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I- INTRODUCTION
I-1) Généralités
La circulation est destinée à permettre les échanges entre les différentes parties
permettre les échanges entre le sang et les liquides interstitiels, afin d'assurer en
toute circonstance un métabolisme tissulaire normal. Ces échanges ont lieu dans
L'appareil circulatoire est divisé par les cavités cardiaques en deux zones
des veines, doublées par des collecteurs lymphatiques. Les échanges sont limités
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toutes situations physiologiques, cette circulation se fait de façon équilibrée entre
sang artériel. En anatomie, tous les vaisseaux qui quittent le cœur sont appelés des
artères et tous ceux qui s'y rendent sont des veines, quelle que soit la composition
parler, selon les cas, de sang veineux ou artériel, quel que soit le type anatomique
La paroi de tous les vaisseaux sanguins est constituée des mêmes éléments
mais leur importance relative varie suivant le type de vaisseaux. Une paroi
média et l'adventice.
-L'intima est la tunique la plus interne. Elle est constituée d'un endothélium
soutien.
-La média est la couche la plus développée dans la plupart des vaisseaux. On y
importantes.
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Les parois artérielles et veineuses et, à un moindre degré celles des collecteurs
sont réduits au seul endothélium qui repose sur une lame basale.
de collagène.
-des capillaires, dans lesquels ont lieu les échanges entre secteur vasculaire et
basale.
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Pour la petite circulation, on ne distingue que deux secteurs :
de réservoir.
-des vaisseaux d'échanges, les capillaires pulmonaires qui, du fait des conditions
contient que 12% du volume sanguin total et qui s'étend du ventricule gauche en
périphériques.
compliance (C=ΔQ/ΔP) est beaucoup plus faible dans le système à haute pression
(E = ΔP/ΔQ) : elle est donc bien plus élevée dans le secteur à haute pression que
dans le secteur à basse pression. Une autre différence réside dans les pressions
systémique, faible dans l'artère pulmonaire. Enfin, ces secteurs diffèrent par
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l'importance des résistances à l'écoulement du sang dont le franchissement
ADDITIF : La pression P est le rapport d’une pression appliquée sur une surface.
P=S
F
Dans le cas de l’appareil circulatoire, elle s’applique à la face interne des parois
pressions :
Les pressions dynamiques créées par une pompe assurant une circulation de
liquides dans une circuit : il s’agit ici du cœur, droit pour la circulation
vasculaire.
substances en solution. Les gaz exercent ainsi une pression partielle dans la phase
5
II- LE CŒUR
II-1) Généralités
unidirectionnelles.
avec les lits vasculaires pulmonaire et périphérique (Fig 4 et 5). Les cavités et les
valves sont tapissées par un endothélium, l’endocarde qui continue celui qui
recouverte par une membrane à deux feuillets ; l’un, l’épicarde, colle au muscle
séparé du premier par une couche de liquide d’environ 10 à 15 ml. Ces feuillets
cycle.
L’oreillette et le ventricule droits constituent le « cœur droit », qui reçoit, par les
alvéolaire.
le sang oxygéné sortant des poumons par les veines pulmonaires pour l’envoyer à
collatérales de l’aorte, les artères coronaire droite et gauche qui naissent de la toute
vaisseaux de sortie sont munis de valvules qui s'ouvrent toutes dans le même sens
dit sens « antérograde » ; elles empêchent, quand elles sont fermées, tout reflux. Si
colonne sanguine qui chemine des hautes vers les basses pressions (Fig 6). Ces
implantées sur des anneaux fibreux qui constituent les orifices qu'elles viennent
deux valves ou mitrale à gauche, sont amarrées aux parois ventriculaires par des
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L'appareil sigmoïdien sépare chaque ventricule du vaisseau artériel qui lui fait
suite. Il est formé de trois valves en forme de cupules dont la convexité est tournée
vers le ventricule. Les valves sont insérées par un bord sur l'anneau fibreux, alors
que le bord libre, mobile, s'efface lors de l'éjection. A gauche, le bord libre reste à
l'aorte ascendante sont dilatés en « ampoule », formant les sinus de Valsalva. Cette
artères coronaires.
plus simple à étudier que celui de la systole enregistrée au niveau du coeur entier
celle pendant laquelle il se relâche, diastole. Il existe ainsi des systoles (suivies de
L'ensemble de ces cellules constitue le tissu nodal qui comprend deux amas
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branches, droite et gauche pour le ventricule correspondant, dans lequel elles se
ces différentes cellules n'est pas constant: il augmente progressivement et, lorsqu'il
atteint une valeur critique (seuil), la membrane se dépolarise. il se produit alors (loi
également, quand il les atteint, les cellules du tissu nodal qui se trouveraient au
repos. La vitesse avec laquelle le potentiel de repos de ces cellules évolue vers le
potentiel seuil est modifiée par l'action de l’acétylcholine qui l’abaisse, réduisant la
Le processus normal de stimulation du coeur naît dans le noeud sinusal, parce que
noeud sinusal ( « pacemaker », pour les Anglo-Saxons) atteint plus rapidement son
potentiel critique et impose, de ce fait, son rythme à tout le coeur : c'est le rythme
toute la masse des oreillettes qui se contractent en bloc, puis bute sur l'anneau
auriculo- ventriculaire, non conducteur. Elle est relayée par le noeud auriculo-
quelques fractions de seconde après celle des oreillettes, compte tenu du temps de
Après chaque activation, les cellules cardiaques demandent un certain temps avant
dépolarisation pouvant alors être déclenchée par un stimulus de plus en plus faible
au fur et à mesure que le temps s'écoule. Celle-ci est liée à une élévation du seuil
de dépolarisation rapide.
Le sarcomère est caractéristique de tous les tissus musculaires striés qui sont
plan longitudinal, il est délimité par deux lignes Z, plus épaisses que dans le muscle
filaments épais qui « s'interdigitent » comme les doigts des deux mains croisées. Le
filament mince est attaché à la strie Z ; il est composé d'actine (PM 42000) enroulée
autour d'une protéine fibrillaire, la tropomyosine (PM 70000). Sur cette structure se
la cohésion du filament. La myosine et une grosse protéine (PM 500 000) qui forme
un pont entre les filaments épais et les filaments minces contigus. C'est le mouvement
de ces ponts qui va assurer le glissement des deux filaments l'un par rapport à l'autre
d'action qui permet, entre autres, une pénétration de calcium à l'intérieur des cellules.
par rapport à l’extérieur. La contraction du myocarde est précédée par une inversion
(tab I bis). Pendant le PA, il existe des modifications des courants transmembranaires
liées au passage des ions NA+, k+ et Ca++ (fig 8 bis). La phase initiale
phase en plateau est liée à l’entrée de CA++ couplée à la sortie de K+. La phase de
potentiel de repos.
l’ouverture des canaux Ca++ -en particulier au niveau des tubules T. La fixation du
12
II-1-d) L’électrocradiogramme (Fig 10a,10b,10c)
parties (oreillettes puis ventricules), les différences de masse des parois et les
obtenu.
En plaçant les électrodes aux deux poignets (fig 10a) ( électrode R pour le droit et L
unipolaires amplifiées des membres aVR, aVL, aVF. Enfin, le même montage
l'activation auriculaire puis, après un court instant (0,12 à 0,21s selon la fréquence
l'activation des ventricules et enfin, une onde lente, l'onde T, produite par la
rapide.
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En pratique clinique, il est de règle de disposer les électrodes en des endroits du
Le coeur gauche (oreillette et surtout ventricule) qui dessert la totalité des tissus
cardiaque. C’est lui que nous décrirons, étant entendu que les mêmes événements se
pression intra-ventriculaire qui est cinq fois plus faible à droite qu'à gauche au cours
de la systole.
Juste après la fermeture des valves sigmoïdes, le sang ne peut ni sortir, ni entrer dans
centièmes de seconde trop élevée pour que la valvule mitrale puisse s'ouvrir : c'est la
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Quand la pression intra-ventriculaire devient inférieure à la pression auriculaire, la
valvule mitrale s'ouvre et le sang, accumulé jusque là dans l'oreillette, passe dans le
mouvement de sang qui s'ensuit se traduisent par une chute de la pression auriculaire
qui dessine, de ce fait, une onde en « v » (Fig 11). Celle-ci se trouve située au point
les sigmoïdes aortiques, fermées du fait de la forte pression régnant dans l'aorte,
empêchent tout reflux de sang dans le ventricule gauche. Après une phase de
(onde a du tracé de pression auriculaire). Cet ultime apport de sang au ventricule est
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souvent de faible volume. Il peut devenir important en cas de tachycardie (jusqu'à 40
physiopathologie cardiaques.
Pendant tout ce temps diastolique, la pression n'a fait que baisser régulièrement
dans l'aorte, isolée du ventricule gauche par les sigmoïdes fermées et dont le sang
s'écoule en permanence vers la périphérie. Elle atteint sa valeur la plus basse en fin
presque immédiatement, dépasse la pression qui règne dans l'oreillette ; elle ferme
premier bruit du coeur, B1, bruit sourd, grave qui va se prolonger jusqu'à l'ouverture
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Il faut un certain temps pour que la pression intraventriculaire gauche atteigne
puis dépasse la pression aortique et ouvre les sigmoïdes; ainsi, pendant les premiers
le ventricule par la fermeture de la mitrale ne peut pas sortir par l'aorte. C'est la phase
myocardique. Les piliers du coeur et les cordages empêchent les valves de s'éverser
c).
induite par l'arrivée brutale de l'onde systolique dans l'artère, distend les parois du
éjecté.
