ta vie.
15-19 Le stress commence à s’attaquer à ton corps, à ton état mental ou à tes relations
interpersonnelles. Ce n’est pas grave pour l’instant. Il te serait toutefois avantageux d’apprendre
à gérer ton stress et à maîtriser ces symptômes avant qu’ils empirent. Tu préserveras ta santé et
profiteras mieux de la vie.
20-25 Le stress te pose un problème. Ta santé ou tes relations interpersonnelles risquent d’en
souffrir. Il est temps de commencer à gérer ton stress. Si la pensée de t’y attaquer par tes propres
moyens te décourage, demande de l’aide.
26-32 Tu es sans doute conscient que le stress est en train de te détruire. Tu souffres
probablement déjà de problèmes de santé. Tu dois absolument t’engager à prendre soin de toi et
de tes relations interpersonnelles.
Maintenant que tu as identifié ton stress, voyons quoi faire s’il représente un problème pour toi.
Figure 7. Trouver des activités plaisantes afin de mobiliser de l’énergie peut être une bonne
stratégie pour ne pas finir submergé par notre propre stress
Comme nous l’avons vu, le stress dévient une réaction dysfonctionnelle uniquement
lorsqu’il est récurrent et très intense. Souvent, une émotion dysfonctionnelle provient de
l’apparition de pensées automatiques dysfonctionnelles elles-mêmes. Le travail de la
restructuration cognitive consiste à repérer tes pensées dysfonctionnelles, pour ainsi pouvoir les
questionner, les modifier et adapter ton comportement afin d’éviter ou réduire des réponses de
stress très exagérées. Pour ce faire, tu peux utiliser le tableau d’enregistrement de pensées (TEP).
Tu peux te servir du document intitulé « Tableau d’enregistrement des pensées », disponible
dans le dossier « Gestion du stress ».
Voyons d’abord comment cela fonctionne.
GESTION DU STRESS
1) Sur la première colonne tu devras noter l’évènement qui est source du stress (un
rendez-vous médical, un entretien d’embauche, le mariage de ta sœur, etc.).
2) Sur la deuxième colonne, tu devras inscrire les émotions ressenties et noter sur une
échelle allant de 0 à 100 l’intensité de cette émotion. Pour que ce soit plus simple pour
toi d’identifier tes émotions, tu peux te servir de la fiche des réactions du stress et de
l’anxiété mentionnée précédemment. Si tu souhaites avoir une vue plus en profondeur
des différents types d’émotions, je t’invite à lire le deuxième chapitre du manuel
GESTION DU STRESS
d’accompagnement pour une thérapie cognitive et comportementale (Chaloult, L., Goulet
J. et Ngô, T. L., 2018) inclus dans le dossier « gestion du stress » de ce support.
3) Sur la troisième colonne, tu peux noter tes pensées dysfonctionnelles une par une.
Reprenons les trois situations antérieures afin de voir de façon plus détaillée les pensées
automatiques qui pourraient en découler :
4) Concernant le questionnement des pensées, tu devras reprendre une par une tes
pensées dysfonctionnelles et te poser diverses questions afin de vérifier jusqu’à quel
point ces pensées sont vraies, réalistes ou adaptées. Tu peux te demander si ces
pensées sont vraies, si on ne pourrait pas voir les choses autrement ou encore si les
conséquences sont si graves.
5) Sur la quatrième colonne, il faudra que tu notes les pensées adaptées qui découlent
de ton questionnement, de tes pensées dysfonctionnelles.
Voyons cela avec nos trois exemples :
6) Sur la cinquième colonne, il faudra que tu réévalues l’intensité des émotions sur une
échelle allant de 0 à 100. Il est à noter que le but de cette exercice de gestion du stress
ou de gestion émotionnelle n’est pas être capable de passer de 100 à 0 mais plutôt d’être
capable de réduire ton stress. Donc si tu passes de 80 à 50 ou de 70 à 30 c’est parfait
aussi !
7) Enfin, ça y est ! Tu disposes de tous les outils nécessaires pour passer à l’action.
GESTION DU STRESS
Reprenons les exemples antérieurs :
Les pensées automatiques peuvent souvent être soumises à des distorsions cognitives.
Beck (1995 [Beck, JS. Cognitive therapy: Basics and beyond]), définit les distorsions cognitives
comme des « construits qui apparaissent lorsque les processus de traitement de l’information
sont inefficaces ou erronés, guidés par des croyances fondamentales ou schémas propres à
l’individu ». Elles s’appliquent souvent de façon automatique et peuvent t’amener à réaliser des
interprétations dysfonctionnelles, peu réalistes voire catastrophiques ce qui peut générer
énormément de stress. Il est donc important de les identifier afin de pouvoir les modifier.
a) Les pensées « Tout ou rien » : Tendance à classer les choses et les événements
selon deux catégories opposées et extrêmes ; tendance à voir tout en noir ou blanc, en bon ou
mauvais, et ce, sans aucune nuance. « J'ai eu 85 % à l’examen plutôt que 100 %. Je suis nulle et
incompétente dans mon programme d’études».
d) Lecture de pensée : Tendance à prétendre connaître ce que les autres pensent de nous
ou à deviner leurs réactions négatives en l'absence de preuves. Tendance à décider arbitrairement
que quelqu'un a une attitude négative à notre égard sans même chercher à savoir si c'est vrai. « Il
ne m'a pas salué. Il doit me trouver stupide. » « Il ne répond pas au texto que je lui ai envoyé. Il
ne veut plus être mon ami. »
Figure 8. Les principes de l’exposition. Légèrement modifié de Cervant, D. (s. d.). Principes des
Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) [Vidéo]. Consulté le 20 octobre 2019, à
l’adresse https://slideplayer.fr/slide/495183/
d) Une fois que les niveaux d’anxiété ressentis en imagination sont suffisamment
réduits (moins de 50/100), essaie de t’exposer « invivo » à cette situation, c’est-à-
dire, affronte dans la réalité les situations désensibilisées en imagination. Fais des
expositions par étapes (par exemple, si la situation redoutée consiste à faire une
exposition orale en cours, tu peux commencer par le faire seul d’abord, ensuite la
présenter à un proche, puis à un inconnu, etc.).
Dans ces conditions, il s’avère utile de connaître quelques moyens rapides pour
combattre les symptômes du stress.
Relaxation et visualisation.
Nous avons vu que le stress est une réponse psychophysiologique qui sert à réadapter
notre comportement pour faire face à des situations menaçantes ou qui nous font sortir de notre
zone de confort. Herbery Benson (1975) fut le premier à définir le mécanisme de relaxation
comme la contrepartie physiologique de la réponse de stress. Aujourd’hui, la recherche nous a
montré que les mécanismes de relaxation ont des effets physiologiques bénéfiques pour lutter
contre le stress et le réduire. Ces effets incluent une moindre consommation d’oxygène associée
à une élimination du dioxyde de carbone, une diminution de la fréquence cardiaque, une
diminution de la pression artérielle, une diminution du débit respiratoire, etc. (Esch T.,
Fricchione G., Stefano G., 2003). Voici quelques stratégies associées aux mécanismes de
relaxation proposées par Lebel, G. (2013) qui pourraient être utiles pour toi :
GESTION DU STRESS
1) Respiration : le stress accélère la respiration en la rendant superficielle, or,
lorsqu’on la ralentit consciemment et qu’on la rend plus profonde tout le métabolisme en
bénéficie. Je t’invite à ouvrir le fichier « entraînement en respiration (breathing
retraining) » que tu trouveras dans le dossier « gestion du stress » de ton support.
https://www.youtube.com/playlist?list=PLNveWda04iuChiTAJcADv4Jwm
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GESTION DU STRESS
Voici une stratégie rapide de relaxation à partir de la méditation : le balayage corporel en
position assise. Afin de faciliter l’utilisation de cette stratégie, elle a été enregistrée sous
format audio et tu pourras la trouver dans le dossier « balayage corporel en position
assise » dans ce support. Cette stratégie a été tirée de l’ouvrage La relaxation : nouvelles
approches, nouvelles pratiques (Servant, D. 2015).
Il nous a été demandé de rester en confinement afin de faire face au Coronavirus. Cela
peut effectivement avoir un impact psychologique sur nous et générer beaucoup de stress. Voici
quelques conseils qui peut-être vont t’aider à mieux gérer cette situation :
Aspects clés :
❖ Afin d’agir sur ton stress, il est important de bien identifier sa source.