Pendant toute la phase d'éjection, le sang continue d'arriver dans l'oreillette gauche,
C'est pendant la phase d'éjection lente que débute l'onde T de l'ECG, témoin de la
repolarisation myocardique.
les sigmoïdes. Sur un tracé de pression intra-aortique, l'incisure dicrote, marque la fin
*Contraction auriculaire
Elle a un triple effet. Survenant juste avant la systole ventriculaire, elle contribue,
ventriculaire. Elle déplace une dernière quantité de sang qui va se trouver piégée dans
le ventricule: elle sert donc ainsi à augmenter d'autant la réserve diastolique. Enfin,
veines de la base du coeur , où elles peuvent être captées. A droite, elles sont
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parfaitement visibles sur la jugulaire externe et enregistrables à l'aide d'une capsule
regard des valves sigmoïdes, fournissent la totalité du sang qui irrigue le myocarde.
nerveux et humoraux.
est brève. On observe dans les 10 à 15 secondes qui suivent la variation induite de
constantes par les baroréflexes. Ces mécanismes d'autorégulation sont donc d'une
Les artères coronaires ont une partie de leur trajet à la surface du coeur et
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perpendiculairement à la surface épicardique. Les artérioles intramyocardiques sont
du ventricule gauche, ces contraintes sont si élevées que le sang artériel reflue:
pendant la systole, le débit artériolaire coronaire s'inverse et le sang circule alors des
son importance lorsque la fréquence cardiaque est élevée, c'est-à-dire lorsque la durée
un reflux artériel au tout début de la systole (fig 13). Le débit coronaire droit a une
évolution très proche de celle de la pression aortique avec des valeurs de débit plus
importantes pendant la systole. Les deux coronaires, droite et gauche, étant soumises
à la même pression artérielle, il est clair que les différences enregistrées entre les
courbes de débits sanguin sont dues à des différences entre les forces de
compressions extravasculaires dans les parois des ventricules gauche (où elles sont
ventricule gauche. Une modification du cycle cardiaque est essentiellement due à une
quelle que soit la fréquence cardiaque. Une tachycardie s'accompagne donc d'une
diminution du temps diastolique pendant lequel le débit coronaire gauche est élevé.
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Cela entraîne une réduction du débit coronaire gauche qui ne peut être compensée
que les résistances coronaires soient contrôlées essentiellement par des mécanismes
humoraux.
Cela traduit la capacité du myocarde d'ajuster son débit d'irrigation à son besoin en
du liquide interstitiel, atteindrait les parois des vaisseaux coronaires. Des récepteurs
21
II-3-d) Consommation d'oxygène et travail cardiaque
sang veineux coronaire est très faible (environ 5 vol %) et l'extraction de l'oxygène
d'oxygène, si elle ne peut se faire par une augmentation de son extraction par les
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III- CONSEQUENCES DE LA CONTRACTION
CARDIAQUE
A chaque cycle, la colonne sanguine est déplacée d'un certain volume, toujours
dans le même sens, grâce au jeu valvulaire. Ce volume est appelé volume d'éjection
systolique. Le nombre de cycles se répétant dans une minute, autrement dit le nombre
ou débit cardiaque est la somme, sur une minute, des volumes éjectés par battement,
cardiaque (f) :
comme le remplissage des cavités, ne seront que peu affectés par une diminution de
systolique restant constant, soit par élévation de la fraction d'éjection et donc baisse du
dépend également de la fréquence cardiaque qui varie dans de bien plus grandes
dans les conditions physiologiques. Les modifications du débit cardiaque se feront par
l'un ou l'autre de ces mécanismes ou par une combinaison des deux le plus souvent.
cardiaque (Q) est la quantité de sang qui passe, en une minute, à travers les poumons
ou l'ensemble du lit capillaire périphérique ou à travers toute autre section transversale du
circuit vasculaire. La mesure du débit cardiaque peut donc se faire en n'importe lequel de
ces endroits. Elle permet alors, connaissant la fréquence cardiaque, de calculer le volume
d'éjection systolique.
Une des techniques repose sur le principe de Fick. Celui-ci n'est que l'application
prélevé par les poumons (Vo2, mesuré directement à la bouche) est égal au débit
d'oxygène dont s'enrichit le sang dans sa traversée pulmonaire pendant le même temps.
Ce dernier débit se calcule par différence entre le débit d'oxygène emporté par le sang
artériel (VaO2) vers l'oreillette gauche et celui arrivant par le sang veineux mêlé aux
poumons (VvO2).
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Vo2= Vao2-Vvo2
Les débits d'oxygène transportés par le sang artériel et le sang veineux sont
CaO2 peut être facilement mesurée sur un échantillon de sang artériel périphérique,
Q = VO2/(Cao2- CvO2)
Par exemple, pour un sujet adulte sain, au repos : Q = 250 ml.min-l/(19,4 ml.100 ml-1)
chacun.
températures) dont on introduit une quantité connue dans la circulation pour en suivre
L’indicateur utilisé ici est totalement évacué par les poumons dès son premier
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Chaque seconde, l’artère pulmonaire, parcourue par un débit Q (ml/s) est traversée
exemple 5,5 unités/ml, il est passé Q (ml) x 5,5 unités d’indicateur. En répétant le
calcul pour toutes les secondes que dure l’évacuation, on retrouvera les 7000 unités
d’indicateur injectées.
pompe cardiaque, mais elle apporte beaucoup d'informations. Les bruits du cœur ont
des fréquences graves qui vont de 30 à 250 Hz, à peine au-dessus du seuil des
fréquences perceptibles par l’oreille humaine. C’est-à-dire qu’ils doivent être écoutés
dans le silence environnant et en évitant tout bruit parasite tel que la simple
manipulation du stétho.
foyers d'auscultation (Fig 15), où s'entendent plus précisément les sons qui proviennent
sur la ligne verticale médioclaviculaire : c'est l'endroit où la main perçoit un choc (le «
choc de la pointe » ) à chaque battement cardiaque. Les bruits nés dans les valvules
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sigmoïdes pulmonaires ou aortiques s'entendent de préférence à la base du cœur ; les
droite. Ces lieux privilégiés d'auscultation spécifique sont dus à des rapports de
juste avant la fin de l'éjection systolique. Plus bref que le premier bruit, il est de timbre
la composante due à la fermeture des sigmoïdes aortiques de celle qui est due à la
Le deuxième bruit est plus proche du premier bruit qui le précède que de celui qui le
cardiaque est élevée, les deux périodes s'égalisent et seule une oreille exercée peut
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bruit cardiaque et de la perception tactile du pouls carotidien ou radial, permettra de
*Bruits anormaux
Les lésions organiques du coeur ou de l'origine des gros vaisseaux sont susceptibles de
modifier les bruits normaux du coeur et d'être à l’origine de sons surajoutés. Certaines
vibrations anormales peuvent même être perçues par la main placée sur la paroi
entre deux cavités cardiaques ou deux vaisseaux ayant des régimes de pression
différents.
La plus fréquentes des causes de souffles organiques est l’atteinte des valvules du
cœur (tableau 2). L’interprétation d’un souffle repose sur l’étude de son lieu de
Le temps systolique d’un souffle témoigne d’une fuite par incompétence des valvules
Le temps diastolique d’un souffle témoigne d’une fuite par incompétence des
sigmoides aortiques (insuffisance aortique) ou, plus rarement, pulmonaire, ou, d’un
de roulement.
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Dans certains cas, l’anomalie auscultatoire ne traduit pas une anomalie cardiaque ;
Le passage de sang du ventricule dans les artères de sortie (aorte pour le ventricule
volume éjecté rencontre devant lui la masse sanguine, déjà présente dans les vaisseaux
sous une certaine pression, et que le coeur doit déplacer en bloc, tout en distendant les
constant, ce travail sera d'autant plus important par unité de temps qu'il sera répété un
plus grand nombre de fois, c'est-à-dire que la fréquence cardiaque sera plus élevée.
sous faible pression, de la périphérie vers les oreillettes qui servent de réservoir
qui entre dans les ventricules avant leur contraction, en distend les parois: ainsi, se
contraction ventriculaire.
l'absence de tout travail au sens propre (puisque le déplacement du sang est nul).
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IV- CONTROLE DE L’ACTIVITE
CARDIAQUE
Le rôle essentiel du coeur est de fournir le débit de sang nécessaire à la couverture des
besoins métaboliques des tissus. Ce n'est donc pas le coeur qui fixe l'importance du
débit à délivrer mais, au contraire, les tissus qui exigent de lui, par des voies plus ou
moins directes, le débit de sang adapté à chaque instant à leurs besoins métaboliques
indépendantes les unes des autres. Le coeur a donc à faire face, pour l'homéostasie, à
Le VES dépend d'abord de la précharge ventriculaire (tension des fibres avant leur
moins distensible. Cette adaptation est automatique, intrinsèque : elle opère même
encore transplanté d'un individu à un autre. Elle est dite hétérométrique, car elle opère
même du myocarde. Elle traduit l'effet global des variations induites par l'étirement des
myocytes, d'une part chevauchement des filaments d'actine et de myosine, d'autre part
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mobilisation des ions Ca2+ et modification de la sensibilité des protéines contractiles
au Ca2+.
La relation entre le VES et le VTD est décrite par la loi de Starling dite «loi du
reportant sur un graphique le VES en fonction du VTD, on obtient une courbe dite de
graphique et la PTD (plus facile à mesurer que le volume), peut remplacer le VTD.
Ce mécanisme permet, entre autres, de rétablir l'égalité des débits des coeurs droit et
gauche chaque fois qu'ils s'écartent l'un de l'autre, en entraînant une accumulation de
sang dans l'un d'eux. Ceci se produit effectivement quand le retour veineux est
transitoirement modifié dans l'un ou l'autre des deux coeurs : baisse du débit de retour
Les modifications aiguës des volumes télédiastoliques font varier, par la modification
la corriger.