❖ Souvent, une émotion dysfonctionnelle provient de l’apparition de pensées automatiques
dysfonctionnelles elles-mêmes.
❖ Les pensées automatiques peuvent souvent être soumises à des distorsions cognitives.
Elles s’appliquent souvent de façon automatique et peuvent t’amener à réaliser des
interprétations dysfonctionnelles, peu réalistes voire catastrophiques ce qui peut générer
énormément de stress.
Les examens sont des agents stressants que l’on ne peut éliminer. On peut toutefois
éviter de rendre une situation difficile encore plus difficile.
Lorsque vous êtes bien préparé et que vous procédez méthodiquement, il n’y a pas de
raison
de vous laisser gagner par la panique : vous faites déjà de votre mieux. Maintenant,
répétez-
Si au cours d’un examen vous sentez la tension gagner du terrain, prenez une
pause.
Lorsque vous écoutez un enseignant, ne lui arrive-t-il pas de chercher ses mots à
quelques occasions? En y portant attention, on s’aperçoit que si les orateurs
professionnels performent si bien c’est parce qu’ils réagissent adéquatement aux
inévitables petites anicroches qui surviennent lors d’une présentation.
Lorsque vous vient à l’esprit la peur de bafouiller, ne tentez pas de repousser cette
idée. Au contraire, fermez les yeux et prenez le contrôle de la situation : voyez-vous
faire une pause, consulter vos notes et reprendre votre discours avec ardeur. Plus
vous pratiquerez cette visualisation et plus vous serez à même de garder votre calme
lorsque la situation se présentera.
La relaxation est le nom que l’on donne à diverses activités qui ont en commun de
faire diminuer le niveau de stress et la tension musculaire. De nombreuses techniques
de massage, d’étirement et de visualisation ont ces effets. C’est le cas également pour
les activités de détente (lecture, activité physique, etc.) et le sexe!
GESTION DU STRESS
Voici deux routines que vous pouvez pratiquer aisément à votre pupitre pendant un
examen ou à la maison lors d’une session d’étude. Bonne détente!
Avant de vous attabler pour une séance d’étude ou de travail, mettez toutes les
chances de votre côté en facilitant votre concentration.
Pour en savoir plus sur la
concentration et les moyens D’abord, assurez-vous que votre environnement de travail ne vous
nuise pas : à votre disposition pour la
• éliminez les distractions, conserver, vous pouvez
• choisissez un éclairage approprié, etc. consulter notre guide sur les méthodes de travail.
Ensuite, chassez les idées-parasites qui occupent votre esprit en réglant les petits
tracas qui vous dérangent : liste d’emplettes à faire, courriels à lire, discussion avec
un proche, etc.
GESTION DU STRESS
Atténuer les réactions de stress
On ne parvient pas toujours à éviter les situations stressantes. Certaines surviennent
de façon inattendue (c’est pourquoi elles sont si stressantes!) alors que l’on en
choisit d’autres parce qu’elles nous semblent profitables à long terme (examen,
entrevue d’emploi).
Dans ces conditions, il s’avère utile de connaître quelques moyens rapides pour
combattre les symptômes du stress.
Relaxation et visualisation.
GESTION DU STRESS
Des exercices de relaxation peuvent vous aider à vous préparer au travail
intellectuel ou à retrouver votre concentration lorsque le stress se fait sentir.
De saines habitudes.
Une bonne hygiène de vie est la meilleure défense contre le stress. Lorsque
vous êtes en pleine forme, il est plus facile de faire face aux surprises du
quotidien. Vous connaissez les habitudes à adopter : maintenir une
alimentation saine, dormir suffisamment, faire régulièrement de l’activité
physique et éviter l’alcool et la cigarette.
Évidemment, personne ne s’attend à ce que vous y parveniez du jour au
lendemain!
Apprendre à voir le bon côté des choses est un talent qui se développe. Un
discours interne positif va souvent de pair avec de bonnes aptitudes de
communication, de négociation et de résolution de problème. S’exprimer au
« je » (je n’apprécie pas ce retard.) plutôt qu’interpeller autrui (tu arrives
toujours en retard!) est un exemple d’habileté sociale qui permet de détendre
les interactions. S’entourer d’amis qui possèdent ces qualités peut vous aider
à développer à votre tour ces aptitudes.