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Une force de contraction ventriculaire donnée éjectera un volume d'autant plus grand
que l'opposition à cette éjection sera plus faible. Cette opposition, appelée impédance
des fibres à la fin de leur contraction; elle combine, pour une fréquence cardiaque
retour veineux implique que la pression auriculaire droite, dite pression veineuse
centrale, soit une pression d'équilibre entre la pression qui détermine le débit
contrôle du débit cardiaque se fait sur une petite portion de la partie la plus élevée de la
facilite la pénétration des ions Ca2+ libres dans les fibres musculaires : c'est une
effet opposé.
Chez l'adulte au repos, la fréquence cardiaque est en moyenne de 70.min-l. Elle est
plus élevée chez le nouveau- né, à 90.min-1, et atteint sa valeur d'adulte à la fin de la
intrinsèque du noeud sinusal, elle-même modulée par l'action combinée des systèmes
sinusal.
fréquence peut atteindre, chez un sujet bien entraîné physiquement, des valeurs
volume d'éjection est maintenu constant, voire augmenté par une contraction
d'éjection, et a fortiori la fraction d'éjection, s'en trouve augmentée. Cette action se fait
localement par l'intermédiaire de sites récepteurs (β1). Elle est annulée par les
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de la fréquence cardiaque (bradycardie) qu'elles induisent est net au repos et plus
cardiaque et, si elle est assez intense, peut à l'inverse provoquer une bradycardie
réflexes passent par ces centres. Une tachycardie fait suite à une stimulation des
basse, à une distension des parois de l'oreillette droite (réflexe de Bainbridge). Une
L'activité du noeud sinusal peut également être modifiée par des facteurs non
mécanismes de contrôle, aussi bien pour la fréquence cardiaque que pour le volume
d'éjection. L'intégration se fait à différents niveaux, d'une part au niveau des cellules
cardiaques elles-mêmes, d'autre part au sein du système nerveux. Ceci permet une
grande souplesse de réaction du coeur aux multiples sollicitations dont il est l'objet.
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V- PHYSIOPATHOLOGIE CARDIAQUE
Le tableau réalisé diffère quelque peu suivant que la défaillance cardiaque est brutale ou
gauche. Les signes les plus marquants en sont la congestion des poumons pouvant aller
jusqu'à l'oedème pulmonaire aigu: le coeur gauche est en effet incapable d'équilibrer le
veineux des cavités cardiaques vers le versant artériel: ainsi s'expliquent la congestion du
droite.
-une insuffisance d'aval par inadéquation du débit cardiaque aux besoins énergétiques
(essoufflement anormal) qui apparaît lors de l'exercice musculaire chez ces patients. La
cours de l'évolution de l'affection causale, les signes apparaîtront donc pour des exercices
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VI- CIRCULATION DANS LE SYSTEME A HAUTE
PRESSION
ventricule gauche en systole. Il englobe donc des vaisseaux dont le calibre varie de 15
différentes, mais qui ont en commun la pression élevée du sang qui y circule. Cette
pression élevée est à peu près constante, ce qui suppose des mécanismes de
régulation précis.
Le système à haute pression est intercalé entre le coeur gauche et les microcirculations
l'organisme. Comme la perfusion ne peut pas être optimale pour tous les tissus
simultanément, le système a aussi pour fonction de distribuer le débit cardiaque selon les
besoins prioritaires des organes et des tissus, besoins variables d'un moment à un
autre.
Le maintien d'une pression élevée permet d'assurer une perfusion, quelles que soient les
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Les artères sont des structures peu déformables, surtout en raison de la présence de
fibres de collagène dans leurs parois; cependant, elles ne sont pas strictement rigides et
les petites artères et les artérioles (Fig 17). La vasomotricité permet de faire varier
considérablement les résistances locales et donc les débits sanguins locaux. Pour une
moyenne est, en première approximation, constante dans tout le système artériel: en effet,
elle ne chute qu'à sa sortie, sur une très courte distance, de l'ordre du millimètre au niveau
est cependant inadéquat car une tension est une force F appliquée sur une longueur, alors
qu’une pression est un force appliquée sur une surface. Ce terme est d’autant plus
inadéquate lorsque vous verrons que la PA est régulée par une boucle incluant comme
variable la tension des parois artérielles. Le terme « HTA » consacré par l’usage sera
Cette pression peut être mesurée directement par cathétérisme d'une artère: on note
alors qu'elle varie en permanence au cours du cycle cardiaque (Fig 18). Elle s'élève très
rapidement après l'ouverture des sigmoïdes aortiques, passe par un maximum (pression
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rapidement puis plus lentement, après la fermeture des sigmoïdes. Sa valeur est minimale
systole et s'en dissocie durant la diastole, lui restant très supérieure (voir Fig 11).
Chez un adulte jeune du sexe masculin, les valeurs normales de pression dans l'aorte ou
-pour la diastolique, entre 60 et 80 mmHg mmHg. En position debout, les chiffres sont
un peu plus bas. Chez la femme, les valeurs sont discrètement inférieures.
Par ailleurs, la pression artérielle s'élève habituellement avec l'âge. Ainsi, chez l'enfant
jusqu'à 10 ans, la systolique est inférieure à 100 mmHg et la diastolique est variable. Vers
50 ans, la systolique est volontiers voisine de 150 mmHg et la diastolique ne dépasse pas
95 mmHg. Il est généralement admis que les valeurs de 160 mmHg ou plus pour la
systolique, et de 100 mmHg ou plus pour la diastolique, sont pathologiques, mais on sera
assure l'écoulement du sang, alors que la pression différentielle augmente, plus par
alors que la pression moyenne n'y est qu'à peine inférieure à la valeur qu'elle a dans
l'aorte.
Des enregistrements continus sur 24 h de la pression artérielle ont montré qu'elle s'élève
intellectuelle, période digestive, etc.) et diminue au cours du sommeil. Ainsi, plus que la
cours des activités sportives que les élévations les plus marquées de la pression artérielle
s'observent. Ainsi, au cours d'un exercice maximal, la systolique peut atteindre, voire
dépasser 200 mmHg. C'est une des raisons pour lesquelles les exercices physiques
HEMODYNAMIQUES DE LA CIRCULATION
ARTERIELLE
La compliance d'une artère est faible, et donc l'élastance élevée, dans les conditions
bien qu'il reste pulsatile. La distension systolique des artères permet de stocker du sang
secteur à haute pression, capitale pour la perfusion continue des tissus (effet
«Windkessel»).
Par ailleurs, la faible compliance artérielle explique que toute augmentation du volume
d'éjection systolique élève la pression systolique; c'est notamment le cas lors de l'activité
musculaire.
systolique.
La vitesse du sang (v) est la distance parcourue par l'ensemble du plasma et des
éléments figurés dans un vaisseau par unité de temps, ce qui équivaut au rapport entre
. .
v= Q/S (Q : débit, S : surface de section)
vasculaire. Elle diminue de l'aorte (0,30 à 0,40 m.s-1) aux artérioles (0,05 m.s-1) et sera
minimale dans les circuits capillaires. La vitesse instantanée diffère beaucoup d'un
vaisseau à l'autre et varie au cours du cycle cardiaque (Fig 19 bis). Elle est maximale
pendant la systole et s'inverse même parfois en début de diastole (amorce de reflux). Elle
est en fait nulle en diastole dans la plupart des artères, sauf dans celles donnant accès à un
correspondant à un transfert d'énergie, beaucoup plus rapide (plusieurs m.s-1). Bien que se
fondamentalement aussi différents que le sont, dans l'air, la vitesse du vent et la vitesse de
propagation du son.
41
VI-3-c) Résistance hémodynamique, impédance
Le secteur artériel est appelé secteur résistif parce que la résistance R opposée à
diamètre chute brusquement au passage des petites artères aux artérioles, phénomène non
Pour un circuit électrique, on parle de résistance dans le cas d'un courant continu et
d'impédance pour un courant alternatif : par analogie, le terme d'impédance artérielle est
augmente lors d'un choc traumatique par exemple. C'est la modification du tonus du
muscle lisse pariétal des artérioles qui permet ces variations. Les gros troncs artériels sont
certes susceptibles de modifier légèrement leur calibre, mais c'est surtout sur les petites
artères et les artérioles que la vasomotricité est efficace, ce qui permet d'assurer deux
artérielle moyenne selon les nécessités hémodynamiques générales ; ensuite, par variation
des résistances d'un territoire donné, répartition du débit périphérique selon les nécessités
42
métaboliques, c'est-à-dire préférentiellement vers les tissus ou les organes les plus actifs,
ADDITIF
Résistances hémodynamiques
.
R=ΔP/Q
La loi de Hagen Poiseuille stipule que cette résistance dépend des qualités du liquide
tube (r) :
R = 8 μl / r4
Le muscle lisse des artères est sous contrôle nerveux, métabolique et hormonal.
que les métabolites et les protéines issus des réactions tissulaires auront des actions
métabolisme.
43
Les récepteurs α1 et α 2 sont vasoconstricteurs. Les récepteurs β1 et β 2 sont
parasympathique existe pour certains territoires. Elle constitue de fait une transition
effet, bien que nerveux, ce système particulier n'a que des actions locales pour adapter le
La pression artérielle au repos est l'une des grandeurs hémodynamiques les plus
stables: elle ne varie pas de plus de ±10 mmHg autour de la valeur moyenne. Elle est
donc étroitement régulée par des mécanismes efficaces qui interfèrent entre eux et en
déterminent sa valeur définitive ; agissant dans des domaines très divers, ils n'ont pas tous
la même importance dans les conditions physiologiques et, à plus forte raison, en
pathologie. Différents modes de classement ont été proposés. L'un d'entre eux fait
réponse inférieur à la minute : ils sont mis en jeu à partir de barorécepteurs agissant
dans toutes les circonstances, de chémorécepteurs mis en jeu seulement dans des
Les mécanismes d'action rapide sont pleinement efficaces dans l'heure qui suit la
44
gloméru1aire, et deux phénomènes mécaniques, échanges liquidiens dans les réseaux
sont regroupés ceux qui nécessitent plusieurs heures ou quelques jours pour être
principalement sur le volume sanguin total, par le jeu de l'excrétion rénale de sodium et
d'eau.
Le premier mécanisme permet donc une régulation instantanée ; les autres interviennent
résistances systémiques, dans une relation semblable à celle de la loi d'Ohm mais
appliquée à la circulation (P = Q x R). Son mode d'action fait intervenir des modifications
Ce sont les variations de la pression elle-même qui mettent en jeu les réactions
correctrices ; il s'agit donc d'une régulation par rétroaction négative. Son efficacité et le
45
sens de son intervention sont mis en évidence par l'hypertension artérielle permanente
Hering et de Ludwig Cyon chez le chien). Ces centres, situés dans le système nerveux
central, transmettent les ordres régulateurs par des nerfs efférents qui appartiennent
dans un sens de la pression artérielle entraîne une réaction inverse qui tend à ramener la
VI-4-d) Barorécepteurs
Ce sont donc des tensorécepteurs qui recueillent le maximum d'informations dans la zone
Tous ces récepteurs n'ont pas des caractéristiques identiques mais, globalement,
trouvent saturés à partir de 160-180 mmHg. Entre ces deux limites, ces récepteurs sont
temps. En conséquence, dans les circonstances normales d'activité, une variation, même
46
peu importante, de la pression provoquera l'émission de messages précis susceptibles
permanence les centres de commande de la pression; c'est pourquoi les nerfs issus des
ou assise, leur mise en jeu est diminuée, prévenant normalement une hypotension
des sinus carotidiens, ou le port de chemises au col trop serré, simulant une hypertension
pression auquel ils sont soumis. D'autres processus interviennent dans la régulation à
long terme.
niveaux du système nerveux, recevant les afférences et y répondant par des ordres
régulateurs émis vers les efférences. Les voies afférentes, groupées dans les IXe
fibres sur le noyau du faisceau solitaire au niveau du bulbe (Fig 22) ; certaines fibres
croisent la ligne médiane pour gagner le côté opposé. Le premier relais se fait dans le
noyau du tractus solitaire qui émet des fibres efférentes à destinées sympathique et
gagnent le pneumogastrique.
47
Cet ensemble engendrerait une hypertension artérielle s'il n'était pas freiné en
vasculaires servant à réguler cette pression. A l'état normal, l'action des centres est inhibée
véhiculée par les nerfs dépresseurs. Les centres presseurs, alors libérés, développeront leur
central. Les états d'excitation (stress, émotions, activité physique) peuvent ainsi élever
48
libération d'une enzyme, la rénine, qui transforme un précurseur inactif en une protéine,
régulation de la pression sanguine : ainsi est-il sollicité, par exemple, par le simple
Un autre mécanisme permet de faire face à des hypotensions brutales et dangereuses : c'est
chirurgicalement.
L'exploration est très différente selon que l'on cherche simplement à connaître une
dépister une hypertension, ou que des renseignements précis sur l'existence d'une affection
Elle est de pratique courante, par la méthode du brassard et du stéthoscope (Fig 23).
C'est une méthode indirecte, qui mesure, habituellement aux membres supérieurs, la contre-
pression nécessaire, soit pour interrompre totalement le passage du sang artériel (pression
49
systolique), soit pour le laisser passer librement (pression diastolique). Elle fait partie de
l'examen clinique de n'importe quel consultant et doit être très soigneuse : patient en
doute.
placé à la partie moyenne du bras et relié à une poire génératrice de pression ainsi qu'à un
manomètre de contrôle. Lorsque le brassard est gonflé, il vient comprimer l' artère
humérale. Le pavillon d'un stéthoscope, appliqué en aval de cet obstacle, permet d'apprécier
manchon inférieure à la pression diastolique), aucun bruit n'est entendu. Si l'écoulement est
permettent d'apprécier sans aucun risque les modalités de transfert du sang dans la plupart
50
VI-5-c) Mesures des débits et des vitesses
Le rôle des vaisseaux artériels étant d'assurer le transfert du sang du coeur gauche vers
les organes et les tissus, il est important de pouvoir vérifier, en exploration fonctionnelle,
que l'écoulement se fait dans des conditions normales. Pour cela il faut pouvoir apprécier
les débits et les vitesses du sang dans les différentes artères de l'organisme.
utilise des appareils qui apprécient la vitesse de l'écoulement par mesure transcutanée non
invasive. En effet, les débits de repos ne sont modifiés que lorsque des lésions très évoluées
sont perturbées beaucoup plus précocement, d'où l'intérêt de leur mesure en exploration
effet Doppler permettant d'étudier le profil des vitesses dans tous les vaisseaux superficiels
et d'apprécier leur caractère normal ou pathologique (Fig 24). Actuellement, ces appareils
sont souvent couplés avec un échographe vasculaire qui donne des indications sur la
Figure 24 : Profil des vitesses instantanées d'écoulement du sang dans les artères des
membres inférieurs chez un sujet hypertendu et artéritique avec mesure simultanée des
vitesse est maximale en début de systole et les pressions sont supérieures à celles du
membre supérieur. Du côté droit, tracés de sténose: l'écoulement est ralenti pendant la
51
systole avec une vitesse maximale abaissée, l'écoulement est prolongé pendant la diastole et
les pressions sont abaissées ( elle est même nulle dans la tibiale postérieure thrombosée).
en raison d'un obstacle siégeant sur les vaisseaux desservant ce territoire. L'insuffisance se
marquera dans un premier temps par des signes de déséquilibre apparaissant habituellement
lors d'une sollicitation importante (effort physique) : douleur myocardique d'effort (angine
(claudication intermittente) dans le cas d'une artériopathie des membres inférieurs, etc.
gangrène des membres, inférieurs le plus souvent. Mais n'importe quel territoire vasculaire
chez l'Homme: c'est une affection fréquente qui tire sa gravité des complications qu'elle
entraîne.
Lorsque les résistances hémodynamiques restent longtemps élevées, elles entraînent une
coronaire d'une part, de défaillance cardiaque d'autre part. Il y a, par ailleurs, un risque
52
important d'hémorragie et de thrombose des vaisseaux, cérébraux en particulier. Le plus
souvent, elle s'accompagne en effet de lésions diffuses des parois artérielles et de troubles du
l'aorte (sténose de l'aorte thoracique). Elle est parfois due à un dérèglement d'un des
sécrétant des catécholamines par exemple. Le plus souvent, aucune cause déclenchante n'est
CONCLUSION
Pour que chaque tissu soit convenablement vascularisé en toutes circonstances, ce qui est une
sang à l'entrée du circuit concerné soit non seulement suffisante pour vaincre les résistances
locales, mais encore suffisamment stable pour que la vasomotricité soit efficace dans
l'adaptation de la perfusion. En conséquence, la pression dans les artères est élevée, même si
elle varie au cours de la période cardiaque. Le niveau de la pression est le produit de l'activité
cardiaque (débit) et de
·
la résistance hémodynamique (R) : P = QR. De plus, elle est maintenue dans d'étroites limites
par des mécanismes régulateurs, à la fois nerveux et hormonaux. Ces mécanismes sont en
premier lieu destinés à préserver la perfusion du système nerveux, d'où la localisation des
barorécepteurs sur les vaisseaux à destinée encéphalique, et des reins, d'où l'existence de
conditions de mesure de cette dernière doivent donc être strictes pour que les chiffres obtenus
Les capillaires sont tous de morphologie très comparable, mais il faut tout de suite distinguer,
d'une part les capillaires de la circulation systémique qui assurent des échanges de liquide et
vaisseaux qui apportent le sang et la portion initiale de ceux qui le drainent et tous les conduits
VII-1) Artérioles
Elles apportent le sang aux tissus. Leur diamètre est de 30 à 50 micromètres et leur paroi est
riche en muscles lisses, si bien que leur diamètre peut varier dans de grandes proportions. Cette
propriété permet de faire varier de manière très importante la résistance à l'écoulement sanguin, et
donc le débit local. A l'artériole fait suite la métartériole dont la paroi présente un manchon
musculaire discontinu et qui donne naissance aux capillaires vrais dont l'abouchement initial est
VII-2) Capillaires
Les capillaires ont un diamètre de 5 à 8 micromètres et leur paroi est réduite à une couche
de cellules endothéliales entourée, sur son versant externe, par une mince membrane basale.
54
Les capillaires, largement anastomosés entre eux, n'ont aucune vasomotricité et le contrôle de
possibilités d'échanges transpariétaux. D'abord, des pores d'un diamètre de 8 à 9 nm, situés
dans l'interstice de la jonction de deux cellules endothéliales, laissent passer l'eau et les
font communiquer les faces endo- et extravasculaires : leur diamètre, plus important, permet le
passage de molécules d'un poids moléculaire allant jusqu'à 68 000 Da. Enfin, dans certains
VII-3) Veinules
Elles recueillent le sang qui a participé aux échanges capillaires. Leur diamètre est un peu
supérieur à celui des artérioles et leur paroi est plus mince mais comporte cependant une
couche musculaire qui leur confère des propriétés vasomotrices non négligeables (résistance
Elles court-circuitent les réseaux d'échange et ont une place à part. De fort calibre,
maximale, à l'inverse, elles renvoient le sang vers les circuits capillaires d'échange. Leur
55
VII-5) Dynamique circulatoire capillaire
Tous les capillaires d'un territoire déterminé ne peuvent pas être fonctionnels simultanément;
le débit sanguin y est donc intermittent, proportionnel à l'activité locale, si bien que la
répartition dans le temps entre les divers circuits est assez hétérogène.