Les examens sont des agents stressants que l’on ne peut éliminer. On peut toutefois
éviter de rendre une situation difficile encore plus difficile.
Même lorsqu’il est incertain, un étudiant efficace met toutes les chances de
son côté en donnant une réponse à chaque question. Finalement, il révise son
examen et corrige ses fautes d’inattention.
Si au cours d’un examen vous sentez la tension gagner du terrain, prenez une
pause.
Lorsque vous écoutez un enseignant, ne lui arrive-t-il pas de chercher ses mots à
quelques occasions? En y portant attention, on s’aperçoit que si les orateurs
professionnels performent si bien c’est parce qu’ils réagissent adéquatement aux
inévitables petites anicroches qui surviennent lors d’une présentation.
Lorsque vous vient à l’esprit la peur de bafouiller, ne tentez pas de repousser cette
idée. Au contraire, fermez les yeux et prenez le contrôle de la situation : voyez-vous
faire une pause, consulter vos notes et reprendre votre discours avec ardeur. Plus
vous pratiquerez cette visualisation et plus vous serez à même de garder votre calme
lorsque la situation se présentera.
Voici deux routines que vous pouvez pratiquer aisément à votre pupitre pendant un
examen ou à la maison lors d’une session d’étude. Bonne détente!
GESTION DU STRESS
Assis à son bureau
Préparation
Si vous êtes à la maison ou devant l’ordinateur, tournez-vous afin de ne pas faire face à
votre travail. Appuyez votre dos droit contre le dossier de votre chaise, les pieds à plat
sur le sol et les mains sur les cuisses. Lorsqu’on vous demandera de maintenir une pose,
faites-le pendant 5 secondes avant de relâcher les muscles avec lenteur.
Fermez les yeux. Inspirez lentement par le nez, en comptant jusqu’à 5
puis retenez votre souffle pour cinq autres secondes. Expirez lentement,
Respiration
en comptant à nouveau jusqu’à cinq. Répétez l’exercice entre chaque
étirement.
Contractez les orteils et tendez les muscles des jambes et des cuisses.
Sentez la tension et maintenez la pose. Relâchez. Étirez ensuite vos
Les jambes jambes devant vous, en n’appuyant que les talons au plancher. Pointez
vos orteils vers l’avant puis tirez les vers vous, en comptant toujours
jusqu’à 5.
En restant assis bien droit, contractez vos muscles abdominaux. Cela
L’abdomen devrait vous forcer à retenir votre respiration. Maintenez la pose puis
détendez les muscles tout en expirant.
Contractez les muscles des bras et des mains en serrant les poings. Vos
bras peuvent être tendus devant vous si l’espace le permet ou simplement
Les bras
le long de votre corps. Conservez la pose puis détendez les muscles.
Finalement, faites rouler vos poignets en ouvrant et en fermant les doigts.
Contractez le haut du dos en tirant les épaules vers l’arrière comme si
vous essayiez de faire toucher vos omoplates. Tenez la pose puis
relâchez. Contractez vos épaules en les soulevant vers les oreilles comme
si vous haussiez les épaules et tenez la pose avant de relâcher lentement.
Les épaules
Raidissez votre cou en penchant lentement la tête vers l’arrière. Détendez
les muscles lentement. Refaites cet étirement en penchant le cou vers
l’avant, vers la droite et vers la gauche.
En terminant…
Modifier ses réactions au stress et adopter des habitudes de vie qui amélioreront
votre qualité de vie est une entreprise de longue haleine. Permettez-vous de faire ces
changements lentement, en commençant par les éléments les plus faciles à améliorer
afin d’éviter de vous décourager. Après tout, il ne sert à rien de se stresser au sujet de
la détente!
Références
GESTION DU STRESS
Le stress
Fleiszman, Nadine et Mona Marcy, No stress : respirez, vous n’êtes plus stressé!,
Éditions Dunod, 2004
Chapelle, Frédéric et Benoît Monié, Bon stress et mauvais stress : mode d’emploi,
Édition Odile Jacob, 2007
Jones, Fiona et Jim Bright, Stress : myth, theory and reaserch, Éditions Pearson
Prentice-Hall, 2001
Les examens
Tremblay, Raymond R. et Perrier, Yvan, Savoir plus, outils de méthodes de travail
intelllectuel, Éditions Chenelière/McGraw-Hill, 2000