La mise en jeu d'un plus ou moins grand nombre de capillaires permet de contrôler le débit
de liquides et de substances dissoutes vers et à partir des espaces interstitiels, selon les
permettant une adaptation exacte de la perfusion aux nécessités locales. Le contrôle s'effectue
à distance, par le biais de modifications du tonus des muscles lisses des artérioles,
En ce qui concerne les échanges de liquides, il y a passage vers l'interstitium dans la première
portion (dite artériolaire) des circuits d'échange et retour d'un volume presque égal dans la
seconde (dite veinulaire). Selon l'hypothèse de Starling, les mouvements d'eau et très
accessoirement de substances dissoutes sont réglés par la pression efficace de filtration qui est
microcirculation et à une réabsorption à son pôle veineux (fig 26). Au niveau de l ‘ensemble
des capillaires de l’organisme, 20l de liquide filtrent du plasma vers le liquide interstitiel en
24h. 18l sont réabsorbés, c’est-à-dire retournent aux capillaires pendant le même temps. Les 2
56
Les forces motrices de filtration et réabsorption au niveau de la paroi capillaire sont, d’une
niveau veinulaire. ΔΠ est d’environ 20 mmHg au deux pôles. Au pole artériolaire, ΔP>ΔΠ est
La diffusion est le processus de loin le plus important pour assurer le passage des
substances dissoutes à travers les parois capillaires. C’est un processus passif résultant la
différence de concentration entre plasma et liquide interstitiel: ces derniers sont renouvelés en
permanence, le premier par la circulation du sang, le second par le métabolisme des cellules.
liposolubles (02, CO2, acides gras, alcool, etc.), le passage s'effectue à travers les cellules
elles-mêmes, à cause de la liposolubilité dans les membranes cellulaires ; pour les substances
hydrosolubles, la diffusion est limitée au niveau des orifices de la paroi (pores, canaux) et
dépendra surtout de la taille relative des molécules. Ainsi, le glucose, les acides aminés et les
peptides diffuseront moins facilement que les électrolytes. La limite se situe à un poids
moléculaire de 68 000 Da. Les protéines d'un poids supérieur à ce chiffre ne peuvent
normalement pas diffuser à travers les parois des capillaires ordinaires. Ainsi, il est possible
Le processus de diffusion peut se doubler d'un transfert actif surajouté. Celui-ci fait
intervenir un transporteur qui fait franchir aux substances les membranes cellulaires, quel que
soit le sens du gradient de concentration de part et d'autre de la membrane; une fois dans la
57
cellule, la substance diffuse vers la membrane opposée qu'elle peut franchir par le même
procédé. Ainsi, le glucose, bien que non liposoluble, est-il transféré activement en de
VI-9) Pinocytose
pinocytose, principe employé par les globules blancs pour détruire des débris tissulaires ou des
ainsi créée : celle-ci s'ouvre alors à la face opposée de la cellule (Fig 27).
locale est modelée, aussi bien dans sa disposition anatomique que dans ses éléments de
contrôle, par la fonction assurée par l'organe ou le tissu. Il existe donc de très grandes
disparités dans les débits locaux, selon les parenchymes considérés et selon leur état de repos
ou d'activité.
Dans un ordre croissant, en ml.min-l pour 100g de tissu, les débits locaux sont : -tissu
adipeux: 0,5, peau: 10, muscle strié: 2 au repos et 40 à 80 à l'activité maximale, myocarde: 60
à 200, tissu cérébral : 60, rein : 400, glomus carotidien: 2 000 (mais le poids d'un glomus est
*Une circulation nourricière assure la couverture des besoins métaboliques du tissu qu'elle
perfuse. Le contrôle par les métabolites locaux sera donc prédominant, si bien que le débit
58
sanguin suivra les variations du métabolisme. Celles-ci peuvent être importantes, comme dans
le cas du muscle squelettique: aussi, sa circulation est-elle une circulation nourricière type,
dont on peut rapprocher la circulation myocardique ainsi que la circulation cérébrale pour le
*Une circulation fonctionnelle assure, en plus de cette couverture métabolique, une fonction
au service du reste de l'organisme. Sa commande sera asservie à cette fonction et sera assurée
par l'intermédiaire du système nerveux végétatif et/ou d'une mise en jeu hormonale. C’est le
qui assure le transport initial des substances absorbées, de la circulation rénale, qui assure
Tous les capillaires ne sont pas fonctionnels simultanément et tous les tissus n'ont
pas le même niveau métabolique en même temps. Ceci explique le caractère cyclique de
Les parois capillaires, sauf celles de la métartériole, sont dépourvues de muscle lisse.
Leur état fonctionnel est marqué par un débit élevé et des échanges transpariétaux intenses
lors de l'activité ou un débit bas et des vaisseaux vides et collabés au repos; cette adaptation
*Le système nerveux autonome dont les fibres se distribuent largement aux artérioles,
59
Le parasympathique est cholinergique, vasodilatateur , mais ses actions sont limitées dans
le temps; de plus, il n'est pas ubiquitaire, absent en particulier dans la peau et le muscle.
sympathique; elle est aussi extrêmement rapide, permettant des adaptations vasomotrices
étendues immédiates.
* Le métabolisme local, a un rôle vasodilatateur qui asservit ainsi le débit sanguin local
aux besoins métaboliques tissulaires. L'hypoxie tissulaire entraîne toujours une vasodilatation.
L'intervention possible du CO2, de certains ions (K+, Ca2+, etc.), de l'acide lactique, des
dérivés de l'ATP a aussi été évoquée : en fait. leur rôle dans les conditions physiologiques est
mal connu. Ce sont en tous cas des facteurs qui n'interviennent qu'avec un certain temps de
latence et dont l'action persiste après la cessation d'activité. Leur impact est purement local :
60
*Modalités de mise en jeu de la vasomotricité
-un contrôle local, où le métabolisme a une action prépondérante et qui agit sur les structures
-une commande générale, assurée par le système adrénergique et qui assure l'intégration des
instantanée.
circulatoire générale.
capillaire
grossissement et une source de lumière froide. Le territoire d'élection est le lit de l'ongle où on
peut visualiser les anses capillaires dermiques, parallèles au revêtement épidermique mince et
transparent.
Les radio-isotopes peuvent être utilisés pour étudier le passage de substances marquées
Mise à part la pathologie rénale dans laquelle les atteintes capillaires jouent un rôle
capital, la pathologie primitivement capillaire est rare. Le plus souvent, le trouble des
échanges ne fait que traduire des perturbations dont l'origine est autre.
Quelle qu'en soit la cause, quand la filtration capillaire dépasse la réabsorption, un oedème
interstitiel apparaît. Son mécanisme peut être une élévation de la pression endovasculaire par
61
vasodilatation précapillaire ou augmentation primitive de la pression post-capillaire. Il
CONCLUSION
Assurer les échanges tissulaires est la seule vraie finalité de la circulation de sang et des
régulations complexes dont elle est l'objet. Selon la fonction assurée par le tissu, la structure de
la microcirculation diffère d'un organe à un autre: on conçoit donc qu'il y ait un grand nombre
avec un maximum d'efficacité. Les principaux déterminants des échanges de liquides sont des
que les transferts des substances dissoutes ou combinées se font essentiellement par diffusion
Les éventuels défauts de couverture du métabolisme des cellules sont en général dus à des
diffusion.
Les veines assurent le retour sanguin vers le coeur et participent à l'équilibre hémodynamique
en modifiant, selon les circonstances, le volume du sang qu'elles contiennent, réalisant une
véritable réserve volémique. L'endothélium veineux est caractérisé par l'existence, à intervalles
62
réguliers, sur les vaisseaux de moyen et petit calibres, de replis à concavité tournée vers le
coeur, les valvules, dont la fonction est d'orienter le courant sanguin. Leur fonctionnement
est entièrement passif, selon les différences de pression intravasculaire. La média contient
différentes structures : fibres élastiques, abondantes dans les veines de petit et moyen calibres,
les rendant distensibles ; fibres collagènes, surtout dans les veines thoraco-abdominales et des
membres inférieurs, les rendant peu déformables ; fibres musculaires lisses, abondantes dans
les veinules et les veines de moyen calibre, leur conférant des propriétés de veinomotricité
Dans l'ensemble, ces éléments donnent aux veines une capacité et une compliance qui leur
sanguin.
Le volume de sang présent dans les veines systémiques est d'environ 3,5 1 chez un adulte,
soit 65 % du volume sanguin total (Fig 28) : ceci représente une réserve potentielle.
(fig 29)
-les veines musculaires voient leur volume varier suivant l'état de repos ou d'activité des
fibres musculaires striées voisines: elles n'interviennent donc pas dans les régulations
-les veines intracrâniennes, surtout les sinus, sont contenues dans des enceintes
63
-les grosses veines du tronc (veines caves, lit veineux hépatosplanchnique) sont peu
déformables.
-les veines sous-cutanées (capacité moyenne 400- 500 ml) sont, elles, de volumes très
variables.
-la veine porte et son territoire hépatosplanchnique peuvent également modifier leur
calibre, et donc leur volume, dans des proportions importantes, de 800 à 1800 ml selon les
circonstances. En fin de compte, ces deux derniers territoires représentent, à eux seuls,
Dans toutes les veines périphériques, l'écoulement sanguin est continu, de type généralement
laminaire. La vitesse de progression est inférieure de moitié environ à celle du sang des artères
soient fréquentes: aussi, les valvules antireflux, jouent-elles un rôle majeur pour améliorer
l'écoulement.
Dans les veines thoraco-abdominales, les débits instantanés sont très fortement influencés
fluctuations.
La pression dans les veines est très variable suivant les circonstances et, les pressions
dynamiques étant habituellement très basses, les forces extravasculaires interfèrent largement,
souvent de façon gênante : en effet, la pression dynamique ne dépasse en aucun cas 20 mmHg.
64
A la sortie du capillaire, la pression dynamique est d'environ 15 mmHg (vis a tergo classique).
A l'entrée dans les veines proprement dites, elle n'est. plus que de 10 mmHg. Ainsi, dans le très
court trajet vénulaire, de l'ordre du millimètre, la chute de pression est de 5 mmHg, traduisant
terminaison des veines dans l'oreillette droite, la pression est nulle ou discrètement négative.
Pour un trajet qui atteint parfois plusieurs dizaines de centimètres, la différence de pression
dynamique est trop faible, en regard de la déformabilité veineuse, pour assurer correctement la
Si la seule différence de pression dynamique suffit à assurer la progression du sang dans les
artères en toutes circonstances physiologiques, il n'en est pas de même pour les veines. Les
passage des résistances artérielle et capillaire (vis a tergo) et pression auriculaire droite,
maintenue nulle ou légèrement négative, réalisant une aspiration ventriculaire (vis a fronte).
Dans certains cas, la pression hydrostatique favorise le retour veineux; dans d'autres, elle le
contrarie.
*les forces s'exerçant latéralement par l'intermédiaire de la paroi déformable des veines (vis
a latere). Citons simplement la compression intermittente réalisée par les pulsations des artères
adjacentes aux veines et l'action des mouvements ventilatoires sur les terminaisons des veines
Une place à part doit être réservée à l'activité musculaire. La contraction des muscles,
d'une part exprime les veines intramusculaires à la manière d'une éponge, d'autre part
65
comprime les veines voisines, de façon plus ou moins importante selon les localisations. La
compression latérale des veines tend à chasser le sang qu'elles contiennent. Cette chasse du
sang ne se fait qu'en direction du coeur, les valvules empêchant tout flux sanguin rétrograde.
En somme, il y a toujours une conjonction d'éléments variés dont l'action est discontinue, mais
l'activité musculaire, associée à l'existence des valvules reste la plus efficace, réalisant un
La loi du coeur de Starling établit une courbe de fonction ventriculaire reliant le débit
auriculaire droite (POD). On peut établir de la même façon une courbe de retour veineux,
reliant le débit de retour veineux à cette même pression auriculaire (Fig 30).
A partir du point normal, toute augmentation de la POD entraîne une gêne au retour
veineux et une chute de ce débit. Expérimentalement, ce débit devient nul lorsque la POD
A l'opposé, lorsque la POD s'abaisse au-dessous de 0, le débit de retour veineux tend à ne plus
augmenter. Cette limitation est liée en fait à un collapsus des veines proches du cœur. Celles-ci
Si la pression transmurale s'inverse, les parois veineuses sont déprimées et font diminuer la
note qu'il n'y a qu'un seul point d'équilibre et que toute modification de la POD retentira
réalisée une régulation purement mécanique d'une grandeur en fonction de l'autre (Fig 31).
66
VIII-2-f) Pression veineuse centrale
Du point de vue des volumes sanguins, non seulement la totalité des veines systémiques,
mais aussi tout le secteur à basse pression se comporte comme un ensemble fonctionnel, car la
loi du coeur de Starling module le débit du ventricule droit en fonction de ses pressions de
pression.
précieuses. A l'abri de toute composante hydrostatique, elle renseigne sur l'équilibre des
d'une baisse du volume sanguin circulant, alors que son élévation peut être due à une
En réanimation, sa mesure répétée rend de très grands services pour le diagnostic et les
modalités de traitement.
A partir des veines superficielles, et sans retentissement sur les échanges thermiques
cutanés, 100 à 400 ml de sang peuvent être mobilisés: la commande est adrénergique et fait
suite à la mise en jeu du système nerveux autonome. En outre, et sans répercussion sur les
fonctions digestive ou métabolique, 500 à 1 000 ml peuvent être mobilisés dans le lit veineux
effet, la baisse de la pression de remplissage des cavités droites rend directement plus efficace
la vis a fronte.
l'essentiel du perfusat sera, dans un premier temps, stocké dans le réseau veineux à fortes
la tension de la paroi veineuse, puisque les pressions à surmonter sont faibles. Un tel ensemble
En pathologie, une véritable séquestration sanguine dans le secteur à basse pression peut
survenir en cas de baisse permanente du tonus veineux. Cette hypotonie veineuse peut
s'observer lors d'un séjour prolongé en microgravité ou plus simplement après un alitement de
baisse résultante de la pression artérielle et du débit cardiaque, plus importante que dans les
conditions physiologiques, peut entraîner fréquemment une perte de conscience avec chute :
une différence de pression hydrostatique dans le circuit veineux (Fig 32). Celle-ci est négative
moindre degré, pulmonaire. La pression, augmentée au-dessous du coeur, distend les lits
68
veineux déclives et entraîne des difficultés de retour sanguin de ces territoires d'où
accumulation de sang dans les veines abdominopelviennes et surtout des membres inférieurs,
dans leurs parois, s'opposant à la distension. Ceci concerne les veines profondes, mais surtout
les veines superficielles des membres inférieurs dépourvues de structure avoisinante de soutien
limitant leur distension (absence de vis a latere). Leur hémodynamique est étroitement
tributaire d'un fonctionnement correct des veines profondes auxquelles elles sont reliées par
des branches dites « perforantes » équipées de valvules orientées de telle sorte que
travail cardiaque qui se traduit par une baisse du débit et de la pression systémique.
L'hypotension peut retentir sur la perfusion cérébrale et entraîner parfois malaises, vertiges, ou
même syncope orthostatique. Des mécanismes correcteurs pilotés par les barorécepteurs
aortiques et sinocarotidiens sont normalement mis en jeu: ils aboutissent à une augmentation
Ils suffisent habituellement pour éviter les incidents ; toutefois, débit cardiaque et pression
artérielle sont en permanence plus bas en station debout qu'en posisition assise ou, a fortiori,
couchée.
Tous ces symptômes sont évités lorsque le passage à l'orthostatisme s'accompagne d'une
certaine activité physique. La marche permet de réunir les conditions optimales pour limiter
l'expansion des veines déclives, favoriser le retour veineux et faire fonctionner le couplage
69
Dans un premier temps (Fig 33), lors de l'appui au sol, les veines de la plante du pied sont
comprimées par le poids du corps : le reflux vers le dos du pied étant impossible à cause des
valvules qui se ferment, le sang est déplacé vers les veines profondes de la jambe en ouvrant
les valvules qui y donnent accès. En même temps, la contraction des muscles du mollet
comprime la loge profonde de la jambe : le sang contenu dans les veines profondes est lui-
même chassé vers les veines poplitées et de la cuisse. C'est le temps actif, analogue à une «
systole », pendant lequel, le sang progresse dans les veines superficielles de façon autonome,
les valves des veines communicantes étant fermées du fait de l'élévation de la pression dans les
vaisseaux profonds.
Au temps suivant, lorsque le pied n'a plus d'appui, la « semelle » veineuse peut se remplir
à partir des muscles plantaires et du revêtement cutané mais non des vaisseaux profonds car les
valvules se ferment. De leur côté, les muscles de la jambe sont relâchés, la pression profonde
s'abaisse et le sang accumulé dans les veines superficielles est aspiré vers la profondeur,
ouvrant les valves des perforantes; il en va de même avec le sang provenant des muscles
* pression dans les veines périphériques. Elle ne donne que des renseignements très partiels,
alors qu'en réanimation la connaissance de la pression veineuse centrale est d'un intérêt majeur.
*Le Doppler, de son côté, étudie l'écoulement sanguin dans les veines, détecte ses anomalies,
70
*La phlébographie, après injection d'un produit de contraste dans le courant sanguin, donne
des renseignements surtout anatomiques, de même que les explorations avec des radio-
isotopes, contrairement aux examens précédents qui donnent des informations fonctionnelles.
L’activité physique, l'étanchéité des valvules, la perméabilité veineuse, sont les trois
éléments qui assurent le retour sanguin dans les meilleures conditions, avec un débit des veines
pression profonde va faire refluer le sang vers les vaisseaux superficiels et les distendre.
le processus ne peut que s'amplifier et étendre avec apparition de varices et d'oedèmes des
membres inférieurs. Le traitement des varices est chirurgical et est rendu possible par le fait
que la surface totale de section des vaisseaux de retour est supérieure aux nécessités de
A l'opposé, l'occlusion des voies profondes, dans le cas de phlébites (thromboses) pourra
être compensée par le passage du sang par les veines superficielles. Toutefois,
l'hémodynamique est moins favorable pour un débit superficiel élevé et le risque de varices est
alors important.
CONCLUSION
Les veines ont plusieurs rôles: elles drainent vers le coeur le sang ayant participé aux
échanges et constituent une réserve de sang dans les vaisseaux capacitifs, du fait de la forte
71
compliance de leurs parois. Cette réserve, très importante en valeur absolue, est primordiale
dans le maintien des équilibres circulatoires généraux. C'est en effet à partir du stockage du
relativement stables.
Dans les veines, la pression hémodynamique de base est faible et ne suffit généralement pas, à
elle seule, à assurer le retour du sang au coeur. D'autres facteurs interviennent, telle l' existence
des valvules et de forces extrapariétales (compressions extrinsèques par battements des artères
avoisinantes, contractions des muscles striés, etc.). Or, les structures veineuses sont
relativement fragiles, qu'il s'agisse des parois, facilement déformables, ou des valvules,
Le débit sanguin hépatique représente 25 % du débit cardiaque et est assuré par deux systèmes
vasculaires distincts, l'un artériel, l'artère hépatique et ses branches, l'autre veineux, la veine
porte et ses branches drainant le sang veineux en provenance du tube digestif. La plus grande
partie du débit sanguin hépatique est assurée par la veine porte (75 %), l'artère hépatique
La veine porte est située entre deux réseaux capillaires. Elle draine le sang issu du réseau
capillaire intestinal vers le foie où, par divisions successives, elle forme, avec les ramifications
72
terminales de l'artère hépatique, un deuxième réseau capillaire intra-hépatique. Les petites
branches de division de la veine porte et celles de l'artère hépatique donnent respectivement les
veines interlobulaires du système porte et les artérioles hépatiques; toutes ces branches
pénètrent dans le lobule hépatique, unité fonctionnelle du foie, pour former les sinusoïdes qui
se drainent par le réseau capillaire hépatique puis par la veine centrolobulaire par laquelle le
sang rejoint les veines sus-hépatiques, puis la veine cave inférieure. Le lobule hépatique, de
forme hexagonale, est constitué de cellules hépatiques qui entourent la veine centrolobulaire,
soutien.
Le sens du courant sanguin dans le lobule hépatique se fait de sa périphérie vers son centre,
La circulation porte draine tout le sang issu des capillaires intestinaux vers le foie, ce qui a
*en période post-prandiale, les substances absorbées par la muqueuse intestinale (sucres,
acides aminés, acides gras, etc.) traversent obligatoirement le parenchyme hépatique avant de
se distribuer dans le reste de l'organisme. Cela permet au foie de remplir son rôle de
thérapeutique. Certains médicaments sont inactivés en totalité par le foie dès leur premier
passage hépatique. Ils seront donc inefficaces par voie orale, étant métabolisés avant même de
pouvoir gagner la circulation générale. Pour garantir une efficacité thérapeutique, ces
médicaments devront être administrés soit par voie parentérale, soit par voie percutanée, soit
73
encore par voie rectale ou sublinguale (la molécule absorbée gagnant alors la circulation
passage hépatique).
*le sang porte est désaturé en oxygène, en raison de la faible PO2 du sang veineux porte.
L'apport d'oxygène au foie est donc assuré en majeure partie par le sang issu de l'artère
hépatique qui, bien qu'elle n'assure que 25 % du débit sanguin hépatique, apporte environ 75 %
le contenu relativement faible en oxygène du sang arrivant au foie par la veine porte.
Les pressions dans les vaisseaux hépatiques afférents (artère hépatique et veine porte) sont
différentes. La pression moyenne dans la veine porte est de 10 mmHg et celle de l'artère
hépatique de 90 mmHg. Les résistances vasculaires sont donc beaucoup plus importantes
dans le cas de l'artère hépatique. La localisation de ces résistances est, dans le cas de l'artère
hépatique, similaire à celle des autres artères. En revanche, dans le cas de la veine porte, les
résistances prédominent en amont des sinusoïdes, la résistance post- sinusoïdale restant très
faible. Ces différences dans la répartition des résistances du système porte expliquent que les
variations de la pression veineuse centrale retentissent de façon beaucoup plus nette sur la
circulation capillaire hépatique qu'à d'autres niveaux. En effet, une augmentation de la pression
diffusion extravasculaire de liquides. Ceci est l'un des facteurs expliquant la survenue des
La régulation des débits sanguins hépatiques (porte et artériel) se fait de façon réciproque.
Quand l'un des flux sanguins diminue, l'autre augmente, sans toutefois compenser exactement
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la différence de débit. Il existe une autorégulation du débit sanguin hépatique mais qui ne
concerne que le système artériel. En effet, quand la pression et le débit du système porte
augmentent, les résistances ne varient pas, voire diminuent. Un autre mécanisme de régulation
fait intervenir la stimulation sympathique qui augmente la résistance des capillaires artériels et
une vasoconstriction et permet donc de mobiliser un volume de sang important. Ainsi, en cas
d'hémorragie par exemple, la moitié environ du volume sanguin hépatique peut être
rapidement mobilisée.
porte au-dessus de 15 mmHg. En fait, plus qu'une valeur absolue, c'est la différence de
pression qui règne entre le système porte et les veines caves qui a une importance clinique. En
effet, c'est à partir d'une différence de pression de 5 mmHg qu'apparaissent les anomalies
hémorragies digestives, etc.). La gêne à l'écoulement sanguin dans le système porte peut siéger
gros troncs veineux sus-hépatiques par exemple). Cette hypertension portale est l'un des
facteurs responsables de l'apparition d'une ascite, qui est un épanchement de liquide dans la
cavité péritonéale. En fait, l'apparition d'une ascite fait habituellement intervenir deux facteurs
: hypertension portale d'un côté, rétention hydrosodée de l'autre. Ces deux facteurs sont
souvent associés dans la cirrhose du foie, ce qui explique la fréquence de la survenue d'une
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X- CIRCULATION LYMPHATIQUE
La circulation lymphatique, voie accessoire de retour vers le coeur droit, est placée en parallèle
développent un réseau ayant beaucoup d'analogie avec le circuit veineux. Ils ont, de ce fait, une
en particulier pour les protéines qui ne peuvent pratiquement pas être réabsorbées par les
capillaires systémiques.
premier plan dans les processus de défense immunitaire contre les agressions bactériennes,
X-1) Physiologie
Presque tous les tissus humains possèdent des réseaux lymphatiques très développés. Ceux
qui en sont dépourvus, comme le tissu cutané superficiel, le système nerveux central, les zones
profondes des nerfs périphériques ou les os, sont munis de fins canaux interstitiels qui assurent
un passage des liquides vers les capillaires lymphatiques situés à leur voisinage.
Nés d'un réseau de capillaires en cul-de-sac largement anastomosés entre eux (Fig 34), les
collecteurs lymphatiques vont, par convergences successives, former deux grands troncs
terminaux qui se terminent dans les confluents veineux des veines sous-clavières et jugulaires
internes. Ce sont la grande veine lymphatique à droite, qui draine la lymphe de la partie droite
de la tête, du cou, du thorax et du membre supérieur droit, et le canal thoracique à gauche, qui
Les capillaires lymphatiques sont formés d'une couche de cellules endothéliales dont les bords
se recouvrent mais dont les interconnexions sont lâches. Elles sont reliées aux tissus
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avoisinants par des fibres de soutien. Cette structure particulière permet, d'une part aux
vaisseau, d'autre part que ce dernier soit maintenu ouvert malgré des conditions mécaniques
structures histologiques (Fig 34). Les jonctions lâches entre les cellules endothéliales
fonctionnent comme des clapets ne permettant le passage de liquide que de l'interstitium vers
la lumière. D'autre part, les vaisseaux lymphatiques, comme les veines, sont munis d'appareils
valvulaires tout au long de leur trajet, ce qui oriente l'écoulement de façon centripète. Enfin, les
collecteurs lymphatiques sont riches en fibres musculaires lisses qui, en se contractant de façon
Par ailleurs, les ganglions lymphatiques jouent un rôle de filtre mécanique pour la lymphe
X-2) Composition
La lymphe a une composition voisine de celle du liquide interstitiel du tissu dont elle
provient. Elle est donc variable. La différence la plus importante concerne la teneur en protides
: pour la plupart des tissus, la concentration protéique de la lymphe est basse, de 10 à 20 g.l-l ;
pour le tube digestif, elle atteint, suivant les moments, 30 à 50 g.l-l ; elle culmine enfin à 60 g.l-l
dans le foie. La concentration moyenne dans le canal thoracique est de 40 g.l-l environ. Une
autre différence importante réside dans la concentration des graisses, très variable selon la
période digestive: en période post-prandiale, elle peut dépasser 10 g.l-l. Quant au reste, il s'agit
d'un ultrafiltrat de plasma, ayant donc une composition identique à celui-ci, à l'équilibre de
77
Gibbs-Donnan près. On retrouve dans la lymphe quelques cellules sanguines, des lymphocytes,
par effraction, par exemple colorants ou bactéries, dont c'est une voie préférentielle
d'épuration.
Il s'agit d'un passage direct de liquide interstitiel: il semble que le liquide et les substances
dissoutes, dont les grosses molécules, pénètrent librement lorsque la pression interstitielle
s'élève, même si, en valeur absolue, celle-ci reste négative. Les fibres de soutien maintiennent
les capillaires lymphatiques béants et la pression décolle les bords recouvrants des cellules
reflux car les bords cellulaires s'affrontent à nouveau, formant clapet. Ce liquide interstitiel est
renouvelé en permanence par les apports de la filtration capillaire (30 à 60 ml.min-l au repos)
différence entre les débits de filtration et ceux dus au métabolisme d'une part et de réabsorption
Une fois le capillaire lymphatique rempli, ce sont des fibres myo-endothéliales présentes dans
les cellules pariétales qui, en se contractant rythmiquement, élèvent la pression, ferment les
clapets et ouvrent les valvules donnant accès aux collecteurs. Après la contraction qui vide le
capillaire, les fibres de soutien ramènent les parois à leur position initiale, cependant que les
valvules des collecteurs s'opposent à tout flux rétrograde. La pression chute et le cycle peut
reprendre.
L'écoulement dans les collecteurs fait intervenir des facteurs très disparates : pulsatilité des
artères voisines, mobilisation passive (pour les membres), compressions externes (massages),
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contractions des muscles squelettiques et, bien sûr, contractions des fibres lisses des parois,
Au repos, les pressions dynamiques dans les petits vaisseaux lymphatiques sont nulles ou
même négatives. Dans les grosses veines de la base du coeur, la pression reste proche de zéro.
c'est une des raisons pour lesquelles l'organisme a recours à des facteurs extravasculaires pour
endovasculaire ; de son côté, l'activité musculaire peut l'élever, dans certains cas, de quelques
dizaines de mmHg.
repos ou d'activité. Le débit lymphatique est donc très variable. Au repos, le débit du canal
thoracique est d'environ 100 ml.h-l et celui de la grande veine lymphatique de 20 ml.h-l; ces
activité physique modérée, le débit lymphatique total se situe entre 2 et 31.24 h-l
Le débit de filtration dans les capillaires systémiques étant d'environ 5 l.h-l, la réabsorption
lymphatique ne porte que sur 2 % des liquides filtrés. A court terme, la circulation
lymphatique ne peut donc pas avoir un rôle quantitatif car les volumes dont elle assure le
transfert sont négligeables au regard des 98 % retournant au coeur par les veinules ;
79
néanmoins, la lymphe joue un rôle qualitatif très important dans la réabsorption des grosses
dont le cheminement est suivi par des radiographies successives. Ces substances sont injectées
directement dans des collecteurs préalablement repérés par dépôt sous-cutané d'un colorant
L'injection sous-cutanée de protéines marquées par des radio-isotopes (99m technétium), permet
Il y a œdème chaque fois qu'il y a excès de liquide interstitiel dans un tissu. Cela peut être dû
réabsorption (obstacle mécanique sur les veines de drainage des liquides interstitiels). Un
oedème peut enfin être observé lors d'une élévation anormale de la concentration protéique du
secteur interstitiel : dans ce cas, il a pour origine une anomalie des vaisseaux lymphatiques.
A l'état normal, il existe en permanence des protéines dans les espaces interstitiels: elle
proviennent, non pas tant de leur filtration à travers l'endothélium du capillaire systémique, que
du métabolisme des cellules au contact desquelles ces espaces se trouvent. Pour équilibrer ces
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apports permanents, il faut une réabsorption permanente. Or, la réabsorption des protéines par
le capillaire systémique dans sa portion veinulaire reste très faible: c'est le capillaire
lymphatique qui, on l'a déjà vu, assure l'essentiel de ce drainage. Si cette fonction n'est pas
maintient, pour des raisons osmotiques, un volume de liquide anormalement élevé : c'est le
Iymphoedème. Celui-ci peut finir par gêner et même interrompre les échanges capillaires, par
cours du blocage de leur lumière par des agents parasitaires, comme dans le cas de
l'éléphantiasis.
CONCLUSION
Les vaisseaux lymphatiques sont des voies accessoires que peuvent emprunter les liquides
et les substances qu'ils véhiculent pour passer des espaces interstitiels dans le sang. Ils
moléculaire élevé et de particules qui ne peuvent pas être réabsorbées par les capillaires
soumises à de nombreux aléas et le débit de lymphe est extrêmement bas, comparé au débit
sanguin systémique. Toutefois, la fonction de transfert des protéines est essentielle pour
l'organisme, en particulier pour la prévention des oedèmes. Par ailleurs, les ganglions
lymphatiques, relais obligatoires car traversés par le débit de lymphe, participent activement
aux processus de défense de l'organisme contre les agents infectieux, les organismes ou les
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XI- CIRCULATION PULMONAIRE
totalité du débit cardiaque. C'est une circulation fonctionnelle par excellence, puisque son rôle
essentiel est d'assurer les échanges gazeux entre le sang veineux et le gaz alvéolaire, à un
La circulation pulmonaire fait partie du secteur à basse pression et se trouve enclose dans la
cage thoracique; son hémodynamique sera donc modifiée, d'une part de façon périodique par
XI-1) Physiologie
veines et lymphatiques. Elle sépare le coeur droit, dont elle reçoit du sang veineux par l'artère
pulmonaire, du coeur gauche à qui elle envoie, par les veines pulmonaires, un sang artérialisé
lors de son passage dans les capillaires pulmonaires. Ceux-ci constituent un riche réseau
anastomotique autour des alvéoles pulmonaires. La distance entre le sang et le gaz alvéolaire,
inférieure à 1 micromètre, permet une diffusion extrêmement rapide entre les deux milieux.
Le drainage lymphatique du tissu pulmonaire est abondant et débute au niveau des bronchioles
Le tissu pulmonaire et les bronches sont vascularisées par les artères bronchiques,
branches de la crosse aortique. Seule une partie de ce sang, après être devenu veineux,
rejoindra le coeur droit par le système azygos; la plus grande partie retourne au coeur gauche
82
par les veines pulmonaires, participant au shunt physiologique, tout comme la circulation
coronaire. Ceci explique que le réseau veineux bronchique sous-muqueux puisse devenir
variqueux en cas de barrage post-capillaire pulmonaire, rétrécissement mitral par exemple : des
ruptures veineuses sont mêmes possibles, entraînant une hémoptysie (expulsion de sang par les
voies respiratoires).
XI-2) Hémodynamique
environ 5 l.min-1 au repos. Le volume sanguin pulmonaire est cinq fois inférieur au volume
sanguin systémique : le volume sanguin central, compris entre sigmoïdes pulmonaires et valve
mitrale, est une partie du volume sanguin intrathoracique qui inclue en plus le volume des gros
vaisseaux de la région; il est, chez l'adulte sain, de 500 ml environ, dont seulement 100 ml
débit lors d'un exercice physique intense réduit ce temps à 0,2 s. Il est généralement suffisant
pour permettre l'égalisation des pressions partielles des gaz respiratoires entre le plasma et l'air
alvéolaire.
Les pressions de la circulation pulmonaire sont plus faibles que celles de la circulation
systémique (Fig 35) : environ 15 mmHg dans l'artère pulmonaire, 10 et 5 mmHg dans les
veines pulmonaires et l'oreillette gauche. La chute de pression est, à débit égal, à peu près de la
même importance de part et d'autre du lit capillaire, ces deux parties du circuit pulmonaire
contrairement à ce qui se passe dans la circulation systémique. L'écart entre pression sanguine
les alvéoles. L'élévation de la pression intracapillaire au-dessus de 25 mmHg par barrage d'aval
83
(rétrécissement mitral ou insuffisance ventriculaire gauche) peut provoquer un oedème
pulmonaire.
systolique ou son évacuation ne provoque qu'une faible variation de pression dans cette
circulation, du fait de la très faible élastance des parois des vaisseaux qui la constituent (E
déshydratation ou même lors de l'orthostatisme : près d'un demi-litre de sang quitte le territoire
pulmonaire pour les parties déclives du corps quand le sujet passe de la position couchée à la
position debout ou, au contraire, s'y accumule lors du mouvement inverse. Ainsi s'explique
faire face à cette surcharge. Le volume sanguin pulmonaire constitue le volume de réserve du
ventricule gauche : celui-ci peut modifier son éjection systolique pendant quelques systoles
pression sanguine dynamique au sommet du poumon et s'y ajoutent à sa base, d'où une
associé à la grande distensibilité des parois vasculaires, entraîne une augmentation du volume
sanguin pulmonaire à la base et une diminution au sommet. De plus, les pressions dynamiques
augmentation du débit à la base et une diminution au sommet (Fig 36). La pression alvéolaire,
pression extravasculaire, étant à peu près la même dans l'ensemble du poumon, certains lits
intravasculaire. Les propriétés mécaniques du lit vasculaire pulmonaire jouent un rôle essentiel
du pH et surtout hypoxie locale: cette dernière agit ici sur les vaisseaux de façon inverse
participe à l'optimisation des échanges gazeux en écartant le débit sanguin des zones mal
Pressions partielles des gaz du sang artériel : permet de contrôler l'efficacité de l'échangeur
Doppler et, plus rarement, le cathétérisme des cavités droites : celui-ci permet de connaître
données par la radiographie thoracique, par des angiographies avec produits de contraste et
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Au total, la circulation pulmonaire est une des plus accessibles aux explorations et une de
XI-5) Physiopathologie
La circulation pulmonaire peut être perturbée dans de nombreuses circonstances, mais très
rarement de façon autonome. Le plus souvent, il s'agit d'altérations secondaires à des affections
*Les embolies pulmonaires par des caillots sanguins provenant habituellement des veines
périphériques (membres inférieurs ou petit bassin le plus souvent) mettent hors circuit des
territoires vasculaires pulmonaires plus ou moins importants : selon leur importance et leur
modifier la perfusion créent des courts-circuits veino-artériels par lesquels une certaine
proportion de sang veineux passe dans la grande circulation : l'hypoxie localisée qui en résulte
entraîne une vasoconstriction également localisée qui détourne partiellement le sang vers les
zones saines. Il peut y avoir, à la longue, une élévation progressive de la pression artérielle
pulmonaire qui retentit sur l'évacuation du coeur droit. De leur côté les affections du coeur
On peut enfin, observer des élévations isolées de la pression en amont des capillaires
pulmonaires; aucun facteur déclenchant ne peut être retrouvé. Toutefois, ces hypertensions
artérielles pulmonaires primitives sont rares en regard de celles induites par les
86
CONCLUSION
produit par le métabolisme. Placée en série sur la circulation systémique, la circulation du sang
dans les poumons a des caractéristiques tout à fait particulières, liées, en particulier, à
coeur gauche, au volume de sang non négligeable qu'elle renferme au sein de structures
facilement déformables et à une commande vasomotrice assez originale puisque surtout liée à
et circulatoires. La circulation pulmonaire fait partie du secteur à basse pression, les valeurs de
pression moyenne avoisinant 15 mmHg dans l'artère pulmonaire. C'est un secteur capacitif en
raison de la forte compliance de la paroi de ses vaisseaux. De par sa situation, c'est une partie
REFERENTIELS :
Flammarion.
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